Le Deal du moment : -50%
-50% Baskets Nike Air Huarache Runner
Voir le deal
69.99 €

Partagez
 

 Osiris et le Taïjymir

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Sam 14 Déc 2019, 17:58




Définir une date pour l'apparition de cette magie subtile et étrange lui était impossible. Elle n'était pas apparue du jour au lendemain, un bon matin alors qu'il se réveillait dans les bras de sa femme. Elle n'était pas apparue petit à petit au fils des mois et des efforts. Non, elle était là. Elle avait toujours été là. Il se sentait étrange lorsque son esprit se concentrait sur le flux qui coulait dans son être tout entier. Au fond de son cœur, le premier clone du Suprême de l'Au-Delà savait qu'il ne faisait que toucher la pointe de l'iceberg. Cette sensation d'être l'engrenage déclencheur d'une énorme machine était un mélange d'euphorie et d'orgueil, qui lui donnait le tournis. Un vertige le prenait à chaque fois qu'il fermait les yeux pour se concentrer sur ses capacités magiques afin d'en contrôler les rouages. De vagues éclairs, pics de sensations fortes et instinctives le prenaient brusquement et lui arrachait des frissons incontrôlés, de jour comme de nuit. Il n'entendait pas de voix réelles, mais il pouvait très facilement s'en imaginer une qui lui dictait alors la position de ses frères et sœurs. Ce n'était que des bribes incomplètes le guidant sur la boussole sans lui donner de direction et de destination précise. Il constata en premier lieu qu'il devait avoir beaucoup de frères et sœurs vu le nombre de vibrations qu'il ressentait. D'autres clones avaient dû apparaître après son départ de l'île maudite, et qui sait ce que Devaraj avait bien pu faire d'eux ?! En y pensant plus sérieusement, le Gô-Roum brûlait de tous les rencontrer. Fiévreux, il pensait à leurs morts, à leurs vies, à leurs misères et bonheurs. Que se passerait-il s'ils venaient tous à mourir ? De terribles choses, probablement, il pouvait le sentir dans son âme.

L'Orisha se présenta aux gardes de ce qui s'apparentait à une meute. Ses livres de géographie et ses cours lui avait apprit les rudiments de la société Eversha et de la composition des territoires du Rocher au clair de lune. Malheureusement, il se voyait incapable de parler leur langue très différente de la sienne. Officiellement, les voyageurs étaient accueillis avec plus ou moins de bienveillance, mais à l'écoute des rumeurs sordides qui courraient sur la Reine de ce peuple animal, Dasaälm avait préféré laisser sa femme et son petit frère en sécurité dans une auberge frontalière. Quelque part, il voulait voir si cette magie qui le reliait en apparence aux autres clones était réelle et si elle fonctionnait vraiment. C'était quelque chose d'intime pour lui, sans qu'il ne veuille totalement l'avouer. Il se questionnait sans cesse sur le sens de son existence et si l'un des clones Taïjym se torturait l'esprit à propos de leur rôle dans ce monde, c'était bien lui. Rencontrer un nouveau clone était une étape importante. Il s'attendait à tout : un rejet, un combat, un refus, un bon accueil ; sans trop savoir ce qu'il pourrait véritablement en être. Aucun indice autre qu'une position ne lui parvenait à travers le sors magique. L'homme aux cheveux verts s'avança lentement en déglutissant. Ne s'était-il pas tout inventé depuis le début ? Y avait-il vraiment un autre clone de Devaraj dans ce village ? N'allait-il pas passer pour un imbécile ? Pourtant sa main vibrait sous les impulsions du lien. Le voyageur s'arrêta momentanément pour acheter du pain rudimentaire, mais suffisant pour remplir son estomac vide. Il faisait attention aux réactions des habitants, pour vérifier si la vue de son visage déclenchait quelque chose en eux. L'Orisha écarquilla les yeux et s'arrêta brusquement au milieu de la rue principale.

Son frère devait être dans cette maison, ou alors, il était fou. L'un comme l'autre, il avait besoin d'en avoir le cœur net. Cette magie le hantait depuis plusieurs jours. Il n'avait pas osé en parler à Ish ou meêm à Râmses de peur que la première le prenne en pitié moqueuse et le second en devienne fou de jalousie... Sans personne à qui se confier, l'Orisha avait prétexté le besoin de faire une étape près du Rocher au Clair de Lune, sans rien expliquer à personne. Il prit son courage à deux mains, inspira longuement après avoir regardé ses pieds, puis leva la main pour toquer trois coups à la porte.


759 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Dim 22 Déc 2019, 11:46


Image de Ari Abarra
La Louve posa l'assiette au milieu de la table et, aussitôt, les deux jeunes garçons levèrent leurs mains pour attraper le gibier qui avait été rôti. Lorsqu'ils réalisèrent que leur repas était convoité par l'autres, ils s'immobilisèrent en même temps, toisant leur adversaire avec autant de défi que de méfiance. Rajhid fronça les sourcils et commença à grogner, un bruit grave et bestial qui n'avait presque plus rien d'humain. Le Chien était resté sous sa forme animale pendant plusieurs lunes, le rendant plus sauvage encore que d'habitude dès lors que de la nourriture était impliquée. En entendant cette mise en garde, Osiris plissa le nez et montra les crocs. Dans son apparence humaine, sa dentition n'avait rien d'impressionnant. C'était même tout le contraire. De pauvres petites quenottes fragiles, qui voleraient dans les airs au premier coup de poing bien placé. Mais il aurait été sot d'ignorer cette provocation. Si le Bâtard n'avait pas l'intention de lâcher sa prise, il en était de même du Renard qui avait la ferme intention de pouvoir se replir l'estomac comme il en avait prit l'habitude depuis les dernières semaines. « Il est a moi. » siffla Osiris entre ses dents serrées. « Toi ? » répéta le brun avec un air moqueur. « Souviens toi où est ta place, minus. Les alphas ont droit au festin. Les moins que rien comme toi se contentent des restes que les plus forts daignent leur laisser. » « Toi, un alpha ? Laisse moi rire. » Enfonçant ses doigts dans la chaire gratinée, jusqu'à la carcasse, le blond commença à tirer le repas vers son côté de la table. Rajhid se leva aussitôt et ramena la viande à lui, forçant le blond à lâcher prise. Le Renard se mit sur ses pieds et prit une seconde pour avaler le morceau de chaire qu'il avait réussi à arracher avant de sauter sur la table et de s'accroupir au dessus de la nourriture, l'entourant de son corps pour empêcher l'autre homme d'y avoir accès. Sans attendre de riposte, le blond se mit à croquer dans la chaire. Tel un goinfre, il déchiquetait les morceaux et les avalait sans prendre le temps de mâcher avant. Il ne cherchait pas à savourer le repas, plus à montrer une forme de domination sur son camarade. Ce dernier, comprenant ce que le blond était en train de faire, sentit une vague de haine le gagner. « Qu'est ce que tu fous, enfoiré ! » Le Chien essaya de récupérer sa main qu'il avait laissé agrippée sur l'agneau, mais Osiris avait prit soin de la bloquer en posant son genoux dessus. Coincé, le brun commença à marteler le corps frêle du clone pour essayer de se libérer. Le blond se mit à grogner tout en continuant à rogner la chaire. Il couina lorsqu'un coup dans les côtes lui fit sentir une vive vague de douleur. Pour se venger, il mordit avec hargne la main qu'il retenait prisonnière. Rajhid se mit à hurler. N'y tenant plus, il attrapa la longue tignasse de son opposant et le força à relever la tête,  qu'il fracassa violemment contre le bois de la table. Abandonnant le repas, les deux hommes commencèrent à se battre à mains nues, pour le simple plaisir de s'affronter.

Eva, qui avait été témoin de la scène, soupira. Elle était préoccupée par différentes choses qui lui occupaient l'esprit, et une dispute entre ces deux là ne faisait que l'agacer davantage. Elle détestait perdre son temps et c'est exactement ce que les chamailleries de ces deux abrutis la forçaient à faire. Attrapant un tison, elle s'approcha des deux belliqueux qui, dans leur bagarre, avaient commencés à retourner sa maison -ils avaient renversé la table et le repas qu'elle leur avait servi, avaient retourné le canapé et brisé sa table basse. Ils auraient intérêt à trouver un moyen de réparer leur merdier. Mais, pour le moment, elle avait simplement envie de se défouler, de détendre ses nerfs. Aussi, elle commença à distribuer des coups au hasard. « Arrêtez, bandes de clébards pouilleux ! » grogna-t-elle en parvenant finalement à séparer les deux teignes. « Si vous voulez continuer vos conneries, ça se fera en dehors de ma braque, c'est clair ? » hurla-t-elle, de mauvaise humeur. Les deux hommes, essoufflés et se tenant diverses parties du corps pour essayer d'atténuer leurs douleurs, hochèrent la tête tout en se toisant. « Bien. » déclara la Louve en tournant les talons. Pendant quelques secondes, les deux Evershas se jaugèrent sans bouger, avant qu'Osiris se décide à repasser à l'action. Se levant gauchement, il bondit sur la carcasse qui gisait sur le sol et la balança sur son épaule, puis se dirigea vers la porte. Rajhid, qui avait comprit ce qu'il essayait de faire -s'enfuir avec la bouffe- partit à sa poursuite, mais avec un temps de retard. Le Renard ouvrit la porte où quelqu'un venait de toquer, essayant de courir le plus rapidement possible. Pourtant, lorsque ses yeux ambrés tombèrent sur le faciès de l'inconnu, il s'arrêta, laissant le temps à son poursuivant de le rattraper et de le plaquer au sol. Osiris grogna de mécontentement mais se laissa détroussé de son butin. Il était désormais plus intéressé par le nouveau venu que par le gibier.

Eva apparut alors dans l'encadrement de la porte, tenant dans sa main un martinet, prête à donner une bonne leçon à ces deux cons. Elle se figea néanmoins à la vue du garçon aux cheveux verts. « T'es qui, toi ? » demanda-t-elle, sur la défensive. Elle ne décrocha pas son regard de l'étranger, même lorsque le Chien la bouscula pour aller manger tranquillement. Osiris, enfin libre, se releva, toisant avec curiosité ce double de lui-même. « Tu sais qui je suis ? » demanda-t-il.



Merci Kyky  nastae
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34204-nostradamus-dementi
Invité
Invité

avatar
Mer 15 Jan 2020, 21:11



Yicaly | Whatever it takes

Une sorte de soulagement indescriptible l'envahit lorsque la porte ouverte lui dévoila un faciès bien connu puisqu'il s'agissait de celui qu'il voyait tous les matins devant sa glace. C'était comme si on venait de lui enlever un énorme poids des épaules. Pendant les quelques secondes qui avaient précédé l'ouverture de la porte où il avait toqué, l'Orisha avait eu le temps de remettre mille fois en cause sa théorie bancale et tirée par les cheveux. Les doutes pouvaient arriver très vite. On était sûr de soit et puis quelques secondes plus tard on recommençait à douter de l'intelligence de ses actes. Pourtant, il n'avait pas bougé ni fui. Il savait que sa théorie devait être vérifiée ou détruite, peu importe, mais il avait besoin de savoir avant de repartir d'ici. Sinon, à quoi bon tout ce voyage ? Il n'avait juste pas réfléchi à ce qu'il pourrait dire si un complet inconnu apparaissait sur le seuil... Peut-être qu'il pourrait bredouiller quelque chose et demander son chemin ? Mais voilà que quelqu'un approche dans le couloir et la porte s'ouvre sous son regard ébahi. Il n'était pas fou ! Son instinct existait. Ce n'était pas le produit d'une invention de son imaginaire mais bien une véritable magie qui coulait dans ses veines et qui l'avait guidé jusqu'ici ! Il faudrait un hasard vraiment malheureux et une probabilité très minime pour que tout ceci ne soit qu'un coup de chance. « Je, euh... » L'Orisha fixa tour à tour le clone, la jeune femme un peu agressive et l'autre jeune homme occupait à dévorer une... carcasse. Une scène somme toute peu banale, sauf pour ceux ayant survécu à l'île Maudite. Il décida de se concentrer uniquement sur le clone qu'il dévorait des yeux -de façon réciproque apparemment. Sa magie bouillonnait en lui et lui donnait chaud. Elle lui inspira un prénom, comme s'il connaissait déjà cette information. « Osiris c'est bien ça ? Je m'appelle Dasaälm. Je suis ton grand frère. » Biologique, faillit-il rajouter, mais pouvait-on dire ceci de clone à clone ? L'Orisha se força à ne pas trop laisser paraître sa nervosité. Peut-être qu'il n'allait jamais repartir d'ici vivant. Il allait peut-être finir dévoré comme cette carcasse sur laquelle il avait eu le malheur de porter les yeux. Sa chair devait être tendre et croustillante... L'Orisha se surprit lui-même par sa facilité à sombrer dans des pensées d'un morbide peu commun. Ses yeux continuait de dévisager son autre sosie.

Son visage semblait tuméfié, comme s'il venait de se battre. Il avait l'air un peu sauvage et curieux, probablement moins perturbé que Râmses ceci dit, à première vue. Cependant, l'on pouvait cacher beaucoup de choses sous des apparences qui ne sortaient pas de l'ordinaire. « Hum. Nous sommes plusieurs clones. Je suis le premier, mais il y en a eu beaucoup d'autres après. Alors j'essaye de vous retrouver pour vous aider. C'est un peu stupide et cela ne sort de rien puisque nous ne nous connaissons pas, mais nous partageons le même physique et psyché. Sans forcément vivre ensemble, nous pourrions au moins officialiser cela par un nom de famille et nous serrer les coudes. Devaraj ne serait probablement pas d'accord avec cette idée, c'est pour cela que je la mets en place. Certains d'entre nous sont dans de très mauvaises situations par sa faute, alors... Je peux entrer ? » Ce n'était pas vrai, tout à fait. Il était venu ici pour satisfaire sa curiosité grandissante, non pour se montrer altruiste. Néanmoins, il avait déjà ruminé cette idée de fonder une famille de clones et d'un jour, retrouver les autres pour leur prêter main forte. Pouvait-on lui en vouloir de chercher à fonder ce que la vie lui avait refusé ? Cela lui donnait un but dans une existence qui n'avait aucun sens et il se trouvait plutôt excellent à s’accrocher à des concepts abstraits. Qui savait ce que Devaraj avait pu leur refiler d'une part et faire avec eux d'autre part ? C'était une injustice qui méritait qu'au moins une personne se pense dessus. Il n'avait pas réfléchi plus loin à cette idée, il l'avait simplement touchée du doigt et caressée dans sa paume en songeant à son futur.


747 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Sam 15 Fév 2020, 09:03


Image de Ari Abarra

Osirirs sentit un  sourire se dessiner sur ses lèvres en entendant son nom être prononcé par cet inconnu. Il était persuadé de n'avoir jamais rencontré cet homme auparavant, pas même sur l'île maudite où il avait vécu ses premiers jours, entouré de sosies semblables à celui qui se tenait devant la porte d'entrée. Le blond hocha la tête pour confirmer son identité. Il fut néanmoins surpris lorsque le mot frère fut évoqué. Il avait souvent réfléchit à la nature du lien qui les unissaient tous : Devaraj, lui et les garçons qui prenaient son apparence. Il leur avait trouvé de nombreuses appellations : copies, imitations, imposteurs, voleurs. Des simulacres, des miroirs, des reflets ou encore des répliques bancales. Il avait au fil du temps formé une liste bien à lui, qu'il complétait au fur et à mesure de ses divagations quotidiennes, lorsque son esprit revenait inéluctablement à ce sujet préoccupant. Pourtant, jamais le terme de "frère" ne lui était venu en tête. Ceux de sa liste lui semblaient tous plutôt pertinents, sans qu'il ne parvienne à se décider sur lequel était le plus adéquat. Il se demandait s'il pourrait être utile d'ajouter celui donné par Dasäalm. Il ne connaissait que vaguement cette notion de fraternité, le principe lui ayant été inculqué lorsqu'il avait rejoint la Meute. Ce qu'il en avait intégré était toutefois bien différent de la relation qu'il avait avec ces gens côtoyés sur l'Île Maudite. Il s'était chamaillé, battu, blessé à cause de ces cons, mais toutes ces interactions ne lui avaient jamais donné le sentiment d'être proche d'eux. En de nombreux points, il était aussi familier avec les habitants d'Awaku No Hi que de cette foule de blonds au mauvais caractère. Le mot frère aurait donc dû lui paraître risible, ou peut-être lui inspirer du dédain ou encore de l'indifférence. Il n'en fut rien. Au contraire, même : le blond sentit son cœur s'élancer légèrement à l'idée de se faire appeler de la sorte. Il se sentait honoré, comme si quelqu'un le voyait enfin, le remarquait, lui, le petit renard de la tribu. Comme s'il comptait enfin pour quelqu'un. « Grand frère... » répéta-t-il d'une voix rêveuse, comme s'il essayait de se familiariser avec le terme. Il sentit un frisson d'excitation lui dévaler la colonne vertébrale.

Le clone et la Louve écoutèrent le discours de leur invité surprise. L'un était subjugué par les paroles, l'autre se montrait plus méfiante, son regard scrutant avec suspicion chacun de ses gestes, ses expressions faciales. « Oui, bien sûr, entre ! » répondit le blond en rentrant dans la chaumière. Eva, elle, ne s'empressa pas autant. Elle bloqua le chemin à ce drôle de spécimen qui avait toqué à sa porte, lui faisant barrage de son corps. Son regard mauvais le détailla des pieds à la tête, essayant de déterminer s'il s'agissait d'un individu potentiellement dangereux. C'était une mise en garde silencieuse. Puisqu'Osirirs n'avait pas plus d'intelligence qu'un mioche de cinq ans, c'était à elle d'assurer sa sécurité, malgré ses tentatives pour se mettre dans le pétrin. Il était un membre important pour la meute, il était hors de question qu'il lui arrivât quoi que ce fut. Finalement, la Louve se détourna et laissa passer le garçon aux cheveux verts. Le Renard s'était hâté de remettre en ordre le bazar qu'il avait créer plus tôt. Il redressa le canapé et la table basse, tandis que le Chien se mettait à grogner dès qu'il le voyait s'approcher un peu trop près de son repas. Osiris avait néanmoins totalement oublié la carcasse et ignora superbement le clébard. Eva, en revanche, se trouva fortement agacée par les manières du garçon. S'approchant de lui, elle lui donna un coup sur l'arrière de la tête. Rajhid émit un grognement court qui vira en couinement lorsqu'il comprit qui était à l'origine de cette punition : il n'osait pas se mesurer à la dominante. « Aide ton frère à ranger. Tu as autant mis le bordel que lui. » A contre cœur, le canidé abandonna sa carcasse puis remit debout les tables et les chaises qu'il avait reversé. Une fois que la maisonnée fut de nouveau dans son état initial, le trio prit place sur le canapé. « Bon alors. C'est quoi cette histoire de nom de famille ? » voulut savoir la jeune femme. « Est ce que tu comptes repartir avec le gosse ? » questionna-t-elle. Se disant, elle posa une main possessive sur la nuque du garçon qui ne réagit même plus à ce geste familier. C'était une démonstration aussi tendre que possessive. « Parce qu'il est très précieux, pour nous. » Autrement dit, cet inconnu ne devait pas espérer repartir en un seul morceau s'il essayait de l'enlever à la meute. Osiris, qui ne sentait pas le moins du monde la pression instaurée par l'interrogatoire de sa surveillante, se pencha en avant, essayant de se rapprocher le plus possible de Dasäalm. « Dis, est ce qu'il y en a d'autres avec toi ? » demanda-t-il. « Des... Des frères ? » Ce mot déclencha une embardée de papillon dans son estomac. « Est ce que je pourrai les rencontrer ? Est ce qu'on a des sœurs, aussi ? Est ce que tu vas tous les rencontrer ? Et moi ? »



Merci Kyky  nastae
Revenir en haut Aller en bas
http://yinandyangpower.forumactif.com/t34204-nostradamus-dementi
Invité
Invité

avatar
Lun 23 Mar 2020, 13:38




Dasaälm n'eut pas besoin de regarder ses interlocuteurs dans les yeux pour ressentir les émotions qui les bouleversaient. L'empathie qui caractérisait l'essence de son peuple lui faisait voir, qu'il le veuille ou non, la méfiance qui émanait de la louve et les sentiments plus confus et chaleureux de son frère. L'Orisha soutint le scrutin de la maîtresse de maison sans broncher. Ce ne fût pas sans nervosité, mais il n'avait aucune intention malveillante à dissimuler et s'efforça donc de ne pas baisser ou dévier son regard. Avoir l'air malhonnête ou faible était la dernière chose qu'il souhaitait. Soulagé de pouvoir enfin entrer librement dans le logis, Dasaälm fit un pas dans la gueule du loup en hochant poliment la tête. Peu importe ce qu'il pouvait lui arriver à l'intérieur de cette maison, il était trop tard pour faire demi-tour maintenant qu'il avait dévoilé son identité. Comme les autres, il s'installa sur le canapé en faisant fi de la scène de ménage et du désordre. « Cette histoire, c'est qu'Osiris est moi sommes frères comme vous pouvez le voir. » Littéralement. Dasaälm soupira. « Je ne compte pas prendre Osiris avec moi. Nous ne sommes pas de la même race, c'est bon pour lui d'apprendre à vivre en meute et en harmonie avec son Totem. Ces affaires-là ne me concernent pas. » Il serait bien incapable de lui apprendre quoique ce soit d'utile pour son bien-être. Encore heureux que Devaraj se soit amusé à les abandonner sur leurs territoires raciaux, sinon, comment survivre ? Malgré sa connaissance des Eversha limitée, il se remit en mémoire ses lectures et analysa toutes les scènes qu'il venait de voir depuis son arrivée au village. La main posée sur la nuque du clone voulait tout dire, en soi. Il ne douta cependant pas que la louve veilla au bien-être de son protégé. Il semblait avoir eu de la chance visiblement, contrairement à d'autres...Dasaälm ne voulait même pas imaginer. Certains étaient peut-être morts.

Son regard se posa sur le concerné, un certain paternalisme tendre et nouveau brillant dans ses yeux. Il ne savait pas quoi penser. Il avait tellement réfléchi à la possibilité d'être devenu fou avec cette histoire de don de pistage magique, qu'il n'avait absolument pas imaginé la discussion qui suivrait sa présentation tellement cela lui semblait improbable de réussir à aller jusque-là. « Oui, beaucoup, des dizaines. Je ne les connais pas tous encore. Il y a Râmses qui vit avec moi et Saladïnn à Avalon. Ils sont... eh bien, tu sais bien, caractériels, et de couleurs capillaires disparates. » C'était le moins qu'on puisse dire pour décrire les Taïjym. « Des sœurs ? J-je ne crois pas. » songea-t-il par la suite, légèrement troublé par cette idée. « Je ne sais pas Orisis. C'est un long et grand voyage, tu es le premier, et je ne maîtrise pas bien la magie qui me permets de vous retrouver. » Déjà qu'il avait crût se perdre et être devenu fou, il lui faudra digérer ces informations durant les prochaines semaines. Il n'aimait pas bien agir sous le coup de l'impulsion. C'était dangereux, comme Devaraj. « Toi ? N'es-tu pas heureux là où tu es ? Quand tu seras grand et plus fort, tu viendras me voir à ton tour, si tu le souhaites, moi et les autres que j'aurai réuni. » Il jeta un regard en biais à la jeune femme. Tant pis s'il se faisait déchiqueter en morceau mais il devait bien insister sur les derniers mots et sur la notion de liberté et de volonté propre. Certains animaux prenaient leur indépendance pour fonder de nouvelles meutes, après tout. Il voulait déterminer si ce qu'il voyait était une cage en or ou réellement une aide.

Il prit une grande inspiration et se lança dans un de ses discours qui ressemblaient étrangement aux monologues de l'Original. « Je suis venu pour aider. J'ai les moyens financiers et matériels. Je suis bien tombé, je n'ai pas envie de garder cette chance pour moi seul. Personne ne peut nier le lien qui nous uni, même s'il n'y a pas de mot pour le décrire, même si l'on en veut pas, il est là, c'est tout. Je sais bien que c'est inattendu, mais je n'y puis pas grand chose de plus ou de moins que vous-même. Je n'ai pas envie de rester les bras ballants et de subir cette vie. Certains clones d'autres personnalités et rois ne se font pas ce genre de raisonnements. C'est parce-qu'ils n'ont pas vécu ce que l'on a vécu, nous. Je veux que chacun de nous prenne son existence en main pour la faire sienne, et cela sera difficile si nous nous ignorons les uns les autres dans le déni. Autant en faire quelque chose d'utile et de bénéfique. Madame, si vous voulez que votre renardeau reste faible et sombre dans la démence, vous pouvez me mettre à la porte. Mais je ne crois que ce soit votre intention, je crois que nous pouvons devenir plus forts en s'acceptant. »


884 mots.
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

Osiris et le Taïjymir

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Iziret et le Taïjymir
» Rê et le Taïjymir | Dasäalm
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Est :: Rocher au clair de lune-