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 [Q] - Le charme d'une rencontre

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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mer 30 Oct 2019, 20:21


Partenaire : X
Intrigue/Objectif : Après de trop longues recherches infructueuses, Nefraïm semble avoir trouvé un début de piste pouvant le mener à Shiva & Vulpina. S'il va se retrouver dans une nouvelle impasse, il va également être confronté à un imprévu qu'il lui sera difficile d'éviter et dont il lui sera également difficile de s'échapper.



Tout cela n'a aucun sens Dès le début de mon existence Il n'est plus temps de fuir mais d'attendre la sentence Qui se souvient des héros D'un conte dont le scénario est pris dans une folie noire Au revoir... La conclusion durement trouvée Peu à peu s'est échappée Les contours des choses deviennent noirs et floutés Le jour s'est changé en pluie L'ombre a éteint les bougies Dans la folie du désespoir Au revoir... Salut, enchanté T'ai-je déjà rencontré avant? Au revoir, bonne journée C'est un plaisir de discuter sans parler Insanity Le poids de l'air est une torture Psychopathy Une vie dans laquelle on s'oublie Insanity Une illusion pour un futur Captivity La perversion est sans fin Les gens se moquent que rien n'aille bien Personne n'a noté la folie qui m'entoure Terreurs internes qui m'ont tourmentées Comment mettre un terme à ce cauchemar éveillé? Sanity Les ténèbres se sont évanouies Purity Le jour a remplacé la nuit Sanity Mais tout ça sera achevé Cruelty Par cet instinct meurtrier Insanity Le poids de l'air est une torture Psychopathy Une vie dans laquelle on s'oublie Insanity Une illusion pour un futur Captivity La liberté a fuie

Le charme d'une rencontre


« Tu es sûr de toi ? » - « Et plutôt deux fois qu'une. », rétorqua-tu sans même une once d'hésitation tandis que tu terminai de préparer tes affaires. « Mais tout de même... Déjà que c'est un endroit dangereux... Envois donc quelqu'un à ta place ! » - « Je ne peux pas. Je dois voir ça par moi-même. » - « Tu le dois ou tu le veux ? ». Une question à laquelle tu ne trouva pas réponse. Un peu des deux sûrement. « Et Avetis, tu y a pensé ? » - « C'est également pour lui que je fais cela Jessica. ». Tu te tournais dans sa direction. Il était tôt. Les étoiles étaient encore visibles malgré le ciel éclaircissant et le petit finissait sa nuit dans les tendres bras d'Harabella tandis que tu débattais du bien fondé de ton expédition avec ta sœur, cette dernière cherchant désespérément à te faire changer d'avis depuis plusieurs minutes déjà en usant d'arguments divers et variés, mais toujours valides. Tu voulu alors mettre un terme à cette discussion qui s'annonçait sans fin. « Tu peux me traiter d'égoïste si tu le souhaites mais crois-le, voir Avetis grandir sans figure maternelle et imaginer que Shiva ne puisse ni assister ni participer à son éducation me désole plus que tout. », continua-tu en passant une main dans tes cheveux. « Et puis tu n'as pas à t'inquiéter. Je ne compte pas laisser mon fils seul. Quoi qu'il se passe, tôt ou tard je reviendrais. », ajouta-tu en serrant la rousse dans tes bras. « C'est une promesse ? », fit-elle à demi-voix avant de reprendre un peu de distance. Sans détacher ton regard du sien, tu lui souris tendrement en guise de réponse. Sourire auquel elle répondit, le prenant comme une réponse positive à sa question. Malheureusement ce n'était pas le cas, car tes dernières paroles n'étaient pas tout à fait vraies. Certes, si le pire arrivait, Avetis ne se retrouverai en effet pas orphelin. Néanmoins, dans une telle situation, ce ne serait pas toi qui continuerai à veiller sur lui. Cette tâche reviendrai alors à Sora qui devrait assumer pleinement ton rôle, et ne plus être simplement un Reflet de toi-même. Peut-être devais-tu être quelque peu égoïste finalement pour songer ainsi... « Surveille le petit pendant mon absence. Je tacherai de faire au plus vite. ». Tu attrapai une cape et ton sac pour te diriger dans l'entrée. « Et Avetis ? » - « Je ne veux pas le réveiller alors qu'il dort si bien... ». Même si tu devais admettre que partir sans un mot n'était pas sans te laisser indifférent. « Ça te donne une raison supplémentaire pour toi de faire attention. ». Un rictus taquin se posai sur tes lèvres tandis que tu enfilais la cape. « Tu sais, je me demande parfois si le reste du monde n'est pas moins dangereux que les Jardins. ». Pourtant intérieurement tu n'avais pas envie de sourire, faisant ici référence aux intrusions récurrentes de l'Asmodée et la facilité déconcertante avec laquelle cette dernière pénétrait sur le territoire, mais surtout s'en échappait.

Installé pour la nuit dans une échoppe d'un village côtier, à l'ouest de Maëlith, tu avais décidé de faire une halte avant de traverser l'océan. Si la route serait longue, elle serait surtout dangereuse. Aussi préférais-tu éviter de te précipiter malgré la raison de ton départ. Cela faisait trop longtemps que tu attendais cela – l'une des raisons t'ayant poussé à agir personnellement alors que tu aurais pu demander à Sora d'y aller – et la Tempérance serait ton meilleur allier ici. Il n'est jamais bon d'aller trop vite dans une expédition de ce genre. Tu restais donc dans les environs en attendant la matinée prochaine, heure du départ du prochain navire, découvrant le ballet incessant et bruyant des pêcheurs et des aventuriers, des fouteurs d'emmerdes et des chasseurs de trésors. Aussi chercha-tu à rester discret le reste de la soirée, à l'égal de certains voyageurs de passages, afin de ne pas te mêler à ces groupes bruyants et perturbateurs. Malheureusement tu n'eus pas cet honneur et un homme, déjà bien éméché par un trop plein d'alcool, attrapai une chaise qu'il fit glisser dans un grincement sonore pour s'installer lourdement à tes côtés. Pendant un instant tu crus d'ailleurs qu'il allait s'effondrer au sol, mais les ivrognes semblaient avoir un équilibre des plus absurdes. « El'enancier m'dit 's'ras sur l'gaillion 'main, hééé ?! », fit-il à quelques centimètres de toi en beuglant comme s'il était à l'opposée de la pièce. Il était certain qu'il devait y avoir plus d'alcool que de sang qui parcourait ses veines à l'heure actuelle. « Hé 'sais ?! 'vec les copains, s'mandait un type comme toi 'lait Dévasté ?! ». A force d'être mal irrigué, son cerveau commençait à oublier certaines parties des informations à échanger. Au moins ça restait un minimum compréhensible... « T'as pas l'tête d'méchant toi, t's... Hééé ! 'sais ?! », continua-t-il en tapant sur ton épaule. Il en perdit plus l'équilibre que toi. Tu te demandais si ça valait le coup de lui répondre. D'ici une heure il aurait probablement déjà oublié cette conversation, voir même ta tête. Ce qui ne serait peut-être pas le cas de tous ici cependant. La moitié de l'échoppe était au courant de ta destination. « J'ai une affaire à régler. », finis-tu par répondre simplement après avoir prit quelques secondes pour comprendre ce qu'il t'avais demandé. « Raaaaah, sat pas vaaaaaaaache ! 'lez, c'p'or quoi t'casses ?! ». Alors que tu t'apprêtais à rétorquer de nouveau sans fioriture, l'ivrogne se leva brusquement de sa chaise en hurlant, la faisant tomber dans un fracas attirant les regards environnants tandis qu'il manqua s'étaler au sol. « ATTENDS DIS RIEN ! J'vais trooouver ! Huuuuum... ». Pendant une bonne minute tu le fixais en silence, presque amusé, ce dernier les mains sur les tempes et les yeux fermés comme s'il était en pleine méditation, se balançant d'avant en arrière à la recherche d'un équilibre précaire dû à la bière de trop. Puis il rouvrit les yeux. « HA, HAAAAA ! Je, saaaaais ! », hurla-t-il une nouvelle fois en te pointant du doigt d'un geste théâtral. « Ce c'qui pousse z'hommes 'ler à l'venture ! ». Tu le regardais, circonspect. Alors il se frappait le front du plat de la main dans un claquement sec en voyant ton incompréhension. « 'près dit c'moi 'suis pété ! El'femme téééh ! 'suis sûr c'pour gonzesse 'u pars ! ». Tu gardais un instant ton regard planté dans celui de l'homme. Peut-être était-il saoul, mais ce dernier avait réussi à faire mouche. « Mais pas seulement... », ajoutais-tu en te levant à ton tour. « A demain je suppose. » - « Woooh, t'pars d'jà ?! » - « Profite de la soirée pour moi. », conclua-tu en allant rejoindre ta chambre. Dans la pièce, tu attrapais ton carnet et une mine que tu gardais constamment sur toi. En arrachant une page, tu commençait à griffonner quelques mots dessus. Des consignes à l'intention de Sora. Des consignes dont tu espérais qu'il n'aurait jamais à les mettre à exécution.

Le lendemain, alors que l'aube pointait à peine, l'équipage et les voyageurs embarquèrent après de nombreuses prières et offrandes à Aylidis. La traversée passa rapidement, si l'on omettait l'attaque surprise d'un serpent géant sorti droit des profondeurs aqueuses de l'Aether des océans, et un premier amarrage eu lieu à Sceptelinost. La ville n'était pas réputée pour sa bienveillance, au contraire et, malgré la répugnance que tu pouvais avoir envers ce lieu et ceux qui l'habitaient, tu te résolu au précieux silence d'or. Tandis que tu posai pied à terre, tu fronçai des sourcils, songeant que non-loin des frères et des sœurs étaient probablement tenus captifs et que tu ne pouvais rien faire pour les aider. Tu n'en avais ni la force, ni les moyens. Cette ville était déjà un vrai coupe-gorge pour ceux n'y étant pas habitués, comme toi. Alors t'aventurer par-delà ses murs, dans l'Antre des Damnés... C'est après avoir passé une nuit à quai, qui te paru interminable, que le navire hissait de nouveau les voiles, en direction de l'est cette fois-ci, prêt de l'Antre des Marais. « Je sais pas quelle voie est la meilleure pour rejoindre le Désert de Mow entre l'Antre des Marais ou celle des Damnés. ». C'était l'ivrogne – Väino, de son vrai nom – que tu avais rencontré à l'échoppe la veille de ton départ. Ce bougre, même avec un taux d'alcoolémie explosant les compteurs, avait été capable de se rappeler de votre conversation et avait, de ce fait, cherché à la continuer. Il n'était pas foncièrement mauvais. Il n'en avait pas l'air du moins. On ne se rend pas sans raisons sur le Continent Dévasté. « Tu ne t'es pas arrêté à Sceptelinost. Je suppose que l'Antre des Marais ou ses alentours restent plus sûrs à tes yeux. » - « Hééé, t'as pas tord. ». Il fit alors demi-tour, les bras croisés derrière la tête.

Amarré à quelques kilomètres des côtes, tu quittai le navire avec les derniers voyageurs cherchant à rejoindre le continent à bord d'une barque. Tu aurais pu survoler le peu de distance qui te séparait des côtes. Cela t'aurais permis d'éviter la cohabitation avec certains passager dont tu soupçonnais la nature maléfique, ce qui devait être réciproque, mais tu préférais ne pas dévoiler tes ailes blanches pour cette même raison. Une fois arrivés, tu t'apprêtais à aider à débarquer les affaires, mais fût devancé par Väino, ce dernier réceptionnant les sacs de chacun que le matelot lui envoyait depuis la barque, avant de les renvoyer à leur propriétaire. Une fois que tu eus récupéré les tiennes, tu fis demi-tour, répondant au signe de main de celui que tu prenais pour un ivrogne. « J'espère que tu trouveras ce que tu cherches l'ami. Et prend garde à toi. », ajouta-t-il, une étrange lueur dans les yeux. Sans t'attarder plus, tu longea la plage en direction du nord. Pourtant jamais tu ne l'atteint. A peine la barque fut-elle hors de portée de regard que ta vue devint étrangement floue et tu te retrouvai, après quelques mètres, les membres engourdis et à terre malgré ta tentative infructueuse de décoller du sol pour éviter le choc. Puis une voix sourde parvint à tes oreilles avant que tu ne sombre dans l'inconscience.
Il y a toujours un peu de folie dans l'amour mais il y a toujours un peu de raison dans la folie.

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Mots 1802 et un peu plus normalement mais le soiffard m'en a bouffé plein xD
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Kyra Lemingway
Mer 30 Oct 2019, 20:48



Tout cela n'a aucun sens Dès le début de mon existence Il n'est plus temps de fuir mais d'attendre la sentence Qui se souvient des héros D'un conte dont le scénario est pris dans une folie noire Au revoir... La conclusion durement trouvée Peu à peu s'est échappée Les contours des choses deviennent noirs et floutés Le jour s'est changé en pluie L'ombre a éteint les bougies Dans la folie du désespoir Au revoir... Salut, enchanté T'ai-je déjà rencontré avant? Au revoir, bonne journée C'est un plaisir de discuter sans parler Insanity Le poids de l'air est une torture Psychopathy Une vie dans laquelle on s'oublie Insanity Une illusion pour un futur Captivity La perversion est sans fin Les gens se moquent que rien n'aille bien Personne n'a noté la folie qui m'entoure Terreurs internes qui m'ont tourmentées Comment mettre un terme à ce cauchemar éveillé? Sanity Les ténèbres se sont évanouies Purity Le jour a remplacé la nuit Sanity Mais tout ça sera achevé Cruelty Par cet instinct meurtrier Insanity Le poids de l'air est une torture Psychopathy Une vie dans laquelle on s'oublie Insanity Une illusion pour un futur Captivity La liberté a fuie

Le charme d'une rencontre


Lorsque tu te réveillais, la première chose que tu captais fut l'odeur des lieux. Un agréable goût de fumet se dégager de l'endroit. Puis le son. Tu pouvais entendre un feu crépiter à quelques mètres de toi et quelque chose bouillir à égale distance. Probablement ce qui était la cause de l'odeur. A l'évidence on t'avais emmené loin des côtes. Mais où, tu l'ignorais. Ce fut la troisième information qui te parvins. Tu pus voir que tu te trouvais à présent dans un petit chalet de bois, éclairé grossièrement avec quelques lampes à huiles, la lumière du Soleil filtrant difficilement par les fenêtres. Il n'y avait personne. Pourtant cet inconnu – à moins que ce ne soit une femme ? – ne semblait pas inquiet. Aucune entrave ne te retenait, aussi n'attendis-tu pas une seconde supplémentaire pour aller prendre la porte. A cet instant tu revins sur ton jugement te disant que les entraves n'était peut-être pas si utiles, tandis que tu retirer ta main au contact de la poignée sous l'effet de la chaleur intense. Tu ne t'essaya même pas à réitérer l'expérience avec les fenêtres et songea alors à essayer de te téléporter à l'extérieur directement. Trop tard. « Oh ! Enfin réveillé ! J'ai cru avoir un peu abusé et je pensais un instant que tu te réveillerai pas. Ça aurait été dommage. » - « Toi ! ». Tu restai statufié au centre de la pièce en dévisageant Väino. « Qu'est-ce que ça veut dire ?! Pourquoi tu m'as emmené.... Ici ?! ». Tu étais en colère contre lui. Tu n'avais pas la moindre idée d'où tu te trouvais et tu avais suffisamment laissé passé le temps pour en perdre plus à devoir retrouver un chemin dont tu ignorais même l'origine. « Si on discutait un peu plutôt. On ne rencontre pas beaucoup d'Anges libre de s'exprimer ici. », fit-il d'un air calme en te faisant signe de t'asseoir. Tu restai silencieux, mais obéis tout de même. C'est vrai qu'il devait avoir vu tes ailes. « Tu sais, je me doutais un peu de ton essence avant même de voir ton plumage. Vous êtes moins remarquable qu'avant, mais il y a toujours un petit quelque chose. ». Il marquai une pause, observant tes réactions. « Toutes les races ont un petit quelque chose. Une fois qu'on a trouvé quoi, il est facile de deviner. ». Il s'arrêta un instant. « Tu as l'air sceptique. Mais tu as raison. Je n'étais pas certain avant de parler avec toi. C'est en apprenant l'histoire des gens que l'on peut réellement savoir ce qu'ils sont. Essaye, tu verras c'est un très bon exercice. ». Il marquait une pause dont tu comptais profiter pour répondre. Cependant, tu fus interrompu par une exclamation de sa part. « Ah ! J'ai failli oublier la soupe ! ». C'était ridicule. Cet homme te kidnappait pour t'inviter à sa table pour l'unique raison que tu avais quitté le confort des Jardins ? « T'es pas végétariens au fait ? », ajouta-t-il rapidement en attrapant deux assiettes. Tu niais d'un geste de la main. « Tant mieux ! Ça n'aurait pas été bien grave mais je n'aime pas gâcher la nourriture. ». Le sourire qu'il eut en prononçant cette phrase t'arracha un frisson glacé. Par Sympan, qui pouvait bien être cet homme ?

« Tu ne m'as toujours pas répondu... » - « Je te l'ai dis. On ne rencontre pas beaucoup d'Anges libres ici. », finit-il par te répondre enfin, un demi-sourire aux lèvres, une fois les deux assiettes pleines. « Et un Ange qui choisit de rejoindre le Dévasté par lui-même...  » - « Ce n'était pas comme si j'avais eu le choix. » - « Ce n'est pas correct de rejeter la faute sur les autres. Tu l'as fait, c'est la seule chose qui compte. ». Tu lui jetais un regard noir. « D'ailleurs, je suis curieux. Il y a tant d'Anges prisonniers des Démons. Il a fallu attendre d'avoir des nouvelles de ta belle en détresse pour que tu viennes alors que chaque jour un Ange meurt pour le loisir d'un Démon. Si c'est pas triste ça. », ajouta-t-il d'un air négligeant en avalant un morceau de viande. « Je me demande pourquoi ? Les Magiciens comptent plus à tes yeux que les Anges ou bien ? ». En même temps qu'il terminait sa question, tu posais lentement ton couvert sur la table. Au fur et à mesure de ses paroles, tu sentais une boule gonfler dans ton estomac. Une flamme dangereuse mais que ton vis-à-vis s'amusait à attiser. Tu essayais de maîtriser ta voix pour lui répondre, sachant qu'il insisterai jusqu'à obtenir quelque chose de ta part. Et plus il continuerai, moins les choses iraient. « Mener un assaut sur les Terres Démoniaques, ça ne s'improvise pas. C'est une affaire d'état tandis que ce qui m'amène aujourd'hui est privé. ». Tu le fixait d'un œil assassin. Comment pouvait-il se permettre de juger de tels sujets. Qu'il s'implique dans la politique angélique, alors il pourra commenter le problème des Anges prisonniers. Qu'il rejoigne les rangs Magiciens, alors il lui partagera son avis sur la race et leur antagoniste. « Bien sûr... Privé hein... Quand même c'est un sacré long voyage pour une femme que l'on est même pas sûr de retrouver... Du moins, pas en vie. ». Tes yeux devinrent rond comme des soucoupes. Que disait-il ? « ''Bien sûr qu'elle est en vie !'' C'est ça que tu te dis ? Décidément, t'es doué pour te mentir à toi-même. Admet-le, t'y as déjà pensé. ». Un rictus se dessinait sur ses lèvres alors que cette boule de nerf continuait à enfler à chacun de ses mots. « Remarque, être motivé à affronter les dangers de ce continent pour sa femme disparue que l'on est même pas sûr de revoir, je me demande ce qu'elle a de si spéciale ? Peut-être que sa dot est colossale ? Ou alors elle doit être sacrément bonne ! », ajouta-t-il avec un rictus mesquin. C'était la remarque de trop. Tu déployais tes ailes pour traverser rapidement la pièce, renversant Väino dans le fracas de la table que tu bousculais de ton pied et de la chaise qui l'accompagnait dans sa chute, une main sur sa gorge, un genoux sur son torse. « La ferme ! Je t'interdis de dire un mot de plus sur ma femme ! », crachais-tu avec toute la haine qu'il avait pu éveiller en toi. Pourtant il ne semblait pas effrayé. Au contraire il paraissait satisfait. Et, en un instant, vos position furent inversée, lui se retrouvant sur toi, le pied sur le dos t'empêchant de bouger, le genoux sur une aile t'empêchant de te débattre avec ces dernières, et la main qui le strangulait à présent maintenu en une clef de bras par ce dernier. « Si on ne peut plus discuter de façon cordiale... De toute façon ta Magicienne, ou Sorcière peu importe, elle est apparu une fois et semble avoir disparue ensuite. Donc elle est soit morte soit bien cachée. » - « Quoi ?! Comment... ? » - « Changeons de sujet. Aimes-tu la chasse ? » - « De quoi ?! » - « Le monsieur te demande si tu aimes chasser ? » - « Cette question n'a aucun sens. Aimer chasser ? » - « Hum, c'est vrai que pour un Ange ça ferait tache. C'est pas grave, je te laisse pas le choix de toute façon. Vois ça comme ton billet de sortie. » - « Comment ça ? ». Tu ne pus avoir ta réponse. Tandis que Väino posai une main sur ton épaule, tu sombrais dans l'obscurité.

Tu ouvrais de nouveau les yeux, dans un nouvel endroit, le torse nu. C'était un sort bien trop étrange que Väino avait développé et trop dangereux entre les mains d'un homme comme lui. « Où on est maintenant ? », demanda-tu sèchement en te relevant doucement. « Sur le terrain de chasse. », te répondait-il comme s'il eut s'agit d'une évidence. « Ah. Oui... Ça... ». Il y eut quelques secondes de flottements durant lesquelles tu détaillais la grotte dans laquelle il avait élu domicile. Elle dégageait quelque chose de faerique. Un charme faerique totalement brisée par la folie de l'homme qui l'avait choisi comme point d'ancrage pour ses chasses. Väino fut le premier à briser le silence qui s'était installé. « Tu connais cette histoire ? », fit-il soudainement en se tournant vers toi. « C'est un couple qui va au restaurant. Ils voient à la table d'en face un plat qui à l'air des plus appétissant. Ils demandent au serveur de quoi il s'agit et celui-ci leur réponds que c'est un plat mariné dans une sauce au vin, à base de queue de griffon et, qu'à cause de la provenance de la viande, ils ne le font que sur commande. » - « Tu divagues... Il est où le rapport entre ton histoire et la situation actuelle ? » - « Patience, ami angélique, j'y viens ! Le couple passe une commande pour ce plat, et le serveur leur indique de revenir la semaine suivante pour ça. Lorsque le couple reviens, ils découvrent avec une terrible déception que leur plat n'a absolument rien à voir avec celui qui leur avait été décrit. ». Il marqua une pause tandis qu'un sourire s'esquissa sur ses lèvres. « Le serveur leur explique alors que, parfois, ce ne sont pas les chasseurs qui abattent leurs cibles. Dans ces cas-là, il faut faire avec pour satisfaire le client. ». Ton cœur manqua un battement. Tu commençais à comprendre. Cet homme était carrément malade ! « Allons, c'est ridicule de paniquer. Tu t'es sorti d'un massacre, une partie de chasse ça va être de la rigolade. », reprit-il en te tournant à nouveau le dos, pour aller se saisir d'un récipient au sol. Tu le fixais alors longuement en silence. Comparer le Czírnúma à une partie de chasse, il n'avait aucun respect envers tous ceux ayant péri et souffert de cet événement pour se permettre de faire ça.

« Bien ! C'est pas tout ça, mais si on se mettait au travail ? », fit-il d'une voix enjouée en se rapprochant de toi. Tu vis alors le contenu du bol et fronçai des sourcils en lui demandant, « Qu'est-ce que c'est que ça ? » - « Dehors c'est pleins d'animaux, mais s'il-te-plaît, ne cherche que ceux territoriaux. Je les marque pour les reconnaître des Evershas qui sont aussi nombreux que les animaux sauvages. Ce serait quand même dommage qu'en voulant chasser un cerf tu t'en prennes malencontreusement à un homme, hum ? » - « Ce serait dommage, oui... ». Plus il t'expliquait ce que tu étais sensé faire, plus tu sentais comme une cage terrifiante se refermer autour de toi. « Mais tu n'as toujours pas répondu à ma question, encore une fois. » - « Oh, ça, c'est comme pour les bêtes ! Voit ça comme une peinture de guerre. » - «Excepté le fait que je ne pars pas en guerre. » - « Hum... Et bien disons que tu as plus de chance de ne pas être embêté par les voisins comme ça. ». Tu le fixais, droit dans les yeux. Un large sourire se dessina sur ses lèvres. « Très bien, monsieur l'Ange est borné. Mais tu sais, tu es sur l'un des continents les plus hostile de ce monde alors je te conseil de réfléchir. » - « Et qui sont ces voisins ? » - « Oh, si tu savais... ». Un frisson d'effroi te traversai la colonne vertébrale. Tu avais sincèrement l'impression qu'il s'amusait de la situation et que, même si par manque de chance tu te confrontais à ces 'voisins' et qu'ils interféraient avec sa partie de chasse, il serait tout de même satisfait de la tournure que prendrait les choses. « Très bien... », rétorquai-tu alors en te saisissant doucement du bol, une mimique de dégoût se peignant sur ton visage au contact du liquide. « T'inquiète, c'est que le porc que j'ai saigné pour notre déjeuner de tout à l'heure ! ». Suivant en silence tes mouvements, un rictus se dessinait sur ses lèvres, avant qu'il ne déclare dans un rire, « Si t'es en manque d'inspiration, parce que la peinture corporelle ça doit pas être un loisir quotidien chez vous, hein, t'as qu'à te peindre un squelette pour les effrayer. Ou en tout cas, essayer. » - « Un squelette ? » - « Ouai, un squelette, je me souviens pas que quelqu'un ait déjà fait ça comme dessin. ». Quelqu'un ? Alors ce n'était pas la première fois... Il n'en était même pas étonné finalement, le plus effrayant restant sûrement l'air rêveur qu'il avait affiché à ces paroles. Raison pour laquelle il ne débattait pas plus longtemps sur la forme de sa peinture. Il voulait quitter cet endroit et cet homme au plus vite. « Au final je ne sais même pas ce que toi tu es. », fis-tu cherchant à combler un silence qui te paraissait trop pesant. « Tu ne sais pas ? Alors je vais te laisser chercher encore un peu. », répondait Vaïno avec un sourire presque carnassier.

Tu t'avançai dans la forêt depuis une bonne heure déjà et ne trouvai aucun gibier à l'horizon. Le sang poisseux séchait difficilement dans l'humidité des marais et t'offrait une terrible sensation d'inconfort. Ça, doublé à un manque de réelle motivation, sinon ta potentielle libération et encore tu n'en étais même pas certain, expliquait probablement le fait que tu n'ai rien vu depuis le temps que tu parcourais l'endroit. Soudain, un cri de rage te parvint et tu eus juste le temps d'esquiver une attaque direct d'un pas de côté, t'aidant d'un mouvement rapide de l'aile. Alors la stupeur te saisis. Une femme, à demi-nue, peinte d'un squelette de sang également, te faisais face avec colère, tristesse et détermination. « Qu'est-ce que... Qui êtes-vous ? Que voulez-vous ? » - « Faites pas semblant ! », cracha-t-elle. « Il me l'a promit ! Il a dit que si je lui ramenais la tête de l'homme qui avait le même dessin que moi, il me le donnerait ! ». Elle conclue ces mots en se jetant une nouvelle fois sur toi, arme au poing. Par réflexe défensif, tu déclenchais le Sanctuaire d'Ahena. Juste à temps. Une seconde supplémentaire et tu finissais empalé sur la lame de cette inconnue qui ralentie son pas et abaissa doucement sa lame. « Non... Je dois... Sinon... ». Tu l'observais silencieux en même temps que tu cherchais à comprendre, te remémorant les paroles de l'homme, avant d'avoir l'illumination. Tout n'avait été qu'un tissu de mensonge. Il marque les créatures, n'est-ce pas ? Combien étaient-ils dans cette forêt à se promener, suivant aveuglément les mensonges de ce fou pour finir tué de la main d'une de ces pauvres personne abusée ? Elle devait le tuer. Il le devait aussi semblait-il. Elle le voulait. Il ne le pouvait pas. Tout comme il ne pouvait se laisser mourir. Il quitterait donc les lieux selon ses propres règles. Il se saisit de sa propre arme pour lui asséner un coup sur la tête avec le pommeau puis s'installa contre un arbre, le temps de son inconscience. C'est lorsqu'il vit les premiers gestes de la jeune femme qu'il bougea, cherchant par la même à s'enfuir à sa manière de ses lieux. Aussi, après plusieurs mètres, la magie prit effet et d'Ange il devint oiseau, traversant la canopée et survolant l'Antre des Marais, quittant définitivement ce lieux.
Il y a toujours un peu de folie dans l'amour mais il y a toujours un peu de raison dans la folie.

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