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 [A] - Le conte de la colombe, du hibou et de la lionne | Eerah

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Ven 16 Fév 2018, 21:00

Catégorie de quête : A. Intrigue de race
Partenaire : Eerah
Objectif : Réunion des chefs des races ailées suivantes : Ange, Démon, Réprouvé et Déchu ; à l'exception que Zane ne peut pas venir. Il s'agit ici de discuter de l'avenir des relations entre lesdites races autour de différentes problématiques, notamment la déchéance et la repentance et le fait que les Réprouvés engendrent à présent des Anges et des Démons.

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Erza n’eut qu’à descendre l’escalier en chêne pour que les individus présents dans l’auberge arrêtent pratiquement tous de parler. Elle passa une main dans ses cheveux puis replaça la peau de bête qui tenait sur l’une de ses épaules, en attendant d’être placée sur l’ensemble de son corps, une fois dehors. La neige rendait l’endroit plutôt séduisant. Il l’aurait été bien plus si elle n’accompagnait pas un froid mordant. Pour le moment, elle allait simplement se contenter de petit déjeuner. Elle resta silencieuse, fixant les Magiciens et autres voyageurs qui la dévisageaient d’un air où se mélangeaient trop d’émotions pour qu’elle arrive à le saisir. Oh elle aurait pu mais elle n’allait pas faire cet effort pour eux. Elle sourit avant de demander : « Quoi ? J’ai crié trop fort la nuit dernière, c’est ça ? ». Certains baissèrent les yeux, d’autres continuèrent de la fixer. C’était une technique courante. Pire que des étudiants devant la question d’un professeur. Certains se disaient que s’ils ne le regardaient pas, il ne les verrait pas, d’autres pensaient que regarder droit dans les yeux était signe de savoir et qu’un enseignant un peu sadique préférerait s’en prendre à un trouillard ignorant.

Elle s’avança dans l’endroit en conquérante, donnant un petit coup de menton dédaigneux en direction d’un homme qui n’avait pas baissé les yeux avant de s’asseoir sur un tabouret, cuisses écartées, pieds bien ancrés dans le sol. Elle posa son coude sur la table après avoir posé sa hache dessus et se mit à contempler la salle d’un air sauvage. Ça la faisait rire de faire croire à tous ces clampins qu’elle allait les découper, rustre et indomptable qu’elle était. Un sourire malicieux habilla ses lèvres et elle resta comme ça quelques minutes avant qu’une servante ne vienne lui porter sa pitance. Elle se comporterait mieux en présence de l’Élue des Cieux. Elle imaginait un autre souverain adopter la même attitude qu’elle. Si Lord se mettait à porter des peaux de bêtes et à se balader avec une hache, aucun doute que tout le monde en serait choqué. Mais venant d’une Réprouvée, c’était normal, même souhaitable. Si elle se mettait à porter des robes, ces bouffons feraient très certainement une crise cardiaque. Heureusement pour eux, elle tenait son rôle à la perfection. « J’ose espérer que vous n’êtes pas ici pour faire des esclandres. » fit l’homme en s’asseyant en face d’elle. Erza planta sa fourchette dans une saucisse et la croqua à pleines dents. « Ansjos, jun. » fit-elle la bouche pleine. La signification de « jun » en Zul’Dov l’avait toujours fait rire. Elle suspectait son père d’avoir lui-même introduit le mot en question par principe, pour qu’à chaque fois qu’un Réprouvé le prononce cela sonne comme une douce vengeance. « Juste… Il y a des lois vous savez. ». Elle se pencha un peu, souriant. « Nid krein, nid teik. ». Il haussa un sourcil et finit par soupirer. Erza comprenait ô combien elle devait l’exaspérer. Il se leva et elle se mit à ricaner doucement. Ces Magiciens, il en fallait peu pour les décourager. Qu’il se rassure néanmoins. Si elle semblait vouloir mordre tous ceux qui passaient à côté d’elle, elle ne faisait en réalité que grogner. Elle n’était pas folle au point de commettre un quelconque délit ici, surtout qu’ils avaient rendez-vous avec la Reine suprême des frigides.

Elle engloutit donc le reste de son petit déjeuner et se mit à attendre son époux en pensant à ce rendez-vous quelque peu improbable. Qui fixait un horaire aussi matinal ? Sincèrement, elle préférait quand les négociations se faisaient autour d’un bon dîner et d’une bonne bière, pas à l’heure où l’amusement de la veille s’était transformé en mal de tête. Seulement la Souveraine angélique devait être de ces femmes à se coucher à l’heure des poules et à ne jamais s’octroyer le moindre loisir. Avec une facilité déconcertante, le visage auparavant sauvage d’Erza se mua en un faciès plus sérieux et noble. Elle venait de décider d’arrêter de penser comme une Réprouvée et de laisser son esprit voyager vers des enjeux plus importants et complexes. Elle avait hâte, en un sens, de rencontrer celle qui devait gérer un peuple « déchu ». La tâche ne devait pas être aisée car les alliés devaient manquer. En un sens, elle comprenait. Les Démons étaient devenus puissants et ceux qui se rapprochaient trop des Anges risquaient sans doute des représailles. Elle ne pensait pas réellement ainsi parce qu’elle estimait les uns et les autres de la même manière : très peu, ce qui lui permettait éventuellement d’être surprise, et qu’elle était une femme d’affaire. Un bon compromis l’attirait toujours, quelle que soit la partie qui le lui proposait.

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Eerah
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Eerah
Ven 16 Fév 2018, 22:34


Une série de craquements secs se firent entendre quand Eerah s’étira ; il sortit de leur chambre en verrouillant la porte, et fourra la clef dans sa besace. Son long manteau tombait sur ses genoux, une veste noire en laine d’apparence modeste, doublée de fourrure blanche, mais qui protégeait efficacement du vent froid qui sifflait dans les Jardins de Jhën à cette époque. Il passa une main dans ses cheveux ; ceux-ci étaient en partie attachés en un chignon lâche, et le reste de sa crinière tombait de part et d’autre de son visage souligné par une barbe récemment taillée. Sans paraitre négligé, il s’était volontairement abstenu d’arborer une tenue ou une coiffure trop stricte, probablement par pur esprit de contradiction, et avec l’espoir secret que cela mettrait l’Elue des Cieux mal à l’aise. Il ne portait en guise d’autres vêtement qu’une chemise de lin assez largement ouverte sur sa poitrine, et un pantalon de toile passé dans une paire de bottes imposantes, elles aussi renforcées d’un épais pelage clair. Le Déchu se dirigea vers la salle principale de l’auberge, empruntant l’escalier par lequel l’avait précédé son épouse, et il ne pu réprimer un sourire en observant avec quel brio elle avait su échauffer les esprits par sa simple présence. Ils étaient rares ceux dont les pensées n’étaient pas focalisées sur les formes de sa femme ou affairés à des suppositions échaudées sur la clameur de leur nuit passée. Ils furent nombreux ceux qui interrompirent de nouveau leur conversation pour jeter un œil envieux ou agacé au Dædalus. Celui-ci s’en amusait comme il en jouait, diffusant autour de lui une vague de magie pourpre chargée d’Envie et de Luxure. Qu’ils s’arrachent donc les cheveux de le voir s’arroger le droit d’embrasser l’objet de leurs hypothèses lubriques.

Eerah s’accouda à côté de la Réprouvée, observa un instant son air sérieux, et alla chercher ses lèvres du bout des siennes.

— Tu fais des envieux.

Il leva le doigt pour qu’on lui amène son propre déjeuner, et petit à petit le brouhaha repris autour d’eux, sans que les coups d’œil furtifs ne cessent pour autant. Sans perdre de temps, il entama la charcuterie, rinça le tout avec une bière assez douce pour ne pas aggraver les affres de la soirée précédente. Afin de s’épargner un peu de temps et pour ne pas parler la bouche pleine, il continua la discussion par la pensée.

Prête ? Je ne sais pas ce qu’on peut attendre d’Asriel, on lui prête un esprit assez… Obtus. De ton côté, tu ne devrais pas avoir à insister énormément pour obtenir ce que tu veux, j’ai peur qu’elle se montre moins coopérative avec Zane et moi. S’il vient.

Il jeta un regard circulaire, survolant la salle, sans y percevoir le Démon. Il ne doutait pas que celui-ci eût voulut participer à la réunion, mais davantage que la Monarque Angélique ne le laisse approcher à moins d’une centaine de kilomètres de son peuple. Il ne voyait d’ailleurs pas bien quel type de négociation aurait pu exister entre ces deux-là. Elle n’avait aucun levier, aucun moyen de faire pression d’une manière ou d’une autre sur les Démons. Le Déchu, en revanche, avait espoir de pouvoir trouver un point d’entente.

Récemment, il avait été observé une diminution drastique, voire même un arrêt complet des venues d’Anges récemment Déchus. Quelques rapports d’espions avaient confirmé ce qu’il avait imaginé ; des mesures de répression toujours plus violente, ainsi que le refus d’accorder aux pécheurs la déchéance méritée et parfois recherchée. Au-delà d’un besoin viscéral mais étouffé de venir réclamer ce qu’il considérait comme lui revenir de droit, il s’agissait surtout d’une question d’équilibre. Il ne pouvait se permettre de continuer à encourager les Déchus à emprunter la voie de la rédemption si c’était là leur souhait, en sachant ce qui risquait de les attendre chez les Anges en cas de rechute. Il comptait en tout cas bien faire comprendre sa problématique à l’Elue des Cieux, et saurait lui rappeler qu’elle n’avait en fin de compte pas vraiment le choix. Il fallait profiter de cette faiblesse temporaire pour fixer certains accords qu’il ferait ensuite respecter avec fermeté. Un regard à Erza, et il la vit le dévisager, conscient qu’il devait s’être perdu dans ses pensées depuis quelques secondes déjà. Il lui offrit un sourire confiant.

723 mots.


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Ven 23 Fév 2018, 23:52

Erza sourit, jetant un coup d’œil aux hypothétiques « envieux ». « Tu parles. Ils ont surtout envie de me jeter dehors à grands coups de pied aux fesses. Dommage qu’ils me craignent trop pour mettre leurs pensées à exécution. » s’amusa-t-elle en fixant un pauvre homme d’un air faussement mauvais. « Ça m’aurait au moins donné l’occasion de me dégourdir un peu les muscles. ». Elle ne pouvait pas le faire ici. Si elle s’entraînait à la manière dont son peuple avait l’habitude de le faire, nul doute qu’il y aurait des blessés. Les Réprouvés n’avaient pas la réputation d’être tendres et l’enseignement de la guerre était particulièrement rude. Son peuple ne « jouait pas à la bagarre », ne « faisait pas semblant ». Non. Peu importe le combat, celui-ci était toujours sérieux et les meilleurs amis du monde s’infligeaient parfois des coups qui mettaient des jours à cicatriser. Parce que, oui, soigner ses blessures par magie était un signe de lâcheté. Tirant un trait définitif sur toute idée de sport si ce n’est celui qu’elle pratiquait déjà avec le Dædalus, elle se mit à le fixer, admirant ses traits avec une once de tendresse. Elle aimait cet homme, bien plus qu’à leur première rencontre. Lors de celle-ci, elle avait profité des bienfaits de son savoir-faire charnel à n’en plus pouvoir. Aujourd’hui, elle continuait d’en jouir mais jouissait également de son esprit affûté. Ensemble, ils pourraient entreprendre et réaliser de grandes choses ; elle en était certaine. « Zane… ». Elle fut interrompue par un homme qui venait d’avaler de travers à l’entente du nom du Monarque Démoniaque. La réaction fit lever les yeux au ciel à l’Impératrice des Deux Rives qui reprit sans plus se soucier de ce faiblard. « Zane ne viendra pas. Il n’y a que mon père pour être assez fou pour se rendre seul et sans arme chez ses ennemis. À croire qu’il amuse tellement les Ætheri qu’ils décident à chaque fois de le laisser en vie pour voir ce qu’il leur réservera la prochaine fois. ». Parmi son peuple, elle n’aurait jamais parlé des Dieux mais des Zaahin. Seulement, Erza n’était pas née Réprouvée et ne partageait pas avec eux leurs croyances. Elle gardait ce fait pour elle, douée d’une aisance héréditaire pour changer de visage comme de vêtements. « Quant à Asriel… Quel choix a-t-elle ? » fit la jeune femme d’un air cynique. « Elle est clouée sur place, sur des terres qui ne lui appartiennent pas, avec un peuple d’unijambistes dont la moitié est traumatisé par une guerre qui les a dépassés. ». À vrai dire, elle ne remettait pas en cause la puissance des Anges. Elle accusait leur bêtise. Cela faisait des siècles qu’aucun peuple n’avait pénétré leur territoire pour les attaquer sérieusement et ils s’étaient laissé piéger par un homme assez sûr de lui pour risquer de tout perdre d’un coup. Zane avait misé gros. Il avait gagné. Il aurait aussi bien pu perdre dans d’autres circonstances. L’Histoire aurait été différente. Cela dit, elle n’était pas du genre à plaindre les immaculés. « Elle acceptera. Il suffit de lui présenter les choses d’une façon qu’elle ne pourra pas refuser. ».

« Dædalus ? Dovahkiin ? ». Erwan Galathiel n’attendit aucune réponse. Non seulement il avait assez de culture pour savoir précisément à quoi ressemblaient les deux Souverains mais, en plus, n’importe quel imbécile ayant mis les pieds dans cette taverne aurait pu reconnaître les intrus. Erwan était en charge de la gestion des Jardins de Jhēn, une tâche qui lui déplaisait particulièrement puisqu’il devait traiter avec l’Impératrice Blanche et qu’elle le débectait au plus haut point. Il était un guerrier, un homme de terrain. Être coincé ici à s’occuper de cette terre le rendait particulièrement aigri. Seulement, il devait faire bonne figure. « L’Apakan vous attend. ». Il leur fit signe de le suivre. Erza jeta un coup d’œil à Eerah avant de se lever, enfilant sa fourrure d’un air conquérant. Dehors, la neige s’était mise de nouveau à tomber à gros flocons. Des enfants s’amusaient plus loin, sans aucun doute des Magiciens.

Une fois en face de l’imposante bâtisse qui servait de demeure à la Royauté, il indiqua aux gardes de les laisser passer et les conduisit jusqu’à la salle principale. Asriel était assise dans un trône en bois massif qui avait au moins le mérite d’être sans fioriture. Erza la fixa jusqu’à ce qu’elle parle. « Bienvenue. J’aurai aimé vous accueillir en de meilleures circonstances mais vous conviendrez que la chose paraît difficile. Ne nous étalons pas en protocole et allons droit au but. » fit-elle d’une voix à la fois chaleureuse et froide, mélange qu’Erza n’aurait jamais cru possible. La Dovahkiin préféra laisser Eerah commencer, se contentant de contempler le corps maigre et veineux de cette Souveraine projetée sur le trône après le retrait de son père. Elle portait une tunique vert anis qui rendait son teint presque maladif. Pourtant, sa prestance restait écrasante. On ne voyait qu’elle dans la pièce pratiquement si l’on faisait omission des deux autres Souverains.

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Eerah
Mar 27 Fév 2018, 22:26

Le Déchu hocha la tête en posant ses couverts, ne pouvant qu’être d’accord avec l’analyse de la Réprouvée ; Asriel était dans un cul de sac, et seul le temps lui permettrait à elle et son peuple de s’en sortir. C’était bien pour cette raison qu’ils devaient en profiter pour se faire entendre. Il repoussa son assiette en soupirant, surpris qu’une auberge Magicienne soit capable de fournir quelque chose d’aussi proche que le petit-déjeuner ordinaire du Réprouvé type. Erza, elle, ne semblait pas plus indisposée que ça, elle avait un estomac en acier. Il l’écouta terminer, en la regardant. Elle possédait un esprit aiguisé, pas si éloigné du sien, un esprit qu’il ne lui avait découvert qu’après plusieurs rencontres ; et chaque fois qu’elle parlait aussi sérieusement de politique, de complots et d’intrigues, il sentait son estomac se contracter d’une façon qu’il n’avait plus éprouvé depuis l’adolescence. Un sourire naquit sur ses lèvres sans qu’il puisse le contenir.

— Elle a l’Ultimage derrière elle ; enfin, tant que celle-ci le voudra. Je ne peux pas me permettre de la détrousser purement et simplement, cela finira par retomber sur Edwina et ce serait mauvais pour le commerce. Toi par contre, tu dois pouvoir lui demander sa culotte sans qu’elle n’ait vraiment le choix de te dire non.

Il mima dans l’air ce qui pouvait ressembler à un sous-vêtement large et ample, à l’opposé de ce que sa culture considérait comme attrayant. Chez les Déchus, le moins est l’ami du mieux, surtout en matière de tissu. Erza l’avait compris relativement vite, à son plus grand plaisir. Ils avaient tous les deux appris à se connaitre, et une décennie de mariage avait transformé une relation basée sur le sexe en un couple solide, capable de s’entendre sans se parler et de terminer la partie d’échec que l’autre avait commencé. S’il avait dans un premier temps pu hésiter à laisser ses pièces, il aurait aujourd’hui confié sans ciller sa reine aux mains de sa Reine.

Derrière eux, une voix assurée les appela par leur titre ; un Ange – visiblement haut gradé, si l’on en croyait son maintien et sa façon de les regarder dans les yeux avec un soupçon d’agacement. C’était probablement un guerrier, il en avait en tout cas les mains et la posture, et jouer les intermédiaires diplomatiques n’avait pas nécessairement l’air à son goût. On ne pouvait pas lui en vouloir ; et il semblait prendre sur lui pour afficher un air courtois et urbain. S’il savait ; Erza n’en avait probablement rien à faire, quant à lui, il appréciait le geste, mais n’avait jamais été très procédurier. Il se redressa et réajusta le manteau sur ses épaules, et emboîta le pas à la Réprouvée, la regardant avec un demi-sourire quitter l’auberge comme si elle se déplaçait en terrain conquis. Bientôt, les flocons vinrent se coucher dans la masse de la fourrure sur ses épaules. De dos, elle projetait l’ombre d’un seigneur de guerre, toujours aussi impressionnante ; de face, eh bien… Elle renvoyait l’éclat d’un seigneur de guerre très attrayant. Il la rattrapa en quelques longues enjambées, et marcha à ses côtés, en lui jetant un regard amusé.

Ils arrivèrent bientôt devant un large bâtiment, gardé par plusieurs anges en armure. Il se souvenait très bien de ce qu’avait été la Citadelle Blanche, du palais d’ivoire et de ses centaines de gardes d’élites. Aujourd’hui, c’était à peine si le siège de la royauté Angélique pouvait tenir tête à un quartier général de campagne. L’architecture était sans conteste Magicienne, très éloignée du style pompeux et grandiloquant des Ailes-Blanches. On ne pouvait pas qualifier l’ouvrage de pauvre ou de simple, mais il restait assez discret quant à ses fioritures, se contentant de quelques franges aux sommets des piliers de pierre qui soutenait le préau central. Il était vraiment difficile d’imaginer qu’un quelconque Ange souverain ait pu s’accommoder d’un édifice aussi raisonnable. Les temps étaient durs, après tout. Il lui arrivait régulièrement de s’enorgueillir de sa propre sobriété en termes de royauté : il ne tolérait ni trône, ni palais. Mais sans surprise, à défaut de palais, Asriel s’était fait installer un trône.

Elle était tout ce qu’il abhorrait chez une femme : squelettique, froide, austère. Son regard semblait n’avoir jamais connu l’éclat d’un rire ou d’un sourire, et ses minuscules lèvres serrées semblaient ne jamais s’être ouvertes pour autre chose que des ordres secs et intraitables. Il ne pouvait pas l’imaginer ailleurs qu’ici, sur ce fauteuil de chêne, à diriger un peuple aux portes de l’extinction. C’était comme si elle n’existait que pour ce seul but. Les yeux d’Eerah s’illuminèrent un peu plus fort alors qu’il projetait son esprit à l’encontre du sien, pour n’y trouver qu’un mur solidement bâti. Il aurait pu, avec un peu d’acharnement et de patience, en venir à bout, mais se contenta de se rétracter sans la provoquer. Il inspira, pour ne détecter dans l’air qu’une odeur de lavande et de pierre. Cette femme était d’une platitude déroutante, et si ce n’était pour cette aura de dominance et de présence qui l’entourait, elle aurait surement pu passer pour une institutrice aigrie.

Le Déchu et la Réprouvée se tinrent droit, sans un mot, et ce fut finalement l’Ange qui s’exprima la première. Elle parlait comme elle se tenait : avec soin, sans chercher à plaire, ni à déplaire. Elle ne décevait pas l’image que l’on véhiculait d’elle. Après qu’elle eut terminé, il sentit Erza se reculer légèrement, et il inclina doucement la tête. Il lâcha ses premiers mots dans le dialecte Angélique :

— Salutations, Apakan.

Puis de poursuivre, en langue commune, cette fois-ci :

— Je vous remercie de nous accueillir sur vos terres. La Dovahkiin et moi-même venons discuter avec vous du cycle de vie des races Ailées, et de la manière dont celui-ci sera perpétré à l’avenir.

Peu désireux de rester debout et habillé tandis que leur interlocutrice se prélassait, il chercha des yeux une chaise, soupira de n’en trouver aucune, et en fit apparaitre deux pour lui et Erza. Chacune était similaire à celle qui accueillait le postérieur de l’Elue des Cieux, mais différait en cela qu’elle était discrètement gravée sur leur dossier des ailes noires des Déchus, et des plumes bichrome des Réprouvés. Il posa son manteau sur la sienne, et remonta les manches de sa chemise avant de s’approcher.

— Ne tournons pas autour du pot. Il a été remarqué en Avalon que bien rares étaient ceux de votre peuple à prendre les ailes noires depuis quelques années. À vrai dire, il me semble bien n’en avoir vu aucun depuis dix ans. Tandis que si j’en crois mes registres, plus d’une centaine de Déchus ont obtenu votre « pardon » sur cette même période. Ainsi que vous le savez, la déchéance est un élément constituant de la vie des Anges. Voilà longtemps que ce n’est plus une punition mais une porte vers une vie, disons, moins… Stricte.

La seule porte de sortie dans un monde d’illuminés extrémistes en quête d’une perfection à la définition périmée.

— Je comprends les difficultés que vous connaissez actuellement, à cause du blocus mis en place par Zane Azmog, mais cela ne doit pas vous dédouaner de votre devoir à laisser partir ceux qui ne se reconnaissent plus dans vos lois et vos vertus.

Il inspira ; la pilule serait certainement dure à faire passer.

— En d’autres termes, je vais avoir besoin que vous mettiez un terme à ce qui s’apparente à de la séquestration, et que vous acceptiez de rendre ceux qui méritent les ailes noires à Avalon.

Elle ne pouvait pas se le permettre, ils étaient trop peu à pouvoir défendre la race, et trop à vouloir prendre le noir ; et Eerah le savait. Mais en demandant d’abord l’impossible, il ne lui laissait pas le choix d’accéder au reste de ses requêtes.

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Dim 11 Mar 2018, 17:15

Asriel fixa le Dædalus d’une étrange manière. Il aurait été une vilaine mouche à écraser de suite que les choses n’auraient guère été différentes. Le soupçon de chaleur qu’elle avait tenté de distiller au début s’était évanouie au fur et à mesure du discours de l’homme. Pincée et froide, ses yeux n’étaient plus que deux fentes qui indiquaient clairement qu’elle ne ferait pas droit à cette demande, demande qui lui semblait parfaitement incongrue. « Vous devez être mal renseigné. Quelques Anges ont connu la déchéance ces dernières années ; sans doute trop faibles et torturés pour que vous ne les remarquiez. ». En effet, les rares Anges qui avaient échappé aux Démons après avoir foulé le sol de l’Enfer n’avaient pu être récupérés. Ils étaient trop faibles pour les envoyer dans les camps et, malheureusement, leur cœur était bien trop épris des vices pour qu’ils puissent apporter quoi que ce soit à la société angélique. La déchéance leur avait donc « souri ». Elle marqua une pause avant de continuer. « Quant à ceux que nous essayons de remettre dans le droit chemin, croyez-moi, c’est de leur propre volonté. Ils se savent impures et sont prêts à bien des sacrifices pour retrouver ce qu’ils étaient jadis et contribuer à l’essor de notre peuple. ». Elle mentait en un sens, pas dans l’autre. Elle était elle-même convaincue que les Déchus étaient des êtres malades qui n’auraient jamais dû exister. Sauvez deux fourmis et elles se reproduiront jusqu’à venir vous demander des comptes. Simplement, elle n’était pas assez idiote pour mentionner cette position. Celle qu’elle adoptait était néanmoins plutôt proche de sa réalité : des individus fous, bercés par les péchés, qui devaient être soignés et qui le demanderaient eux-mêmes s’ils avaient conscience de leur état. Ils n’en prenaient conscience qu’avec des méthodes fortes, propices à leur guérison. Elle lia ses mains devant son visage, faisant simplement sortir son index pour caresser doucement ses lèvres.

Erza la fixait avec une once d’agacement. « Oui nous sommes tous convaincus ici que si les Anges, tout à coup, ne veulent plus devenir Déchus, alors que jusqu'à présent il n'y a jamais eu de problème, c’est de leur plein gré. » fit-elle d’une voix forte et cynique. L’Élue des Cieux tourna vers elle un regard glacial. Pour qui se prenait-elle celle-ci ? Gabriela, celle que l’on surnommait pourtant la Reine des Glaces, était certainement bien plus chaleureuse que ce sac d’os mal baisé. Cependant, le problème était le même. Pour Asriel, les Réprouvés étaient des erreurs de la nature, le fruit des nombreux viols et d’abus. Ils avaient proliféré uniquement parce que ses prédécesseurs n’avaient pas su mettre un terme à cette folie. Seuls les Anges et les Démons étaient « naturels » à ses yeux. « Les Rois qui ont régné avant moi n’étaient que très peu concernés par ce genre de cas. Nous étions nombreux et ils préféraient ne pas s’encombrer avec des considérations aussi complexes que la psychologie des Anges ayant péché. Ils représentaient une véritable honte pour eux. Ce n’est guère mon cas. Je prends grand soin des miens et étudie leur état de près pour leur apporter un avenir au sein de notre peuple. Je ne peux me détourner d’aucun d’eux alors que je sais qu’il reste un espoir de retour vers les vertus. Les plonger en Avalon ne les aidera pas sur cette voie, bien au contraire. ». Elle fixa Eerah. « Ne venez pas ici en me demandant l’impossible sans aucune contrepartie. Je peux, bien sûr, considérer le retour de la déchéance pour certains Anges dont les progrès stagnent mais, je vous le demande, qu’est ce que cela me rapportera ? Je suis déjà à terre et menacer une femme qui n’a rien à perdre n’est jamais une bonne idée. ». Elle marqua une pause puis reprit. « J’envisage les pires situations chaque jour et n’ai pas peur de la mort. Ne croyez pas que, parce que mon peuple est actuellement proche de l'extinction, vous pourrez obtenir ce que vous voulez de ma personne. Il n’y a pas de position de force ou de faiblesse. Juste une droiture d’esprit à avoir. Proposez un marché équitable et peut-être que vous obtiendrez ce que vous êtes venu chercher. ». Elle balaya la pièce du regard avant de poser ses yeux sur Erza. « Quant à vous, Dovahkiin, ne croyez pas avoir un levier pour la bonne et simple raison que votre peuple enfante à présent des Anges. La plupart finisse dans la voie de la déchéance à cause de l’éducation inadaptée que vous leur fournissez depuis l’enfance. ». Erza fixa un instant Eerah, décidant ensuite qu’il était préférable de torturer sa chaise au lieu d’étrangler cette pétasse.

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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

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Eerah
Lun 21 Mai 2018, 21:12

Immobile, le Dædalus fixa longuement l’Élue des Cieux, cherchant soigneusement ses mots, le bout des doigts caressant la surface familière de l’accoudoir de son fauteuil en chêne. Elle était détestable, suintait d’un mépris acre et corrosif, concurrencé peut-être par la prétention dont elle faisait preuve. C’était la correcte attitude à avoir, à n’en pas douter, mais il n’allait pas lui épargner la réponse adaptée à la situation.

— Un marché équitable débuterait probablement par une grande tarte et une fessée pour mettre un terme à cette arrogance injustifiée. J’aurais cependant trop peur que ça vous plaise, et c’est à Edwina que je devrais ensuite rendre des comptes. Mais qu’à cela ne tienne, jouons le jeu, puisque comme vous le dites, vous n’avez rien à perdre, qu’espérez vous gagner de cet accord ? Qu’est-ce que deux peuplades dégénérées pourraient bien apporter à la grande race des Anges ? Demandez, et peut-être accèderais-je à votre requête, si cela me sied.

Une colère froide rampa le long de sa colonne vertébrale, comme une douleur cuisante, brulante de ne pas pouvoir aller l’étrangler sur le champ. Un roi parfait, un roi idéal aurait répondu avec plus de calme et plus de mesure, mais il n’était pas un roi idéal, il était le Dædalus, et il en avait marre de se faire marcher sur les pieds.

— Vous vous asseyez sur des mensonges plus gros que ce qui vous sert de postérieur, et ce n’est pas pour minimiser la taille de vos tromperies ; votre peuple se meurt lentement mais surement. C’est par nostalgie que certains prennent le temps de se baisser vers vous, par espoir que peut-être vous apprendrez de vos erreurs, que vous apprendrez à évoluer avec votre temps, mais encore une fois et sans cesse, vous vous montrez décevants. Qu’on accompli les Anges au court de ce dernier siècle ? À quand remonte votre dernière découverte, votre dernier exploit ?

Il avança de quelques pas et baissa les yeux, deux braises blanches, ardentes.

— N’ayez pas l’audace de croire que vous vous sortirez de votre situation sans daigner consentir à de lourds sacrifices, car c’est ce qu’il en coûtera à votre peuple s’il désire survivre. Vos lois périmées, vos croyances archaïques concurrencent les gesticulations grotesques des peuplades barbares qui hantent encore des régions que personne n’a pris la peine de cartographier ; vos vertus : un ruban de soie rouge sur un tas de moisissure. Croyez-vous qu’aujourd’hui, votre définition corrompue de la justice soit toujours de mise ? Vous forcez les vôtres à avoir foi en un mensonge, et à placer leur espoir dans le même tiroir où vous rangez votre intégrité. Envolée la charité, et c’est à votre ton méprisant que l’on voit bien ce que vous faites de la prudence et de la tempérance. Ne vous reste que la force de lever le regard même en sachant quel déshonneur vous êtes pour votre race.

Ses mains se posèrent de part et d’autre du trône, jusqu’à ne plus être qu’à quelques centimètres d’elle. Chaque trait de son visage le mettait dans un état de rage qu’il se devait d’enfermer quelque part où il ne risquait pas de la gifler ; les petites rides aux coins de ses yeux, entre ses sourcils, autant de petits détails dénotant d’une odieuse confiance en soi qu’elle avait tort d’entretenir.

— Vous pensez n’avoir rien à perdre et vous vous trompez, car si vous persistez à me manquer de respect à mon épouse et moi, je vous prouverai le contraire. Vous pouvez vous mettre la droiture d’esprit au cul, c’est bien ce que vous faites à chaque fois que vous refusez à un éclairé de prendre les ailes noires pour quitter le navire tandis qu’il coule.

Le ton montait, et sa voix perçait maintenant jusqu’aux grandes portes. Quelque part en arrière-plan, une partie de lui se satisfaisait du spectacle que ça devait donner.

— Pesez soigneusement vos prochains mots, car Magiciens ou pas, je mettrai en évidence ces positions de force et de faiblesse que vous préférez ignorer. Alors, j’écoute, qu’attendez vous des Déchus et des Réprouvés, que pouvons nous faire pour les Anges, tandis qu’ils se débattent dans la boue ?

Il se redressa et retourna à sa place, profitant de ce court moment de silence pour alterner certains détails de la mémoire des quelques gardes ayant vu ou entendu la scène ; il n’avait pas particulièrement envie de devoir quitter les Jardins de Jhën avec un mandat d’arrêt sur la tête, et au pire, elle passerait pour une folle excentrique, ce qui ne devait pas tellement la changer de d’habitude.

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Ven 06 Juil 2018, 00:07

« Non. En fait, ne vous donnez pas cette peine. » souffla Erza qui était restée stoïque depuis le début de l’affrontement. Asriel était une femme impressionnante et froide, au moins autant qu’elle était acariâtre et sotte. Quoi qu’il en soit, elle devait la remercier parce que lorsqu’elle voyait son époux ainsi, de longs frissons la parcouraient et l’invitaient à imaginer des scènes bien moins sages. Ses yeux brillaient d’une lueur mauvaise envers l’Élue des Cieux mais d’une ombre luxurieuse envers le Dædalus. Ils étaient deux contre une femme qui, au final, n’avait pas le choix. Elle avait réellement essayé d’être courtoise, elle qui avait une sincère aberration pour les faux-semblants de la politique et les paroles hypocrites et fourbes, mais cette courtoisie s’était écrasée sous les pieds de l’air hautain de la Souveraine d’un peuple en pleine asphyxie. Les Réprouvés connaissaient des difficultés, également, mais leur population n’était pas encore réduite à peau de chagrin. D’un regard dénué de toute sympathie, elle toisa son interlocutrice. Sa corpulence lui était bien supérieure et cela lui donnait l’impression qu’elle pouvait lui tordre le cou sans trop d’efforts. Pourtant, Erza n’était pas folle et ne doutait pas que l’emplumée possédait d’autres forces, bien plus sournoises. Sa prestance, en tout cas, suffisait à la dissuader de passer à l’acte. Cela dit, plus elle restait en compagnie de la Reine, plus elle songeait que les Anges n’iraient pas bien loin avec une tête couronnée qui, pour éviter de passer pour une faible, refusait le dialogue. Peut-être que la Taiji Stark comprenait, en un sens. L’ego, la fierté, toutes ces choses avaient un prix qu’elle avait déjà payé par le passé. Ces traits de caractère ne posaient pas de problème en règle générale, sauf quand ils émanaient des Ailes Blanches. Ils étaient censés ne pas être étreints par l’orgueil. Si la reine, elle-même, refusait la déchéance des siens, si les Péchés se répandaient chez ceux qui étaient tout désignés pour représenter les Vertus, alors le problème ne venait ni des Démons ni de la démographie. Les Anges seraient condamnés à disparaître d’eux-mêmes, ayant perdu les fondements de leur existence et rongés jusqu’à la moelle par des comportements impures qui scléroseraient le peuple dans son ensemble.

Elle s’approcha un peu. « À partir de maintenant, nous sommes en guerre. » asséna-t-elle d’une voix sèche, claquante. « Une guerre qui débute officieusement aujourd’hui. ». Elle joua un peu avec sa hache, comme si le geste avait une symbolique particulière. « Alors, pour le moment, rien ne va changer. Les Anges nés de Réprouvés qui voudront rejoindre les Jardins de Jhēn le pourront toujours. Je ne viendrais pas envahir ce lopin de terre qui ne vous appartient même pas. Je n’ôterai pas votre tête blanchâtre de votre joli cou. Pour le moment. » répéta-t-elle, soulignant le caractère éphémère de la paix. « Par contre… Demain, si jamais je sens que mon armée s’ennuie, si jamais… je ne sais pas, je trouve que ma démographie baisse un peu trop à mon goût, alors je viendrais tous vous finir et faire naître des Kiir’Sahqon des entrailles des vôtres. Quand un animal est à terre, il vaut mieux l’achever. » rajouta-t-elle avec violence, marquant une légère pause avant de se pencher légèrement en avant. « Je ne sauve que ceux qui m’importent et qui méritent d’être sauvés. Alors fermez la, pour l’instant, et réfléchissez à votre situation. ». Elle se redressa. « Prenez votre temps, pas trop non plus car je n’ai jamais été connue pour ma patience, et lorsque vous aurez pris une décision à la mesure du cul de sac dans lequel les vôtres sont fourrés aujourd’hui, alors vous nous enverrez une lettre ou un émissaire, nous priant avec égard et courtoisie de bien vouloir vous rencontrer de nouveau pour entendre les propositions censées que vous aurez à nous faire, sur un ton bien différent que celui que vous avez pris aujourd’hui. ». Ses yeux se posèrent un instant sur le Dædalus puis elle termina en revenant gifler l’Ange de son regard. « En attendant, et comme je l’ai dit, considérez nos peuples en guerre et ne croyez pas un seul instant que je suis de celles à ne pas mettre mes menaces à exécution. La guerre est la meilleure chose que ma race puisse entreprendre, n’en doutez jamais. ». Erza avait envoyé paître la prudence et la mesure.

D’un geste presque théâtral, elle tourna les talons et sortit de la pièce sans un au revoir. Elle avait déjà d’autres choses en tête afin de calmer ses ardeurs. Cependant, pour ça, il faudrait qu’ils rentrent ou, au moins, qu’ils trouvent un endroit sûr où l’Élue des Cieux n’essaierait pas de les faire arrêter.

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