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 [Événement] La Beauté des Plumes

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Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 745
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Mar 28 Jan 2020, 00:22

[Événement] La Beauté des Plumes Axax_b10
La Beauté des Plumes


Les couloirs de la maison d'édition étaient relativement désertés. Ce n'était pas courant, c'était même une situation complètement inédite, mais quelques imprévus pouvaient l'expliquer. June était désormais assisse dans le grand bureau de son oncle, Christian. Nerveuse, elle essayait de remettre dans l'ordre dans ses idées pour se remémorer l'incroyable situation qui avait conduit à ces événements. La Magicienne devait réaliser sa fin de semaine au sein de cet endroit pour voir si ce métier la passionnait autant qu'elle le croyait, son oncle s'était proposé de l'accueillir pour qu'elle soit sur de la voie à choisir puisque leurs conversations sur le domaine littéraire étaient toujours passionnantes. Et de réitérer l'expérience si celle-ci était probante. Il allait avoir besoin d'aide concernant une de ses lubies, ayant envoyer une dizaine de missives au hasard pour récolter des témoignages d'inconnus un peu partout. Qui ne serait pas enthousiasmé de prendre part à ce genre d'initiatives ? Surtout qu'elle pourrait découvrir en exclusivité les écrits de tous ces étrangers ! Seulement ... Voilà, en réceptionnant des lettres venues ces dernières semaines, Christian avait été victime d'un sortilège. Ce dernier s'était mis à hurler à la mort dans son bureau, au point que sa secrétaire n'avait pas osé y entrer et était partit chercher des secours. Elle ne savait pas ce qu'il s'était exactement passé, mais il y avait eu du désordre et une partie du personnel était également en incapacité de travail. En cela, elle ne comprenait rien. Quel petit plaisantin pouvait s'amuser à ensorceler son courrier ? C'était puéril ! A cause de cela ... June était seule.

Certes, réaliser ce truc en solo était une charmante épreuve et Christian validerait ou non la maquette de sa composition, mais avait-elle réellement les épaules pour cela ? Peut-être qu'en là résidait sa chance de réussite ? Dans un sens, elle aurait voulu passer ces moments avec Pulsar. Le temps passant n'arrangeait pas son état et elle avait tellement de mal à comprendre ces derniers temps, alors que ... Rien n'avait réellement changer entre eux. Il était toujours le même, mais c'était comme si une ombre le recouvrait. Un lourd frisson lui parcouru l'échine. Et si ... Et si l'homme qu'elle aimait était devenu un Sorcier ? Rien que l'idée la répugnait. Peut-être lui faudrait-il du temps ? Mais à quoi ? En secouant la tête, elle saisit la première lettre de la pile. Après tout ... l'écriture était comme une invitation à un voyage et la lecture, une concrétisation de ce trésor. En la lisant, elle se demandait si une histoire aussi émouvante que celle d'Aleran Ward méritait d'être publier tant son récit était émouvant, mais également plein d'espoir. La suite la laissait ... perplexe. Cette missive était au sol, sans doute en raison du bordel qui régnait en ces lieux. Sa lecture la fit froncer des sourcils. Des momies ? Détruire les Humains ? Des cadavres angéliques ? C'était emprunt de profondeur et d'une certaine poésie ... Sans doute. L'autre texte mentionnait de l'inceste, par contre, ce qui provoquait en elle une vague de dégoût. Beurk. Bon, cette personne devait être atteinte pour se croire descendant de Raanu. Ça méritait de terminé dans la catégorie humour, probablement. Il y avait une note, mais celle-ci avait été tâchée d'encre, sûrement dans la chute de son oncle lors de l'ouverture et seul le nom du rédacteur était visible, comme pour être certain de le créditer. Dommage.

La troisième histoire était d'une tristesse également, un déchirement que de quitter les siens pour un peuple nouveau et qui, visiblement, n'avait pas été totalement choisi par le concerné. June soupirait en songeant à ce pauvre hère. Elle espérait intérieurement que ses relations avec les autres s'arrangeraient et qu'il réussirait dans la voie diplomatique. Peut-être que son destin était de remettre de bonnes relations entre les Anges et les Réprouvés ? De mémoire, ces dernières étaient au point mort. Elle ne pouvait que l'encourager de loin. Peut-être s'en moquerait-il, après tout ... C'était tellement bien de voir les choses ... sous un nouvel angle. La Magicienne lu attentivement la suite et manquait de sauter en l'air en y voyant la mention à Maëlle Visegrád. L'intégralité de ses propos la troublaient. Est-ce que cette femme ... était la soeur du Petit Pigeon ? Non, ce raccourci serait trop simple. Quoique ... Hum. Dans tous les cas, la Magicienne détenait là un véritable scoop. Les rumeurs sur cet Ange et le Baron circulaient tellement ces derniers temps et les ventes exploseraient, assurément, si on détenait son témoignage ! La demoiselle essayait néanmoins de ne pas céder à la tentation tout de suite. Elle avait quelques scrupules à dévoiler cette histoire, mais après tout ... Cela permettrait peut-être de rétablir la vérité ? Ce ne serait que Justice, après tout. Personne n'aurait aimé être ainsi bafoué. June chantonnait en reposant les lettres en haut de la pile. Ce serait énorme. Sans parler de nouvelles informations concernant les Expéditions Angéliques. Ainsi, la Citadelle d'Iyora était en Mer de Cristal ? Ses cours de géographie ne mentionnaient-ils pas aussi la Terre Blanche dans les environs ? On aime ses racines. Peut-être qu'être là-bas, Maëlle Visegrád, ou quelque soit son identité, pourrait y retrouver la sérénité.

Elle était encore toute excitée lorsque le pli suivant fini entre ses doigts. Ce n'était absolument plus le même temps, la même intensité. C'était ... Wow. June avait eu à peine le temps de comprendre la qualité du texte que la conclusion était arrivée. A l'inverse de ... Maëlle Visegrád, qui avait écrit avec ses émotions, celui-ci avait écrit avec ses tripes. Le métier d'écrivain public n'était pas si répandu et en même temps ... Ils en avaient besoin, surtout pour les peuples les plus démunis. La demoiselle se demandait qui en était le rédacteur. Elle aurait tant aimé le rencontrer personnellement. Elle redescendit vite de son petit nuage à la lecture glaçante qui suivi. Eméliana Salvatore. Son récit mettait en place un certain Elias. Serais-ce ... Elias Salvatore, le Prince Noir ? Cette ... Sale Sorcière ! June allait brûler la missive dans un excès de mépris, avant de se raviser avec un sourire. Ce serait un excellent moyen de montrer que cette race ne méritait pas d'être à leurs côtés. Surtout avec des noms aussi ridicules. Lagherta. On aurait dit le nom d'un morceau de nourriture. L'avantage de cette pitrerie, c'est que cela donnerait de quoi rire chez les siens. La suivante était du même acabit ... Mais elle doutait que cette dernière soit l'oeuvre d'une réelle Sorcière. Ça manquait de ... Quelque chose de malsain. Juste une adolescente en colère, tout au plus. Comme elle. Jil ... Ces lettres successives lui laissaient un sentiment étrange. Sept siècles ! C'était tellement ... Comment une personne aussi âgée pouvait écrire d'une manière si agréable, pleine de douceur et de gentillesse. Visiblement, elle avait aussi connu un Matthias complètement stupide, mais bon ... June ne coucherait certainement pas avec celui qu'elle connaissait.

Plus elle lisait, plus elle trouvait ... C'était un peu cochon, non ? Mais tellement bien rédigé aussi. Elle manquait de s'étouffer lorsque la femme mentionnait ses pérégrinations chez eux. Sincèrement ... La Magicienne se demandait si elle n'irait pas prendre le thé avec elle histoire de ... discuter. Qui sait, ça la rassurait peut-être sur ... son prochain mariage ? Cela aurait pu ... la déstressée de cette histoire de première fois. Elle rougit. Uldoric Roizin partageait visiblement la passion de son oncle pour les courriers aléatoires. Elle la lu avec beaucoup d'intérêt. Effectivement, les choses simples de la vie étaient les meilleures. On oubliait parfois à quel point cela était important et agréable à la fois ! Caleb lui permit ceci dit de se remettre en mémoire les sulfureuses rumeurs de la Capitale Déchue. Elle avait entendu ces rumeurs concernant la statue de Zane Azmog, alors ... évidemment, le lire, c'était ... Hum. Cette plume était ... Un véritable chef d'oeuvre ! Ils devaient absolument publier ce texte ! Pulsar avait vu cette fameuse statue, mais la description de l'auteur était un ravissement. Décidément, Avalon était un lieu tellement particulier. Peut-être devrait-il s'y rendre ? Oooh, que cette Louisa avait de la chance d'avoir grandit à Boraür ! Elle donnerait tant pour y aller durant ses vacances ! De la neige à perte de vue, des lieux sécurisés où patiner continuellement dans les bras de son fiancé, partager des histoires au coin du feu ... Avoir des enfants. Ça la rendait tellement rêveuse. Peut-être irait-elle rencontrer cette personne ? Qui sait, le monde était si petit !

Kagamiko, de son côté, eu le don de bien la faire rire entre deux biscuits. C'était tellement passionnant et drôle. Elle n'osait croire la véracité de ses propos. Une Orine pouvait-elle être aussi drôle et pétillante ? La Magicienne n'en revenait pas ! Elle avait toujours vu ces dernières comme des personnes candides, secrètes et maniérées. Cette dernière et ses amies étaient amusantes, sans compter qu'elles n'étaient pas très éloignées. Peut-être June aurait-elle la chance de la croiser à Vervallée ? Cette pauvre Ren, cependant ... Elles seraient nombreuses à être jalouse de sa position auprès du Prince de Caelum. Au moins, cela lui avait permis de se remettre en mémoire le nom de son Jumeau. Elle l'oubliait à chaque fois. Seulement ... Priam. Laëth. Est-ce que ... ? Elle cherchait les lettres du Petit Pigeon et de Maëlle ... Est-ce que ... Est-ce que c'était les mêmes personnes ? Est-ce que Maëlle était en vérité cette ... Laëth ? June se mit à rire. Bien sûr que non, ce n'était pas possible ... Quoique. Hum. Elle demanderait à Clarisse. Elle était au courant des dernières rumeurs. Elle aussi aimait les potins, mais sa situation avec Pulsar l'intriguait plus que celle d'étrangers. Elle relâchait un long soupir après s'être remise de l'excellent tranche de rire que lui avait donner cette personne, elle se replongeait dans ses lectures. L'incroyable session épique était transmise par cette personne qui se désignait ouvertement comme l'héritier de cet Elay. Elle connaissait peu les légendes Humaines et ... Sa reconnaissance envers la Marquise de Nylmord était grande. Sans doute devrait-il s'y intéresser plus ? Est-ce que cette dernière accepterait ?

Celle-ci aussi méritait d'être lue. Les Humains étaient déconsidérés et c'est vrai qu'elle n'aimait pas leur antimagie, mais ... Elle avait eu un bon contact avec eux. Il fallait leur laisser une chance. Quant à la toute dernière de sa session ... La Hautbourg lisait et relisait la lettre entre ses mains. Valysteria Kaesra. Une Ange. Pourquoi aurait-elle écrit cela ? C'était bizarre. Affreux, même. Elle avait conclu et signer, alors pourquoi d'autres pa... ? June se redressait d'un bon en relisant ce qui se trouvait derrière. Par le Créateur. Comment ... ? Est-ce que cette courageuse demoiselle avait prit tant de risque pour qu'on transmette aux siens ces informations ? Sa conclusion, en dessous de sa signature, visiblement bien plus écrit à la hâte que le reste, l'attestait. Elle se mit presque à tourner autour du bureau. June mis cette missive sur le côté. Christian lui avait demandé que si des courriers arrivaient ... De les mettre de côté au moindre doute. Elle n'en parlerait pas, elle n'avait pas de temps à perdre sur ce dernier point. Et elle savait où se rendre pour la remettre entre des mains secourables.

1897 mots
Explications

Salutations [Événement] La Beauté des Plumes 520227573

Cet événement se déroule peu de temps après celui des Petites Plumes. Après réception d'une missive, Christian et une partie de son équipe sont tomber malade pour des raisons mystérieuses. June Hautbourg, qui devait débuter son stage, se voit donc confier la charge donc de trier le courrier pour publier une partie des écrits. Ces derniers sont donc distribuer sur l'ensemble des terres du Yin et du Yang et vous pouvez y réagir ... ou non.

Les textes publier sont ceux d'Aleran Ward, Le Fou des Dieux, Maëlle Visegrád, Petit Pigeon, Nikolski, Eméliana Salvatore, Sorcière Anonyme, Jil, Uldoric Roizin, Caleb M., Louisa Taiji, Kagamiko, Iskandar.

La missive de Valysteria sera remise à la Compagnie de Yüerell et n'est donc pas disponible à la lecture.

Durée du RP - vous avez jusqu'au 28-03-2020 pour poster.

Bonne écriture !

Gains

Pour 900 mots - Un Compagnon - Niveau I d'une race au choix et qui sera passionné des rumeurs [vous pouvez le jouer dans le post et le déclarer ensuite]
Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots - 1 Point de Spécialité supplémentaire

OU

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Dim 23 Fév 2020, 19:00


« Les chenilles du papillon vert-mousse se nourrissent du lichen qui croît durant la Verthres dans la Forêt des Murmures. Ils hiverneront sous cette forme. On les distingue à l’âge adulte par des ailes duveteuses, tantôt brunes ou claires, dont les imprimés sont semblables à la mousse sur laquelle ils vivent. Leur métamorphose de larve à papillon se déroule début Drarohi, une fois que les températures dans la forêt auront augmenté. C’est une saison où, durant les nuits humides et chaudes, nous pouvons apercevoir des feuilles volées. Leur camouflage leur permet d’avoir une longévité peu commune durant la journée. Leurs plus grands prédateurs restent les chauve-souris de la forêt qui distinguent les créatures à l’ouïe. »

Je range la feuille et ne manque certainement pas de me tâcher. Après avoir écrit l’entièreté d’un paragraphe sur le sujet du cours dans mon cahier de prise de note, je remarque que mon porte-plume fuit. Mes doigts sont sales. En soulevant la manche du bureau, je distingue une grande ligne d’encre noire qui continue de goutter. J’ai mal aux yeux tant j’ai écrit sous la lueur de la flamme à m’en demander quelle heure est-il dans la nuit. Ma bougie est à la moitié, sachant que je l’ai renouvelée avant que le soleil ne se couche. Trois heures environ ont dû s’écouler depuis, je le suppose car la bougie a une durée de vie de six heures consécutives. D’ailleurs je me demande où est-ce que la cire est. Je vois qu’en effet dans la coupelle il y a un liquide, cela ne représente toutefois pas tout ce qui a été brûlé. Quelques traces de la cordelette sont encore coincées dans la cire et la même réflexion revient : où est-ce la majorité de la tige est ? Y-a-t’il une transformation dans le processus du brûlé ? Je me rends dans la cuisine pour trouver une éponge afin de nettoyer le bazar sur mon bureau, je prends un torchon et je remarque coucher sur la table quelques enveloppes. J’en prends une lourde, qui a été ouverte par l’un de mes parents et avec la curiosité qui m’anime, je commence à lire le petit livre contenu à l'intérieur. J’ai l’impression d’être introduite vivement dans le sujet, d’être la personne qui écrit. Est-ce un roman que mes parents ont acheté ? Je l’ignore. Lagherta, le lieu dans lequel l'action se situe, doit être un pays de Conte de Fae. Je m’en retourne dans ma chambre, je laisse l'histoire sur mon lit et j’éponge l’encre noire. Je remarque en avoir également sur ma robe de chambre, je n’imagine pas la réaction de mon père. Je la crains, car je ne souhaite pas la repriser. Alors je l’enlève et la plonge dans la bassine sur ma coiffeuse. Je l’asperge d’eau fraîche, je verrais demain. Je trouve un autre vêtement à mettre en attendant et je me couche dans mon plumard, bougie sur la table de chevet. Je me cale dans mon lit ; deux gros oreillers réconfortent mon dos malmené par l’étude.

Papier en main, je reprends la lecture en me demandant comment mes parents l'ont reçu. J’ai l’impression de lire une nouvelle, à aucun moment on ne s’adresse à notre famille avec une question. Je suis alors l’aventure du narrateur et d’Elias, appréciant que ce dernier exige que des sorciers ne touchent pas à l’environnement. J’étais du moins confrontée à la lassitude du narrateur qui dans l’incompréhension réfutait sans agir. Je n’étais pas d’accord avec lui ou elle ; la nature est un élément clef à notre survie, nous a-t-on enseigné en classe de sciences naturelles. Où est-ce que les chenilles du papillon vert-mousse vivraient sans le lichen qui dans la forme semble nuire au chêne ? La nature est assez ordonnée d’éléments qui la structurent et qui s’équilibrent dans leur milieu respectif, une guerre constante balance les plantes entre elles, une guerre qui se désaxe quand des nigauds comme ces sorciers interviennent. J’ai délaissé le bouquin tandis que j’écris dans mon journal intime les pensées qui me traversent. Le cours de demain m’obnubile. Les sciences marquent un tournant clef dans le choix de nos études à l’université et bien que je n’y fais pas encore face, cela me ronge.

Pour calmer les ardeurs des pensées aussi constructives que gourmandes qui me traversent, je me replonge entre les lignes de la nouvelle. Le suspens laisse éclater l’horreur, j’en deviens blafarde. Le goût à la lecture ne s’estompe pas pour autant, le narrateur laisse entrevoir qu’Elias a une droiture d’un Alfar digne des Plateaux supérieurs aurait. Or, ce sont des sorciers qui leur font face et je n’éprouve pas la même sympathie que leur adresse le narrateur, qui m’a donné une clef forte sur laquelle je peux garder appui malgré la menace que représente Elias ; la nature. Je ne rêve pas pour autant d’avoir leur position et je commence à me gratter l’avant-bras quand les sévices débutent. Bien fait, remarque-je. S’ils avaient été Alfars, sans doute auraient-ils été piégés dans le cœur des Ronces au beau milieu de la forêt des Murmures, à nourrir les créatures qui auraient été délaissés par la destruction de leur habitat qu’ils auraient causé. Un Prince qui punit jusqu’à prendre soi-même l’arme ; voilà une action amusante, qui me donne le goût au Conte. Depuis quand les Princes et les Princesses se salissent-ils les mains ? Je ne peux m’appuyer que sur les récits de mon peuple et d'un adage qui dit "qu'un nom d'or ne trempe ses mains que dans de l'eau pure". Personne n’imagine l’Amarante laisser à ses enfants le soin d'exécuter un châtiment. Nous avons des métiers de bourreaux et tout un Grand Ordre qui punit, des métiers sont nés pour ce travail.

L'histoire est néanmoins signée par Emiliana Salvatore, un nom de famille célèbre dans les revus qui traitent des relations à l’étranger. Une princesse noire ? Je m’effare, impossible qu’une princesse ait pu écrire ça ! C'est bien trop horrible pour une personne qui vit dans une tour d'ivoire, l'argent en bouche. Je félicite toutefois l’autrice pour son œuvre et je m’endors, les pensées rivées sur les papillons vert-mousse.

Le lendemain, avant de partir à l’école, je tends le petit livre à ma mère « J’ai trouvé ça hier sur la table. Je l’ai lue. L’histoire est un peu horrible mais on se laisse facilement bercer, ça m’a aidé à m’endormir. Il y a marqué Emiliana Salvatore, Princesse Noire, à la fin de la nouvelle. Maman, on ne connaît pas une Emiliana, n’est-ce pas ? » Certains Alfars s’amusent à s’ajouter des patronymes et des appellations pour s’agrandir plus facilement dans la société, je demande au cas où. « Le livre est édité par Christian Hautbourg, nous l'avons reçu sans l'avoir commandé. » Elle l'observe un instant. « Ils ont dû se tromper de maison, ça nous va, n'est-ce pas ma chérie ? » - « Hum. » Je prends un morceau de pain sur lequel est tartiné de la confiture de mûre, ma préférée. « Azaar ! Tes mains sont sales. Rends-moi le livre. » Je lui rends alors que je la relisais, m’inspirant. « Obéis-moi ou tu souffriras ! Seule, tu es médiocre. » dis-je l’index levé. Ma mère hausse un sourcil. « Finis ta bouche avant de parler et n’oublie pas de te débarbouiller. Tu as bien révisé ? » J’acquiesce, j’ai l’impression d’avoir des chrysalides dans la tête tant je les ai étudiées. Elle range les enveloppes et m’en montre une autre. « Je n’ai pas ouverte celle-ci, elle t’est adressée. Non non ! Tu vas d’abord te nettoyer, tu la liras ce soir, après les cours. » Ma mère a une théorie selon laquelle chaque nouvelle doit être introduite en début de soirée, pour qu’elle soit bonne. « Maman, tu ne peux survivre sans moi. » - « Azaar ! Dépêche-toi. » Je reviens sur mes pas. « Quoi, Azaar ? » - « Si écrit par une vraie Princesse, nous pouvons lui envoyer une plume, tu ne crois pas ? » - « Tu sais, si c’est une vraie princesse qui a écrit cette nouvelle, crois-moi qu’elle n’aura pas besoin de nos plumes. Ces gens-là sont assez riches pour s’en procurer eux-même avec leurs initiales en or. »

Mots = 1 448


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Lyz'Sahale'Erz
~ Chaman ~ Niveau I ~

~ Chaman ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 283
◈ YinYanisé(e) le : 19/12/2019
Lyz'Sahale'Erz
Sam 29 Fév 2020, 19:23


Mes pieds se balançaient doucement au-dessus de moi. Couchée sur le ventre, j’avais placé mon oreiller sous mon buste pour que ma position reste confortable. Mes bras le contournaient et mes mains étaient reliées ensemble par l’ouvrage qu’elles tenaient. Il s’agissait d’un livre recueillant plusieurs nouvelles. C’était parfait pour moi. Je n’arrivais pas à lire des romans. Il suffisait qu’une journée passe pour que je ne me rappelle plus ce que j’avais lu la veille. C’était comme si mon cerveau était anesthésié, inutile. Je lisais quelques pages puis le livre ne m’intéressait plus vraiment. Je me décourageais vite et avais l’impression d’être incapable de suivre des histoires, même sur cent pages. « Je suis né et j’ai grandi à Lumnaar’Yuvon. » commençai-je à lire à voix haute. Le faire m’aidait à rester concentrée. De temps en temps, mon imagination prenait le relai et les lignes me paraissaient disparaître au profit d’images mentales. C’est ce qu’il se produisit cette fois-là. Plus je lisais l’homme… Je tournai quelques pages afin de connaître son nom. « Petit Pigeon… C’est curieux. » commentai-je pour moi-même. « Qui se surnommerait Petit Pigeon ? » Ça me paraissait étrange. Les pigeons étaient bons en repas mais hormis leur utilité alimentaire, je n’en voyais pas d’autres. Ce n’était même pas beau. Je tordis mes lèvres avant de me concentrer de nouveau. Plus je lisais Petit Pigeon, plus je me plongeais dans ses aventures. Chez les Magiciens, il y avait aussi des agriculteurs et des travailleurs en tout genre. Certains avaient très peu de magie et suaient du matin au soir pour les besoins de leurs exploitations. C’est vrai que c’était rare. Nous étions bien pourvus. De même, il n’y avait que très rarement des rixes chez nous. Imaginer des Réprouvés se battre provoqua chez moi un frisson désagréable. Ils devaient être violents et un peu bêtes pour en venir aux mains. Je m’arrêtai de lire quelques instants pour essayer de visualiser les champs dorés qui étaient décrits. Je voyais la scène comme un dessin d’enfant un peu grossier, avec du jaune partout, le blé représenté par des traits verticaux. Il devait faire beau là-bas. Je me dis qu’il serait agréable de voyager mais j’avais déjà entendu dire que les Réprouvés de cette contrée au nom imprononçable… « Lummaaaaar Yuvone ? Lumnaar Yivone ? Yuvon ? » répétai-je plusieurs fois. J’avais déjà entendu dire que les Réprouvés de Lumnaar’Yuvon étaient des sauvages qui mangeaient les étrangers, tout comme les Chamans. Peut-être même étaient-ils identiques ? Les rumeurs étaient parfois imprécises. Ça faisait d’ailleurs longtemps que je n’avais pas ouvert mon livre. Il était magique et recensait toujours les derniers potins croustillants. « Non ! Concentre-toi un peu ! » rouspétai-je à mon endroit.

Peu de temps après, j’avais changé de position. Je tenais à présent le livre en hauteur et étais allongée sur le dos. « Quoi ? Un Ange ? » Ça perdait un peu de son charme. « Un Ange de Lumnaar’Yuvon… » Je réfléchis, essayant de m’imaginer le Petit Pigeon. C’était peut-être à cause de ça qu’il s’appelait comme ça ? Mais les pigeons avaient les ailes grises, non ? Pourquoi pas Colombe ? C’était bien plus gracieux.

Comme j’avais mal aux bras, je me mis sur le côté. C’était mieux. On m’avait déjà parlé du fait que les Réprouvés pouvaient donner naissance à des Anges et à des Démons mais j’avais oublié entre temps. Je n’avais pas de tête. Tout le monde me le répétait souvent et Gustine surveillait toujours ce que je faisais, surtout lorsque je m’approchais des enfants. Je pensai un instant au choix que le Pigeon avait du faire. Petit… Pourquoi petit ? Était-il un nain ? Un mini-Ange, capable de rien ? « Moui… » me fis-je, avant de me focaliser de nouveau sur le choix. J’étais apparue au milieu de nulle part alors peut-être que mon expérience n’était pas un exemple parlant. En tout cas, si j’avais dû choisir entre un endroit où j’avais grandi et l’inconnu, j’aurais probablement choisi ce que je connaissais déjà. À présent que j’avais mes repères au château du Baron, je n’avais pas envie de partir. Pourtant, il faudrait bien que je prenne un peu plus au sérieux ma scolarité si je voulais évoluer et devenir cultivée et intelligente. J’aimais bien les Palais de Coelya mais Kaahl était la première chose que j’avais vu, mon seul souvenir. Frey s’étira à côté de moi, comme pour me faire comprendre que j’avais tort. « Oui bien sûr, c’est toi que j’ai découvert en premier mais tu n’es pas comme moi. Tu es un chat. Même si je t’aime très fort ! » Je passai une main dans sa fourrure. Le félin n’avait pas le droit de sortir de ma chambre. Le Baron avait fini par accepter de le garder à la condition qu’il ne le revoie plus jamais, sous peine de quoi je devrais m’en débarrasser. Même si j’étais tête en l’air, c’était une règle capitale, une règle que je n’avais jamais oublié d’appliquer.

Je me remis sur le ventre. Je continuai ma lecture, ma bouche s’ouvrant alors dans une expression horrifiée. « Non ! Mais… Le pauvre ! » m’exclamai-je. Je trouvais ça injuste que l’homme eût été obligé de rester chez les Anges alors qu’il souhaitât retourner chez lui. Et ses parents ne voulaient rien entendre ? Mais quel genre d’individus étaient donc ces Réprouvés de Lumnaa-machin-chose ? C’était comme si après quelques semaines aux Palais de Coelya, Kaahl m’interdisait de revenir au château, alors que, moi, j’eus préféré ne jamais le quitter ! Je me retournai et me redressai pour finir assise sur mon lit. « Tu te rends compte, Frey ? » dis-je au chat. « On se retrouverait sans maison juste pour quelques jours d’absence et alors même qu’on nous aurait obligé à y aller ! Le pauvre ! » répétai-je en me laissant tomber en arrière, sur le coussin. C’était une terrible tragédie ! Avant de reprendre ma lecture, je tournai la tête vers le félin. « Je me demande comment il est ce fameux Petit Pigeon… Tu crois qu’il est plutôt blond ou brun ? Ou roux ? Tu te rends compte s’il était roux ? » Je fixai le plafond un instant, sans rien dire, comme si j’avais une absence. Puis, je bougeai de nouveau. « Les roux je trouve ça… Remarque, j’ai bien les cheveux bleus normalement ! » Je me tournai de nouveau sur le ventre et continuai les lignes restantes, bien décidée à savoir le fin mot de toute cette histoire. « Un diplomate ? » me questionnai-je. Dans ma tête, c’était forcément quelqu’un d’important et de décoré. Je me demandais d’ailleurs si Kaahl n’était pas un peu diplomate. Il ne parlait jamais de ce qu’il faisait lorsqu’il partait. Gustine m’avait dit qu’il avait intégré l’armée récemment mais… et avant ? Je savais qu’il avait été professeur mais comme j’oubliais la moitié de ce qu’on me disait, j’avais parfois du mal à me remémorer certaines choses. Je le voyais bien en diplomate, plus qu’en guerrier. Tout en continuant à parcourir les phrases qui se succédaient, je me demandai vaguement de quel pont le Petit Pigeon parlait avant de comprendre la métaphore. « C’est joli je trouve, un pont qui relie… D’un côté il y a les Anges et de l’autre les Réprouvés. Et Petit Pigeon est au milieu, sans doute, avec l’autre diplomate. Mais s’il veut devenir diplomate, il ferait mieux de changer de nom… Petit Pigeon ça ne fait pas très sérieux… »

Je ris en lisant les dernières lignes. J’avais du mal à imaginer Frey égorger une chèvre. Mon chat était plutôt tranquille, une aubaine en sachant que Kaahl ne voulût déjà pas de lui à la base. « J’ai une idée ! » fis-je en me redressant. Je me levai de mon lit et regardai par la fenêtre. Il faisait beau. « Je vais aller au Lac Bleu et ensuite, une fois que je me serai reposée un peu, j’irai chez les Anges faire une enquête sur ce Petit Pigeon ! Qu’est-ce que t’en penses ? » Si Frey avait pu parler, sans doute m’aurait-il dit que ce n'était pas une bonne idée et que je ne risquais pas de trouver l’homme que je cherchais avec aussi peu d’indices. Aussi, si cela se trouvait, l’histoire était totalement fictive. Cependant, mon chat ne parlait pas et, après avoir préparé un petit sac, je m’élançai dans l’escalier pour prévenir Gustine de mon départ imminent. J’allais trouver le Pigeon et lui faire un câlin pour qu’il ne soit plus triste !

1426 mots
Merci  [Événement] La Beauté des Plumes 943930617

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Mancinia Leenhardt
~ Humain ~ Niveau IV ~

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Mancinia Leenhardt
Sam 28 Mar 2020, 18:10

Souriante, elle lisait la reliure de son ouvrage en trouvant sa plume assez belle pour raconter l'histoire d'un des plus anciens héros Humain. Cela lui permettait d'étendre la légende qu'était Elay. Et d'étendre la sienne, d'une certaine manière. Sa main touchait le mot final. Sa signature ... qui n'en était pas vraiment une. Iskandar. Un Humain verrait sans doute qui en était le réel auteur de ces mots, là où un autre ne verrait qu'un patronyme comme un autre, avec un souci de prononciation. Elle avait débuté par son récit avec une certaine vanité, c'était bien de se complimenter de temps en temps. Elle était curieuse de découvrir les autres récits, réels ou non, de ces illustres inconnus. Ou peut-être pas tous. Aleran Ward. Elle haussait les sourcils ... C'était un de ses apprentis cuisiniers. Elle se souvenait très bien de lui, lors de l'entretien, ou même dans les couloirs. Elle se baladait souvent et avait tendance à surprendre ses domestiques tant son pas était agile. Héritage militaire s'il en est, c'était toujours surprenant. Monika s'était rapidement habituée. C'est fou ce qu'elle pouvait l'aider pour comprendre les moeurs magiciennes. Heureusement qu'elle était entourée d'un personnel compétent, de ce fait, ce ne devait pas être aussi surprenant que de découvrir des Magiciens qu'elle connaissait dans le lot des écrivaillons, vu que Christian Hautbourg en était un aussi. Amusée, elle se mit à lire l'un des souvenirs qu'il désirait transmettre, mais ... C'était d'une tristesse. Elle savait que bien des Familles recelaient leurs secrets. Elle-même avait vu sa mère disparaître durant quatre ans, son Père était introuvable depuis des années ... Quinze ans, peut-être ?

Elle devait bien être mauvaise, cette épouse, de voir la réussite de ce gamin qu'elle ne savait pas voir. Il travaillait pour une Marquise. C'était idiot de mépriser un enfant. La Fille du Soleil avait beaucoup appris sur son second peuple, consciente que l'infidélité était aussi affreuse à leurs yeux qu'aux yeux des Anges. Là où elle-même n'y voyait que la concrétisation d'une soirée amoureuse, quelle qu'elle soit, dont la naissance d'un enfant était une consécration. Qui serait aimé. Après tout, il n'avait rien demandé, lui. Mais bon ... Quand on vivait dans la paix et l'opulence depuis des siècles, certaines considérations basiques avaient tendance à s'échapper. Bellada Ward. Elle la connaissait également, Neah lui en avait parlé, c'était une des femmes avec qui il avait dansé au Bal des Douze Cycles Lunaires. Une vieille dame, mais les Magiciens vivaient longtemps. Dans quelques décennies, elle risquait fort de la rattraper et de mourir avant elle ... Mancinia chassait cette pensée. Elle était encore loin de ça. Peut-être que la mort la prendrait sur un champ de bataille, lors d'un accouchement ou ... Il y avait tant de possibilités. Elle devait profiter de l'instant présent. Dans un sourire, elle passait au texte suivant. Celui-ci, par contre, était d'un lugubre et d'un ... racisme. Son regard devint sombre. Plus d'Humains, hein ? Qui était ce connard qui crachait sur sa race encore ? Qu'est-ce qu'ils avaient tous à être d'aussi mauvaise foi ? Ils ne faisaient rien de mal aux autres, qu'on leur fiche la paix. La suite était encore plus décousue. Mancinia lisait, essayait de comprendre les affres de cet esprit. Qui était Blanche ? Le nom qu'il se donnait à sa conscience ? Il couchait avec sa soeur ? Mais qui était cet individu ?

Le Fou des Dieux. On aurait dit un être à qui les Dieux avaient tout prit. Et c'était sans doute la réalité, la Guerre n'était pas ... Elle n'était pas si loin dans le passé. Pas pour elle, en tout cas. Peut-être avait-il trop de rancune ? Ces Anges morts par l'épée d'Azmög ont perdu. Mancinia eu un froncement de sourcils. Ramener les morts à la vie les transformaient-ils en ... momies ? Elle regardait sa main, son tatouage d'encre blanche qui semblait, doucement, mais sûrement, ne plus vouloir être contenu. Si elle devait ramener des morts à la vie de manière si peu naturelle ... Est-ce que les Aetheri allaient la rendre impuissante et soumise, elle aussi ? Ne l'était-elle pas déjà ? Peut-être. Poursuivant sa lecture, elle découvrit le récit d'un enfant né de deux Réprouvés, résidant désormais sur le territoire angélique. Cet endroit qu'était Bouton d'Or ne lui rappelait pas de bons souvenirs. Elle préférait les enfouir. Si ce Petit Pigeon travaillait dans la Diplomatie, ils seraient probablement amener à se rencontrer quand il serait devenu une Grande Colombe. D'emprunter ce pont qui nous relie. Est-ce qu'il y avait réellement un pont entre les deux races ? Est-ce que les Réprouvés savaient-ils seulement en construire un ? Sans parler que du côté des Anges, l'Extrémisme demeurait dominant. Neah leur vouait un mépris viscéral. Il était convaincu que l'Impératrice des Deux rives avait assassinée l'Élue des Cieux, comme elle aurait assassinée son prédécesseur, Düst ... Et ainsi usurpé sa place. Beaucoup d'Extrémistes ... ne voudraient sans doute jamais de cette alliance.

Si les Anges retrouvaient un moyen de procréer sans dépendre des Réprouvés ... les deux races auraient des liens glacés pour une longue durée. Kahel avait démontré son peu d'aptitude au commandement ces derniers mois ... si un Extrémiste le revenait à nouveau au pouvoir ... Hum. C'était vraiment une décision délicate, mais loin d'être impossible. Après tout, n'envisageait-elle pas ce genre d'alliances impromptues, elle aussi ? Ironie ou non, Maëlle Visegrád était la suivante de la liste. Désormais, son nom officiel était connu de tous, comme un nombre incalculable de ses surnoms. Cette pauvre Laëth. Mancinia avait un pincement au coeur en lisant son récit. Elle semblait désorientée de cette grossesse qu'on lui mettait sur le dos. Elle-même avait eu cette rumeur, mais cela n'avait pas pris des dispositions aussi dantesques ... Parce que les Humaines se moquaient bien des convenances, mais les Anges ... Et les Magiciennes avaient la langue bien pendue quand on touchait à un de leur monument, à défaut de l'avoir ailleurs. Qu'est-ce qu'elle pourrait faire ? Au fond, cela ne la regardait pas. Elle pouvait toujours se contenter de punir ceux qui parlaient mal des concernés, c'est tout, quand elle n'était pas dans la liste. Ah ah ... Cet adolescent était encore hésitant, mais il avait une plume efficace pour captiver ses lecteurs. Il irait probablement loin, autant retenir son nom tout de suite. Elle serait certainement à même de l'aider, s'il venait lui demander de l'aide. C'était l'un de ses rôles, en tant que Marquise des Magiciens, après tout, autant que cela aille au peuple démuni.

Entre deux textes tristes, il y avait de l'espoir ... Ou de l'horreur. Eméliana Salvatore. Une Princesse Noire. Une héritière de cette raclure qu'était Lord. Elle ne s'était pas habituée à son nom originel, elle choisissait encore de le nommer par ce sobriquet. Elle racontait un événement sombre, avec un certain Elias. Probablement le Prince Noir. Qui d'autre ? Elle l'avait vu au Bal des Douze Cycles Lunaires, ironie de la chose, il avait même emportée la Coupe des Nations qui avait eu lieu ce soir-là. C'était tellement improbable. Oh, mais ... Jil ... Avalon ... Est-ce que ... ? Lire la jeune femme lui rendait le sourire, lui rappelant leur périple ensemble. Elle avait vécu longtemps, mais elle semblait encore si pleine de vie, loin d'être aigrie et en colère, comme elle. Mancinia avait tant à apprendre des personnes positives ... au lieu de s'infliger une pression constante pour des personnes qui ne cessaient, dans tous les cas, de la mépriser dans son dos. Uldoric Roizin était aussi doux, un récit qui dissimulait une certaine mélancolie et qui la touchait particulièrement. Ce qu'elle était sensible ces derniers temps ... La plume de ce Caleb était aussi très impressionnante, sans doute l'un des meilleurs textes qui lui était donner de lire. Il y avait de quoi rendre jaloux les meilleurs auteurs de sa bibliothèque. Louisa Taiji racontait son existence à Boraür, emprunte de douceur. Peut-être devrait-elle ... s'accorder des vacances ? S'en aller une semaine, voire deux. Seulement pour elle. Être égoïste, avant de ne plus le pouvoir.

Qui sait si elle ne rencontrerait pas cette fille, surtout qu'elles partageaient le même nom de Famille, même si sa priorité restait celui sous lequel elle était née. L'avant dernière, avant son texte, avait un nom original, mais sans doute très commun au peuple des Orines. Celle-ci vivait d'ailleurs aux Jardins de Jhēn et son maître était ... Priam. Tiens. Ce nom ne lui était pas étranger. Elle relâchait un rire franc en lisant cette histoire, c'était une plume qui ne mâchait pas ses mots et lui en apprenait de belles. Isley était donc parti avec son Orine ? Elle ignorait que ce dernier avait recréé un tel Lien, que l'on disait aussi profond que ceux liant les Anges aux Humains ... Si elle l'avait su avant d'envoyer sa missive, elle aurait envoyé quelque chose à la jeune femme. Elle ne doutait pas que le Soldat prenne soin d'elle, mais ... C'était un homme. Timide. Et bien loin des considérations féminines. Il ne devait rien y connaître. Et les Orines n'étaient pas réputées pour se plaindre, ou d'avoir des exigences, mais elle était la casse-pied de service, après tout. Cela la fit sourire.

En terminant sa lecture, elle ne pouvait s'empêcher de se demander si Priam serait ... Le Petit Pigeon ? Elle relu le premier texte. Traductions, diplomatie, enfant de Réprouvés ... C'était bien cela. Il y avait peu de chance que ce soit quelqu'un d'autre, mais il y aurait moyen, après tout. Si elle croisait cette Orine, elle lui offrirait de quoi faire la cuisine en remerciement de ce bon quart d'heure de rire. Mancinia refermait le livre, prenant un biscuit dans ses mains. Elle allait devoir se remettre au travail après cette pause. La porte s'était ouverte à la volée, surprenant l'Humaine qui écarquillait les yeux devant l'impromptue arrivante.

June ? s'étonnait la Marquise, se redressant pour l'accueillir.
Madame ... ! s'indignait presque Daniella.
Navrée d'arriver si brutalement, Marquise, mais ... Mancinia ! C'est urgent ! Je devais vraiment venir te voir pour te donner ...

Elle brandissait une missive.

Ceci !

La Hautbourg traversait l'espace entre elle pour la lui tendre, Mancinia la saisi pour parcourir ses lignes avant d'ouvrir la bouche de stupéfaction.

C'est ...
Je ne savais pas vers qui d'autre me tourner pour la remettre ! Je devais ...
Tu as très bien fait. Daniella, préparez mon cheval. J'ai un long trajet qui m'attend.
Oui, Marquise.
Ah ... Aussi ... Donne une prime et un congé au jeune Aleran Ward, qu'il puisse aller voir sa grand-mère en mon absence.

Passé la surprise de cette demande, la Chef des Domestiques s'inclinait à nouveau, avant de sortir. June regardait Mancinia, impressionnée de sa générosité. Elle aimerait devenir une Comtesse aussi gentille et respectable.


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