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 [Événement] - La Terre d'Edel I

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Jun Taiji
✞ Æther de la Mort ✞

✞ Æther de la Mort ✞
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Jun Taiji
Dim 12 Aoû 2018, 19:46

La Terre d'Edel I




Il fulminait. Ce jour-là, la Mer Maudite se couvrit d’une brume encore plus épaisse qu’à l’accoutumé, il se mit à grêler et quelques pêcheurs qui n’avaient rien demandé se firent engloutir par des vagues assassines. Il lui avait dit de renoncer. Elle ne l’avait pas écouté. Elle le paierait.

Sur la Terre d’Edel, le climat était doux. Le soleil brillait, haut dans le ciel, et la Déesse se baladait parmi la nature ambiante qu’elle avait façonné de sa magie. Les Ombres seraient heureuses ici et elle ne doutait pas que cette nouvelle condition les aiderait à supporter le lourd fardeau qui était le leur en temps normal. Elle avait tout prévu, sans pour autant leur mâcher le travail. Tout était à construire. Elles devraient réapprendre à vivre. Edel croyait qu’il suffirait de mettre en place un roulement pour que le Cycle continue son office. Elle ne comprenait d’ailleurs pas pourquoi les Ætheri n’y avaient pas pensé avant. Elle était sotte ou, plutôt, inexpérimentée. Convaincue qu’Ezechyel la détesterait quoi qu’elle fasse, elle avait choisi d’ignorer ses oppositions. Il s’opposait toujours de toute façon, tel un enfant capricieux, mécontent de devoir la supporter à la place d’une autre. Qu’y pouvait-elle, elle, si la précédente avait trahi le Créateur et si elle purgeait à présent sa peine sur la Terre des Mortels ? Au lieu de l’aider, il l’enfonçait dès qu’il le pouvait, la fixant d’un regard mauvais ou l’ignorant plusieurs jours après une réplique cinglante dont elle se serait bien passée. Ils étaient des Dieux complémentaires. L’un n’allait pas sans l’autre et cette froideur émanant de la Mort sciait peu à peu le lien qui aurait dû rester soudé. Peu importe, elle pouvait très bien se débrouiller sans lui. Il avait beau paraître imposant, elle l’était tout autant. Elle effaça ses pensées négatives pour se concentrer sur la beauté du paysage. Les fleurs sauvages sentaient bons et les nombreux animaux et végétaux pourraient nourrir des millions d’êtres sans aucun souci. Elle espérait voir des édifices s’élever et les Ombres réapprendre à vivre pleinement, sans ressentir l’angoisse d’une mission aussi soudaine que malvenue. Edel inspira, souriant à l’astre du jour. Sa longue robe blanche frôlait le sol. Elle n’avait pas conscience de ce qu’elle était, de pourquoi Ezechyel ne la supportait pas. Elle aurait dû se poser les bonnes questions. Elle passa doucement une main dans ses cheveux blonds. Il était temps.

Tel un chef d’orchestre, elle s’éleva doucement à deux mètres du sol, réglant sa puissance de façon à posséder le charisme d’une Reine sans pour autant écraser de son aura ceux qui l’écouteraient. Elle ne souhaitait pas les persuader. Elle voulait qu’ils aient réellement le choix, qu’ils prennent une décision en leur âme et conscience. Ses yeux verts scrutèrent les alentours et elle se mit à chercher les Ombres présentes aux quatre coins du monde. Elle ne les tirerait pas toutes de leur agonie ; quelques-unes seulement, quelques milliers. Celles-ci, fortes de son message, iraient prévenir les autres. Bientôt, toutes connaîtraient l’existence de cette Terre au beau milieu de la Mer Maudite, une terre qui avait été conçue pour elles et qui les accueillerait. Elle inspira et ferma les yeux, invoquant devant elle des visages qu’elle ne connaissait pas encore, des visages appartenant à des individus qui ne manqueraient pas de se demander ce qu’ils faisaient ici. Une foule dense ne tarda pas à se créer. Elle s’éclaircit la gorge et commença un petit discours. « Ombres des Terres du Yin et du Yang, la Déesse Edel, Æther de la Vie, vous offre en ce jour cette île. Consciente des souffrances qui vous hantent, souffrances qu’Ezechyel est le seul à maintenir encore aujourd’hui, tel un tyran vous imposant sa loi divine, elle a souhaité vous libérer entièrement afin de rendre votre travail supportable. Ici, sur la Terre d’Edel, vous n’aurez plus jamais à souffrir de l’emprise de la Mort et de son Esprit. Votre vie vous appartiendra et vous pourrez de nouveau songer à fonder une véritable famille que rien ne pourra vous arracher. Ici, vous déciderez du moment où vous retournerez à votre office. Ici, vous pourrez former une véritable communauté et envisager un futur nouveau qu’il vous faudra construire à la sueur de votre front. Vous pourrez ériger vos maisons et vivre comme n’importe quel autre peuple de ce Monde. Les enfants que vous ferez pourront grandir et profiter du sol que vous aurez vous-même cultivé. ». Elle marqua une pause. « N’oubliez pas, peuple des Ombres, qu’il s’agit d’un cadeau, dont vous pouvez disposer comme bon vous semble. Refusez-le ou acceptez-le, personne ne vous en blâmera. ». Elle changea son corps en colombe et s’envola dans le ciel, disparaissant devant le soleil.

_______________________________________

J’avais quitté le lieu dès que cette femme avait cessé de parler. Je n’étais pas faite pour vivre, simplement pour subir. Oh, parfois, je contrôlais mes émotions, qui ne l’aurait jamais fait ? Mais je refusais de ne plus contrôler mon être, de redevenir cette chose que j’étais autrefois, avant mon suicide. Il n’était plus question de me plaindre de ma condition et j’avais appris à l’accepter. Ombre, le Monde me paraissait étrangement plus supportable. Quels avantages y avait-il à se lier d’amitié avec des êtres qui vous oubliaient une fois quelques années de silence écoulées ? Quels avantages y avait-il à pouvoir procréer ? Les bras de mon mari ne m’avaient apportée qu’un bonheur éphémère. Les êtres étaient cruels et pathétiques. Peu importe leur rang, peu importe leur condition, tous avaient peur de la mort. Combien d’êtres avaient péri à mes côtés depuis que je m’étais extirpée de ma prison de Fantôme ? Il suffisait de leur murmurer les bons mots, de souffler au creux de leur oreille qu’ils pouvaient se laisser aller, que personne ne leur en voudrait. Je n’étais plus celle qui avait peur, qui tremblait à l’idée que, jadis, une Ombre, tout comme moi, avait rôdé dans mes pas pour me pousser à l’inexcusable. Je distillais dans mon esprit un plaisir certain à exécuter la tâche qui était mienne. Ma dépression était devenue ma passion et la douleur de mon statut m’exaltait. Je ne m’étais jamais sentie aussi vivante que morte et depuis la fin de la Grande Guerre, j’avais acquis une vision nouvelle. Sympan avait récompensé notre foi alors je m’étonnais qu’Edel nous offre cette Terre de malheurs, fruit d’une probable perversion de l’Esprit. Pourquoi chercher à dénaturer ce que les Ères avaient mis si longtemps à stabiliser ? Pourquoi effacer la malédiction qui nous hantait pour la remplacer par une vie factice sur une Terre dont nous serions les prisonnières ? Oh, je ne doutais pas que certaines y seraient heureuses mais je ne ferais pas partie de ces dernières. Sentir mon corps peser, mon cœur battre dans mes poumons, sentir mes sentiments m’enserrer sans que je ne le décide m’avait fortement troublée. J’étais Ombre depuis bien trop longtemps pour apprécier l’offrande. Sans doute étais-je simplement têtue, ou trop sotte. Personne n’est à l’abri de l’idiotie, après tout.

Pour autant, à peine étais-je sortie de cette terre de malheur que je me sentis tirée par une force qui me dépassait de loin. À présent sur l’Île Maudite, dans une zone que peu de vivants avaient dû fouler, un homme me faisait face. Il était imposant mais semblable à ces Grands que j’avais déjà observé, tapie dans l’invisibilité de ma condition d’Ombre. Ses longs cheveux couraient jusqu’au sol mais sans que la poussière n’ose les salir. Les détails sont importants et lorsque l’on vit de l’autre côté du miroir, l’on apprend bien vite à les remarquer. Il me fixa quelques secondes avant de prendre la parole. « J’ai décidé que ce serait vous. » dit-il simplement. « Quel honneur. » rétorquai-je sans grande émotion. Il sourit, me trouvant sans doute quelque chose que je ne pouvais distinguer moi-même. Personne n’avait jamais fait attention à moi depuis mon suicide. J’œuvrais à la tâche qui m’avait été confiée, loin des sommets de mon peuple qui me semblaient aussi énigmatiques qu’inatteignables. Mes ambitions étaient à l’image de mon existence : un néant sans nom. Comme il ne disait rien, je repris la parole. « Expliquez-moi, dans ce cas. ». J’aurais pu simplement partir, contrôlant mes sens de façon à n’éprouver aucune curiosité. Seulement, cette absence de poussière m’intriguait. « C’est l’histoire de neuf millions de cadavres angéliques entreposés dans un endroit appelé la Cité Maudite. Vous verrez, vous aimerez. ».

1406 mots

Explications


Bonjour =)

Voici le premier volet de l'intrigue des Ombres. Concrètement, ça va être la guerre entre Edel et Ezechyel. Le deuxième déteste la première. Il sait qu'elle n'a pas à être là et il veut la trucider. La première, du coup, réplique forcément. Pour le moment, cette guerre débute par ce territoire : la Terre d'Edel, qui est un lieu spécial (cf la description). Ezechyel ne peut s'y rendre parce que c'est un monde que la Déesse a choisi de créer pour les Ombres et qu'elle l'en a chassé. Dessus, les Ombres sont vivantes. En contrepartie, les trois pouvoirs de base sont inopérants. Personne ne peut mourir ici.

En venant sur la Terre d'Edel (Edel a fait se téléporter pas mal d'Ombres - dont votre personnage - du niveau II minimum), votre personnage sera libéré de son fardeau et retrouvera une véritable existence. La race reste celle des Ombres, simplement, il n'y a plus de malédiction, plus personne pour forcer à quoi que ce soit. Autant dire que ce sera un choc pour chacun d'entre vous. Vous aurez le choix : soit rester ici et vivre pour l'éternité, soit ne pas accepter ce statut. En sachant que, bien sûr, si votre personnage reste planté là, il ne pourra pas évoluer dans la hiérarchie. Mais c'est l'intrigue, ça peut être aussi intéressant d'un point de vue rp quoi =) En tout cas, moi j'aurai des personnages qui resteront là et ce sera l'occasion de faire pas mal de choses *O*

La Terre d'Edel va diviser la race entre les Dignae, pour qui elle est un sacrilège, une offense, un scandale et, surtout, un danger pour le cycle, et les autres qui en ont marre d'être maudites et qui veulent vivre en paix. Les deux cas se comprennent. Votre personnage n'est pas obligé de faire son choix tout de suite, il peut rester un peu là, réfléchir etc ; en sachant que la majorité des PNJ va vouloir rester ici. Vous pourrez vous servir de ce rp comme base à de futurs rp sur la Terre d'Edel, ne serait-ce que pour découvrir les lieux etc.

Bref, pour le moment, Edel fait ça uniquement dans l'objectif de soulager les Ombres et elle ne se doute pas que ça va engendrer un gros bordel. Elle a pris une aura normal pour s'adresser aux Ombres (enfin, celle des Rois en général). Rien ne vous indique qu'il s'agit de la Déesse. Votre personnage pensera plus naturellement à une émissaire, envoyée par Edel.

Ce lieu est un lieu pour les Ombres, niveau II minimum. Vous avez jusqu'au 13 octobre 2018, 23h59, pour poster.

Gains


Vous devez faire 900 mots au minimum, dans un message unique ;
- Pour 900 mots => 1 point de spécialité au choix
- Pour 450 mots de plus, soit 1350 mots => Un deuxième point de spécialité au choix.

N'oubliez pas de déclarer vos gains, maximum un mois après la fin du rp.

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Rosée du Matin
~ Fae ~ Niveau III ~

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Rosée du Matin
Mer 15 Aoû 2018, 15:58


L
e conteur ignorait la manière dont il était parvenu jusqu’à la charismatique dame, mais ce n’était pas la première fois que sa mémoire lui faisait défaut pour lui rappeler ses faits et gestes. Cependant, au vu des autres qui l’entouraient aux regards hagards, il n’était pas le seul à éprouver quelques difficultés à mettre de l’ordre dans ses derniers souvenirs. Cela le rassurait, ce moment oublié n’était pas une défaillance de son esprit. Aussi, en bon conteur, il ordonna à ses congénères de se taire pour mieux apprécier le discours de la dame énigmatique.  Une terre leur était offerte, sans souffrance, ni fardeau où ils pourraient vivre comme avant. Un cadeau donné sans contrepartie apparente, ils restaient libres de partir ou de rester. Une bien étrange histoire tout comme la dame qui la contait. Sans prévenir, elle prit l’apparence d’une colombe et disparut à travers l’horizon céleste. Egopode ne plus s’empêcher d’applaudir devant cette sortie théâtrale qu’il ne manquerait pas de relater dans ses futurs contes. Son regard se posa alors sur ses vieilles mains, ridées comme du parchemin, mais aussi douce qu’une plume. Il n’avait jamais effectué un travail manuel lourd qui aurait pu les abîmer. Et puis, il les avait beaucoup choyés, car elles étaient importantes pour lui retranscrire ses récits où mimer ses histoires pour charmer son public. C’était étrange comme il se trouvait soudainement fasciner pas ces détails infimes, comme s’il redécouvrait la beauté de ses mains. Egopode en avait presque la larme à l’œil en comprenant qu’il parvenait à ressentir le monde et ses émotions. Les dires de l’étrange dame aux allures royales étaient vrais et il ferma les yeux un instant pour se laisser absorber par l’atmosphère de cette terre unique. Il imaginait déjà les nombreuses histoires qu’il pourrait conter, aux grands comme aux petits, car la dame avait abordé le sujet. Des enfants pouvaient grandir en ce lieu et Egopode serait heureux d’être leur référent en matière d’histoires en tous genres. Il se voyait déjà comme le Conteur de la Terre d’Edel. C’était un titre qui claquait, qui avait de la prestance. Un rêve éveillé où il imaginait myriade d’enfants accrochés à ses lèvres, les yeux pétillants d’étoiles devant ses récits. Quel plaisir de revivre cela pleinement, il sentait sa peau frissonner par cette envie jusqu’au bout de sa longue barde !

« Je suis vivant, ce n’est pas possible, murmura sans cesse un jeune homme à proximité, dérangeant fortement Egopode dans sa communion spirituelle avec l’île.
Vous préfériez être mort ? lui demanda-t-il simplement en prenant un air perplexe
Mais je le suis ! Et vous aussi, non ?
Ai-je l’air si cadavérique que vous me prenez pour un mort ? s’offusqua le vieil homme
Si vous êtes ici, c’est que vous étiez mort. Vous ne vous souvenez pas de votre suicide ? Nous n’étions faite que de brume et là, je sens… je ressens… je ne sais pas comment l’expliquer. Vous ressentez la même chose ?
Comme puis-je savoir si je ressens la même chose que vous si vous-même ne savez pas expliquer ce que vous ressentez ? Apprenez donc à mettre des mots sur vos ressentiments et vous verrez, nous dialoguerons plus aisément !
Euh… Je ne vous suis pas très bien
Normal, vous me faites face
Non, je voulais dire, vous n’êtes pas une Ombre ? demande le jeune homme embrouillé par les propos de l’homme qui semblait ne souffrir d’aucun changement.
Egopode Podagraire, Conteur, enchanté de faire votre connaissance. Lança alors soudainement le vieil homme en faisant une légère référence. Désirez-vous une tasse de thé ? »

Le jeune homme resta désabusé un instant avant d’interroger Egopode sur la manière dont il pourrait lui fournir une tasse de thé alors qu’il n’y avait ni tasse, ni feuille de thé à proximité. Le vieux conteur se contenta de sourire, assurant qu’une île aussi paradisiaque devait contenir de quoi les alimenter. Il suffisait d’aller à la recherche d’arbres fruitiers ou de champs bons à récolter. En somme, de conquérir ce nouveau monde qui leur était offert, puisque tout leur était permis. Le voyage vers l’inconnu ne l’effrayait pas, bien au contraire. Cela émoustillait son esprit qui ne demandait car trouver source d’inspiration pour ses prochaines histoires. De plus, Egopode commençait à sentir la faim lui tordre légèrement l’estomac. Une petite douceur pour accompagner le thé serait bien agréable, encore fallait-il trouver des ingrédients intéressants pour constituer un met appétissant. Egopode ne semblait pas être le seul à être commander par l’appel de la nourriture, d’autres Ombres éprouvaient ce besoin essentiel, salivant d’avance lorsque l’excitation au souvenir d’un ancien parfum sucré ne les réduisait pas en esclavage de leur instinct primaire. Il faut dire qu’Egopode savait trouver les mots pour faire vivre une pâtisserie imaginaire. Et si certaines fuyaient leurs émotions retrouvées, un petit groupe se forma pour découvrir ce que cette terre avait de plus délicieux à leur offrir. Du moins, ils essayaient de former quelque chose de semblable en apprenant à contrôler leurs émotions retrouvées. Beaucoup s’arrêtait parfois devant une fleur qui leur faisait revivre de lointains souvenirs, celle d’une femme que l’on cherchait jadis à charmer avec un bouquet. Puis, parfois  un bruit d’estomac récalcitrant et voilà que la panique engloutissait certaines Ombres qui éprouvaient des difficultés à comprendre leur corps. Ce qui avait le don d’agacer Egopode qui ne comprenait pas tant de naïveté et qui appréciait peu les regards incrédules que certains lui portaient lorsqu’il leur faisait savoir. N’avaient-ils encore jamais vu de conteur capable de dominer son estomac ? Il avait appris à gérer l’appel de la faim, car il aurait été malvenu devant un public de s’arrêter pour se remplir la panse !

« Cessez donc de me dévisager ainsi, je suis la seule personne normale en ce lieu, semblerait-il. Avoir peur d’un estomac qui réclame de la douceur, vous viviez tous dans une grotte isolée du reste du monde ?  
Cela fait des siècles que je n’ai plus ressenti la faim, il est normal que je m’en étonne. Et ce qui m’effraie le plus, c’est l’oubli de votre propre mort ! Seriez-vous sénile, vieil homme ?
Il arrive à tout le monde d’oublier des détails de sa vie, pourquoi ferais-je exception ? Je ne suis pas un vieux gâteux !
Depuis quand oublier sa mort est un détail ? murmura une Ombre à l’oreille d’une autre en espérant ne pas se faire entendre par le vieux conteur farfelu.
Jeune homme, je vous entends !
Mince, l'est pas sourd le gâteux
Gâteux, ça sonne comme gâteaux... ça me donne faim, pas vous? demanda une Ombre au vieil homme qui semblait de nouveau perdu dans ses pensées, comme si le paysage l'inspirait.
Egopode Podagraire, Conteur, ravi de faire votre connaissance. Désirez-vous que je vous conte une histoire?»

Les Ombres du petit groupe se dévisagèrent un  instant, ne sachant comment réagir face à leur congénère à la mémoire apparemment défaillante. Comme il conserva son large sourire, toutes finirent par hausser les épaules et s’installèrent à même le sol pour écouter le Conteur. Le vieil homme leur promit une histoire remplie d’émotion qui ferait frissonner leur corps en entier et leur donnerait envie de redevenir enfant. L’homme y mit toute la passion qu’il avait retrouvée grâce à l’île  offerte. Une manière pour lui de fuir ses propres craintes, car s’il ne le laissait nullement transparaître sa vie retrouvée l’inquiétait probablement plus que certains présents devant lui. Il avait mis fin à son existence pour échapper à sa mémoire défaillante et il craignait que la libération de son fardeau ouvrît la porte à sa maladie. Le rongerait-elle de nouveau ? Si telle était le cas, il ne pourrait demander à la mort de mettre fin à son supplice puisque nul ne pouvait mourir en ce lieu. Ne lui resterait que la fuite. Quitter cette terre pour redevenir l’ombre de lui-même et protéger ses souvenirs. Mais pour le moment, il refusait de penser à cette issue, Egopode souhaitait simplement reprendre ses activités passées, avec l’ardeur qui lui était propre et qui avait fait sa réputation. Le reste, il avait encore le temps d’y penser comme le moment viendrait. Les applaudissements qu’il reçut effacèrent ses interrogations et il inspira profondément, fier de lui. La terre d’Edel lui avait rendu son talent, ses émotions et quelques larmes de joie se perdirent dans sa barde.


1400 mots


♪ Chante ♫
[Événement] - La Terre d'Edel I  YjFKpln

Merci  Kaahl  nastae
:◄♥►:

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Sól
Sam 13 Oct 2018, 09:41


La jeune femme papillonna des yeux, la lueur du soleil l’éblouissant trop fortement. Sous ses yeux ébahis se dévoilait une terre verdoyante, lumineuse et chaleureuse, se peuplant peu à peu d’individus inconnus. Aucune trace de la petite maison de sa terre d’origine, ni de l’orine qui y vivait désormais. Pendant un court instant, qui ne dura que quelques secondes mais qui sembla s’éterniser, Davina ne comprit pas ce qu’il se passait. Puis soudainement, une vague de sensations désordonnées l’assaillirent. Le tissu froid mais doux qui touchait sa peau devenait presque douloureux. La lumière étincelante qui régnait en ce lieu était bien trop vive pour ses yeux. Le mélange des nombreuses odeurs qui envahirent ses narines lui donna le tournis, ses oreilles semblaient comme bourdonnantes. Ses entrailles se tordaient sous une sensation qu’elle avait depuis longtemps oublié : la faim. Quelque chose clochait. Ce corps là n’avait rien à voir avec celui qu’elle habitait d’habitude, grâce à la récompense du Créateur. Non, en comparaison, l’illusion d’Edel semblait comme une vieille copie terne, comme une imposture outrageuse. C’était comme s’il y avait toujours eu un filtre, la séparant du monde réel, du monde des vivants. Comme si, depuis que l’eau avait envahit ses poumons, elle n’avait jamais été capable de ressentir quoi que ce soit de vrai, prisonnière de la malédiction d’Ezechyel. Mais finalement, quelqu’un venait de retirer ce filtre. Quelqu’un venait de la réintroduire dans le monde réel. Sa gorge nouée était sèche, réclamant de l’eau. « Je… J’ai soif. » Ses lèvres tremblèrent. Incrédule, l’ombre releva sa main droite pour mieux l’observer. Il semblait évident que ce corps lui appartenait, pourtant elle n’osait y croire. Elle avait l’impression que d’une seconde à l’autre, quelqu’un lui arracherait violemment cette enveloppe charnelle, la privant de tout ce qu’elle ressentait. Et que ressentait-elle exactement ? Elle-même ne saurait le décrire avec des mots. Une part d’elle-même voulait se réjouir, l’autre le lui interdisait. Un sentiment étrange, mélange de joie et de peur, d’éclat et d’obscurité. Elle voulait courir dans les étendues verdoyantes qui se déployaient devant elle, ou se recroqueviller et pleurer jusqu’à ce que la Mort ne revienne la tourmenter. Avec étonnement, la brune sentit une larme s’échapper de son œil, puis couler le long de sa joue. Comme plongée dans un rêve, elle leva la main pour essuyer cette perle d’eau.

Une voix retentit non loin d’elle, surplombant le brouhaha de ses congénères. Les explications furent brèves, mais claires. C’était un cadeau d’Edel. Une merveilleuse récompense, pour les esclaves de la mort. Davina resta interdite, n’osant toujours pas y croire. Alors comme ça, on ne viendrait pas lui refuser ce cadeau ? On lui laissait accès à cette bénédiction ? Un excès de remord et de culpabilité la submergea. Edel acceptait finalement de repentir ces êtres désolés, ces êtres errants qu’étaient les ombres. Elle leur accordait son pardon, pour avoir ainsi bafoué de leur crime son cadeau le plus précieux : la vie. « Ai-je vraiment le droit ? » Oui, avait-elle le droit elle aussi d’obtenir ce présent ? Elle qui avait non seulement mis fin à ses jours, mais qui avait par la même refusé de laisser vivre ses proches. Elle qui avait bafoué non pas une fois, mais bien cinq, la bénédiction d’Edel. Davina baissa la tête pour observer son corps. Il était recouvert d’un kimono en soie, tissé avec expertise. Une œuvre d’art. Craintive, elle toucha l’étoffe. Rien ne se passa, à part les frissons qui firent trembler son corps frêle. Un rire secoua sa gorge. C’était un son étrange, comme si elle avait oublié comment le faire, et qu’elle devait à nouveau apprendre. Avec lenteur, l’ancienne orine s’accroupit, touchant de sa main timide l’herbe fraiche. Un soupire de soulagement. Les doigts agrippèrent cette terre sainte, avant d’y enfoncer le bras, puis tout le corps. Allongée sur le dos, les brins verts venant chatouiller son visage, elle observait le ciel bleu. Les larmes coulaient à flot désormais. Sa respiration était haletante. Elle n’osait y croire et pourtant, tout semblait l’indiquer : elle était sauvée. Elle était de nouveau… vivante. Ce mot l’effrayait presque autant qu’il la faisait rêver. « Je suis en vie. C’est réel. Je suis vivante. » Elle devait se le répéter, encore et encore, comme pour y croire. « Merci… Oh Edel merci pour tout… » La femme inspira, remplissant ses poumons de cet air nouveau et pur.

« Non mais vous ne comprenez pas ! » Davina tourna la tête, pour mieux observer l’individu qui élevait la voix. « Ce prétendu cadeau… C’est une malédiction ! Nous ne pouvons pas ! Nous n’avons pas le droit ! » Curieuse, la brune se releva sur un coude pour écouter le nouveau discours. « Nous sommes maudites ! Nous sommes des monstres ! Nous avons commis l’acte irréparable, nous avons renoncé à notre vie dès l’instant où nous avons sauté dans le vide, que nous avons enfoncé notre lame ou que nous avons accroché cette corde à notre cou ! Nous avons abandonné le cadeau d’Edel. Par cet acte, nous avons décider d’appartenir au monde des morts ! » L’homme marchait au milieu des silhouettes réjouies. Son charisme était bien moindre que celui de l’envoyée d’Edel, ses paroles n’atteignant pas avec autant d’impact ses frères et sœurs comme avait pu le faire la Colombe. « Nous ne sommes plus les enfants d’Edel ! Désormais, nous sommes les fils et les filles d’Ezechyel ! Nous sommes à son service ! Nous sommes sous ses ordres ! Il est le seul que nous devrions écouter. Il est celui qui nous dicte notre destin. Nous sommes ses esclaves ! Si cette femme dit la vérité, et qu’Edel nous offre cette terre… Nous ferions affront à notre seul et unique maître. Nous sommes les gardiens du Cycle. Sans nous, il n’y aurait plus de mort, mais également plus de vie ! Edel croit nous faire une faveur mais elle se trompe ! C’est elle-même qu’elle dessert ! Car si nous sommes les faucheuses qui arrachent les êtres chers, nous sommes également le miracle qui permet de donner la vie. Sans nous pour assurer notre rôle, qui s’assurera que le monde tourne correctement ? Qui s’assurera que les vieux périront, et que les jeunes naitront ? » L’homme se tenait à présent debout devant Davina, qui s’était redressée. « Il est trop tard pour nous, nous avons déjà renoncé à nos vies, mais ce n’est pas le cas de ce ceux qui sont vraiment en vie, dehors. Eux méritent que nous soyons là pour nous assurer du bon fonctionnement du Cycle. » Le visage de l’homme se ternit soudain, voyant que personne ne se souciait de ses mises en garde. Ses yeux se baissèrent sur le visage captivé de l’ancienne fille de Maëlith. « Et toi, que vas-tu faire ? Vas-tu rester ici, cachée sur ce paradis qui n’en est pas un ? Que les choses soient claires : dehors, lorsque vous n’aurez plus d’autre choix que de retourner à votre travail, comment vous sentirez-vous ? Pensez-vous que notre Père vous pardonnera aisément cet affront ? Pensez-vous qu’il vous accueillera à bras ouverts ? Non ! Il vous fera payer cette trahison ! » Faisant demi-tour, l’homme se dirigea vers la plage.

Davina le suivit des yeux. Ses mots avaient réussi à semer le doute une nouvelle fois en elle. Il n’avait pas tort : Ezechyel n’était pas clément avec eux, il ne l’avait jamais été et ne le serait jamais.  Il y aurait forcément un moment ou un autre où l’on aurait besoin d’eux. Et lorsqu’ils sortiraient de ce rêve… La chute risquait d’être terrible, plus encore qu’après le réveil de ce faux corps offert par Sympan. Davina inspira profondément. Elle devait faire un choix : rester ici ou partir dans le monde réel… Celui où elle n’était plus que chimère, celui où elle n’appartenait plus au monde des vivants, mais pas non plus à celui des morts… Le cœur serré, elle commença à réfléchir. Il serait tellement aisé de profiter de ce lieu. D’oublier tout le reste, et de refaire sa vie ici. De s’installer, trouver un amant… La mort était interdite mais peut-être la naissance ne l’était-elle pas ? Après tout, il s’agissait du domaine d’Edel. Et puis, après tout ce qu’elle avait vécu, n’avait-elle pas droit à un moment de répit ? Dehors, les choses étaient tellement compliquées. Elle voulait simplement respirer. « Je vais rester un peu ici… Le temps de me décider. » Le serrement qui prit son cœur en otage lui indiqua qu’elle connaissait pourtant déjà la réponse.


1389 mots
Merci beaucoup pour ce Lieux  nastae
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Mancinia Leenhardt
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
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Mancinia Leenhardt
Sam 13 Oct 2018, 23:57

Dans un soupir, j'étirais mes bras au-dessus de ma tête, avant de descendre mes mains sur mon visage et de prendre ma tête entre mes paumes. Du bout des doigts, je massais légèrement mes tempes. Je ne savais pas vraiment cela était possible, mais par les Aetheri, cela était ! Ces sensations perdues depuis des décennies revenaient progressivement prendre possession de mon être. Tout autour de moi respirait la Vie. Je le sentais. C'était vraiment incroyable. C'était comme une renaissance dans un monde plus enchanteur que celui qui m'avais vu naître, puis périr de manière prématurée, de mon seul choix. Cet acte m'avait valu d'être Maudite. C'était normal, après tout. J'avais accepter cette haine, cette peur, ce rejet, puis cette existence morne, sombre, mais terriblement nécessaire. Je m'étais mise au service du Cycle, alors était-ce une sorte de récompense ? Non, ce n'était pas possible. Je ne comprenais décidément pas la raison de ma présence en ces lieux. J'étais perdue. Je savais ne pas être la seule dans cet état, mélange de confusion, d'incompréhension et de délices perdus. Nous étions nombreux, vraiment nombreux. Comme si tout notre peuple, méconnu et maudit, avait été emmené dans cet endroit resplendissant, presque aveuglant. Certains se dévisageaient, d'autres s'interrogeaient, certains pestaient de rage avant même de comprendre la raison de notre présence. Comme si tout cela n'était pas normal. Il était évident que ce n'était pas le cas.

Que se passait-il ? Je l'ignorais. Du moins, pour l'instant, car une personne dissimulée dans la foule s'élevait dans les airs pour prendre la parole. Nous faire comprendre la raison de notre présence. Incroyable. Cette Ambassadrice qui se dessinait devant moi était d'une beauté saisissante, s'adressant à nous tous dans une voix claire et chantante qui m'offrait un frisson dans le dos. Un frisson. Depuis combien de temps n'avais-je pas ressenti cette sensation ? J'aurai presque eu envie de me prosterner à ses pieds, de boire la moindre de ses paroles comme si elles étaient la vérité. C'était très difficile de faire confiance à mes émotions. Elles étaient revenues si puissantes qu'elles me déstabilisaient. Je me sentais autant heureuse que fragile. J'aimais cela, mais ces faiblesses, désormais, me contrariait également. Pouvais-je réellement redevenir la femme que j'avais été ? Pouvais-je réellement croire ce qu'elle racontait ? Je n'osais le croire. Je me sentais forte, puis de nouveau faible. Ces sentiments contraires étaient propres à ma condition. J'étais une ancienne Humaine, ma vie n'était que contraires et extrémités. C'était terriblement frustrant, terriblement joyeux, terriblement incroyable. Toutes ces émotions assaillaient mon être, perdu entre mille questions. Une seule certitude cependant. Ici, pendant quelques instants, je pouvais me rappeler à quel point le monde était beau. Ce n'était peut-être qu'une terre nouvelle, mais elle me plaisait. Je m'y sentais terriblement bien, sans qu'il n'y ait de réelle raison à mon état. J'étais aphasique.

Je me perdais dans la contemplation de ce ciel azuré d'une splendeur inégalée, n'écoutant que brièvement ce que d'autres racontaient, partager entre accepter et la crainte des représailles du Dieu de la Mort. Peut-être périrais-je dès l'instant où je sortirais d'ici, ayant contrarier l'Aether, l'offensant par ma simple présence, par le seul fait de rester plus longtemps. Comme si la Mort me faisait réellement peur. Je pris conscience de mes pensées insouciantes et m'en excusait brièvement. Certains avaient disparus depuis un moment, mais je n'y prêtais guère attention. Sans doute aimaient-elles servir le Cycle, c'était leur choix. Oui, nous avions le droit de choisir la noirceur à nouveau. Ou peut-être que nous méritions réellement une seconde chance ? J'avais mis un terme à ma vie parce que...Subitement, une terreur sans nom s'emparait de mon être. Et si... ? L'Ombre affolée que j'étais posais sa main sur mon ventre, essayant de ressentir la moindre sensation d'arrondissement, mais il était vide de toute existence. Essayant de contrôler mes émotions contraires, je fus presque soulager de prendre conscience que cette aberration était partie suite au à ma chute fatale. Je refusais d'enfanter la descendance de ce monstre abject. Je n'avais que deux enfants. Deux fils, robustes, qui étaient ma fierté. Et une descendance assurée. Brillant au sein du peuple qui m'avait aussi vu naître. Je le savais, cela me suffisait. Cela me rendait fière. Est-ce que...C'était normal de songer ainsi aux Vivants ? Je n'y prêtais guère attention auparavant.

Comment allait Sirius, mon aîné, ses projets avançaient-ils ? Comment se portait Daniel, qui avait décider d'entreprendre une traversée du Désert ? Quel chemin empruntait mes héritiers ? Est-ce que celle qui brillait le plus allait reprendre la place qui était sienne ? Mais...Est-ce que c'était normal de me sentir à nouveau mère ? De me sentir à nouveau femme, de regretter mon époux malgré la dureté des dernières semaines de ma vie ? Est-ce que l'envie de connaître mes petits-enfants était naturelle ? Est-ce que seulement ces sentiments, ces pensées, ces sensations étaient réelles ? N'était-ce pas un mauvais tour, pour ensuite nous punir encore plus violemment ? Comment le savoir ? J'étais de celles qui exécutait leur travail sans réellement avoir l'envie de tout remettre en question. Cette vie me plaisait assez depuis qu'on me l'avait confiée, ou sans doute le croyais-je. Peut-être que cette envie de servir le Cycle n'était que mensonge ? Peut-être m'avait-on imposée cela ? Ah...Ces questions me donnaient la migraine. Peut-être pouvais-je simplement en profiter quelques instants dans cet éternité de servitude ? Est-ce que j'y étais seulement prête ? Si je décidais d'y rester de manière définitive, cela signifiait que, en ces lieux, mon existence serait de nouveau chamboulée. Je devrais tout réapprendre depuis le début, tel un oisillon tomber du nid. Je m'y sentais prête. Cependant, ces émotions revenues me poussaient autant à la prudence qu'à la sécurité. Je verrais bien où tout ceci me mènerait. J'étais indécise quant à mon propre destin. Ce saut dans l'eau provoquerait une série de ricochet. Je devrais l'assumer lorsque le moment serait venu.

990 mots


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