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 Promenade de Santé | Viviane & Toupinou

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Sam 16 Fév 2019, 17:35


C’était une bonne journée, fait assez rare à Nementa Corum pour le noter. Aujourd’hui les oiseaux étaient nombreux à voler dans le ciel clair et ensoleillé. La température ambiante était douce et je sentais depuis mon départ de la ville les rayons du soleil me réchauffer gentiment la peau. C’était agréable.

En marchant sur les sentiers dessinés d’un pas allègre, je me remémore ces dernières semaines. Depuis mon retour de Basphel, les évènements se sont enchaînés les uns après les autres. Je n’avais pas eu vraiment le temps de penser, de faire le point sur ce qui s’était passé dans la ville-école. Nous avions dû faire un compte-rendu de notre échange scolaire et il m’avait été difficile alors d’être objective sur les faits passés. J’avais pourtant réussi à sortir quelques éléments intéressants à propos des cours que j’avais suivi là-bas. Puis nous avons dû réviser sans relâche jusqu’à nos examens terminaux. J’avais eu une boule au ventre toute cette dernière semaine et j’avais même cru ne pas pouvoir réussir à me contrôler lors de nos épreuves pratiques. Tout ça était fini, à présent. Dès le point final que j’avais ponctué avec ma plume sur le parchemin lors l’examen écrit de potions – notre dernière matière d’épreuve – le nœud qui me nouait l’estomac s’était envolé pour laisser place à un sourire béat sur mon visage. Bien sûr, nous devions attendre les résultats et je savais que le niveau demandé était très élevé, cependant, j’avais bon espoir.

Lorsque j’avais vu le soleil s’élever haut dans le ciel, j’avais pris la décision d’aller profiter de mon premier jour de repos en faisant une promenade hors de la ville. Évidemment, j’avais prévu de rendre cette petite escapade utile en allant ramasser quelques plantes pour fabriquer des potions. Pour cela, j’avais emmené ma petite besace et un panier en osier où je pourrais, s’il m’en prenait l’envie, de prendre les racines de mes trouvailles pour les replanter dans le petit jardin de la maison de Akira. Depuis le temps, que je réaménage la bâtisse, celle-ci a bien changé : les murs sont propres et plus aucun objet ne traînent au sol. On a même l’impression que les pièces se sont agrandies ! Et le jardin que j’avais retrouvé dans un état si délabré que j’avais supposé que la vieille Akira s’était retournée dans sa tombe, a retrouvé ses allures d’autrefois. Je n’irais pas jusqu’à dire qu’il est aussi beau que lorsque Akira s’en occupait – de nombreux emplacements pour des plants sont encore libres – mais il est entretenu et si je continue dans cette voie, je pense que j’aurais, d’ici quelques années, autant de plantes – voire plus– que Akira, ce qui me permettra alors de reprendre le commerce de ma vieille amie.

Un léger sourire aux lèvres à l’idée de pouvoir vivre de mes propres ressources, je continue mon chemin en regardant la verdure autour de moi pendant ma marche. Je n’ai pas encore trouvé une plante qui m’intéresse et la végétation rude de Nementa Corum rend la recherche un peu plus complexe. Je suis pourtant optimiste. Je suis sûre de trouver quelque chose pour mon jardin !

Je suis encore étonnée de cette nouvelle facette de ma personnalité. Il y a encore quelques mois j’étais plutôt taciturne et toujours apeurée quand il fallait penser à mon avenir. J’ai l’impression que c’était dans une autre vie. En effet depuis Basphel tout à changé. Du moins, j’ai changé. J’y ai compris qu’on pouvait m’accepter telle que j’étais et la plupart de mes soucis se sont évaporés. Ma rencontre avec Caleb m’a permis de nuancer certains aspects de ma vie et j’en suis heureuse. Je reste cependant une sorcière, mais je n’ai plus de doutes sur ce que doit être ma vie et sur ce que je dois devenir. La noirceur de mon âme a trouvé un but à poursuivre. Je n’ai plus qu’à suivre le chemin.

Devant moi, le sentier fait un virage sur la droite et se rapproche d’un bosquet. Akira me disait toujours que les meilleures plantes se trouvaient sous couvert d’autres arbustes. Celles-ci étaient alors protégées des désagréments du temps et des volatils. C’est pour cette raison que je suis le chemin de terre et contourne le bosquet, le regard au sol. Sous mes pieds, l’herbe est presque rase, si bien qu’il est possible de voir des petits cailloux sortir de la terre. Je n’ai jamais été très douée en minéralogie mais lorsque mes yeux voit une petite pierre bleue irisée de jaune, je me dis qu’il s’agit peut-être d’une pierre précieuse. Je la prends délicatement et la mets dans ma besace. J’irai voir, plus tard, un expert en pierres dans la cité de Amestris.

Alors que je me prépare à reprendre le sentier, déçue de ne pas avoir trouver de végétaux intéressants, je vois du coin de l’œil une reine-des-prés dans le fossé non loin de moi. Quelle chance ! Je n’avais pas réussi à récupérer les pieds dans le jardin abandonné de Akira. Je m’approche de la plante et j’en découpe avec une faucille quelques tiges fraîches pour réaliser une mixture contre les problèmes gastriques et une potion de guérison pour des ulcères gastriques – je sais que ma voisine en sera friande ! Ceci fait, je pose ma faucille sur le sol et avec un petit transplantoir, je creuse autour du plant en prenant soin de ne pas toucher aux racines. Je prélève, alors, le plant et ses racines isolées que je place ensuite doucement dans mon petit panier, en calant bien le tout. Enfin, je range mes outils dans ma besace et me relève en frottant mes mains pleines de terre sur mon pantalon.
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Sam 02 Mar 2019, 14:59


« Il est encore temps de décliner son offre, Princesse. » - « Cesse donc de m’ennuyer avec tes craintes. Il est hors de question de courber l’échine face à cet homme. De plus … Ce n’est qu’une invitation à dîner et je ne serai pas seule. » - « Je ne suis pas certaine que cet Armand soit dénué de mauvaises intentions ... » Viviane eut un petit rire. « C’est évident. Mais je ne le crains pas. S’il se montre trop insistant … Je lui rappellerai de façon courtoise mon identité, celle de mon père et celle de mon époux. Je ne pense pas qu’il sera suffisamment audacieux pour tenter quoi que ce soit qui pourrait me déplaire. Il sait se tenir. » La jeune femme soupira. Elle ne semblait pas convaincue mais ne pouvait pas vraiment se permettre d’insister. Cela ne l’empêchait pas d’afficher sa désapprobation. La méfiance était toujours de rigueur, au sein du Peuple Noir. Mais s’en remettre à un Borgia … C’était de la pure folie. « Bien … Si vous le dites. » Viviane esquissa un léger sourire. « Cette rencontre est primordiale. Pour moi. Il me faut le soutien de sa famille. » La servante acquiesça. Elle était plutôt proche de sa maîtresse, une position qui lui offrait de nombreux avantages. Elle ne tenait pas à perdre ce qu’elle avait durement gagné, à cause de l’imprudence et de l’orgueil de la Princesse. « Cela étant dit ... » Elle ne termina pas sa phrase, la laissant en suspend. Elle réfléchissait. Sarah dévisagea longuement la jeune Sorcière, interloquée. « Sais-tu où est la vieille  Abéba, en ce moment ? » demanda-t-elle doucement. Sarah étira un sourire carnassier, sous le regard amusé de Viviane. « D’après les rumeurs, elle traînerait autour des villages de  Tahud et Hudra, entre Kaseeresh et  Phassanth. » Elle était toujours très bien renseignée. C’était son devoir, en tant que domestique personnelle de la Princesse Noire. « Bien. » - « Je suppose que nous allons faire un petit détour avant de rentrer à Amestris. » - « Oui, il semblerait. » Elles échangèrent un regard entendu, avant de tirer sur la bride des chevaux pour changer de direction. « Pars vers Hudra. » ordonna-t-elle soudainement. Sarah écarquilla les yeux. « Mais ... » Elle ne voulait pas abandonner sa maîtresse, seule. Certes, elle était loin d’être une demoiselle en détresse. Cependant … La Couronne avait bien des ennemis. « Je ne tiens pas à passer ma journée à courir après cette vieille folle. » soupira Viviane, les lèvres pincées. « Je vais vers Kaseeresh. Retrouvons-nous près de Tahud d’ici deux heures. » - « Peut-être que ... » - « C’est un ordre, Sarah. » Celle-ci fit la moue, pesant brièvement le pour et le contre. Elle n’avait pas vraiment le choix, de toute façon. « Très bien. Soyez prudente. » Elle s’éloigna, la mine contrite. Viviane ricana. Elle aimait beaucoup tourmenter sa servante, qui réagissait toujours de façon excessive. Elle n’avait pas menti pour autant. Abéba était une personne changeante et étonnement vive, pour son âge avancée. Elle passait son temps à courir à travers les Terres du Yin et du Yang, à la recherche des produits les plus efficaces pour ses concoctions. C’était une chance qu’elle soit sur le territoire de Nementa Corum mais … Elle était sûrement dissimulée quelque part, à réunir des ingrédients improbables.

Viviane murmura quelques mots à sa jument, qui tapait les sabots sur la terre battue des petits sentiers. Elle était arrivée à destination depuis quelques instants, après un galop endiablé. À présent, il était temps de voyager au pas, en scrutant les environs à la recherche de cette maudite Abéba, bien trop difficile à dénicher. Viviane souffla. Elle aurait aimé que cette femme ait une boutique, comme n’importe quel autre professionnel comme elle. C’était sans doute trop en demander à cette originale. Son regard tomba sur un petit mouvement qui avait attiré son attention. Était-ce l’objet de ses recherches ? Elle descendit de cheval pour s’approcher de quelques pas, et déchanta rapidement. Ses prunelles de jade rencontrèrent la silhouette d’une adolescente, aux vêtements couverts de terre. Elle ramassait certainement des racines, comme la Vieille Abéba. Mais ce n’était pas elle. Viviane fit la moue, vaguement contrariée. Elle scruta le chemin, en se demandant de quel côté partir. Elle n’en avait pas la moindre idée. De mauvaise grâce, elle reporta son attention sur la jeune fille. Elle ignorait si cette étrangère avait remarqué sa présence. Elle s’en moquait éperdument.  « Eh toi ... » l’interpella-t-elle de sa voix claire et douce, et pourtant si froide et tranchante. « Est-ce que tu as vu une vieille femme dans les parages ? » Elle posa les mains sur ses hanches en attendant une réponse, le regard toujours rivé sur la petite Sorcière. Viviane n’avait pas forcément l’habitude de demander les choses poliment, sur les territoires du Peuple Noir. Après tout … Elle était une Princesse, et cela se voyait pour peu de faire un peu attention ou de connaître a minima les signes sorciers. Elle dégageait quelque chose de noble, avec sa robe noire et sophistiquée et son port altier. Quelques boucles blondes s’échappaient de son chignon faussement flou et négligé, encadrant un visage de poupée qui respirait l’arrogance. Sa cape était finement ouvragée, et était maintenue fermée par une broche en argent surmontée d’une couronne de ronces, blanche et immaculée, sur un fond noir. La Blason des Salvatore. Viviane ne bougea pas. Elle attendait une réponse, qu’elle espérait rapide, claire, concise, et lui indiquant une information essentielle. Elle ne supportait pas de se répéter, encore moins d’être contrariée. Sûrement un problème d’enfant gâté …
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Lun 04 Mar 2019, 12:20


Concentrée sur mon travail, je n’entends pas tout de suite les bruits du pas du cheval et encore moins la jeune femme qui en ai descendu. Ce n’est que lorsqu’elle m’interpelle que je prends conscience – en sursautant – de sa présence. Je me retourne alors et j'ai la surprise de me retrouver face à une très jolie femme. « Une vieille femme ? » lui répondis-je étonnée. « Euh, non je ne crois pas. » continuais-je en regardant autour de moi, pour être sûre qu’il n’y ai personne d’autre que nous deux. Je mets quelques secondes à me rendre compte que la femme en face de moi n’est pas n’importe qui. Je détaille de façon brève sa tenue et lorsque mon regard se pose sur sa broche en argent, j’essaie de cacher du mieux que je peux ma surprise. « Désolée de ne pas avoir pu vous être utile Princesse. » je termine avec déférence.

Comme tant d’autres, j’avais déjà aperçue la Princesse Noire, mais jamais d’aussi près. C'est assez étrange de se dire qu'on est en face d'une vraie princesse. Ainsi, je ne sais pas comment réagir auprès d’elle. D’un coup, je prends conscience de ma propre tenue et je sens le rouge me monter aux joues. Évidemment, je n’avais pas prévue de croiser la route d’une noble, et encore moins de la fille de Lord. Mais dans mes vêtements crasseux, avec mon petit panier en osier pleins de plantes et de terres fraîches, j’hésite à m’enfuir en courant pour cacher ma honte. Cependant, ce n’est pas une chose à faire devant une Princesse. Je n’étais pas sotte – du moins je l’espérais – et j’avais lu dans nos livres de bienséance qu’il fallait toujours attendre qu’un noble vous invite à vous retirer avant d’accepter avec toute la grâce possible. J’avais auparavant croisé d’autres nobles et j’avais appris à bien me tenir. C’est pourquoi, ne sachant pas trop quoi dire, je préfère baisser les yeux vers mes chausses terreuses, en essayant de retirer le plus discrètement possible la terre de mes mains. J’attends qu’elle me somme de retourner à mes affaires et espère que si jamais je la recroise un jour – sait-on jamais ! – elle ne se souviendra pas de cet épisode. Quelle disgrâce qu’on se souvienne de vous en tenue de gueuse sur le bord de la route à patauger dans la boue ! « Avez-vous besoin de quelque chose Princesse ! » finis-je par demander afin de redorer mon blason.

Si jamais la Princesse me demande de faire quelque chose pour elle, et que cela se sache, peut-être alors que cela sera le début d’une nouvelle vie pour moi ! Je sais bien que mes études à l’Académie me prennent beaucoup de temps, mais pourtant, si je réussissais à trouver de quoi elle avait besoin, d’assouvir son souhait, peut-être que je pourrais faire quelque chose de ma vie ? Cela me permettra peut-être à m’impliquer dans la société sorcière ? Et peut-être que j’arriverais à évoluer ? A monter les échelons et qui-sait où je finirais ?

En attendant sa réponse, je me balance d’un pied à l’autre, un peu mal à l’aise. Et si j’échouais ? Que se passera-t-il alors ? Peut-être que je deviendrais la risée de tous ? La nouvelle idiote du village ? Celle que tout le monde pointe du doigt, dont tout le monde se moque et blesse. Celle dont personne ne paierai cher de sa peau. Celle qui ne finira jamais ses études. Celle qui n’aura jamais de métier, n’aura pas de quoi survivre. Je perdrais tout et je pourrais dire adieu à mes ambitions, mes souhaits de grandeurs. Personne ne m’autorisera à m’impliquer chez les sorciers. Je ne serais que le rebut, qu’on laisse de côté, que même les charognards dénigrent. Je ne serais rien. Je préférerai ne rien lui avoir demandée ! Le risque est trop grand. Il est de coutume chez le Peuple noir, que les sorciers n’oublient jamais les gens qui leur font quelques infortunes. Et cela peut être moi, cette personne qui ait importunée les affaires de la Princesse. Et cette dernière que fera-t-elle alors ?

Je prends une longue inspiration, et essaie de calmer mes nerfs fragiles. Je pensais pourtant avoir réglé ce problème, mais rencontrer la fille de Lord sans m’être préparée à l’avance est une épreuve difficile. Je ne peux espérer que la clémence de la belle. J’ai l’impression de ne plus avoir la main sur ma destinée. J’ai tellement peur des conséquences de cette rencontre. De mes paroles. De mon attitude. Et de sa réponse.  

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Jeu 17 Oct 2019, 15:30


« Ah. » Viviane souffla, sans chercher à cacher sa déception. Il n’était sans doute pas très judicieux de partir à la recherche de quelqu’un de la sorte, mais elle n’avait pas vraiment le choix. C’était la façon de procéder de la vieille folle. « Tant pis. » marmonna-t-elle, les lèvres un peu pincées. Elle se mit à réfléchir. Elle ne se préoccupait plus de la jeune fille, dont elle avait quasiment oublié l’existence. Viviane était loin des préoccupations qui encombraient l’esprit de la petite Sorcière, et se contentait de méditer sur ses propres options. Quelques secondes s’écoulèrent. Peut-être même une minute ou deux. Puis la Princesse releva ses grands yeux bleus sur l’adolescente qui trépignait sur ses pieds, droite comme un i et un peu crispée. Sûrement mal à l’aise. Rien de bien anormal. « Qui es-tu ? » demanda-t-elle, d’une voix adoucie. Après tout … Cette gamine allait peut-être se révéler utile. « Et qu’est-ce que tu ... » Elle fut interrompue dans ses questions par le hennissement de sa jument. Elle se cambra et frappa des sabots, tout à coup frénétique. « Doucement. » murmura la jeune femme en essayant d’aggriper les rênes de sa monture. Peine perdue. Elle était bien trop agitée pour parvenir à quoi que ce soit. « Quoi ? » Viviane scruta ses mains. Elles étaient rouges. Rouge, du sang du cheval qui coulait en épais filet poisseux sur sa robe immaculée. Une flèche plantée dans la croupe. « Mes Demoiselles. Bien le bonjour. » résonna une voix basse et moqueuse. Un homme avançait vers elles, sur le sentier. Il était grand, avec une carrure massive et des cheveux noirs coupés très courts. Une vilaine cicatrice barrait ses lèvres et remontait vers le coin de son oeil, parfaitement visiblement même sous sa barbe de quelques jours. Il était accompagné par un autre individu, plus petit mais avec un air encore moins avenant. Viviane eut à peine le temps d’entrouvrir la bouche pour articuler quoi que ce soit. Le grand costaud lui avait attrapé les épaules en deux temps trois mouvements, et lui asséna un coup tellement fort dans le ventre qu’elle vacilla, avant de se sentir sombrer. « Ah la la … Les caprices des Princesses. » soupira-t-il, sur le ton de la confidence. «  Quelle idée de se promener sans escorte ! Une aubaine pour les gens comme moi, après … » Il gratifia la jeune fille d’un regard un peu goguenard et d’un sourire glaçant. Puis il hissa la Princesse sur ses épaules, comme un sac à patates, avant de tourner les talons.  « Et la gamine ? » demanda le rouquin. « Bah … Pas de témoin. Fais comme tu veux mais je tiens pas trop à ce qu’elle rameute la cavalerie. Désolée, ma mignonne. C’est pas trop toi, hein … Mauvais endroit au mauvais moment ! » Il tapota les fesses de Viviane, toujours inconsciente dans ses bras. « Bon. C’est pas que je m’ennuie, mais j’ai un travail à terminer, moi. » Il commença à s’éloigner, laissant son compère régler la situation.

Viviane ouvrit péniblement les yeux. Elle se sentait secouée dans tous les sens. Il lui fallut quelques secondes pour comprendre ce qu’il se passait. Pour se rappeler. Elle commença à se débattre dans tous les sens. « Hé ! » grogna son ravisseur, un peu surpris par cette soudaine vivacité. Il la laissa s’échapper de ses bras et elle tomba lourdement par terre. « T’es adorable à te démener comme une tigresse, mais tu ressembles plutôt à un petit chaton, Princesse. Alors sois sage. Ne m’oblige pas à te faire du mal. » Viviane esquissa une petite moue, tout en plaquant une main sur son ventre. Elle ne se sentait pas très bien. Elle n’était pas prête à abandonner la partie pour autant. Elle se sentait déjà suffisamment idiote d’avoir été aussi facilement dupée. Ce n’était pas digne d’une Salvatore, encore moins d’une Princesse ! « Toi … » articula-t-elle, les dents serrées. Elle se laissa envahir par ses émotions. Ses yeux changèrent. Ils devinrent plus sombres, avec une étrange pupille. Comme celle des chats. Un sifflement commença à résonner. Le type pencha la tête sur le côté, dubitatif. « Tiens donc. » Sa coiffure était un peu défaite. De nombreuses boucles tombaient sur ses épaules. Peu à peu, les mèches se transformèrent, jusqu’à devenir de beaux serpents blancs. Et le gars fut pétrifié. Viviane se releva aussi vite qu’elle le put. Elle savait que son petit enchantement n’allait pas durer très longtemps. Finalement … Elle aurait peut-être mieux fait d’écouter Sarah. Elle balaya les environs du regard. Sa jument n’était plus là. Il y avait le rouquin Avec la petite Sorcière. « Oh. » Elle esquissa un pas et grimaça. Elle n’était pas très endurante, physiquement. Nerveusement, elle glissa ses doigts dans ses cheveux, murmurant des mots aux serpents qui disparurent peu à peu.


790 mots. Tu fais strictement ce que tu veux avec le rouquin, tu le joues à ta guise.
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Ven 29 Nov 2019, 17:25


La Princesse venait-elle vraiment de me demander mon prénom ? J’ai dû mal entendre, non ? Par Ethelba, qu’est-ce que je dis ? « Euh … Je suis Toupinou DeToupe ! Mais vous pouvez m’appeler Toupe … Si vous préférerez. »

Le cheval sur lequel la Princesse est placée, se met à hennir et à se cabrer. Je me recule, ne sachant pas comment réagir. Je ne connais pas trop ce genre d’animaux. Je n’en ai jamais vraiment approché, et encore moins eu l’occasion d’en avoir un. Mes finances ne me le permettaient pas … et je suppose que je n’ai jamais été attirée par les chevaux. Trop d’entretien pour moi. Il faut les panser, les nourrir, les éduquer, les travailler … J’ai bien d’autres préoccupations ! Alors, lorsque je vois la Princesse essayer de contrôler la bête, je me sens de trop. Je m’écarte donc laissant de la place à la jument pour quelle évolue à son aise. Ce n’est que lorsque nous sommes accostés que j’entrevois la flèche plantée sur sa croupe. Au plus profond de moi, je sens la colère gronder. Je me mets sur la défensive à l’approche des deux inconnus. Celui qui avait parlé, est plus grand que moi. Il est brun. L’autre me parait plus petit, presque de ma taille et est roux. Je sursaute lorsque je le vois lever la main sur la Princesse. « Qu’est-ce que … Arrêtez, vous ne pouvez pas ! » je m’exclame, mitigée entre l’affolement et la frustration. Je m’approche sans réfléchir vers le brun, mais j’en oublie le rouquin qui m’attrape le bras m’interdisant d’aller plus loin. Je ne le pensais pas si costaud.

Lorsqu’ils s’entretiennent tous les deux sur mon sort, je sens que je vais exploser. Sont-ils vraiment entrain de parler stratégie devant nous ? Surtout que je ne voulais pas savoir ce qu’ils allaient faire de moi … Très peu pour moi, merci ! Le brun finit par s’éloigner avec la Princesse dans ses bras, laissant le rouquin se charger de moi. « Si, tu touches un seul de mes cheveux, je te crame direct ! » je lui dis en fronçant les sourcils. J’espère avoir l’air assez menaçant pour qu’il prenne peur et me relâche. J’en avais croisé des brigands lorsque j’étais beaucoup plus jeune et ce rouquin n’arrivait pas à la cheville des truands qui m’avaient foutu la frousse petite. « Tais-toi la morveuse ! Je réfléchis. » me lança-t-il. Je le vois qui cherche dans l’environnement de quoi me tuer, puis il s’arrête sur mon petit nécessaire à jardiner que j’avais posé au sol à l’arrivée des deux compères. « Si tu oses toucher à ... » je commence avant de le voir prendre la petite truelle. « Est-ce que ça sera assez aiguisé pour t’engorger, ça ? » demande-t-il plus pour lui-même que pour moi. De mon côté, je vois rouge. Non seulement il avait osé prendre un de mes outils préférés, mais en plus, en le retirant du panier, il avait saccagé le plant que j’y avais mis. C’était sûr qu’il n’allait jamais prendre dans l’état dans lequel il l’avait mis !

Ni une, ni deux, je me sers de mon bras libre et l’attrape à la gorge. « Je t’avais dit de ne pas y toucher ! » D’une pression sur sa gorge, j’utilise ma valse destructrice et je sens sa peau fondre sous mes doigts. Le rouquin essaie de s’extirper de ma prise, mais à présent sa peau brûlée est collé à la mienne. Toutefois, n’osant pas le tuer pour rien, je décide de m’arrêter là. Je le balance vers le sol et il tombe à terre en faisant des glouglous lugubres. J’ai dû toucher ses cordes vocales. Tant pis. Le rouquin me regarde avec les yeux écarquillés. Je crois qu’il voudrait crier. Je lui balance un coup de pied dans le nez pour l’assommer. Je l’atteins entre les deux yeux. Fière de moi, je le regarde. Il est évanoui. Alors je lui reprends ma truelle des mains et la range dans mon panier et essaie d’y remettre un peu d’ordre. Puis, je me retourne dans la direction que le brun a pris plus tôt. Je vois que la Princesse a elle aussi réussi à se défaire de son attaquant. Tant mieux ! Je n’ai pas à me demander s’il faut que je dois aller chercher des renforts ou l’aider moi-même. « Etes-vous blessée ? » je lui demande alors. Je m’approche d’elle pour détailler d’éventuelles blessures et je remarque ses cheveux. Je pense tout d’abord à une effet de lumière, mais non, ils bougent réellement … Et est-ce que ce sont des serpents ? Je n’ose évoquer ce phénomène avec la sorcière. Et puis, de toute façon, ils disparaissent au fur et à mesure. Ce n’est donc pas très grave. « Voulez-vous que je vous raccompagne ? Je ne sais pas où se trouve votre cheval. Il a du retourner à votre écurie, vous ne pensez pas ? »
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