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 Gnian-Gnian | Pandore

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Mar 10 Déc 2019, 20:18




Tadadadada ! Didoudidoudi ! C'est bon, ça y est. Cette musique va me rendre fou. C'est, au moins, la deux-cent-cinquante-troisième fois que je l'entends depuis ce matin. Mes yeux se tournent tout seul vers le cou du pianiste pour s'y imaginer mes doigts qui le tordent avant de piétiner son cadavre et de mettre le feu à ce magasin débile. Bon, mais je suis calme, sinon. Je meurs de chaud sous ce costume en fourrure blanche et laine rouge. Qui est le con qui a eu l'idée d'instaurer une fête annuelle où le roi doit abandonner sa couronne temporairement et se déguiser en vieillard rouge à grelot pour aller offrir des cadeaux à tous ses sujets, surtout aux enfants. Je le déteste, vraiment. Et toutes ces décorations brillantes et bruyantes me font mal aux yeux et à la tête. C'est rose bonbon, jaune fluo, bleu, rouge, ça brille avec des paillettes, ça sonne dans le vent, bon sang mais qu'est-ce-que c'est moche ! C'est l'incarnation du mauvais gout, mais tout le monde s'en sert pour décorer sa maison, sa rue, son magasin. Groupmh ! Mais le pire, ce sont les musiques. On les entend une seule fois et elles restent dans la tête jusqu'à l'année prochaine. Et pour être sûr que ce soit le cas, les commerçants emploient des musiciens pour venir jouer dans leurs magasins et établissements, pour, je cite "mettre l'ambiance". Alors, là, ça va pas du tout. Je vais aller chercher mon lance-flamme et brûler cette ville.

Mais avant cela, je dois continuer de distribuer les cadeaux qui sont empilés dans le grand coffre derrière-moi. Cette idée me rend maussade et fiévreux, mais c'est la tradition. Pffff, en plus on se les caille ici, dès que quelqu'un arrive, il fait rentrer toute la neige et le vent froid. Hérétique !! Comment ? "Oh oui le rayon des parfums est sur votre gauche !"  Il paraît que le dernier roi qui a essayé d'abolir cette fête en pondant une nouvelle loi a fini maudi pour l'éternité et transformé en grenouille. Vous comprenez-bien que je n'ai pas envie de finir pareil... Cela ne dure que quelques jours par an, après tout et puis parfois, j'aime bien distribuer des cadeaux aux gamins. Parfois, j'ai aussi envie de les étrangler, alors je fais un grand sourire et le crétin s'enfuit en hurlant, puis je me prend le regard méprisant des parents qui me jugent. Personne ne me comprend, ce n'est pas ma faute si je souris comme un psychopathe et puis de toute façon, c'est l'intention qui compte. Tout le monde a l'air si joyeux... Moi, je vais passer le réveillon tout seul parce-que ma femme m'a quitté pour se mettre en couple avec mon père, ma mère est portée disparue, tous mes enfants me haïssent, ma meilleure amie ne me parle plus depuis que j'ai cassé le cadeau qu'elle m'avait fait et les autres sont tous occupés avec leurs familles. Pourquoi n'aurais-je pas le droit de goûter à tout ceci ?

Ah voilà, une autre famille, avec cinq enfants. Ils ont l'air relous eux, déjà, ils ferment pas la porte derrière eux ! Eh oh c'est pas un moulin ici ! J'irai les bannir dès que je serais redevenu un vrai roi et dictateur, d'abord. Oui, c'est cela. Il faut que je me souvienne bien de leur visage pour les dénoncer. Pffft j'en étais sûr, les gamins font des caprices. Monsieur veut le plus gros cadeau et pas le moyen, gniagniagnia, mais il y en a des claques qui se perdent ! "Vous pourriez sourire quand même, c'est la fête !" Quoi ! Elle me veut quoi la grognasse ! Je vais la manger, vraiment ! "Ah, ah... Attention derrière-vous, madame." Une cliente plus petite, qui- Oh.  nastae

Mes yeux s'écarquillent alors que le temps se ralenti drastiquement. Nos regards se croisent et un frisson indescriptible me parcourt le corps. Mes doigts tremblent et mon cœur commence sa course endiablée, battant la chamade. Mes joues explosent, carmin. Elle est parfaite : blonde, comme moi. Ses yeux renversent mon âme toute entière. Je crois que je vais m'évanouir. Je suis amoureux ! Tout se passe très vite. La connasse se retourne avec la grâce d'un éléphant et bouscule la blonde, qui laisse échapper des mains le parfum qu'elle comptait sûrement acheter. Sans hésiter, je me précipite comme le sauveur et prince charmant que je suis. Il n'y a pas une seconde à perdre ! Je me jette à terre pour rattraper héroïquement la fiole avant de me relever dans une cabriole parfaitement contrôlée. J'esquisse un signe de la tête pour faire bouger mes longs cheveux de façon sexy alors que le temps regagne peu à peu sa vitesse normale. Alors, je lui tend la petite bouteille et tente le tout pour le tout : mon sourire innocent et dément. Vite, il faut que je dise quelque chose, sinon je vais avoir l'air bizarre ! "Tout les femmes ont besoin d'un homme pour rattraper leurs bouteilles de parfum." ... QUOI ? Mais pourquoi j'ai dis ça ! C'est pas possible. Je suis trop con ! En plus je suis sûr que je suis tout rouge. J'aurai dû plus bronzer cet été ça ne se serait pas vu... Bon sang.

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Mar 28 Jan 2020, 17:06



Pandore adoooorait cette période de l’année. Le matin, elle avait mis trois heures à choisir sa tenue. Elle avait une immense garde-robe, qui faisait tout un étage de sa maison. En bonne avare, elle gardait absolument tout ce qu’elle trouvait et, puisqu’elle avait de l’argent à profusion, elle dévalisait souvent les boutiques. Elle avait dû investir dans l’immobilier. Bien sûr, elle ne pourrait jamais tout porter mais eh bien, chacun ses défauts. Y en a qui collectionnent les compagnons, elle, collectionnait… Bon d’accord, elle collectionnait absolument tout et devait même se faire offense pour jeter les emballages. En dehors de ce vice très prononcé, ça restait une personne agréable, sauf les jours de soldes où elle se changeait en harpie sanguinaire et déterminée, quitte à y mettre les ongles. Personne ne prenait SES bottes à moitié prix, non mais ! La seule chose qu’elle ne cumulait pas n’en était pas une : elle attendait LE grand amour et n'avait pas envie d'en avoir plusieurs. Elle avait tellement envie de le vivre, sentir son cœur battre la chamade, sentir ses joues rougir, savoir en un instant que c’était lui. Malheureusement, elle avait beau espérer, ses espoirs étaient toujours restés vains ; peut-être aussi parce qu’elle avait un autre étage entier de sa maison qui était dédié à tous les petits objets inutiles qu’elle n’arrivait pas à classer ailleurs et que… c’était réellement effrayant. Une fois, elle avait eu un rapport sexuel et elle avait refusé catégoriquement de rendre ses vêtements au pauvre homme qui avait dû repartir tout nu alors qu’il habitait à une bonne heure de marche de chez elle. Qui se souciait vraiment de s’habiller, lorsqu’on pouvait faire un cadeau à son amoureuse ? Puisque cet homme là lui semblait encore plus pingre qu’elle, elle l’avait laissé tomber. De toute façon, son petit cœur n’avait pas battu bien fort pour lui.

Quand elle sortit de chez elle, elle était habillée d’un manteau de fourrure. En dessous, sa robe était rouge et elle portait un collant noir avec des petites guirlandes vertes, rouges et dorées. Ses bottes lui permettaient de marcher convenablement dans la neige et elle avait fixé sur sa tête un béret noir pour lui tenir chaud aux oreilles. Elle voulait s’acheter du parfum. Elle passait les fêtes seule. Elle ne connaissait personne. Malgré le nombre astronomique d’affaires qu’elle avait chez elle, elle n’était pas d’ici. Elle avait déménagé, quittant sa famille pour rejoindre un endroit plus animé. Et puis, son dernier emploi ne s’était pas bien passé. Elle s’était fait renvoyer parce qu’elle n’arrivait pas à laisser partir les clients avec les affaires du magasin. Elle n’avait pas besoin de travailler mais elle préférait s’occuper quand même, afin de voir du monde.

Devant l’étale de parfums, elle eut l’envie de tout acheter. C’était toujours pareil. Son psychologue avait tout essayé mais elle était la patiente intraitable qui lui faisait s’arracher les cheveux. Depuis qu’elle le connaissait, ces derniers étaient passés de bruns à blancs. Quand elle venait à son cabinet, il faisait en sorte de n’y laisser que deux chaises. Elle avait déjà essayé de lui prendre sa boîte de mouchoir et il avait dû se battre avec elle pour qu’elle la lâche. Puisque ce n’était pas grand-chose, et qu’il n’avait pas gagné, il la lui avait laissée. Seulement, quand elle avait commencé à s’attaquer à son agenda, il avait changé de stratégie. Depuis, il essayait de la réguler comme il pouvait, en lui faisant faire des exercices. Aujourd’hui, elle se sentait en forme pour essayer. « Un seul… » Oui, mais lequel ? Tous lui paraissaient vraiment attirants. Plongée dans ses pensées, elle finit par prendre une fiole dans ses mains. Quand elle entendit que quelqu’un lui parlait, elle se retourna, croisa son regard et ça lui fit le même effet que les feux d’artifice. Elle eut la certitude qu’elle l’avait trouvé, son élu, vêtu de ces vêtements qui paraissaient si chauds et si doux… Et… Et en plus il distribuait des cadeaux ! « Ah ! » s’exclama-t-elle en se faisant bousculer. Elle lâcha la fiole qu’elle tenait et ouvrit des yeux ronds en voyant le blond se jeter au sol pour la rattraper. Mon héro ! pensa-t-elle, des étincelles dans le regard. Il était tellement… Tellement… Parfait !

Elle cligna plusieurs fois des yeux quand il lui sortit sa phrase et se mit à rire. « Ha ha ! » C’était peut-être l’effet de l’amour. L’amour est un peu con, du coup tout ce que dit l’autre paraît fascinant et quand ça ne l’est pas, c’est forcément parce qu’il plaisante ! « Ne me dîtes pas ça parce que si vous apparaissez à chaque fois que je manque de renverser quelque chose, je ferai exprès de lâcher tout ce que je tiens dans les mains… » Débile, se dit-elle. Elle se râcla la gorge, un peu embarrassée. « Je dois absolument vous remercier ! Que diriez-vous de m’aider à fourrer ma dinde ? » Fourrer ta dinde… Non mais… « Ce que je veux dire c’est que je suis toute seule pour les fêtes et j’ai acheté vraiment trop de nourriture, dont cette fameuse dinde et… Si ça vous dit… Enfin… Juste… Peut-être que vous faites quelque chose, de votre côté en fait. Hum. J’adore votre manteau. » conclut-elle, rouge comme un coquelicot.

881 mots

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Mar 28 Jan 2020, 20:03




J'ouvre ma bouche, légèrement choqué par l'image que ses paroles provoquent dans mon esprit pervers -la dinde...- et sur lesquelles je brûle d'envie de rebondir, mais elle enchaîne bien vite sur une proposition surprenante et inattendue. Une sorte de bredouillement sort alors de ma bouche, puis je me reprend bien vite, sans réfléchir. « C'est le Destin, je suis libre moi aussi pour les fêtes ! » Absolument pas. Une délégation politique m'attend autour d'un grand banquet de plusieurs jours avec toutes les familles princières. Mais la signature du traité sur la délimitation des frontières, ce n'est pas vital. Rho, d'accord, peut-être que cela pourrait déclencher une guerre... Je fixe alors ses yeux verts, magnifiques puisqu'ils ressemblent aux miens. Oh, la guerre attendra aussi. Ils attendront tous que nous nous aimions et ayons beaucoup d'enfants. « C'est triste que vous soyez toute seule, une femme comme vous... » Je l'imaginais entourée de prétendants qu'il m'aurait fallu égorger un par un dans une longue et sanglante épreuve, mais c'était très bien comme ça aussi. « Mais c'est du passé, maintenant je suis tout à vous ! » Euh... « Je suis là, je veux dire... » Non mais. « Tenez votre parfum. Ne le lachez pas cette fois-ci ! » dis-je avec un clin d'œil raté, parce-que je suis subitement stressé par l'avis qu'elle peut se faire de moi dans ce déguisement ridicule. Au lieu de cligner un œil, je cligne les deux et rougis encore plus. Nul, nul, nul. Je suis tellement plus séduisant dans mes tuniques royales, pourquoi faut-il que je rencontre la princesse de mes rêves maintenant, habillé en lutin !?

Je ne m'attendais vraiment à ce qu'elle m'invite après les stupidités qui sont sorties de ma bouche en guise de présentation. Ce doit être grâce au coup des cheveux sexy, ça fonctionne toujours ça, heureusement parce-que les cheveux longs c'est beaucoup de travail pour rien, alors autant en profiter de temps en temps. « Les fêtes commencent ce soir, vous savez... » Non, mais pourquoi pas ? « Je ne peux pas malheureusement vous accompagner tout de suite, mais peut-être pourriez vous rester dans les magasins jusqu- Quoi ? » Un affreux crétin m’interrompt en tirant sur ma manche pour me désigner la pile de cadeaux vide. Il faudrait que j'aille les chercher dans le traineau. Au lieu de cela, je réponds. « Dégage, morveux. » En le poussant. Retrouvant mon radieux visage amoureux, je termine enfin ma proposition, qui me paraît au passage stupide et risible. « Je disais, pourriez-vous rester dans les magasins une heure ou deux le temps que je termine ? » Comme si elle allait rester trois heures dans ces magasins bondés juste pour m'attendre, moi, un type qu'elle ne connait pas ! En même temps, j'ai ramassé son parfum quand même, et d'une façon héroïque en plus. Mon souffle se coupe alors que je reste pendu à ses lèvres en quête d'une réponse. Que vais-je faire si elle me tourne le dos et part ? Lui courir après et piétiner la tradition qui m'oblige à rester ici toute la journée dans le froid ? Nous serions maudit. Mais ensemble. C'est excitant. Je ne connais même pas son prénom, et cela n'a aucune importance. Le monde autour de nous deux tourne au ralenti et se floute, comme si nous en étions sortis par la seule force du lien magnifique qui nous uni. Plus rien n'existe, sauf nous. Ou peut-être que je me fais des idées encore ! J'ai vraiment une imagination débordante... Je repense à la dinde et rougis un peu plus en essayant vainement de chasser ces images de ma tête. Je suis vraiment incorrigible ! « Vous savez, en ce moment il y a une offre un parfum acheté, le second moitié prix et moi emballé dans un papier cadeau offert. Profitez-en ! » Je me demande si je ne m'en sortirais pas mieux si j'étais muet. Je suis aussi lourd et discret qu'un éléphant. En plus, il y a une chanson stupide sur la dégénération des familles qui tourne et dont les paroles diaboliques restent dans la tête encore et encore... J'aimerai bien étrangler ces musiciens pour me calmer. Après ça, je pourrai la séduire sans avoir l'air d'un crétin. J'inspire et j'expire calmement, même si mon sourire s'est un peu déformé.

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