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 | La magie de Boraür | Ralph Pyre

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Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 538
◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : o/
◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lexa Blaise
Dim 08 Déc 2019, 11:13


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La Magie de Boraür

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Il fait froid dans cet endroit. Je suis entrée dans une cabane en bois pour aller me chercher des vêtements chauds. Une femme d'un certain âge m’accueillit en me tendant une magnifique et longue cape rouge aux bords blancs. « Elle est magnifique ! Puis-je l'essayer ? » La dame déplia délicatement le tissu pour m'aider à l'enfiler. C'est tellement chaud, c'est très agréable. Elle me place devant un miroir pour que je puisse me contempler. Je trouve que cette cape me va super bien ! En plus elle est parfaitement assortie à ma longue robe couleur crème et à mes bottines blanches. J'aimerai tellement que mes beaux cheveux noirs soient coiffés en une longue natte. Je me tournais vers la femme d'un certain âge pour lui formuler la demande. Mais avant d'avoir pu lui faire part de mon désir, je sentis comme une douce brise dans ma chevelure. Je me tournais vers le miroir pour admirer ma sublime coiffure. « Je vous remercie chère madame. » J'ignorai tout de la magie spécifique de ce lieu si … mystérieux. Je ne savais pas que c'était lui à l'origine des vêtements chauds et de ma natte noire. Quoi qu'il en soit je suis bien contente de tout cela. Je tendis de l'or à la dame, mais elle refusa.

Je sortis de la cabane en bois pour me balader dans le village. Les lumières de toutes les couleurs m'émerveillaient, je suis totalement sous le charme de cet endroit. Mais la dure réalité revint au galop. Je repensais à la discussion à sens unique que j'ai eu avec mes parents et les trois maîtres de maison des Blaise. Ils voulaient me faire rencontrer un prétendant d'une autre famille Lyrienne pour pouvoir unir nos deux familles lors d'un mariage arrangé. Je n'aimais pas du tout leur façon de procéder. Faire en sorte que je rencontre cet homme, dont je ne sais absolument rien, pour faire passer cela comme étant un  choix de ma part. Mais malheureusement pour eux, je ne suis pas si dupe. Je sais très bien que malgré ce que je penserai de cet homme, que je l’apprécie bien ou que je le déteste, que je le considère juste comme un ami ou alors qu'il me fasse ni chaud ni froid, ils me forceront tout de même à me marier avec. « Je n'en peux plus de cette situation ! » Je me mis à courir en direction de la maison où lune de mes cousines possède un appartement. Cela faisait tellement longtemps que je ne l'ai pas vu. La dernière fois que j'ai croisé son regard c'était lors de son bannissement d'Aeden par notre famille. Elle n'avait développé aucun don pour la magie et c'est pour cela qu'on lui a infligé la marque des Bahndrim, un losange tracé au fer rouge à l'intérieur du poignet gauche. Ca a été très dure pour moi de la voir partir. Je m'entendais tellement bien avec elle. C'était comme une meilleure amie pour moi. On se racontait tout, on se partageait nos secrets. Mais maintenant elle n'est plus là, elle est quelque part sur les terres du Yin et du Yang. Je ne sais même pas si elle va bien, si elle est toujours vivante. J'arrive enfin à proximité du perron, je m'arrête net. Je ne sais même pas si elle est là. Si elle y est, comment va-t-elle réagir en me voyant ? Et moi, comment je vais réagir ? Est ce qu'elle se rappelle de moi ? Est ce qu'elle se souvient de moi ? Est ce qu'elle m'en veut de n'avoir rien pu faire pour arrêter le Bahnvarïm ?

Ma tête est remplie de doutes que je décidais finalement de ne pas y aller. Je rebrousse le chemin en direction d'un petit lac bordé de multiples lumières arc-en-ciel accompagnés de sapins. Je m'approche du bord, regardant mon reflet dans l'eau. « Je me sens si seule ... » murmurais-je à moi même. Je me sens totalement incomprise. Je n'ai même pas pu dire à ma famille que tout ce que je souhaitais c'était de choisir moi même mon prétendant, que ce soit un mariage d'amour et non arrangé. Je souhaite vraiment rencontrer quelqu'un qui saura me comprendre et aussi m'aimer. De petites perles chaudes caressèrent mes joues délicatement rosées pour venir ne faire qu'un avec l'eau du lac.


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Mer 11 Déc 2019, 01:52

Il est encore tôt lorsque je me lève ce matin, mais n’ayant pas pour habitude de trainer au lit, je m’habille rapidement et file à la cuisine pour prendre un petit déjeuner. Alors que je sors la nourriture et les affaires des placards, ma mère entre dans la pièce. Ne l’ayant pas vue ces derniers jours, je l’accueille chaleureusement et l’embrasse sur la joue. Mais à sa mine préoccupée, je sens que quelque chose la tracasse. Perplexe, je lui demande ce qui ne va pas. Elle finit par me fixer dans les yeux et me demande de m’asseoir, chose que je fais. Prenant le siège juste à côté de moi, elle me prend les mains et commence: "J’ai quelque chose de très important à te dire, alors s’il te plaît ne m’interromps pas et écoute jusqu’au bout, d’accord Ralph ?". Ne comprenant pas vraiment d’où elle veut en venir, je me sens quelque peu mal à l’aise après une pareille introduction, mais je hoche docilement la tête. Elle reprend alors de manière hachée: "Tu arrives maintenant à un âge... Où il va te falloir commencer à prendre ton indépendance... Que tu fondes ton foyer... Autant pour toi que ta famille...". Incrédule, je la fixe sans comprendre, mais elle continue: "Si je me suis absentée ces deux derniers jours, c’est parce que je devais rencontrer quelqu’un... Quelqu’un d’assez important au sein des Lyrienns... Le sujet de nos discussions était de conclure un mariage entre nos deux familles.".

Au mot mariage, je bondis de mon siège et la fixe avec de grands yeux écarquillés, mais ne me défaisant pas de ses mains, je reste là, incapable de formuler le moindre mot. Elle s’empresse de poursuivre: "Je sais que tu vas sans doute me détester pour ça, mais je t’en prie sache que si j’ai fait cela, c’était pour ton bien. Que si je ne prenais pas cette décision, je m’en serais voulu pour le restant de mes jours, alors s’il te plaît ... Dis-moi ce que tu en penses, sincèrement...". Alors qu’elle termine sa phrase, ses yeux, pourtant d’habitude emplis de certitude et de bienveillance, se noient dans des larmes et l’incertitude, comme si un enjeu encore plus important, mais dont je n’avais pas connaissance, allait se jouer en fonction de ma réponse. Mais plus les secondes passent et plus il est difficile pour moi de lui offrir une réponse tranchée. C’est finalement après une trentaine de secondes que je finis par dire: "Laisse-moi le temps de me faire à cette idée et je te dirais ce que j'en pense...". Relâchant mes mains, elle tente de me sourire sans succès et hoche la tête. Sa détresse est telle que je ne peux supporter son regard et je m’enfuis en courant du domicile familial.

Courant à en perdre haleine et m’enfonçant de plus en plus profondément dans le bois qui borde la maison, je ne parviens pas à accepter ce qui m’arrive. Me marier ? Moi ? Rien qu’à cette idée, j’avais la sérieuse impression que le ciel me tombe sur la tête. Comment pouvait-elle me proposer une telle chose ? Et puis, qui était cette autre famille pour qu’elle ne prenne même pas le temps de me consulter ? Pourquoi ma mère avait-elle accepté un tel accord ? Suis-je devenu un fardeau pour elle ? Cherche-t-elle à se débarrasser de moi en faisant cela ? Alors que cette idée prend place dans mon esprit, mon pied buta dans une racine et je m’étalais lamentablement de tout mon long. La douleur physique que je ressentis alors fut si intense qu’elle remplaça aussitôt toutes douleurs psychiques et le résultat fus le même puisque je me mets à fondre en larmes, ne comprenant pas, mais surtout, n’acceptant pas ce qui m’arrive. Me laissant aller à mon chagrin, je reste au long moment à terre, le coeur blessé par le sentiment de m’être fait trahir par celle qui m’a fait de sa chair. Je ne me reprends qu’après avoir fini de pleurer ce qui me semblait être toutes les larmes de mon corps et épuisé, je reste allongé sur le dos à fixer le ciel.

Je ne peux expliquer comment cela est arrivé, mais alors qu’un flocon de neige se pose sur ma joue, je remarque que mon environnement proche c’est complètement transformé. La forêt de feuillus avait laissé place à sa semblable de conifères, tout comme l’herbe s’était effacée sous une couche de neige. Complètement perdu, je tourne la tête en tout sens, sans comprendre ce qui se passe, jusqu’à l’apparition d’un vieil homme et de son chien: "Et ben mon petiot, qu’est-ce que tu fais là par ce temps et dans cette tenue ?". Ne comprenant pas sa remarque, je baisse instinctivement la tête vers mes vêtements et remarque alors que mon maillot de corps est en lambeaux et que de nombreuses égratignures perlent de sang sur mon torse et mes bras. M’affolant tout à coup, je me redresse promptement avant de m’effondrer malgré moi, mes jambes ne me soutenant plus. Seul l’intervention du vieil homme m’évite finalement la chute. Mais après m’avoir mis la paume de sa main sur le front, celui-ci s’écrie: "Mais c’est qu’il est brûlant ! Bon sang de bois, vite Sébastien, il faut qu’on le ramène à la maison.". Après cela, je ne garde aucun souvenir du trajet jusqu’à sa maison, mais je suppose qu’au vu de mon état à ce moment, c’est on ne peut plus normal.

Lorsque j’émerge à nouveau, ma tête me lance affreusement et je ne peux m’empêcher de gémir légèrement. Malgré tout, de nombreux détails me frappent: je me trouve sur la couchette d’un canapé bien rembourré, recouvert d’une couverture chaude en peau de bête. Les lambeaux abîmés qui restaient de mes vêtements ont été échangés contre une tenue verte et rouge confortable, mais je ne remarque aucune trace de bandage au niveau de mon torse ou mes bras. Tournant la tête de côté, je découvre une petite table de salon, d’où dépasse la queue et les deux pattes arrières du dénommé Sébastien et enfin la cheminée dont le feu qui veille, diffuse une douce chaleur au sein de la pièce. Alors que je me redresse non sans grogner quelque peu, l’animal remarque mon mouvement et jappe doucement en se tournant vers moi. La réponse ne tarde pas à se faire entendre puisque la voix bourrue du vieil homme parviens à mes oreilles accompagnée d’un petit rire: "Ah bah v’là que notre petiot rouvre ces petits yeux.". S’installant dans un fauteuil non loin de moi, celui-ci me dépose une tasse fumante sur la table et m’invite à me servir. Le remerciant silencieusement, je récupère la porcelaine et la porte à mes lèvres. Reconnaissant le goût chocolaté de la boisson, je me peux m’empêcher de sourire tout en continuant de siroter le doux breuvage.

Sentant mes forces revenir à mesure que je bois, mes tourments refont également surface et un voile sombre commence à tamiser mon esprit. Le vieil homme s’en rendit visiblement compte, car il me demanda tranquillement ce qui n’allait pas. Presque reconnaissant de sa question, je me tourne vers lui et commence par lui expliquer tout ce qui venait de m’arriver. A l’écoute, il ne me coupa pas une seule fois, même lorsque je ne parvenais pas à trouver les mots pour exprimer mes pensées. Il me laissa sortir, à mon rythme, tout ce que j’avais sur le cœur. Ce n’est qu’une fois fini qu’il me demande ce qui me dérange vraiment à propos de ce mariage. Mais alors que je commence à formuler ma réponse, je me rends compte que, depuis le début je voile la véritable raison qui me pousse à refuser cette idée. Ce n’est pas tant mon âge, ni même ma maturité, car je ne pense pas être différent d’un individu de même naissance. Peut-être le fait de ne pas connaître cette jeune fille et donc de ne pas être sûr de ce que seront nos sentiments respectifs, il y a du vrai là-dedans malgré tout. Mais ce qui me chagrine le plus dans tout ça, c’est de devoir laisser ma mère derrière moi.

Alors que je formule ma pensée à haute voix, je ne peux m’empêcher de constater ma profonde bêtise, comme si cet immense pas dans l’inconnu justifiait le fait de devoir couper les ponts avec les personnes que j’affectionne. Secouant la tête pour chasser ces idées idiotes, je commence à entrevoir ce qu’il me reste à faire. Fort de ce petit succès, je reprends confiance en moi et décide qu’il est temps d’avancer. Je finis donc par prendre congé du vieillard et de son chien, non sans les avoir tout deux remerciés chaleureusement pour toute l’aide qu’ils m’ont apporté et sors du chalet. Puis suivant mon instinct, je laisse mes pas suivre le chemin bordant la propriété. Il ne me faut pas plus d’une dizaine de minutes avant d’arriver au bord d’un petit lac entouré de sapins et bordé de lumières aux couleurs de l’arc-en-ciel. Sans trop savoir d’où je tiens cette certitude, je me rapproche du bord à sa recherche.
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Lexa Blaise
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Lexa Blaise
Ven 20 Mar 2020, 14:21


| La magie de Boraür | Ralph Pyre 86122410

La Magie de Boraür

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Je me trouvais toujours aux abords d'un petit lac sur l'île de Boraür. Mes larmes continuaient de couler sur mes délicates petites joues qui ont prit une teinte rosée à cause du froid ambiant qui réside en ce lieu totalement enneigé. Je restais là, emmitouflée dans mes vêtements chauds que j'avais acheté peu de temps avant. Peut être que j'aurai dû finalement entrer dans le château et retrouver ma cousine Lexa. Mais il est trop tard maintenant, je ne voulais pas revenir en arrière ou plutôt je n'avais pas la foi de revenir sur mes pas. Comment allait-elle réagir en me voyant … Je ne le sais pas.

Soudain des bruits de pas dans la neige me tira de mes sombres pensées. Je me relevais d'un coup en reniflant et en essuyant désespérément les larmes encore chaudes sur mes joues. « Je suis désolée ... » annonçais-je alors qu'il n'y avait pas de quoi m'excuser. Peut être si, mon manque de savoir vivre car renifler et montrer ses larmes n'est pas très distingué. Heureusement que ma famille n'était pas là pour me voir dans cette état … ma famille … celle qui veut me marier de force … Je me secouais la tête, me donnant par la même occasion de petites gifles avec mes deux mains pour me ressaisir. Je regardais le jeune homme qui se tenait devant moi. Son teint basané allait très bien avec sa chevelure aux couleurs châtains. Il avait même une petite mèche tressée sur la gauche qui lui donnait un air à la fois sauvage et distingué. Mon regard violet grisâtre croisa un instant le sien qui était plutôt vert olive, en un instant je sentis mes joues rougir d'un coup, mais fort heureusement cela ne se remarquait pas tellement grâce aux couleurs faites par le froid sur mon visage. « Veuillez m'excuser pour mon comportement déplacé. » lui demandais-je tout en m'inclinant pour lui montrer mon respect envers lui. Je ne savais pas trop quoi faire maintenant, je me sentais très gênée et je ne savais plus où me mettre. C'est alors que je sentis quelques chose se poser sur mon épaule. Je tournais la tête et c'est à ce moment là que je vis une petite chouette hulotte qui poussait de petits cris tout mignon. Je lui proposais ma main pour qu'elle vienne s'y poser dessus. La petite créature ne se fit pas prier, elle rejoignit immédiatement ma main. J'approchais doucement mon autre main pour pouvoir la caresser. « Visiblement tu n'es pas sauvage. » lui disais-je en remarquant qu'elle se frottait énergiquement contre mes doigts. Sa présence me rassura et me fit oublier un petit peu, l'espace d'un instant, pourquoi je me suis retrouvée sur Boraür et aussi la cause de mes larmes.

Je me dirigeais vers un banc en bois pour m'y asseoir en invitant le jeune homme à me rejoindre. « Allons nous asseoir. » Je pris place sur le banc tendis que la petite chouette s'envola pour rejoindre son nid. Le petit sourire qui s'était dessiné plus tôt sur mon visage, laissa place à un état entre la tristesse, la colère, le désarroi, l'incompréhension … Pourquoi ma famille tient tant à me marier à un homme que je ne connais pas du tout ? Un homme que je n'ai jamais rencontré. Un homme que je ne n'aimerai peut être jamais. Tout est toujours si compliqué quand on fait partie d'une grande famille qui est assez reconnue sur les terres du yin et du yang pour son expertise en matière d'élevage et de dressage d'animaux. Pourquoi suis-je née dans une famille influente où on n'est pas autorisé à faire un seul pas de travers en présence d'autres grandes familles ou encore des diplomates ou que sais-je encore ! Je ne pu m'empêcher de soupirer un grand coup, regardant le nuage d'expiration se former dû au froid et se fondre dans l'air quelques secondes plus tard. Je n'avais pas envie de retourner à Extalia pour le moment. Je voulais rester loin de tout cela, de ma famille pour pouvoir savoir qu'est ce que moi j'aurai envie de faire.


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Lun 06 Avr 2020, 11:27

Alors que je me rapproche du lac, je ne peux m'empêcher d'être impressionné par la beauté du lieu. Contemplant la surface translucide du plan d'eau où se reflète les couleurs arc-en-ciel des lumières le bordant, je suis surpris de voir que celle-ci n'est pas gelée malgré la fraîcheur de l'air ambiant. Remarquant alors de légères oscillations, je tourne la tête en direction de leurs origines et découvre une jeune fille accroupie tout à côté en train de sangloter. Chagriné de la voir ainsi, je me dirige naturellement vers elle, cherchant déjà mes mots pour la réconforter. Avertie de ma venue par le crissement de mes bottes dans la neige, elle se redresse d'un bond, reniflant et frottant ces yeux embués avant de s'excuser auprès de moi. Ne m'attendant pas à une pareille introduction pour débuter une conversation, je ne réagis pas tout de suite car je ne trouve rien à répondre et préfère lui laisser le temps de se reprendre. Après une vingtaine de secondes, alors que ces larmes finissent par se tarir, celle-ci se met alors deux tapes sonores sur les joues. Surpris par ce geste, je ne peux m'empêcher d'écarquiller les yeux pendant quelques secondes avant de sourire malgré moi devant la mine résolue qu'elle affiche ensuite. Loin de moi l'idée de me moquer d'elle bien entendu, simplement sa façon de faire me rappelle la mienne, ce que je trouve fort amusant. Celle-ci me fixant alors de ses yeux gris, je prends le temps de l'observer.

Le premier détail qui me frappe est le contraste entre sa peau d'une teinte très pâle et sa longue chevelure couleur de jais, nouée en une natte dans son dos. Son visage est caractérisée par de fins sourcils surplombant de jolis pupilles en amande de couleur grises violacées. S'en suit ensuite un petit nez entouré par des pommettes rosies par la fraîcheur de l'air ou par les petites claques qu'elle s'est mise juste avant, qui sait ? De petites lèvres et un menton saillant viennent compléter le tableau. D'une stature similaire légèrement moins grande à la mienne, celle-ci est vêtue d'une longue robe couleur crème lui arrivant aux chevilles, recouverte d'une cape rouge à bords blancs et de petites bottines blanches. Alors que je finis de détailler son apparence, je me surprends à la trouver plus que mignonne. A peine ais-je formulé cette pensée que je sens mes oreilles s'échauffer et prie intérieurement pour pas que mon teint basanée camoufle l'embarras que je ressens à ce moment-là. Comment pouvais-je avoir de telles idées... Étais-ce à cause de tout ce que m'avais dit ma mère précédemment ? Le fait de construire ma propre famille ou de me marier ? Ne sachant trop quoi en penser, je détourne la tête pour éviter de penser à des choses encore plus embarrassantes.

S'excusant à nouveau de son comportement, je ne peux m'empêcher de lui dire de ne pas s'en faire en me grattant l'arrière de la tête, affichant un sourire forcé. Après tout, ce n'est pas comme si je la fixais sans rien dire depuis quelques minutes mais presque... Alors qu'un silence malaisant commence à s'installer, c'est le moment précis qu'une chouette hulotte choisie pour se percher sur l'épaule de mon interlocutrice. Visiblement ravie par cela, elle la caresse doucement avant de lui proposer gentiment de venir sur l'une de ces mains. Ne se faisant pas prier, l'animal se pose doucement sur son poignet gauche, redemandant des caresses en frottant contre son autre main. Se faisant la remarque qu'elle n'a pas l'air très sauvage, elle se détendit au contact du volatile, semblant appréciant tout particulièrement sa compagnie et un léger sourire s'affiche sur son joli minois. Une nouvelle fois, je sens mon embarras revenir au galop et mes oreilles se mettent à me brûler tant et si bien que j'imagine facilement que je pourrais ressembler à une bouillotte chauffée par un doux brasier.

Toujours perdue dans mes pensées, la jeune femme m'indique alors, d'un petit mouvement de la main, un banc en bois clair et me propose d'aller nous y asseoir. Alors que l'on s'y dirige, la chouette s'envole vers les sapins bordant celui-ci et nous couvent du regard. La laissant s'installer la première, je me place à ces côtés, mais n'étant pas très sûr de moi quant-à la marche à suivre et au vue de la teneur de mes pensées parasites, je reste là à fixer mes bottes, d'un air probablement pas très futé, mais je n'aimerais vraiment pas m'embarrasser davantage en sa présence. C'est alors que ma compagne lâche un soupir à fendre la roche. Me tournant vers elle, je vois tout de suite que de sombres desseins l'animent car le sourire délicat qu'elle arborait précédemment disparaît sous un voile de tourments. Troublé par ce changement d'attitude, je ressens le besoin de lui venir en aide et sans vraiment réfléchir, je me lance : ''Je ne peux pas te promettre de trouver les mots justes qui permettront de te soulager, mais je sais d'expérience que garder pour soi ces malheurs n'aident pas à les résoudre. Si tu le veux bien, peut-être qu'à nous deux nous pourrions y trouver une solution, qui sait ?''. Alors que je fais une courte pause, je réalise que la fantaisie de la situation actuelle m'a fait oublié une règle de politesse élémentaire : ''D'ailleurs, j'en oublie les bonnes manières. Je m'appelle Ralph, Ralph Pyre. Et toi ?''
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Lexa Blaise
Ven 17 Avr 2020, 21:41


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Il faudra bien qu'à un moment donné que je retourne à Extalia, mais pas pour le moment. Je veux profiter de cet instant loin de ma famille, loin des tourments qu'elle m'impose sans me demander mon avis. Cela faisait déjà un petit moment que le jeune homme nommé Ralph m'avait quelques questions. Je prenais mon temps pour lui répondre parce que je ne voulais pas fondre en larmes encore une fois. C'est vraiment cruel de la part d'une famille d'obliger ses enfants à se marier de fort pour créer de nouvelles alliances. C'est affreux … je ne peux pas supporter ça. Je pris finalement mon courage à deux mains pour lui répondre en toute honnêteté, mais d'abord je compte me présenter. « Moi c'est Seïla, Seïla Blaise Worthington. » Je soufflais un coup avant de continuer. « Comme tu as pu l'entendre, je fais partie de la famille Blaise. Je pense que tu sais déjà qu'elle est assez influente du faite qu'elle est reconnue pour son expertise en matière d'élevage d'animaux, plus spécifiquement les félins, les canidés et les oiseaux. » Bon, je ne vais peux être pas rentrer dans les détails de ma famille en disant qu'elle est divisée en trois maisons et que les membres de la famille y sont répartis selon leur affinité avec les animaux de chaque spécialité d'élevage. On fait parti de Félindra si on se découvre une affinité avec un félins comme ma cousine Astrid, on appartient à Lycanthe si on développe une affinité avec les canidés comme ma cousine Aiyanna, et on entre dans la maison Aquilus si les oiseaux deviennent nos amis. Je fais partie justement de cette dernière. J'ai oublié, chaque maison est dirigé par un maître de maison qui sont également les dirigeants de la famille Blaise toute entière. Je continuais d'expliquer simplement ma situation à Ralph. « Ma famille cherche à gagner en influence en concluant des mariages arrangés avec d'autres familles. Et il se trouve que ma famille veut me marier à quelqu'un que je ne connais pas. » Je regardais le jeune homme avec détermination, exprimant la colère que j'avais en moi contre ma famille. « Comment une famille peut faire ça. Marier un de ses enfants de force sans son consentement, sans qu'il n'y ai eu de rencontre au préalable de deux futurs époux … Je trouve cela vraiment épouvantable. » Je soufflais un bon coup. « Je dois avouer que cela fait du bien de se confier, mais cela ne résout malheureusement le problème. Je ne sais pas si j'aurai la fois de trouver les mots pour faire comprendre aux maîtres des maisons que je veux pas me marier avec un inconnu, encore moins sans l'avoir vu avant. » Je soufflais encore une fois.

Je posais mon petit regard sur le jeune homme. Le pauvre, je ne l'ai même pas laisser parler une seule fois. Ça a dû peut être le saouler de m'entendre parler tout le long, d'entendre mes problèmes. Oh, je suis assez honteuse de moi, j'ai été tellement égoïste sur le coup. Je suis vraiment pitoyable. Mais cela m'a fait du bien, beaucoup de bien. Peut être que si un élément m'avait embrassé plus tôt, peut être que j'aurai pu répondre à ma famille, que j'aurai eu plus de cran pour dire le fond de mes pensées. Mais malheureusement je n'ai pas encore eu ma Révélation. Je suis encore qu'une pauvre lyrienne, enfin si je peux pour l'instant me considérer comme tel sachant que soit un élément peut m'habiter à tout moment, soit que magie dérive et devienne ténébreuse dans ce cas là je deviendrais une sorcière ou alors qu'elle passe dans la lumière, alors là je deviendrais une magicienne ou pire encore … comme cela est arrivé à ma cousine Lexa … sa magie a complètement mutée pour devenir de l'anti-magie. Dans ces trois cas de figure, une seule issu possible, le bannissement d'Aeden par ma propre famille. J'espère vraiment qu'un jour, un élément viendra habiter mon corps pour éviter de devenir une Bahndrim et d'avoir cette marque en forme de losange à l'intérieur du poignet gauche. Ma famille est vraiment … spéciale …


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Lun 04 Mai 2020, 14:21

Alors que les secondes s’égrènent lentement sans qu’elle ne prononce un mot, je commence à me mordre l’intérieur de la joue, réalisant que j’avais sans doute un peu poussé pour lui poser ce genre de question... Je veux dire, on vient à peine de se rencontrer, j’ai clairement manqué de tact en oubliant de me présenter en prime et puis qui se confie à un quasi-parfait inconnu ? Visiblement moi, vu que je la pousse à faire de même... Mais qu’est-ce qui peut bien me passer par la tête !? J’essaye malgré tout de garder la face et observe la jeune fille. C’est finalement au bout de quelques minutes que la jeune femme reprends la parole. Le débit de parole est d’abord lent, mais comme si elle semble reprendre confiance en elle, accélère petit à petit, au fur et à mesure de ces déclarations. C’est ainsi que je découvre qu’elle fait partie de la famille Blaise, qui est l’une des lignées les plus connus et plus anciennes d’Ajrov. De son prénom Seïla, elle porte également un deuxième nom: Worthington. Lorsque je l’entends, celui-ci fait tinter une cloche dans mon esprit, mais alors que j’essaye de me souvenir de quoi il s'agit, rien me vient...

Pendant que je suis plongé dans mes pensées au sujet de son nom de famille, Seïla m’explique rapidement ce qui fait la notoriété actuelle - si je puis me permettre - de la famille Blaise, à savoir l’élevage animalier. Trois grandes familles en ressortent, qui ne sont autres que celles des félins, des canidés et des oiseaux. Faisant une petite pause, le temps qu'elle reprenne son souffle, les propos de ma mère me reviennent à l'esprit: "Si je me suis absentée ces deux derniers jours, c’est parce que je devais rencontrer quelqu’un... Quelqu’un d’assez important au sein des Lyrienns... Le sujet de nos discussions était de conclure un mariage entre nos deux familles.". Alors que ces mots résonnent dans mon esprit, une idée saugrenue me vient... Et si la jeune fille de cette famille reconnue des Lyrienns n'était autre que Seïla ? Je veux dire, si c'était le cas, il se pourrait bien que je suis le jeune homme le plus heureux des élus d'Ajrov, mais rien de tout cela n'est moins sûr, donc il ne faut pas trop que je m'emballe.

Pourtant à peine je formule cette pensée, voilà que Seïla confirme le petit espoir qui vient d'éclore: "Ma famille cherche à gagner en influence en concluant des mariages arrangés avec d'autres familles. Et il se trouve que ma famille veut me marier à quelqu'un que je ne connais pas.". A cette simple phrase, un sourire sans doute un peu niais s'affiche sur mon visage, mais je ressens un tel bonheur, que rien ne pourrait probablement le gâcher. A part le rejet de Seïla... Idée qui bizarrement me permet de reprendre une attitude un peu plus sérieuse et mesurée, ce qui est toujours mieux dans ce genre de situation. Ecoutant la suite de ses propos, je remarque que, malgré la différence de lignée, nous avons tout deux eu une réaction similaire à cette annonce aussi brutale qu'innatendue de nos familles. Comme quoi, le rang ne change pas ce que nous sommes, à savoir de jeunes êtres à la recherche d'affection par nos familles respectives. Bien qu'elle termine en exprimant le soulagement qu'elle ressent de s'être confié à moi,  cela ne l'empêche pas de soupirer malgré tout. Comprenant tout à fait sa position et son point de vue, puisque je les partageaint jusqu'à ma rencontre avec le vieil homme, je me permis alors de lui emprunter sa façon de faire pour essayer de l'aider avec son problème.

"Je comprends mieux maintenant pourquoi tu avais l'air aussi triste depuis tout à l'heure. J'avoue que ça ne doit être simple de vivre au sein d'une famille aussi reconnue.", dis-je en me grattant la tête. "Corrige moi si je me trompe, mais je suppose que tu dois avoir beaucoup de responsabilités, et qu'il y a sans doute des tensions au sein des différentes branches, voir avec certains membres de ta famille directe qui sait ? Malgré tout ça, ça reste ta famille et ma mère me le répète bien assez souvent, mais une famille, on en a qu'une.". Faisant une petite pause pour qu'elle prenne bien en compte l'importance de ce que j'essaye de lui faire comprendre, je reprends: "C'est le dernier refuge où tu pourras trouver du soutien lorsque tu en auras le plus besoin. Si un jour le monde tel qu'on le connait devait s'effondrer, eux seront toujours là pour toi.". Reprenant mon souffle, j'enchaine rapidement: "Après, je comprends ton désarroi vis-à-vis de ce mariage arrangé, mais n'est-ce pas la preuve qu'ils souhaitent te voir t'épanouir, gagner en autonomie et avancer dans ta vie ? Après, je suppute sans doute beaucoup en disant cela, mais au fond ce qui te dérange le plus est “d'être mis devant le fait accompli” n'est-ce pas ? Malgré tout, je pense que même si dans le cas présent, tu as l'impression qu'ils ne prennent pas en compte ton avis, tu as largement ton mot à dire dans tout ça et ce pour la simple raison qu'il s'agit de ta vie."

M'arrêtant là pour qu'elle digère tout ce que je viens de lui dire, je me rends compte que j'ai peut-être était un peu loin dans mes propos, mais quand je pars dans mes grands discours, j'avoue avoir du mal à m'arrêter. Je suis un passionné et ça c'est dans mon caractère donc ça ne risque pas de changer de si tôt pensais-je en souriant. J'espère malgré tout qu'elle ne m'en tiendra pas rigueur, car le sujet est épineux et il est possible que tout cela lui est parut très pompeux. Alors que j'y  réfléchis, je me rends compte que je n'ai pas évoqué un point important: "Pour autant, s'ils décident de te forcer la main et te font rencontrer ce prétendant, lui laisserais-tu sa chance ?".
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Lexa Blaise
~ Humain ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 538
◈ YinYanisé(e) le : 25/02/2019
◈ Âme(s) Soeur(s) : o/
◈ Activité : | Maître d'armes - Rang I | Danseuse - Rang I | Encenseuse - Rang I |
Lexa Blaise
Sam 30 Mai 2020, 20:41


| La magie de Boraür | Ralph Pyre 86122410

La magie de Boraür

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Toujours plongée dans mes pensées, je songeais toujours à ce qu'il pourrait m'arriver dans ma vie incertaine. Savoir si j'allais développé de la magie noire ou de la magie de la lumière et donc par conséquent je n'aurais plus aucun espoir de devenir une lyrienne vu que je serai, dans le premier cas, une sorcière, ou dans le second cas, une magicienne. Sinon dans le troisième cas, si ma magie finit par muter et devenir de l'anti-magie et devenir une humaine donc j'aurai très certainement le même châtiment que ma cousine Lexa. Enfin, dans tout les cas je recevrais la marque des banhdrims vu que je ne serais plus considérée comme une lyrienne. Sauf que je n'avais pas pensé à la quatrième option possible … la moins pénible je pense, mais tout aussi douloureuse. Celle de ne pas survivre à la révélation. Malheureuse c'est déjà arrivé dans ma famille, plus précisément la partie qui vit sur l'île de Sülh. Une autre de mes cousines, Lyfaëlle, n'a pas survécu à sa révélation. Son corps frêle n'a pas supporter la douleur et la fièvre engendrées par l'arrivé de son élément dans son corps lors de la révélation qui a durée des jours. Et dire que cela peut aussi m'arriver. Cela me terrifie.

Cependant, en ce moment je me sentais apaisée. Je me sentais bien auprès de Ralph, je ne sais pas pourquoi, je ne saurais l'expliquer. De plus il me comprenait et cela me fit rougir. Effectivement, ce n'est pas simple de vivre dans cette famille si reconnue. Surtout avec les traditions que l'on a, si je puis dire. Mais aussi avec les nombreuses tensions au sein de la famille vu qu'il y a tous les éléments qui y sont réunit, donc forcément cela fait des étincelles. Mais heureusement que les maîtres des maisons Blaise sont là pour faire régner l'ordre. Mais c'est tout de même compliqué. Chaque élément à donc sa propre aile dans l'immense château d'Extalia. Des responsabilités, oui j'en ais et beaucoup. Il faut que j'arrive à bien me conduire en société et surtout … accepter de me marier avec un inconnu. Même si ses paroles sont la pure vérité, il avait raison … je n'ai qu'une famille. Je ne sais pas si c'est vraiment le dernier refuge … Lexa avait besoin de sa famille dans ce moment cruciale et elle s'est faite bannir de l'Archipel d'Aeden par les siens … Elle aura sans doute eu besoin du réconfort de sa famille à ce moment là, sauf qu'elle ne l'a pas eu … Elle a été expédier dans le monde extérieur sans le moindre sous, sans la moindre aide. Je ne sais pas ce qu'elle est devenue. J'espère pour elle qu'elle va bien. Je ne sais pas non plus si ma famille organise des mariages arrangés dans le but de voir leurs enfants s'épanouir, gagner en autonomie ou que sais-je. Non. C'est plus pour gagner de l’influence et de créer des alliances, c'est tout. Il n'y a pas d'autres raisons. On n'est que des monnaies d'échanges …

Les paroles de Ralph qui me touchaient le plus c'était sa dernière question au sujet du mariage forcé et de mon point de vu sur le futur prétendant. Je pris le temps de réfléchir à la question avant de lui répondre. « Je ne sais pas. Je pense que tout dépendra de ma première impression, mais aussi de comment il se comportera avec moi quand on sera seuls. » En faite, je ne sais pas trop. Je suis complètement indécise. Tout est si flou dans ma tête que je n'arrive pas à réfléchir convenablement. La seule chose que je sais, c'est qu'il va falloir rentrer à Extalia. Le problème c'est que j'avais peur d'y retourner après ma fugue. Je pris donc mon courage à deux mains pour demander à Ralph s'il voulait bien m'accompagner. « Dis moi … euh … est ce que tu voudrais m'accompagner jusqu'à Extalia ? Enfin si tu en as envie bien sûr … je ne t'oblige pas. » J'espérais vraiment qu'il accepterait. Je pourrais ainsi avoir le courage de dire ce que je pense à ma famille, enfin on verra sur le moment. Peut être que je ne saurais pas quoi dire devant eux et que je m'effacerai sans rien dire. Dans tout les cas, je pourrais en profiter pour faire visiter le domaine à Ralph. Peut être que cela va l'intéresser et il trouvera peut être aussi un compagnon animal. Ça serait fantastique.




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Sam 06 Juin 2020, 02:42

Scrutant Seïla tout en lui parlant, je remarque que malgré son absence de réponse, son expression faciale en dit long sur ce qu’elle pense. Alors que je fais cette découverte, je ne peux m’empêcher de trouver ça très mignon, car cela prouve à quel point elle est attentive à ma réaction - en tout cas, c’est ce que j’espère - et qu’elle ne cache pas ses véritables sentiments, ce qui les fait ressortir dans son langage corporel. Grâce à cela, je remarque que même si je ne suis pas juste sur tous les points que j’évoque, je ne suis pas non plus complètement à côté de la plaque, ce qui me rassure grandement. Bien sûr, je ne me vois pas lui forcer la main pour qu’elle m’avoue où je me suis trompé, mais si ce petit espoir venait à se confirmer, j’aurais le temps d’apprendre à la découvrir au fur et à mesure du temps passé ensemble. C’est à ce moment que je lui pose ma question à propos de son prétendant. Même si je garde une expression mesurée, je ne peux m’empêcher de sentir une sueur froide parcourir lentement mon dos, comme si sa réponse pouvait en finir avec mon existence, ce qui est une expérience des plus stressantes.

Gardant le silence durant une à deux minutes, elle m’avoue finalement que cela dépendra surtout de son ressenti lorsqu’elle le rencontrera, mais également de son comportement vis à vis d’elle. D’un côté, cela me rassure de l’entendre dire ça, mais de l’autre, je me retrouve à me demander si je n’ai pas fait quelque chose qu’il ne fallait pas... En proie aux doutes, je ne peux que me rassurer en me disant que seul l’avenir nous le dira mais cela n’empêche pas que la pression que je ressens à ce moment précis est phénoménale... Car malgré tout ce dont nous avons discuté, je n’ai pas la moindre idée de ce qu’elle a bien pu penser de moi. Quelqu’un de bienveillant ou au contraire très intrusif ? Pas très civilisé de surcroît vu que j’ai oublié de me présenter ? Plus j’y réfléchis et plus je remarque le nombre d’erreurs pouvant être fatal que j’ai commise depuis que nous avons engagé la discussion... Pourtant, alors que je me morfonds intérieurement, Seïla me demande alors quelque chose qui va me prendre, complètement au dépourvu: ‘’Dis moi … euh … est-ce que tu voudrais m'accompagner jusqu'à Extalia ? Enfin si tu en as envie bien sûr … je ne t'oblige pas.’’. Le temps que l’information monte au cerveau, je la fixe d’abord sans répondre, avant de sursauter en comprenant la signification de ces paroles. M’empourprant malgré moi, je me gratte la joue alors que je sens mes oreilles se réchauffer malgré la fraîcheur ambiante et essayant de cacher l’agitation qui me prenait subitement, je finis par lui dire: ‘’Bien sûr, si je peux t’être utile d’une quelconque manière une fois là-bas, ça sera avec plaisir.’’, en affichant un grand sourire.

C’est à ce moment-là que je me fais la remarque qu’une simple phrase comme celle-là est suffisante pour balayer toutes appréhensions que j’éprouvais jusqu’alors. Car en plus de pouvoir vérifier directement si ce que je pense est juste, si cela s’avère être le cas, je pourrais alors lui montrer qui je suis, ce qui, je l’espère, l’aidera à prendre sa décision en son âme et conscience. Malgré cette part d’inconnu, je suis pourtant beaucoup plus confiant et sans trop savoir comment nous en sommes arrivés là, je me dis que quelqu'un arrange bien les choses lors de certaines occasions tout de même. Secouant la tête en y pensant, je me dis que cela serait irréel si c'était vraiment le cas. Alors que nous nous relevons pour partir, je me rends compte d’une chose, pourtant essentielle, mais qui m’avait échappé jusque-là: ‘’Hum, dis-moi... Est-ce que tu sais comment l’on repart d’ici ? Parce que je dois t’avouer que c’est bien la première fois que je me rends dans ces lieux. Donc pour ainsi dire, je n’ai pas la moindre idée de la manière dont on en part...’’ annonçais-je en baissant les yeux et me grattant la tête, me rendant compte à quel point je passe sans doute pour un sacré idiot à présent.
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