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 [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP

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Melissandre
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Ezechyel
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Toupinou
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Aria
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Jeu 03 Jan 2019, 15:32



Concours d'écriture


Hello  [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 1628

Le thème
Paroles des chansons Disney (ou autres films d'animation ou comédies musicales ^^).

Les règles
- Vous devez écrire un rp dans lequel les dialogues sont les paroles de la chanson que vous avez choisie. J'ai écrit un exemple ici.
- Plus de la moitié des paroles doivent être présentes et exactes, vous pouvez supprimer un couplet par exemple, mais essayez de jouer le jeu. :D
- Vous avez jusqu'au 01 mars 2019

Les Gains
Le premier : +1 point de spé, 5 points de rp et le pouvoir de création de la musique
Le deuxième :  +1 point de spé, 5 points de rp et le métier de compositeur
Le troisième :  +1 point de spé, 5 points de rp et une boite à musique contenant la chanson choisie

Tous les participants obtiendront un instrument de musique au choix.

Allez, faites moi rêver !  [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 210272884

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Invité
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Ven 11 Jan 2019, 17:13






Une fumée verte enveloppait la Belle et la Bête, nuée d'esprits colériques murmurant avec menaces et hargne, vague houleuse qui s'apprêtait à fondre sur le présumé coupable. "Le Seigneur dit, le Seigneur dit... C'est ainsi que dit le Seigneur... Dit le Seigneur, dit le Seigneur... Depuis que vous refusez de libérer mon peuple, partout sur les Terres Blanches. J'envoie une peste et une plaie, dans vos lits et dans vos maisons, dans vos ruelles, dans vos cours d'eau, dans votre pain, dans vos boissons. Dans vos champs, sur votre bétail, dans vos basse-cours, sur vos volailles, dans vos rêves, quand vous dormez. Pour qu'vous cédiez, abandonnez ! Par mon fléau, j'envoie l'horreur ! " hurlaient les voix dans un concert détonnant. Le dialogue était décousu, tout autant que les corps des protagonistes si bien qu'il était difficile de discerner qui était le traître et qui était le trahi. D'un ton dramatique, ils semblaient vouloir s'expliquer avant de sombrer dans le chaos, sans cesse interrompu par les Morts qui vomissaient leur colère au nom d'un Aether inconnu. "Toi que j'appelais mon frère, moi qui ai toujours cru que te fait rire était tout ce que je souhaitais-" ; "J'envoie le tonnerre des cieux ! J'envoie les orages de feu" ; "Même aujourd'hui je voudrais que Dieu ne m'ait pas choisi. Etre ton adversaire en son nom n'est vraiment pas ce que je souhaitais." ; "Une pluie de glace enflammée ! Sur tous les champs, toutes les cités !" ; "J'étais chez moi. Tous ces ravages et tous ces deuils, ces souffrances me font souffrir. Voir tous ces innocents mourir, c'est le fruit de ton orgueil."

Les hurlements reprirent de plus belle. "J'envoie des sauterelles en nuée ! Telles qu'il n'en fut jamais sur Terre. Sur toutes les feuilles, dans tous les prés, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien de vert ! Par mon épée, j'envoie ma plaie ! Dit le Seigneur..." ; "Toi que j'appelais mon frère, pourquoi causer un nouveau martyre ?" ; "Par mon épée j'envoie ma plaie ! Laisse mon peuple partir, dit le Seigneur !" ; "Toi que j'appelais mon frère, comment peux-tu autant me haïr ? Est ce vraiment ton désir ?" ; "Par mon fléau, j'envoie l'horreur !" A présent les bras de fumée rampaient au sol, d'où sortait une infinité de cafards. La pièce puait le cadavre et la pourriture. L'eau et le vin avait tourné. Le ton montait, vibrant de rage. "Je laisse mon coeur s'endurcir et peu importe le prix que ça coûtera. Ce sera toujours comme ça ! Je ne laisserai pas ton peuple partir ! " ; Dans un dernier cri, tous se mirent à vouloir avoir le dessus pour avoir le dernier mot. "Dit le Seigneur, dit le Seigneur ! Je n'laisserais pas (Laisse) ton peuple (mon peuple) partir !"

Le ciel s'éclaircit brutalement pour dévoiler un plafond en peau depuis lequel était suspendue une myriade de cristaux ambrés qui s'entrechoquaient doucement dans la brise matinale. Le chaman resta immobile et hagard, posant son regard sur la place libre à ses côtés. Dès qu'il s'était mit à psalmodier dans son sommeil, les yeux brillants éclairant d'une lumière fluorescente son visage convulsé, Satinka avait dû s'enfuir du lit. "Hum." Manger un ancien roi démoniaque ainsi qu'un fervent serviteur de Délix n'avait pas été une superbe idée. Gideon avait de toute évidence fouiné là où ça ne le regardait pas ; et maintenant encombré des souvenirs et fantasmes du parasite, le Suprême de l'Au-Delà se disait qu'il avait absolument rien à foutre de ce que faisaient Zane et Edwina ou même cette compagnie d'anges fanatiques et qu'il aimerait bien arrêter de rêver d'eux. Ses visions étaient si déformées de la réalité qu'il trouvait cela drôle jusqu'ici, mais il sentait poindre l'impatience et la lassitude dans son esprit. Dans un rire mauvais, Devaraj se dit que ce serait bien drôle que la Belle soit en réalité une sorcière capable de maudire les Démons. Il avait vu la Folie que contenait la Reine - soit disant de la paix, en réalité maintenant qu'il s'était remis de sa tentative d'assassinat, il trouvait cette femme hilarante. Une fois qu'il se fut extirpé de ses fourrures et de la chaleur de son lit, il se désintéressa de la chose et oublia complétement les remous politiques qui semblaient captiver ces idiots. Le Fou des Dieux avait d'autres préoccupations qu'il jugeait un peu plus graves que de savoir de quelle couleur seront les ailes qui déclencheront une prochaine guerre.  Le chaman souleva le rideau et contempla la baie de l'Île Maudite parsemée de pierres dont la magie brûlait les yeux. Ces fous pouvaient bien s'entretuer, sur son territoire c'était les Aetheri qui se faisaient la guerre ; non les Hommes.
Mots : 768
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Maximilien Eraël
~ Humain ~ Niveau III ~

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◈ YinYanisé(e) le : 18/09/2016
◈ Activité : Charpentier | rang II ; Ébéniste | rang II ; Soldat | rang II
Maximilien Eraël
Sam 12 Jan 2019, 12:11

+1 juste à cause de la chanson choisie [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 009 [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 009 [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 009

Je cherche encore la mienne xD


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[Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 3881576816 Vous avez deux nouveaux messages [Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 3881576816 :


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Maximilien Eraël
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Maximilien Eraël
Sam 12 Jan 2019, 19:10



La poésie... Voilà un exercice bien difficile. La lire ne la gênait pas, même si certains textes étaient bien plus complexe que d'autres. Mais lorsqu'elle s'y essayait, l'affaire était tout autre. Avec quelques étudiants ils s'étaient réunis dans la bibliothèque, tous cherchant à développer leur talent de poète. Certains avec plus de succès que d'autres. Pour ''simplifier'' l'exercice, l'un d'entre eux avait proposé un thème, adopté à l'unanimité par le reste des étudiants, Melissandre y compris. Ça allait être drôle avait-elle pensé d'abord. Puis après vingt minutes de réflexion et dix lignes d'achevées, elle se rendit compte que c'était plus compliqué qu'autre chose.

« Parce que tu croyais vraiment y arriver en plus... »

Que d'encouragement... Tout en écoutant le premier étudiant, un Déchu, elle jeta une œillade sur la feuille de Maya. Elle en était au même point qu'elle, ça la rassurait. Puis un sourire se dessina sur les lèvres de l'albinos en entendant l’œuvre du garçon. Tara avait toujours insisté auprès de Salim pour que leur caravane s'attarde le moins possible à Avalon quand ils y allaient. De loin la cité avait l'air d'être terriblement vivante. En fait, c'était bien plus que ça. La prochaine fois ce sera elle qui insistera pour voir de quoi était faite cette ville, que sa tutrice le veuille ou non. Le temps que la fille assise à ses côtés lise sa création, Melissandre gribouilla quelques mots supplémentaires sur sa feuille. D'une oreille elle écoutait la voix fluette de sa voisine. Flûte alors, sa prestation était pas mauvaise. Même plutôt bien. Quelques commentaires fusaient par-ci et par-là quand cette dernière eut terminée. A nouveau, l'Humaine profitait de ces quelques secondes pour réfléchir à ce qu'elle avait posée sur son parchemin, tapotant son nez du bout de sa plume. Finalement, elle raya la moitié de son texte et entoura certains de ces mots, sous les regards étonnés de ses comparses. Elle garda le silence encore quelques secondes avant que le Déchu ne la relance. Sur une longue inspiration, elle fixa une dernière fois sa feuille avant de plaquer ses mains sur la table en signe de résignation.

- Moi je viens d'un pays, De déserts infinis, Où les caravanes, Rêvent et flânent...

Elle marqua une pause. Quoi d'autres ? Que pouvait-elle dire d'autre ? Elle entendit alors la voix de son clone à ses côtés.

- Où pendant ton sommeil, Les serpents t'ensorcellent. 

Les yeux de Melissandre s'illuminèrent en fixant Maya qui continuait son poème. Elle venait de reprendre un nouveau souffle grâce à son clone. Et, survolant rapidement sa feuille ainsi que celle de Maya, elle reprit la parole avec plus d'entrain.

- Quand le vent vient de l'est, Le soleil est à l'ouest Et s'endort dans les sables d'or. 

A peine avait-elle eu terminée, que Maya enchaîna de nouveau, sans pour autant attendre le moindre signe d'hésitation de l'albinos, qui ne se priva pas de faire de même.

- C'est l'instant envoûtant, Vole en tapis volant, Vers la magie Des nuits du Désert. 
- Ô nuits du Désert, Mille et une folies, Insomnies d'amour, Plus chaudes à minuit, Qu'au soleil en plein jour.

Maya regarda Melissandre avec des yeux ronds alors que cette dernière terminait son vers. Ce ne fut pas la seule. Mais elle en fit également rire d'autres, ce qui leurs valu quelques réprimande de la part des étudiants alentours. Ça lui avait échappée. Un drôle de mélange entre le thème de la chaleur de son texte et celui de l'amour qu' évoquait sa sœur. En somme, quelque chose de tout à fait banal à la base. Bah, tant qu'elle y était, elle avait une suite à cette strophe.

- Ô nuits du Désert, Aux parfums de velours, Pour le fou qui se perd, Au cœur du désert, Fatal est l'amour.

Elle se tourna vers Maya qui lui souriait, amusée, avant de prendre la suite. Tel un jeu, chacune mêlant ce que l'autre avait notée sur son parchemin, les deux adolescentes continuèrent ainsi à enchaîner leurs rimes et leurs idées, s'aidant lorsque l'une doutait, prenant la parole quand l'une était inspirée.

- Suivez-nous au pays, Où mystère et magie, Ont des pouvoirs qui vous ensorcellent, Ils serpentent la nuit, Au détour des ruelles.
- Ô nuits du Désert, Mille et une folies, Démons de minuit, Qui tournent sans bruit, Comme un vol de vautours.
- Ô nuits du Désert, Au parfum de velours, Pour le fou qui se perd, Au cœur du désert, Il n'est point de retour.

Melissandre fixa un instant Maya. Elle avait presque cru que cette dernière reprendrait mot pour mot sa strophe. En réalité, à présent le jeu s'était presque transformé en un duel. A présent ce serait à la première qui ne trouverait rien à dire sur le Désert et Utopia. Elle était abandonnée, mais la jeune fille ne s'identifiait pas à la nouvelle ville souterraine. Elle n'y avait jamais réellement vécue.

- Chaque soir, des regards, Comme des coups de poignards, Te transperceront dans le noir.
- C'est l'instant envoûtant, Vole en tapis volant, Vers la magie des nuits du Désert., ajouta enfin Maya après quelques secondes de silence.

Cette fois elle avait réellement répété mot pour mot une précédente strophe. A nouveau l'albinos fixa sa sœur, ne comprenant pas. Jusqu'à ce qu'elle la voit replier son parchemin. Oh, alors c'était la fin ? Peut-être avait-elle raison. C'était amusant mais il ne fallait pas monopoliser la séance. Elle se tourna vers le reste du groupe, attendant leur jugement comme la note du professeur. Ce qui était idiot.

« En effet... »
C'est bizarre ça, mais hé ! C'est chez moi !


Mots 976
J'ai trouvé ma chanson o/:


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Ezechyel
~ Ygdraë ~ Niveau IV ~

~ Ygdraë ~ Niveau IV ~
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◈ YinYanisé(e) le : 27/08/2014
◈ Âme(s) Soeur(s) : Mircella Rumblee
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Ezechyel
Dim 13 Jan 2019, 04:07

[Concours d'écriture] La comédie musicale du RP Ab06ac10


Les pieds balançant doucement au-dessus du vide, Elyot avait la tête levée vers la voûte céleste dont les tons d’azur se faisaient accentuer par la lumière éclatante du jour. Les yeux légèrement froncés pour éviter de s’aveugler, il contemplait les formes des nuages se mouvoir aux caprices du vent qui sifflait furieusement au creux de ses oreilles rougies par le froid ambiant. Il était assis sur la palissade de pierres qui dessinait le pourtour du temple dans lequel il était confiné, profitant d’un répit en dehors de ses murs épais et suffocants. Il attendait. Sa garde personnelle l’entourait, pour une première fois, à une distance raisonnable, mais leur œil restait vigilant. Ils guettaient l’arrivée de la même personne que l’Ygdraë dans un mutisme discipliné. Seul le discret cliquetis de leur armure trahissait leur silence, leurs pas étant étonnamment légers pour des individus de leur carrure. Lorsque la mélodie métallique s’interrompit, le garçon sut immédiatement qu’il était enfin là, alors que les Braskä avaient rapidement pris position autour de lui. Descendant précipitamment de son perchoir improvisé, le Löth courut aussitôt vers le nouveau venu sans pouvoir contenir sa joie de le revoir. Sur son faciès, un sourire vint étirer la commissure de ses lèvres, tandis que ses prunelles s’illuminaient de lueurs innocentes et candides.

Néanmoins, son excitation tomba quand il le vit baisser les yeux à son approche sans lui prononcer un mot. Le sylvestre reçut ce geste comme une gifle en plein visage qui le ramena devant la réalité, devant tout ce qu’il avait perdu depuis qu’il vivait dans ce lieu de solitude. L’invité ne faisait que respecter les traditions de leur peuple et quoi qu’il puisse ressentir, quoi qu'il puisse penser, il se gardait bien de le montrer dans un bon professionnalisme. Une vague de tristesse envahit l’Eskët, dont le sourire s’effaça au profit d’une expression peinée, coupable. « J’aimerai tant resté fidèle à ma terre, commença-t-il dans un murmure hésitant, oublier le vent éphémère. J’ai essayé tant de fois. » Ses doigts se cramponnèrent au tissu de ses vêtements, ses mains tremblaient. « J’ai beau dire : « je reste, je n’partirai pas ! ». Chacun de mes gestes, chacun de mes pas, me ramènent sans cesse, malgré les promesses, vers ce bleu lumière. » Il n’était pas certain que ses mots aient du sens pour son interlocuteur, mais l’Elfe avait besoin d’extérioriser ce qu’il ressentait vraiment malgré tout. Ça faisait trop longtemps qu’il se contentait de garder le silence. « L’horizon où la mer touche le ciel et m’appelle cache un trésor que tous ignorent. C’est le vent, doucement, qui se lève et me révèle. Le bleu de l’eau… » Sa voix se brisa, avant qu’il reprenne au bout de quelques secondes d’un ton étouffé. « Si je pars, j’irais plus loin et toujours plus haut. » Le sens n’avait plus aucune importance à ses yeux. Il se laissait emporter par ce que lui dictait ses sentiments en bafouant impunément les honneurs portés par son statut. Il était en crise. Il voulait se faire écouter. « Il faut aimer ma terre et son histoire pour ceux qui veulent encore y croire, oublier le temps qui passe. Il faut aimer ma terre et son histoire et garder encore l’espoir qu’un jour, je trouverai ma place. » Il pleurait.

« Je peux les guider, les rendre plus grands, les accompagner. Je prendrai le temps. » L’Ygdraë baissa la tête pour essuyer ses larmes. « Oui, cette voix cachée pense tout autrement. Je ne comprends pas : le soleil vient danser sur la mer éternelle, mais tous ignorent ces reflets d’or. Elle m’attend sous un tapis de lumière, la mer m’appelle. » Son invité bougea. Le Löth l’entendit, mais refusa de lever les yeux. Il se sentait honteux de lui dire tout ça, à la manière d’un enfant gâté. Le mal était déjà fait. « Moi je veux voir derrière les nuages de nouveaux rivages ! L’horizon où la mer touche le ciel et m’appelle cache un trésor que tous ignorent. Mais le vent, doucement, qui se lève et me révèle– » Ses mots furent coupés par son père qui l’étreignit soudainement. Bien que ses bras soient solides, musclés par les années à brandir des armes lourdes, son accolade était étonnamment douce et affectueuse. Le garçon avait oublié à quel point ça lui avait manqué. « Que j’ai le droit d’aller là-bas. » termina-t-il en chuchotant avant de le serrer à son tour dans les bras.

740 mots
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Dim 20 Jan 2019, 20:24


Medley de deux chansons : Pauvres Ames En Perdition (La Petite Sirène, Disney)
+ Evil Like Me (traduction) (Descendants, Disney Channel)

C’est bientôt l’heure. D’ici deux heures …

Dans deux heures, j’aurais reçu mon diplôme attestant la fin de mon parcours en premier cycle. D’ici deux heures je  serais reçue à l’Université d’Asresh. Je deviendrais une Fidèle d’Asresh. Serais-je à la hauteur ?

Dans ma chambre, je fais les cents pas. Je me pose milles questions. J’aimerais que mes parents soient là. Qu’ils me guident. Je n’ai pas été la meilleure recrue de l’année. Encore aujourd’hui, je fais des erreurs. Que dois-je faire ? Serais-je assez méchante pour devenir une véritable sorcière ? Sans pitié ? Cruelle ? Sans une once de miséricorde ?

J’ai toujours cette petite voix innocente dans ma tête qui essaie d'atténuer mes idées morbides ; qui essaie de me faire changer, que je devienne plus douce, gentille … et cela m’effraie au plus haut point car je commence à apprécier ce sentiment.

Père, Mère, si vous étiez là, qu’est-ce que je devrais faire ?

Je décide de m’arrêter devant le petit miroir dans lequel mon reflet me regarde.

« Je n'ai pas toujours été gentille et sincère. J'ai vraiment mérité le nom de sorcière. » dis-je tout haut et je vois mon reflet bouger les lèvres. « Mais vous verrez qu'aujourd'hui, je suis bonne avec autrui. Repentie, j'ai voulu faire marche arrière. »

Les contours de mon reflet se floutent soudain. Est-ce réel ? Ou simplement mon imagination débordante qui me joue des tours ? Mon reflet prend alors la forme d’une belle femme au regard froid. J’ai déjà vu cette femme aux cheveux châtains. Dans mon imaginaire, cette femme a toujours été ma mère.

« Oui ? » me questionne cette dernière.  

« Oui ! » je lui répond d’un ton assuré.

« Regarde toi ! Regarde moi ! » me lance-t-elle d’un air révolté.

« Il est vrai que je connais un peu de magie »  je reprends comme si elle ne m’avait pas interrompu. « C'est un talent que j'ai toujours possédé. Aujourd'hui par bonté d'âme, j'ai mis, je le proclame, au service de tous les cas désespérés. »

Ma mère, dégoûtée, me crache à la figure : « Pathétique ! »

Mais je continue. Je veux qu’elle comprenne. « Toutes ces âmes en perdition, en mal de tout : cette âme-là rêve d'être un squelette ; l'autre cherche une amourette. Et moi, qu'est ce que je dis ? Je dis oui. »

Cependant, elle ne me laisse pas continuer mon monologue et me dit d’une voix sans équivoque : « Jadis, j’étais comme toi, mon enfant : manquant d’assurance. Je tenais tête à ma maman, pleine d’arrogance. Mais j’ai mis mon cœur de côté et ma tête m’a guidée. »

Soudain, le doute m’assaille. Ce même doute qui me tient éveillée certaines nuits. Qui suis-je ? Quel genre de personne je souhaite devenir ? J’ai toujours eu peur pour mon avenir. Alors je lui demande en ravalant mes larmes : « Que faut-il que je sois, Mère ? A-t-on raison ou tort de jouer les voleurs, Mère ? Dis-moi quoi faire ? » J’ai honte de ma voix tremblante.

Le reflet de ma mère relève la tête haut et son regard se fixe dans mes yeux. Elle me raconte alors : « Il est temps pour toi d’écouter ce que ma chère maman disait. « Ne veux-tu pas être méchante comme moi ? Exercer ta malveillance ? Faire du mal, la raison d’être de ton existence ? Tu peux consacrer ta vie aux déshérités, mais quand on est mauvais : moins on en fait, mieux c’est ! Ne veux-tu pas être sans pitié et furieuse ? Exceller dans l’art d’être pernicieuse ? » Toute ma vie, j’ai cherché à être la pire calamité. J’ai voulu progresser, devenir maîtresse en cruauté. Il est temps, très chère, que tu égales ta mère. » Le souffle court, j’écoute ses mots avec une grande attention. « Promets que tu t’emploieras à faire tous les coups bas. Ne veux-tu pas être méchante comme moi ? Être cruelle ? Être méchante, mauvaise et rebelle ? »

Le voulais-je ? Oui ?
                                     
« Quand de ton diplôme tu t’empareras, ton règne commenceras. Qui voudrait d’une reine du mal qui filerait tout droit ? Ne veux-tu pas être sans cœur , dure comme la pierre ? Être la plus impitoyable dans mégères ? »

Milles pensées m’assaillent. Je ne sais pas. Je ne sais vraiment pas quoi faire. Alors elle continue : « Ce n’est pas à nous de décider, nous sommes prédestinées ! Ma fille, écoute moi, et répète après moi : Tu vas être méchante »

« Je vais être méchante, c’est vrai ! » fais-je dans un souffle, comme si, enfin, la vérité s’imposait en moi.

« Tu ne vas pas hésiter ! »

« Je ne vais pas hésiter. Je serais méprisante ! » je lui lance en reprenant de l’assurance.

« Oui ! Méprisante ! Parfait ! » acquiesce-t-elle.

Je reprends en m’extasiant : « Toutes ces âmes en perdition, en panne de tout : elles débarqueront dans mes chaudrons, en braillant : « Toupinou, sauve-nous ! » Et moi, j'accepterais, quelle question ! »

Je suis fière de mes racines : Je suis une sorcière ! C’est pourquoi j’ajoute : « Il va tout de même arrivé, que l'une ne puisse pas payer et que je la ferai frire sans compassion. » Cette simple idée me fait sourire. « C'est vrai que j'aurais des plaintes. Mais tous comptes faits, je serais une sainte pour toutes les âmes en perdition. »

Ma mère cligne des yeux en souriant. Je fais de même. Devant moi, c’est mon reflet que je retrouve. J’ai les yeux brillants et le sourire aux lèvres.

936 mots.



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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Lun 21 Jan 2019, 07:51

Sylbille ouvrit la porte de ses appartements avec fracas, s'engouffrant dans la chambre qui lui était réservée. Elle fut suivit de près par Maeve, sa partenaire de chasse habituelle, mais également amie la plus proche. La chasseuse semblait visiblement agacée, sans que la traqueuse ne comprenne véritablement pourquoi. Ainsi, la lyrienne s'installa sur le fauteuil de la coiffeuse et observa sa camarade déambuler de long en large devant son lit. "Ho, mais qu'est ce qu'il t'arrive, Sylb'... Et toi qui croyais connaître la chanson…" L'orisha pensait à voix haute, sans véritablement parler à sa partenaire. Cette dernière était habituée à ce comportement, qui arrivait lorsque la brune était particulièrement chamboulée. Elle la laissait s'exprimer, écoutant patiemment, jusqu'à ce qu'elle ne vienne lui poser des questions ou conseils. "S'il y a un prix pour manque de jugement, je crois que j'ai le ticket gagnant…" La Gandr soupira longuement avant de s'assoir sur le rebord de son lit à baldaquin. Elle ne pouvait plus retenir ce qu'elle avait sur le cœur. Elle devait se confier. Depuis plusieurs semaines déjà que ce triste constat lui était apparut, et s'était imposé à elle. Plus elle avait essayé de repousser ses sentiments, et plus évidents ils étaient devenus : l'admiration et l'amitié qu'elle éprouvait envers son mari avaient évoluées en quelque chose de différent. Pourtant, une part d'elle même se refusait encore d'y croire. "Nul homme ne vaut de souffrir autant…" La nouvelle avait fini par lui parvenir : Raedden avait rejoint Edwina pour tout un séjour sur les terres magiciennes. Cela n'aurait pas dû lui faire la moindre émotion. Il avait été très clair dès le départ, à ce sujet. Son cœur était réservé à l'Ultimage. Sylbille n'y avait jamais trouvé rien à redire et s'était toujours contentée de leur arrangement, et pourtant, savoir que son époux avait passé ce temps aux côtés de cette femme venait de créer une douleur dans sa poitrine. Cette idée lui était tout bonnement insupportable, quand bien même ils aient été en compagnie d'un couple de vieillards. "C'est de l'histoire ancienne - je jette, j'enchaîne !" Se disant, Sylbille mima ses paroles d'un geste. Elle devait se faire une raison, passer à autre chose. Demain, elle ferait parvenir une missive à l'un de ses amants, pour lui faire savoir qu'elle lui rendrait visite. Maeve afficha un sourire contrit. C'était donc ça qui la tracassait… Elle aurait sans doute dû garder le silence, pourtant elle ne put se retenir d'intervenir dans les pensées de son hôte. "Qui crois-tu donc tromper ?" Pas elle, en tout cas. Elle la connaissait trop bien. Elle parvenait à connaitre la moindre de ses pensées d'un seul regard. Cette vérité qui l'oppressait désormais, son amie l'avait flairé depuis des lustres, la voyant peu à peu changer de comportement. Devant le regard contrarié de la brune, la rousse continua : "Ton coeur en feu est amoureux." Sentant les protestations qui allaient commencer, Maeve s'empressa de terminer sa phrase. "N'essaie pas de cacher la passion qu'on lit dans tes yeux." "Oh non." protesta la concernée. "Pouquoi donc le nier, il t'a envoûtée et t'a ensorcelée." Sylbille croisa les bras sur son buste et se releva, recommençant à déambuler. "Non, non jamais je ne le dirai !" Cette réponse était à elle seule un aveux. Elle s'entêtait simplement. S'enfonçant davantage sur son dossier, Maeve toisa sa camarade. "Ton coeur soupire, pourquoi mentir ?" Sylbille garda le silence pendant quelques temps, cherchant une réponse à rétorquer. Pourtant, ses pensées se brouillaient, revenant inlassablement vers le même sentiment : la jalousie ressentie envers la Belle. "C'est trop banal d'être sentimentale." prétendit-elle. La véritable raison était tout bonnement qu'elle savait son amour non réciproque. Un simple regard envers son amie lui appris qu'elle ne l'avait pas berné. Elle soupira longuement. "J'avais pourtant appris la leçon, mon coeur connaissait la chanson." En effet, elle avait tout fait pour ne pas se laisser ses sentiments grandir. Elle s'était consacrée corps et âme à son métier. Elle avait collectionné les amants. Et pourtant… Cela n'avait pas suffit. "Mais tout vacille, accroche-toi ma fille t'as le coeur trop fragile, évite les idylles." Elle se demandait comment elle s'était laissée embarquée dans une telle histoire, digne des romans à l'eau de rose des boudoirs qu'elle cherchait à tout pris à éviter. Elle qui se targuait d'être un esprit libre et indépendant, sans accroche, ses sentiments la rendaient bien bête."Pourquoi nier, c'est dément, le tourment de tes sentiments. Quand tu mens, c'est passionnément. Tu l'aimes et c'est normal, la passion t'emballe et ça fait très, très mal." Sylbille s'arrêta un instant, pinçant les lèvres. "Non, non jamais je n'avouerai." Sylbille se détourna du regard de sa camarade et s'approcha d'une commode. Là, elle aperçut une dague finement forgée, avec ses initiales. Un cadeau de Raeden. L'arme n'était pas faite pour le combat, et pourtant, l'objet avait bien plus de valeur à ses yeux que bon nombre de ses possessions. "Même si tu nies, tu souris car tu l'aimes." Sylbille fronça les sourcils, effaçant le sourire qu'elle n'avait su retenir. "Laisses tomber, je ne suis pas amoureuse." Ses joues s'enflammèrent tandis qu'elle proférait son mensonge. Le regard que lui renvoya la lyrienne se passait de tout commentaire : elle ne la croyait pas. "Lis sur mes lèvres : tu t'enfièvres car tu l'aimes." "Jamais, jamais je n'te dirai, jamais je n'oserai…" Oui, comment pourrait-elle oser prononcer ces mots à haute voix ? Cette simple phrase, je t'aime, qui risquerait de tout gâcher. Connaissant son mari, il serait probablement prêt à tout arrêter pour ne pas lui infliger davantage de tourments. Prêt à s'éloigner d'elle, et à ne plus la revoir. Cette idée suffisait à lui tordre le ventre d'angoisse. Maeve rejoignit la brune prêt de la fenêtre où elle s'était accoudée. "C'est pas la peine d'hésiter, car tu l'aimes." dit-elle finalement, énonçant une vérité inéluctable. Si seulement les choses étaient si simples. S'il n'y avait pas eut Maestorm, sans doute n'aurait-elle pas autant tergiversé. Elle se serait lancé sans crainte des conséquences. Si les choses ne s'étaient pas passées comme elle le souhaitait, elle aurait simplement pris ses valises et se serait envolée. Mais maintenant, avec leur fils, cette option n'était simplement pas envisageable. Dehors, elle aperçut la silhouette de l'homme, qui s'éloignait de la forge, point noir sur la toile blanche enneigée. "Oserai-je un jour, t'avouer comme je t'aime ?" murmura-t-elle à voix basse. Un rire amer fit vibrer sa gorge. Non. Elle était simplement condamnée à garder ce secret pour elle.


1176 mots
J'ai participé avec Sylbille, même si elle n'est pas encore validée. Si ce n'est pas bon, ne prenez pas ma participation en compte ^^
En tout cas, c'était fun à écrire ^^
Merci Dev :)



Merci Kyky  nastae
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Ven 25 Jan 2019, 17:23

[Concours d'écriture] La comédie musicale du RP 4b7b7b11




Danaëlle était encore pétrifiée. Se rendre compte qu'elle venait de détruire le foyer de cette petite chose la mit au bord des larmes, incapable de bouger.
Allongée sur la branche qu'elle partageait avec le rapace nocturne, aucun muscle de son corps ne lui permettait de se relever et regarder en face les deux yeux de l'oiseau qui la fixaient. Toutes ses promesses qu'elle s'était faites... Sauver et protéger... Au final c'était du vent. Car là, ce soir, pour un simple jeu, elle venait de transgresser toutes ses promesses. Elle n'osait même pas regarder plus bas, car ce qu'elle verrait sur le sol en cette nuit ne serait que la preuve de sa faute.

Quand sa culpabilité lui permit à nouveau de bouger, Danaëlle vint regarder le hibou perché devant elle. À sa grande surprise, la boule de plume était sortie de son nid. Non pas pour la fuir, mais pour s'approcher d'elle à petits pas courts. L'enfant tétanisée finit par tendre lentement sa main vers l'oisillon qui, sans surprise, regarda la main avec curiosité et méfiance... Un long silence prit place, uniquement interrompu par les paroles de l'enfant tremblante.
"Oublie ton chagrin, surtout ne crains rien." Ces mots étaient pour l'oiseau face à elle, mais c'est elle qu'ils atteignaient. Elle voulait être rassurée, être pardonnée de ce qu'elle venait de faire alors qu'elle-même ne se pardonnait pas.

La boule de plume vint se coller à la main immobile de la jeune fille, déjà pardonnée... Comment cet oiseau pouvait-il être aussi peu craintif? Elle ne le comprenait pas. Il ne se rendait probablement pas compte de ce qu'il venait de se passer. Et là ou ce geste de pardon aurait du la rassurer, il ne fit qu'aggraver ce sentiment de culpabilité. La voix désespérée, elle tendit son autre main devant elle, voulant protéger l'oiseau entre ses mains.
"Je prends en main ton destin. Lorsque le danger te menacera, je serais là, avec toi."

La boule de plumes entre ses paumes la fixa calmement de ses deux yeux ronds, le hibou ne prit pas peur quand les mains de la jeune fille vinrent l'entourer. Restant calmement dans le creux qu'elles formaient, comme bercé par leur douce chaleur. Danaëlle put sentir la légèreté de ce petit être doux qui tenait dans le creux de ses mains, elle aurait pu l'écraser en un claquement de doigts... Et pourtant, l'oiseau avait osé venir jusqu'à elle.
"Tu es si fort... Et si fragile..."
Elle savait que l'oiseau ne la comprenait pas... Mais elle lui parlait calmement, comme à un enfant que l'on veut rassurer. C'était un enfant abandonné et sans toit... À cause d'elle. Elle qui s'était toujours promis de donner un abri à ceux qui en étaient dépourvus, elle ne pouvait pas le laisser comme ça. Elle approcha le minuscule hibou d'elle, doucement, le gardant précieusement en main comme s'il était fait de verre. "Viens dans mes bras, je te ferai un nid." promis t'elle naivement. Ce hibou ne bougeait pas, l'enfant était persuadée qu'il ne survivrait pas sans personne pour s'en occuper... Et elle avait cassé le seul lien qui le tenait en vie, alors ce n'était même plus un choix : elle devait remplacer ce lien. Elle devait protéger ce hibou, et cette confiance qu'il semblait lui accorder vint justifier sa conviction.
"Ce lien, qui nous lie ne cassera pas. Ne pleure pas, je suis là... Car tu vis dans mon cœur."
Ses mots bien qu'enfantins étaient loin d'être irréfléchis, son ton était parfaitement sérieux et elle considérait déjà cette petite bête comme son enfant. Le hibou poussa un petit cri en mettant sa tête sous la capuche de Danaëlle, sans doute pour la chaleur qu'elle fournissait. La jeune fille répondit immédiatement, la voix tremblante mais calme, douce et claire "Oui, tu vis dans mon cœur. Dès maintenant, jusqu'à la nuit des temps."
Et ils restèrent ainsi sans bouger, bercés par le vent frais de la nuit... Et les cris des enfants en train de jouer plus bas.

Pendant ce temps, au pied de l'arbre, les enfants s'amusaient à retirer les plumes du grand hibou que Danaëlle venait de tuer. Elle serait probablement allée les rejoindre... Mais aujourd'hui, les cris de joie et les félicitations étaient comme des épines déjà difficilement supportables, jusqu'à ce qu'un enfant remarque sa prise.
"Oh! Tu en as attrapé un autre ?" s'exclama l'enfant, trépignant déjà d'impatience "Vas-y ! Tues le Dana! Tues le !"
Tous les enfants laissèrent leur proie de côté et se mirent à l'encourager, ce n'était qu'un jeu après tout... Un jeu ne faisant plus rire Danaëlle qui ne s'arrêtait plus de pleurer son acte sous le regard confus du petit oiseau.
"Tu vis dans mon cœur!... Qu'importent leurs discours, tu vivras dans mon cœur!...
Toujours!..."

Sous les encouragements qu'elle ne pouvait plus suivre, elle blottit l'oisillon contre elle. Comme pour l'empecher d'entendre les paroles des autres enfants.

Au pied de l'arbre, les cris d'encouragement s'estompèrent lentement, déçus par l'immobilité de la chasseuse sur sa branche et par les gouttes d'eau qui tombaient de l'ombre de sa capuche.
"Toujours..."
812 mots
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Lun 28 Jan 2019, 17:49




Dans un chaos fracassant, Livaï avait senti son corps lourdement chuter vers l’arrière. S’il s’était attendu à toucher logiquement le sol, il s’étonna bien vite en constatant que celui-ci s’était brusquement dérobé pour laisser place à une vertigineuse sensation de vide. Dans une chute interminable, l’humain avait traversé une succession d’halo lumineux, le poussant à gesticuler comme un pantin et hurler comme une fillette apeurée à chaque nouveau cercle traversé. Bien qu’il se rappelait de sa dernière interaction avec l’infect prêteur sur gage du nom de Carcasse, il ne comprenait pas vraiment comment la situation lui avait subitement échappé. Dans un ultime cri d’effroi qui aurait pu rivaliser avec le plus doué des castrats, l’humain retomba lourdement sur un sol brumeux, bien loin du plancher poisseux de la taverne du Cheval Fringant d’où il était parti. Il fallait bien avouer qu’il avait outrageusement abusé de son propre tord-boyaux et que bien qu’il commençait à s’habituer à ses effets pervers, il était maintenant clair que son dernier verre était de trop.

Tout en faisant craquer son dos, Livaï se redressa en titubant. Dans un réflexe peu brillant, il appuya ses mains sur ses genoux pour se soulager du trop plein d’alcool et s’arrêta avant de rendre tripes et boyaux.

_ Faut vraiment que j’arrête de boire cette m… s’étouffa t-il dans un hoquet d’ivresse.

Une main sur ses lèvres, il entama un tour sur lui-même pour tenter d’entrevoir un semblant de repère dans les limbes cotonneuses qui l’entouraient. Bien que rien ne semblait alarmant à première vue, l’étrange sensation qui se dégageait des lieux finit par faire frissonner ses membres.

_ Où suis-je? se questionna t-il à haute voix.
_ À la porte du jugement dernier ! susurra une voix féminine à son oreille.
_ Jugement dernier ??? souffla t-il avec effroi en essayant de comprendre d’où provenait ce timbre suave.
_ Ne t’inquiète pas Livaï, tu iras au ciel, car tu es l’élu de Drejtësi … insista la voix.
_ Ah oui ... soupira Livaï d’aise tout en roulant des yeux, rassuré par cette vérité. C’est vrai …

La créature s’était écartée du brouillard pour y troquer sa transparence spectrale pour une apparence des plus agréable. Elle ressemblait à un ange, ou du moins à une créature qui s’en rapprochait,  faisant, à ce titre, sourire de façon déraisonnée l’humain qui ne prêtait déjà plus attention à ses précédentes élucubrations.

_ Vous êtes quoi au juste ? Non pas que je sois inquiet, mais tout ceci ressemble fortement à un rêve !!

La jeune femme tourna sur elle-même, dans une volute de fumée opaque qui s’enroula autour de ses boucles blondes. Elle s’arrêta devant lui et se pencha avec grâce, les mains derrière le dos à la manière d’une enfant.

_ Bienvenue pour faire tout ce que tu voudras ! Entonna t-elle avec enthousiasme.

A peine décontenancé par cette façon peu orthodoxe de présenter les choses, l’humain secoua sa tignasse dans un sourire béat.

_ Oh ! Cet endroit est tout à fait charmant, s’empressa t-il de conclure avec délectation. C’est donc un rêve?

_ Manger ce qui te plaira ... poursuivit la ravissante ingénue en lui saisissant la main. Suis-moi ! Dans un climat toujours tempéré. Nous restons à 23 degrés. On est en Centigrades encore!
_ Oh moi ça m’va ! avoua t-il, faussement intéressé.

Livaï se laissait guider, captif du ballet enchanteur de cette muse qui trottinait autour de lui et présentait une pléthore d’avantages qui prenait de plus en plus la forme d’une invitation alléchante.

_ Maintenant, plus de courses de rats ! Commença t-elle finalement un début de sermon moralisateur.
_ Oh, ma chère ! souffla t-il moqueur.
_ Le calme et la paix tu auras.
_ Ah, super !

_ Maintenant, que tu es … mort !!!!
_ Quoi ?!
s’indigna brusquement l’humain. Ça veut dire que je suis …
_ Aussi froid que la pierre ! précisa la jeune femme dans un haussement d’épaules.

Abasourdi par cette révélation, Livaï laissa lourdement retomber ses bras le long de son corps. Il s’avança droit vers un écran de fumée, dans une piètre tentative à prendre la fuite, avant de se rendre compte que ça ne le mènerait nulle part. 
Tout autour de lui n’était qu’un infâme tapis de brume qui semblait n'avoir ni de début, ni de fin. Résigné, il fit demi-tour en trainant ses pieds dans les vapeurs spectrales. Voyant qu’un morceau de nuage semblait ne pas vouloir se défaire de son pied, il se mit à gesticuler en prenant violemment à partie la créature fantasmagorique en face de lui.

_ J‘peux pas le croire ! J’ai été assassiné ! protesta t-il. Vous faites une grosse erreur ! Mourir, je ne veux pas !!! Vous vous trompez de gars. J’me suis fait rouler par un chien de rat. A vrai dire c'est un chien, mais il m'a écrasé, je me suis évadé …J’me suis fait liquider, et c'est dur à expliquer … Voir vos chefs je désire, parce que je ne veux pas mourir !

La créature au minois angélique s’était arrêtée légèrement dubitative face à ce charabia dont elle ne saisissait pas vraiment le sens. L’humain plaidait une cause pour laquelle elle n’avait aucune emprise et tant qu’il ne le comprendrait pas, elle s’obstinerait tout comme lui, à lui faire accepter la situation.

_ Bienvenue pour exaucer tes souhaits !!! Reprit-elle en ouvrant ses bras.
_ Vous vous trompez de gars …
bougonna Livaï tout en roulant des yeux.
_ Tous les jours rire et chanter !!!! poursuivit-elle sur un ton mielleux pour amadouer son nouveau interlocuteur.
_ Hey, écoutez, mon heure n’est pas venue ... tenta d’expliquer l’humain.

Dans un sourire affable, elle s’approcha de nouveau de lui en pressant ses phalange sur son torse pour lui faire perdre l’équilibre. Livaï chuta de nouveau, passant dans une succession de nuages opaques pour finalement atterrir avec mollesse dans cette brume fantomatique qui commençait sérieusement à l’agacer. D’un oeil morne, il scruta le décor qui avait changé tout autour de lui; Des centaines de montres, s’amoncelaient les unes sur les autres, tout en battant le rythme régulier d’un tic-tac aliénant.

_ Hey, on doit être au rayon horlogerie !
_ Tu peux l’appeler comme ça. Tu vois cette montre ? précisa la jeune femme en tapant du doigt un écran fissuré. C’est ta vie et elle s’est arrêtée.
_ Bah, vous pouvez pas la remonter un petit coup ?
s’empressa de répondre Livaï en jouant de ses charmes pour tenter de la corrompre.
_ Et te renvoyer sur Terre ? Oh non, non, non, non, non, personne ne peut revenir sur Terre. Allez, pose ta patte ici !!

La jeune femme avait fait apparaître un parchemin bordé d’or entre ses mains. Il s’était déroulé tout autour d’eux avant qu’elle n’agite l’extrémité avec insistance devant le bout du nez de Livaï.

_ Pourquoi faire ? grimaça Livaï avec suspicion.
_ C’est pour notre fichier ! Tout sur toi, ce qui a été, ou qui sera, est ici !
_ Oh si c’est pas formidable
, railla t-il avec ironie, avant de reprendre dans un sourire mauvais ... J’adore cet endroit … Ça veut dire qu’il n’y a jamais de surprise ? finit-il par souffler en levant un sourcil.
_ Oh non, non, non, non, nous savons tout sur tout ! insista t-elle avec franchise.
_ Mooooh c’est charmant !!!! Les nuages, le décor, l’atmosphère … poursuivit Livaï en faisant diversion.
_ Le ciel est un endroit merveilleux ! clama la jeune femme dans une farandole d’exaltation.
_ Oui, concéda t-il, pas de surprise ? Insista-il avec une idée en tête. Voulez-vous m’accorder cette danse ? 

La jeune femme s’inclina, ravie de l’invitation. Elle s’empressa de saisir la main de Livaï et commença une valse qui les entraîna tout autour des piles de montres.

_ Vous voulez dire que si demain je dois recevoir un cadeau, je le saurai à l’avance ?
_ Nous savons comment tout va se passer !
répondit-elle en gloussant nerveusement.

Livaï étira ses lèvres tout en caressant les flancs visiblement chatouilleux de la créature. 

_ Vous, vous avez dû faire de la danse !!! Vous avez le rythme dans la peau. C’est rare chez une chimère, insista t-il sur un ton mielleux.

Alors qu’il la faisait tourner sur elle même, Livaï jetait discrètement un oeil par-dessus son épaule. Il cherchait cette fameuse montre au cadran brisé, dans la folle idée de la récupérer et reprendre le cours de sa vie, là où elle s’était arrêtée.

_ Ahhhhh j’ai la tête qui tourne ! rigola la créature en se réceptionnant contre son torse.

L’humain arqua un sourcil face au trouble qu’il devinait faire naître chez la créature.

_ Tout est si parfait ici, reprit-il sur un ton faussement enjoué. Planifié, ordonné … et c’est bien ça qui me rend dingue !!! grinça t-il finalement des dents.

Tandis que leurs regards se retrouvaient, l’humain s’empressa d’afficher un sourire débonnaire. La créature semblait réceptive à son charme, incitant Livaï à mettre son plan à exécution.

_ Moi j'aime la fête ! Rio, Venise. J’y suis pas allé, mais j'sais que j’aimerais. Commença à se confier l’humain sur un ton faussement enjoué Aventure et danger. Amour à l’étranger. Moi j'aime les surprises ... Il fait beau c’matin, ce soir il peut pleuvoir. Moi j'aime pas savoir ce que s'ra demain. Ce qui fait battre mon cœur, c'est chaque chose à son heure. Moi j'aime les surprises. Oh, c'est divin ! D’attendre son destin…Vous êtes à bout, dégouté de tout et tout d'un coup, vous trouvez un os devant vous !


Dans un geste tout en souplesse, Livaï avait fait tourner sur elle-même la créature qui avait jugé bon de poursuivre ses pirouettes loin de lui. Seul face à la montre, il s’était empressé de crocheter ses doigts au dessus de l’objet prêt à s’en saisir.
Stoppé net dans son élan par le retour prématuré de sa partenaire à ses côté, Livaï rabattit ses mains derrière son dos dans un large sourire. Il avait eu le temps de voler la montre et maintenant qu’il sentait ses contours entre ses doigts, il ne pouvait s’empêcher d’afficher cet air supérieur qui motiva brusquement la jeune femme à tempérer les propos de son partenaire de danse.

_ Oh, Livaï, t'oublies que c'est un monde de voitures cassées … De portes grinçantes, de rêves brisés et d'étoiles filantes … 
_ Mais je n'en ai pas fini, avec les soucis de la vie.
Répondit-il en commençant à remonter les rouages de la montre. Je n'aime pas mentir … Mais j'veux pas mourir … Et dans trois secondes, le temps qu'elle réalise … Elle va voir ...
_ Livaï qu'est ce que tu fais ?
_ Vous allez voir … 
_ Qu’est ce que tu caches dans ton dos ?
_ Elle va avoir ...
_ Livaï ne remonte pas cette montre !
s'écria t-elle en tentant de récupérer l’objet.
_ Une surpriiiiiiiiiiiiiiiiiiise ! Insista t-il écartant ses bras dans un fracassant final.


Une nouvelle fois le sol se déroba sous lui, dans une sensation de chute qui crispa tous ses muscles dans un spasme préventif.

Couché sur le sol poisseux de la taverne du Cheval Fringant, une jambe encore relevée sur le banc duquel il venait de tomber, Livaï s’extirpa de son coma comme un diable hors de sa boite.
La bouche pâteuse, l’oeil vitreux, il observa les lieux avant de délier sa mâchoire enkilosée dans d’interminables bâillements. Les rires et l’ambiance festive autour de lui résonnèrent brusquement dans une cacophonie générale qui l’obligea à grimacer. Tout ce dont il se rappelait ressemblait à un songe ; un rêve ou un cauchemar qui l’incita bien vite à lever son bras vers l’attroupement d’hommes regroupés devant le comptoir pour commander … un autre verre.



1979 mots
Ouais c'est très long, j'avoue... J'ai trouvé cette chanson dans le grenier de youtube, je connais absolument pas le dessin animé mais c'était marrant de l'adapter ^^
Merci Dev pour ce rp :)
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Mar 26 Fév 2019, 10:49



La chamane remplit le broc en entier, ses yeux reflétant son appréhension. Elle n’avait pas particulièrement envie de briser ses vertèbres cervicales sous un tel poids. Porter des objets sur son crâne est une technique efficace, mais qui a ses désavantages. Au moins, Aria pourrait rejoindre le camp rapidement. Les nouveaux reliefs rendaient cela pratique. Elle ne savait pas exactement si la rivière s’était rapprochée des campements, ou si les huttes avaient glissé en même temps que le terrain. Dans les deux cas, l’accès à l’eau s’en retrouvait facilité. Les catastrophes naturelles avaient du bon, en fin de compte.

Une espèce de hurlement vint aux oreilles de la Nyam’Wa. Il n’y avait pas de quoi s’inquiéter : ce devait être le rattachement de quelques aînés. Pourtant, les secondes passaient et le calme ne regagnait pas le campement. Elle se rassurait : au vu des événements récents, rien n’est plus banal. L’eau oscillait à la surface du broc, tentant de s’échapper à mesure que la cadence des pas d’Aria s’accélérait.

Les cris se transformaient en phrases ; les phrases en discours ; les discours en supplications. Et, enfin, les supplications devinrent… un chant. Tout du moins, c’était ce qui s’approchait le plus des beuglements mélodiques qui venaient aux oreilles de la chamane. « La vermine, moi, je l’extermine ! » C’était une voix masculine. De quoi pouvait-il bien parler ? « Tous des sauvages ! Des sauvages ! » Des intrus s’étaient introduits sur l’île, peut-être ? « Même pas des êtres humains ! Des sauvages ! Des sauvages ! Chassons ces païens ! » Un jeune Zawa’Kar trop alcoolisé se mettait-il à chanter ? En tout cas, ces propos ne ressemblaient pas à quelque chose qui pourrait sortir de la bouche des disciples de Nyam.

« Puisqu’ils ne sont pas blancs, ils sont forcément méchants ! Battons les tambours de guerre ! »
Aria s’avançait patiemment, à moitié dissimulée derrière un tipi, cherchant à vérifier ses hypothèses. Elle n’était pas plus surprise que ça : la nouveauté semblait frapper perpétuellement les siens. Et puis, entre nous, il faut tout de même avouer qu’un chant est un phénomène plus inoffensif qu’une éruption volcanique.

« Tous des sauvages ! Des sauvages ! Commençons le carnage, battons les tambours de guerre ! » Au centre de l’attention de tous se tenait un visage familier. Un ancien apprenti, en passe de devenir Nyam’Ni, tout comme elle. R’gvand Taiji. D’habitude sage et contemplatif, il se mettait à hurler, à crier, et à danser au milieu de l’amas de huttes qui leur servait de village. Tout cela n’avait aucun sens, mais personne n’osait agir.

Le broc commençait à peser sur le crâne de la chamane. Quelles que soient les bêtises de son confrère, elle ne comptait pas les laisser perturber son quotidien. Après avoir apporté l’eau, elle devait méditer, travailler sa théologie, et enfin…

« Nous avions raison ! L’homme blanc est un démon ! Le seul dieu qu’il adore encore, c’est l’or ! » Une nouvelle voix interrompit Aria dans ses pensées. Est-ce que tout le monde était devenu fou, ici ? Ou alors un dieu du chant sorti de nulle part venait aussi établir son culte à coup d’épreuves. Si ça continuait ainsi, les chamans allaient devoir expliquer aux aetheri de se mettre bien gentiment dans la file d’attente avant de torturer à nouveau les habitants de l’île maudite. L’apprentie inspira un bon coup, bien décidée à passer au travers du duo de chanteurs pour continuer sa tâche. « Dessous sa peau de lys, tous ses vices se glissent… il sème la mort sans remords ! »« Tous des sauvages ! Des sauvages ! Même pas des êtres humains ! Des sauvages, des sauvages ! Des tueurs sans cœur ! »« Ils ne sont pas comme nous, méfions-nous de ces voyous ! Battons les tambours de guerre ! » Les deux danseurs semblaient avoir une relation fraternelle, et pourtant rivale.

« Des sauvages ! Des sauvages ! »
« Soldats, tous avec moi ! »« Des sauvages, des sauvages… » Les chants continuaient, gagnant en intensité chaque seconde. Aria, passablement irritée par les deux guignols, cherchait à ne pas être vue en faisant comme si tout était normal. Les autres semblaient dans un état d’esprit similaire, quoique plus étonné qu’autre chose. La chamane ne savait pas si elle aurait autant de patience qu’eux. Elle se contentait d’avancer, passant à quelques mètres d’eux.

« L’avenir est dans vos mains ! »
« Des sauvages ! Des sauvages ! »« Qu’ils aillent tous en enfer, au son des tambours de guerre ! » C’en était assez. L’apprentie, dans un accès de colère, défia du regard R’gvand. Cependant, elle remarqua par la même occasion quelque chose d’étrange. Ses pupilles étaient en mydriase : il était visiblement sous l’effet d’une substance. Cela expliquait beaucoup de choses. Les autres avaient dû le remarquer, et attendaient que les deux se calment pour les soigner.

Aria allait continuer sa route. Ils avaient dû s’intoxiquer avec quelque chose, ce n’était pas de leur faute. Néanmoins, les deux hystériques, qui venaient de voir qu’elle les avait fixés, ne percevaient pas les choses de la même manière. Ils commençaient à s’approcher dangereusement de la chamane, ayant probablement envie de l’entraîner dans leur danse.

Peut-être n’avaient-ils pas remarqué qu’elle tenait un broc en terre cuite sur son crâne. Peut-être n’avaient-ils juste pas imaginé les conséquences qu’aurait leur action. Le fait est qu’en tirant Aria par le bras, ils lui firent perdre son équilibre. Elle ne tomba pas. Le lourd récipient qu’elle avait transporté à travers la plaine n’eut pas cette chance.
La chamane ne sut pas si ce qui les sortit de leur transe fut l’eau fraîche, ou le gigantesque broc qui cogna contre leurs deux crânes. Le fait est qu’en quelques secondes, le duo se reposait au sol. Elle ne regrettait pas tout à fait de leur avoir assommés. Après tout, c’était un peu de leur faute.


946 mots. Je n'ai fait que la partie pré-interlude avec mère feuillage, sinon ça aurait fait 450 mots de dialogue uniquement x).
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Sam 16 Mar 2019, 20:41



Vous êtes trop cools. nastae

Le sondage pour déterminer les gagnants est ouvert pendant dix jours. Enjoy o/

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Sam 06 Avr 2019, 13:13

Hey =D

J'ai mis un petit délai supplémentaire pour les votes vu qu'il y a beaucoup d'ex-aequo ! VOTEZ WESH ! Sinon je... je... détruis les euh... Chamans ! captain
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Dim 05 Mai 2019, 17:25


Euuuuh bin du coup xD

Premier : Nostradamus
Deuxièmes : Aria, Toupinou, Ezechyel
Troisième : Melissandre

Rappel des gains :

Le premier : +1 point de spé, 5 points de rp et le pouvoir de création de la musique
Le deuxième :  +1 point de spé, 5 points de rp et le métier de compositeur
Le troisième :  +1 point de spé, 5 points de rp et une boite à musique contenant la chanson choisie

Tous les participants obtiendront un instrument de musique au choix.

Merci à vous tous ! C'était donc bin l'fun !


PS : Je t'attend toujours pour ta visite officielle, Edoudou. C'est que tu parles beaucoup pour une reine mais derrièèèèreuh....
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[Concours d'écriture] La comédie musicale du RP

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