Boraür

Boraür est une île où il fait bon vivre. La neige y est omniprésente, tombant généralement la nuit mais également parfois durant la journée. Des lampadaires noirs aux lueurs colorées éclairent les allées et font scintiller de mille feux les cristaux glacés présents sur le sol. Ils guident les individus à l’intérieur des différents villages et entre ces derniers. Il en existe sept : Guyrhländ, Säpein, Qadöth, Rhen, Lüthyn, Päyrnauêl et Mäyrnauêl. Les habitations et les allées sont décorées, les individus qui y résident ayant à cœur de vivre dans un environnement merveilleux au quotidien. La journée, le ciel est dégagé et le soleil brille, donnant matière à bon nombre d’activités. Ici, il semble que personne n’ait à travailler ou à payer pour obtenir quoi que ce soit. Boraür est, en effet, une île qui se gère seule et il est important de bien comprendre la place particulière de la magie en son sein. Les êtres qui y sont plongés s’en retrouvent dénués, sans en ressentir d’effets négatifs. Cependant, dès qu’ils ont une demande à formuler, un souhait ou un besoin, la magie du lieu s’active pour répondre à leurs attentes à la seule condition qu’elles ne sont pas néfastes. Plus la demande est bienveillante, plus elle est accordée rapidement et entièrement.

Il existe de nombreuses légendes concernant l’île. Certaines racontent, par exemple, qu’elle aurait été découverte par des Réprouvés qui auraient eu l’idée d’exporter l’une de leur tradition, celle-ci prenant de l’ampleur au fur et à mesure du temps pour devenir permanente. D’autres content qu’il s’agirait d’un Magicien qui aurait souhaité transposer sur l’île les coutumes tournant autour de la Galette des Neiges. Beaucoup de versions diffèrent. Ce que tout le monde sait, en revanche, c’est que l’île appartient actuellement à Nikolaï et à sa femme, sur laquelle courent bien des histoires puisque, en effet, personne ne l’a jamais vu, si ce n’est de dos, vêtue d’une longue robe rouge et blanche. Le couple vit dans l’un des châteaux de Boraür, au dernier étage. Nikolaï, contrairement à sa femme, est plutôt présent dans la vie de l’île. Il s’agit d’un homme âgé à la longue barbe blanche qui aime particulièrement prendre des nouvelles des habitants de l’île et de leurs familles. Le cœur sur la main, et toujours vêtu de son éternel manteau rouge et blanc, il n’hésite jamais à distribuer des cadeaux lors des différentes fêtes qui ponctuent le quotidien de Boraür. Il adore les enfants. La version que le vieillard raconte souvent lorsque la question lui est posée c’est que c’est lui qui a fait venir la plupart des habitants ici, parce qu’il s’ennuyait avec sa femme en achetant l’île, alors déserte. Personne ne sait si c’est vrai ou faux mais une enquête poussée indiquerait que la plupart des maisons ont été données par Nikolaï gratuitement. Le fait que plusieurs versions co-existent à propos de l’île et des premiers habitants ne semble, cependant, gêner personne.

Tous s’accordent sur un point : l’Æther de l’île. Le culte veut qu’il serait celui qui aurait poussé les premiers habitants à développer l’île ainsi, en puisant dans la beauté des différentes cultures pour créer quelque chose de magique. Car Boraür est une île qui émerveille petits et grands, une île au sein de laquelle il est impossible de mourir, une île où la guerre est bannie, une île où les cauchemars n’existent pas. Tout est fait pour contribuer au bonheur de ceux qui y vivent. La paix y règne. Cet Æther, connu sous le nom d’Ësse’Aellun, ou simplement Aellun, est réputé pour être celui de la Bienveillance et de la Famille, deux notions fondamentales sur les terres de Boraür. Il est généralement représenté comme un homme brun, portant un pyjama extrêmement doux, en train de raconter une histoire à plusieurs enfants à qui il vient d’offrir des présents. Sur ces illustrations, il est assis dans un grand fauteuil auprès d’un feu de cheminée. Sur le sol, des couvertures s’étendent et un Cerfeuil d’Od accompagne souvent les enfants qui y sont assis ou allongés. Un sapin décoré apparaît également dans la plupart des tableaux. Le Cerfeuil d’Od est une espèce de Cerfeuil vivant sur Boraür. À la différence du Cerfeuil qui vit à Lumnaar’Yuvon, ses bois sont recouverts de guirlandes et de boules colorées. Des Faes aiment y prendre place. Il est l’animal symbole d’Aellun et serait capable de façonner des petits cadeaux à l'intention de ceux croisant sa route dans les forêts magiques de l'île.

Informations

Qui peut fouler le territoire ? : Tout le monde. L'ambiance de Boraür réduit le mal à néant. Il ne change pas en profondeur la nature des maléfiques mais fait disparaître leurs envies néfastes. Ils deviennent donc plutôt neutres et aptes à recevoir et offrir des présents, sans devenir extatiques non plus. Ils peuvent cependant choisir de s'ouvrir aux autres. S'ils ne le font pas, généralement, ils ne restent pas longtemps. L'ambiance peut les déranger s'ils ne sont pas capables d'un minimum d'agilité mentale et d'adaptation.

Niveau de dangerosité :
□□□□□□□□□□ : Aucun risque. Les individus peuvent se couper le doigt en cuisinant mais il suffit qu'ils le souhaitent pour être soignés. L'île n'empêche pas les sentiments de tristesse de naître non plus mais il y aura toujours quelqu'un  pour que les personnes puissent être réconfortées.

Saison : Il n'y a pas de saisons sur Boraür. La journée, le soleil est la plupart du temps présent. La nuit, il neige, sans pour autant que le ciel étoilé ne se couvre de nuages. Il n'y a pas de nuage. Les flocons tombent lentement, valsant avec les étoiles. Il fait plutôt froid mais les vêtements fabriqués sur l'île sont chauds et confortables.

Langue : Peu importe la langue parlée, les individus se comprennent.

Économie : L'économie n'existe pas sur l'île. La magie gère les besoins des habitants et des touristes sans qu'ils n'aient besoin d'offrir quelque chose en échange. Lorsque les individus qui vivent ici façonnent des objets de leurs mains ou effectuent une tâche, c'est toujours uniquement par passion. Ainsi, chacun peut développer ses habilités sans avoir peur de mourir de faim. Aussi, il n'est pas rare qu'une fois l'objet prêt, celui qui l'a construit le donne à quelqu'un d'autre. De même, les activités qui sont organisées le sont toujours bénévolement.

Monnaie : La monnaie n'existe pas.

Religion : Ësse’Aellun, ou Aellun, est le Dieu de l'Île de Boraür, bien que son culte tende à s'exporter de plus en plus. Il est donc l'Æther majoritaire de l'île, celui qui y est prié. Le culte est plutôt simple puisqu'il consiste à festoyer en famille et à offrir des présents aux individus que l'on aime. La bienveillance est, de toute façon, une philosophie de vie sur l'île et la magie du lieu tend à permettre qu'elle puisse émaner de n'importe qui sans pour autant forcer le trait.  Les Cerfeuils d'Od sont également des animaux sacrés, au même titre que les Piäh. Les Piäh sont de petits êtres qui vivent dans les forêts alentours, portant souvent des bonnets rouges et de longues barbes pour les hommes (Cf image du haut). Ils sont souvent associés aux cadeaux et à l'artisanat qu'ils adorent pratiquer. On dit qu'ils viennent souvent déposer les objets qu'ils ont fabriqué auprès des cheminées présentes dans toutes les habitations. La cheminée est donc un élément essentiel du décor de Boraür. Ils en déposent également au pied des sapins décorés. Sur Boraür, il est interdit de couper les arbres. Généralement, les habitants les font pousser directement dans un pot et, lorsqu'ils sont trop volumineux, vont les planter quelque part. C'est alors une bonne occasion de festoyer, comme pour accompagner le sapin dans son nouveau chez lui. Ësse'Aellun est réputé également offrir beaucoup de cadeaux. Il est vu comme un Dieu créateur qui adore faire des surprises. Les habitants de Boraür sont convaincus qu'elles sont toujours bénéfiques et que le Dieu cherche tout le temps à faire plaisir.