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 [Test Niveau III] - L’espoir se lève | Solo

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Priam et Laëth
~ Ange ~ Niveau III ~

~ Ange ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 3849
◈ YinYanisé(e) le : 02/02/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : La bière et le saucisson | L'adrénaline et les problèmes
◈ Activité : Berger [III], traducteur [II], diplomate [I] | Soldat [III], violoncelliste [I]
Priam et Laëth
Mar 07 Jan 2020, 16:48


L
’espoir se lève.

Solo avec Laëth



Test de niveau III : Arrivés sur les terres d’Iyora, les Anges organisent des patrouilles pour sécuriser le périmètre et commencer une étude de terrain (trouver les endroits susceptibles de fournir de la nourriture comestible, analyser l’eau de l’Olēsse, etc.). Laëth et sa mentor, Hena, membres de l’Unité de Défense, font partie de l’un des groupes chargés d’accompagner une Unité Scientifique.
Définition du contexte : Vue avec I².
Accord administratif : Mitsu.


« Terre en vue ! » - « Han ! » La jeune Ange repoussa sa pile de vaisselle et bondit sur ses pieds, sur lesquels elle exerça une poussée pour décoller. « Laëth ! » Ailes déployées, elle s’éleva et se déplaça vers l’avant du bateau. « Laëth ! Rah ! » Elle n’était pas la seule : d’autres Ailés avaient abandonné leur tâche et observaient la fine ligne qui se dessinait, entre ciel et mer. Son cœur battait la chamade. Quant à ses yeux, ils brillaient d’excitation et d’une émotion mal contenue. D’un battement, elle pivota vivement. Hena l’avait rejointe. Un large sourire étirait ses traits. « On est arrivés ! » Sa disciple se jeta dans ses bras, trop ravie pour parvenir à contenir sa joie. Elle la réceptionna en se fendant d’un rire heureux. Elle avait presque oublié la spontanéité mal venue de la fille de Réprouvés. Presque. « On n’abandonne pas son poste comme ça, Recrue Belegad. » la gronda-t-elle gentiment, maternelle. « Pardon, Mentor Lilayel, ça n’arrivera plus. » Un sourire amusé sur les lèvres, la brune colla son poing sur son cœur, réalisant ainsi le salut de la Compagnie de Yüerell. C’était vrai. Ça n’arriverait plus. Plus comme ça. Ils venaient de vivre un moment unique : celui durant lequel, pour la première fois depuis longtemps, ils avaient pu poser un regard sur leur futur. Un regard nimbé d’espoir.

***

Plus tard dans la journée, ils atteignirent le delta de l’Olēsse, le fleuve qui s’engageait à travers les terres. Laëth mourait d’envie de sauter du bateau et de s’envoler pour parcourir le nouveau territoire. Tout ce qui la retenait, c’était le regard de sa mentor, qui agissait comme une poigne de fer. Elle savait qu’elle avait raison et qu’elle ne devait pas s’aventurer seule dans l’inconnu. Les dangers potentiels restaient à déceler. Elle ne serait sans doute pas capable de les affronter par elle-même. Un jour, peut-être. Sûrement. Elle laissait son regard vagabonder d’un élément à l’autre, avide de tout voir et de tout retenir. Les hautes montagnes aux sommets tendus vers le ciel, les collines rondes et prospères, verdies d’une herbe tendre à l’œil, les cours d’eau qui slalomaient entre les aspérités du terrain, la vaste plaine dorée qui s’étirait jusqu’à l’horizon, la faune et la flore que la vie faisait battre. Un vol d’hirondelles passa au-dessus de l’Ailée et plongea vers la steppe. Un grand sourire accroché au visage, elle les suivit des yeux, émerveillée. Dans chaque parcelle de terre, elle discernait une promesse. Leur avenir n’attendait qu’eux. Un léger coup de coude dans les côtes la tira de sa contemplation. « Nous avons une mission. » La brune tourna ses iris intéressés vers Hena. Celle-ci sourit. « Nous devrions bientôt débarquer. Nous faisons partie d’un groupe qui parcourra la zone où le campement devrait être établi. » L’excitation de Laëth monta en flèche – si c’était encore possible. Elle se mordilla la lèvre d’impatience. Son estomac papillonnait et elle se sentait d’une légèreté à nulle autre pareille. « C’est une mission de reconnaissance : le but est de sécuriser le périmètre, donc d’écarter ou d’éviter les éventuelles menaces, et de trouver de quoi se sustenter. Nous serons avec des membres de l’unité scientifique. Ils doivent tester la qualité de l’eau du fleuve, et puis ils examineront les mets que nous trouverons, pour vérifier qu’ils sont bien comestibles. Tu resteras bien près de moi, d’accord ? » La Recrue opina vivement. « Oui oui, bien sûr. » Elle avait terriblement hâte. Sa maigre patience s’amenuisait à mesure que les secondes défilaient.

***

La petite troupe se composait de neuf membres. Quatre soldats aguerris – Hena, Adriel, Luüsna et Thadrias –, trois scientifiques – Yun, Svet et Illia – et deux Recrues – Jim et Laëth. Celle-ci se sentait comme une enfant. C’était le même sentiment d’excitation qu’à l’approche de Lus’Santa’Claus ou du Naakar’Lus, lorsqu’elle tenait fébrilement sur ses jambes et ne se consacrait qu’à des jeux, de longues parties de rigolade et des embrassades affectueuses. Elle essayait de faire preuve de sérieux et de professionnalisme, cependant, son cœur batifolait et son esprit se perdait dans des rêveries. Concentre-toi, se répétait-elle inlassablement. Elle faisait de son mieux pour écouter et surtout enregistrer ce que disaient ses supérieurs hiérarchiques. Il fut décidé que le groupe se scinderait en deux. La première équipe inspecterait l’eau et les environs des berges, tandis que l’autre s’aventurerait un peu plus loin dans les terres. Laëth suivrait Hena et Adriel, qui escorteraient Svet et Illia à travers la plaine. Cela l’arrangeait bien, puisqu’elle n’éprouvait aucune sympathie pour Thadrias, dont l’œil constamment sévère la mettait mal à l’aise. Elle était toutefois désolée pour Jim, qui devrait supporter ses remarques peu agréables. Sa mentor lui avait dit de ne pas y prêter attention, que ce n’était pas par méchanceté mais qu’il était ainsi depuis la guerre, cependant, elle ne pouvait pas s’empêcher de grincer des dents à chaque fois qu’il ouvrait la bouche. Ce n’était pas parce que l’on vivait des moments difficiles que l’on avait le droit de se comporter avec une dureté qui frisait la malveillance. En réalité, il ne s’agissait que d’une surface, d’un jeu d’apparence, mais l’Ange restait trop jeune et trop inexpérimentée pour percevoir ces complexités – sans compter que son caractère la conduisait à s’enflammer promptement, la moindre pique suffisant. D’autres détachements discutaient, eux aussi bientôt prêts à quadriller les Plaines Dorées.

Près de l’Olēsse, les deux troupes se séparèrent. Adriel menait leur groupe. Svet et Illia le suivaient, tandis que Hena et Laëth fermaient la marche. La mentor posa une main sur l’avant-bras de la jeune femme, avant de tendre le doigt vers le versant de l’un des monts. « Tiens. C’est probablement là-bas, sur le flanc du plus haut pic, que l’on construira la première ville. » La brune arqua les sourcils, surprise. « Sur une montagne ? » Ce paysage lui paraissait assez peu propice à la construction : de sa vie, elle n’avait connu que des espaces plats ou doucement vallonnés. « Pourquoi pas ici ? Ou dans la vallée ? Ce ne serait pas plus simple ? » Loin de vouloir remettre en question les décisions de ses supérieurs hiérarchiques, qui disposaient d’une intelligence plus grande et savaient s’entourer d’un personnel qualifié, la Recrue cherchait à comprendre. La blonde haussa les épaules. « Hum… Il me semble que la situation de cette montagne est très avantageuse, par rapport à la faune, à la flore et à l’hydrologie. Et puis, de là-haut, on a sûrement une vue excellente sur les alentours, tout en étant difficilement atteignable. Dans une plaine, on est à découvert. Nous ne pouvons décemment plus prendre ce risque. » Laëth acquiesça, songeuse. Depuis leur défaite, chaque pas qu’esquissaient les Anges suivait une volonté mutuelle et inébranlable : celle de ne pas répéter les erreurs du passé. Celle de ne jamais revivre ce qu’ils avaient subi. Celle d’apprendre de leurs échecs. « Et la forêt, là-bas ? » - « La jungle ? » L’équipe s’était arrêtée : les deux scientifiques et le maître du métal avaient pivoté pour se trouver face aux deux femmes. « Nous n’avons quasiment aucune donnée dessus. » révéla Svet. Adriel acquiesça. « Les éclaireurs y sont allés, mais pas dans ses profondeurs. Elle ne serait pas aussi paisible que ce qu’elle laisse paraître d’ici. » Son regard bleu courut sur la ligne des arbres, dont la cime dansait sous l’air de la brise, puis il reporta son attention sur Laëth. « Des contingents mieux armés devraient s’y engager. En tout cas, nous avons ordre de ne pas nous en approcher pour le moment. » Elle hocha la tête, ses iris perdus dans la verdure qu’elle devinait, au loin. Ces terres demeuraient mystérieuses. Même lorsqu’ils disposaient d’informations, ils n’étaient pas à l’abri de surprises. Etrangement, cet état de fait ne l’angoissait pas. Au contraire, cela galvanisait tous ses sens et faisait battre aux tambours de son pouls le rythme endiablé de l’excitation. « Je reste avec Svet et Illia. Vous quadrillez d’ici à là-bas. Si je vois que l’heure tourne trop, je vous ferai signe pour qu’on se rejoigne, d’accord ? » Hena opina. C’était ce qu’ils avaient convenu. « Et si vous trouvez des choses qui semblent comestibles, vous les mettez dans cette sacoche. » Illia la tendit à la benjamine du groupe, qui l’attrapa. C’était un sac en cuir, tout ce qu’il y a de plus classique. « Tout le monde se rappelle du signal d’alarme ? » Chacun fit signe que c’était le cas ; nul n’espérait devoir y recourir. Les derniers détails réglés, la mentor et sa disciple partirent de leur côté.

***

Elles avaient décidé, dans un premier temps, de survoler le terrain. Laëth n’était pas peu fière de son idée – son application consacrant qu’elle avait bel et bien une forme d’utilité, qu’elle pouvait apporter quelque chose à sa communauté –, bien qu’elle tentât de garder la tête froide. Ses iris scrutaient les brins d’or, en contrebas. La plaine était dégagée. Depuis le ciel, on ne voyait rien qui pût paraître dangereux. Çà et là, quelques rochers se dressaient ou un cours d’eau entravait la route de la flore. Parfois, l’Ange croyait apercevoir de petits animaux fuir son ombre. Les ailes déployées et le corps tendu, elle présentait de vagues similitudes avec celle d’un rapace. Entre les nuages, elle en avait vu plusieurs évoluer : de temps à autre, leurs cris puissants perçaient le silence des cieux. Chemin faisant, la Recrue notait la présence de buissons ou de plantes dont l’apparence attirait son regard – peut-être y trouverait-on des fruits, des légumes ou des baies. A la fin de sa ronde, elle rejoignit Hena, qui avait déjà fini et l’attendait. « Alors ? » Laëth se posa et lissa sa chemise du plat de la main, vérifiant par la même occasion que la bague n’avait pas glissé en dehors du vêtement. Elle était bien à sa place, contre sa peau, au bout de la chaîne qui enlaçait son cou. « A l’est, j’ai repéré plusieurs buissons, et plus au Nord, quelques cours d’eau autour desquels la végétation a l’air plus, euh… comestible ? Sinon, rien à signaler, le calme plat. » La brune se rendit compte que, malgré elle, la déception perçait à travers sa voix. Elle n’aurait pas souhaité qu’il leur arrivât malheur, néanmoins, quelques péripéties n’auraient pas été de refus. Un sursaut d’adrénaline, quelque chose. Comme elle pinçait les lèvres, elle se fustigea mentalement : tout ne pouvait pas toujours être trépidant et sans doute viendrait-il un temps où elle regretterait de ne pas avoir su apprécier ces moments de tranquillité. « Tant mieux. » répondit sa mentor dans un sourire. « Cela signifie qu’a priori, nous ne courrons pas de grands risques en montant le campement sur cette parcelle. » La plus jeune opina. C’était vrai. « Enfin, ne crions pas victoire trop vite. Nous n’avons eu qu’un aperçu de la chose, en volant. Cette fois, tu restes bien près de moi. » Adoptant un air malicieux, elle ajouta : « Et attention : on ne touche qu’avec les yeux. » - « Haha, oui maman. » rétorqua Laëth en levant les yeux au ciel, amusée. Elle commençait à s’y faire. Hena, de son côté, ne jugeait aucune précaution inutile : telle qu’elle la connaissait, sa disciple serait bien capable de fourrer sa main dans la gueule béante d’une plante carnivore – ou presque.

Les deux femmes parcoururent le terrain à pied, récoltant çà et là des baies ou des végétaux qui avaient l’air mangeables. Elles demeuraient attentives à tout ce qui les entourait. Plusieurs fois, elles tombèrent nez à nez avec de petits animaux – certains qu’elles connaissaient, d’autres non. Ils détalèrent tous. Pas de quoi s’inquiéter. Toutefois, elles croisèrent aussi quelques insectes à l’allure peu attrayante et des serpents : les hautes herbes cachaient bien des bêtes, dont certaines requéraient de rester prudents. Quand elles jugèrent que la sécurisation du périmètre était terminée, elles rejoignirent les scientifiques et Adriel. Les deux premiers étaient occupés à l’étude de petits fruits orangés, pendant que l’Ange blond améliorait une carte de ces nouveaux territoires. Elles lui firent part de leurs découvertes et donnèrent le sac aux chercheurs. Quelques minutes plus tard, le groupe dévolu au fleuve revint vers eux. La petite équipe prit encore du temps pour déterminer ce qui était comestible et compléter le schéma de l’Ange blond. Lorsqu’ils rangèrent leurs affaires, le soleil avait largement décliné. Bientôt, le signal de rappel émana du navire. La plupart des détachements avait mené à bien sa mission : il était temps de faire remonter les rapports, de finir d’éradiquer les éventuels dangers, et de monter le campement. Laëth sourit en se mordant la lèvre : le lendemain, elle se réveillerait pour la première fois sur leur terre promise. Elle eut une pensée pour Priam, dont l’absence lui pesait. Elle aurait tellement aimé qu’il fût à ses côtés. Peut-être pourrait-elle le voir à l’aide des Sources, comme cela avait été le cas avec Kaahl ? Ce serait toujours mieux que rien. Hena l’appela : elle quitta ses pensées et lui emboîta le pas. Une bourrasque dansa dans ses mèches brunes. Au chant de ce vent d’espoir, un nouveau sourire glissa sur ses lèvres.

2145 mots



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