Le Deal du moment : -21%
LEGO® Icons 10329 Les Plantes Miniatures, ...
Voir le deal
39.59 €

Partagez
 

 [Événement] - L'attraction

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Mitsu
♚ Fondatrice ♔

◈ Parchemins usagés : 36412
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Dim 15 Sep 2019, 21:54


L'attraction


Edwina caressa doucement la statue. Elle l’observait depuis quelques secondes, songeuse. L’Impératrice Blanche avait fait son grand retour sur les Terres Magiciennes ou, plutôt, avait réuni les Chanceliers d’Ivoire dans la salle du conseil, avant de leur apparaître. Le peuple n’en savait rien, pour l’instant. La Coupe des Nations attendrait. Elle avait été finalement reportée du fait de l’absence de la Reine. La Galette débuterait bientôt et la tradition était trop importante pour la sacrifier au profit des jeux. De plus, la Belle avait exigé quelques modifications dans ce qui avait été au préalable prévu. La réunion avait pris fin ensuite, sans qu’elle n’ait expliqué les raisons de son absence.

« Je ne savais pas que vous l’aviez gardée. » murmura le Nylmord en apparaissant à côté d’elle. Il s’était téléporté ici. Ils se connaissaient trop bien pour qu’il puisse se contenter du même discours que les autres. Elle lui était spéciale et il savait que la réciproque était vraie. La Reine Blanche sourit, tendrement. « Ce n’est pas si étonnant. » dit-il, dans un sourire. « J’ai entendu de drôles de rumeurs sur… un jeu ? » continua-t-il. Elle se retourna. Elle ne portait pas son voile. « Vous savez comme moi que j’essaye d’aider les Anges au mieux. » « Et cela fonctionne bien. Est-ce pour cette raison que vous vous êtes rapprochée de lui, pour aider les Anges ? » Elle laissa le silence s’installer avant de répondre, de façon honnête. « Non. » Elle sourit. « J’étais déjà proche du Diable avant le Génocide. Ne jouez pas les ingénus, vous le savez très bien. » continua-t-elle, calmement. Le Nylmord porta son regard sur le sexe dressé de la statue. « C’est taille réelle ? » fit-il. « Pourquoi ? Cela vous attire ? » questionna-t-elle. « Je pourrais le rapporter à votre mari. » avança-t-elle en riant. Elle le taquinait. Il finit par la prendre dans ses bras. « Je suis vraiment content de vous revoir et de constater que vous allez bien. » « Je suis contente de vous revoir aussi. » répondit-elle doucement. « Vous n’avez jamais fait de choses avec cette statue, n’est-ce pas ? » Ses yeux étaient rieurs. « Bien sûr que si, voyons. Un tel présent… » En réalité, elle l’avait gardée près d’elle et avait fini par placer un vêtement sur le sexe de l’œuvre d’art, celui-ci un peu trop… voyant pour elle. « Qu’avez-vous fait durant votre absence ? » « Ce que j’essaye de faire depuis le Génocide : aider les Ailes Blanches. Cette fois, ça n’a pas abouti. Je ne peux pas vous en dire plus puisque c’est une affaire délicate. Cependant, bientôt, une autre de mes tentatives devrait se réaliser. » Il était curieux et elle le sentait. « J’ai demandé de l’aide aux Faes. Le projet se concrétise petit à petit, en dehors du soutien de la royauté. » « Eh bien, pour une femme qui pactise avec le Diable… » « Oh s’il vous plaît. » Elle était lasse de ces rumeurs. Elle ne pactisait pas avec le Diable. Elle le désirait. « Je vais vous laisser profiter de la prestance de votre statue… » dit-il, taquin. Elle sourit, arrêtant de le vouvoyer. « Tu sais quoi ? Je pense que je devrais m’en débarrasser. » « Je suis preneur. » Elle rit. « Je m’en doutais mais je crois qu’elle serait bien plus utile à Avalon. Les Luxurieux pourraient lui faire honneur, contrairement à moi. » « Je ne suis pas certain que ça le fasse rire. » « Si seulement cela pouvait le faire sortir de son mutisme. » murmura-t-elle. « Et puis, il s’agit du Monarque Démoniaque. Y a-t-il une femme en ce bas monde que sa royale… » Elle laissa un petit blanc. « … n’ait pas explorée ? » Elle sourit. « Autant que sa statue serve à la dépravation. » assura-t-elle. « Toi, si je ne m’abuse. » « Hum ? » Elle comprit. « Oh. Excuse-moi, je suis un peu fatiguée. » « Je vois ça. » Il regarda la pièce. « Ça risque d’être vide ici, sans la statue. » « C’est ce que je me disais aussi. Sans doute serait-il préférable que je la remplace par quelque chose de, disons, moins tape à l’œil et moins… nu. » « Une idée ? » Elle resta silencieuse un instant. « Peux-tu me garantir ta discrétion la plus absolue ? » « J’en doute. Je suis très bavard… » plaisanta-t-il « Mince. » fit-elle, faussement navrée.




« Bon tu vas bouger oui ! » finit par lancer une voix dans la pénombre, suivie de plusieurs voix similaires. Certains n’avaient pas franchement attendu leur tour pour commencer à se toucher. Un peu plus tôt, une femme et un homme, des Corvus, avaient passé un quart d’heure à lécher le métal, s’en donnant à cœur joie, soupirant de plaisir rien qu’à l’idée de ce que cela pouvait procurer comme bien-être à effectuer sur le véritable Monarque. La place où se trouvait la statue de Zane Azmog avait été renommée en son nom dès la livraison. Place de la Statue du Monarque Démoniaque et, en petits caractères, en dessous, Place Zane Azmog. On ne connaissait pas l’expéditeur mais quelques rumeurs filtraient ici et là. Était-ce l’homme lui-même, qui en avait fait faire une nouvelle en l’honneur des Déchus, pour rappeler que les Démons étaient la source de tout vice ? Était-ce celui qui avait réussi à voler le cadeau que ce dernier avait offert à l’Impératrice Blanche ? D’ailleurs, le retour de celle-ci en Terres Magiciennes éveillait quelques questions. C’était bien trop beau pour n’être qu’une coïncidence. En tout cas, Héléna se fichait totalement de tout ça. Elle s’était empalée sur la statue, jouant des hanches pour s’offrir une satisfaction qui ne semblait jamais devoir se terminer. Elle avait accepté de partager un peu plus tôt mais, maintenant, elle voulait « l’homme » pour elle toute seule. Elle poussait des cris qui n’en finissaient pas. Elle tremblait, s’arrêtait, grognait contre ses semblables, et en redemandait. Elle offrait un spectacle très excitant pour les autres Luxurieux mais légèrement pitoyable pour ceux qui ne partageaient pas son Péché. Des artistes avaient fait le déplacement et dessinaient la nouvelle attraction d’Avalon. La Déchue leur fournissait de l’inspiration. « Hé grognasse ! Descends de là ! Je veux Zane en moi aussi ! » « C’est MON Zane ! » cria Héléna. « Ouais c’est ça ! Je vais te botter le cul, tu vas voir ! » Ce qu’elle fit. La Déchue se serait bien battue mais sa semblable était bien plus forte qu’elle et elle dut battre en retraite, la maudissant de tous les noms d’oiseaux qu’elle connaissait avant de quitter l’endroit. Celle qui l’avait délogée vint se loger confortablement sur le métal poli, à son tour. Elle fut suivie de beaucoup d’autres.




« Ça suffit maintenant ! » La garde avait été prévenue des troubles occasionnés. Le voisinage se plaignait des nombreux cris de jouissance qui s’élevaient, dès la nuit tombée, dans le quartier. Les bordels étaient faits pour ça, bon sang ! Avalon devait rester viable pour les étrangers. Seulement, c’était toujours pareil : au lieu de prendre les fautifs en flagrant délit, l’homme n’entendait que des bruits d’ailes, les responsables de ce vacarme s’envolant dans une symphonie de battements, de gloussements et de plumes. Il devait sécuriser la zone, trouver une solution. Certains avaient bien proposé d’enlever l’œuvre mais ce n’était pas envisageable. Que devait-il faire, alors ? Installer un système de piques pour éloigner les Luxurieux et les empêcher d’assouvir leurs désirs ? Ou trouver les fautifs et les punir ? Il fallait faire surveiller l’endroit, en tout cas. C’était certain. D’un côté, la Garde n’avait pas que ça à faire. La Coupe des Nations allait bientôt commencer et il y aurait des problèmes bien plus sérieux qu’une histoire de statue pénétrante. Peut-être fallait-il déléguer ? L’homme sentit une grande lassitude le saisir. C’est vrai que le corps du Monarque Démoniaque donnait envie. Il ne s’agissait que de métal mais la finesse de l’ouvrage avait un côté très réaliste. Son regard était conquérant et ses cheveux à se damner. Quand à son torse… Ah la la, même en changeant d’apparence, il n’était pas sûr d’arriver à un tel résultat. Les parties basses… Oh, il ne valait mieux pas qu’il regarde. Il sentait son propre ego voler en éclats.

1406 mots

Explications


Hello  nastae

Voici un petit événement spécial Déchus et touristes à Avalon  [Événement] - L'attraction  943930617

En gros, sans qu'on ne sache vraiment qui a fait don de la statue, une statue de Zane Azmog - de très bonne facture, très belle, et très nue - a fait son apparition sur l'une des places de la capitale, qui a même été renommée pour l'occasion. Le Monarque Démoniaque étant un homme hautement fantasmé, les Déchus de la Luxure n'ont pas tardé à détourner l’œuvre pour venir s'encastrer dessus et faire plein de cochonneries annexes. Seulement, bon, Avalon doit quand même rester une ville accueillante pour les touristes et ça fait un peu tâche. Il y a des bordels pour ça. En plus, le voisinage se plaint du bruit. La Garde a donc été appelée mais comme la Coupe des Nations devrait bientôt débuter, elle a autre chose à faire. Donc, votre personnage peut :
- Être simplement de passage ici ou habiter la ville, entendre parler de l'histoire et/ou aller voir la statue. Il peut faire des théories sur sa provenance etc.  
- Être un Déchu de la Luxure et faire des cochonneries (ou regarder les autres en faire - ou rien s'il sait se contrôler xD)
- Être un enquêteur venu pour démasquer les coupables (qui ont tendance à s'envoler rapidement dans la nuit)
- Être un architecte ou assimilé qui aurait été engagé pour trouver une solution afin de préserver l'esthétisme de la statue et l'esthétisme de la place tout en empêchant les Luxurieux de faire des choses avec.
- Être un artiste et venir ici immortaliser tout ça.

Bref, c'est assez libre mais la statue doit être au centre quoi xD

C'est un événement pour les Déchus en majorité mais également pour tous les personnages qui auraient une raison de se trouver à Avalon. La fin : le 30/11/2019.

Gains

Pour 900 mots : Un point de spécialité OU 6 points de rp OU Une statue de l'homme ou la femme de votre choix qui peut prendre vie et obéir aux désirs de son possesseur en fonction de sa magie [Vous devez déterminer le modèle]

Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots minimum : Un autre point de spécialité au choix
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Mar 05 Nov 2019, 19:06

L'attraction.
Son gros sac sur le dos, Kaori s’était dirigé vers le Nord, accompagnée de son fidèle compagnon. Elle avait marché, encore et encore, s’arrêtant dans les petits villages qu’elle trouvait sur sa route pour s’y reposer et aussi faire un peu de tourisme. La jeune fille prenait son temps, découvrait le monde à son rythme et se plaisait bien à faire de nouvelles rencontres. Elle passait du temps dans les bibliothèques, se nourrissant des histoires que les livres avaient à lui apporter. Elle se sentait de plus en plus à l’aise au fur et à mesure de son voyage, aimant découvrir de nouvelles coutumes.

Un jour, alors qu’elle s’apprêtait à sortir de l’auberge dans laquelle elle avait dormi, elle entendit une conversation. Il s’agissait d’un homme et d’une femme, aux environs de la trentaine, qui discutaient de l’installation d’une statue dans la ville d’Avalon. Curieuse, l’ingénue se joignit à eux pour glaner plus d’informations. Puisqu’elle était là pour découvrir le monde, autant aller visiter la terre des Déchus et voir à quoi ressemblait cette œuvre. Elle n’était plus très loin des côtes de Maübee, il lui faudrait bien une petite semaine avant de rejoindre la capitale. Elle avait entendu de nombreuses rumeurs sur les restaurants de cette ville. N’écoutant plus que sa gourmandise et sa curiosité, l’Orine se mit en route.

Sur son chemin, elle croisa un adorable marchand itinérant qui eut la gentillesse de lui proposer de voyager avec lui. Elle accepta et en profita pour questionner cet homme sur l’endroit où elle se dirigeait. N’ayant que peu de connaissances du monde, elle ne savait pas à quoi s’attendre avec les Déchus. Elle espérait secrètement qu’ils accepteraient la présence d’une étrangère comme elle sur leurs terres. Le commerçant commença à lui décrire ce à quoi ressemblait la ville et elle l’écouta avec beaucoup d’attention. En entendant à quel point tout ceci semblait complexe, elle prit peur. Comment allait-elle se retrouver dans ce labyrinthe ? Elle était sûre qu’elle se perdrait, au moins une fois, au cœur de cette immensité. Avec un peu de chance, elle trouverait peut être un homme charmant qui l’aiderait à s’y retrouver… Elle passa une grande partie du voyage à rêvasser quant à son hypothétique rencontre avec un beau Déchu qui l’accompagnerait à travers le monde.

Une fois arrivés à destination, la jouvencelle remercia son compagnon de route et se dirigea vers les portes de la ville. D’un pas timide, elle s’avança en regardant tout autour d’elle. En tendant l’oreille, elle entendit les rumeurs concernant la statue. Quelques-uns s’en plaignaient, à cause de tous les Luxurieux qu’elle attirait, d’autres semblaient s’extasier de sa présence. Quoiqu’il en soit, elle ne laissait personne indifférent, pour le meilleur comme pour le pire. Galvanisée par l’excitation et le mouvement perpétuel de la ville, la jeune fille accéléra le pas et se mêla à la foule. Il ne lui fallut pas plus d’une heure pour complètement se perdre dans l’une des ruelles. Abandonnant l’espoir de s’y retrouver, elle décida d’aller se poser dans la première auberge en vue. Tout en réservant sa chambre, elle demanda à la propriétaire de l’établissement où elle pouvait trouver la fameuse statue. Dans sa grande bonté, elle lui dessina une petite carte et lui expliqua comment accéder à la place, en partant de chez elle. La remerciant avec un joli sourire, Kaori monta les marches et alla se reposer dans un bon lit.

La nuit passa tranquillement et la jeune fille se réveilla le lendemain, ressourcée. Elle enfila des vêtements propres et, sa carte à la main ainsi que les directions et conseils de l’aubergiste dans la tête, se dirigea d’un pas décidé vers l’endroit où se trouvait la sculpture. Bien que tout lui ait semblé clair, il lui fallut quand même une heure et demie avant d’arriver. Cependant, elle sut que ça valait le coup lorsqu’elle put admirer la beauté de celui qui se trouvait sous ses yeux. Elle n’avait même pas les mots pour décrire ce qu’elle voyait. Cet homme semblait si parfait, comme s’il sortait d’un songe. Ou d’un fantasme très précis, que l’Orine aurait pu avoir lorsqu’elle passait ses journées à imaginer à quoi ressemblerait son Maître. Elle n’osait baisser trop les yeux, sachant très bien ce qu’elle verrait. Encore pure, elle sentait déjà qu’elle tournerait de l’œil si elle se retrouvait confronter à la vue d’un sexe nu. Alors elle se contenta d’admirer ses cheveux, dans lesquels elle aurait volontiers passé sa main s’il s’était agi d’une véritable personne. Elle détailla son visage pendant de longues minutes et un léger sourire apparut sur le sien. De telles beautés existaient-elles réellement dans ce monde ? En tant que bonne représentante de sa race, elle ne pouvait que s’extasier devant tant d’esthétisme.

Inspirée par la finesse de cet ouvrage, la demoiselle commença à danser. Ses bras se levèrent et cassèrent l’air avec lenteur et délicatesse. Ses pieds la guidèrent, la firent tournoyer joyeusement autour de la statue. Il n’y avait pas encore trop de monde à cette heure alors elle pouvait se permettre d’occuper tout cet espace autour de l’œuvre. Alors qu’elle bougeait son corps en son honneur, elle lançait des regards tendres envers celui qui l’avait séduite, en tant que statue. En fermant les yeux, elle se voyait presque valser entre ses bras, attirant les regards de tous les envieux. Un sourire flottait sur son visage alors qu’elle gardait cette image en tête. Elle commençait à croire en ce sentiment si merveilleux que devait être l’amour, l’union de deux âmes si proches qu’elles en deviendraient inséparables.

Ses paupières s’ouvrirent, aussi délicatement que le battement d’ailes d’un papillon. Ce qu’elle trouva sous ses yeux lui arracha un petit cri de surprise mais aussi de peur. Sous son regard se trouvaient les parties basses de la statue, qu’elle aurait pourtant voulu ne jamais voir. Ses pieds s’emmêlèrent et, bien qu’elle moulina des bras pour essayer de se maintenir debout, elle finit par rencontrer la fraîcheur du sol sous son corps. Quelques rires s’élevèrent, sûrement de la part de malicieux Déchus passant par là, et mirent la jeune Orine dans un embarras sans nom. Ses joues s’enflammèrent alors qu’elle se redressait, époussetant sa robe à la hâte. La tête basse, elle s’éloigna de l’objet de sa frayeur, lui tournant le dos.

Pour reprendre ses esprits, elle décida de marcher un peu aux alentours, mais resta assez près de la place. Elle ne pouvait s’en éloigner, c’était comme si cet homme l’appelait, voulait qu’elle revienne au plus vite à ses côtés. Elle aurait tant voulu pouvoir lui résister mais, malheureusement, elle ne semblait pas avoir la force mentale pour le faire. C’est ainsi qu’après avoir flâné dans les rues d’Avalon pendant plusieurs heures, elle finit par retrouver son chemin jusqu’à l’œuvre si controversée. Cette fois, elle fit bien attention à ne pas baisser les yeux, et se contenta d’observer ce si doux visage. Alors que la nuit allait bientôt se coucher, elle entendit plusieurs battements d’ailes. Un petit attroupement commençait à se former sur la place et la plupart des nouveaux arrivants observaient l’ouvrage avec un désir non dissimulé. En tendant l’oreille, la demoiselle entendit plusieurs personnes se plaindre et dire qu’il fallait vite s’en aller avant que ne commencent les « réjouissances des Luxurieux ».

Ayant eu vent des rumeurs, Kaori préféra elle aussi prendre congé de cet endroit avant qu’elle n’ait à assister à un véritable spectacle de dépravation. Sortant à nouveau la carte de l’aubergiste, elle retrouva facilement son chemin jusqu’à l’endroit où elle avait décidé de poser ses bagages. Bien que la ville était un véritable labyrinthe, elle se sentait bien ici. Il y avait tant de choses à découvrir, de personnes à connaître, d’histoires à écouter… Elle ne savait combien de temps elle resterait à cet endroit. Une semaine, un mois, peut-être six ? Elle n’avait pas encore décidé et elle souhaitait se laisser un peu de temps. Elle trouverait éventuellement un homme qui lui ferait ressentir les mêmes choses que la sculpture, du moins c’est ce qu’elle espérait.

Alors que les premiers cris de plaisir résonnaient dans la capitale, une jeune fille s’endormait paisiblement dans des draps d’une blancheur immaculée.


HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Jeu 07 Nov 2019, 00:58



Il flotte du divin aux grâces de leur corps, Leur regard est intense et leur bouche attentive ; Il semble qu’ils aient vu les jardins de la mort Et que plus rien en eux de réel ne survive.
La furtive douceur de leur avènement Enjôle nos désirs à leurs vouloirs propices, Nous pressentons en eux d’impérieux amants Venus pour nous afin que le sort s’accomplisse ;
Ils ont des gestes lents, doux et silencieux, Notre vie uniment vers leur attente afflue : Il semble que les corps s’unissent par les yeux Et que les âmes sont des pages qu’on a lues.
Ce sont des frôlements dont on ne peut guérir, Où l’on se sent le cœur trop las pour se défendre, Où l’âme est triste ainsi qu’au moment de mourir ; Ce sont des unions lamentables et tendres…
Et ceux-là resteront, quand le rêve aura fui, Mystérieusement les élus du mensonge, Ceux à qui nous aurons, dans le secret des nuits, Offert nos lèvres d’ombre, ouvert nos bras de songe.

L'attraction


Oriane était accoudée à la table, le visage reposant sur son poing. De son autre main elle tapait de façon régulière le bois du meuble de ses ongles. Elle fixait la rue, songeuse. Personne n’avait su expliquer le phénomène de ce halo et Kyra – ou plutôt Kjēll – n’était toujours pas réapparu. Les Gazettes en avaient parlés de ces halos justement et il n’était pas le seul concerné semblait-il. Est-ce qu’elle devait en être rassurée que ce phénomène ne soit pas localisé ? Pourtant c'était comme si c'était lui qui était ciblé, d'autant que tout était revenu à la normale – à quelques tuiles près – une fois Le Gourmand emporté. « Je suis sûr qu’elle va bien. », fit David en posant un verre de vin en face de toi. « C’est gentil de vouloir me réconforter. Beaucoup moins de s’immiscer dans l’esprit des gens sans permission. ». Il ne répondit rien, mais afficha tout de même un sourire rieur. « Qu’est-ce que c’est ? Je n'ai rien commandé. » - « Je sais. C'est une cuvée récente. Une petite production en provenance du duché d'Eliassen en Caelum. » - « Hum, et c'est en quel honneur ? » - « Si le patron te vois une heure supplémentaire à garder la table pour toi sans rien consommer, il risque de tirer la gueule et c'est sur moi que ça va tomber. ». La Déchue souleva un sourcil aux propos de l’Envieux. Comme quoi il n’y avait pas besoin d’être Avare pour être grippe-sous. Elle se saisit alors du verre et, portant le récipient à ses lèvres, arrêta finalement son mouvement pour suivre du regard le serveur qui s’éloignait. Il y a quelques temps encore elle ignorait tout de cet endroit. Elle n’était jamais autant venue que depuis la disparition de La Petite Sœur. Peut-être lui taperait-il sur les doigts lorsqu’il reviendrait – elle espérait sincèrement qu’il reviendrait, et vite – en apprenant qu’elle ne s’était pas limité à prendre un verre ici. Elle plongea son regard dans le liquide carmin. Et Rajiv, où était-il cet idiot ? Cela faisait quelques temps déjà, mais elle avait toujours du mal à admettre la chose. Elle se massa la tempe avant de se lever. Elle n’avait finalement pas bu une goutte du breuvage.

Elle retourna chez elle. Le Corvus n’y était pas. A présent elle pensa avoir une idée d’où il pouvait se trouver. Elle poussa alors un soupir en remerciant Uhaïna d’avoir dépassé ce stade et de pouvoir songer à ce nouveau monument sans finir par mouiller ses sous-vêtements. Elle rejoint sa chambre et ouvrit le tiroir avant d’en tirer le double-fond. Une installation récente. C’était dangereux, elle le savait, mais elle savait aussi qu’elle aurait oublié nombre de choses avec le temps. De toute manière, tout était retranscrit en Anatæma, alors peu étaient ceux qui sauraient déchiffrer son contenu. Les Déchus, et les érudits. Et encore. Ceux qui s'intéressaient à la langue du peuple aux ailes noires étaient une petite poignée. Une langue qui n'est pas faite pour communiquer dans la vie de tous les jours est probablement la dernière chose qui intéresse les gens en ce monde. Elle reposa doucement la plaque sur le carnet avant de réinstaller le reste des objets dans le tiroir. Puis, après une expiration, elle fit demi-tour sans pour autant aller chercher Rajiv. Elle irait le cueillir dans la soirée, quand l’activité Luxurieuse commençait à réellement se faire sentir – et entendre surtout – autour de cette statue.

Alors qu'elle traversait une allée à pied, elle croisait un duo de jeune fille en train de glousser comme des poules entre deux chuchotements. L'une d'elle avait les joues trop écarlate pour ne pas soupçonner quelque chose. Un sourire malicieux sur le coin des lèvres, elle décida de se rapprocher des deux demoiselles qu'elle rattrapa d'un pas trottinant. Elle rattrapait le dernier mètre d'un battement d'aile, glissant sa main le long de l'épaule de l'une d'entre elle en même temps qu'elle leur passait devant, les figeant sur place surprise de cette apparition inattendue. « Bonjour. Ou bonsoir, à cette heure on ne sait plus trop. » - « Qui êtes-vous ? », fit l'une entre méfiance et colère. Probablement devait-elle les avoir arrêté dans une conversation des plus captivantes. Elle en était désolée. « Oriane. Et je vis ici. Je ne crois pas que ce soit votre cas. ». Elles n'en avaient pas la tenue, à moins que la mode ait changée et qu'elle n'en soit pas au courant. « Vous êtes en visite ? » - « Nous sommes de passage en fait. Notre navire a subit des dommages en mer » - « Père... Je veux dire, notre Capitaine préfère attendre que l'Océan soit plus calme avant de repartir. » - « Je vois... Et vous en avez profité pour aller faire un tour du côté de la Statue du Monarque Démoniaque du coup. Excellent choix touristique. ». Elle n'en avait pas la moindre idée en réalité. Elle n'avait pas encore été voir à quoi ressemblait cette sculpture, la place étant toujours bondée de curieux et de Luxurieux... Excepté elle. Elle fixa les deux jeunes femmes qui avaient virées au rouge à ses mots. Elle avait visé juste apparemment. « Allons, il n'y a pas de quoi avoir honte. », continua-t-elle en passant derrière elles pour s’immiscer entre les deux et passer une main derrière la nuque de chacune. « C'est une véritable œuvre d'art, n'est-ce pas ? », ajouta-t-elle dans un murmure. « Le plus drôle c'est que personne ne sait vraiment sa provenance. Est-ce que c'est le Bhūta Rāja en personne qui l'a envoyé ? Un étrange cadeau des Aetheri ? Ou l’œuvre d'un artiste inconnu ? ». Elle  brisa le contact et s'éloigna des voyageuses dont elle sentait les frissons de leur imagination sous la pulpe de ses doigts. L'adolescence, il n'y a pas meilleur âge pour libérer l'esprit de ses contraintes rationnelles, surtout sur les sujets frivoles de la vie. Surtout ici, à Avalon. « Si c'est vraiment un anonyme qui a créé ça, c'est bien dommage qu'il le reste. C'est une bien bel performance qui semble plaire. ». A certains plus que d'autres il fallait tout de même l'admettre.

Après avoir embêtée les deux jeunes filles encore quelques minutes, elle s'éloigna d'elles, les relâchant plus rouge encore qu'elle ne les avait trouvé et se demandant comment elles finiraient leurs soirées avant de faire  demi-tour, jugeant qu'il était temps de récupérer le Luxurieux qu'elle supposait quelque part aux alentours de cette fameuse statue.
C'est le destin du sexe de paraître moins romantique que le désir.

Codé par Heaven sur Epicode



Mots | 1113
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Invité
Invité

avatar
Mar 12 Nov 2019, 10:59

Caleb avait décidé de se rendre à Avalon après sa remise des diplômes. Ne sachant pas vraiment ce qu’il voulait faire de sa vie plus tard, il avait jugé bon de se mettre à voyager. Et quoi de mieux pour commencer que de séjourner quelques jours à Avalon !

Ce qu’il n’avait pas prévu c’était le nombre de touristes qui était plus qu'impressionnant ! Pourtant à Basphel, il avait rencontré beaucoup de gens et de races différentes … mais il n’avait pas su percevoir tout ce cosmopolitisme et n’avait encore jamais ressenti ce sentiment un peu étouffant lorsque l’on est entouré d’autant de gens. Même les bâtiments de la ville avaient renforcer cette impression sur le Déchu. En levant le nez, il pouvait les voir se chevaucher les uns les autres, rendant l’ensemble presque incompatible avec la gravité. Sans parler de la cacophonie ambiante qui devait donner des migraines à certains.

Caleb s’était promené dans les ruelles entrelacées. Il s’était perdu plusieurs fois, mais il y avait toujours quelque chose d’intéressant à voir. Il s’était arrêté dans un des restaurants de la ville. Il n’avait pas choisi le plus réputé, mais il avait tout de même pu manger un plat gourmet. Il ne s’était d’ailleurs pas préparé à apprécier autant son plat et cela le confortait dans l’idée que cette ville faisait bon vivre. Puis, il s’était rendu dans la fameuse Grande Bibliothèque de Avalon. On ne pouvait pas dire que le déchu était un puits de science et qu’il aimait véritablement lire des ouvrages quel qu’ils soient, mais c’était un lieu si connu, qu’il avait dû s’y rendre, ne souhaitant pas partir de cette ville sans avoir pu poser ses yeux sur l’architecture du bâtiment, à l’extérieur et à l’intérieur de la bibliothèque.

Une fois sa petite visite de la ville terminée, il continua à flâner dans les rues. Au fur et à mesure de sa marche, le brouhaha devenait plus intense, ce qui interpella le Déchu. Il leva la tête, intrigué. Il observa la foule qui semblait avoir changé d’attitude. En effet, leur visage avait changé également. Il pouvait voir la crispation sur les traits de certains, ou l’excitation sur celui des autres. Il y avait ceux qui semblaient horrifiés par ce qu’ils avaient vu et se dépêchaient de partir des lieux. Il y avait ceux qui étaient intéressés mais qui ne savaient pas s’ils devaient ou non franchir le pas pour aller faire les curieux. Puis il y avait ceux qui couraient dans la direction du bruit, l’air excité, comme s’il y avait une nouvelle attraction en ville. Caleb, de son côté, souhaitait savoir ce qu’il se passait. S’il y avait une nouvelle animation – un carnaval, une fanfare ou une dégustation de vin par exemple – Caleb voulait être de la partie. Tenté, il suivit la foule et arriva sur la nouvelle place renommée.

Là-bas, il y avait encore plus de monde qu’auparavant. Il entendait des femmes hurler de plaisir. Caleb se stoppa net. Qu’est-ce qu’il se passait vraiment sur cette place ? Avec tout ce monde, il ne voyait pas à un mètre. Même sur la pointe des pieds, il ne voyait pas vraiment plus loin sur la place. Il distinguait une statue au centre, et qu’une énorme foule se tassait tout autour, mais, il ne distinguait pas la source des cris. Il décida d’avancer. Il joua des coudes sur plusieurs mètres et cela l’exténuait. Seule la curiosité de voir ce qu’il se passait lui donnait assez de force pour continuer à se battre pour avancer. Il reçut quelques coups également dans les côtes et réussit à esquiver une frappe dans le nez.

Enfin, il se retrouva proche de la statue. Il fut presque choqué de ce qu’il voyait. C’était si … inattendu. Il voyait des femmes à moitié nue, se déchaîner à califourchon sur la statue. Sur la statue ! Il savait que les déchus étaient réputés pour leurs excès de péchés, mais voir la luxure dans cet état aussi brut le rendait mal à l’aise. Il ne pensait pas être pudique, ni chaste. Sauf que de voir ces femmes s’adonner à ce genre de plaisir, aussi goulûment, allant même jusqu’à se battre en elles, cela le laissait pantois. Le déchu était bien placé pour savoir qu’il était difficile de faire face à son péché et en voyant les affres que la luxure faisait faire à ces gens, il était content d’avoir seulement la colère comme défaut notable. Il voyait que ces femmes ne pouvaient rien y faire et que, visiblement, elles prenaient même du plaisir à laisser libre cours à leur sexualité et il se demandait comment il aurait réagit, si, lui aussi, avait développé ce péché à l’adolescence. Peut-être qu’il aurait sauté sur tout ce qui bouge … Sûrement même. Et peut-être aussi sur cette statue !

Le déchu détailla pour la première fois ladite statue. Il resta bouche-bée, lorsqu’il reconnu le visage du monarque démoniaque. Il ne pouvait que constater que la statue avait une prestance et un charme non négligeable. Il ne pouvait qu’être d’accord, finalement, avec les épanchements des luxurieux. Non, pas qu’il aurait tenté son affaire. Mais, il en dégageait un érotisme plus que palpable. Il n’était donc pas étonnant de voir de telles exhibitions charnelles.

D’un élan plus léger, il s’amusa à détailler les femmes – et les hommes – qui attendaient leur tour sur la place. C’était vraiment quelque chose. A l’école de Basphel, il avait déjà vu des luxurieux à l’œuvre, mais jamais à un tel niveau. Surtout qu’aujourd’hui, beaucoup d’entre eux étaient en compétition les uns par rapport aux autres afin d’avoir une place plus qu’appréciable à leurs yeux – ou à leur entrejambe plus précisément – aux côtés de cette statue géante.

« Tu avances ou tu dégages ? » lui demanda un déchu un peu agressif. Caleb ne prit pas la peine de répondre à cause du bruit ambiant. Il se dégagea simplement du chemin de la statue en rejouant des coudes pour sortir de la cohue. Il retourna alors sur ses pas. Il s’éloigna doucement, se demandant ce qu’il devait faire à présent. La vue de cette statue l’avait un peu émoustillé mais pas jusqu’à ce qu’il laisse sa marche l’emmener dans une des maisons closes de la ville. Il n’osait pas encore goûter de ce pain-là. La tête perdue dans les nuages, il ne se rendit pas vraiment compte du chemin qu’il prit et se retrouva bien vite dans une rue proposant de nombreuses boutiques et d’auberges. De là où il se trouvait, il n’entendait plus les cris provenant de la place de la statue. Ainsi, il pouvait s’intéresser à d’autres attractions, comme les vitrines des boutiques dont certaines étaient finement travaillées et colorées, ou alors ces bureaux de journalisme qui proposaient des affiches et des articles à gros titres tels que « Faîtes-les taire ! » ou encore « Qui sont ses ailes noires masquées ? » et puis « Venez manger chez Léon, c’est gratos et c’est bon ! ». Caleb aimait lire ses titres qui lui permettait d’avoir des informations rapides sur les évènements de la ville. Il n’avait bien sûr aucune idée de qui étaient ces ailes noires à priori masquées, et se demandaient également si c’était Léon qu’il fallait faire taire. Il n’avait pas encore tout les tenants et aboutissants pour développer sur tel ou tel sujet, mais cela lui faisait du bien de se renseigner. Alors, il attrapa un feuillet de chaque et paya la somme due. Il se retourna pensant qu’il était temps de rejoindre sa chambre qu’il louait dans une petite auberge. La nuit allait bientôt tombée et il ne voulait pas traîner dans les rues d’Avalon. Cela lui faisait légèrement peur sans qu’il ne sache réellement pourquoi.

Sur le chemin du retour donc, il marchait d’un pas lent pendant qu’il lisait les quelques mots écrits sur les journaux qu’il avait achetés. Ainsi, il ne fit pas attention à ce qu’il avait devant lui et finit très vite les fesses par terre après avoir bousculé quelqu’un par inadvertance. Il lâcha ses papiers et se prépara à se relever lorsqu’il vit la personne qu’il avait percuté. Il l’a reconnue immédiatement bien que cette dernière ait changé. Cela faisait plusieurs années qu’ils ne s’étaient pas vu. « Toupinou ! C’est bien toi ? »
1377 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 12 Nov 2019, 14:39



Tu me laisses te violer, tu me laisses te profaner Tu me laisses te pénétrer, tu me laisses te compliquer. Aide-moi j'ai déchiré mes entrailles, aide-moi je n'ai plus d'âme à vendre. Aide-moi la seule chose qui agis sur moi, aide-moi à m échapper de moi-même
Tu peux avoir mon isolement, tu peux avoir la haine qu' elle apporte, Tu peux avoir mon absence de foi, tu peux avoir tout de moi. Aide-moi à démolir ma raison, aide-moi c'est ton sexe que je peux sentir. Aide moi tu me rends parfait, aide-moi à devenir quelqu'un d'autre
Je veux te baiser comme un animal, Je veux te sentir de l'intérieur, Je veux te baiser comme un animal, Mon existence entière est défectueuse, Tu me rapproches de dieu
A travers chaque forêt, au dessus des arbres, Dans mon estomac, égratigné mes genoux, Je bois le miel dans ta ruche, Tu es ma raison de vivre

L'attraction


[Événement] - L'attraction  2629949075 :

Tu fini d'enfiler ton haut dans la rue et donnais un coup de pied dans un caillou qui traînait au sol. Tu étais agacé par cette figure. Qui avait eu la mauvaise idée de la placer ici ? Tu étais certain de ne pas être le seul à y songer. Toutefois ce n’était pas le plus terrible. Par colère – et surtout vexé par les remarques de la Déchue – tu l’avais abandonnée elle et sa Luxure dans le bordel où vous vous trouviez alors que tu n’étais toujours pas satisfait et brûlais toujours d’un corps contre le tien. Peut-être devrais-tu y retourner finalement ? Et risquer de la retrouver, ses critiques et elle ? « Tchhh… ». Le choix était fait.

[Événement] - L'attraction  2629949075 :

Peut-être avait-ce été de la torture que de rester ici le reste de la journée ? Néanmoins cette torture avait été des plus plaisante. Au fil des heures il y avait toujours plus de monde qui s’était ajouté à la foule. Badauds venus voir la source de l’agitation ambiante et Luxurieux en quête de plaisir intense. Et au fil des heures tu avais dû te contenter de t'imaginer au contact de ces derniers en plein acte, au mieux à la place du souverain inerte, te contentant alors de plaisirs solitaires. « Je sais bien qu’on dit que l'onanisme s’est faire l'amour avec quelqu’un qu’on aime, mais personnellement je trouve ça plutôt égoïste. », fit une voix familière à tes côtés en posant une main sur ton épaule. « Qu'est-ce que tu fais là ? », lâchais-tu d’un ton sec. « Ça n’est pas évident ? Je viens retrouver mon protégé préféré ! ». Oriane poussa un soupir face à l’air dubitatif que tu affichais. « Suis-moi je te dis. Il sera encore là demain et eux aussi. », ajouta-t-elle d’un air las. Aussi c’est ce que tu fis malgré ton esprit toujours parasité par le désir. L’Abjecto le savait. C’était l’une des raisons pour laquelle elle avait insisté à ce que tu l'accompagne.
Tout est bon quand il est excessif

Codé par Heaven sur Epicode



Mots 1015
PS : J'ai préféré mettre quelques passage sous spoiler... Juste au cas où... (et si ça pose problème... Et bah je ré-arrange ça x)
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34243-kyra-lemingway-la-p
Invité
Invité

avatar
Jeu 14 Nov 2019, 16:32


Le groupe de six composant la caravane à laquelle Zéphyr était rattachée depuis toujours s’était séparé pour une occasion spéciale. Le jeune homme n’en savait pas beaucoup sur les causes de leur dispersion, simplement qu’Eliott devait se rendre à Qaixopia pour une affaire urgente. Il n’avait pas souhaité en dévoiler plus que ça, mais Zéphyr se disait que ça ne pouvait être que pour le commerce. Lui et Grace, son ange gardien, était donc parti vers la capitale du Désert. De leur côté, Ril’ et Amy avait décidé d’en profiter pour prendre des congés. Et pendant ce temps-là, Eliott avait demandé à Zéphyr s’il voulait bien se charger d’une livraison de fruits pour les Halles d’Avalon. Ce ne devait pas être un long voyage, sans trop de risques qui plus est. L’homme avec qui il devait faire l’échange était même un habitué, les prix restaient fixes en général. Un premier pas en solo pour le jeune homme, qui voyait là une occasion de faire ses preuves puisque cela faisait maintenant plus de dix ans qu’il était parmi les Humains du Royaume de Babelsba. Malgré tout, Samah’ra avait quand même était assignée pour l’accompagner. Elle en avait tout de suite profité pour le taquiner et lui faire remarquer qu’il lui fallait bien un « nounou », quelqu’un qui s’assurerait qu’il ne raconterait pas ses aventures en un point de vue trop exagéré une fois rentré.

La relation entre les deux compagnons de routes était un peu chaotiques. Sama avait dix-huit ans et était une toute jeune recrue lorsqu’ils avaient trouvé Zéphyr, adolescent qui avait à peine treize ans dans le Royaume d’Émeraude. Elle l’avait vu grandir et avait souvent joué le rôle de « grande soeur » envers lui. Elle lui avait appris à se battre à mains nues, il s’était d’ailleurs souvent disputé et en avait profité pour « s’entraîner », ils se lançaient constamment des piques… Il y avait une espèce de rivalité entre eux, difficile à expliquer.  Depuis qu’ils étaient tous les deux majeurs, les choses étaient encore pire. D’autant que, l’un comme l’autre, ne pouvait plus vraiment se considérer comme « frère et soeur ». Il y avait quelque chose, une tension entre eux qui prenait parfois des tournures inattendues. Ils se repoussaient autant qu’ils s’attiraient, en réalité, sans que jamais aucun des deux ne l’avoue clairement.

Comme prévu, le chemin ne fut pas long, ni compliqué d’ailleurs. Le Désert n’était pas si éloigné que ça des Côtes de Maubëe. En tout juste une semaine et demi, Zéphyr et Samah’ra avait gagné la Capitale des Déchus. Ce n’était pas la première fois ni la dernière qu’ils y mettaient les pieds, pourtant, l’air labyrinthique de la ville surprenait à chaque fois le jeune homme. Sama fit avancer sa monture pour prendre les devants et trouvé rapidement le marchands avec lequel il devait faire affaires, mais Zéphyr l’interpella avant qu’elle ne le dépasse. « Qu’est-ce que tu comptais faire, là ? » demanda-t-il en croisant les bras contre sa poitrine. « J’allais aux Halles des Titans, et toi, qu’est-ce tu fais au juste ? » lui répondit-elle en prenant une allure symétrique. « C’est moi qui gère, cette fois. N’essaie plus de me doubler. » Alors qu’il était totalement sérieux, Sama, elle, se mit glousser. « Sérieusement ? Pardonnez-moi, Monsieur Worthington ! Est-ce qu’il est nécessaire que je t’appelle Maitre, désormais ? » Elle se moquait très clairement de lui, comme à son habitude. Il ne prit même pas la peine de répondre et claqua de la langue contre le palais pour indiquer à son dromadaire qu’il était temps d’avancer. 



Très vite, Zéphyr déchanta. Il ne faisait plus du tout le malin lorsqu’il se rendit compte qu’ils s’étaient enfoncé dans la ville sans trop savoir où ils étaient et encore moins où ils allaient. Il n’osait même pas demander de l’aide à Sama qui aurait si tôt fait d’en rajouter une couche. Il finirait bien par trouver ! Seulement, le temps commencer à être long, autant pour lui que pour la demoiselle à ses côtés. « Je ne voudrais surtout pas vous froissez, Maître, mais ça fait quand même une bonne heure qu’on tourne en rond. Faudrait peut-être arrêter de faire du tourisme maintenant. » C’était très puéril, mais Zéphyr avait une envie irrépressible de lui répondre très précisément ceci : « Et gna-gna-gna, et gna-gna-gna, gna-gna, gna ! ». Il arriva tout de même à se contenir, à coup de longs soupirs bruyants.

Pendant qu’il cherchait à tout prix un signe, une aide divine quelle qu’elle soit pour l’aider à se sortir des rues entremêlés d’Avalon, Zéphyr tomba nez-à-nez sur la statue du Monarque Démoniaque, sur la place qui portait son nom. Le soir allait bientôt tomber et la foule commençait à s’agglutiner tout autour, l’oeil lubrique pour la plupart. Des Luxurieux, sans nul doute… L’Humain s’était stoppé net à la vue de… Cette chose. Il en avait même la bouche à demie ouverte, formant un « O » parfait. Samah’ra remarqua son arrêt et se rendit très vite compte de son expression. Elle explosa de rire. « Quoi, t’en as jamais vu ? Qu’est-ce que tu as entre les jambes, exactement ? » Zéphyr se mit à rougir, laissant un regard mauvais à son accolyte. « Je ne suis plus un ado, Sama. C’est juste… Un drôle d’endroit pour entreposer ce… truc. » Elle haussa les épaules, un drôle de sourire sur le visage. Elle admirait le travail minutieux et très précis de l’artiste qui avait confectionner l’oeuvre. « Moi je trouve ça plutôt intéressant… » « Tu parles ! Tout ce qui t’intéresse, c’est la chose démesurée qu’ils lui ont mit. » La jeune femme se mit à rire de nouveau, en se tenant les côtes. « Oh non, mais je rêve ! Tu es jaloux, c’est ça ? C’est vrai qu’il est magnifiquement bien fait, cet homme… » Elle avait un ton tellement… Rêveur, que Zéphyr en était presque dégoûté. Et oui, c’était peut-être vrai, il se sentait un peu rabaissé face à la taille l’engin qui avait été sculpté. « Je te parie que c’est carrément exagéré, de toute façon. » « Mais oui, c’est ça… » « On s’en va, Sama. Arrêtez de le dévorer du regard, on a une livraison à faire ! » « C’est vrai qu’elle devrait déjà être faite, mais comme tu t’es perdu en dix minutes à peine… » Piqué au vif non seulement par la comparaison de son anatomie avec celle de Zane Asmog, qui était à se damner, sans jeu de mot, et également par son incompétence pour retrouver leur route, Zéphyr laissa Samah’ra prendre les rennes. Il resta en retrait, silencieux et vexé.


La transaction se fit sans encombres. Le marchand fit ravi de voir la caravane arrivée avec fruits exotiques. Les kiwis, les caramboles, les kumquats ainsi que les noix de coco étaient très prisé par les cuisiniers et les Déchus dont le péché était la Gourmandise, à Avalon. Les touristes ne se plaignait pas non plus des gourmets qu’il était possible de trouver et des bonnes tables de la ville. Ce n’est qu’au bord de la nuit que le duo décida de se prendre une chambre dans une auberge pour se reposer avant de reprendre le voyage et de rentrer. Alors même qu’il s’installait dans leur chambre, qui comportait deux lit simple séparé de plusieurs mètres, les cris de plaisirs se mirent à raisonner dans la pénombre. Zéphyr releva la tête, interloqué, alors que Samah’ra continuait de plier du linge sur son lit, un petit sourire en coin accroché au visage. « Je crois que la statue plait à beaucoup de monde… » L’Humain la dévisagea, sans comprendre tout de suite. « Tu ne crois quand même pas que… » « Ça ne m’étonnerait pas que certains soit en ce moment même en train de profiter d’un membre magnifiait sculptait dans du métal… » « Et ça va durer toute la nuit ? Non, mais c’est n’importe quoi ! » se plaint Zéphyr. « Laisse tomber, je vais prendre un bain. »

Il attrapa des vêtements propres pour la nuit et parti s’enfermer dans la salle de bain. Il fit chauffer de l’eau qu’il versa ensuite dans l’immense baignoire de cuivre jusqu’à la remplir. Il s’y glissa ensuite et frotta sa peau avec énergie, sans doute un peu trop. Son égo était toujours autant blessé par la vue de cette statue de malheur. Il ne prit même pas le temps de profiter de l’eau chaude pour détendre ses muscles. Il s’essuya vigoureusement pour aller dormir au plus vite, en espérant pouvoir trouver le sommeil avec tous ses hurlements dans les rues. Zéphyr passait la serviette sur ses mollets quand un bruit, provenant à n’en pas douter de la chambre attenante, celle qu’il partageait avec Samah’ra, attira son attention. Il passa alors la porte de la salle de bain, la serviette enroulée autour de ses hanches pour voir ce qu’il se passait et si Sama se portait bien.

Apparemment, oui, et plus que bien dirons-nous. Zéphyr ne put s’empêcher de regarder la scène qui se déroulait sous ses yeux, une pointe de désir naissant dans ses entrailles. Samah’ra était allongée sur son lit, en sous-vêtement. Elle avait une main posée sur sa bouche et l’autre plongée dans sa culotte, s’affairant à s’offrir un petit plaisir personnel. La jeune femme ne remarqua la présence de son compagnon de route que quelques minutes plus tard. Elle s’arrêta immédiatement et releva un peu son corps sur les coudes, les joues rougies aussi bien par ce qu’elle faisait que par le fait qu’on l’ai prise sur le fait. « Zéphyr ! Tu n’étais pas en train de te laver ? » « J’a… » il déglutit. « J’avais presque fini. » Le regard de la jeune femme, qui était en premier lieu posait sur le visage de Zéphyr, descendit un peu plus bas sur son corps. Elle se mit à sourire à nouveau. « Dis donc, tu pourrais te contenir devant une demoiselle… » Il baissa les yeux à son tour et remarqua la bosse qui déformait la serviette qui cachait ses parties intimes. Il changea de couleur en deux secondes. « T’es pas si mal que ça, en fait. Même par rapport à la statue… » C’était peut-être un mensonge, mais Samah’ra avait un homme en chair et en os dans sa chambre, qu’elle flattait dans l’espoir de profiter de lui. C’était justement cette statue et tout l’émoi qu’elle provoquait en ville qui lui avait donner envie, à la base. Zéphyr hésita. Il resta là, à détailler la jeune femme qui ne portait plus beaucoup de vêtements. Très clairement, son corps réagissait et il avait lui aussi très envie de se laisser aller. Ce fut finalement Sama qui s’approcha de lui pour se coller contre son corps, encore chaud et humide du bain. Elle profita de leur proximité pour se débarrasser de la serviette, devenue inutile et gênante.

La nuit fut longue et moins reposante que ce qui avait été envisagé. Néanmoins, aucun des deux ne regretta ce qu’ils avaient fait. Ou peut-être un peu Zéphyr, lorsqu’il se rendit compte que leurs actes de la nuit passée n’avait pas rendu Samah’ra moins emmerdante qu’à l’accoutumée.


1820 mots

Samah'ra : #ff6600
Zéphyr : #00ccff

Au cas où, les PNJ sont là -> ici pas fini mais chut ><
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 14 Nov 2019, 16:38


« Caleb ?!? » je m’exclame, surprise. Je ne m’attendais pas à retrouver mon correspondant d’école ici. Il a … tellement grandi. Un frisson me parcourt le corps. Il est plutôt beau garçon. « Que fais-tu ici ? » je finis par lui demander afin de cacher mon trouble. Je n’avais jamais pensé que j’allais le revoir un jour. Pourtant, c’est vrai que lorsque Monsieur Gaston m’avait demandée d’aller à la Porte Sud de Avalon pour trouver des plantes, j’avais envisagé cette possibilité, celle de le retrouver parmi les déchus vivants ici-bas … mais, ce n’était que chimère, un fantasme que je me plaisais à imaginer … Le fait que ce souhait soit devenu réalité me paralyse. Évidemment, j’avais pensé à toutes sortes de scénarios lors de mon voyage : j’allais le retrouver et nous ririons comme deux bons vieux amis ; ou nous nous enlacerons et de fil en aiguille nous développerons un lien si fort que même ma magie noire ne pourrait rompre ; ou bien, nos retrouvailles seraient si intenses qu’il nous serait impossible ensuite de nous séparer … Oui, j’avais pensé à de nombreuses éventualités ! Mais je ne pensais pas que j'allais devoir faire face à ce rêve. Et puis, aucune de mes réflexions ne m'avait présagé ce malaise qui nous entouraient actuellement.

Il met quelques secondes à répondre. Des secondes de trop à mon goût. Pourquoi ne faisait-il pas comme dans mes rêves ? Pourquoi ne me prenait-il pas la main ? Ou que-sais-je ? Pourquoi ne faisait-il pas un geste vers moi, afin de montrer son attachement à moi ? « Je suis en visite ici. Et toi ? » finit-il par me demander. « Mmh, idem, je suppose. Je suis venue acheter des plantes pour mon maître apothicaire. » « Ah, je vois que tu as trouvé ta voie. » me dit-il d’un ton légèrement morne. J’en déduis que de son côté, il ne sait pas encore quoi faire de sa vie. « Et toi ? Tu n'as plus envie de devenir enquêteur ? … ou – quel était l’autre mot déjà ? Ah oui ! – assassin ? » je réponds en esquivant un clin d’œil. Caleb hausse des épaules. « Ourff, je ne sais pas en fait … » Il a les yeux dans le vide, comme s’il y cherchait la réponse à ses questions. Je décide donc de changer le sujet. « Alors, qu’as-tu vu depuis le début de ton séjour ici ? » Caleb me regarde dans les yeux et je suis certaine d’y avoir vu luire un éclat d’espièglerie. J’aime cela. De nouveau, je frissonne. Décidément ce déchu à l’art et la manière de me déstabiliser. Cela m’énerverait presque. D’être aussi faible face à lui. « Et bien, je te conseilles d’aller jeter un coup d’œil à la bibliothèque, toi qui aimes les livres. » Je ne peux m’empêcher de sourire franchement. Il n’a pas oublié. « Et, il y a cette statue qui a été déposée sur une place à Avalon. C’est un incontournable en ce moment. » Une statue qui vient d’apparaître, cela me plaît. « Tu m’y emmènes ? » A ma demande, j’ai l’impression que Caleb est mal à l’aise. Je suis partagée à l’idée de renoncer à ma requête et celle d’insister afin d’augmenter son embarras. Cependant, il ne me laisse pas le temps de choisir et accepte d’être mon guide.

Nous marchons pendant quelques minutes. Je suis épatée par la vie qui régit cette ville. C’est totalement différent de Amestris. Ici, tout est toujours en mouvement. Tout foisonne. J’ai presque l’impression d’être dans un terrarium parmi des fourmis. Chacun vaque à ses occupations – plus ou moins bruyamment d’ailleurs – et ajoute alors sa petite pierre à l’édifice. J’ai vraiment le sentiment d’être dans une fourmilière. Si je ne fais pas attention, je peux heurter plusieurs personnes. Je peux également voir les habitations qui me semblent branlantes. Elles passent par-dessus nos têtes et je me demande comment elles restent à leur place. Est-ce qu’il y a des accidents dans cette ville ? Peut-on mourir ensevelis, à cause d'une malfaçon ? Caleb, non plus, ne semble pas avoir la réponse.

Nous débouchons finalement sur ladite place. C’est effarant ! Hallucinant même !

Alors que la nuit tombe, je vois des dizaines et des dizaines d’ailes noires autour d’une statue géante de Zane Azmog. Il y a une sorte de magie qui règne autour d’elle, rendant l’atmosphère proche attractive. J’ai envie d’aller voir. De me rapprocher et de toucher cette statue. Je tente alors de m’avancer mais lorsque j’entends un cri de femme je m'arrêtes. Ce n'est pas un cri de surprise ou d’effroi. Non, c'est un cri de plaisir. C'est la première fois que j’ai affaire à ce genre de choses. A Amestris, j’étais bien trop occupée à progresser dans mes études que je n’avais pas encore touché à un homme ou une femme. Le seul garçon que j’avais embrassé n’était autre que Caleb. A cette idée, je sens mes joues devenir plus roses et cela m’agace. Pourquoi n’arrivais-je pas à contrôler mes émotions ? Si la vieille Mertle était avec moi aujourd’hui, elle se serait aisément moquée de moi sans vergogne !

« Qu’est-ce qu’il se passe ici ? » je questionne le déchu qui hausse les épaules avant de me répondre. « Je ne sais pas trop. A priori cette statue est apparue un jour ici, et les gens – surtout des Luxurieux, tu t’en doutes – viennent la voir. On dirait qu’elle est enchantée ou quelque chose du genre, car la gente féminine semblent … très appréciée cette statue, en tout cas. » « La gente féminine, mais pas que ... » fais-je en désignant du doigt quelques hommes attirés par l’aura de l’édifice. « J’imagine que tu as de la chance de ne pas être sous l'influence du péché de la Luxure. » « Après, on ne dirait pas qu’ils agissent sous la contrainte ... » « Non, en effet. »

Je continue de regarder ce beau monde qui s’amassent devant la sculpture et se battant presque les uns les autres. Je suis sidérée qu’une seule statue fasse autant d’effet sur les gens. Est-ce que moi aussi j’aurais une statue à mon effigie ? … Et est-ce que moi aussi, je déchaînerais les passions de cette façon ? Cela me donne envie … et en même temps, cela me fait très peur. Si j’étais si connue, je ne pourrais pas faire marcher dans la rue sans que l’on me remarque. Je ne pourrais pas faire la moindre chose sans que tout le monde ne le sache, que ce soit par les journaux ou par d’autres moyens de communication. Il y aurait aussi toutes sortes de rumeurs sur mon dos ! Comme celle de la liaison entre l’Impératrice Blanche et le Monarque Démoniaque. Je n’aurais pas non plus le droit à l’erreur. Tout ce je ferais, dirais et parfois même envisagerais seraient mis sous la loupe et le moindre écart pourra m’être fatale. Non, décidément, être connu n’est peut-être pas un avantage. On attend tellement de toi. C’est une pression énorme. Celle de ne pas décevoir, d’être toujours parfait. Et puis, le gens sont jaloux ! Si j'étais connue, ils m’envieraient également. Ils penseraient peut-être la même chose de ce que je pense actuellement. Cela serait drôle ! Mais les passions que je pourrais potentiellement soulever causeraient peut-être ma mort. Il serait dommage que je me fasse assassiner, empoisonner voire pire, esclavager, pour une histoire de jalousie. Au final, il vaut mieux rester comme l’on est. Peut-être que j’évoluerai encore. Ou pas. Je ne sais pas.

« Je pense que tu iras loin. » me dit Caleb dans un souffle. Je tourne ma tête vers lui. J’avais complètement oublié qu’il savait lire dans les pensées. Bizarrement, je ne suis ni embarrassée, ni en colère. J’apprécie le déchu et ses pouvoirs pourraient mettre utile un jour. Autant rester amis. Que ce soit pour lui … ou pour moi. « Je sais. » fais-je. « Mais toi aussi. Je sais que tu trouveras très vite ta voie et que tu excelleras… Du moment qu’il n’y a pas de statue à ton effigie – du moins, pas plus grande que la mienne – cela ira. Nous pourrons rester amis. » je finis en riant. Lui aussi rit avec moi. C’est vraiment sympathique d’être tombé sur lui ici. « Tu ne connaîtrais pas un endroit où je pourrais dormir cette nuit par hasard ? » Caleb me prend la main et me répond : « Si, viens, je rentrais justement dans mon auberge. Je pense que le tenancier aura quelques chambres de disponible, sinon ... » Caleb ne finit pas sa phrase, mais je n'ai pas besoin de savoir lire dans les pensées pour connaître la fin de la sienne. Je frissonne encore. Décidément.

1436 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 16 Nov 2019, 13:45

La nuit était avancée, mais Jeanne était encore debout et parcourait les rues. Elles n'étaient pas désertes, au contraire, cela aurait été une chose impossible à concevoir, entre les bordels, les tavernes, les restaurants et la Garde qui patrouillait, comme à son habitude, pour maintenir ordre et sécurité. Non, la Déchue était loin d'être seule et elle ne craignait plus les agressions au sein de la Capitale depuis longtemps, même si leur présence la rassurait grandement. Avalon était sans doute l'un des lieux les plus sécurisés du Continent, en plus d'être la ville la plus prestigieuse, même avec son faible sens d'objectivité, cela fit sourire la femme. C'était agréable de bien des manières, que ce soit l'architecture, le temps, les habitants. Non, elle n'aurait pas eu envie de vivre ailleurs, surtout pour élever ses enfants. Seulement, ces derniers temps, les Soldats étaient relativement aux prises avec d'autres Déchus, non pas pour des raisons extrêmement graves, puisqu'il s'agissait de simples troubles à l'ordre public, mais disons que cela se répétait. Il était délicat de gérer ceux aimant se donner du plaisir et ceux qui étaient incommodés par les bruits, particulièrement évocateurs. Cela avait failli tourner en bagarre générale lorsque des Colériques s'en étaient mêlés, profondément agacés du manque de savoir vivre des Luxurieux, au beau milieu de l'après-midi. Cette instabilité créait une certaine fracture au sein de leur tranquillité, il fallait vite y remédier. Déterminer la cause avait été simple, c'était l'arrivée impromptue d'une statue grandeur nature, faite de métal résistant. Heureusement pour elle, d'ailleurs.

Don d'un mécène ou d'un être particulièrement amusé de semer le trouble, la représentation, dans toute la nudité, de Zane Azmog avait valu aux Luxurieux de vouloir tester ses aptitudes. Simple fantasme d'un sculpteur ou réalité à taille réelle, elle l'ignorait et ne souhaitait pas le savoir, la virilité de son mari lui suffisait amplement. Même si elle était compréhensive sur les autres péchés, il lui arrivait de se demander en quoi s'empaler sur un truc non-vivant était si excitant. Au contraire, elle trouvait cela de mauvais goût et s'imaginait aussi l'éventuelle douleur. Peut-être que les Luxurieux aimaient ça, avoir mal. Qui était-elle pour juger leurs choix ? Ils ne lui imposaient rien, mais c'était simplement de la curiosité. Cette dernière avait fait tolérer les écarts pendant quelques jours, mais depuis lors, ils étaient nombreux à éviter la place où elle se situait, malgré les curieux ou les étrangers venus admirer le spectacle de dépravation des siens. Cela ne plaisait pas vraiment aux autorités, ce qui était normal, vu que cela pouvait donner une image négative du peuple à ceux qui ne le connaissait pas ou s'évertuait à leur cracher dessus, comme les Anges. Ah, ceux-là. Leurs relations s'étaient stabilisées, mais depuis le Génocide, ils étaient devenus des fanatiques à bien des égards et peu fréquentables, à ses yeux. Ils étaient trop sectaires, jamais elle n'aurait su vivre à leurs côtés. Une Humaine pouvait devenir Ange, mais elle ne pouvait y demeurer toute son existence. Ils aiment trop leur liberté, leurs plaisirs de vivre. Ceci près que certains Déchus pouvaient être un peu trop enthousiastes quant à leur libération et c'était la raison de sa présence dans les rues.

On était venue lui demander de l'aide, ou plutôt, on avait sollicité pour essayer d'aider les Gardes à maintenir l'ordre. Jeanne n'était ni une guerrière, ni une oratrice de talent, mais elle avait quelque chose d'autre, le prestige et un nom connu. Depuis sa victoire à la Coupe des Nations, la Déchue avait le privilège de figurer dans les fantasmes de certains Luxurieux. Aucun ne lui manquait de respect, évidemment, mais cela avait le don d'électrisé leur attention. De se fait, elle faisait quelques patrouilles nocturnes pour essayer de démasquer les coupables qui perturbait l'ordre de certaines Ailes Noires, dont le sommeil était nécessaire, surtout pour les Paresseux. Ils avaient du mal à s'en plaindre ouvertement, mais la situation était aussi impossible pour eux. La Déchue, cependant, devait admettre ne pas avoir eu de succès, cela faisait plusieurs soirs de suite que certains d'entre eux lui échappaient, ils l'entendaient arrivée et ils déployaient leurs ailleurs pour disparaître. Elle s'était interroger sur son efficacité d'intervention, mais c'était peut-être parce qu'elle était à pieds et qu'on l'entendait venir de loin, surtout s'il y avait un guetteur éventuel, alors, elle avait choisi de faire comme ces énergumènes, prendre son envol. A quelques rues de la Place, elle avait déployée ses larges ailes, somptueuses et volait au ras des bâtiments, parfois en marchant sur les toits avec douceur, pour ne pas dévoiler sa position. Coincée près d'un pilastre surélevé, dissimulée des lumières pouvant la trahir; la femme avait une vue plongeante sur l'endroit, ainsi que la haute statue. Elle était réaliste à bien des égards, mais la véracité quant à la réalité, Jeanne l'ignorait.

Elle n'avait jamais vu le Monarque Démoniaque et peut-être était-ce une bonne chose compte tenu des innombrables rumeurs à son encontre, certaines étaient d'ailleurs relativement atroces et lui procurait un frisson. Est-ce que posséder cette chose n'allait pas leur attirer du malheur ? Du bruit se fit entendre, elle essayait de ne pas trahir sa position dans le décor, les regards étaient attirer par autre chose. Des Déchus, ils murmuraient et riaient, un homme saisi à pleine la virilité entre ses mains, une autre s'amusaient avec ses muscles en se touchant. C'était bizarre de faire ça au milieu de la cité avec tous les bordels aux alentours. Jeanne soufflait doucement. Toutes les tentatives pour dissimuler ce drôle de sexe s'était avérées infructueuses. Elle aurait été de l'avis qu'on la coupe ou ne la fasse fondre, mais on craignait un incident diplomatique avec les Démons. Avec des egos pareils, ce n'était pas pas étonnant ! A coup sûr, ce machin n'était pas à échelle. Bien, avant que cela ne dégénère trop, il fallait qu'elle réagisse ! L'Abjecto tendit la main en fermant les yeux, essayant de se concentrer, usant de son contrôle des illusions pour donner l'impression que quelqu'un vient à leur rencontre. Ces Déchus semblaient encore assez jeunes, ils ne feraient pas attention à l'usage de la magie, paniqués à l'idée de se faire prendre. Ils se dispersèrent rapidement. En plein vol, elle pourrait sûrement en surprendre un et aisément le capturer. Et c'est ainsi qu'une Déchue paniquée ne la vit pas quand elle passait ses main derrière ses bras.

Je te tiens ! déclarait Jeanne. Votre petite escapade est terminé !

La Déchue se rebellait en espérant se défaire de ses bras, mais Jeanne maintenait une poigne ferme. Elle espérait intérieurement que l'adolescente ne réalise aucun mouvement malheureux, où elle se blesserait, mais heureusement, elle fini rapidement par abandonner. Quelques larmes coulaient sur ses joues, frustrée d'avoir été ainsi capturée. Même si son aînée n'avait pas l'intention de la blesser.

Chut, ça va aller. Ne pleure pas. On va seulement te faire un petit sermon, il faudra seulement l'écouter et essayer de le respecter.

Sa tentative pour la rassurer ne semblait pas vraiment marcher, tandis qu'elles redescendaient vers la Place. Quelques membres de la Garde arrivèrent bien vite, alertés par le voisinage. Ils remerciaient Jeanne de son intervention et saisirent la responsable, avec douceur compte tenu de son âge et qui surprenait assez ces derniers. Les parents de Luxurieux essayaient de faire très attention, en général.

Bien. Il est temps de nous donner les noms de tes compagnons.
Je...Je ne peux pas.
Nous sommes conscients qu'il est difficile de gérer son péché, mais il est temps de grandir.
...Je suis une Déchue de Gourmandise, pas de Luxure ! Je ne voulais rien faire à la statue !
Oh !
Hum.
Ils voulaient s'amuser avec la statue et moi, je n'ai pas su dire non. Je voulais seulement la voir.

L'Abjecto écoutait attentivement le sermon que les Gardes firent à l'adolescente, assez basique. Cela irait pour cette fois, vu que c'était sa première infraction et compte tenu de son âge. Surtout qu'elle n'avait pas fait d'esclandres ou d'entourloupes.

On va vous raccompagner chez vous, déclara l'un d'eux.
Je peux le faire ! intervint alors Jeanne. C'est une adolescente et ce sera moins impressionnant pour ses parents de me voir la ramener chez eux. Je leur expliquerait et ils agiront sûrement en conséquences.

Le Garde eut un moment d'hésitation, avant d'accepter la proposition. Ils avaient beaucoup à faire et ce serait un moyen de lui montrer la confiance qu'il plaçait en elle, un moyen pour elle de ne pas recommencer ses bêtises. Jeanne prit donc la jeune fille par les épaules, elle semblait plus calme et regardait les dalles du sol, gênée.

Merci, lâchait-elle au bout d'un moment.
Je t'en prie, sourit son aînée. Bien, alors, où habites-tu ?

1450 mots
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 16 Nov 2019, 14:48


Aïe !

Chut ! Tu vas nous faire repérer !

Je sais désolée, mais c'est pas toi qui vient de t'exploser le petit orteil contre la marche.

Les deux sœurs tentaient incognito de quitter l'établissement où elles travaillaient et logeaient. Il fallait dire que depuis que la statue du Monarque Démoniaque avait fait son apparition, la patronne de la maison close avait instauré des règles strictes, notamment concernant les Corvus de la Luxure. Elle comprenait évidemment ce qu'elles et ils ressentaient – après tout, elle aussi été passée par ces mêmes étapes étant plus jeune – mais si elle pouvait éviter que du personnel de son établissement soit arrêté en pleine action au milieu d'une place, elle ne se générait pas pour le faire. Cette interdiction avait réussi à en dissuader quelques uns mais ce n'était pas le cas pour Myla et sa sœur. Elles avaient attendu silencieusement que les bruits s’atténuent, signe que tout le monde ou presque était assoupi. Le petit jour était en train de se lever et le gros de l'activité était au ralenti ici. C'était le moment que les jumelles avaient choisi pour agir. Elles n'avaient pas dormi de la nuit, mais cela n'était pas grave. L'idée de ce que la statue pourrait leur offrir suffisait à les gonfler d'énergie.

Après moulte inquiétudes et palpitation du cœur d'être surprise, elles avaient finalement réussi à se faufiler dehors sans éveiller moindre soupçon. Elles avaient à peine entamé leur chemin qu'elles mouillaient déjà leur culotte en pensant à ce qui les attendait sur la place nouvellement renommée. Il y avait déjà quelques personnes quand les deux femmes arrivèrent mais ce n'était pas grave. La vue de la statue suffit pendant quelques minutes à les estomaquer sur place. Il fallait dire que le spectacle valait le coup d'oeil. Certains Luxurieux déjà en pleine action émoustillaient encore plus les deux jeunes femmes. Il fallait qu'elles attendent leur tour mais Myla n'en pouvait déjà plus. L'attente était un supplice qu'elle tentait tant bien que mal de combler par elle-même. Mais cela n'atteignait nullement ce que la turgescence de marbre pouvait promettre. Ce n'était peut être pas le vrai en chair et en os mais par les Aetheri, il avait de quoi faire défaillir. Si rien que cette être inanimé pouvait produire cet effet là, qu'est ce que cela devait être de l'original. Elle était bien incapable de l'imaginer, obnubilée qu'elle était par cette forme phallique qui pointait hautement et fièrement.

L'attente exacerbait les sens et surtout, commençait à la rendre irritable. Elle voulait la statue en elle, là maintenant, tout de suite et peu importait que pour cela, elle écrabouille les pieds ou tout autre organe sur son passage. Quand l'espace se libéra enfin, les deux sœurs se jetèrent avant pour avoir la primeur du bellâtre minéral. L'Ailurophobe se retrouva les fesses par terre, devancée par sa jumelle, bien plus rapide et agile qu'elle. Elle pesta et tapa du pied mais c'était bien inutile. Elle n'avait pas d'autres solutions que d'attendre et de prendre son mal en patience. Mais c'était bien plus dur et complexe que ce à quoi on pouvait s'attendre. Les minutes s’égrainant, la pression de son péché se faisait de plus en plus forte. La Corvus tente de nouveau de déloger sa sœur mais sans résultat quand soudain, elle sent un bras l'attraper par la taille et l'entraîner vers un mur. La jeune femme est tellement abasourdie par cette action surprise qu'elle ne réagit même pas. Elle ne savait pas ce qui l'attendait et si elle devait appeler à l'aide mais lorsqu'elle sentit les lèvres se refermer sur sa poitrine, toute idée de danger s'évapora pour ne laisser place qu'à la Luxure. Ce n'était peut être pas le Monarque Démoniaque mais à cet instant, elle s'en foutait.

Cet inconnu pouvait bien faire ce qu'il voulait d'elle, elle n'allait certainement pas s'en plaindre. Elle en était bien incapable, le souffle plein de désir, prêt à en réclamer plus, plus fort, plus vite. Des touristes étaient arrivés. Des murmures choqués se faisaient entendre, noyés sous les cris de jouissance de sa sœur et sous les râles et les soupirs d'extase d'elle-même et de son partenaire. Il n'était peut être pas le Bhūta Rāja mais ce n'était pas grave, car à cet instant, son esprit et son imagination faisait le reste. C'était la Bête qu'elle imaginait en train de la fourailler. Et si les spectateurs n'étaient pas content, qu'à cela ne tienne, elle n'en avait que faire car à cet instant, ils n'existaient tout simplement plus. Le temps perdit de sa consistance, la trame s'effilocha pour mieux se renouer et de nouveau céder. Le tourbillon du péché lui faisait perdre l'esprit mais quelle douce folie !  Elle en voulait encore quand bien même son corps et celui de son partenaire étaient à bout de leurs limites. Elle aurait pu remercier cet inconnu pour ce qu'il venait de lui offrir mais lui-même n'avait-il pas pris son pied aussi ? Et puis, ce n'était pas comme si habituellement, elle remerciait les clients pour l'aider à assouvir son péché. On pouvait considérer cela comme une aide mutuelle.

L'accalmie fut de courte durée. Son péché était bien trop présent, bien trop incontrôlable et elle-même était bien incapable de quitter les lieux pour le brider. Elle voulait cette hampe dressée pour elle, en elle. Elle aussi y avait le droit ! Ainsi, elle bouscula la prochaine prétendante, gagnant pour une fois la bataille avant d'enfourcher sa nouvelle monture et d'améliorer ses performances de cavalière. Oublié, les spectateurs et les autres Déchus en attente. Ce qui restait à l'instant, ce n'était plus qu'elle et le Monarque. Jusqu'à ce que la garde arrive et qu'elle s'envole à tire d'aile dans un cri de jouissance à s'en arracher les cordes vocales. C'était peut être fini pour le moment mais assurément, elle reviendrait. Il ne pouvait en être autrement. Cela nourrirait ses fantasmes pendant plusieurs nuits et ses rêves torrides à foison. Elle reviendrait si la Déchue de la Luxure qui lui servait de patronne la laissait ressortir un jour. Car lorsque elle et sa sœur rentreraient, assurément qu'elles se prendraient une rouste. Mais cela serait rien comparait au plaisir d'imaginer une nouvelle fois la statue de Zane Azmog entre les cuisses.

Et puis, il fallait bien que jeunesse se passe. N'était-ce pas plus agréable de céder à son péché en se faisant du bien et en sachant que l'on ne causait de tord à personne plutôt que de regretter par la suite ce que l'on avait fait ? Car, il fallait bien le reconnaître, il n'y avait absolument rien à regretter à se faire du bien avec le Monarque Démoniaque même s'il ne s'agissait là que d'une copie. Le mystère restait complet sur l'origine de la statue mais cela n'avait que peu d'importance en somme. Elle avait sa place toute trouvée dans la cité déchue et même si elle causait quelques turbulences, Myla n'allait nullement s'en plaindre, bien au contraire. Des cadeaux anonymes comme cela, elle en voulait bien tous les jours, sans aucun problème. Les inconvénients étaient largement surpassés par les avantages. Rien que d'y repenser, la Corvus se sentait fondre de l'intérieur et était obligée de crisper les lèvres pour ne pas laisser s'échapper un gémissement, réminiscence de sa journée de plaisir. Son corps avait besoin de sommeil même si son esprit lui, était toujours en pleine ébullition. Les prochains clients qu'elle aurait n'avaient qu'à bien se tenir et surtout, se montrer à la hauteur !


1 353 mots
Revenir en haut Aller en bas
Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Dim 24 Nov 2019, 09:16


Images réalisées par Wlop

L'attraction


Bellone releva les bras au dessus de sa tête, exécutant la demande de l'artiste face à elle. Johan, les sourcils froncés, était occupé à esquisser les formes délicates de la demoiselle sur sa toile. En quelques traits habiles, il capta l'essence de l'Orine et la posa sur papier, comme pour s'approprier la beauté de la demoiselle. Celle-ci ne quittait pas le peintre des yeux. Elle était curieuse. Il y avait quelque chose de différent chez lui, ce jour là. Il avait l'air plus agité que d'habitude... « Que se passe-t-il ? » demanda la muse d'une voix calme. « Quelque chose vous tracasse. » Cette fois, elle ne posait plus de question. Un silence suivit cette interrogation, seulement entrecoupé par les coups de fusain du dessinateur et la respiration du modèle, allongée sur la banquette. Finalement, le créateur s'arrêta, visiblement las. « Je... Je n'arrête pas de penser à elle... » Bellone fit une légère moue contrariée tout en se redressant en position assise. Elle prit soin de refermer la tenue qu'elle avait volontairement laissé entrouverte sur le haut de son buste. « Elle... Une autre muse ? » demanda-t-elle, réticente d'entendre la réponse. La musicienne avait toujours su qu'elle ne resterait pas éternellement la source d'inspiration du peintre, il l'avait lui même mis en garde. Ses muses venaient et partaient, avant de raviver plus tard la flamme sommeillant en lui. Telle était l'imagination : capricieuse, lunatique, allant dans un sens avant de revenir en arrière pour emprunter une autre direction... L'Orine avait endossé ce rôle pendant un temps, peut-être était-il l'heure qu'elle laisse place à la suivante... Une triste constatation. Jouer la source d'inspiration de son maître était en quelque sorte son devoir, en tant qu'Orine, mais puisqu'elle n'avait pas encore réussi à se lier, elle n'avait personne à qui servir de modèle... Lorsqu'elle avait rencontré le déchu et qu'il lui avait proposé ce travail, cela avait éveillé quelque chose en elle. Comme si cela l'aidait à remplir sa fonction première. Même si la situation n'était pas optimale, cela lui apportait un peu de réconfort. Elle se sentait enfin utile.

« Oui,  je suppose que l'on peut dire ça, en quelques sortes... » répondit l'artiste. Il déposa son matériel avant de s'emparer d'un tabouret qu'il plaça face à la Hanatsu. Il prit place dessus et attrapa les mains de sa muse. « C'est qu'on ne parle plus que d'elle, depuis quelques temps. J'entends tout le monde autour de moi venter sa beauté et son talent ! » Son oeil brillait d'une lueur de passion, cette étincelle qui l'avait habité au début de leur collaboration. Bellone sentit son coeur tomber en morceau. Ainsi donc, il préférait une femme plus belle et plus douée... Ce n'était pas vraiment une surprise. Elle aurait dû s'y attendre. Avalon devait regorger de tels trésors. Elle, Bellone, n'était rien en comparaison de ces femmes au charisme éblouissant. Une pointe de jalousie vint noircir ses idées et la demoiselle dû se mordre l'intérieur des joues pour se garder de lâcher un vilain commentaire. « Je pense que ce serait une merveilleuse idée, si tu venais la voir avec moi. » « Moi ? Vous ne voulez pas me remplacer ? » demanda la brune avec un élan d'espoir. Johan afficha une mine surprise. « Te remplacer ? Par une statue ? Mais non voyons. Ca n'a jamais été mon intention. » informa le peintre, ce qui rassura la demoiselle. « Attendez... Une statue ? » remarqua l'Orine.

« Oh... » laissa échapper Bellone devant l'imposante figure du monarque démoniaque. La sculpture était effectivement la source de beaucoup d'attention, certaines plus délicates que d'autres. Le spectacle était propre à la ville. Il était certain que l'idole n'aurait jamais trouvé meilleurs place qu'en Avalon, où les habitants de la capitale se feraient un honneur de lui rendre hommage. L'Orine esquissa un sourire amusé. Depuis qu'elle avait décidé de rester ici avant de se remettre en route vers son destin, elle avait appris à aimer la culture déchue. Elle n'était pas certaine que cela correspondit aux mœurs enseigné à Maëlith mais il y avait quelque chose de grisant à voir tous ces luxurieux se bousculer les uns après les autres pour pouvoir profiter de cette oeuvre d'art. « Tu vois ? Cette statue est capable d'éveiller tant d'émois... Je veux être capable de déclencher autant d'émotions avec mes peintures ! » expliqua Johan. La visiteuse hocha silencieusement la tête, gardant son sourire amusé aux lèvres. « Je vais m'approcher de plus près pour comprendre comment l'artiste a réussi à retransmettre autant de choses à travers la pierre... Tu peux venir en profiter également, si tu veux. » l'invita le peintre.  Bellone laissa un rire lui échapper. « C'est gentil, mais non merci. Je vous laisse à votre Art. De mon côté je m'en vais m'asseoir par là-bas pour vous attendre. » dit la fille des Arts, se dirigeant vers une petite ruelle adjacente à la place.

De là, la demoiselle pu monter sur un petit muret et observer la scène qui se déroulait... Mais bien vite, la musicienne se désintéressa des badauds qui s'attroupaient autour de la statue. Au lieu de cela, la brune prêta attention à l'architecture de la place. Depuis son départ de Maëlith, Bellone avait eut le loisir de voyager dans de nombreux territoires,habités par des peuples différents aux habitats variés. Les architectures des uns n'avaient jamais rien à voir avec celle des autres, et la demoiselle avait vite développé une affection pour cette discipline. Si elle s'était jusqu'alors contenté d'en admirer silencieusement la beauté, être au contact de Johan lui avait donné de s'impliquer davantage dans cette nouvelle passion, si l'on pouvait l'appeler ainsi. Sous ses encouragements, la jeune fille s'était mise à se balader avec un petit carnet de croquis légué par l'artiste, où elle dessinait minutieusement les courbes et arabesques des bâtiments qui attiraient son œil. Elle essayait de retranscrire à plat ce qui lui faisait éprouver des sensations. Un exercice dans lequel elle était encore novice. Elle avait évidement quelques bases en dessins et en peinture. Grandir à Maëlith vous oblige à avoir toucher un peu à tout les Arts, au moins sous une forme. Si la musique était son domaine de prédilection, on lui avait tout de même appris les indispensable de l'art du fusain. Elle avait un semblant de technique qu'elle s’efforçait d'améliorer au fils des pages, écoutant les conseils de son nouvel ami pour progresser. Elle était encore loin d'obtenir un niveau suffisant selon ses exigences, mais malgré ses efforts, elle ne pouvait pas progresser plus vite que ce qu'elle faisait actuellement.

« Vous savez, si c'est la statue qui vous obsède autant, je peux vous proposer mes services... » déclara un homme soudainement apparut devant la demoiselle. « Je suis aussi bien monté que lui et, moi au moins, je peux donner des coups de bassin ! » continua-t-il avec un air goguenard. « Sans oublier que je suis faire de chaire et d'os, que je suis conscient et que moi... J'ai très envie de parcourir vos formes pendant toute la nuit et - » « Vous feriez mieux de vous rhabiller. » répondit Bellone d'une voix qui ne laissait aucune place à la réplique. « Vous aller attraper froid, à vous balader aussi peu vêtu. » Une façon presque polie de décliner. L'homme soupira et jeta un coup de pied dans un caillou avant de faire demi-tour et de s'en aller, non sans l'avoir injurié de tout un tas de nom qui se voulaient sans doute dégradant, ici. L'Orine secoua la tête. Lors de ses premiers jours, elle avait eut du mal à se faire aux manières parfois déplacées de certains luxurieux ou d'autres pécheurs. Mais, après avoir lu quelques romans de la bibliothèque de celui qui l'hébergeait, elle avait compris que les mœurs étaient tout bonnement différentes et elle n'y prêtait désormais plus d'attention. Ces lectures forts intéressantes lui en avaient d'ailleurs appris davantage sur les activité nuptiales que tout ce qu'elle avait entendu jusque là.
1395 mots
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t37253-davina
Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~

~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1019
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
Adam Pendragon
Dim 24 Nov 2019, 12:45

[Événement] - L'attraction  442 :


[Événement] - L'attraction  Ezpg
[Événement] - L'attraction  1844408732 :
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34469-adam-pendragon
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4037
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Jeu 28 Nov 2019, 12:19



Je marchais dans les rues d’Avalon en compagnie de Sheeya, la Déchue de la Gourmandise qui avait travaillé sur les tatouages qui cachaient mes cicatrices. Elle avait accepté de travailler pour moi et je maintenais Complot actif pour que notre conversation passe totalement inaperçue. Je lui avais tendu le bras et elle l’avait saisi. Nous devions paraître comme un couple tout à fait normal, ayant une discussion parfaitement normale dans un lieu tout aussi normal. « Il y aura deux types d’individus à tatouer : ceux que je veux éliminer et ceux que je veux protéger. » J’avais très vite compris que malgré les lois strictes de la capitale, elle n’avait rien contre l’idée du meurtre. Elle se contenterait de faire les tatouages, aussi discrètement que possible. La possibilité de devenir particulièrement riche lui plaisait. « Vous avez une liste ? » « Oui et je vais vous en parler. Avant ça, je veux m’assurer que vous ne serez jamais en mesure de révéler quoi que ce soit de ce que je vais vous confier. » « J’ai bien compris que vous n’étiez pas un scientifique ayant connu l’explosion de son laboratoire, si ça peut vous rassurer. » Je m’arrêtai un instant et lui souris. « Très sincèrement, vous n’avez aucune idée de ce que je suis réellement. » Elle me fixa. Je voyais qu’elle réfléchissait à la question, s’imaginant sans doute les pires scénarios possibles. « Peu importe. Votre idée me permettra de magnifier mon art et d’évoluer professionnellement vers quelque chose de plus grand. » « Alors acceptez que ma magie vous sauvegarde d’une éventuelle trahison. Je préfère être clair avec vous : si vous me trahissez, je ne vous tuerai pas, je ferai pire. » Elle frémit légèrement mais finit par sourire. « Empêchez-moi de vous trahir dans ce cas. Et ajoutez quelques avantages en nature à ma note puisque vous avez l’air d’en avoir les moyens. » Ambitieuse, elle l’était. « Bien. » Je l’avais répété plusieurs fois, aussi parce que j’en avais apposé un sur Adam. « Cela prendra quelques minutes. Il n’est pas si facile à réaliser. » C’était un pentacle complexe, aux multiples traits. La finesse de certains demandait un doigté que les plus jeunes Magiciens seraient bien incapables d’avoir. Je l’exécutai donc et le plaçai sur son cou. Il brilla quelques secondes avant de se fondre dans sa peau et de disparaître. « Il vous empêchera de révéler ce que vous savez, sauf si vous tombez sur quelqu’un de plus puissant que je ne le suis et qui saura vous y forcer par un procédé magique tel que l’hypnose. À ce moment-là, si vous commencez à dire quoi que ce soit, votre tête tombera. » Il y avait des pentacles effrayants. « Radical. » « Ce que je fais est trop important pour que je base mes relations uniquement sur la confiance. » Aussi parce que je ne faisais confiance à personne.

Nous reprîmes notre route, jusqu’à ce que mon attention soit détournée par un attroupement. « Que se passe-t-il ? » demandai-je. « Un mystérieux individu a fait livrer une statue du Monarque Démoniaque. Depuis, les Luxurieux d’Avalon en ont fait une sorte de jeu sexuel géant et public. » Je ricanai. « Allons voir. » J’espérais sincèrement qu’Adam ne faisait rien avec ladite statue. Je détestais cordialement cet homme excentrique. Sa gestuelle, ses manières de se donner en spectacle et l’excès qui se dégageait de lui me déplaisaient. Il y avait quelques raisons personnelles également. « Intéressant… » fis-je remarquer en admirant les fesses d’une jeune femme s’encastrer sur le membre éternellement tendu de l’objet. Je ris. Quel destin atroce. Autant préciser que si un peuple quelconque venait à faire la même chose sur une statue me représentant, j’aurais tôt fait d’essayer de le détruire. Le respect était mort. Ça me plaisait de le constater. « Répugnant serait le terme. Vous n’avez pas idée le nombre de personnes venues me demander un tatouage d’une scène semblable. L’objet a vraiment un gros succès. » « Des gens sont réellement prêts à se faire tatouer ça sur le corps ? » « Malheureusement, oui. » J’avais posé la question pour la forme. Je savais très bien qu’il y avait des individus qui ne connaissaient aucune limite, que ce soit pour accéder au pouvoir ou pour faire des actions stupides. « Restons ici un peu. Ça ne nous empêche pas de parler du sujet qui nous intéresse. » Le spectacle me plaisait trop pour que je daigne le quitter maintenant.

Je reportai néanmoins mon attention sur la brune. « Je ne vais pas tout vous détailler pour le moment mais partez du principe que je suis un informateur. » Pour ne pas dire espion. « J’envisage d’accéder à des postes importants à l’intérieur des deux peuples qui m’intéressent. » Pour ne pas dire devenir roi. « Vous êtes bien placée pour savoir que j’ai beaucoup d’ennemis, d’où l’état dans lequel vous m’avez trouvé. J’ai également des alliés ou, du moins, des personnes qui pourront m’aider à obtenir plus rapidement ce que je veux. Mes ennemis doivent être marqués pour que je puisse les repérer facilement et également les viser proprement lorsque le moment sera venu. Je dois pouvoir savoir où ils se trouvent à toute heure du jour et de la nuit. Si jamais la marque venait à être découverte, il ne faut jamais qu’ils puissent remonter jusqu’à moi. » Je marquai une courte pause. « Ceux qui me seront utiles doivent être marqués afin que je puisse ordonner leur protection. Je veux aussi pouvoir suivre leurs mouvements mais le plus important est de permettre à mes hommes d’intervenir en cas de problème. » La majorité d’entre eux étaient des Sorciers qui m’étaient favorables. Ce ne serait pas difficile de justifier l’intervention de gardes noirs si un individu essayait de s’en prendre à eux. En revanche, pour les personnes qui n’étaient pas membres de mon peuple, les choses seraient d’autant plus délicates. « Et parmi eux, y a-t-il des personnes que vous voulez protéger uniquement parce qu’elles vous sont chères ? » Jusqu’ici, je n’avais parlé que de politique. « Oui. » J’allais placer des Sorciers dans un premier temps. Ils n’avaient pas besoin de savoir pourquoi. Accéder au rang d’Architecte de Lys ne devrait plus me prendre trop longtemps. Une fois fait, j’aurais plus de marge de manœuvre. Il fallait que je réfléchisse à un autre point : quel Chancelier d’Ivoire voulais-je être ? Ce genre de décisions ne se prenaient pas à la légère. Je devais déjà me préparer. Il fallait que je construise un parcours cohérent jusqu’à mon accession au pouvoir. Jusqu’ici, je m’étais surtout illustré dans des domaines intellectuels. Mon statut de professeur me guidait logiquement vers la fonction d’Archimage Iten. La fonction d’Eliassen pouvait également être intéressante. Je jouais du piano et participais à bon nombre d’événements culturels. Il me fallait un objectif, quelque chose qui me motive vraiment à m’aventurer sur tel ou tel chemin. L’Ashiril ne devait surtout pas être remplacé.

Un cri de jouissance me tira de mes réflexions et mon attention se reporta sur la statue. La Déchue n’était plus seule. D’autres Luxurieux étaient venus l’aider à accéder à l’orgasme. Je n’étais pas habitué à un tel déferlement de sexe. J’avais grandi dans deux sociétés qui n’auraient jamais toléré un tel spectacle en public. Je savais que, quelques années plus tôt, une telle vision m’aurait choqué. Aujourd’hui, je n’étais plus ébranlé par grand-chose, si ce n’était mes propres démons intérieurs. Je n’étais pas dénué de peurs et de failles. Curieusement, je n’étais pas certain de vouloir me débarrasser de celles-ci totalement. La peur me permettait la prudence. Mes failles me rendaient plus sensible à celles des autres. Cependant, je savais qu’il fallait que je les comble. Les choses allaient bientôt commencer à devenir dangereuses. Plusieurs de mes projets allaient se concrétiser et dès que je lancerai la partie, je ne pourrais plus flancher. « Je devrais réussir à faire ça discrètement, à distance même si j’ai assez d’informations sur la position de vos cibles. » « Parfait. Je vous donnerai ce dont vous avez besoin. Sur moi, vous n’aurez que le strict minimum. Je vous assure que ce n’est pas une bonne idée d’en savoir trop. » « Avez-vous peur que je vous marque ? » « Non. Je le sentirai. Je suis particulièrement attentif à toute magie provenant de l’extérieur et qui pourrait m’atteindre. » Il me fallait arriver à maîtriser l’Extinction. « Vous pouvez essayer mais inutile de jouer avec le feu. Je ne suis pas aussi charmant que j’en ai l’air. Je pourrais le prendre très mal. » Je lui souris. Elle comprit le message.

1452 mots

Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38028-kaahl-paiberym-elia
Pulsar Verhoeven
~ Magicien ~ Niveau II ~

~ Magicien ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 746
◈ YinYanisé(e) le : 17/08/2018
◈ Âme(s) Soeur(s) : June Hautbourg | Magicienne | PNJ
◈ Activité : Organisateur de Soirées [Rang II]
Pulsar Verhoeven
Sam 30 Nov 2019, 18:30

La clarté du soleil baignait Avalon, rendant la Capitale Déchue relativement active à bien des égards. Pulsar n'aimait pas quand il y avait trop de monde, surtout dans une Cité où il ne s'était pas attarder en visites, autrefois, malgré quelques voyages pour les affaires de ses parents. C'était une grande première que de sortir du territoire Magicien, surtout en étant seul, même en terres alliées et connues, cela donnait une impression de vide vertigineux et d'angoisse qu'il ne parvenait pas à expliquer. Son Père l'avait envoyer pour régler quelques soucis chez un partenaire, notamment une erreur de commande. Quelque chose qui aurait très bien pu être réglé par quelques missives interposées, mais l'aîné des Verhoeven n'était pas né de la dernière pluie. Le Patriarche avait fait son choix, ce serait bel et bien lui son héritier et, de ce fait, il lui déléguait quelques missions en dehors de ses heures étudiantes, durant ses vacances, bref, dès qu'il avait l'opportunité de le faire confronter à la vie qui l'attendait. C'était loin de déplaire au jeune homme, qui était ravi de constater la confiance et les espoirs que l'on mettait en lui. Il ne lui restait plus qu'à mener à bien tout cela. Comme il l'avait toujours fait. Son assurance grandissait et son caractère s'affirmait, il le ressentait de plus en plus. Cela le faisait sourire. Peut-être le début d'un nouveau cycle, d'une nouvelle vie, sans être capable d'en mesurer l'étendue. Bientôt, ses études seraient achevées et son début dans la vie réellement adulte débuterait. Et des opportunités, Pulsar en avait à portée de main.

En cette fin d'après-midi, sur cette place, une foule se bousculait, produisant un bruit infernal. Drôle de choix que de faire un peu de tourisme, mais le Magicien avait réellement envie de découvrir les rues, les commerces et le peuple d'Avalon, parfois exubérant, maugréant ou totalement libéré. Tant de contrastes en un seul endroit ne pouvait qu'augmenter la curiosité des autres. Son Père lui avait dit de bien s'amuser durant son séjour, en dehors de ses heures de travail, mais il s'imaginait mal se mêler réellement à la vie d'Avalon. Qui sait s'il ne s'attirait pas les foudres d'un Colérique pour une phrase maladroite, ou de converser à un Paresseux ennuyeux ? Faire baver d'envie un autre ou de se prendre une remarque d'un Avare qui voyait en lui quelqu'un de malhonnête ? Fascinant étaient les Déchus et, également, très complexes à comprendre les uns des autres. Ils avaient pourtant réussis à créer une civilisation qui leur était propre, alors Pulsar observait cela. De loin. Ou alors, peut-être seulement en matière de restaurants, vu que les Gourmands étaient reconnus comme les meilleurs cuisiniers du Continent. Ses joues prirent une teinte rouges en imaginant des Luxurieuses, étant le sujet de conversation principal de ses camarades ayant vent de son départ, il lui avait dit d'en profiter. Pulsar se le refusait. Il s'en voulait suffisamment de cette nuit dans l'écurie et il craignait vraiment que June ne le découvre, alors que tous les dangers avaient été écartés. Peut-être devait-il faire preuve de courage et le lui admettre ?

Est-ce qu'elle lui pardonnerait ? Le Magicien ne pouvait être sûr et, honnêtement, il était trop couard pour vérifier réellement. Quelle ironie de repenser à ce problème près d'un autre, qui occupait énormément les rumeurs chez le peuple des Ailes Noires ces derniers temps. S'il avait pu croiser une dizaine d'enfants se courir après les uns les autres en criant d'une voix aiguë, si les adultes discutaient entre eux de la situation, certains Luxurieux se mêlaient à la cohue, mais étaient fermement éconduits par la Garde. Pulsar, qui suivait son Guide de près, s'aventurait au milieu de cette fourmilière, intrigué. Lui aussi en avait entendu parler, cette statue incarnant le Monarque Démoniaque dans son plus simple appareil, à mensurations réelles, disait-on. Son Guide lui avait expliqué que la place était complètement saturé et que l'éviter serait au mieux, mais ils avaient dû déroger à cette règle en raison du monde qui se promenait dans les rues. Celui-ci s'arrêtait, soufflant distraitement, se tenant droit et en levant le nez vers le ciel, fermant les yeux, le Magicien humait l'air tiède, baigné par des rayons chauds qui commençaient à décliné sur les toitures tout en essayant de l'apaiser par des paroles réconfortantes, il n'était pas pressé. A côté de lui, Zeliael croisait les bras en promenant un regard agacé sur les habitants agités.

Il y a toujours du monde, du matin au soir, lui assurait-il. On à l'habitude d'être pris entre deux feux, mais ce n'est pas ainsi, habituellement !
Pourquoi un tel public dernièrement, c'est à cause de la statue ?
Cette statue de merde ! pesta-t-il. On devrait l'enlever, la brûler ou lui couper la bite...C'est intolérable.
Je serais curieux de la voir. Elle est là-bas ?
Un conseil, n'y allez pas. Ce serait trop compliqué de vous sortir de là si les Luxurieux font une émeute, encore ! De vrais chiens en chaleur ceux-là ! Mais bon, je vous aurais prévenu ! Allez la voir la statue, je vous attends là.

Sans se préoccuper réellement des paroles de Zeliael sur les éventuels dangers, le Magicien se fraya un chemin au milieu de la foule. Il marchait rapidement, tapant fort ses pieds sur le sol marbré pour montrer sa présence aux autres. Certains le laissèrent passé, d'autres non. C'était comme s'il nageait dans des rapides à contre-courant, se faufilant du mieux qu'il pouvait en s'excusant aux nombreuses personnes qui lui arrivait d'heurter par mégarde. C'était de la curiosité. Il était un homme et les attributs d'un autre, aussi flatteurs soient-ils, ne l'atteignait pas vraiment, mais il vouloir voir cette statue que tout le monde vantait dans le coin par simple curiosité, personne n'aurait à le lui reprocher. Ça l'amusait, d'une certaine manière. En tant que Magicien, il était au courant des rumeurs qui liaient le Monarque Démoniaque et l'Ultimage. De nombreux d'entre eux avaient vivement protesté de cette relation qu'ils pouvaient entretenir après le Génocide Angélique, on s'amusait aussi souvent à dire qu'ils aimaient entretenir le mystère volontairement. Il y avait eu aussi cette histoire d'intrusion dans sa chambre, où l'Impératrice Blanche l'aurait chassé. Cette scène s'était passé bien avant qu'il ne puisse comprendre, mais l'imaginer le faisait toujours rire. On aurait dit une pièce comique. Tout cela semblait si loin, désormais. Malgré le mariage avec l'Empereur, d'autres rumeurs naissaient de temps à autre, la plus vorace concernant Isiode Yüerell, un soldat angélique. A croire que le prestige de l'uniforme faisait mouiller les demoiselles, à moins que ce ne soit les vêtements qui mettait en avant le plus intéressant, hum.

Il se demandait vraiment ce que les femmes trouvaient aux soldats. D'accord, c'était des personnes courageuses, dévoués à leur Nation, bien que ce point soit encore discutable pour certains, rompus aux entraînements, mais les hommes ne faisait pas autant de simagrées quand une femme soldat était devant eux. Ou alors, il n'avait jamais vu cet espèce de spécimens rare qui s'humiliait en faisant des caisses pour la séduire. Non, la vie d'hériter d'un comté lui suffisait largement et puis, une femme, il en avait une. Son esprit s'assombri en repensant à Mancinia Leenhardt. Alors, non. C'est sûr que ce n'est pas son uniforme qui l'étouffait, peu importait ses vêtements, son rang, il était destiné à ne pas l'apprécier. En observant le métal poli, distraitement, Pulsar se disait que le Souverain était un homme très beau, mine de rien et que les cheveux au vent lui donnait une certaine allure. Qu'il pouvait assez comprendre sa Souveraine, que les Aetheri sauvegardent son état de santé, concernant une éventuelle infidélité, voire plus encore. Et devant ses attributs, par contre...

Rassurez sur votre habilité d'être un étalon ? ricana le Déchu en le voyant revenir.
Surtout quand il faut une statue pour devoir se rassurer.

Ils se mirent à rire doucement avant de reprendre leur route, il devait visiblement et absolument visiter une boutique de lingerie masculine, qui produisait les meilleurs sous-vêtements du monde. Décidément, tout le ramenait à ça. Il y avait autre chose dans la vie tout de même, non ? Une question traversait l'esprit de Pulsar, durant une seconde : où était Zane Azmog ? Il fût un temps, ce fût lui qui aurait assurer le spectacle de cette place, aurait volontairement fait en sorte qu'on soit au courant de son mécontentement ou tout autre action visant à rappeler au monde qu'il était là. Alors, où était-il ?

1420 mots


◊ DC de Mancinia Leenhardt ◊
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t38148-pulsar-verhoeven-le
Invité
Invité

avatar
Sam 30 Nov 2019, 23:14


La vie a Avalon avait quelque chose de routinier depuis longtemps pour le jeune Malyrus, trop longtemps même. Cet acharnement qu'avait Julia et Maléna a lui faire poursuivre son entrainement et s'assurer qu'il soit en mesure de se contrôler devenait presque insupportable. Il était conscient que canaliser la colère pour les combats était bien plus utile, l'idée d'être soldat était toujours là mais n'empêche que les pulsions de son péché appelait à plus d'intensité. Un acte spontanée, une explosion bienfaitrice de cette rage pour frapper avec plus ou moins de raisons un passant sur la rue pour expier ce désir brûlant de s'exprimer avec rudesse. Il y avait bien sûr les mots mais le contact physique avait ce petit quelque chose de plus vivifiant. Prétextant une sortie pour prendre l'air et aller acheter quelques victuailles, le jeune colérique avait en tête d'aller constater la véracité des rumeurs que l'on pouvait entendre partout à Avalon. Cette fameuse statue du Monarque Démoniaque qui trônait avec fierté sur la place nouvellement nommée, grandeur nature à tout point de vue, elle attirait les luxurieux tel un aimant de très forte puissance. Le soleil était déjà couché sur l'horizon et au fil de ses pas dans cette direction, les cris et gémissements se faisaient de plus en plus audible. Cette musique de plaisir ne pouvait qu'attirer encore plus ceux qui vivent pour le plaisir de la chair, ceux-ci venant assouvir un fantasme de taille.

Une fois rendu sur la place en question, il se posait à l'écart sur un banc étonnamment propre vu les échanges qui y avaient lieux. La statue recevait une grande part de fluide mais aussi tout endroit qui permet de s'y accrocher ou s'asseoir pour passer à l'acte en attendant son tour. Il ne manquait qu'un vendeur de ticket pour avoir un réel ordre de passage et rendre très lucratif ce cadeau venu du ciel. Nul ne savait la provenance, mais qui en avait vraiment le besoin de le savoir ? Les femmes se voyaient comblée par cet artifice de marbre qui ne perdait jamais de sa prestance, un régal pour toute femme frustrée par le manque de ténacité d'un partenaire. Malyrus regardait la scène et sentait soudain la colère grandir en lui, elle voulait se manifester. Était-ce la frustration de voir ces beautés s'empaler sans retenue sur cette statue alors qu'il était là à attendre on ne sait quoi ? Pourquoi ne pas lui avoir offert de savourer leur chaleur plutôt que le froid de la statue qui ne réagit nullement à cette friction. Il devait apprendre à se contrôler et ne pas succomber à la pulsion mais comment résister à épanouir sa colère quand un inconnu vient se placer juste à côté de lui pour commenter la scène.

- Aucune retenue, faire ça en public et sur une statue ! Mais où va l'monde ? Et toi jeune coq ... tu regardes comme si rien était au lieu de les amener dans une chambre et t'amuser avec l'une d'elle ? Bon faut que tu l'attrape avant qu'elle goûte à ce faux sexe sans quoi elle vont être déçue !

Tandis qu'il allait s'éloigner sans attendre de réponse, Malyrus ce fit un plaisir d'étirer la jambe pour le faire trébucher. Celui-ci avait tombé sans avoir pu ce retenir, ce qui provoquait un saignement de nez suite à l'impact. Sourire au coin des lèvres, le déchu se levait et attendait la réplique de l'homme qui se relevait lentement, par pitié ou pour faire durer le plaisir de cet instant, qui sait.

- Insulter sans savoir à qui l'on s'adresse est un vilain défaut tu sais. Il te faudra en payer le prix, tu ne peux repartir sans être puni pour tes dires. Une attaque verbale à laquelle je réponds par une attaque bien plus rude.

Il encaissait le coup au ventre qu'il eut en réponse, sans retenir le gémissement dû à l'impact puis frappait à son tour mais sans attendre de retour. Il donnait généreusement sans relâche jusqu'à l’essoufflement qui par chance fut assez pour sa victime qui s'éloignait sans demander son reste. Son adversaire avait pu envoyer quelques coups ici et là mais rien pour déranger Malyrus qui ne voulait pas s'arrêter de frapper. Niveau contrôle, c'était un échec pour aujourd'hui mais ô combien satisfaisant pour le bien-être personnel. La petite rixe avait attiré des regards sur lui, personne ne connaissait la cause de cette bagarre mais certains avaient pris la peine d'applaudir sa petite victoire. De quoi gonfler un peu son égo, à défaut d'un autre gonflement. Il était venu par curiosité et en repartait avec quelques ecchymoses ainsi qu'une dose de satisfaction personnelle. Un dernier coup d'oeil à cette brunette qui s'empalait avec passion puis il reprit sa route, il avait encore des achats à faire avant de rentrer à la maison et rendre crédible la raison de sa sortie.

Il rentra à la maison avec les victuailles promises, s'en suivi un repas apprécié par chacun des trois présent à table. Julia trouvais le déchu plutôt calme et s'en félicitait de parvenir à lui apprendre le contrôle de soi. Si seulement elle savait que son besoin de colère avait été assouvi et que le receveur avait besoin de soins... Malyrus pensait même retourner à cette statue, qui sait si il pourrait y trouver quelques autres cibles à traiter avec délicatesse pour assouvir ses pulsions. Certains y allait pour le plaisir charnel, lui s'y rendrait pour le plaisir de la chair battue. Avec un peu de chance, ce serait pour aider une demoiselle avide de luxure et obtenir double gain.  
975 mots
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

[Événement] - L'attraction

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» [Evènement] - Un Bon Bol d'Air Pur
» [Événement] - Contemple ton âme
» [Événement] - L'ouverture
» [Événement] - L'Orgie II
» [Événement] - La Galette
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Côtes de Maübee :: Avalon-