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 [XXVI] - Aux racines d'une légende, chapitre I : les prémices

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Jeu 01 Nov 2018, 01:22

Catégorie de quête : XXVI, Famille
Intrigue : Première partie d'une quête familiale. Alaster fait connaissance avec une mystérieuse femme qui lui murmure quelques vérités et lui propose de partir à la recherche de secrets enfouis depuis longtemps.

Attendez-moi, fit le Déchu, en attrapant le poignet de la jeune femme qu’il suivait depuis un petit moment.
En réalité, il ne savait pas ce qu’elle souhaitait lui confier. Elle avait décidé qu’ils devaient aller se promener sur les Terres Magiciennes. Elle n’avait rien précisé de plus et, depuis, son silence était d’or. Elle l’intriguait. Le regard de l’homme arpentait autant le paysage verdoyant que les formes de son guide. Il ne fixait pas sa silhouette d’un œil intéressé – cela faisait longtemps qu’il avait renoncé à toute forme d’acte charnel – mais d’un œil curieux. Elle se déplaçait sans mal. Pourtant, elle semblait frêle. Ou pas. Il n’arrivait pas à déterminer son état en sa présence. Elle l’impressionnait alors que, physiquement, elle n’avait rien d’imposant. Il l’était plus qu’elle.
Vous… Hum.
Il s’était ravisé, se rendant compte que même sa mère ne produisait pas cet effet chez lui. Petit, il répondait à chacune de ses exigences et ne cherchait jamais à la contredire. En grandissant, il s’était fait plus malicieux, n’hésitant pas à user de son péché allégrement lorsqu’elle l’agaçait. Généralement, quand elle commençait à lui parler de son futur mariage – forcément grandiose puisque, après tout, il était son fils – il faisait semblant de piquer du nez. Ce genre de subterfuge ne lui serait jamais venu à l’idée avec cette femme.

Alaster sourit lorsqu’elle décida d’enfin s’arrêter. Ses yeux bleus parcoururent le paysage. La brise caressait sa peau et faisait onduler les touffes d’herbe grasse qui s’étendaient autour d’eux.  
Écoutez, commença-t-il avant qu’elle ne se retourne pour lui faire signe de se taire.
Je sais parfaitement que vous allez me parler de ce mariage que votre mère souhaite conclure entre nous. Vous allez sans aucun doute m’objecter que vous ne désirez pas vous marier et que vous ne pourrez pas me rendre heureuse. Je vais vous rassurer de ce pas : il s’agit à mes yeux d’un simple marché, entre vous et moi. Bien entendu, j’ai dû appâter votre mère pour qu’elle accepte avec joie les termes d’une future union mais ce qui est conclu par pacte n’a de valeur qu’aux yeux des parties contractantes. Réfléchissez : nous nous marions, votre mère est heureuse et vous n’avez plus à faire semblant de dormir.
Le Déchu resta un instant silencieux. Il y avait de multiples questions qui se promenaient dans les chemins tortueux de son esprit. Il prit le parti de n’en poser aucune.
Je vois, fit-il simplement. Par le passé, lorsque son péché le hantait encore, il faisait toujours le strict minimum. Paradoxalement, c’était en parlant peu qu’il avait récolté de nombreuses confidences. Cette femme semblait aimer discuter. Il ne savait pas si elle était telle sa mère, à s’auto-suffire dans de nombreux monologues à son effigie, ou si elle prendrait la mouche dès qu’elle descellerait son manque d’engouement. Pour toute réponse, il n’eut qu’un sourire amusé, comme si elle comprenait aisément la manœuvre qu’il entreprenait. Elle sembla néanmoins vouloir se prêter au jeu.
J’ai quelques informations qui pourraient vous intéresser. Je ne vous connais que très peu mais je pense que vous serez le genre à enquêter. Bien sûr, je sais parfaitement que vos préoccupations du moment concernent votre ferme et son bon fonctionnement. Il se trouve que je suis douée en gestion et que je possède la particularité de sembler être à plusieurs endroits au même moment.
Je ne suis pas certain que d’autres considérations puissent passer avant ma ferme, dit le Déchu d’un air neutre. Il souhaitait simplement appuyer ce fait.
Même vos origines ?
Je ne vois pas de quoi vous voulez parler, dit-il de façon tout à fait honnête. Il n’avait jamais aimé que l’on s’approche de lui pour lui imposer des soi-disant vérités dissimulées. Ce comportement lui semblait être celui des Démons, vils tentateurs malfaisants. Il ne lui avait pas demandé à quel peuple elle appartenait mais quelque chose lui disait qu’elle ne lui répondrait sans doute pas. Il valait mieux attendre qu’elle s’explique. De toute façon, il était à peu près certain qu’au jeu de la patience, il gagnerait haut la main. Il n’était pas de ceux à s’énerver, ni même à réagir outre mesure. Il semblait sans doute trop passif pour ce monde. Il était ainsi, si bien que lorsqu’il expliquait qu’il avait fait parti de la garde d’Avalon, rares étaient ceux qui le croyaient. Pouvait-il leur en vouloir ? Non. Il ne devait sa survie qu’au hasard ou à la grâce divine.

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