Le deal à ne pas rater :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : où l’acheter ?
Voir le deal

Partagez
 

 Juste le temps d'un regard | Kaahl

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 26 Jan 2020, 23:21



Belmandine se trouvait dans l’un des manoirs qui appartenait à la Royauté. Belmandine Salvatore, pour replacer le contexte, l’une des filles du Roi. Il en avait beaucoup. Anya avait pris sa place dans la discrétion la plus absolue. La concernée avait préféré se suicider plutôt que de continuer à vivre. Vu l’état de son visage et son éloignement des Terres Sorcières, la Déchue comprenait aisément pourquoi. Avoir un père pareil… Elle grimaça. Au moins, elle n’aurait pas à se forcer à le haïr. Les Mages Noirs créaient chez elle une certaine ambivalence qu’elle ne comprenait pas. Tout son être lui criait de les détester. Pourtant, quelque chose d’inexplicable la rendait curieuse, vis-à-vis d’eux. Elle avait l’impression de les connaître, elle avait l’impression étrange de pouvoir se fondre à Amestris comme nulle part ailleurs, avec une facilité déconcertante. C’était… étrange. Il lui semblait qu’elle marchait sur des sentiers déjà battus par le passé. La connaissance, leurs recherches scientifiques, toutes ces choses la fascinaient comme jamais. Le jeu politique lui posait bien des problèmes mais ils étaient bien plus éthiques qu’autre chose. Cette partie l’excitait, faisait s’hérisser les poils de ses bras. Le bien en elle souhaitait qu’elle s’éloigne de cet endroit mais une partie plus sombre – et jusqu’ici silencieuse – la poussait dans les bras de cet inconnu ténébreux et redoutable. Elle savait qu’elle en sortirait changée, surtout qu’elle n’était pas une vraie Sorcière. Le processus était différent de celui d’une Couronne ou d’un artefact similaire. Elle n’était pas maléfique, elle restait elle. Pourtant, elle avait appris avec une facilité horrifiante à se servir de Lux in Tenebris, comme une vieille amie qu’elle venait tout juste de retrouver, pour le meilleur mais surtout le pire. « Hum… »

Si elle avait choisi ce manoir en particulier, c’est qu’elle savait que l’homme qu’elle cherchait s’y trouvait. Elle avait appris, grâce à quelques oreilles attentives, qu’il était actuellement le mentor de l’une de ses sœurs. Elle le voulait aussi. Néanmoins, contrairement à Eméliana, ni sa mère ni son père ne joueraient en sa faveur. Personne ne demanderait à Elias de lui enseigner quoi que ce soit. Son visage était disgracieux et son œil gauche aveugle. Lorsque l’on avait une enfant aussi laide, il était préférable de la faire disparaître. Pourtant, si elle était dans cet état, ce n’était pas par hasard. Il y avait une cause. Cette cause, elle allait la traquer, car c’était ce qu’aurait fait Belmandine si elle en avait eu la force et l’occasion. En attendant, elle avait fait installer un piano dans son salon. La jeune fille s’y installa après avoir laissé la porte entrouverte. Si elle en croyait ses prédictions, il ne devrait pas tarder. Son frère lui avait simplement soufflé de s’asseoir devant l’instrument et d’attendre, ce qu’elle fit.

Sur le tabouret, elle releva doucement le bois qui cachait les notes. Attendre ? Elle s’ennuyait déjà. Ce temps, passé là à ne rien faire, devint un véritable calvaire. La fausse Sorcière laissa doucement courir ses doigts sur les touches blanches puis étudia les noires. Elle appuya sur l’une d’elle. Là encore, le son lui parut extrêmement familier. C’était comme un air de déjà-vu, quelque chose qui revenait du plus profond de son cœur. Elle aurait pourtant pu jurer n’avoir jamais effleuré un tel instrument de sa vie. Elle se serait parjurée, quand bien même elle était de bonne foi. Elle caressa une deuxième touche et fronça les sourcils. Elle était troublée. Belmandine ferma les yeux, essayant de se reprendre, mais l’envie de jouer se fit s’y grande qu’elle y céda. Elle commença doucement un air, comme un pianiste ayant quitté son instrument durant quelques années avant de le retrouver. Elle tâtonna plusieurs minutes avant que les automatismes ne reviennent. Elle pensa à Jun Taiji un instant. Lui, il savait en jouer. Comment le savait-elle ? Elle n’en avait aucune idée. Elle savait, c’est tout. Quant à ses propres compétences en la matière ? Elle ne pouvait les expliquer. Elle avait lu beaucoup d’ouvrages sur le sujet à Basphel mais elle doutait qu’une théorie apprise dans les livres puisse se montrer si efficace en pratique. Il y avait bien des cours de musique mais elle n’était qu’en première année et ce n’était pas elle qui y assistait en réalité, pas souvent. Elle, qui était-elle ? Un Reflet ? L’original ? Un clone ? Elle ne savait pas vraiment. Elle ne savait rien et cette ignorance était troublante.

L’air était passionné, vif. Elle le jouait à deux mains, rapidement. Elle n’avait aucune partition, si bien qu’elle était en train de se demander si elle n’était pas en train d’inventer. Non. C’était trop intense, trop prenant. Elle était en train de se perdre dans la musique. Elle perdait son Âme, elle se donnait tout entière et…

Elle pivota brutalement sur le tabouret lorsqu’elle se sentit observée. « … » Contre toute attente, et alors que ce qu’elle désirait venait de se produire, elle se dirigea en courant vers la porte et referma brutalement le battant.

833 mots
Revenir en haut Aller en bas
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4041
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Sam 08 Fév 2020, 00:47



Juste le temps d'un regard


« Dans mon monde à moi, il y a des poneys… » Un rire dément retentit juste après le début de la phrase, qui continua pourtant. « Ils mangent des arcs-en-ciel et ils font des cacas papillons ! » L’homme, livide, fit un mouvement soudain, s’écrasant brutalement la tête contre la vitre qui le séparait des scientifiques et de moi-même. Je ne sursautai pas. Je le fixai s’éclater le crâne contre le support, l’expression vide de toute émotion. Le sang finit par gicler avant que l’un des hommes en blouse blanche n’utilise une magie particulière pour endormir le cobaye. J’observai le corps inconscient. Sa boite crânienne était ouverte. Je souris. « C’est parfait. » soufflai-je. « Lâchez ça sur un territoire vampirique le plus discrètement possible. » « Prince Elias… » « Faites ce que je dis. Nous devons mesurer l’impact du virus en dehors du laboratoire et les Vampires étant réputés pour être sauvages et sanguinaires, personne ne verra la différence. » Si quelqu’un s’en rendait compte, j’étais certain que peu bougeraient. Contrairement aux peuples bénéfiques et neutres qui jouissaient d’alliances établies depuis des siècles, alliances à l'efficacité peu établie en tenant compte du Génocide angélique, les races maléfiques étaient souvent livrées à elles-mêmes. L’égo et la nature de chacune les poussaient à ne pas se faire confiance. Les Démons n’avaient désormais plus le droit au chapitre et ils l’auraient encore moins très bientôt. Ils avaient et auraient bien d'autres problèmes que la question des suceurs de sang. Je devais néanmoins m’occuper de quelques petites choses avant de partir fouler la Terre Blanche.

Je sortis du laboratoire, passant dans une zone magique afin d’être désinfecté entièrement. J’enlevai les protections et quittai le bâtiment une bonne fois pour toute. Je retrouvai l’un de mes assistants. Il travaillait pour la Couronne. « Je veux qu’elle soit présente durant l’épreuve de la Coupe des Nations. » Je parlais de la femme du Talleb. Puisqu’il me revenait la charge d’organiser les choses, j’avais envie de rendre le tout spectaculaire. Son mari serait sans doute mort entre temps. De toute façon, je ne me faisais aucune illusion. Elle était la seule à diriger Valera Morguis. L’homme n’était qu’un leurre, un petit chien entre les mains habiles de sa femme. À présent que son animal de compagnie était affaibli, elle l’était tout autant. J’avais arrêté de torturer les enfants des nobles. Beaucoup d’informations intéressantes m’avaient été livrées, dont certaines que je n’aurais jamais imaginé. Tous ces aveux étaient néanmoins devenus totalement inutiles. En tant que Chancelier Kamtiel, je contrôlais un monde obscur et effrayant, un monde d’abondance. Je savais des choses qui dépassaient l’entendement et l’anneau sigillaire que je portais au doigt faisait de moi un homme encore plus redouté qu’auparavant. Personne n’avait de certitudes et c’était si plaisant de voir l’esprit des Sorciers se torturer en ma présence. Le Kamtiel avait un pouvoir significatif. Dans cette veine de connaissances, j’avais eu vent d’un objet offert à un Mage Noir par l’Impératrice des Deux Rives, Mage qui avait omis de me signaler ce que contenait le présent. J’étais passé outre. J’étais bien trop occupé pour punir tout le monde. Seulement, cette charmante manipulatrice qui avait orchestré l’explosion du laboratoire allait payer très cher sa trahison. Les exemples étaient parfois nécessaires et si je cherchais à m’attirer la sympathie des Magiciens en tant que Kaahl, c’était la peur que je cherchais à distiller dans les pensées de mes semblables noirs. Plus tard, je serais peut-être magnanime mais pas avant d’être assis sur le trône. Je connaissais les desseins sombres et les comportements opportunistes des miens. La seule opportunité que je souhaitais leur laisser était celle de me rejoindre et de ployer genou. En attendant la fin de cette femme, je devais me rendre à Amestris pour régler des affaires courantes, en essayant d’ignorer la douleur de ma jambe. J’avais hâte de trouver le bon équilibre avec Ârès. Je ne lui faisais toujours pas confiance mais il allait m’être nécessaire. Je ne pouvais pas être partout à la fois. Ça devenait complexe au fur et à mesure que mes prérogatives augmentaient.

Une fois à Amestris, mes actes s’accomplirent avec une précision chirurgicale. J’avais planifié absolument tout mon emploi du temps de façon à me montrer rapide et efficace. Alors que je me dirigeai vers mes appartements, j’entendis la musique, celle que Veronika m’avait apprise lorsque j’étais enfant et celle que j’avais joué en sa compagnie peu de temps auparavant. La coïncidence ne pouvait exister. Je fis un détour, me laissant distraire par cette musique d’une façon qui ne me ressemblait pas. Je débouchai sur une porte entrouverte et la poussai légèrement pour me retrouver en face d’une jeune fille que je savais être Belmandine Salvatore. Je connaissais chacun des descendants de Lord. J’avais étudié la famille royale sous toutes ses coutures. Néanmoins, il ne me fallut pas longtemps pour comprendre que ce que j’avais en face de moi n’était pas ce qu’il semblait être. Je plissai les yeux. J’avais pris l’habitude de vérifier les identités. Elle n’était pas Belmandine. Elle ne l’était pas mais elle jouait du piano avec une aisance insolente qui me laissa coi jusqu’à ce qu’elle me remarque, se dirige vers moi et referme la porte brutalement. « » Je clignai deux fois des yeux et émis ce qui semblait être un rire incrédule. Ma main se porta sur le battant en bois, prête à le frapper mais je m’abstins. Plus tard. J’avais à faire pour l’instant. Pourtant, un soupçon de curiosité apparut chez moi, plus grand que l'indignation du traitement qu'elle venait de m'infliger.

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
 

Juste le temps d'un regard | Kaahl

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [XXIII. Métier] - Tout jardin est, d'abord l'apprentissage du temps, du temps qu'il fait, la pluie, le vent, le soleil, et le temps qui passe, le cycle des saisons.
» La ritournelle du temps passé reprendra (Voie du temps I - Illithya)
» L'Arc du Temps | Voie du Temps ~ Solo
» | Kaahl Paiberym |
» | Kaahl Paiberym |
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Devasté - Ouest :: Nementa Corum :: Amestris-