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 [Q] - Des tréfonds du Coeur à ce que nous sommes [Kayla Dalwig]

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Mer 16 Oct 2019, 23:56


Partenaire : Kayla Dalwig
Intrigue/Objectif : Alors qu'Aura s'approche de fermes du Coeur Vert, elle crée un incident avec l'un des habitants qui la blesse par crainte et la pousse à s'enfuir. Avec Kayla qui lui vient en aide, les deux Faes doivent se mettre à l'abri et s'en sortir.

°   °   °

Jamais Aura n’aurait pensé découvrir une telle contrée. La beauté épurée des Terres du Lac Bleu l’avait prise de court mais cela n’avait rien à voir avec les paysages qu’elle croisait depuis que la Fae avait pénétré dans la région des Côtes de Maübee, telle que nommée par ceux qu’ils avaient croisés. Discrètement. Sans faire de vague. Plus le temps passait, et plus Aura parvenait à maitriser les changements incontrôlables dûs à sa taille. Cela fait, il lui était bien plus pratique de demeurer dissimulée aux yeux des passants. L’inquiétude ne la quittait jamais vraiment, mais les battements saccadés de son coeur, rompus par la tension, se tassaient de plus en plus aux tréfonds de ses entrailles, lui permettant un bien meilleur contrôle de la situation. Sa respiration se relâchait plus naturellement, et ses pensées pouvaient se concentrer sur davantage de choses qui n’étaient pas liées à sa survie. Peut-être croyait-elle que tout n’était perdu mais il ne fallait pas non plus qu’elle oublie que les risques n’en étaient pas moins présents qu’avant.

Des arbres éparses, nombreux mais trop éloignés pour qu’Aura ne les qualifie de bois, bordaient de nombreux champs. La luminosité n’était pas incroyable ce jour-là, et cela l’arrangeait pas. Sûrement n’aurait-elle pas osé s’approcher si près dans le cas contraire. La grisaille et la couverture nuageuse empêchaient les rayons du soleil de filtrer à peine plus qu’un jour de pluie. Mais au fond, Aura n’avait jamais connu de véritable jour ensoleillé que récemment, depuis qu’elle s’était approchée des Terres du Lac Bleu. La nature des présents lieux lui semblait différente : bien qu’apprivoisée, elle ne paraissait pas avoir perdu son caractère sauvage. Il ne s’agissait pas des éclats verdoyants qu’elle avait vu chez les Magiciens mais d’un vert profond, lâche, qui s’était extirpé des profondeurs de la terre. Ce n’était peut-être pas pour rien qu’ils nommaient cette portion le Coeur Vert. Taan’tū n’en était pas moins conquis. S’il connaissait déjà un certain nombre de lieux - alors qu’elle-même était restée terrée dans la même forêt pendant longtemps - d’autres lui étaient inconnus. Et celui-là en faisait partie.

Du coin de l’oeil, la Fae observait avec quelques indécisions certaines personnes passer non loin. Probablement des gens qui entretenaient ces champs. Leur demeure devait être non loin, peut-être même un village. Elle ne savait pas si elle devait s’en réjouir ou non. Qu’une personne ne l’ait pas chassée ne voulait pas dire que la majorité des gens était semblable. Au contraire… Surtout qu’ils n’étaient plus en terre magicienne, que Taan’tū lui avait appris être des êtres bénéfiques par nature. Apparemment, ils étaient désormais en territoire Déchu. Avec le temps, peut-être connaitrait-elle tout ce qu’il y avait à savoir sur le monde dans lequel elle vivait, ou peut-être mourrait-elle bien avant… La seconde option était plus probable, et c’était la raison pour laquelle en apprendre sur ce monde n’avait jamais semblé exactement essentiel… Aujourd’hui, les informations arrivaient par brides sporadiques, mais ce lieu galvanisant dans lequel vivait ces Déchus poussait sa curiosité à leur égard. Des anges pêcheurs… Elle ne pouvait s’empêcher de penser qu’ils partageaient ainsi une forme de rejet. Qu’ils devaient savoir ce que c’était, peut-être ? Et seraient moins horrifiés, mais elle en doutait.

Personne ne semblait en vue. Désormais survoler les champs et au pire se cacher dedans pouvait être un moyen acceptable pour se déplacer. Aura n’était pas certaine de la finalité de son but mais au vue de sa condition… les plans sur le long terme n’étaient pas ce qu’il y avait de plus simple à élaborer. Prenant une respiration courte mais maitrisée, la petite Fae sortit enfin de la limite de l’arbre dont l’ombre avait jusqu’ici parfaitement dissimulé la laideur de sa forme. Virevoltant jusqu’aux champs, Aura rasait les cultures avec une précision plus que nécessaire et la rapidité la plus acceptable pour ses ailes encore faibles. Les premières secondes tout se passa sans encombre, concentrée comme elle l’était, attentif aux mouvements à chaque limite de l’espace du sang. Cela l’a perdit à l’instant où quelqu’un se releva brusquement d’entre les brins épais et serrés que formaient le champs. Etouffant un cri, Aura comprit le temps de cette fraction de seconde que la tête qui se relevait allait simplement la percuter et la tuer sur le coup. Alors… bien qu’à l’instant même déchirée par la décision presque mortelle qu’elle prenait, elle n’hésita pas à faire ce qui lui permettrait de survivre. Sa magie explosa à l’intérieur de son être paniqué, faisant prendre à son corps sa taille adulte.

L’incompréhension, la panique… Elle le savait, elle avait provoqué tout ça et ne pouvait pas reprocher à l’homme sur lequel elle venait de s’écraser l’effrayant débattement qui en suivit. Cherchant tout juste à reprendre ses esprits, Aura se protégea instinctivement des coups les plus simples, roulant aussi vite qu’elle put sur le côté. Mais, lorsqu’elle put enfin redresser son visage, ce fut pour faire au regard horrifié du fermier qui sans réfléchir brandit la faucille qui oscillait jusqu’ici à sa ceinture. « N-Non ! » Le cri d’Aura eut à peine le temps de franchir la fissure qui lui servait de bouche que le coup partit. Ses avant-bras auraient pu se projeter en avant pour la projeter mais elle connaissait beaucoup trop ça : c’était inutile, courir était la seule option. La faucille trancha sa taille, répercutant une onde de douleur qui resta bloquée dans ses poumons mais Aura ne prit pas même la peine de constater les dégâts et courut à toute vitesse jusqu’aux arbres d’où elle était venue.

Les cris démenés de l’homme qui avait craint pour sa vie - à juste de titre surement - avaient certainement déjà ramené plein de monde. Elle n’avait vraiment pas le temps de tenter quelques explications. S’enfuir à perdre haleine était sa meilleure option. Une main pressée contre la blessure dont elle comprimait le flux, sa démarche claudiquante buta aux premières racines du petit bois, forçant ses doigts rougis à imprimer leur marque au tronc qui la soutint. Sans plus de réflexion, Aura se jeta entre les arbres pour rejoindre des broussailles plus sauvages, un vague regard en arrière la laissa espérer qu’ils ne la poursuivaient pas… pour l’instant ?

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Sam 19 Oct 2019, 00:54

Un rencontre inattendue.

J'avais repris rapidement ma route après ce qu'il s'était passé avec les enfants. Mais j'avais du mal à réfléchir sur la destination que je prenais réellement. La rencontre avec cette orisha m'avait assez perturbée. Bien sûr, comme tous elle avait pris peur en me voyant, mais elle n'avait point fui, une première pour moi. Même si elle était méfiante, elle m'avait écoutée, aider à retrouver ce doudou. Mais dans tout cela, ce qui m'avait le plus marqué, c'était le fait qu'elle m'avait proposé son aide contre la malédiction. Jamais je n'aurais pu espérée autant d'une personne. Quelque part, elle m'avait permis de garder espoir. Un jour finalement, peut être bien que quelqu'un arrivera a faire ce qu'il faut pour que je n'aille plus cette apparence monstrueuse, un jour peut être arriverais je enfin à vivre en ayant moins peur pour ma vie et à me faire de réels amis. Mais ce ne serait certainement pas pour tout de suite.
Pour l'heure, mes pas m'avaient emmené en territoire déchu, au niveau de leurs champs pour être plus précis. Je m'étais alors glissé parmi les hautes cultures afin de passer le plus discrètement possible. Ce n'était certainement pas une bonne idée de passée par ici, il y avait tellement de monde et en plus de cela, mis à part les quelques cultures hautes, il n'y avait pas vraiment d'endroit où je pourrais me cacher s'il venait à avoir un souci.
Mais mon regard se promenait discrètement parmi les paysans, j'aimais les voir travailler ainsi la terre. Certes, ils ne faisaient pas pousser des arbres ou des fleurs, ça existait, mais pas pour eux. Mais je trouvais leur travail intéressant. J'aimerais tant pouvoir les aider, j'avais jadis proposé mon aide dans une autre contrée… Mais dès que la personne m'avait entendue et surtout m'avait vue, elle avait pris ses jambes à son cou en criant pour que tout le monde se mette à l'abri. Depuis, je n'avais plus jamais proposé mon aide à qui que ce soit, j'agissais dans l'ombre comme pour le doudou… Même si lui en plus j'avais un peu été la cause de sa perte. C'était mieux ainsi. Je pouvais faire quelque chose qui me plaisait, sans pour autant faire peur à tout le monde et risquer que ça finisse mal.

Et justement, alors que mes pensées me ramenaient à de mauvais souvenirs, je fus témoin d'un spectacle assez troublant. Ce fut des cris qui me sortir de mes pensées. Apparaissant comme de nul pas, un… Être? Apparus et percuta un paysan qui était en train de travailler aux champs ce dernier a du certainement être assez surpris, mais rapidement il a été apeuré face à ce qu'il y avait devant les yeux.
Rapidement, la créature eux un comportement qui me rappelait vaguement quelque chose… Mon comportement en fait. Est-ce que va pouvait être réellement quelqu'un comme… Moi? Je la regardais assez inquiète, l'homme l'avait blessé dans sa crise de panique, armée de son outil de travail, il avait voulu se défendre de ce qu'il avait pris pour une attaque.
Il se trompait bien sûr, ça se voyait que la créature était juste apeurée et ne lui voulait pas de mal. Mais pour cela… Il faudrait que cet homme voie plus loin que l'apparence et malheureusement j'étais bien placé pour savoir que c'était quelque chose de totalement impossible pour beaucoup d'homme et de femme de ces terres. Si seulement il y avait beaucoup plus de personnes comme Shaeva…

Je la regardais donc fuir, quelque peut tendue. Pour elle d'une part et aussi pour moi, car ça risquait de me faire repérer aussi. J'avais commencé à me détendre quand je l'avais vue s'enfoncer vers le petit bois et j'avais commencé à reprendre ma route. Mais c’est là que je les entendis. «UN MONTRE, IL Y A UN MONSTRE DANS LES CHAMPS!» rapidement, je tournais la tête et je remarquais que d'autres hommes armés eux aussi de leurs outils de travail l'avaient rejoins. Le premier leur expliqua alors la situation et rapidement ils prirent la décision de se mettre en chasse.
Je réfléchis alors rapidement, je pouvais très bien partir, fuir de ma cotée et espérer qu'il ne la retrouve tout simplement pas. Après tout, je n'avais rien à voir avec tout ça. Mais… D'une part ce n'était pas vraiment sympa, mais si elle était vraiment une fais, je me devais de l'aider. Surtout qu'il me semblait que la plaie n'était pas bénigne, enfin si j'avais bien vu à cette distance.

Je me mis alors a courir vers l'endroit ou je l'avais vu disparaitre, le plus rapidement que je pouvais, mais je ne voulais pas utiliser ma capacité a courir beaucoup plus vite, car j'allais certainement me prendre trop d'arbre et autre et du coup attirée tout le monde. Si je ne la croyais pas blesser, peut être aurais je plutôt opter pour cette solution d'ailleurs.
Finalement, je finis par remarquer des traces rouges et je me crispai quelque peut. Ça allait m'aider à la retrouver certes, mais en même temps, ça allait aider les autres.
Je me penchais alors au sol et prenant des poignées de terres je frottais ces endroits, essayant de masquer le plus possible ces traces de sang.
Et alors que je continuais à me dépêcher de la rattraper, je finis par l'apercevoir. «N'aie pas peur, je ne suis pas l'un des leurs, mais l'un des tiens. Je vais te soutenir mais par pitié, cesse de t'appuyer sur ces arbres. Ils se sont mis à ta poursuite, mais pas tout de suite, ce qui nous laisse un peu d'avance, mais pas beaucoup malheureusement.» je lui tendis la main, espérant qu'elle la prenne et que nous puissions reprendre le chemin et nous mettre maintenant à l'abri.

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Mar 22 Oct 2019, 00:39


Evidemment, il fallait que cela se soit mal passé. Quelle horreur… La douleur empêchait la cohérence de régner dans son crâne, ses pensées martelant les parois de son cerveau. Sa respiration haletante couvrait les besoins de sa course sans maitrise. Ce n’était pas la première fois qu’elle se retrouvait dans une telle situation et cela avait ses avantages… Plus les fois se cumulaient, plus il lui semblait qu’elle arrivait à y faire face avec davantage de sang-froid. Ce n’était pas entièrement faux, mais cela ne changeait jamais rien à la panique insidieuse qui explosait dans son être, dans ses membres, dans chaque fibre de ses organes. Toutes les maitrises du monde auraient dû mal à faire taire complètement cette sensation. A supposer qu’elle survive assez longtemps pour y parvenir un jour pleinement, mais ça n’était définitivement pas le moment de tergiverser là-dessus. Son avancée était à la fois rapide et… incroyablement lente. Comme si tout son être cherchait à se dépêcher mais elle ne pouvait aller à l’encontre des insuffisances que son corps ne pouvait ignorer. Et qui allait aller en s’aggravant… Avalant rapidement sa salive, sa trachée se bloqua quelques secondes, ranimant le temps d’un instant un peu plus de clarté dans ses pensées. Le temps était clair, il faisait jour, s’échapper et se cacher n’allaient pas être une mince affaire.

Les bruits des bois lui semblaient plus vifs qu’à l’ordinaire, ou peut-être était-ce juste elle. Ou alors était-ce autre chose ? Les villageois avaient-ils décidé de la poursuivre ? Aura n’était vraiment pas au fait de sa situation, mais lorsqu’elle voulut jeter un nouveau regard en arrière, une onde de choc balaya toutes ses pensées quand une présence surgit juste à côté d’elle. La Fae n’aurait pas eu de réactions agressives naturelles, mais la frayeur l’aurait probablement acheter la seconde secondes si dès la première la nouvelle venue n’avait pas immédiatement désamorcé la vague de panique. Son coeur battait toujours aussi vite que si elle s’était faite surprendre, mais les flots irriguaient à nouveau mieux ses pensées. Ses orbites n’étaient faites que de deux trous dorés alors il lui aurait été compliqué d’écarquiller les yeux, pourtant à cet instant, les plis de sa peau se contorsionner pour tenter d’émettre cette émotion. Etait-ce ? La réponse lui fut apportée tout aussi vite. Une autre Fae ? Aura en avait déjà croisé, la découverte ne l’étonnait donc guère, mais elle était surprise d’en rencontrer une ici, à cet instant. Dans ses pensées, un souvenir douloureux fusa brusquement, hérissant le fin duvet visqueux qui recouvrait son corps.

Heureusement, elle n’eut guère le temps de s’attarder sur cette pensée vu que la nouvelle venue venait de la mettre au fait des traces qu’elle laissait derrière elle. Dans sa précipitation, Aura avait jugé que c’était un mal nécessaire pour réussir à avancer suffisamment vite et leur échapper, préférant tenter de se déplacer seule plus tard. Mais maintenant qu’une autre Fae était embarquée dans ses problèmes, c’était bien différent. Surtout quand elle venait de lui apprendre que les villageois s’étaient effectivement lancés après elles… Un crissement de douleur entama sa taille quand la réaction d’Aura fut trop vive à cette pensée, la forçant à se retenir sur la nouvelle venue dans un réflexe un peu trop vif. Fatiguée à l’idée de parler immédiatement, Aura ne fit qu’acquiescer et pour éviter de laisser davantage de longues traces doigtées sanglantes, la Fae prit appui sur sa paire pour reprendre leur avancée dans les bois. « Ils sont nombreux ? » Finit-elle par murmurer, presque davantage inquiète à l’idée d’avoir mis une seconde vie en danger que de savoir la sienne poursuivie, encore. « Merci… » Ajouta-t-elle rapidement. Bien qu’elles étaient loin d’être hors d’atteinte, le simple fait qu’elle eut décidé de lui venir en aide était incroyablement louable.

Malheureusement, depuis qu’elle avait pénétré dans le Coeur Vert, Aura n’avait croisé de profondes forêts, ni particulièrement touffus, et tant qu’elle ne parvenait pas à reprendre une apparence minuscule, cela risquait d’être problématique. La végétation n’était pas luxuriante sur cette région assez plate, quoique quelques détails lui revenaient rapidement en tête. Taan’tū lui avait dit… Où était-il d’ailleurs ? Avec un peu de chance, il ralentirait encore davantage leur poursuivant mais il ne pourrait pas trop en faire au risque de les mettre vraiment en colère. La nature n’était pas intouchable non plus, loin de là… Donc, elle se rappelait cette information que Taan’tū lui avait donné, qu’il avait glané auprès des plantes ambiantes durant les premiers jours où ils avaient pénétré dans la région. « Je crois qu’il existe des grottes, relativement dissimulées, dans cette région… » Aura peinait à parler, et elle savait pertinemment pourquoi. Ses mains difformes, trop minces, ne pouvaient comprimer suffisamment la plaie. «  Je connais quelqu’un qui peut nous y conduire mais… il faut qu’il nous rejoigne… » A supposer qu’il le fera ? Oui, sans aucun doute, mais attendant elles ne pouvaient pas juste s’arrêter et l’attendre. Le problème était… qu’elle avait plusieurs problèmes. Un coup d’oeil à sa plaie dont le sang glissait lentement de son corps lui apprit que bientôt non seulement elle serait davantage affaiblie, mais des gouttes ne tarderaient pas à s’amonceler sur le sol, si ce n’était pas déjà fait.

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Sam 26 Oct 2019, 16:10

soin d'urgence.

Je ne vais pas mentir, les quelques secondes qui passèrent ou elle analysa la situation ma parure particulièrement longue. J'avais peur, vraiment peur. Je n'étais pas bonne combattante et ma cheville me faisait encore un peu mal de ma chute précédente, alors pour prendre la fuite ce n'était pas l'idéal. Mais je ne pouvais pas laisser un des miens se faire tuer bêtement quand même. C'est pourquoi j'avais pris sur moi et que je voulais l'aider.
Et heureusement, même si c'était en silence en quelque sorte, elle finit par prendre appui sur moi et on put se mettre en route. Je marchais d'un pas lent pour qu'elle puisse me suivre sans problème. Et finalement, je l'entendis me poser une question dans un murmure. «Je ne sais pas trop, quand je me suis mise à ta poursuite, ils étaient environs cinq à l'avoir rejoint après qu'il ait crié, mais qui sait combien encore ont pu le rejoindre maintenant? On ne peut qu'espérer qu'ils ne soient pas trop nombreux.» Ça faisait longtemps que je ne croyais plus à la chance et l'espoir n'était pas vraiment une de mes vertus. Mais autant ne pas entrainer ma comparse dans ma panique.

Après m'avoir remercié, elle m'expliqua qu'il devait y avoir des grottes, mais elle ne semblait pas certaine d'elle-même. Et ce même si elle m'annonça qu'il fallait que quelqu'un nous guide, mais encore fallait-il qui nous rejoigne visiblement. Pourquoi doutait-elle autant ? «Qui est cette personne? Et pourquoi penses-tu qu'il pourrait nous rejoindre ?» Je n'aimais pas continuer à avancer avec des peut-être. Surtout que pour le moment, il aurait beaucoup de chance de nous retrouver, mais ça ne durerait pas, il ne fallait pas que ça dure, car tout ce sang mettait aussi les autres sur notre piste. «Écoute, on réfléchira à cette histoire de grotte plus tard, pour le moment ce qui me préoccupe le plus, c’est ta plaie. Car si on enlève le fait que ça peut les mettre sur notre piste, ça va surtout continuer à t'affaiblir et il manquerait plus que tu tombes inconsciente. Je n'ai pas la force de te porter. Allez tien bon.» J'accélérais la marche.
Il est vrai qu'il n'y avait pas masse d'endroits pour se cacher dans les environs, enfin du moins pas à ma connaissance. Mais en attendant, je m'étais arrêtée le jour avant Pres d'un tout petit ruisseau, on pourrait y nettoyer la plaie, mais le souci, c'est que pendant ce temps-là, ils pourraient nous rattraper. Mais on n’avait pas réellement le choix. C'est pourquoi je pressais un peu plus le pas, je voulais prendre de l'avance sur eux.

Quand on arriva enfin près du petit ruisseau, je l'installai sur un tapis de mousse qui se trouvait aux pieds d'un arbre et je regardais mieux sa blessure. «Il ne t'a pas raté malheureusement. Je vais déjà nettoyer ça et je regarderais à quoi faire par après.  » je pris alors un morceau de tissu de ce qui me servait de vêtement et alla le tremper dans l'eau, puis je reviens et commençai a nettoyer délicatement sa plaie. «N'hésite pas à me dire si je te fais mal surtout, j'essaye d'aller doucement, mais j'aimerais qu'ont aillent disparu d'ici avant qu'ils nous retrouvent…» Tout en m'attellent à ma tâche, je réfléchissais à ce qu'ont allaient pouvoir mettre dessus. Malheureusement il n'y avait pas d'arbre à grande feuille, en tout cas, pas dans les environnements immédiats. Et bien qu'il ne m'avait pas dérangé d'utiliser un bout de tissu usé pour nettoyer, j'aimerais faire autrement pour faire le pansement, je ne serais vraiment pas rassurée de la laisser avec un bout de tissu sale constamment sur la plaie, c'était l'infection assurée.

«En fait, je ne me suis pas encore présentée, je me nomme Eirëen, je suis ravie de rencontrer une autre faes… Qui ne m'annonce pas que je dois partir de l'endroit ou je me trouve j'entends.» car oui, les seuls faes que j'avais rencontrée jusqu'à lors, c'était celle qui lorsque je m'étais réveillé, m'avais gentiment annoncer que je devais quitter l'endroit ou je me trouvais et faire ma vie sans plus de cérémonie. Enfin si, ils m'avaient quand même dit que ça allait être dangereux, mais c'était les seules informations que j'avais pu avoir, celle-là et celle qui se trouvais dans le manuel de survie je vais dire…
Alors, en rencontrer une autre me faisait plaisir, même si je devais bien avouer que j'aurais aimé que ce soit dans d'autres circonstances.

Tout en parlant, je gardais mes oreilles grandes ouvertes, car une fois que j'allais avoir fini, il faudrait vite partir d'ici. Les hommes qui nous pourchassaient ne devaient plus être très loin.
«J'ai horreur de leur réaction stupide… Ne me dit pas que depuis le temps notre condition n'est pas connue, mais non, ils attaquent et traque sans prendre la peine d'essayer d'en savoir plus… Les autres peuples sont vraiment stupides… Heureusement qu'il y a quelques perles rares.» oui, je ne pouvais pas être totalement médisante envers les autres races, Shaeva avait été une compagne de voyage plus qu'agréable, presque une amie j'aurais envie de dire…


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Sam 09 Nov 2019, 20:44


Hmf… Avec son souffle court, et ses pensées prises aux milieux de multiples courants, Aura n’était pas certaine de savoir quelle réponse apportée à la Fae lorsqu’elle la questionna à propos de cette personne. Les Lesoviks vivaient relativement sur eux-mêmes et ne se faisaient pas connaître outre mesure, Taan’tū n’avait jamais été clair s’agissant de si elle pouvait ou non parler de son existence. Surtout que présentement, elle n’aurait pas le temps de lui expliquer ce qu’il était si elle ignorait tout de la race. Autant faire les choses simples, après tout, savoir qu’elles avaient un allié pouvait la rassurer aussi. « Un esprit de la forêt… » Finit-elle simplement par murmurer, mesurant ses forces grâce au soutien de la Fae. Mais, cette dernière semblait davantage concernée par son état, et Aura était loin de lui donner le tort. Il fallait qu’elles s’occupent le plus de vite de cette blessure de sorte qu’elle n’aggrave pas leur situation, déjà qu’elle se sentait fautive d’y avoir entraînée une des siens. Si elle s’en était déjà sortie par elle-même, il restait mal venu de refuser son aide… Bien que cela pouvait être probablement égoïste, la Fae ne pouvait pas s’empêcher de ressentir cette envie d’accepter d’être aidée. « Ca va aller, je vais tenir… » La rassura-t-elle dans un souffle, tout en s’assurant d’accélérer le pas au même rythme que sa paire. Ses forces n’étaient pas au beau fixe mais furent suffisamment pour lui permettre de continuer sans les ralentir.

Quelle mésaventure dont elle se serait passée… Retenant un gémissement, Aura se laisser lentement glisser sur le sol moussu, délaissant le support qui lui avait été jusqu’ici offert. Basculant son bras en arrière, son poids se projeta en arrière dessus mettant en avant sa taille, à laquelle elle jeta un coup d’oeil en même temps que celle qui l’avait aidée. Oui, ça ne semblait vraiment pas idéal… mais elle n’allait clairement pas pouvoir faire la difficile dans pareille situation. Aussi, Aura retint quelques gémissements entre le peu de lèvres que son apparence lui allouait. « Ne t’inquiète pas pour ça, il vaut vraiment mieux que nous ne trainions pas… » Assena-t-elle, réaffirmant les précédents dires. La chose qu’elle voulait le moins était de mettre une des siennes en danger. La situation s’y prêtait peu, mais Aura - de son regard si peu expressif en raison du manque de traits faciales de son apparence - fut reconnaissante qu’elle se présenta et… piquée par ce qu’elle venait de lui dire. Aussi presque instantanément laisse-t-elle échapper dans un murmure abasourdie la première chose qui lui vint à l’esprit. « Tu te souviens de ton réveil… » Cela sonnait presque davantage comme une question mais qu’elle avait déjà réussi à faire entendre suffisamment fort. Elle-même n’en avait qu’un vague souvenir très flou et n’avait jusqu’ici jamais pu converser avec une autre fae. Les paroles qu’assena par la suite Eirëen éclaircirent un vague sourire sur les lèvres d’Aura, tandis qu’elle l’observait continuer à prendre soin d’elle. « Oui, on ne peut pas dire qu’ils soient doués pour accepter les autres… » Ce n’était pas aussi simple bien sûr, mais la Fae ne comprenait que trop bien d’où Eirëen pouvait venir. Alors, elle lui était d’autant plus reconnaissante d’être intervenue pour lui venir en aide. « Je m’appelle Aura. » Répondit-elle finalement, acquiesçant avec gratitude du même coup.

Avec sa masse inconfortable, Aura sentait qu’elle ne pourrait bientôt plus rester longtemps dans cette position, aussi jeta-t-elle un nouveau coup d’oeil à l’état de sa blessure. Chaque mouvement lancinait la fracture de peau ouverte mais l’écoulement du sang semblait avoir nettement régulé, cela ne durerait pas si elle se mettait à bouger trop vite mais… Qui avait-il d’autres à faire ? « Désolée de t’avoir impliquée dans une telle situation. » Réaffirma-t-elle en reprenant un peu de contenance sur ses jambes. « J’aimerais croire qu’ils vont abandonner la chasse mais les chances sont vraiment maigres… Ma blessure a l’air correct désormais mais je ne sais pas si cela va durer. Ils ne sont pas encore à ta recherche, peut-être serait-il mieux pour toi de partir tant qu’ils n’en ont pas encore après toi ? » Autant avait-elle envie de continuer à discuter une Fae, autant elle ne souhaitait pas mettre toutes les deux leur vie en jeu. Quoique Eirëen était peut-être déjà impliquée si ceux qui les poursuivaient avaient compris qu’ils poursuivaient deux paires de pas. Cela semblait être des fermiers mais Aura aurait tort de supposer que cela signifiait qu’ils manquaient d’intelligence. « Quoiqu’il est peut-être plus sûr de rester ensemble pour l’instant, ils ont peut-être compris que nous étions deux… » La Fae ne connaissait vraiment pas suffisamment bien la nature des Hommes des autres races, quelles que furent son obscurité elle n’était certainement pas que ça mais enfin…

Plus les secondes s’écoulaient, plus l’angoisse gagnait du terrain, à mesure qu’ils progressaient certainement. A supposer que Taan’tū les ralentissait, cela ne fonctionnerait certainement pas éternellement. « L’esprit de la forêt qui m’accompagne les ralentit certainement mais on ne devrait pas s’attarder davantage. On devrait pouvoir s’éloigner suffisamment avant que je ne remette à saigner, et gagner du temps, voir les semer. » Et après ça, il leur faudrait définitivement s’éloigner de la région. Bien en peine mais sans hésitation, Aura se releva finalement. Avec sa silhouette un peu massive, nul doute qu’ils la repéraient de loin. Un coup d’oeil aux alentours pour se rappeler les différentes directions empruntées et la Fae finit par déterminer par où Taan’tū et elle étaient arrivés. « Les lieux ne sont pas habités par là-bas, cela devrait être plus sûr. » Crispant avec une faible intensité sa main sur sa blessure, Aura s’apprêta à reprendre la route, inquiète de les voir débouler à tout instant. Son angoisse remuait presque davantage pour Eirëen que pour elle-même. Ce n’était pas exactement le moment pour s’extasier sur le fait d’enfin rencontrer une autre Fae mais, malgré la précarité de leur situation, Aura ne pouvait s’empêcher d’y songer. De songer à bien des choses. « Tu peux utiliser ta magie ? » Finit-t-elle par demander dans un souffle concerné. Outre le fait qu’elle-même était incapable de maitriser ses dons, en particulier ceux en rapport avec les fleurs, et qu’elle se demandait cela était le cas pour les toutes les Faes, cette information pourrait s’avérer utile dans leur situation. Repoussant quelques branches sur le passage sur lequel elles se hâtaient, Aura jetait fréquemment quelques regard en arrière crispée, attentive aux sons mais aussi à ce que sa plaie reste tranquille. « La mienne semble presque se débattre avec moi-même. » Oui, ce n’était pas le meilleur moment pour faire un débat, mais la vérité était que si les jeunes Faes attendaient constamment une quelconque accalmie pour profiter, il y en avait trop peu.

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[Q] - Des tréfonds du Coeur à ce que nous sommes [Kayla Dalwig]

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