[Q] - La Couronne du lien

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

◈ Parchemins usagés : 1017
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015

Sam 07 Déc 2019, 12:41

Partenaire : Solo Intrigue : Adam va chercher la couronne des Orines. Adam : « Comme vous devez l’avoir constaté, son œuvre est particulièrement édifiante sur ce qui a fait le quotidien de la population des ères précédentes et sur ce qui fait celui de celle de notre temps. Au fil des ouvrages, il est possible de se faire une idée précise de comment vivaient les différentes races à des époques éloignées, ce qui permet un comparatif. C’est en partie pour cette raison que je vous ai recommandé tous ces livres. C’est un panorama complet et très intéressant qui peut vous servir à mieux comprendre l’Histoire. » Je regardai la salle. Elle était bondée de mes anciens étudiants. Ça me rendait nostalgique mais j’étais heureux de pouvoir continuer à donner des conférences. Celles sur Joness Harpagon allaient s’étaler dans le temps. L’œuvre était tellement conséquente que quelques heures ne suffiraient pas à tout évoquer, même en étant concis. Les Harpagon étaient particulièrement connus à Avalon, pour être essentiellement des banquiers. Joness, lui, avait percé dans l’écriture et ce qu’il écrivait était remarquable. Plus vieux que moi, ses ouvrages m’avaient aidé à comprendre certaines choses. Je n’avais jamais été un féru de théorie, malgré mon ancien métier, et ne retenais que lorsque mes émotions étaient piquées à vif ou que mon attention était totale. Les livres de Joness Harpagon étaient tellement passionnants que, généralement, lorsque j’en commençais un, il m’était impossible de m’arrêter. Je me plongeais dans son univers et n’en ressortais que lorsque le livre s’achevait. Adam : « Qui ici a lu au moins un tome ? » Je regardai les mains qui se levaient. Un sourire se dessina sur mes lèvres. Adam : « Tiens donc, il semblerait que Mademoiselle Vaughan n’ait pas été assidue durant mes cours de sixième année. » Elle était tout de même passée en septième année. Ce serait sa dernière à Basphel. Après mon commentaire, l’amphithéâtre avait été secoué par des rires qui eurent le mérite de plonger la vilaine délinquante dans l’embarra. Je l’aimais bien, cette fille. Elle n’avait aucun goût pour la littérature mais avait d’autres talents. Je m’étais demandé pourquoi durant l’essentiel de sa scolarité et, à force de l’observer, avais fini par comprendre qu’elle n’était tout simplement pas à l’aise avec l’idée de se laisser porter et de se détendre. Adam : « Vous viendrez me voir à la fin de la conférence. » Je pensai à leur donner une partie du texte pour qu’ils l’aient tous devant les yeux et la magie de Basphel opéra. Les parchemins qui se trouvaient devant mes étudiants se remplirent automatiquement des passages clefs. Adam : « Continuons. » J’ouvris mon propre livre. C’était une édition rare qui m’avait été offerte récemment et à laquelle je tenais beaucoup. Adam : « Cependant, ce n’est pas pour le caractère historique des ouvrages que l’auteur est si intéressant. Quelqu’un sait pourquoi ? » Élève : « Il a un style d’écriture particulier ? » Adam : « Oui bien sûr mais ce n’est pas ça. En parlant de son style d’écriture, vous remarquerez d’ailleurs qu’il a beaucoup évolué avec le temps. Son style était pompeux au début de sa carrière et il est impossible de le lire sans disposer d’un moyen de définir certains mots. Plus le temps s’est écoulé, plus il a commencé à employer des mots simples. On peut voir là aussi son évolution en tant que Déchu. En bon Orgueilleux, il avait le besoin de se mettre en valeur dans un premier temps, de façon totalement ridicule. » Il y eut quelques rires. C’était un sujet assez sensible chez les Déchus. Ce n’était pas évident de porter son Péché, même si, généralement, nous ne nous rendions pas compte de l’emprise qu’il avait sur nous dans un premier temps. Avec notre évolution, il commençait à devenir de plus en plus évident que nous avions un comportement parfois plus proche de celui d’un animal ou d’un fou qu’autre chose. Ça m’avait déjà rendu triste. Adam : « Finalement, en reprenant le contrôle sur l’Orgueil, il a pu développer un style plus simple et compréhensif pour tout le monde. Heureusement d’ailleurs, sinon il ne serait pas aussi célèbre aujourd’hui. Mais… pour revenir à ce qui va nous intéresser davantage durant ces conférences, il y a autre chose qui ressort de son œuvre de façon quasi-systématique et qui lui a d’ailleurs déjà valu quelques problèmes. Il a plusieurs fois était vu comme un traître ou un espion à cause de certains de ses écrits. Quelqu’un sait-il ce que c’est ? » Ce n’était pas si évident à déceler mais ces étudiants étaient normalement brillants et cultivés. Certains avaient dû trouver. 769 mots :

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Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

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Mar 10 Déc 2019, 16:47

Élève : « Il glisse dans ses livres des choses véridiques. » Adam : « C’est-à-dire ? » Je voulais être sûr que le garçon qui avait répondu à ma question avait trouvé. Il y avait beaucoup de choses vraies dans les œuvres de Joness Harpagon, des choses qui n’avaient d’ailleurs pas forcément un intérêt particulier. Les faits historiques, bien qu’amenés de façon passionnante, pouvaient en effet être trouvés dans n’importe quel livre d’Histoire bien documenté. Ce n’était pas le point. Élève : « Ce n’est peut-être pas toujours le cas mais mon père est ambassadeur et est amené à rencontrer plusieurs rois. Il aime beaucoup les livres de Joness Harpagon et lorsque je lui ai dit que je les lisais, il m’a assuré que je trouverais beaucoup de renseignements confidentiels dedans et que ce n’était pas parce que certains faits paraissaient étranges ou impossibles qu’ils l’étaient vraiment. J’ai donc lu et constaté qu’il avait raison. L’auteur est bien informé, ce qui peut laisser penser qu’il s’agit effectivement d’un espion ou qu’il a des capacités magiques qui dépassent l’entendement. Surtout qu’il est toujours en vie malgré ce qu’il écrit. » Adam : « C’est ça ! » J’étais heureux que quelqu’un dans l’amphithéâtre se soit un peu informé. Généralement, les lecteurs lambdas n’étaient pas au courant des secrets qui se trouvaient entre les lignes des romans du Déchu. Il fallait une certaine culture pour y avoir accès et l’intelligence nécessaire pour déceler les nombreux mystères. Ils n’étaient pas livrés à tout le monde. Adam : « Je pense qu’il est encore vivant grâce à sa façon d’écrire. Vous avez sans doute pu constater quelques vérités puisque votre père est ambassadeur mais quelqu’un qui n’a pas cette chance ne verra là que de la fantaisie, surtout que Joness ne cite jamais les protagonistes directement. Il emploie de faux noms ou des désignations différentes. Bien sûr, quelqu’un qui étudie l’ouvrage peut rapidement trouver à qui il fait référence et c’est ce qui explique que de nombreux professeurs mais aussi scientifiques se penchent sur ses écrits. » C’était peu de le dire. J’avais déjà rencontré énormément de personnes qui étudiaient ses livres afin de préparer mes cours. Moi-même me plaisais à essayer de trouver quel personnage correspondait à quelle personne. Ce n’était pas évident. Adam : « Ce qui est délicat, c’est qu’il y a des éléments qui ont été démontrés comme étant faux. » Là encore, ce n’était pas facile. Est-ce qu’ils étaient vraiment faux ou est-ce que certains souverains avaient payé pour qu’ils le paraissent ? Adam : « Tout l’enjeu des livres de Joness Harpagon est donc de savoir ce qui est vrai ou faux, ce qui a été annoncé comme faux tout en étant vrai et ce qui est vraiment faux avec certitude. C’est un vrai parcours d’énigmes auquel l’auteur invite son lecteur et, sans mentir, je pense qu’il faut des années pour vraiment lire l’un de ses romans en essayant de venir à bout de tous les mystères qu’il révèle. Il y a vraiment beaucoup de thèmes abordés… des histoires d’enfants bâtards, de maîtresses, de reliques perdues, des histoires de doublure ou de trahison. C’est très varié et il y en a pour tous les goûts, sans mentionner le fait que certains mystères sont amenés si discrètement qu’ils peuvent totalement passer inaperçu. » Pour être passionné de l’auteur et suivre de près tous les travaux officiels qui tournaient autour de ses œuvres, je savais que de nouveaux éléments étaient souvent révélés, même d’ouvrages datant de plusieurs siècles. Il n’y avait pas que les personnages de l’histoire, il y avait aussi toute la typographie qui était à étudier. Parfois, certains mots étaient écrits différemment, d’autres fois, les énigmes découlaient de jeux de mots et d’indices qui s’étalaient dans plusieurs livres. De nombreuses thèses avaient vu le jour sur son travail et aucune d’elles n’était suffisante pour en faire le tour. Adam : « C’est pourquoi il est impossible de parler de Joness Harpagon en une seule conférence. Cette première rencontre sert simplement d’introduction puis, ultérieurement, nous aborderons un mystère par séminaire. Je me contenterai de vous livrer les histoires qui ont été démontrées et qui ne concernent pas notre ère mais des ères plus anciennes. » C’était une question de sécurité aussi. Même si je me tenais informer des avancées des travaux, je ne pouvais pas exposer mes élèves. Certains comités de réflexion étaient parfois dissouts sans explication. Il était arrivé aussi, au fil du temps, que des chercheurs disparaissent purement et simplement. On avait aussi retrouvé quelques cadavres, ce qui aidaient à entourer Joness Harpagon et son œuvre d’une aura à la fois fascinante et horrifique. 778 mots :

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