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 Les étoiles sont comme les femmes prudes : insaisissables | Malachai

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Mitsu
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Mitsu
Mar 08 Mai 2018, 20:22

La nuit commençait à tomber, tout comme les paupières de Séléna. La jeune femme avait marché toute la journée. Elle était partie de Bouton d’Or le matin même sans la moindre explication sur comment rejoindre Aeden. Erza lui avait souhaité bonne chance, posant ses mains sur ses épaules avant de la faire pivoter et de pousser son sac pour la faire avancer en lui conseillant de marcher et de ne pas se retourner. L’Impératrice des Deux Rives semblait avoir autant de considération pour elle qu’elle en avait pour les têtes de ses ennemis. Pourtant, cet apparent rejet cachait bien d’autres choses.

Après un profond soupire, Séléna décida qu’elle s’arrêterait là. Elle était arrivée près d’un cours d’eau et l’endroit lui semblait idéal pour se laver, manger et se reposer. Elle posa donc son sac à dos par terre et se mit à contempler les alentours tout en retirant ses chaussures. Ses pieds étaient devenus rouges à force de frottements. « Hum… » fit-elle pensive. Peut-être qu’elle n’était pas obligée de se rendre à Aeden tout de suite. Après tout, elle pouvait prendre un peu de temps pour elle et visiter les contrées dans lesquelles elle voyagerait à l’avenir. Et puis, ce serait dommage de quitter les Terres d’Émeraude sans avoir découvert quelques villages et parlé avec leurs habitants. Elle pourrait aussi dormir un peu le lendemain matin. L’un des Réprouvés avec lequel elle avait lié une amitié toute relative lui avait indiqué que la saison des Astres était en cours et qu’elle ne serait pas déçue du spectacle même si, lui, trouvait que les étoiles et tout ce qui les concernait étaient des préoccupations de fillettes. Séléna n’était pas d’accord. À vrai dire, depuis qu’elle était devenue Lyrienne, elle sentait une sorte de vide en elle. Il lui manquait quelque chose qu’elle n’aurait su décrire, tout comme elle était incapable de décrire à quel peuple elle appartenait auparavant. Elle ne l’avait jamais su et ses différentes théories ne l’avaient menée à rien de particulier. La plus probable consistait à croire qu’elle était une Magicienne mais elle ne détiendrait probablement jamais la vérité.

Quittant la mélancolie qui l’habitait à chaque fois que le soleil se couchait et laissait place à la voûte, elle fouilla dans son sac pour en sortir une serviette et des produits naturels pour sa toilette. Elle scruta un moment les environs, comme pour être certaine que personne ne se trouvait là, et commença à se dévêtir. Une fois nue, elle se dirigea vers l’eau et y entra lentement, laissant son corps s’habituer à la légère différence de température. De légers frissons parcoururent son épiderme, si bien qu’elle hésita à immerger plus que sa taille. Elle se mordit la lèvre inférieure et, après un décompte mental censé la motiver, s’enfonça une bonne fois pour toute dans l’eau. Une fois de retour à la surface, elle commença sa toilette en chantonnant un air qu’elle avait appris jadis. « Lutter pour une reine dont on ne sait rien, se battre toujours et frapper en vain. » commença-t-elle tranquillement. Elle n’était pas certaine d’avoir la chance de traverser des endroits aussi sublimes et sécurisés que les Terres d’Émeraude à chaque étape de son voyage. Elle devrait aussi se renseigner sur la localisation précise d’Aeden. « Pas de repos pour un chevalier amoureux, seulement l’espoir d’une vie à deux. » continua-t-elle. Elle savait au moins qu’il s’agissait d’un groupement d’îles. Elle devrait donc probablement voyager en bateau, ce qui n’était pas forcément une bonne chose. On disait les Sirènes particulièrement friandes de marins, sans parler des animaux qui se dissimulaient dans les abysses et qui remontaient lorsqu’ils avaient un besoin sanglant. « Tous étaient venus, répondant à l’appel, d’une femme à la beauté éternelle. ». Elle poursuivait sa chanson en pensant à ce qu’elle ferait ce soir. Heureusement, elle possédait une tente magique particulièrement confortable qui lui éviterait de dormir par terre. Quant à son repas, Erza lui avait préparé quelques petites choses qu’elle avait rapidement aperçu, à savoir : de la bière, du pain, du fromage, de la viande froide, des cormes et un mélange de légumes. « Pour gagner sa vertu et le creux de ses bras, il fallait éviter le moindre faux pas. ». Séléna sourit et leva les yeux au ciel, cessant de chanter. La danse des astres n’allait pas tarder à commencer. Sans doute resterait-elle un moment hors de sa tente pour admirer le ciel avant de dormir, si elle en avait encore la force.

Chanson de Loziel pour Ciel Ouvert
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Ven 20 Juil 2018, 17:50


« Les hommes se battirent pour leur chère élue, et l’on vit se dresser comme de fières statues, les amants éperdus qui ne savaient que l’aimer, guidés par la promesse d’un jour l’épouser. » Malachai peinait à croire qu’il se rappelait des paroles de cette chanson, apprise il y a plusieurs jours pour séduire une jolie Magicienne. Il eut un vague sourire en se souvenant de la jeune femme, charmée par tant d’éloges. Il avait eu l’audace de la comparer à l’Impératrice Blanche, simplement pour la faire tomber dans son lit. Son plan avait fonctionné, au-delà de ses espérances. Il était resté près de deux jours à ses côtés, presque confiné dans la chambre à coucher. Elle avait fini par le chasser, après s’être rendu compte qu’il couchait aussi avec la voisine. Et la sœur de la voisine. Ainsi que la fille du boucher. A travers les Terres du Yin et du Yang, l’Ultimage était réputée pour son voile, dissimulant ses traits aux yeux des curieux. Ce n’était pas une raison pour que les femmes de son peuple ne baissent pas leur culotte à la première occasion. « Hum … » marmonna-t-il en se redressant très légèrement. Cela faisait plusieurs minutes qu’il était là, à somnoler dans les herbes folles des vastes plaines d’émeraude. Son regard glissa sur la silhouette de la petite chose, qui se baignait dans le cours d’eau. Elle était entièrement nue. Etait-ce donc cela, le Destin avec lequel on lui rabâchait les oreilles en Lua Eyael ? Malachai se sentait prêt à croire en toutes ces notions, s’il finissait la soirée contre cette ravissante créature. En d’autres circonstances, il se serait sûrement contenté de la plaquer au sol pour assouvir ses désirs. L’envie ne manquait pas et il devait se faire violence pour rester sage. Ce n’était simplement pas une idée judicieuse, sur les Terres des Orines, au risque de finir à moitié mort. Il devait être certain d’avoir la bénédiction de la Dame, avant de faire plus ample connaissance avec elle. Pourtant, Malachai arrivait de moins en moins à se concentrer. Contempler une femme dévêtue n’aidait pas. Son imagination s’emballait et il la figurait contre un arbre, ses mains sur ses hanches.  « Pour ma défense, j’étais là avant vous. » Il ne voulait pas passer pour un pervers. C’était bel et bien ce qu’il était. Ce n’était pas une raison pour qu’elle le croit. « Navré, je vous laisserai bien un peu d’intimité mais … » Ce n’était pas vraiment prévu. Il voulait bien avoir l’air poli mais n’était pas idiot au point de détourner les yeux face à une jolie blonde sans vêtement. « Il se trouve que je me suis foulé la cheville. » Au moins, il n’était pas totalement un menteur. A force de crapahuter dans les étendues sauvages, il avait fini par faire une mauvaise chute. Il tournait en rond depuis des heures, perdu dans une région qu’il ne connaissait pas vraiment. Il n’avait pas pu se soigner. A vrai dire, il ne possédait même pas un sac avec quelques vivres, tout juste les vêtements qu’il portait. Agacé par son comportement, Caleb avait saisi le Déchu par les épaules. La seconde d’après, ils n’étaient plus dans le Palais de la Capitale des Rehlas, mais au beau milieu des étendues d’émeraude. Ce type manquait cruellement d’humour et de patience, d’après Malachai.

L’Ange Noir se releva dans un soupir, tout en prenant garde à ne pas trop s’appuyer sur son pied endolori. La politesse voulait qu’il s’inquiète de la situation de son interlocutrice et qu’il lui propose d’aller chercher ses vêtements. Seulement, il ne tenait guère à ce qu’elle enfile quoique ce soit. Il souffla à nouveau et se dirigea maladroitement jusqu’à la serviette qui gisait non loin de là, pour l’attraper et la tendre à la demoiselle, tournant le regard à contre cœur. Il pouvait au moins se consoler dans le souvenir qu’il avait de ses courbes et de ses lignes, et dans l’espoir de lui retirer bien vite tout ce qu’elle mettrait. « Pour gagner sa vertu et le creux de ses bras, il fallait éviter le moindre faux pas », disait la chanson. Il ne visait pas aussi haut, mais devait éviter de se comporter comme un goujat. C’était du moins la conclusion qu’il avait tirée, presque convaincu qu’il n’obtiendrait rien de l’étrangère en ayant l’attitude d’un malfrat. Il se trompait peut-être, auquel cas il était prêt à faire preuve de moins de délicatesse pour parvenir à ses fins. « Vous ressemblez à quelqu’un que je connais. » murmura-t-il, un brin songeur. Ses pensées n’étaient ni pures ni innocentes pour autant : elle lui rappelait une autre femme avec laquelle il voulait copuler. Certes, elles étaient plutôt rares à échapper à cette volonté mais Malachai était certain qu’il trouverait bien un nom ou deux, après avoir réfléchi un peu. Il alla s’asseoir sur un petit rocher près du rivage, moins pour soulager sa cheville que pour dissimuler autre chose. Peu à peu, la pensée virait à l’obsession. Il voulait coucher avec cette femme, dont il ignorait tout, même le nom. Il n’en avait pas besoin pour ça.
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Mitsu
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Mitsu
Lun 06 Aoû 2018, 20:15

Lorsqu’elle entendit la voix s’élever, Séléna sursauta et, d’un mouvement vif, se tourna vers l’herbe grasse d’où celle-ci provenait. L’intervention de l’homme avait provoqué la fin définitive de sa chanson. Elle ressentit une forme de honte à propos du fait que quelqu’un ait pu l’écouter s’adonner à ce genre d’activité avant de se rappeler qu’il y avait sans doute plus grave. Elle baissa les yeux sur son corps et se détourna pour empêcher les yeux inquisiteurs de la parcourir de trop. Valait-il mieux pour autant lui montrer ses fesses ? Elle n’en était pas sûre. D’un autre côté, elle comprenait que la situation devait être gênante pour lui aussi. S’il était là depuis le début, elle ne lui avait guère laissé d’autres choix que d’assister à la scène. S’il avait essayé de se dégager et qu’elle l’avait vu, il serait passé pour un pervers. En se révélant de façon franche, il avait au moins le bénéfice du doute. « Ah. » fit-elle, à court de répliques. Elle avait légèrement rougi mais, vu son temps de réaction, il n’était plus question d’agresser l’inconnu verbalement. Il lui paraissait honnête, si elle oubliait qu’il la regardait toujours. D’un côté, il l’intriguait. De l’autre, elle aurait préféré qu’il disparaisse. Cependant, il ne semblait pas Réprouvé et côtoyer quelqu’un de moins rustre lui disait bien. Elle se sentait seule et les secousses qui ponctuaient son existence ne lui laissaient aucun repos. Elle ne savait plus ni qui elle était vraiment, ni ce qu’elle était au juste. Son monde semblait s’écrouler à chacun de ses pas, comme si dès qu’un semblant de stabilité l’étreignait, celle-ci devait se faire torturer et anéantir par le chaos. Elle se pinça la lèvre inférieure et prit sa serviette. Qu'y pouvait-elle, après tout, si cet homme l’avait vu dévêtue ? À moins de remonter le temps – chose qu’elle était bien incapable de faire – il n’y avait aucun moyen d’effacer ce fait. Autant l’accepter et passer à autre chose.

Forte de cette certitude, elle prit le tissu et l’enroula autour de sa peau nue. « Merci. » murmura-t-elle, comme une caresse. Il était sans doute le seul moyen qu’elle avait d’effacer la solitude alors autant bien le traiter ; surtout qu’il était blessé. « Vous dîtes cela à cause de mon visage ou de mes fesses ? » répondit-elle sans trop réfléchir. Elle était capable de répliques légères, parfois, mais les regrettaient bien vite. Elle allait finir par passer pour malpolie. La perspective lui plut quelques instants, le temps pour elle d’imaginer la tête probable des précepteurs qui avaient fait de son enfance une ritournelle de cours sur l’étiquette, la bienséance et autres matières froides et ennuyeuses.

Après quelques minutes sans bouger, elle finit par le rejoindre, non sans avoir débarrassé au mieux sa chevelure de l’eau qui l’habitait encore. Elle s’accroupit devant lui et avança ses doigts, trouvant bientôt sa cheville. Séléna l’avait observé marcher depuis la rivière et avait noté le côté qui emportait sa souffrance. C’était gonflé. « Ah oui… la taille de votre cheville semble bien avoir doublé… » fit-elle songeuse. « Malheureusement, je ne connais aucune magie de soin. Tout ce que je peux faire, c’est essayé de vous soulager. ». Elle n’était pas médecin mais il lui semblait qu’en créant de la glace pour l’appliquer sur l’œdème, cela aiderait son état à s’améliorer. Elle réfléchit rapidement, ses pensées allant vers des considérations légèrement contraires. D’un côté, elle ne le connaissait pas. De l’autre, elle se voyait mal le laisser partir dans cet état. Aussi, elle se redressa, levant les yeux vers le ciel un moment, comme si elle redoutait qu’il y ait de l’orage ou qu’elle y cherchait des réponses. Rien de tout ça. Elle essayait simplement de gagner du temps pour être sûre de prendre la bonne décision. Elle avait peur de regretter. Seulement, elle n’était pas assez mauvaise pour le repousser. Ses yeux rencontrèrent les siens et elle finit par se décider. « Écoutez, j’avais prévu de rester ici cette nuit afin de regarder les étoiles et dormir. J’ai à manger pour deux et je possède une tente magique plutôt vaste. Nous pourrions partager ce que j’ai, je pourrais créer de la glace à appliquer sur votre cheville et, en échange, vous pourriez me parler de vous. Cela fait longtemps que je n’ai pas eu de compagnie autre que celle des Réprouvés. Vous n’avez pas l’air d’en être un donc je suppose que cela me fera du bien de vous avoir près de moi. ». Elle marqua une pause, se pinça les lèvres et l’interrogea : « Qu’en dites-vous ? ».

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Ven 17 Aoû 2018, 20:59


Malachai s’acharnait à conserver son calme, éprouvé dans ses tentatives par le comportement de la jeune femme. Il était un Luxurieux, et peinait à rester tranquille lorsqu’une femme s’agenouillait près de lui. Elle était tellement mignonne. Il la voulait. Son esprit s’égarait et il serrait les poings, pour éviter un geste malencontreux. Les idées se bousculaient. Il imaginait des dizaines et des dizaines de scénarios, aux issues plus ou moins semblables. Il se moquait de la façon de procéder. Seul le résultat l’intéressait. Elle était provocante. Se rendait-elle compte du désir qu’elle suscitait ? Le Déchu en doutait. Ses charmes étaient innocents, presque candides. Il adorait ça. « Hum … » marmonna-t-il, maigre effort pour reprendre le contrôle. Tout s’effondra quand elle posa les doigts sur sa cheville. Un contact anodin. Un contact tout de même, et il suffisait de peu pour que les choses dérapent. Malachai tira doucement sur le col de sa chemise, pour occuper ses mains. Elle se mordait les lèvres, comme pour le séduire et le forcer à agir. Il trouvait cette petite manie particulièrement aguichante, au point de faire mine de contempler les cieux pour rester sage. « Pourquoi pas … » lâcha-t-il entre les dents. Il espérait qu’elle mette son attitude sur le compte de la douleur. Il ne sentait pas grand-chose, en réalité. Ses pensées étaient trop malsaines pour qu’il se soucie de cette blessure anodine. Il finit par baisser les yeux vers la jolie blonde, pour la dévisager avec prudence. « Qu’est-ce qu’une femme comme vous fait avec les Réprouvés ? » s’enquit-il, en se demandant vaguement s’il allait devoir essuyer le courroux d’un mari, dans l’hypothèse où il parvenait à ses fins. « Je ne suis pas contre un peu de glace. » reprit-il. Il avait failli laisser échapper un autre mot, bien plus révélateur de ses projets et de ses souhaits. Il secoua vivement ses cheveux bruns, comme pour remettre ses idées en place. « En tout cas … Ne soyez pas gênée. Pour tout ça. Il n’y a rien de grave ou d’important. » Il sourit. La nudité n’était pas un problème, à ses yeux. Bien au contraire. Mais au-delà de ses appétits, il ne considérait pas qu’un bout de peau soit sujet à embarras. « Je n’ai jamais eu l’occasion de voir les fesses de la femme à qui vous me faites penser. » ajouta-t-il dans un petit rire. Malheureusement. Cela lui plairait beaucoup de pouvoir admirer le corps d’Illithya. Caleb ne permettrait jamais que cela se produise. Quel rabat-joie. « Juste … Vous avez des traits semblables. Les mêmes cheveux blonds, aussi. Mais vous avez les yeux verts. Les siens sont bleus. » Il ne voulait pas avoir l’air d’un homme au cœur pris. Il s’empressa de reprendre : « C’est l’épouse d’un ami. Chez qui je vis. » Il ne savait pas vraiment comment décrire ses relations avec le Sin Luxinreïs. Il avait beau porter son nom, ils ne se sentaient pas frères. Ils se contentaient de se supporter. Malachai consentait à supporter ce type, uniquement parce qu’il semblait attirer les belles femmes et qu’il n’en profitait même pas. Un véritable gâchis. « Qu’est-ce que je pourrai vous dire sur moi … » Il préférait éviter de lui conter ses péripéties dans les bordels d’Avalon ou les histoires – bien que palpitantes – de ses conquêtes et de ses déboires amoureux. C’était pourtant la majeure partie de son existence. « Je mène sans doute une vie très différente de la vôtre. Je vis avec des gens qui sont … purement à l’opposé des Réprouvés avec qui vous, vous semblez vivre. Ils sont très raffinés et élégants. Ils ne haussent jamais le ton. Ils sont toujours calmes. Croyez-moi, quand on fréquente trop longtemps ce genre d’individus, on donnerait tout et n’importe quoi pour un verre avec une bande de rustres bruyants et bons vivants. » Il sourit davantage. C’est vrai qu’il appréciait la compagnie des Réprouvés. Les femmes étaient souvent exceptionnelles. « C’est loin de mes terres natales. » Il faisait référence à la Capitale des Ailes-Noires, même s’il n’était pas né là-bas. La terre des siens. « Mais … Je ne suis pas très indépendant financièrement, à mon plus grand regret. » Il ne pouvait pas entretenir l’affection des prostituées qui s’occupaient de lui, et payer un loyer en même temps. « J’aime voyager. » Heureusement. Caleb avait tendance à l’envoyer un peu partout sur les Terres du Yin et du Yang, pour se débarrasser de lui. Il n’était pas assez agile avec sa magie pour une téléportation réussie, et pas assez endurant pour filer dans les cieux avec ses ailes durant des heures et des heures. « Et je m’attire souvent des ennuis. Ou je tombe dans des situations improbables. » dit-il en arquant légèrement les sourcils, une expression malicieuse sur les lèvres.

Parler avait réussi à apaiser les idées lubriques du Déchu. Mais il suffisait d’un silence et d’un regard pour que l’envie le reprenne. Cette petite chose était absolument exquise. Il voulait y goûter avant le matin, et la perspective de partager une tente avec elle était plutôt séduisante. Il espérait simplement que la toile ne soit pas trop vaste. Il préférait se rapprocher d’elle, pas mettre de la distance. « Malachai. » articula-t-il, en se figurant le moment où elle crierait son nom. « Je m’appelle Malachai. » Il avait cueilli plusieurs petites fleurs, détruisant les pétales pour employer ses mains à une tâche routinière qui ne lui vaudrait pas une gifle. Il finit néanmoins par glisser la plus jolie dans les mèches blondes de la jeune femme, sa main s’attardant un instant près de son visage. Oh que oui, pensait-il. Cela va te faire du bien de m’avoir près de toi. Il était intenable. Le désir montait peu à peu. Il n’allait pas tenir longtemps. Il ne manquait plus grand-chose pour qu’il cède définitivement à ses pulsions. « Vous … » Il avait certainement l’air un peu perdu. Presque assommé. A force de fantasmer, il ne se sentait plus tout à fait sur terre. Son corps était bouillant.
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Lun 25 Fév 2019, 17:02

Les étoiles sont comme les femmes prudes : insaisissables | Malachai  Pmxa
Les étoiles (...)


« Oh c’est une longue histoire… » commença-t-elle en façonnant de la glace entre ses doigts. Elle les balada légèrement sur la cheville de l’homme, frôlant la partie gonflée pour y apposer ce qui serait susceptible de l’aider à aller mieux. « Disons que ma vie est légèrement compliquée en ce moment et cela vous ennuierait sans doute si je vous la racontais. Nous dirons donc simplement que je devais rencontrer quelqu’un et que, à présent que je l’ai vu, je dois retourner chez les miens. ». Elle sourit. « D’où ce voyage sur les Terres d’Émeraude. ». Séléna doutait parfois de sa propre histoire. Le tout lui semblait tellement improbable et décousu qu’il en était déstabilisant. « Mes précepteurs ne diraient pas cela. Vous savez, j’ai été élevée par des gens qui n’admettaient pas que la nudité puisse être naturelle. Elle ne semble pas embêter les Réprouvés cela dit… » ajouta-t-elle, songeuse. Cela dépendait des us et coutumes. L’éducation qu’elle avait reçue la poussait à fuir cet état, comme s’il illustrait une quelconque faiblesse, comme s’il représentait le mal. Elle le dévisagea un instant. « Cet ami devrait se méfier. Vous avez l’air de connaître un peu trop les traits de sa femme. ». Elle rit, amusée. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle arrivait à se détendre légèrement en sa présence. Sans doute était-ce dû au fait qu’il était blessé et que, contrairement à tous ceux qu’elle avait croisé dans son existence, il ne semblait pas vouloir l’enlever, l’utiliser ou la torturer. Elle n’avait pas forcément raison sur toute la ligne, cela dit. « Je pense comprendre ce que vous vivez. Quand j’étais enfant, j’habitais avec des gens particulièrement exigeants sur tout ce qui touchait l’apparence, les manières, les connaissances et j’en passe. On souhaitait faire de moi une princesse, vraisemblablement. Je n’ai jamais su pourquoi. Un Réprouvé m’a enlevée avant de m’abandonner comme une vieille chaussette. ». Shizuo hantait encore ses pensées. Il l’avait blessée et elle ne savait que faire de ce qu’elle éprouvait. « Enfin… je suppose que si je voyage comme vous, je finirai par trouver quelqu’un qui me le fera oublier une bonne fois pour toute. ». Elle n’en était pas sûre. Elle n’était même pas sûre de vouloir tomber amoureuse de nouveau ou essayer de l’être. L’amour était si compliqué, surtout lorsqu’il n’était pas réciproque. « Oui je vois ça. Vous avez eu de la chance de tomber sur moi et pas sur une Démone sanguinaire qui vous aurait pris pour son déjeuner. ». Elle pencha la tête tout en continuant à masser sa cheville avec de petits mouvements circulaires. « J’espère que cela vous fait du bien, en tout cas. » murmura-t-elle, plongeant son regard sur son ouvrage, comme si elle s’attendait à constater une amélioration.

« Séléna. » répondit-elle lorsqu’il lui donna son prénom, avant d’arrêter de respirer quand il lui mit la fleur dans les cheveux. Elle ne s’y était pas attendue et se sentait légèrement embarrassée. Elle aurait aimé ne pas être sujette à la gêne mais, malheureusement, ce n’était pas le cas. Elle manquait clairement d’expérience et elle avait bien plus l’habitude des comportements violents ou méprisants que des comportements attentionnés ou doux. « Je… hum… ». Elle prit une mine soucieuse. « Vous êtes sûr d’aller bien ? ». Elle apposa l’une de ses mains sur son front. « Vous êtes vraiment chaud… » s’inquiéta-t-elle soudain. « Attendez… ». Elle se releva et se concentra pour faire apparaître la fameuse tente. Une fois qu’ils furent tous les deux à l’intérieur, protégés par des toiles solides, elle s’accroupit de nouveau auprès de lui. « Vous devriez vous allonger. » dit-elle, tout en accompagnant l’homme vers le sol. Elle prit un coussin qu’elle glissa sous sa tête. « Vous avez raison, vous vous attirez vraiment des ennuis. ». La tente était particulièrement accueillante. Sur une petite table basse, entourée de coussins aux multiples couleurs, se trouvait une théière fumante. Penchée sur lui, elle finit par se redresser pour lui faire une proposition. « Est-ce que vous souhaitez boire quelque chose ? » demanda-t-elle. « Je peux vous servir si vous voulez. Ça pourrait faire tomber la fièvre. ». Elle ne s’y connaissait absolument pas en médecine. Elle le quitta pour s’approcher de la table où plusieurs tasses attendaient preneurs. À côté d’elles se trouvait une boite. Un action et vérité, d’après le titre. « Oh ! » s’enquit-elle. « Regardez ! ». Elle prit le jeu entre ses mains pour le lui montrer. « Quand vous vous sentirez mieux, vous pourriez peut-être jouer avec moi. Ça peut être intéressant. Et puis, comme vous souhaitiez boire un verre, si jamais vous vous en sentez capable ultérieurement, nous pourrions nous alcooliser un peu, histoire de fêter notre rencontre. ». Elle sourit. En réalité, elle avait aussi envie de s’échapper de son quotidien, de se laisser aller et de s’amuser. Comme il était blessé, il ne présentait aucun danger et puis, lui aussi avait l’air d’en avoir besoin. Elle l’imaginait comme amoureux de la femme dont il lui avait parlé, cette même femme avec qui il était obligé de vivre chez un ami de qui il ne pouvait vraisemblablement pas trahir la confiance. Finalement, sans doute faisait-elle un transfert de ses propres problèmes de cœur sur la personne de Malachai, le pensant dans le même cas qu’elle. L’idée qu’ils puissent se soutenir quelques jours lui paraissait prometteuse. Il faudrait aussi qu’elle s’habille un peu mieux, bien que sa tenue improvisée lui procure une certaine aisance.

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