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 [Q] - A quatre pattes

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Jeu 31 Oct 2019, 22:19


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Intrigue/Objectif : Prenant part à ses premières tâches, Aura doit nettoyer le sol d'une petite prison mais se retrouve nez à nez avec des occupants excentriques.
Défi Halloween : Aura est épiée par un chat noir dans une prison avec une vieille Sorcière.

° ° °

Hm… Ce qui était certain, c’était qu’Aura n’aurait certainement pas imaginé que cela ressemblerait à ça, ce à quoi elle s’était engagée. Dubitative, la créature observait l’entrée des geôles improvisées qui lui avaient été présentées un peu plus tôt. Dans le port convivial des Terres Oubliées que les pirates du Léviathan occupaient, où la liberté et l’ordre s’entremêlaient habilement pour créer cette étrange ambiance à laquelle la Fae n’était pas encore habituée, elle n’avait pas imaginé que des lieux comme celui-ci existait mais… cela tombait sous le sens. Quoique l’homme qui lui avait attribué sa tâche lui avait précisé que cet endroit ne servait pas beaucoup en ce moment donc elle ne devrait pas particulièrement être dérangée, ni craindre quoique ce soit. Craindre quoique ce soit ? Entre les murs dégarnies de poussière et de saleté, Aura avait l’impression que son apparence taillait particulièrement bien avec le lieu et que ce serait d’elle que les gens qu’elle croiserait devraient craindre. Son superviseur n’avait fait que ricaner quand elle avait émis l’idée mais elle n’avait clairement pas compris ce qu’il y avait de si drôle.

Prenant une dernière bonne respiration, Aura raffermit sa prise sur le sceau qu’elle tenait à bout de bras droit, et les monceaux de chiffons qui s’accumulaient entre les doigts de sa main gauche. Ces derniers avaient du bien du mal à les retenir comme il fallait, et sa poigne s’était accroché suffisamment n’importe comment pour que le tas ressemble désormais à un petit monstre fantomatique qui se serait trainé dans la crasse avant de venir hanter son monde. Bien qu’elle soit attachée au capitaine d’un navire qui n’avait rien à voir avec cet endroit, on avait apparemment eu besoin de mains d’oeuvre pour nettoyer les cellules de ces prisons peu actives, et un peu laissées à l’abandon. Geôles improvisées, oui, elle avait bien compris. Peut-être un jour demanderait-elle vraiment à quoi servaient-elles mais ça ne serait pas aujourd’hui. Aura s’était engagé à accomplir chaque tâche qui lui serait confiée en échange de son admission dans le Léviathan et, bien que cela ne faisait encore que peu de temps, elle n’avait été maltraitée par personne jusqu’ici. C’était suffisant, bien que son maître ait fait attention à ce qu’elle ne rentre en contact qu’avec une minorité de personnes à la fois. Parmi les autres membres qui servaient son maître, nombreux étaient ceux à la regarder de travers, mais il y avait aussi ceux qui lui avaient adressés la parole normalement. Ils avaient certainement dû être prévenu de son apparence et ce, avant de la rencontrer, mais quand bien même, c’était… un sentiment indescriptible.

L’endroit n’était pas énorme, mais il fallait descendre quelques escaliers pour parvenir au niveau des cachots. L’atmosphère qui courrait n’était pas particulièrement froide, seulement renfermée et… glauque. Presque aucun bruit ne filtrait au travers des murs de pierre, les rares grincements qui se faisaient entendre provenant de petits animaux à quatre pattes, voir bien plus petits. Aura devinait sans mal que les insectes devaient se faire une joie de trouver un nid parmi les recoins laissés entre les pierres grossièrement taillées des murs. Elle devinait sans mal que ce lieu n’avait pas été fait pour convier les regards à s’y attarder. Quoique, leur ville entière n’avait rien d’extraordinaire de ce qu’elle avait pu en voir. Les quais en revanche insufflaient une bouffée à couper le souffle qu’elle n’avait pu ressentir qu’un bref instant. Ici les seuls lumières provenaient de bougies disséminées ça et là, les flammes dansantes et l’absence de support la laissaient présagées que quelques magies étaient à l’oeuvre. Drapant le plafond en un voile irrégulier, les toiles d’araignées semblaient la conduire jusqu’en bas des marches usées. Aura n’avait croisé sur son chemin qu’un gardien, très peu concerné par sa présence, ni par quoique ce soit d’ailleurs.

Les dalles enfoncées présentaient des aspérités presque aussi rudes que les pierres grossières des murs, facilitant l’infiltration et la rétention de la saleté. L’air chargé de poussières et d’effluves vieillies s’insinuait massivement dans les poumons mais n’étouffaient pas. Sans être insupportable, ce n’était simplement pas agréable. En posant le sceau qu’elle avait trimballé jusqu’ici, une flopée d’eau savonneuse se renversa par dessus bord. Ce n’était pas bien grave étant donné qu’elle était censée nettoyer le sol de ces geôles, elle avait bien même du parsemer de nombreuses gouttes jusqu’ici vu sa démarche quelque peu claudiquante. Malgré son allure massive, ce simple sceau rempli était une pression suffisante pour déséquilibrer son corps déjà mal bâti.

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Jeu 31 Oct 2019, 22:22


Un coup d’oeil à gauche lui permit de repérer les cellules tandis qu’à droite il s’agissait d’un simple corridor dépouillé où s’entassait quelques tabourets en bois, parfois estropiés d’un pied, un tonneau ou deux ayant perdu une partie de leur intégrité, de la ferraille qui lui était étrangère. Cet univers lui était encore parfaitement inconnu. Mais tout comprendre n’était pas ce qui lui était demandé dans l’immédiat.

Assurant prudemment sa descente au sol, posant d’abord le premier genou puis insistant lentement le second à le rejoindre, Aura examina les chiffons qu’elle tenait avant de sélectionner les plus résistants. Ce n’était pas la première fois qu’on lui avait demandé de faire du ménage. Les quartiers où leur capitaine gardaient ceux qu’ils engageaient - sur mer comme sur terre - ne s’entretenaient pas seuls et le roulement des tâches les plus ingrates se faisait principalement parmi les recrus les plus nouvelles. Ingrates… beaucoup les nommaient ainsi, mais la Fae n’en voyait pas le tour. Ils leur confiaient des tâches en échanges d’un hébergement, d’une vie. Peu importe ce qu’étaient ses tâches, quand bien même elles étaient douloureuses. Ce qui lui servait de jambes étaient bien trop fins pour tenir longtemps au frottement constant dû au va et vient de ses bras nettoyant. Il fallait serrer les dents et seulement obtempérer. Tremblant ses chiffons dans l’eau savonneuse qui lui avait été donnée, Aura décala ensuite d’un geste du bras le sceau avant de se lancer l’attaque de ces dalles abandonnées par le temps et les hommes. Ses petites orbites froides et dorées concentrées sur la pierre voyaient à peine ce qu’elle faisait, et pourtant son cerceau tournait à blanc. Il lui fallait nettoyer du mieux qu’elle pouvait. Elle ne le savait clairement pas encore, mais deux paires d’yeux se faisaient déjà un plaisir de contempler la nouvelle intruse.

Alors que la créature progressait sensiblement dans sa tâche, enfonçant avec soin et énergie les replis de ses serpillières dans les interstices étroits du dallage, une présence se révéla brusquement à elle. Une forme, étroite et sombre, au fond de l’une des geôles venaient d’apparaître au coin de son regard. Ayant par mégarde cru que chaque cellule était vide, Aura en avait presque sursauté, l’étonnement amplifié par l’absence de manifestation de cette personne qui s’était simplement contenté de la fixer jusqu’ici avec des yeux dont les orbites presque aussi enfoncées que les siennes qu’ils en auraient paru aussi effrayants. Ce n’était qu’une vieille dame, aux mèches grisonnantes désordonnées et aux guenilles sombres, les mains repliées contre son ventre. Et pourtant, son regard perçant par dessus ses rides qui occupaient presque toutes la surface de son visage la laissait tétanisée. Qu’était-ce que ce sentiment ? « On ne t’a pas loupé toi, hein. »  Grinça-t-elle finalement après leurs regards se soient croisés trop implicitement. Il n’y avait pas besoin d’être intelligent pour comprendre ce qu’elle sous-entendait mais Aura préféré ne simplement pas relever, retournant à sa corvée. Quoique la Fae s’activa légèrement davantage.

Néanmoins, l’intérêt de la vieille hibou semblait avoir été attrapé. Dans un mouvement tranquille, elle redressa son port de tête pour pouvoir garder dans son champ de vision la créature. « Et qui est-ce qui t’a assigné la besogne de récupérer cet endroit délabré ? »  L’inconnue n’était pas restée bien longtemps sur le même sujet, mais sa voix grinçante ne lui inspirait toujours pas confiance. Quoique, le fait qu’elle soit dans une cellule ne devait pas non plus y être pour rien. Quelques secondes graduèrent dans l’esprit d’Aura afin de décider si elle devait lui répondre ou non, mais on ne lui avait jamais mentionné de devoir se taire face à d’éventuels prisonniers et elle n’adressait pas encore tant que ça la parole à des gens.  « Mon maître est le capitaine Evard. »  Evidemment, ce n’était pas lui en personne qui lui avait confié cette tâche, mais celui qui gérait au sol les nouvelles recrues.

Un ricanement peu rassurant que la Fae tenta d’interpréter comme un rire s’échappa de la vieille femme qui n’en fit pas plus de commentaire. « Et vous, qui êtes-vous ? »  Finit par interroger Aura malgré tout, alors qu’elle s’éloignait magnanimement avec ses chiffons afin de récupérer son sceau et rajouter un peu d’eau pour avancer dans sa tâche. Un léger étranglement sembla se prendre dans la gorge de la vieille avant qu’elle ne réussisse à répondre. « Je suis Malphicia, une Sorcière du Léviathan. » Une sorcière ? Aura commençait à engranger de plus en plus d’informations sur les races qui peuplaient ce monde mais elle en savait encore bien peu. Le Léviathan rassemblait une foule particulièrement hétéroclite, qu’elle découvrait de jour en jour.

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Jeu 31 Oct 2019, 22:26


Cette fois, la - dénommée- vieille Sorcière bougea définitivement sensiblement, se redressant du coin de la cellule où elle s’était nichée pour s’asseoir au milieu de son mur dans une cacophonie un peu maladroite. Avec ses essoufflements et ses gémissements de vieillard, Aura se demandait bien ce que cette femme pouvait bien avoir fait de suffisamment menaçant pour finir dans une cellule. « Et qu’avec-vous fait ? Je veux dire… pour finir ici. » Temporisa brusquement maladroitement la Fae, qui s’était prise de curiosité, mais qui n’avait pas souhaité se montrer indiscrète. La gêne qu’elle tenta de dissimuler en braquant son intérêt sur la dalle qu’elle frottait parut sans effet sur la prisonnière. C’est dans un rire que cette dernière eut du mal à contenir qu’elle lui répondit. « Une mauvaise farce que j’ai voulu faire à un de mes concurrents en ville pour les célébrations d’A’Zar. Il n’a pas aimé mon humour il faut croire. » La sorcière semblait particulièrement fière d’elle, et Aura ne tarissait plus d’envie dans son dialogue. « Et qu’avez-vous fait ? » « J’ai concocté sur substance semblable à celle des organes et du sang pour en disséminer partout dans sa propriété. Quand il est rentré chez lui il a cru que les siens avaient été massacrés… » Un rire sans retenu qu’Aura aurait pu comparer aux hurlements d’une corneille résonna dans tout le corridor. La Fae ne voyait définitivement pas ce qu’il y avait d’amusant mais se dit peut-être que quelque part quelqu’un pouvait potentiellement trouvé ça drôle. Nettoyer le sol était une tâche particulièrement bien tombée finalement… lui permettant d’échapper à cette étrange conversation. « Evidemment il n’a pas apprécié et s’est plaint à l’un de ses amis qui m’a fait enfermé ici afin de me donner une petite leçon. Quel fils de larve. » Cette fois, l’intonation sifflante du dégoût avait nettement teinté le timbre de ses derniers mots.

Aura n’était définitivement plus certaine de ce qu’elle devait répondre mais tandis qu’elle s’efforçait de frotter avec toujours davantage de minutie le sol de la prison le temps de trouver une réponse, son regard se redressa subitement et tomba nez à nez avec… un… chat. Fixe dans sa pose, confortablement assis sur son train arrière sur l’un des tabourets, sa dense fourrure aussi sombre que l’onyx l’avait complètement dissimulé au regard du monde. Sauf ces deux iris à d’une couleur éclatante… qui la fixait, sans ciller, encore, et encore. Et encore. Et encore. Jusqu’à ce qu’Aura ne se décide à se redresser légèrement, et tenter un petit glissement de genou sur le côté, pour constater que l’animal continua patiemment de la suivre du regard. Une autre tentative à gauche. Même résultat. Etait-il là à la clouer du regard depuis le début ? Non, décidément, cet endroit était bien trop étrange. Qu’avaient-ils tous à la fixer dans cette obscurité écrasante ? Semblant percevoir son malaise, la vieille sorcière émit un nouveau ricanement, clairement moqueur. « Ne t’en fais pas, tu en verras des choses bizarres dans ta vie. Ce n’est pas ça qui manque. » Oui hé bien… Aura n’était pas certaine de savoir si cela était censé la rassurer ou non.

Pire que ça. Sans crier gare, la créature à quatre patte venait de souplement sauter au sol pour s’avancer jusqu’à elle et… reposer à nouveau son séant parfaitement droit sur ses pattes juste à côté d’Aura. Nerveuse, n’était pas certaine de savoir comment interpréter cela, la Fae tenta quelques frottements de son chiffon savonneux pour voir si ça le ferait partir. Rien. Aucun mouvement de sa part. Inquisitrice, Aura recommença une nouvelle fois, lentement, avant de se décaler légèrement jusqu’à la prochaine dalle. Cette fois, le chat noir se souleva, fit une enjambée jusqu’à elle et se re-posa à nouveau, les pupilles brûlantes toujours braquées sur elle. Cherchant quelques résidus de salive dans sa bouche, la créature décida définitivement de choisir de se concentrer dans l’application de son travail. C’était cependant sans compter sur la vieille bique de l’autre côté des barreaux dont le ricanement horripilant retentit à nouveau. « Peut-être que c’est le gardien de la prison. Qui sait. » Jetant un dernier coup d’oeil à l’animal, la Fae préféra ne pas mettre en balance les paroles de la Sorcière. C’était la situation la plus étrange dans laquelle elle avait jamais été propulsée. Maintenant qu’elle avait repéré le chat, ce dernier semblait décidé à ne plus la laisser s’en sortir. Etait-ce une sorte… d’inspecteur ? ou de gardien ?

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Jeu 31 Oct 2019, 22:28


D’abord parfaitement mal à l’aise, Aura s’appliqua néanmoins à continuer la tâche qui lui avait été confiée, regardant par instant à gauche pour se retrouver à croiser l’oeil malicieux de la sorcière, ou devant elle, pour tomber sur les pupilles fendues du chat qui bougeaient à peine de quelques millimètres à chaque fois qu’elle faisait le moindre mouvement. Puis, sachant qu’il lui restait encore au moins une heure de travail afin de finir la tâche qu’on lui avait demandé d’accomplir, le temps sembla commencer à décélérer. La vieille Sorcière rythmait son travail de ses remarques toujours si percutantes sans le moindre sens, parfois ponctuées d’une histoire sur des décorations pour la célébration d’A’Zar qu’elle jugeait tout bonnement stupide ou d’un manque flagrant de qualité. A force, la folie qui semblait lui être imputée ne lui semblait plus aussi délinquante. Plus aussi effrayante, mais toujours aussi glauque. Cet endroit ne renvoyait de toute façon pas une image bien différente, même avec un sol nettoyé. Quant au chat… Non, ce dernier n’avait rien perdu de sa sinistre Aura d’inspecteur des travaux finis. L’intelligence respirait presque sur son minois affuté. Non. L’intelligence y respirait définitivement.

Un énième rire désagréable de Malphicia la détourna de ses pensées. « On pourra dire que ce sera ta célébration d’A’Zar, vu que je ne pense pas que vous autres jeunes larbins ayez de quoi faire quoique ce soit de toute manière. » Hmf… Ironiquement, ce fut la remarque qui réchauffa le plus le coeur de la Fae. Non pas parce qu’elle sous-entendait quelque chose d’agréable, mais parce qu’elle supposait que la Sorcière lui donnait une manière de voir la situation un peu plus positivement. Bien qu’Aura n’y voyait rien de négatif, cette tentative d’apaisement était louable. Et ce, malgré le fait qu’elle ne savait toujours pas de quoi il s’agissait. « Qu’est-ce que c’est ? » La question parut particulièrement ravir la vielle sorcière qui sourit de toute sa dentition craquelée. Ce n’était pas tant l’ignorance de la jeune créature qui la faisait sourire que le fait de devoir partager quelques connaissances qu’elle pouvait corrompre afin de torturer les petits esprits. Sans arrière pensée évidemment. Juste pour rire un peu. « Une nouvelle célébration en l’honneur de l’Aether des cauchemars, afin d’apprendre aux esprits les plus faibles à ne pas sortir de chez eux s’ils ne veulent pas finir empêtré dans leurs pires frayeurs. Ah, non. Pardon… Même chez eux ils doivent apprendre qu’ils ne sont à l’abri de rien et finiront traqué jusqu’à ce qu’ils ne mettent eux-mêmes fin à leur jour. » Plus un mot, plus un bruit, plus un geste ne perçait de nulle part. Aura… avait-elle bien entendu ? Et c’était… une célébration ? quelque chose qu’il fallait fêter ? N’était-ce pas un peu… La Fae ne savait absolument plus quoi répondre, parfaitement figée dans le geste qu’elle était en train de rire, la fente de sa bouche légèrement entrouverte avant de se refermer complètement sèche, mais le visage incapable de se détourner. Mais que devait-elle répondre à ça ?

«  Ça… m’a l’air bien ! » Finit finalement par lâcher Aura, forçant un sourire comme elle ne l’avait jamais fait. A quoi ressembla-t-il, elle n’en eut aucune idée, mais étrangement une vague de douceur passa subitement sur le visage de la Sorcière alors même que la Fae avait enfin légèrement détourné le sien. Aucune réponse ne vint non plus de la vieille femme, dont les pensées n’appartenaient désormais qu’à elle-même. Heureusement, un miaou autoritaire brisa subitement l’atmosphère et rappela Aura à la réalité. Et lui fit dire ce qu’elle n’aurait pas pensé jusque là. « Je suis d’accord avec le chat, il faut que je m’y remette. » Acquiesçant avec vigueur dans le même temps, la Fae ni une ni deux se retrouva à nouveau la tête entre les épaules à fixer sans relâche les à-coups de ses avant-bras pour frotter les dalles qui… il fallait le dire… malgré l’ardeur qu’elle y mettait gagnaient à peine une meilleure apparence.

La présence de cet étrange matou ne lui semblait plus si inconfortable, au contraire, il semblait étrangement s’incrusté particulièrement bien dans le cadre de cette prison. Prison quelque peu déserte et vu le seul cas en cellule, Aura commençait à comprendre pour elle n’était plus vraiment en fonction. Silencieusement, ses pensées cheminaient néanmoins… Chaque lieu avait quelques significations, même si elle ne comprenait pas encore tout. Et ce genre de lieu n’était pas pour quelques célébrations. La peur, la mort, la souffrance, la solitude… devaient d’ordinaire ou autrefois y courir. Mais tout n’était pas comme il semblait l’être. Elle était encore de savoir ce qu’elle pouvait penser des Terres Oubliées.

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