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 [RP Concours] Et si votre personnage était un vieux

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Quel vieux vous a le plus fait rêver ?
Devaraj
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Kyra
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Djinshee
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Kitoe
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Toupinou
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Invité
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Jeu 31 Jan 2019, 20:24

Et si votre personnage était un vieux



Les Aetheri ne semblaient plus vouloir d’eux. On leur avait ôté le don de la vie. On leur avait ôté la jeunesse ainsi que le don d’Eternité. Il ne restait plus qu’une seule voie : celle d’Ezechyel. La Mort leur tendait les bras. Lentement mais sûrement, elle approchait. La panique avait fini par leur passer. Maintenant, ils souriaient pour la plupart. L’âge les avaient dotés d’une certaine sagesse. Ils avaient compris que cesser de vivre normalement ne les mèneraient à rien, qu’il n’y avait rien à changer. Ainsi s’étaient-ils rassemblés pour profiter ensemble de leur vie, de leurs dernières années. Rien d’autre n’importait que ces derniers instants, si précieux. Ils ne formaient plus qu’un village qu’ils avaient arbitrairement nommé Juntown. C’était un lieu paisible et en pleine campagne où chacun s’était trouvé une occupation pour combler ses derniers jours, vivre de ses ultimes envies. Malgré les quelques querelles qui pouvaient éclater entre voisins, la motricité réduite des habitants de Juntown permettait d’y maintenir une certaine harmonie. On s’était organisé pour que tout le monde, avec ses capacités, puisse contribuer au bon fonctionnement du village. La vie y était lente, mais ça marchait. On n’en demandait pas plus. On n’avait plus le temps pour trop se prendre la tête.


***


Hello 8D

Voici donc un RP de groupe que j’ai voulu faire en relisant les RPs des enfants et ainsi qu’avec la magnifique influence de la CB. Donc pour faire simple, et parce que c’est le cas, tout le monde est vieux xD Vous devez avoir ENORME MINIMUM 60 ans. Bref, vous êtes des vieux à la retraite venu vivre vos dernières années à Juntown. A moins que votre personnage soit dépressif de base, niveau mood il est comme d’hab, la mort approchante ne l’affecte pas plus que d’habitude. Ici, on se soustrait aux querelles de races. Niveau comportement, votre personnage reste le même, mais en plus sénile (si vous voulez lui mettre de l’Alzheimer, allez-y mais ne le faites pas tous non-plus ou on va pas avancer xD) et avec une forme physique moindre.

Ce RP n’a bien sûr rien à voir avec ce qui se passe inrp, donc aucune répercussion, aucun souvenir, etc. En revanche, ici, si vous le voulez, vous pouvez faire référence à des choses qui se sont passées inrp.

A la fin, vous pourrez voter pour quel perso vieux vous a donné du rêve/vous a donné envie d’être vieux/tout ce qui vous voulez, et les 3 premiers auront des gains.

Le concours durera jusqu’au 31 mars, 23h59 :D Enjoy o/
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Invité
Invité

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Sam 02 Fév 2019, 13:26



La Mort. Quelle ironie... S'ils savaient que la véritable éternité se trouvait après le trépas des Vivants, ces idiots de vieux cesseraient de se plaindre ou d'attendre une fatalité qui n'existait pas. Devaraj en avait rit depuis le début du cataclysme, en fait, il s'était beaucoup amusé à les voir paniquer sans raison en se disant que son paternel avait le chic pour faire des blagues drôles et qu'au lieu de devenir Aether de la Mort, Jun aurait du devenir comique international. Devaraj n'avait pas été épargné par le sort, mais contrairement aux autres, il connaissait la Mort et son éternité depuis gamin. En avoir peur ne faisait pas partie de son quotidien... La Mort, c'était une certaine source d'amertume pour lui, car il en avait été banni il y a de cela bien des siècles. Lorsque le souffle de la Vie s'éteindra en lui, c'était le Néant qui l'attendait et rien d'autre ; une malédiction qu'il avait depuis bien longtemps accepté.

Le Chaman avait  délaissé sa couronne au profit d'une vie malfaisante à Juntown. Il avait cédé sa place à un jeunot qui n'était pas encore fou, pas encore dépressif, en se demandant combien de temps il lui faudrait pour craquer sous le fardeau de la couronne. Tout en faisant ses paris avec ses amis de longue date : les esprits Parasites, les anciens Rois et Reines qui vivaient mal leur Éternité dans la Mort ; il avait acheté une grande bicoque au sommet de la colline sur laquelle était installée Juntown. Déjà, parce-que c'était bien de surplomber tout le monde, ensuite, parce-que la grande maison était vraiment charmante : deux étages de bois maudit, un toit qui grinçait jour et nuit, une grande cave dont on ne dévoilera pas les secrets et un immense cimetière en guise de jardin. Donc : parfait pour y laisser crouler ses vieux os. Depuis qu'il s'était installé, beaucoup d'habitants faisaient des cauchemars, retrouvaient des signes morbides sur le devant de leurs portes le matin... Certains disparaissaient pour ne jamais revenir, on retrouvait leur corps sanglants quelques jours plus tard cachés dans des recoins, des placards, sous les lits et dans la forêt. Eh ! Il fallait bien qu'il se nourrisse ! Il dévorait l'esprit de sa victime et s'amusait à trouver des façons rocambolesque de dissimuler le corps pour quelques temps... Un formidable passe-temps !  Pour le moment personne le soupçonnait encore comme étant le tueur en série coupable. Il passait pour un sénile un peu dément mais inoffensif. Seuls les fous venaient lui rendre visite, autrement les habitants normaux préféraient contourner la baraque source de nombreuses rumeurs extrêmement macabres. Un panneau trônait à l'entrée du portail, sur lequel pendait un corbeau mort et était inscrit "Gîte et chambre d'hôte. Par et pour les Fous." En effet, il lui arrivait de ramener à la Vie les esprits malfaisants pour leur faire profiter de sa maison, ainsi que d'accueillir à bras-ouvert toutes ses anciennes connaissances sans distinction. Ses anciennes rancunes et intérêts s'étaient perdu dans le temps, désormais il ne cherchait qu'à vaincre son propre ennui. Le Fumeur Macabre s'était découvert la vocation d’hôtelier, ce dont il n'était pas peu fier. Il s'adaptait à tous les goûts, surtout les plus exubérants et aimait fournir un ensemble divertissements à ses invités afin de subvenir à leurs besoins en tout genre. Parfois, il acceptait même de faire colocation pendant un certain temps avec ceux qu'il appréciait le plus. Recevoir, cela lui donnait une excuse pour descendre au village afin d'y mettre le chaos. Il se souvenait d'une fois particulièrement drôle où il avait réussi à mettre le feu à la boulangerie avec un autre Taiji de la famille...

Le Chaman aimait aussi abriter ses multiples descendants, un peu plus de deux-mille-sept-cents-cinq petits Saälm-Taiji, rien d'étonnant pour un ancien Suprême de l'Au-Delà dont les enfants étaient tous Chamans... Évidemment, ils n'arrivaient pas tous en même temps, mais se succédaient sans fin dans l'une des chambres d'amis. Devaraj se réjouissait alors d'avoir perdu autant de temps au lit, parce-que maintenant qu'il ne pouvait pas faire trois pas sans avoir mal au dos, il y avait toujours un de ses descendants présent pour l'aider à tenir le gite. D'ailleurs, ce n'était pas lui qui faisait le ménage, préparait les chambres et cuisinait, c'était ses multiples enfants. Lui, se contentait de l'accueil psychologique, de faire la discussion, et surtout : de faire beaucoup de bêtises en compagnie de ses invités.

Installé dans un fauteuil à bascule, le Chaman sifflotait innocemment en se balançant. Tchac. Tchac. Il lançait des fléchettes sur ce qui ressemblait à un portrait de Jun. Il avait fini par ne plus en vouloir à l'Aether de la Mort, mais il fallait bien qu'il s'occupe, et cribler le visage de son père de petites fléchettes empoisonnées, c'était une bonne occupation. Devaraj se demandait s'il aurait l'occasion de revoir son père avant de disparaître, il estimait qu'un adieu dans la haine et le mépris, ce serait le moins qu'ils puissent faire à eux deux, et que même s'il ne ressentait plus vraiment ces sentiment à l'égard de Jun, ce serait indigne de leur Dynastie que d'en terminer sans l'ombre d'un scandale. Le Chaman se mordit la lèvre. "J'ai froid." grogna-t-il de sa voix basse et lourde. Il n'arrivait plus à crier depuis des années, mais son intonation suffit à ce qu'on lui apporte une couverture. Du haut de ses quatre-cent-vingt-cinq ans, il s'estimait plutôt heureux. Cela faisait environ vingt ans que leur malédiction avait commencée, mais il n'était pas le moins épargné. Ses cheveux et sa barbe étaient grises, tous comme ses tatouages. Il gardait un bandeau jauni agrémenté de perles et plumes qui flottaient au vent, assorti à sa tunique orange. S'il ne se baladait plus nu comme un ver parce-que son corps n'était plus un objet intéressant à laisser voir, il avait gardé une chevelure exagérément longue et un visage qui ressemblait trait pour trait à celui de sa jeunesse, à l'exception des rides autour de ses yeux et à l'embouchure de sa bouche. La douleur lui avait déjà donné un air dur, un peu trop fier, lorsqu'il possédait encore l'éternité, autant dire que la vieillesse n'avait pas eu beaucoup de choses à rajouter. Ses pupilles presque aveugles étaient vertes très claires, comme si son regard était absent. Perdre l'usage de sa vue le rendait triste, mais avec des lunettes, il ne s'en sortait pas si mal. Quoiqu'il en soit, il ne ratait jamais sa cible.


1004 mots
Bon alors Dev habite en haut du village, dans une maison cheloue, comme dans Edward aux mains d'argent ! Il tient un gîte pour les personnages maléfiques ou ceux qui ont des requêtes spéciales. xD
Il ressemble à un vieux de 60-65, il voit plus grand chose, il entend mal et il se fatigue vite 8D Bon je rajouterai d'autres problèmes de santé au fur et à mesure du RP


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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4742
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Lun 04 Fév 2019, 00:51



Assise sur le banc de mon jardin derrière la maison, un livre posé sur les cuisses, j'observais l'aube se dessiner sur l'horizon. Il allait faire beau aujourd'hui. Le ciel avait une belle teinte rosée. C'était un jour de plus qui se levait au dessus de nos têtes, un jour de moins pour nous par la même occasion. Une étrange fatalité que je ne m'étais jamais imaginée vivre. Lorsque l'on possède l'éternité, on se croit... Éternel tout bêtement. Presque immortel. C'était comme si les Aetheri avait voulu nous rappeler à tous que non, nous ne le sommes pas, immortel. Je poussais un soupir en même temps que je me relevais, faisant par la même craquer les articulations de mes genoux. C'était étonnant. Je me découvrais une anatomie dont j'ignorais même qu'elle pouvait exister avec cette expérience de la vieillesse. Je retournais dans ma maisonnée de pleins pied. Bien plus pratique pour mes genoux grinçants. Je me souviens de cet appartement à Avalon, en hauteur, dans les petites rues, pas très loin de ce bar à vin dans lequel je travaillais pour un patron aussi aimable que grognon. Maintenant c'est une grande maison qui me sert d'habitat et d'épicerie, dans la charmante ville pour vieillard de Juntown. Je n'ai jamais compris ce nom. Je ne m'y suis pas opposée, mais je ne l'ai pas approuvée non plus. Juntown. Ce n'était pas pratique à prononcer, ni jolie à l'oreille. Mais soit. Quelle importance de toute manière, le passage n'était que temporaire et Ezechyel pouvait me cueillir à tout moment du jour ou de la nuit. Alors le nom de cette ville transitoire importait peu. Elle aurait très bien pu s'appeler TuVasCreverDemain-La-Rivière, ça aurait été pareil. Peut-être même plus réaliste.

Tirant un tiroir de mon secrétaire, j'en prenais un petit trousseau de clés. Celles de mes vaisseliers, transformés en vitrines où était exposés les différents produits. Je les ouvrais alors une à une, les remplissant de pots de confitures, ou de charcuterie sèche. Ce dernier je le refermais, les odeurs emplissant rapidement la boutique. Je vérifiais les bocaux de copeaux de chocolats et faisais également le plein si besoin. J'effectuais le même mouvement avec les pots emplis de thés. Quoi que, emplis est un bien grand mot. C'était une marchandise occasionnelle, j'étais donc biens souvent en rupture de stock. Le thé était probablement ma principale source de revenue étant donnée qu'elle coûtait un bras à cause de ça ! Sauf pour nos vieux de Juntown, évidemment. Mais je devais malheureusement bien faire payer tout ça. Je devais bien payer ces marchands qui me livrait régulièrement. Je finissais les préparations de la boutique avec l'épicerie. Dans la soirée un nouveau groupe de marchand devrait passer. Il aura fallu que j'attende la fin pour en apprendre sur le monde. Babelsba, je les connaissais bien grâce à Yovan. Mais j'ai également appris qu'ils n'étaient pas les seuls marchands itinérants. Aylimr. C'était intéressant d'échanger avec eux.

Je poussais la porte d'entrée. Un léger courant d'air balayait le village, faisant voltiger les feuilles au sol dans un balai aérien. Doucement Juntown prenait vie au son du chant des oiseaux. J'attrapais la canne qui se trouvait à l'entrée, et sortait en fermant derrière moi. Avant d'offrir, mes services, je me permettais quand même une petite sortie matinale à profiter des premiers rayons qu'offrait Jeriel. Cette canne était une véritable plaie. Mais je m'étais bien rendue compte que mon dos ne tenais pas cette heure de marche qui m'étais pourtant salvatrice. La vieillesse était une plaie en vérité. Quand ça avait commencé j'avais essayé de ruser avec la capacité de la mue, reprenant une apparence plus jeune. Mais chaque fois cette vieillesse me rattrapait. Alors je recommençais, toujours plus jeunes et chaque fois les rides revenaient, plus vite, plus profondes. Alors j'avais fini par abandonner. Cette éternité me manquait. J'avais un terrible sentiment de faiblesse et d'inutilité. Je ne savais que tenir cette épicerie de village et cuisiner des produits mangeable que par des sans chicots. Plus grand choses quoi. Ça me manquait cette époque où je pouvait faire varier les produits et les plaisirs. Croustillants, fondants, sucré-salé, terre-mer... Il y a trop de choses sur lesquels j'ai fait une croix. Sauf une qu'il était bien hors de question que je supprime de mon régime. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres.

En même temps que je passais devant les maisons, je voyais les silhouettes s'agiter. Chacun son rôle dans ce village de... Pfff, on ne compte même plus. Ce qui était injuste c'est que j'avais l'air plus âgée que certains qui, réellement, me dépassait de plusieurs ères ! Le Aetheri était bien mauvais gentlemans, ça y a pas à dire ! Je levais les yeux vers la colline. Le seul que je n'avais jamais rencontrer. Sa maison me faisait froid dans le dos. J'ignorais même qui y habitait sinon qu'apparemment il avait fait de cette habitation une maison d'hôte. Soit... Mais je n'y enverrais aucun de mes clients, qu'ils soient de passage ou résident.



Mots 896
Kyra habite une maison de pleins pieds au coeur du village qui fait aussi épicerie. Elle prépare la boutique mais fait un petit tour du village pour se promener avant d'ouvrir =D ! Actuellement elle est sur la route du retour !
NB : C'est une vieille qui a à peu près 75 ans, un peu bougon parce que les problèmes des vieux ça la gave xD.


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Lun 04 Fév 2019, 17:41



Lentement, mais sûrement la vieille Ashana se prépare à commencer sa journée. Pendant qu'elle se tire du lit avec une difficulté certaine, ses vieilles articulations lui rappelant son âge avancé, elle laisse échapper une grimace. Sa longue tignasse brune qu'elle tenait fièrement de sa mère, avait laissé la place à une chevelure beaucoup plus sage et grise. Ses yeux mauves autrefois brillant de curiosité c'était légèrement voilé par la cataracte, rajoutant un voile laiteux sur ces derniers. Malgré tout, la vieille femme semble connaître par cœur la maison où elle habite. Divisé en deux, le premier étage était principalement occupé par une boutique de jardinage et d'herboristerie. L'étage entier croulait sous les différentes plantes qui avaient été récupérés tout au cours de la longue vie de l'Ygdraë. La boutique était reconnue pour les amants du jardinage ou encore pour l'acquisition de remèdes naturels pour les douleurs de la vie de tous les jours. Malgré le fait que la vieille femme avait commencé un peu de démence, elle imaginait un petit garçon Ydgraë nommée Elyot lui tenir compagnie et l'aiderdans la boutique. Par une seule fois –encore- elle avait donné le mauvais remède à un client. En général, les clients étaient satisfaits et revenaient parfois pour d'autres choses.  

‘'Elyot, tu veux bien me donner mon bâton ?'' Rechigne un peu la vieille femme qui tend déjà la main vers ledit bâton qui attend sagement à côté du lit. ‘'Merci mon petit. Très gentil de ta part de m'aider.” Ashana finit par trouver la force de se lever de son lieu de sommeil, repoussant maladroitement les couvertures vertes qui la couvraient encore. Pendant qu'elle marche vers son comptoir pour mettre sur le feu sa théière, quelques animaux s'éveillent lentement, donnant une ambiance plus vivante au deuxième étage où réside le lieu de vie de l'Ygdraë. Un oiseau au plumage aussi rouge que les flammes ardentes d'un foyer, se dépose non loin d'elle. Il attrape une tasse, ainsi qu'une cuillère avant de venir la lui porter pendant qu'un chat-furet aussi blanc que la neige attrape le pot de thé fleuri qu'elle prend à tous les matins pour bien commencer la journée. C'est que la vieille femme avait pris des habitudes que les animaux ici présents avaient vite fait d'apprendre pour l'aider à survivre un peu plus longtemps.

Même de son plus jeune, elle avait toujours été très proche des animaux et ceux qui se trouvaient ici présentement, se sentaient redevable envers la vieille femme qui avait un jour ou l'autre, pris soin d'eux. ‘'Elyot, tu voudrais bien m'apporter ma longue veste... C'est friquet ce matin.” Demande poliment Ashana de sa voix rouillée. Cette fois-ci, ce fut Meshk, son Ferapeex qui vient lui porter sur le dos la vieille toge. L'énorme félin avait également pris de l'âge et son pelage autrefois aussi noir que la nuit avait viré couleur sel et poivre. “Ah mon petit Toothless d'amour.” Mon plutôt éphémère quand la bête devait être aussi grosse qu'elle. Il replie avec précaution ses ailes qu'il n'utilise presque plus autre que pour bien réussir à se stabiliser quand il descend les marches pour descendre au premier. Le Ferapeex ouvre la gueule, laissant apparaître une paire de gencives roses sans la moindre trace de dents. Même si avec le temps il en avait perdu quelques-unes, ceux qui lui restent son cachés à l'intérieur de ses gencives. Il pousse un feulement de joie avant de poser son front contre son dos. La vieille femme sourit tendrement, posant une main sur son épaule. C'était le plus loin qu'elle pouvait aller quand elle portait le bras vers l'arrière.  

Pendant que le félin retourne se coucher paresseusement, Ashana prépare son thé, puis y mets l'eau chaude et pendant que le tout s'infuse, elle trouve le chemin jusqu'à la salle d'eau où elle s'habille lentement. Elle prend en même temps une lotion à la forte odeur de menthe poivrée qui offre un certain réconfort contre les douleurs articulaires. Elle s'en badigeonnait un peu les genoux et demande à Elyot de faire son dos. C'est un petit singe aux longs bras qui attrape le pot avec la lotion et lui en mets partout. “Merci mon petit. Toujours aussi adorable.” Elle enfile ensuite sa robe de lin vert et son tablier brune délavée. Elle glisse avec une certaine difficulté son grand manteau sur ses frêles épaules avant de tresser sa longue tignasse plate à la couleur grise. Une fois terminée, elle va prendre son set de thé et sort sur le petit balcon qui surplombe la rue. Elle s'installe confortablement dans sa chaise berçante pour commencer à prendre son petit déjeuner quand elle remarque vaguement une silhouette passée dans la rue. “Kyra, est-ce que c'est toi ? Je me disais bien que l'odeur m'était familière.” Termine Ash en marmonnant la dernière phrase. Malgré tous les problèmes que son corps semblait avoir développé avec le temps et la vieillesse, la perte de son odorat ne semblait pas être quelque chose qui avait touché. Elle avait toujours eu un nez particulièrement fin et reconnaissait chaque personne qu'elle avait croisée à l'odeur. Il ne fallait pas non plus oublier que Juntown était un petit village, alors tout le monde se connaissait.

Pendant qu'elle s'avance un peu pour montrer son visage ridé de pattes d'oie. La vieille Ygdraë sourit à la vieille femme. “À ce que je vois, tu vas toujours bien. C'est ta promenade habituelle ? Tu t'en retournes déjà pour ouvrir le magasin ? N'oublie pas de passer à la boutique si quelque chose va mal.” L'invite aussi rapidement Ashana qui avait appris à aimer la compagnie des autres. “Tu as le temps pour un petit thé ? Il est très rafraîchissant et il t'offrira un petit coup de fouet pour commencer la journée !” Ricane Ashana en invitant la vieille femme à monter la rejoindre. “Elyot, tu veux bien aller chercher une autre tasse pour Miss Lemingway.” Termine Ashana sûre et certaine que la femme allait venir.  


Résumé & 1058 mots:
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Dim 10 Fév 2019, 17:36

Djinshee pestait. Foutu genou droit. Il lui faisait un mal de chien, ce con ! Elle se serait volontiers passée de ces rhumatismes, ou peu importe ce que c’était, mais ce truc de merde qui contrôlait sa vie via des pics de douleur. Surtout elle, qui ne supportait pas de devoir rester cloîtrée dans cette baraque toute la journée.

-Rhaaaa ! Elle avait pris cette habitude de toujours râler ouvertement et parlait fort en quasi-permanence. Son audition avait un peu baissé avec l’âge. Peut-être le fait de gueuler et de se faire engueuler y était pour quelque chose. IGNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISS !!

Il était où encore, celui-là ? Djinshee sortit de la cuisine et traversa le salon, s’appuyant sur les murs et les rebords de meuble pour avancer. Par les Aetheri, qu’est-ce que ça faisait mal ! Elle avait beaucoup perdu de sa forme d’antan. Elle se trouvait lente, plus assez souple. Sa peau était pleine de rides assez profondes, et la rousse n’était plus si rousse que ça. Ses cheveux étaient devenus grisonnants. Certaines mèches étaient carrément blanches, d’autres encore un peu rouges, mais pâles. En réalité, Djinshee pestait aussi contre elle-même. Elle avait beau prétendre que son apparence lui importait peu, c’était loin d’être vrai. Ça l’énervait d’être vieille. Elle s’était vue vieillir, mais son esprit n’avait pas suivi. Elle n’était pas faite pour ça, et son élément non-plus. Il suffisait de remettre un peu de bois sur les braises pour que le Feu reprenne. Si on répétait cette action à l’infini, le Feu vivait pour toujours. Mais elle, comme tous les autres, elle était destinée à finir vieille, sénile, fripée et tassée. C’était bien triste. Même ceux sensément dotés de l’Eternité n’avaient pas pu échapper aux effets de l’âge. Ignis, par exemple, ressemblait autant à un papi, qu’elle à une mamie. Il y avait déjà eu pas mal de morts à Juntown. Ça faisait vite le tour, ce genre de nouvelles. Ça alimentait les ragots, aussi. Après tout, ils n’étaient qu’un village et il fallait bien parler de quelque chose. Djinshee n’était pas une grande adepte de ce genre de discussion, mais soit. Il n’y avait que ça, et pour une fois, elle voulait bien faire avec.

Bon, il était où celui-là ? Il était pas dans son fauteuil par hasard ? Ah bah non, il y était pas. Pour la dix-millionième fois, elle se disait que ce fauteuil était moche et qu’elle ferait mieux de le brûler, un jour. Mais elle remettait toujours cette tâche, maintenant devenue assez fatigante, au lendemain. Ses pouvoirs ne lui servaient plus qu’à allumer le feu dans la cheminée par temps froid. Elle utilisait sa télékinésie pour les tâches ménagères. Elle avait presque oublié le reste de ses pouvoirs pour ne les avoir que peu souvent utilisés.

-IGNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIISS !

Il y avait une chose dont elle était sûre, c’était qu’il n’était pas en haut. Oui, la maison possédait un étage. Maudit étage ! Elle ne pouvait le monter tranquillement qu’une fois sur deux. Aller dormir pouvait devenir une très rude épreuve chez elle. Elle continuait de brailler, de râler contre son genou droit tandis qu’elle parvenait enfin à atteindre la porte d’entrée. Avec un peu de chance, il était dehors à faire elle ne savait quoi. Sûrement avec ses chevaux. Il aimait trop ses chevaux. C’était avec eux qu’il aurait dû se marier. Amshloumkar-machin s’était trompé. Foutu dieu de pacotille sorti des limbes du néant ! Djinshee appuya sur la poignée et ouvrit la porte avec violence. Ça, c’était quelque chose qu’elle savait encore bien faire. Ça abîmait peut-être la porte, mais elle n’en avait rien à faire parce qu’au fond, c’était son petit plaisir : ça lui donnait l’illusion d’être encore un peu jeune. Les gongs émirent un grincement sonore. Il y avait ça aussi à réparer. Ça dérangeait tout le monde. Ben tiens, elle irait faire ça une fois qu’elle aurait trouvé le Déchu. Djinshee resta quelques secondes à observer les maisons d’en face. Il faisait beau aujourd’hui. C’était le matin, pas un nuage en vue. Parfait. Une pluie l’aurait foutue encore plus en rogne qu’elle ne l’était déjà.

La Lyrienn descendit le porche avec difficulté. Les chevaux n’étaient pas bien loin : quelques maisons plus loin, un peu à l’extérieur du village, dans les grandes prairies qui les entouraient. Elle continuait d’appeler le Déchu, nullement consciente qu’elle devait emmerder tout le voisinage. La discrétion n’était plus son fort. Elle s’en était débarrassée dès lors qu’elle n’avait plus eu la forme physique pour continuer de vivre avec son gagne-pain « de malotrue », comme on disait souvent. Elle avait voulu se reconvertir dans la forge, puis avait aussi arrêté à cause de son genou. Actuellement, elle ne faisait plus grand-chose. Ça expliquait d’autant plus sa mauvaise humeur : elle s’ennuyait. Elle cherchait sans arrêt une activité pour passer ses jours, mais rien ne semblait véritablement la combler quand ça ne demandait pas trop de sollicitation physique. Par exemple, elle s’était un temps lancée dans la cuisine, mais s’était rendue compte qu’elle détestait ça. Pareil pour ce qui relevait de la vente ou de l’artisanat classique. Alors elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que de donner un coup de main à telle ou telle personne lorsque son genou le lui permettait.

Oui, sa vie était dictée par son genou.


~889 mots~

Spoiler:
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Jeu 21 Fév 2019, 20:17

Lia se promenait en fredonnant un vieil air qu’elle ne savait plus d’où elle sortait. Elle trimballait avec elle son fidèle panier. Aujourd’hui était une journée comme toutes les autres. Aujourd’hui était une bonne journée. Elle aimait la routine qu’elle et ses collègues s’étaient inventées à Juntown. Kitoe se levait très tôt le matin pour cuisiner. Lorsque le soleil se levait, elle sortait les pains et les petits gâteaux tout chauds, et la délicieuse odeur se répandait dans toute la rue. Lia prenait alors son panier, le remplissait d’un peu de tout, et faisait le tour du village pour faire du porte-à-porte. Elle mangeait généralement un ou deux muffins sur la route. Ça avait l’avantage de satisfaire Kitoe, même pendant les jours les moins bons, car cette dernière pensait vraiment que des gâteaux avaient été achetés. A l’heure qu’il était, Kitoe devait être en train de préparer la viande de l’autre côté de la boutique. Quant à Ellie... On ne savait jamais ce que faisait Ellie. Lia se répétait sans cesse que c’était une grosse feignasse, mais en vrai, elle n’en savait rien. Et puis, heureusement qu’elle était là, au fond. Sans elle, Lia et Kitoe auraient été capables de se donner des coups de canne, et sapristi que ça faisait mal ! Chacune en avait une dans la maison. Même Kraa. Ça l’avait étonné. Lia n’avait jamais imaginé Kraa avec une canne. Cette dernière ne se montrait plus trop, il paraît qu’elle était trop fatiguée pour se manifester.

Elle, Lia, ça ne la dérangeait pas trop d’être vieille. Alors c’est vrai qu’elle aurait préféré garder sa mobilité d’antan. Mais dans sa tête, elle avait toujours la forme et la joie de vivre, donc ça lui allait. Par exemple, cette montée qu’elle entamait maintenant était drôlement fatigante. Lia devait s’arrêter souvent pour reprendre son souffle. Néanmoins, elle n’abandonnait pas. Elle ne râlait pas contre la pente, ni contre son corps tout décrépit comme le faisait beaucoup de vieux ici. Elle, elle était contente. Lia était toujours contente. Elle se disait qu’elle, au moins, elle gardait la forme, pas comme ces autres cons qui se morfondaient tellement sur leur sort qu’ils n’en devenaient que plus cons et plus fripés. Franchement, ils ne faisaient aucun effort ! Heureusement qu’elle était là pour sortir du lot, hein ! Lia rit doucement. Elle s’arrêta pour respirer, mais à la place son rire s’intensifia et elle se plia en deux, lâchant sa canne qui dévala toute la pente.

Halala ! Qu’est-ce qu’ils étaient cons ! Qu’est-ce qu’ils étaient cons, tous, là, à acheter de leurs gâteaux ! Si seulement ils savaient !

Lia était presque à genoux. Il lui fallut plusieurs minutes pour s’en remettre, après quoi elle alla récupérer sa canne tout en bas. C’était reparti pour l’ascension. Ça ne lui faisait pas grand-chose de recommencer. Sa notion du temps était quelque peu biaisée par l’âge et il lui semblait qu’elle allait assez rapidement. Cette pente était grande et longue, mais pas insurmontable.

Arrivée tout en haut, Lia appuya l’entièrement de son poids sur sa canne. Elle n’en pouvait plus, mais elle avait réussi. Elle était sur le point culminant du village. La vue d’ici n’était pas exceptionnelle, mais Lia se vantait d’être l’une des seules à y avoir déjà été. Pas grand monde d’autre n’osait s’aventurer jusqu’ici. Ils disaient tous que c’était à cause de cette maison toute sombre et pas très sympathique, qu’elle leur faisait peur, et qu’en plus, un fou y habitait. Lia, elle, pensait plutôt qu’ils n’arrivaient pas à gravir cette pente mais qu’ils n’osaient pas l’avouer. Franchement, ils exagéraient. C’était du harcèlement. De l’acharnement complètement gratuit. Elle était très bien, cette maison. Si elle avait eu les moyens, Lia se serait bien payée la même. Si ça se trouvait, en plus de pas être foutus de montrer une pente, les autres étaient jaloux ! Ha, bah bravo ! Super l’ambiance ! Et la cohésion de Juntown, alors ? On en parlait ? Qui avait proposé qu’ils vivent tous ensemble, hein ? Elle en était sûre, celui-là, c’était aussi le premier qui avait commencé à dénigrer la maison de Devaraj. Lia maugréa quelques insultes fièrement trouvées à l’intention du reste du village et alla toquer à la porte.

-Bonjouuuuuuuurrr ! Vous voulez des gâteaux ? Brailla-t-elle.

Elle examina un peu mieux le porche.


-Gîte et chambre d’hôte. Par et pour les Fous… Lit-elle doucement en attendant qu’on lui réponde.

Bah ! C’était de l’ironie ! Pour rire, quoi ! Si c’était juste ça qui leur faisait peur, franchement ! Autant mourir tout de suite.

***

Kitoe roulait un morceau de parchemin dans lequel elle avait mis du tabac. Elle avait perdu sa pipe depuis une semaine maintenant. Mais ça ne faisait rien, elle allait attendre qu’Ellie fasse le ménage, et elle finirait bien par la retrouver. Tant qu’elle pouvait fumer… Le regard blasé, Kitoe fit un détour par la cheminée pour allumer sa clope, se la mit au bec et se retroussa les manches. Elle avait fini d’exposer les pains et les gâteaux sur le comptoir ; place à la boucherie. Les deux échoppes paraissaient simplement mitoyennes vu de l’extérieur. En réalité elles n’étaient qu’une, coupée en deux par une simple cloison. Kitoe sortit une carcasse de la cave et s’empara d’une machette. La viande avait une bonne couleur : rouge comme il fallait. Les clients allaient adorer. Ce n’était pas du bœuf. Enfin, elle faisait croire que c’en était. Personne d’autre qu’elle et ses colocataires ne connaissait la véritable nature de cette viande. Bien entendu, elle ne vendait pas que ça. Elle avait également un petit panel de choix allant du porc à la volaille, en passant par le lapin ou le gibier. Mais sa spécialité restait quand même « le bœuf ». Ça la faisait rire d’appeler ça du bœuf. Quelle bande de crétins.
Kitoe interrompit son travail à l’entente de la clochette. Elle essuya ses mains dans son torchon et changea de tablier. On l’appelait côté boulangerie.

-Bonjour. Sa voix était devenue grave à force de fumer. Alors, qu’est-ce qui vous ferait plaisir ?



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Bijin
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Jeu 07 Mar 2019, 17:25


« Encore ce chandail » me lança Mistigri. « Tu es sûre ? » Je regardai mon chat gris d’un air étonné puis reportais mon attention vers mon reflet dans le miroir. « Évidemment que je suis sûre ! » J’évaluais ma silhouette et j’étais plutôt fière. Malgré l’âge, j’avais su garder un corps de jeune femme. J’avais toujours le dos droit et mes muscles étaient encore toniques. On me donnait bien vingt ans de moins – en tout cas, c’est que disaient tous mes amoureux ! La vieillesse n’avait pas laisser trop de marques sur moi, à l’exception peut-être, des nombreuses rides qui parcouraient mon visage, ou encore des tâches rousses sur mes mains. Mais tout cela n’était que du détail. Car dans ma tête, j’étais restée une jeunette. J’entretenais mon corps par de nombreux exercices physiques que j’alliais avec une hygiène de vie des plus stricts. Je me trouvais belle, et ce n’est pas mes prétendants qui diraient le contraire.

« Moi, j’aurais mis la robe bordeaux plutôt. » continua Mistrigri. « Pff, le bordeaux n’a jamais été ma couleur ! Tu dis n’importe quoi ! » « Mais non ! Demandes à Minette ! Tu verras qu’elle pense la même chose que moi ! » Je me regardais de nouveau dans la glace, et m’imaginais porter ladite robe bordeaux. Peut-être avait-il raison… « Miiiiiinettttttttttte ! » criais-je toujours le regard fixé sur mon reflet.

Quelques secondes s’écoulèrent avant qu’une chatte de couleur rousse, portant une petite jupette rose entra dans ma chambre. « Mmh, ce chandail ? Vous êtes sûre, maîtresse ? » « Rooh, mais qu’est-ce que vous avez tous avec ce chandail ?! Moi je le trouve bien. Parfait pour mon rendez-vous ... Non ? » La minette s’assit sur mon lit et m’observa en évaluant tous les défauts de mon vêtement. « Maîtresse, mais il est moche ! Cette raison est la seule qui suffit ! Croyez-moi, vous ne pouvez décemment pas porter cette chose pour votre rendez-vous ! » La bouche boudeuse, j’observais d’un œil neuf mon chandail. Je ne voyais pas ce qu’il avait de moche. Bon c’est vrai qu’il était élimé sur un des coins. Et qu’il avait un trou dans le revers. Et qu’il était un peu délavé. Mais à part ça … « Mais c’est mon préféré. Je ne peux quand même pas le jeter … Il est presque aussi vieux que moi ! » Mistrigri et Minette se lancèrent un regard entendu. « Quoi ? Je ne suis pas si vieille ! » Les deux chats n’osèrent me répondre, mais leur silence valait aussi bien qu’une réplique blessante. « De toute façon, je suis encore jeune dans ma tête ! » faisais-je en retirant mon chandail et le posant à mes pieds. « Miiiiiiiiinnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnou ! » hurlais-je de nouveau.

Cette fois, c’était un chat blanc avec un nœud papillon vert qui entra dans ma chambre. Il avait autour des yeux un marquage noir qui donnait l’impression qu’il portait des lunettes. « J’ai besoin de toi, Minou ! Comment dois-je donc m’habiller pour ce rendez-vous ? » « OH-MES-DIEUX ! Vous avez encore un rendez-vous ? » me lança-t-il avec des allures mijaurées. « Mais que vont dire les voisins ? Vous savez que je vous aime, et que je ne veux que votre bien, maîtresse ! Mais croyez-vous vraiment que d’aller voir tous ces hommes … » « Et ces femmes ! » le coupa Minette d’un air entendu. « Et ces femmes, soit bon pour votre réputation ? » termina-t-il avec un air de reproche. « Ce n’est plus à mon âge qu’on se soucie de notre réputation. Et puis, je veux m’amuser ? Et si j’ai envie de coucher avec ces personnes, je ne vois pas qui me dira que je n’en ai pas le droit. Avec la vieillesse, on a le droit de faire ce que l’on veut ! C’est bien connu ! » « Mais une personne différente tous les jours » « Voire plusieurs personnes différentes par jour ! » le coupa de nouveau Minette. « Uh Uh, ce n’est pas bien, maîtresse ! » « Allez-vous arrêtez maintenant ?… » répliquai-je plus amusée qu’autre chose. « Et aidez-moi à trouver un vêtement qui me donne l’air sensuel … et un air de « non-pas-aujourd’hui-nous-ne-pouvons-pas-mais-si-j’en-ai-envie-mais-ça-ne-serait-pas-bien-mais-c'est-vrai-nous-ne-vivons-qu’une-fois-bon-mais-juste-cette-fois-ci ! », … Quelque chose du genre... » Les trois chats se regardèrent interdits.  « Allez ! Au travail ! »

Quelques heures plus tard, je sortis de la maison avec une allure assurée. Nous avions opté pour une robe noire qui moulait judicieusement ma poitrine. J’avais un rendez-vous galant de prévu avec un des bels hommes de Juntown, bien que je ne sache pas encore son identité. J’avais fait appel à une entreprise matrimoniale qui proposait aux célibataires de la ville de se rencontrer. C’était une entreprise tout bien comme il faut, qui avait déjà une sacrée réputation. Évidemment, ce n’était pas dans mes intentions de me trouver un mari – je ne me voyais pas finir mes jours avec un mari dans les pattes – mais je me disais qu’utiliser ce genre de méthode peu orthodoxe ajouterait du piquant à mes rencontres amoureuses. J’avais même mis du rouge à lèvre d’un rouge intense sur les lèvres, et mes cheveux anciennement blonds étaient laissés libres pour me donner un air plus séducteur. Sur la route, j’entendais au loin une femme crier un prénom. Encore une qui avait peur que je lui pique son mari ! Mon égo ainsi flattée, j’avançais d’un pas rapide, en prenant soin de ralentir avec une démarche sensuelle, dès que j’apercevais une personne que je trouvais à mon goût.

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Toupinou possède encore un beau physique. Elle habite dans une maison dans cœur de la ville avec des tonnes de chats, avec qui elle parle dès qu’elle rentre chez elle. Son passe-temps est de rencontrer des femmes et des hommes qu’elle aime avoir dans son lit, du moment qu’elle les trouve attirants.
Après avoir choisi sa tenue, elle déambule dans la ville pour aller à son prochain rendez-vous amoureux – elle ne sait pas qui sait – et quand elle voit quelqu’un qu’elle trouve beau, elle ralentit et limite fait un chaud genre « top-model » pour les séduire avec sa démarche chaloupée ^^ .
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Sam 16 Mar 2019, 21:34



«BONJOUR.» Devaraj renifla le panier de gâteaux avant d'en regarder la porteuse d'un air suspicieux. Il parlait très fort. C'est que le son des tambours à répétition pendant plusieurs siècles, ça abimait les oreilles. «Vous êtes dégénérée ? C'est une condition nécessaire pour entrer chez moi.» Il prit un gâteau pour le donner à manger à son écureuil, Gros-Ventre, qui manqua de peu de lui arracher le doigt au passage. L'animal était anthropophage et se jeta littéralement sur le panier après avoir dévoré le gâteau offert par son Maître. «Je vous conseille de lâcher le panier. Sinon.. Hum. Bin vous verrez bien, hihi.» Ce ne serait pas le premier humain dévoré par son animal de compagnie. «On apprend pas à un vieux singe à faire des grimaces, ma petite dame !» conclut le Chaman avec un clin d’œil. «Jun ! Jun !» hurlait Gros-Ventre, ses griffes s'emparant des moindres miettes mangeables. Devaraj n'avait jamais compris pourquoi l'écureuil avait associé cette syllabe à un sentiment de jouissance. «C'est très aimable d'être venue jusqu'ici. J'aimerai vous proposer une affaire : disons que vous m'offrez vos gâteaux pour mes invités, qui sauront les apprécier pour leur teneur en viande -soyons franc. Oui. J'ai des invités très spéciaux. Je les aime bien. Hum, je disais quoi ? Oui. Et en échange. Euh. Et bien je ne viendrai pas brûler vos locaux la prochaine fois que Vanille veut m'amener faire les magasins. D'accord ?» ; «Mais c'est du chantage, papa... » lui glissa un de ses fils qui s'était approché de la scène après avoir entendu la sonnette du portail. Le Chaman grommela qu'il ne voyait pas les choses du même œil. Il ralluma sa pipe et souffla un immense nuage de fumée en direction du visage de sa visiteuse. Il y avait là de quoi mourir asphyxié ou bien avoir de lourdes hallucinations pour les non-habitués. Après tout, l'herbe à pipe chamanique était restée l'une des drogues les plus violentes de ce bas-monde.

Devaraj referma le portail et traversa le jardin en sens inverse en marmonnant. L'écho de Juntown qui montait jusqu'au gite renfermait les cris d'une vieille folle. Banal pour un village de ce type. Encore plus dans les oreilles d'un vieux Chaman. Cela ne le dérangeait pas, même au contraire, c'était divertissant. Il comptait retourner s'affaler dans sa chaise, mais un autre de ses fils ne lui en laissa pas le loisir. Le Chaman n'eut pas le temps de s'enfuir loin de ce maudit descendant. «Papa ! Tu as encore oublié !» ; «Quoi ?» Il savait parfaitement quoi, mais fit semblant d'être devenu particulièrement sénile. «Ton rendez-vous pour célibataires !» Rôm Taiji persistait à trouver de nouvelles femmes pour son ascendant. Devaraj leva les yeux au ciel. «C'est vous qui m'avez inscrit à ce truc débile. Je n'en ai absolument pas envie. J'ai déjà eu un harem pendant toute ma vie.» Sur ce point précis, ses enfants ne semblaient plus l'écouter ni lui obéir. Insupportable. Engeance de vipère ! «Mais enfin ! Un Chaman se doit de rendre hommage à Edel...» Le jeune Taiji semblait tenace et un peu fou sur les bords. Un vrai Saälm-Taiji en devenir. «Très drôle, t'as qu'à y aller à ma place, tiens. » ; «D'accord ! Je vais la chercher et je te l'a rammene ! » Dans un éclat d'enthousiasme, le jeune disparu de la pièce par téléportation, sans même écouter la réponse. «Non, ce n'était pas ce que je v- Aaaah... Allez au diable. Quand est-ce-que le Diable viendra d'ailleurs ! Je suis presque vexé de ne pas l'avoir vu ici !» Se plaignant toujours, Devaraj prit une fléchette entre ses doigts et la lança sur le portrait de son père déjà criblé de trous. Il ne se retourna même pas pour voir Rôm qui était ré-apparu en compagnie d'une certaine Toupinou. Lentement, le Fumeur Macabre se dit qu'il pourrait se retourner, se tromper de cible, et crever un oeil à son inventée, tout ceci par inadvertance bien sûr. Peut-être que ça calmerait les ardeurs. Fier de son idée, le Chaman pivota brusquement, flèche en main, l’œil fou et brillant, avec son éternel sourire innocent qui, accompagné du reste de son être, donnait ce sentiment de malaise si dérangeant qui lui était propre.


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Devaraj répond à Lia (xD). Il a un rdv avec Toupinou arrangé de force par ses chers petits-enfants, dont un qui téléporte -de force- Toupinou dans la même pièce que Devaraj. <3


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Ven 22 Mar 2019, 21:25


Attablée dans la petite taverne, j’attendais patiemment l’arrivée de mon prétendant journalier. J’avais hâte ! J’avais commandé une boisson aux saveurs de l’été dont j’avais oublié le nom. Qu’elle importance de tout façon ?! Je sirotait nonchalamment mon breuvage en imaginant mon futur amoureux. Serait-il grand ? Et fort ? Pas trop vieux ? Mais pas trop jeune non plus ? Un grand brun aux muscles saillants avec l’air revêche mais totalement romantique ? Un sourire étira mes lèvres. J’avais toujours aimé m’imaginer ces choses-là. Avec le temps, j’ai su cultiver ma culture sexuelle, ce qui me valait quelques épisodes fictifs quelques peu enjôleurs. Évidemment, le retour à la réalité était souvent décevant mais je trouvais dans mon imagination, un point fort à cultiver. J’avais déjà bû plus de la moitié de mon verre et je commençais à m’inquiéter. Serais-je venue trop en avance ? Il était totalement inconcevable que mon futur amant puisse avoir oublier notre rendez-vous ? Comment refuser de me voir ? Non, non, il devait être en route ! Ou alors, peut-être qu’il ne savait pas que la personne qu'il rencontrerait serait moi ? Après tout, je ne savais pas qui il était non plus …

Rassurée quant à la venue certaine de mon soupirant, je terminais mon breuvage et contemplai la rue par la vitrine. La boucherie-boulangerie d’en face était ouverte. Je m’étais toujours demandé comment la propriétaire en était venue à ouvrir une telle boutique. C’est que c’était spécial de faire une boulangerie dans une boucherie … ou une boucherie dans une boulangerie ? D’ailleurs à la base, qu’est-ce que c’était ? Une boulangerie ? Ou une boucherie ? Ou les deux ? J’avais les idées embrouillées. Je reportais un regard accusateur vers mon verre vide. Je n’avais pas pensé à demander s’il était alcoolisé ou que sais-je d’autre ! Cela ne présageait rien de bon pour mon rendez-vous galant. Si j’étais trop éméchée, je n’étais pas sûre que j’allais pouvoir conclure ! Ou pire ! Je ne m’en souviendrais peut-être pas ! Horreur ! Il fallait que je trouve une solution et vite ! Avant que mon prétendant n’entre ici. Je pris la décision folle de sortir de la taverne et de me rendre dans la petite boutique d’herboriste. La vieille Ashana devait bien avoir quelque chose contre les idées embrumées ! « Il y a quelqu’un ? » criais-je dans la boutique pour me faire entendre. « Je souhaite acheter une de vos concoctions ! Quelque chose d’efficace tout de suite ! Une sorte de liqueur contre les effets des produits troublant l’esprit ! Vite! Vite ! Dépêchez-vous ! » J’attendis qu’on me serve et pris le flacon qu’on me tendait. N’attendant pas les recommandations, je but d’une traite le liquide et partit après avoir lancé quelques pièces à la commerçante. Je retournais le plus vite possible à la taverne et me rassis à ma place. J’étais dans un bel état. Ma robe, tellement moulante, était remontée dans ma précipitation de plusieurs centimètres et était toute de travers. J’essayais de la remettre, aussi discrètement que possible, et avec toute la grâce que je possédais à l’heure actuelle. J’avais plus l’impression de me battre avec moi-même qu’autre chose. Transpirante et essoufflée, je n’avais réussi qu’à me fatiguer plus que de raison. Il fallait garder des forces si je voulais conclure avec mon soupirant ! A notre âge, la chose n’était pas aussi facile !

Je détaillais, déçue ma robe. J’aurais dû prendre mon chandail. Foutus chats ! Je n’avais pas pensé qu’elle rétrécirait une fois sur moi ! Peut-être que quelqu’un m’avait jeté un sort ? Peut-être qu’une femme du village, ayant eu peur que je lui prenne son mari, m’avait donnée une bonne leçon ! Ah, miséricorde ! Comment allais-je pouvoir séduire mon futur amoureux affublée de la sorte ?

Soudain, je sentis une main se poser sur mon bras. Enfin, l’heureux élu ! Mais non, ce n’était que le serveur qui me demandait de laisser la place libre pour les prochains clients. « Ne voyez-vous donc pas que j’attends quelqu’un ? » lui dis-je. « Avec vos idioties, vous allez peut-être briser l’avenir d’un fabuleux couple ? » Résignée je me levais – en essayant de cacher ma robe de travers – et fit un pas sur le côté. J’avais l’impression que je titubais jusqu’à la sortie. Décidément ! Même cette liqueur achetée pour éviter ce genre de démarche ne fonctionnait pas. C’était peut-être un signe du destin ! Peut-être qu’il fallait que je rentre chez moi ? Avec mes p’tits chats. Retourner les câliner et oublier cette journée ? Ou peut-être qu’il fallait que je persévère ? N’était-ce pas à force de persévérance qu’on obtenait les meilleures récompenses ?

On m’interpella. Un certain Rôm. Je le connaissais pas. Pas encore du moins. Serait-ce lui ? Celui qui m’était destinée ? Mais non.  La mine grise, j’écoutais ce qu’il avait à me dire. Lorsqu’il m’annonça qu’il allait m’amener vers son père – mon véritable prétendant ! – mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Enfin ! J’allais pouvoir rencontrer mon âme-sœur ! Peut-être était-ce avec lui que je terminerais mes jours ! Ah, que j’étais comblée !!

Rôm me téléporta chez mon futur amant et je me retrouvais alors devant un homme grisonnant, un éclair de folie dans son regard, une fléchette à la main. Mon instinct me fit me baisser devant l’attaque imminente, mais avec ma robe de travers, je trébuchais et m’affalais sur le sol, aux pieds de l’homme. « L’agence matrimoniale aura de mes nouvelles ! » m’entendais-je dire. « Ils devraient le signaler qu’on puisse mourir éborgnée par une fléchette lorsque l’on se rend à leurs rendez-vous arrangés ! » J’essayais de me relever de façon digne mais ma robe m’en empêchait. Il fallut que je la remonte bien au-dessus de mes genoux pour libérer mes jambes et me relever. « Je ne sais pas qui vous êtes ? Un fou apparemment ! Mais si vous me faîtes du mal, sachez bien que vous … que vous devrez faire ma vaisselle ! Et je ne supporte pas les tissus rouges ! Ni les gros nez d’ailleurs ! » Je disais absolument n’importe quoi. Évidemment que je savez qui il était. Mais impossible de sortir une phrase cohérente. Tout ce à quoi je pensais était que mes petits chats allaient bientôt devenir orphelins.
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Kitoe
~ Démon ~ Niveau II ~

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Kitoe
Dim 24 Mar 2019, 01:09

-Dégénérée ? Bien entendu ! M’enfin, tout le monde est dégénéré dans le coin. Oh ! Elle est mignonne votre bestiole ! Oui mon petit, voilà le panier, c’est Kitoe qui va être contente !

Elle considérait le carnassier avec affection. C’était un drôle d’écureuil, mais elle était profondément heureuse qu’il apprécie autant ses gâteaux. Lia se disait qu’il faudrait qu’elle repasse plus souvent par ici lorsque Devaraj lui proposa justement quelque chose. Elle prit un air plus sérieux. Quand il s’agissait d’affaires, elle était toujours là. La vieille se pensait d’une intelligence hors du commun et considérait que les pactes et autres marchés en tout genre étaient largement dans ses clous.

-Offriiiiiir ? Carrément ? Hm, laissez-moi réfléchir... Mais la réflexion était déjà faite. En réalité, la proposition l’enthousiasmait beaucoup. Offrir, c’était quand même s’assurer de la fidélité d’un client. Et pour le coup, elle n’avait pas envie de froisser un tel client en lui demandant ne serait-ce qu’un tout petit prix. C’est entendu ! C’est Kitoe qui va être contente ! Répéta-t-elle en se prenant la fumée qui lui était destinée en plein visage. Elle toussota, un peu sonnée. Bon eh bien… je vais vous laisser. Bonne journée à vous ! J’espère que vous serez le dernier à mourir, ici. Ou le premier. Enfin, comme vous voulez, tant que ça vous fait plaisir !

Lia regarda de nouveau la maison, puis, s’attarda sur l’apparence de son interlocuteur. Techniquement, c’était ce que l’on faisait au départ, regarder à qui on parlait histoire de se faire une idée du personnage. Mais Lia n’était jamais parvenue à faire les choses dans le bon ordre, et bien entendu, son cas s’empirait avec l’âge. Sous l’emprise de la drogue, elle finit par tourner les talons, laissant son sourire ravi se transformer en un rire doux qui devînt à la longue légèrement flippant.

*

A peine eut-elle le donné son pain au client, qu’on entrait pour acheter de la viande.

-Bonjour madame ! Je vais vous prendre un peu de bœuf.

Kitoe sourit. C’était cette vieille dont elle n’avait jamais connu le nom. Une petite dame toute rabougrie et plutôt adorable mais qui devait avoir le même âge que tous les habitants de Juntown réunis. A chaque fois qu’elle venait ici, la Démone s’étonnait de la constater toujours en vie. Elle en avait presque hâte qu’elle meure, qu’on en finisse. Pourtant c’était une bonne cliente.

-Quel morceau ?

-Ces deux-là iront très bien. Je ne me rappelle plus des noms, vous savez.

-C’est du rumsteak.

Cette bonne femme prenait presque toujours du rumsteak. Ça la faisait bien rire. Une femme aussi naïve et innocente, personne ne s’attendait à ce qu’elle soit cannibale. Elle-même ne s’y attendait pas. Peut-être que ce serait là qu’elle crèverait : d’un arrêt cardiaque en découvrant le subterfuge.

-Voilà pour vous.

Elle récupéra la monnaie et lui fit une dernière salutation alors que sa client rentrait chez elle. Kitoe soupira. Une volute de fumée s’échappa de sa bouche et s’envola jusqu’au plafond. C’était quand même fatigant d’être vieux. Elle s’accouda sur le plan de travail. Terminant sa cigarette, elle observait les passants. Elle s’amusait à deviner qui allait clamser avant qui. Elle, elle se disait qu’elle avait encore quelques temps à tenir malgré tout ce qu’on pouvait dire sur la santé de ses poumons. Elle préférait ça à être complètement sénile et abrutie. Puisqu’il fallait bien mourir un jour, elle voulait mourir avec un minimum de dignité. Avec l’âge et l’expérience, Kitoe avait perdu son goût pour le risque inutile et profondément suicidaire. A présent, elle avait comme la flemme de se mettre en danger. Elle avait choisi de consacrer ses derniers jours à observer et critiquer intérieurement tous ces idiots qui l’entouraient. Comme tout Démon qui se respecte, elle entretenait sa double échoppe en guise de perversion douce. Elle avait rendu quelques accros, comme cette madame Rumsteak, et elle n’en était pas peu fière. En observant ces gens, elle évaluait aussi qui était le plus à même d’intégrer les produits de sa boucherie. Il y en avait assez peu à vrai dire. Les vieilles peaux de lui donnaient pas vraiment l’eau à la bouche. C’est pourquoi elle faisait venir la marchandise de l’extérieur. Elle était tout aussi vieille, mais bizarrement, ça la dérangeait moins. C’était Kraa qui se chargeait de la chasse, car c’était celle avec la meilleure forme physique. Il fallait admettre qu’elle faisait du bon boulot.

Il y avait quelqu’un qui gueulait dehors. Kitoe reconnut la voix, pour l’avoir déjà entendue auparavant. C’était Djinshee, si elle ne se trompait pas. Elle n’aimait pas trop cette sale rousse. Trop caractérielle et grincheuse. Toujours à parler trop fort. C’était agaçant à la longue.

-Il est là, ton Ignis. Plaisanta-t-elle en se passant une nouvelle cigarette au bec. Elle savait qu’elle entendrait, la porte était ouverte. Hé !

Elle avait la flemme de retourner l’allumer à la cheminée. Trop loin. Peut-être qu’elle pourrait trouver une utilité à cette Lyrienn.


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Dim 24 Mar 2019, 22:16

Bordel, mais où est-ce qu’il était ? Djinshee était sur le chemin du retour. Elle ne l’avait pas trouvé. Est-ce qu’il lui avait dit qu’il allait quelque part ? Pas qu’elle se souvienne. Cependant, elle ne faisait plus trop confiance à sa mémoire. Celle-ci avait de plus en plus tendance à flancher, et pour être tout à fait honnête, ça l’inquiétait autant que ça l’énervait. Ça la rendait faible et elle détestait ça. L’on disait que certains vieux étaient atteints d’une maladie qui leur faisait progressivement perdre la mémoire. Comme si quelque chose leur bouffait le cerveau, ou que celui-ci se ratatinait tout seul à petit feu. Généralement, ils ne se souvenaient plus des noms des gens ou bien oubliaient ce qu’ils venaient de dire cinq secondes plus tôt. Djinshee essayait de relativiser en se disant qu’elle ne faisait pas partie de cette catégorie de personnes. Elle, ce qu’elle oubliait, c’était plutôt ce que les autres lui disaient lorsqu’ils allaient quelque part, ou alors l’emplacement d’un objet. En soi, c’était assez banal, mais ça restait fréquent.

La Lyrienn continuait d’appeler le Déchu. Ou alors, il la fuyait et faisait exprès de ne pas l’entendre. Si c’était le cas, elle allait lui faire passer un sale quart d’heure lorsqu’elle le retrouverait enfin. Il avait pas intérêt à se foutre de sa gueule, non mais ! Elle s’arrêta un instant, s’appuyant contre le mur d’une échoppe pour reprendre son souffle. La voix grave de l’artisane l’interpela. Elle tourna la tête vers elle, fronçant le nez à la vue de son visage.

-Franchement, vous devriez avoir honte. Lâcha-t-elle sans la moindre retenue, ignorant la remarque qu’elle venait de faire à propos d’Ignis.

Elle ne croyait pas un mot de ce qu’elle lui racontait pour ne pas lui faire confiance. De toute manière, c’était absurde. Djinshee n’aimait vraiment pas cette Kitoe et elle regrettait profondément de devoir passer devant ses vitrines à chaque fois qu’elle sortait. Elle était presque devenue végétarienne à cause d’elle. Elle ne comprenait pas comment elle parvenait à avoir des clients. Certes, elle était la seule bouchère du village, et elle vendait des pâtisseries originales ainsi que des cakes salés, mais soyons honnêtes : une boucherie et une boulangerie ensemble, non. Rien n’allait dans ce commerce : l’hygiène était douteuse, et l’artisane, n’en parlons pas. Non seulement c’était une Démone, mais en plus elle avait l’air complètement tarée. Djinshee n’avait jamais très bien compris ce qu’il se passait dans cette maison. Elles étaient quatre à vivre là-dedans, apparemment. Djinshee en avait déjà croisé trois – elles se ressemblaient fortement, c’était troublant. Elles devaient être sœurs – mais ne connaissait rien de la dernière. A croire qu’elle restait cloîtrée dans la cave ou dans le grenier. Il y avait une rumeur qui courrait comme quoi il s’agissait d’un monstre. Djinshee pensait que c’était juste des conneries causées par des hallucinations de vieux. Une autre maladie, certainement. D’un autre côté, si cela se trouvait être vrai, elle n’en serait qu’à moitié étonnée.

-Si vous pensez que je vais vous allumer votre cigarette, vous vous mettez le doigt dans l’œil. Je ne veux rien avoir à faire avec vous et vos activités douteuses. De la viande, non mais vraiment, regardez-moi ça.

Bon, pour le coup, le porc et la volaille n’avaient pas l’air trop mal. Mais le bœuf… elle avait vu plus appétissant. Elle ne savait même pas où elle s’approvisionnait. Au fond d’elle, Djinshee restait suspicieuse, même si en même temps, elle ne voyait pas bien ce que cette Kitoe aurait pu leur présenter d’autre. Si ça se trouvait, c’était du cheval. C’était peut-être pour ça que ça la dérangeait, inconsciemment. La rousse chassa vite cette idée stupide de son esprit. Cela faisait trop longtemps qu’elle trainait ici. La folie de cette bonne femme était contagieuse. Elle la rendait parano. Quelque part, elle pensait que s’il y avait bien une personne capable de la tuer, c’était elle. Voire même, Kitoe serait capable de tous les tuer. C’était un peu comme ce vieux psychopathe qui vivait en haut de Juntown. Sauf que lui, malgré sa puissance que les plus impressionnables qualifiaient de divine, il avait l’amabilité de rester chez lui et de pas trop les embêter ici-bas.

-Bon, je vous laisse, vous et vos manigances de vieille folle. Et à l’avenir, foutez-moi la paix. Et dites ça à votre collègue qui va aux portes aussi.

Comment s’appelait-elle, déjà ? Elle n’en savait rien, en fait. Ça n’était pas important. Tout ce qu’elle pouvait dire, c’est qu’elle aussi était dérangée. Dans un pénible élan, Djinshee s’éloigna, pas plus de bonne humeur qu’auparavant.


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Jeu 28 Mar 2019, 20:50


La première chose que remarque Ashana pendant qu’elle savoure son thé matinal est l’odeur caractéristique de Toupinou. Une odeur vieille et fraîche à la fois ou la sensualité était subtile et complètement submergée par l’odeur du parfum floral. Toutefois, pendant que la vieille brune se penche sur le rebord de son balcon, elle sent également celle de l’alcool se dégager de la femme, signe qu’elle en avait abusé un peu trop malgré l’heure de la journée. Pendant qu’elle soulève ses vieux os et qu’elle abandonne le confort de sa chaise berçante, qu’elle entend Toupinou beugler en bas. ‘’J’arrive, j’arrive !’’ Lui répond simplement l’elfe qui commence à descendre les marches. Un petit singe vient la rejoindre, sautant sur son épaule et commence à fouiller dans ses cheveux. ‘’Elyot, tu veux bien aller voir ce que veut la dame. Le temps que je me rende en bas, elle va quitter la boutique.’’ S’inquiète Ashana qui imagine déjà le petit blond partir vers le bas de la boutique. Toutefois, Meshk vient lui prêter main-forte, l’aidant à descendre plus rapidement. “Merci mon grand.” Puis se précipitant presque dans la boutique, elle tombe face à face avec la belle et l’unique Toupinou. Ashana sourit face à l’impatience de cette dernière et comprend immédiatement que la femme est nerveuse face à un futur rendez-vous. “Oui, oui, j’ai quelque chose qui te revigorera et qui te rajeunira d'au moins de vingtaines d’années, mais il y a des consignes à suivre.”

Dit la vieille femme en fouillant sur une étagère. Elle époussette quelques bouteilles avant d’en tirer trois. Elle commence à les mélanger avant d’y ajouter de l’herbe de citron. Remplissant une fiole de grosseur moyenne, elle la tend en direction de Toupinou. Tandis qu’elle essuie rapidement ses mains et qu’elle se retourne pour lui donner les consignes, elle voit la vieille femme avaler d’un trait le liquide bleu foncé. “Humm... Tu devrais recevoir un coup de jeu assez rapidement, mais tu risques aussi d’avoir quelques désagréments en avalant le tout aussi rapidement.” Cependant, elle eut tout juste le temps de rattraper la fiole que lui lance sa cliente et Meshk attrape la bourse offerte. “Tu ne veux pas...” Mais pendant qu’Ashana essaye de lui expliquer rapidement les conséquences de son acte, la vieille femme se sauve aussi rapidement qu’elle était arrivée. La vieille elfe soupire, retournant les fioles pour y lire les désagréments qui peuvent arrivés si on abuse un peu trop des quantités. “Nausées, hallucinations sensorielles, démangeaisons et sécheresse de la bouche.” Elle tapote légèrement l’une des bouteilles de vitre foncée sur le comptoir avant d’oser les épaules. Ce n’était pas de sa faute si Toupinou avait fait à sa tête et ne l’avait pas écouté, mais la vieille blonde n’était pas quelqu’un de réputer pour être “sage”.

Tout en serrant un peu, elle rajoute à sa liste les matériaux qu’ils lui manquent avant de demander à Meshk d’aller chercher son sac à courses. Avec tout ceci, il était temps qu’elle sorte de sa tanière pour aller socialiser et faire quelques commissions obligatoires. Ayant déjà oublié la venue de Toupinou, elle enfile son manteau et son sac que lui a apporté le petit singe. “Merci Elyot, tu es un amour. Tu veux bien prendre soin de la boutique pendant mon absence.” Termine-t-elle en caressant la tête du singe et en prenant la porte. Le singe ose les épaules pendant que Meshk regarde sa maîtresse s’éloigner sans dire un mot. Une fois dans la rue, elle remonte la pente qui mène à la boucherie de Kitoe. Elle semble entendre une légère altercation entre la propriétaire et la flamboyante Djinshee. L’odeur de la viande vint indiquer à Ash qu’elle était arrivée tout près de la boutique, tout comme celle de Djinshee qui semble vouloir brûler l’air avec sa seule présence. “Ne me dis pas que tu as encore perdu Ignis. Il ne doit pas être bien loin Djinshee, vous êtes inséparables.” Lui souffle Ashana en essayant bêtement de lui remonter le moral. Pendant qu’elle passe devant la boutique, elle peut presque ressentir son envie pour la viande remontée en elle, mais depuis qu’elle est à la retraite, elle avait retiré cette option à son régime alimentaire.

Tout comme Djinshee, elle avait une certaine crainte face à cette boutique. Il y avait une odeur très particulière qui la faisait frissonner de dégoût à chaque fois, mais elle ignorait pourquoi cette odeur la déstabilisait autant. Pour détourner son attention sur les étalages de viande, elle se tourne plus ou moins vers la Lyrienne. “Et si je t’aidais pour retrouver ton petit, et si tu arrêtais de crier dans tous les sens. Je suis peut-être aveugle, mais certainement pas sourde et j’aimerais que ça le reste...” Termine Ash avec un ton étrangement doux. Tout en attrapant la Lyrienne par le bras, elle l’invite à continuer sa course. “Alors, dis-moi où as-tu vu pour la dernière fois Ignis ?”


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Dim 31 Mar 2019, 22:21

Elle ne savait pas trop comment réagir. Comment ça, elle avait encore perdu Ignis ? Ça arrivait si souvent que ça ? Djinshee considérait cette aveugle d’Ashana, interdite. C’était tout de même humiliant de dire ça, une manière de montrer à quel point leur couple était en carton – ce qui était loin d’être faux, quelque part – et de rappeler à quel point Djinshee pouvait démontrer de sa sénilité. Mais bon. Ashana était assez gentille. Peut-être qu’elle n’avait rien voulu sous-entendre de tel, et que la Lyrienn s’inventait des scénarios. Certains disaient que les gens devenaient paranos à partir du moment où ils avaient peur de la mort. Djinshee n’était pas sûre d’avoir aussi peur que ça, ou alors elle ne se l’avouait pas. Bref, tout ça pour dire qu’il aurait été déplacé de grogner, surtout qu’elle venait de croiser bien pire – Kitoe – et qu’en plus, l’Ygdraë voulait l’aider. En d’autres temps, elle aurait certainement refusé, trop entêtée et orgueilleuse, mais elle avait dû revoir ce genre de comportement à la baisse. Personne ne pouvait être entièrement indépendant à Juntown.

-Inséparables, inséparables… Riposta-t-elle. Faut pas exagérer.

Fallait pas non-plus pousser mémé dans les orties, comme on disait. D’ailleurs, cette expression avait vu sa popularité changer, en ce sens où les plus pessimistes la trouvaient à présent inappropriée, alors que les optimistes préféraient en rire. Djinshee, elle, n’avait pas d’avis très tranché sur le sujet. Disons qu’elle s’en foutait. Après tout, ce n’était pas maintenant qu’elle allait se mettre à s’intéresser aux mots. C’était trop tard, et de toute manière, trop chiant pour qu’elle se penche un jour dessus.

-Quoi, je crie si fort que ça ? Qui je dérange, là, à part toi ?

Pour la millionième fois, elle se fit remarquer que parler avec quelqu’un qui ne voit pas son interlocuteur avait cela de surprenant que l’on n’était pas toujours sûr qu’on nous écoute. Elle avait presque envie de parler plus fort pour s’assurer qu’elle entendait, bien qu’elle sache qu’Ashana n’avait aucun problème d’audition. C’était un peu un réflexe, puisque la moitié des vieux qui habitaient ce village étaient sourds comme des pots. Quand on n’osait pas trop élever la voix, on avait une chance sur deux de se retrouver alors face à un fripé à l’air peu concerné, et de se sentir drôlement seul. C’était aussi pour ça qu’elle se permettait de gueuler dans les rues : techniquement, elle n’embêtait pas grand-monde. D’autant moins qu’elle n’était pas la seule à le faire. Il y avait aussi la folle aux chats, de l’autre côté du village. Personne ne connaissait sa race, mais après tout, ça n’avait plus d’importance. Toujours était-il qu’elle se plaisait à hurler des formules sans queue ni tête à toute heure du jour ou de la nuit. Djinshee n’avait pas envie de se forger une réputation de folle au même titre qu’elle, mais d’un autre côté, elle relativisait en se disant que pour atteindre son niveau, elle avait du boulot.

-Je ne sais pas, moi ! La dernière fois que je l’ai vu, c’était à la maison. Et puis… et puis je sais pas où il est parti, j’ai pas vu !

La Lyrienn s’était déjà plusieurs fois remémorée ce début de journée pour tenter de retrouver Ignis, mais sa mémoire était stérile d’informations. Djinshee marmonna une phrase à peine audible, ne cachant pas son mécontentement. Ça lui faisait perdre son temps, toutes ces bêtises. Ça l’énervait pour rien. Peut-être qu’il fallait qu’elle se calme. La rousse s’agrippa au bras d’Ashana qui l’emmenait déjà avec elle. Ça faisait du bien d’avoir quelqu’un pour l’aider à marcher.

-Ben tiens, au fait, tu tombes bien. Mon genou me fait un mal de chien, tu sais. C’est terrible, j’ai l’impression d’être clouée chez moi juste à cause de ça. Rhaa… Je me demandais si tu pouvais pas me faire quelque chose contre la douleur ? Longtemps, elle n’avait juré que par la magie. Mais il fallait bien avouer que les mélanges de cette femme faisaient leur effet. Oh, et puis, tant pis pour Ignis, hein ! Il viendra quand il viendra ! Allez ! Et où va-t-on, d’ailleurs ?

Oui, tant pis pour Ignis. Ça l’énervait toujours, bien sûr. L’idée de devoir reporter quelque chose qu’elle imaginait déjà fait, plié et terminé depuis longtemps la frustrait. Djinshee oubliait souvent qu’il fallait être patient dans la vie, même si de la vie, il n’en restait plus beaucoup et plus pour longtemps. Oui, tant pis. Elle devrait contenir tout ça et attendre qu’il revienne pour faire la vaisselle.


~756 mots~

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Ven 05 Avr 2019, 11:19

Blbl

Allez, je vous laisse voter pour qui vous avez aimé, et après je vous révélerai les gains ^^
Vous avez jusqu'au 20 avril du coup :D

[Ignis, sache que tu peux toujours poster pour venir troller Djin, mais tu ne feras pas partie du vote <3]
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Sam 06 Avr 2019, 13:31

J'ai mis les points de rp =)
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