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 [XII ; XXXI] Les Anges vous saluent [Hortanse]

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Lun 19 Nov 2018, 20:44

Catégorie de quête : XII : Organisation et XXXI : Compétition
Partenaire : Hortanse [Bellada]
Intrigue/Objectif :Hortanse et Eraël sont deux Anges prisonniers des Démons. Le maître d'Hortanse décide d'organiser des combats dans une arène, sur les Terres Blanches. Le propriétaire d'Eraël, ayant eu vent de cela, vient avec son "poulain" pour y participer. Le Tatoué et la Mamie se rencontreront tandis que l'un devra combattre et l'autre devra subvenir aux besoins des prisonniers et surtout veiller à ce que les désirs de son maître soient réalisés.
Libre, le point au dans le ciel planait, se laissant transporter par les vents ascendants. Vu d'ici, ce n'était qu'une tâche noire dans l'étendue bleue. Un glapissement parvint jusqu'aux oreilles d'Eraël. Pour lui, c'était bien autre chose. Car cet oiseau au dans le firmament représentait ce qu'il n'avait plus. La liberté. De son point de vue, il lui était impossible de déterminer quelle était l'espèce du volatile. Probablement un rapace. Mais peu importait en réalité. Il aurait juste aimé être à sa place. Regarder ainsi le ciel permettait à l'Ange de ne pas porter son attention sur le paysage autour de lui, derrière les barreaux de la cage qui le transportait sur les Terres Blanches. Les lieux étaient toujours aussi magnifiques, si on y omettait les ruines des bâtiments qui s'élevaient jadis ici. Un champs de bataille dans un lieu paradisiaque. Un cimetière à ciel ouvert. Quand il s'était réincarné, il avait déjà traversé tout ceci, mais à ce moment là, il était encore trop sous le choc de ce qui venait de lui arriver pour prendre le temps d'observer autour de lui.

La roue du chariot se prit dans un cahin de la route, sa tête venant frapper contre un barreau. Il grimaça. Bientôt, la bosse qu'il venait de se faire serait le cadet de ses soucis, il en était conscient. Ce n'était pas non plus comme s'il n'avait pas connu pire. Il jeta un coup d'oeil aux autres chariots, qui prenaient le même chemin, en fil indienne, dégageant de la poussière jusqu'où le regard pouvait se porter à l'horizon. De temps à autre, ils croisaient un convoi dans l'autre sens, où s'entassaient des pauvres hères envoyés sur les Terres Arides ou pire. Il n'était même pas certain que la moitié d'entre eux survivent jusqu'au terminus. Sans même parler d'après. Il toussa avant de s'essuyer le nez. Ce n'était pas vraiment le moment de tomber malade. Rien n'était moins certain qu'on le soigne si cela devait arriver. Il commençait à rapporter un peu d'argent à son propriétaire, mais de là à ce que sa vie devienne précieuse à ses yeux, il y avait encore un grand pas à faire.

Le paysage autour d'eux changea encore. Ils délaissèrent la campagne pour s'engager entre les ruines de ce qui fut autrefois une ville. Quelques bâtiments étaient encore debout ou avaient été reconstruits pour accueillir les Démons qui avaient pris possession du territoire. Avec un peu d'attention, on pouvait apercevoir l'éclat blanc des os d'un pauvre bougre dont la carcasse avait été laissée sur place à pourrir. Le défilé s'arrêta enfin à proximité d'un espace un peu plus dégagé que l'on avait transformé en arène. On s'était aidé pour ça de pans de murs encore debout que l'on avait renforcé pour qu'ils tiennent malgré de possibles chocs que l'on pourrait leur infliger. On pouvait apercevoir des cages entre les interstices, certaines vides, d'autres occupées, que cela soit par des humanoïdes ou bien des animaux que l'on pouvait entendre hurler de temps en temps.


L'heure de la sieste est terminée. J'espère que tu t'es bien reposé. Demain promet du spectacle. Je compte sur toi.

Le Démon éclata de rire en voyant le regard haineux qui lui adressa Eraël, avant de s'éloigner. Un jour, l'Ange tuerait de ses propres mains ce blondinet aux Ailes Rachitiques qui se disait être son maître. Il fallait juste qu'il prenne son mal en patience et qu'il devienne plus fort. Mais le temps viendrait où il vengerait chaque être qu'il avait du faire périr pour garantir sa propre survie, pour le bon plaisir de la plèbe démoniaque. En attendant, lui et les autres étaient transférés dans de nouvelles cages, fixes. Ils étaient séparés, chaque propriétaire ayant une cage qui lui était attribué pour ses possessions. Ils les avaient amenés là pour combattre mais dans l'arène, sous les cris et les harangues de la foule, pour leur bon plaisir. Cela leur serait préjudiciable si leurs marchandises s'affrontaient avant.

Le tatoué se laissa choir sur le sol, le dos appuyé contre les barreaux de la cage. Quelques pleurs se firent entendre. Des pauvres bougres d'Anges qui avaient eu le malheur d'être choisi pour se battre plutôt que comme domestique. Lui restait silencieux, le regard plus ou moins perdu dans le vague. Il essayait déjà d'oublier ce qu'il allait devoir bientôt commettre. Un bruit retentit, tout à côté. C'était visiblement l'heure de la bouillasse, pour qu'ils aient un peu de pitance dans le ventre. Le propriétaire d'Eraël devait être content ; c'était l'instigateur de tout ceci qui nourrissait le beau monde. Enfin … On ne pouvait pas vraiment dire que de la soupe à l'eau était quelques choses de vraiment consistant mais pour le coup, à part pour le trajet, le Démon n'avait rien eu à débourser. Une silhouette s'approcha et le prisonnier reporta son attention dessus.


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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mer 05 Déc 2018, 20:50


« Est-ce que quelqu’un a pense à aller nourrir les monstres ? » La voix de l’homme siffla dans le silence comateux qui régnait dans la grotte, coupante comme une lame, plus menaçante encore que le fouet qui pendait à sa ceinture. En entendant la question, les dos se voutèrent, les têtes tentèrent de rentrer davantage dans des épaules déjà bien frêles. Tous semblaient apeurés. A travers la masse, seul un nuage duveteux de cheveux blanc se redressa, non pas par bravoure mais simplement par habitude. Là où certains se cachaient, la vieille femme avait toujours prit les devants. Pourtant, cette fois-ci, elle n’en fut pas fière. « Par la queue du Malin ! » pensa-t-elle en croisant le regard furibond du garde. Elle ne savait pas ce qu’il s’était passé, mais quelque chose avait dû aller de travers, et son petit doigt lui soufflait que le démon n’hésiterait pas à passer ses nerfs sur elle. « Toi là ! » Pendant une fraction de seconde, le cœur d’Hortanse s’accéléra dans sa poitrine en se rendant bel et bien compte que l’homme s’adressait à elle, avant qu’elle ne se ressaisisse. Comme à son habitude, elle joua la carte de sa surdité. « Hein ? D’quoi qu’tu parles toi ? » Sa question engendra un froncement de nez, avant que le gardien ne réaboie son ordre : « Va donc nourrir les bestioles, et qu’ça saute ! Mais tu m’as l’air bien en chair, alors fais attention à ne pas finir en casse-croute ! » Tel un orgueil froissé, l’ange soutint le regard mauvais de son geôlier avec un air courroucé, puis se leva pour aller exécuter les ordres.

« Bien en chair, j’vais lui montrer moi c’que c’est d’être en chair ! » Hortanse se pencha et attrapa le seau contenant les morceaux de viande crue déjà coupée. Elle avait déjà atteint les passages où étaient regroupées les cages, bien loin des oreilles indiscrètes qui auraient pu lui porter préjudice. La vieillarde inspira profondément avant de s’approcher de la première geôle et d’y lancer négligemment quelques carrées. Elle n’était point contrariée à cause d’un quelconque complexe concernant son poids. Bien au contraire, ici, là où la faim menaçait de vous emporter aussi mesquinement qu’une vilaine grippe, être enrobé comme elle était un signe de chance. Cela voulait dire qu’elle trouvait un moyen de se sustenter, bien plus que les pauvres bougres qui devaient se contenter de quelques morceaux de pains rassis, et se battre pour espérer manger quelque chose de plus consistant. Des démons s’étaient d’ailleurs questionnés à ce sujet -après tout, ils ne l’avaient encore jamais vu sauter à la gorge de l’un de ses pairs- et elle avait raconté un bobard, impliquant le fait qu’elle avait ingéré une potion lui permettant de ne plus manger. Stupides, les engeances maléfiques n’avaient pas cherché plus loin, mais elle avait surpris à plusieurs reprises les regards méprisants d’autres bénéfiques. Eux ne semblaient pas croire son histoire -à raison. En effet, la vérité ne reposait sur aucune potion, mais bien sur ses pouvoirs : lorsqu’elle se baladait, elle utilisait son don de création de la nature pour créer des arbustes remplis de fruits, ou faisait apparaitre des pommes sur les arbres déjà existants. Des baies d’un côté, quelques abricots ici où là, et son habitude à un régime végétarien lui avaient permis de garder une forme somme toute remarquable. Lorsqu’elle le pouvait, elle glissait à ses camarades quelque chose à se mettre sous la dent, mais la vigilance constante de leurs surveillants rendait la manœuvre difficile : s’ils découvraient son petit manège, elle doutait qu’ils accueillent la nouvelle avec rigolade. Elle-même devait parfois se coucher avec le ventre vide plusieurs soirs d’affilés avant de pouvoir faire pousser de la végétation sans risquer de dévoiler son secret.

« Tu as faim, n’est-ce pas ? » Hortanse s’approcha de la cage suivante. Une créature reptilienne se tordait entre les barreaux, essayant de trouver une position confortable pour son long corps. Leurs prisons étaient légèrement plus larges que celles réservées aux angelots, mais toujours pas assez pour ces créatures sauvages, qui perdaient peu à peu la raison, confinées dans cet espace restreint. « Tiens, voilà un peu de viande. » Elle en venait presque à se dire qu’ils n’étaient pas les plus à plaindre. Même s’ils étaient eux aussi prisonniers, aux moins pouvaient-ils se retrouver à l’extérieur et se dégourdir les jambes, malgré les chaines qui les entravaient. Quoi que. Ces sorties n’avaient rien de promenades de santé, elles impliquaient à chaque fois des heures de travaux forcés et éprouvants. Peut-être était-elle simplement désespérée au point de se chercher des excuses, des prétextes pour ne pas se trouver aussi misérable qu’un animal en cage… L’ange termina sa tournée, finissant plusieurs seaux, avant de faire demi-tour dans les chemins sous l’arène improvisée pour l’occasion. Rapidement, les bêtes laissèrent place aux anges, entassés en attendant que leur tour dans l’arène ne vienne. Les uns gémissaient, d’autres sanglotaient. Hortanse essaya d’ignorer les appels à l’aide, essaya de rester impassible aux cris de détresse. Pourtant, lorsqu’elle passa à côté d’un homme, à peine vivant après son combat, ses entrailles à l’air, elle ne put prétendre rester de marbre. N’y tenant plus, la vieillarde s’arrêta et, d’un coup de tête furtif, vérifia qu’il n’y avait point de gardes rodant. Elle s’accroupit ensuite aux côtés de l’homme. « Eh, mon grand, tu peux m’entendre ? » murmura-t-elle, suffisamment pour se faire entendre. Le blessé hocha faiblement la tête. L’ancienne magicienne observa sans ciller la plaie béante dans son abdomen. Les années sur le front en tant qu’infirmière lui avaient appris à ne plus craindre la vue de ces blessures. Néanmoins, lorsqu’elle passa une main entre les barreaux et essaya de bouger le linge qui recouvrait le carnage, un cri de douleur échappa au malheureux et fit frissonner la ville dame des pieds à la tête. Prenant sur elle, elle se concentra un instant sur ses mains, et se mit à murmurer des incantations. Cela n’avait plus d’effet, mais l’aidait néanmoins à se concentrer sur son contrôle de la magie blanche. C’était quelque peu différent de la magie des pentacles qu’elle utilisait autrefois, mais elle l’avait apprivoisé en s’entrainant sur d’autres captifs revenant blessés de leurs durs labeurs. Plusieurs minutes passèrent, avant qu’elle ne se rende à l’évidence. Celui là ne combattrait plus jamais, malgré ses soins. Ce serait déjà un miracle s’il passait la nuit. Épuisée, la femme se releva, essuyant le filet de sueur qui avait commencé à glisser le long de son front. Ne supportant pas l’idée de le laisser dans cet état sans ne rien pouvoir faire de plus, Hortanse attrapa une cruche poussiéreuse, qu’elle alla remplir dans un puits proche -les démons devant lesquels elle passa, voyant ses chaines et le pot qu’elle tenait, pensèrent surement qu’elle allait chercher de quoi se désaltérer pour un maître quelconque. Elle revint aussi vite que possible et fit boire quelque gorgée au souffrant, avant de continuer sa tournée sur plusieurs cages.

Finalement, elle rencontra un groupe d’anges, occupés à servir le repas du soir. Sans même en recevoir l’ordre, elle les rejoignit et se mit à les imiter. Elle arriva face à un jeune homme, dont le corps était recouvert d’étranges marques. « Tiens, essaye de manger tant que tu le peux. » Elle lui tendit sa coupelle. « Et approches un peu par-là, que je te donne à boire. » La vieille retint un soupire. « Quel est ton nom ? Que quelqu’un se souvienne de toi, si jamais ton combat devait être ta fin. » Cette remarque était sans doute pessimiste. Quoi que, elle n’avait pas l’idiotie de penser que cet inconnu ignorait ce qui l’attendait. Alors, au moins, elle lui promettait de cette façon qu’il ne serait pas oublié à jamais. Elle regrettait de ne pas l’avoir fait pour les autres prisonniers, un peu plus tôt.

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Sam 15 Déc 2018, 18:22

Dès l'instant où il avait réussi à redevenir maître de ses émotions, dès l'instant où il avait surmonté le choc de sa mort et de sa renaissance et surtout où il avait compris où il était tombé, il s'était refermé sur lui-même, essayant de mettre une barrière entre lui et les autres, surtout les autres esclaves et prisonniers. Entre lui et tout ceux qui pourraient lui faire ressentir de la pitié, de la peine et de la douleur par leur situation, de part son empathie naturelle. Se barricader mentalement quitte à devenir insensible et froid, pour ne pas souffrir encore plus. Se protéger pour ne pas devenir fou, si cela était possible dans un tel environnement. La plupart du temps, il s'en sortait bien. Enfin, c'était ce qu'il croyait. Mais les scarifications qu'il faisait à son corps à chaque mort qu'il était obligé d'infliger étaient la preuve du contraire. Ce n'était pas pour faire étalage de ses victoires, comme l'avaient laissé sous entendre quelques Cornus, mais c'était bien pour se rappeler à jamais les vies qu'il avait oté, le sang qui avait souillé ses mains et les crimes qu'il avait commis.

Alors, quand la silhouette s'approcha de sa cage, il l'ignora de prime abord. C'était plus simple. Ne pas regarder les autres pour ne pas avoir leur visage qui viendrait vous hanter par la suite dans votre sommeil. Ne pas croiser leur regard, ne pas échanger quelques mots et surtout, ne jamais, jamais échanger de nom. En fait, cela aurait été beaucoup plus facile si l'ange qui s'occupait de lui apporter à manger et à boire était dans le même état d'esprit que lui. C'était une petite vieille qui semblait avoir gardé une certaine joie de vivre malgré toutes les horreurs qui les entouraient. Elle donnait l'impression de dégager une aura de paix et de sérénité autour d'elle, rien que par sa présente bonhommie. C'était apaisant et en même temps, le tatoué ne rêvait que d'une chose, qu'elle s'en aille. Il aurait très probablement pu la faire partir en se montrant infect, plus animal et féroce qu'humain mais il ne voulait pas lui faire de mal, d'une façon ou d'une autre. Ainsi, malgré lui, il s'approcha.


Il n'y a pas besoin de nom pour se souvenir de quelqu'un.

Il frotta machinalement le dernier trait tatoué au dessus de son arcade sourcilière gauche tandis qu'il prononçait ses mots d'une voix rauque d'être trop peu utilisée, comme si ses cordes vocales commençaient peu à peu à s'atrophier. Puis, comme s'il se rendait compte lui-même que sa réponse était quelque peu abrupte. Il soupira, s'accroupissant pour être à hauteur de la grand-mère. Il fallait qu'il tente de lui expliquer, pour lui faire comprendre que ce n'était pas contre elle. Que c'était juste ainsi plus facile à supporter. Sauf que c'était peut être sa méthode à elle, sa façon à elle de faire pour résister à folie et ça, il n'avait pas le droit de lui enlever.

Eraël … Mais vous ne devriez pas vous attacher à ça, Yaya. Ca finira que par vous apporter du mal.

Naturellement, il avait utilisé le surnom qu'il employait pour sa grand-mère. Il attrapa délicatement le plat de soupe entre les doigts arthritiques et commença sa pitance. Autant manger pendant que c'était encore un tantinet chaud d'autant plus que de l'agitation commençait à se faire sentir à l'extérieur. Des lampions et autres lumières avaient été installés tout autour de l'arène et dans les tribunes pour apporter de la claireté dans cette nuit. L'appel du sang était toujours plus fort sous la lune. Il avait été décidé qu'un ou deux petits affrontements sans grandes conséquences seraient organisés dès ce soir pour commencer à mettre les spectateurs en appétit. L'une des bêtes fut sortit de sa cage et traînée de force dans le sable. Le Tatoué ne mangea que la moitié de son plat avant de tendre le contenant à la grand-mère.

Tenez … Et l'votre, c'est quoi ?

Il était en train d'enfreindre ses propres règles. Mais après tout, il restait un être humain, il était fatigué du voyage, fatigué du sang et des morts, fatigué de tout.

Toi là !

Un Démon était en train de s'approcher. Eraël s'écarta doucement des murs de sa prison pour mettre imperceptiblement de la distance entre le vil et lui. Le Cornu s'arrêta à leur hauteur.

Toi, la vieille, prépare cet homme. C'est le prochain à combattre !

L'Ange ferma un instant les yeux en laissant aller sa tête en arrière. Le Démon n'avait même pas eu un regard pour lui et c'était à peine s'il avait prêté attention à la mamie, à part lui donner des ordres. Il était déjà en train de repartir, d'autres ordres à donner, d'autres personnes à invectiver. Eraël se leva lentement, dépliant sa carcasse, déliant un à un ses muscles. Si combattre lui avait appris une chose, c'était qu'il fallait toujours être chaud avant de commencer quelque chose.

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Bellada Ward
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Bellada Ward
Mar 22 Jan 2019, 22:54


« En effet, je n'en ai pas réellement besoin… Mais ce sera drôlement plus simple pour ma vieille cervelle. » rétorqua Hortanse, tapotant sa tempe pour illustrer son propos. « Oh mon brave, je doute que ton nom puisse me faire plus de mal que ce que m'inflige déjà cet endroit. A moi ou aux autres d'ailleurs. » Son regard glissa de façon lugubre sur les murs qui les entouraient. « Sans oublier nos bourreaux, qui nous mènent la vie dure. Non, vraiment, ton nom, tout ce qu'il pourra faire, c'est me donner un peu plus de force. » De la force, elle n'en manquait pas autrefois. A de nombreux égards, elle était considérée comme la femme la plus brave de sa compagnie. Celle à qui l'on confiait sans crainte les tâches les plus sensibles et les plus douloureuses. Oui, autrefois, son nom lui aurait donné de la hargne. Une raison de plus de se battre, de continuer à survivre. Aujourd'hui néanmoins, elle n'était plus certaine que cela fasse une véritable différence. Tout du moins pas pour elle. Les années semblaient l'avoir ramollis, comme si le temps avait peu à peu rongé sa détermination. Peut-être au fond avait-elle simplement espéré pouvoir lui apporter un peu de réconfort, une promesse de ne pas mourir en vain, pas comme si sa vie n'avait eut aucune importance. Même si elle avait rendu son tablier, une part d'elle ne pouvait s'empêcher de se préoccuper des souffrants. Lorsqu'elle ne voyait point d'issue positive, elle cherchait simplement à accompagner le perdu en douceur… « Et puis, Eraël, c'est un joli prénom. Vos parents ne vous l'ont pas donné pour qu'on l'oublie aussi facilement ! » Souriant à l'homme, elle agita doucement l'assiette qu'elle tenait entre ses doigts. « Allez, avant que ça ne refroidisse. Elle a déjà un gout infecte lorsqu'elle est réchauffée, pas la peine de lui donner une occasion supplémentaire pour ressembler à du pipi de chat. » Avec un regard soucieux, elle observa le captif récupérer sa gamelle et commencer à manger du bout des lèvres. Il n'eut même pas la force de terminer la soupe. Peut-être avait-elle déjà un gout répugnant, même en étant réchauffée ? « Moi ? Je suis Hortanse. Hortanse Boggins. Mais même si tu me survis, je ne suis pas certaine qu'il te soit utile. Tu ne trouveras pas grand monde à qui ce nom évoquera grand chose, et ce n'est certainement pas dans l'arène que tu pourras le faire passer. » Alors qu'elle, elle pourrait parler à ses collègues. Leur raconter l'histoire de cet étrange garçon, aux marques mystérieuses et au regard mélancolique… Furtivement, l'ange but une gorgée de l'eau salée qu'on avait servi aux combattants. Elle fit la grimace, écœurée par le gout. « Pouah, ils cherchent à vous empoisonner avant même que vous ne montiez là haut pour vous entre tuer ? Pas très malin, comme stratégie. » La vieillarde laissa un rire sarcastique retentir dans l'air. Elle n'eut pas le loisir de continuer à s'amuser, néanmoins. Un garde venait de la héler.

Soupirant, l'ancienne magicienne alla chercher une paire de clé, et ouvrit la cellule d'Eraël. Elle le laissa passer avant de refermer la grille de sa cage. « Bien, suis moi. » Avec un regard lugubre, elle se mit en route sans même réfléchir au chemin qu'elle empruntait. Elle le connaissait par cœur, à force d'y être passé. De bien trop nombreuses fois, selon elle. Elle garda le silence jusqu'à arriver à une petite salle, plongée dans la pénombre, où étaient entreposés différents équipements. « Bien, je vais t'aider à te préparer. » Avec peu d'entrain, la vieille dame attrapa une cuirasse en cuir, perforée à de nombreux endroits. Du sang séché faisait office de décoration pour cette sinistre tenue. Hortanse la fit enfiler au combattant, puis le laissa choisir l'une des armes mises à dispositions. « Si tu le veux, je peux agrandir ton arme. » proposa la dame. « Ca te donnera peut-être un avantage, là bas… » expliqua-t-elle. En l'observant, sa gorge se noua. Quelle idée, d'avoir voulu discuter avec lui ? Si elle était condamnée à n'être qu'une esclave, lui n'était rien de plus qu'un vulgaire morceau de viande, dont la vie serait de courte durée. Peut-être était-il en train d'en vivre les dernières minutes. Elle le savait, et pourtant, elle ne pouvait s'empêcher de s'être attaché à lui. « Si tu as de la chance, ce sera un animal, qui t'attendra de l'autre côté… » Un animal, et pas un camarade à exécuter. Même si elle était contre la maltraitance animale, elle échangerait toutes les bêtes du monde pour sauver ces innocents qui s'entretuaient. « Je prierai pour toi. Je prierai pour que tu reviennes et que je n'ai pas à... » Elle s'apprêtait à dire "que je n'ai pas à te ramasser à la petite cuillère." mais elle se retint : ce n'était sans doute pas le genre d'encouragement qu'il avait besoin d'entendre à un moment aussi crucial. « A me souvenir de ton nom : tu le transmettras toi même. » rectifia-t-elle.
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