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 [VI] - Le temps d'arriver aux Jardins

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Ven 21 Juin 2019, 22:06

Catégorie de quête : VI. Recherche et exploration
Partenaire : Solo
Intrigue : En route pour les Jardins de Jhen, Kagamiko, Ren et Saya décident d'explorer un peu les environs avant de trouver leur maître respectif.

_____________

« Aaaah ! » Kagamiko s’étira après avoir posé son baluchon. Il commençait à lui esquinter le dos. Elle se retourna pour regarder ses deux compagnes. Ren ne parlait pas beaucoup depuis le début du trajet. Toutes les trois essayaient d’oublier le passé afin de se concentrer sur le présent. Comme si elle était la cheffe de la bande, Kagami commença à tout installer pour déjeuner. Elle avait préparé à manger et ça avait l’air bien plus appétissant que ce que les deux autres lui avaient montré avant de partir. L’Orine avait découpé les carottes et les radis de façon à leur donner des formes de poulpes. Elle avait utilisé des moules pour que le riz soit sphérique ou rectangulaire. Le tout était joli, plein de couleurs, rangé dans des petits compartiments. Chaque aliment avait sa propre place. « Et voilà ! » déclara celle qui avait les cheveux les plus courts tout en remettant sa barrette. « Ça a l’air bon. » Le commentaire ravit la cuisinière. « Merci ! J’espère que ça le sera, en tout cas. » Les trois filles s’installèrent sur la nape et regardèrent les alentours. Il n’y avait personne. « Je suis contente que l’on fasse une pause. » « Moi aussi. Mon Guqin est très lourd… » « Mangeons. » décréta Saya.

Le temps était beau, un petit vent courant sur les grandes herbes des Terres d’Émeraude. L’endroit portait bien son nom et semblait idéal pour un pique-nique. Cependant, les trois Orines savaient qu’elles ne pourraient pas faire de même tous les jours. Heureusement, elles avaient emporté assez d’argent pour se payer de quoi dormir et manger jusqu’à ce qu’elles arrivent à destination. Elles avaient appris la géographie mais voir les choses en vrai était une expérience enrichissante et très différente de la théorie qu’on leur avait inculquée. « Tu penses que nous arriverons dans combien de temps ? » « Aucune idée. Cela dépend. » « Tu as hâte ? » « Je ne sais pas trop. » Ren observait toujours le paysage. Elle amena son verre à ses lèvres pour boire l’eau que Kagamiko lui avait servie. « C’est vrai que c’est la seule et unique fois où nous serons vraiment libres de faire ce que nous voulons. » « D’un autre côté, ce n’est pas comme si ceux qu’on nous avait choisi étaient vraiment… » « Maléfiques ? ». « Oui. Ça doit être horrible de servir un homme violent ou méchant… » Kagamiko réfléchit puis se tourna un peu plus vers Saya. « Il se dit plein de choses sur l’homme qui sera mon maître… » « C’est vrai qu’il a une réputation plutôt… » Saya semblait s’en amuser. « Alors que tes maîtres à toi sont plutôt sages, à ce qu’il paraît. » Elle avait lancé la phrase à l’attention de Ren. La rousse prit une drôle d’expression. « Ils sont très différents l’un de l’autre, surtout. Sages, après… » « C’est le tien qui doit être amusant, Kagami. » « C’est vrai que c’est un Ange qui vient de chez les Réprouvés… » Les trois filles se mirent à rire. « Il sera peut-être musclé. » « Et alors ? Ce sera mon maître, pas mon amant. » dit-elle en ronchonnant un peu. « Certains maîtres demandent aussi ce genre de choses. Les Réprouvés ne sont pas connus pour leur chasteté. » répondit Saya. Elles rirent de plus belle, sachant pertinemment que ce dont elles parlaient avait très peu de chance d’arriver. Les quatre maîtres étaient des Anges. « Le tien est marié maintenant je crois, non ? » La concernée par ledit maître sourit. « Oui. » Elles avaient suivi l’affaire plus par passion pour les potins qu’autre chose. Quand elles étaient enfants, elles ne savaient pas encore à qui les destinait le Mars.

Ren posa doucement la boîte en bois sur la nappe. « Nous devrions passer quelques jours ensemble à visiter les endroits où nous irons. » Elle ajouta presque immédiatement : « Sans trop nous attarder bien sûr. Seulement, une fois que nous serons arrivées à destination, nous devrons poser nos énigmes et obéir aux désirs de ces hommes. » « C’est vrai. Sans abuser, nous pourrions profiter des prochains jours. » « Nous pourrions commencer par jouer de nos instruments, non ? » « Bonne idée. Peut-être que nous pourrions continuer à le faire une fois sur place. Avec ce qui leur est arrivé, les Anges ont probablement besoin d’un peu de musique… »

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Lun 24 Juin 2019, 20:11

« Puisque je vous dis qu’on s’est trompée ! » Saya était sans doute la plus directe des trois Orines. Ren se contentait de marcher en silence, essayant d’oublier à quel point son sac lui paraissait lourd. Kagamiko, elle, faisait une petite moue dubitative. « C’est quand même étrange, c’est vrai… » « Nous aurions dû continuer dans la direction de Lacu en espérant tomber sur les Terres du Lac Bleu et nous voilà au beau milieu de champs. Vraiment, je pense qu’on recule. » La brune s’arrêta un moment pour poser son baluchon et son instrument. Elle s’étira, comme elle aimait le faire, et scruta les environs. « Ce ne serait pas Lumnaar’Yuvon, par hasard ? » « Ce ne serait pas des Réprouvés, là-bas, par hasard ? » murmura Ren, en reprenant la formule de Kagami. « Où ça ? » Saya mit sa main au-dessus de ses yeux dans l’objectif de mieux voir. Ses longs cheveux châtains voletaient au vent. « Oh… »

Quelques minutes plus tard, deux hommes se trouvaient à leurs côtés. L’un d’eux portait un sac de grains et l’autre, les mains dans les poches, les observait d’un air à la fois curieux et renfrogné. L’autre lui donna un coup de coude, comme pour lui dire de se calmer. « Nust Los Azuma. Io Ney Gildarr Ko Io Gam Daar Vulon. » « Gardik » répondit celui qui avait reçu l’assaut. Les Orines restèrent muettes un instant, ne sachant pas comment réagir. Ren s’était empourprée, ce qui ne fut pas remarqué tout de suite par ses deux compagnes. Elle se sentait étrangement attirée par eux. « Sil krein ! Nust Arzak Io Nu ! » ricana le Réprouvé aux idées perverties. Comme il fixait Ren, Kagami et Saya tournèrent les yeux vers elle. La rougeur de la rousse se transmit à la brune. Seule Saya resta égale à elle-même. L’homme finit par poser son sac et par attraper l’épaule de Ren aussi doucement qu’il le pouvait, augmentant son malaise d’un cran. « Weii. Hen Io, Daar Het Daun ! » fit-il en montrant une direction du doigt. Ren détourna la tête, comme pour essayer de ne pas avoir à sentir son odeur. Il sentait fort. « Io… » commença Kagami. Elle avait quelques notions de Zul’Dov, forcément. Seulement, elle devait avouer n’avoir rien compris à la conversation. C’était sans doute bien trop rustre pour elle. Et puis, elle n’avait pas l’habitude de parler avec de vrais Réprouvés. La chose était réellement différente. « Sil Aald Zul’Dov ? » « Nis… » Les trois jeunes femmes étaient déjà heureuses qu’ils ne semblent pas vouloir les attaquer. Sans doute avaient-ils compris qu’elles étaient des Orines. Il y avait un accord de protection entre les deux peuples, après tout. « Io… » reprit Kagami en essayant de se remémorer ses cours. Elle prenait conscience que ce serait dur de parler avec son maître dans sa langue natale. « Io Yah Priam Belegad ? » Les deux hommes se regardèrent soudain. La brune avait essayé quelque chose. Elle ne cherchait pas, à proprement parler, Priam, pas ici, mais elle n’était pas arrivée à formuler une explication convenable. Elle se contenterait de ça. Si cela pouvait leur permettre d’avoir accès au gîte pour la nuit, à un peu de nourriture voire quelques renseignements, ça lui conviendrait. Il fallait qu’elle sauve Ren, l’Orine ne semblant pas dérougir. Elle pourtant relativement calme, voilà qu’elle palpitait presque. « Kni Nust. » fit d’une voix autoritaire le Réprouvé le plus sage à l’autre. Ce dernier soupira et retira sa peau rêche de celle, beaucoup plus douce, de la rousse. « Weii. » ajouta-t-il en faisant un mouvement de bras pour les inciter à le suivre.

« Je ne sais pas si c’est très prudent… » murmura Saya à l’attention de Kagami. « La nuit ne va pas tarder à tomber alors je crains que nous n’ayons pas le choix. Et puis, ils ont l’air de connaître Priam… » « Je te rappelle que c’est un Ange qui a quitté Lumnaar’Yuvon. Ils lui en veulent peut-être… » « Qu’en penses-tu, Ren ? » « Je euh… Je ne suis pas sûre que… » « Que vont dire tes futurs maitres quand ils vont savoir que tu louches sur les muscles des Réprouvés ? » commença Saya en rigolant soudain. « Je ne… Mais non ! » « Ce sera notre petit secret. » Elle lui fit un clin d’œil et commença à suivre les deux hommes. De toute façon, comme l’avait dit Kagami, elles n’avaient pas vraiment le choix.

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En gros, un des Réprouvés veut se les taper et remarque que Ren est toute rouge, ce qui l'encourage dans sa nouvelle passion. L'autre est plus méfiant et aussi plus sage (il les aurait plutôt chassées en vrai). Quand Kagami parle de Priam, le deuxième dit au premier de lâcher Ren et leur fait signe de les suivre
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Mer 26 Juin 2019, 23:35

Quelques longues minutes plus tard, après un trajet silencieux, les trois Orines arrivèrent à destination. Les deux Réprouvés entrèrent d’abord, discutant en Zul’Dov avec les propriétaires des lieux. L’homme apparut ensuite à la porte, les invitant à entrer. « Ils vont chercher un… hum... Argoni. » Il n'avait pas réussi à retrouver le bon mot en commun. Il leur montra la table en bois massif qui se tenait là, afin de leur proposer de s’asseoir. Kagamiko retira une nouvelle fois son baluchon de sur son dos, soulagée. Il s’était mis à pleuvoir, entre temps. Le bruit de la pluie avait quelque chose d’apaisant. Les agriculteurs devraient sans doute rentrer des champs et travailler en intérieur, une journée pas vraiment perdue eu égard à l'heure tardive. Ren restait silencieuse, comme à son habitude, pendant que Saya observait l’intérieur. Il était rustique mais c’était la règle, ici, à Lumnaar’Yuvon. Comme le silence s’installait de nouveau, l’homme décida de verser de la bière dans des choppes et de sortir des choses à manger. Sa femme était un peu à l’écart, les bras croisés, appuyée contre le mur. Les deux Réprouvés parlaient plus ou moins bien le langage commun mais il avait été décidé qu’il serait plus facile d’avoir un interprète, quelqu’un qui pourrait éviter qu’il y ait le moindre malentendu. Kagami porta le verre à ses lèvres, imitée ensuite par ses deux semblables. Le goût était étrange, amer. Aucune n’était habituée. Saya regarda l’homme. Il était brun et une barbe de quelques jours courait sur son visage. Il avait l’air d’un travailleur honnête, aux mains rugueuses. La femme semblait plus froide, brune aussi, avec un visage légèrement carré, ou rectangulaire, à bien y regarder.

Quand la porte s’ouvrit, ce fut sur un homme plus petit que la majorité des Réprouvés. Torse nu, il portait son haut sur la tête pour éviter de finir trempé. Il avait couru et cela se voyait à sa respiration, à sa cage thoracique qui montait et descendait. Ren se mit à rougir de nouveau, Saya lui donnant un léger coup de coude. « T’es infernale. » lui chuchota-t-elle. Cela dit, c’est vrai qu’il n’était pas vilain. Kagami semblait très loin de toute pensée impure. Elle était simplement curieuse. Le nouvel arrivé enleva totalement son haut détrempé et on lui tendit de quoi se sécher. Il regarda les filles et ne sembla pas faire attention à l’état de l’une d’elle ; où s’il le remarqua, il fit comme si de rien n’était. Il plaça la serviette sur ses épaules et prit place. On lui servit une bière et il plaça ses avant-bras sur la table, tranquillement. Quelques mots furent échangés en Zul’Dov, pour savoir comment ça allait, comment ça s’était passé aux champs, s’il y avait du nouveau, et les choses d’usage. Tout le monde se connaissait ici, au moins de vue. Chacun devait veiller sur ses voisins. La suite se fit en langage commun. Lorsqu’il se présenta, les trois Orines se regardèrent un peu. Elles le connaissaient de réputation. « Vous avez demandé Priam, c’est ça ? » « Oui… » admit Kagami. « Pour tout avouer, je savais qu’il n’était plus ici mais on était perdue et ces deux hommes sont arrivés… » Il leur sourit gentiment. « Les coutumes Réprouvées ne sont pas exactement les mêmes que celles des Orines. J’espère que vous ne vous êtes pas senties menacées. » Comme elles restaient muettes, il tourna les yeux un moment vers le couple pour s’assurer qu’ils avaient compris ce qu’ils se disaient. Il recentra ensuite son attention sur celle à la coupe au carré qui avait visiblement à cœur de mener la conversation, bien plus que ses camarades. « Vous êtes ici sous le toit de la famille Belegad, les parents de Priam et de sa sœur, Laëth. » « Oh ! » La jeune fille tourna les yeux et fit un geste de la tête, en signe de compréhension, de respect et d’un je ne sais quoi d’assez particulier ; peut-être de la reconnaissance d’avoir mis au monde ce qui serait sans doute son futur maître. « Pourquoi Priam ? » demanda le père. Il y avait quelque chose de triste dans son regard. La femme, elle, détourna les yeux. Elle semblait ne pas vouloir y penser. Le départ de ses enfants avait laissé un vide, une blessure, une colère aussi, peut-être. Elle avait sans doute l’impression d’avoir raté leur éducation. Celle de Laëth déjà, pour qu’elle souhaite partir d’ici. Lumnaar’Yuvon aurait dû être son foyer. Elle serra les dents. Quant à Priam, c’était plus compliqué. Kagami baissa les yeux à son tour. Elle avait l’impression de violer l’intimité de ces gens, en réalité.

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Mar 02 Juil 2019, 17:38

Les trois Orines étaient silencieuses. Dans une chambre qu’on leur avait prêtée pour la nuit, chacune pliait ses affaires et méditait un peu sur la soirée. L’ambiance avait été particulièrement étrange. Kagami réfléchissait. Elle se rappellerait sans doute toujours le regard du père de Priam lorsqu’elle avait annoncé qu’elle le cherchait parce qu’elle devait devenir son Orine. Il en avait été étonné. Sa femme aussi mais elle n’avait rien dit, se plongeant dans un mutisme certain. Elle semblait intéressée mais rongée par le remord et la colère. Elle n’était peut-être pas encore capable de communiquer simplement et normalement après le départ de ses enfants. Il lui faudrait sans doute du temps pour ne plus être instable à l’évocation du sujet. Kagamiko avait senti que le paternel était beaucoup plus apte à la conversation. Il avait posé des questions, ne comprenant pas le mode de fonctionnement de Maëlith. La jeune femme avait-elle choisi son fils ou avait-on choisi pour elle ? Pourquoi lui ? « C’est le Mars qui a décidé, Monsieur Belegad. Pour autant, sachez que je suis on ne peut plus heureuse vis-à-vis de ce futur lien. » Elle avait marqué une pause avant de préciser le mode de nomination. « Si notre roi estime que votre fils mérite l’une des nôtres, c’est qu’il lui envisage un Destin prometteur. » Après la traduction de sa phrase, l’homme avait été partagé par plusieurs émotions. Sa femme, elle, avait quitté la pièce. Il s’était excusé pour elle, pris entre une fierté manifeste, un soulagement et bien d’autres interrogations. Quel Destin aurait son fils ? Il espérait secrètement qu’il serait lié à celui des Réprouvés mais il n’en parla pas, bien trop affecté par son départ. Et Laëth ? Aurait-elle un avenir prometteur ? Il comprenait que les Orines étaient majoritairement des femmes alors le fait que celle qu’il avait devant lui fût destinée à Priam ne voulait rien dire. C’était bizarre cette majorité féminine chez ce peuple. Il ne le comprenait qu’à-moitié, comme un mythe qui lui aurait échappé.

Kagami rangea le paquet que lui avait donné Vrael Belegad pour ses enfants. Elle ignorait le contenu mais elle avait promis de le remettre à Priam ou à Laëth, en fonction de celui qu’elle croiserait en premier. Elle était peinée pour cet homme et pour cette femme. Ils paraissaient dignes et travailleurs, aimants envers leurs enfants. Leur statut de Réprouvé n’aidait pas à la communication et le contexte lié à la naissance des Anges était difficile, mais l’Orine ne pouvait s’empêcher d’imaginer l’existence de Priam ici. C’était un peu comme entrer déjà dans sa vie, sans y être vraiment. Il avait foulé ce sol, mangé ici. Il avait dû perdre ses dents, apprendre à marcher et rencontrer plus d’une fois le sol. Il était sans doute tombé amoureux, avait eu peur, avait ri et pleuré, eu ses premières déceptions. Elle se sentait déjà proche de lui. En regardant par la fenêtre, elle constata qu’il pleuvait toujours. Cela devait se calmer dans la nuit, normalement. Elles repartiraient avec le soleil.

Durant la soirée, Ren et Saya avaient été interrogées sur leur futur maître, également. Vrael avait été surpris que Ren ait à servir deux hommes. L’Orine avait expliqué le phénomène. « Ils sont jumeaux, c’est pour ça. » Pour elle, c’était quelque chose de normal. L’homme n’avait pas insisté mais ça ne lui paraissait pas plus clair qu’avant. Y avait-il un lien qui unissait les jumeaux ? Était-ce dû au fait qu’ils aient été ensemble dans le ventre de leur mère ? Le Réprouvé préféra ne pas s’interroger davantage. Il y avait des choses en ce monde qui étaient simplement comme ça, un peu comme le sentiment amoureux. Il avait vu beaucoup de femmes dans sa vie mais seule la sienne lui avait fait un tel effet. Y avait-il une explication logique ? Il en doutait.

« Je ne sais pas si mon maître a des parents vivants… » dit Saya, fendant le silence de la nuit. Les trois Orines ne s’étaient pas adressé la parole depuis la fin du repas, un peu perturbées. « Moi non plus… » murmura Ren. Elles étaient couchées dans le même lit, un lit de Réprouvé, large et solide. Elles tenaient dedans sans aucun souci. Toutes les trois n’avaient plus de famille, à présent. C’était ainsi que les choses devaient se passer mais elles ne pouvaient ignorer la tristesse qui les enveloppaient. « S’ils n’en ont pas, on fera office de famille. » « Oui… »

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Mer 03 Juil 2019, 23:31

Le lendemain matin, Ren, Kagami et Saya s'installèrent dans une charrette. Normalement, celle-ci servait à transporter la paille et le foin mais il avait été décidé que les Orines y prendraient place afin d’être conduites à la frontière entre les Terres d’Émeraude et les Terres du Lac Bleu. Kagami était enchantée, ayant même attrapé un épi de blé pour le mettre dans sa bouche, soudainement inspirée par la vie champêtre. Elle n’y était pas restée longtemps mais elle avait apprécié Lumnaar’Yuvon. Elle trouvait cela dommage que Priam n’y réside plus. Elle s’imaginait sans problème l’aider dans ses tâches quotidiennes : lui apporter de l’eau dans les champs, lui préparer des linges humides pour qu’il se rafraîchisse, l’encourager dans les différentes épreuves de la vie. « Aïe » fit Ren avant d'enlever un morceau de paille de son kimono. La soie fine et ouvragée n’avait pas résisté. Il y avait un petit trou, à présent. « Ne t’inquiètes pas, on trouvera bien quelqu’un pour réparer ça avant que tu ne rencontres tes futurs maîtres. » lui dit Saya, gentiment, avec un sourire compatissant.

Le cheval allait au trot et les Orines étaient ballotées. Elles s’étaient habituées au rythme, se laissant bercer, si bien que Kagami avait fini par s’endormir. Le chapeau de paille que lui avait prêté le Réprouvé qui guidait l’animal lui tombait à moitié sur le visage, cachant ses yeux clos et une partie de son nez. Cette pause étrange était accompagnée d’un laisser-aller qui n’aurait pas été toléré à Maëlith. Kagami ne reflétait peut-être pas la grâce, à ce moment-là, ronronnant de façon régulière, une jambe pliée, l’autre tendue, dans une pause légèrement ridicule qui avait fait rire ses compagnes. « Elle est amusante… » concéda Saya. « C’est vrai. » Kagami était peut-être la plus insouciante des trois, se laissant parfois aller à des petits commentaires fleuris ou à des postures légèrement avachies. Pourtant, elle était aussi la plus maternelle, celle qui voulait le mieux faire, tout préparer et décorer avec goût. C’était un petit bout de femme. « Finalement, elle est faite pour être l’Orine d’un Ange qui a vécu chez les Réprouvés, je crois… » « Sans doute » répondit Ren, songeuse. Et elle, était-elle faite pour ses propres maîtres ? « Raeden habite dans les montagnes, pas vrai ? » « Oui. Il y a sa forge et sa maison. J’ai entendu dire qu’il y avait eu un siège dans la montagne et que la défense face aux Démons s’était faite depuis chez lui en grande partie. Cette guerre n’était pas perdue avant la victoire de Sympan… C’est vraiment dommage. » Saya rassembla ses longs cheveux châtains pour en faire une tresse. « Attends je vais t’aider si tu veux. » proposa Ren. L’Orine accepta et se plaça de dos par rapport à la rouquine afin de lui laisser le champ libre. « Raeden est très vieux… Je me demande ce dont un homme tel que lui pourrait avoir besoin. Il a déjà dû tout avoir dans la vie. » « Je ne sais pas pour l’instant. Son âge ne me fait pas vraiment peur, c’est plus… la charge émotionnelle. Je me demande comment ça sera, s’il est vraiment fort, si sa psyché ne sera pas trop complexe pour moi. » « La bûche sauvage… » murmura Ren songeuse, en rougissant un peu. « Ren… Je n’ai pas besoin de te voir pour savoir. » dit Saya d’un ton ferme mais qui montrait parfaitement qu’elle taquinait sa consœur. « Tu vas rougir aussi quand tu verras tes maîtres ? Tu vas les mettre mal à l’aise si tu fais ça… Et puis, ce n’est pas dans les mœurs de… » Ren baissa doucement les yeux, rougissant de plus belle, mais avec un sourire innocent. « Je n’y peux rien, Saya c’est… simplement, je ne sais pas… » « Orine dévergondée. » dit l’autre en rigolant. « Oh arrête ! Je ne fais rien de mal. C’est juste que les beaux hommes me font de l’effet, voilà tout ! » Elles rirent toutes les deux lorsqu’elles captèrent le regard du conducteur, plaçant leur main devant leur bouche pour étouffer l’éclat de leur voix. Un peu plus tard, lorsqu’elles réussirent enfin à reprendre leur sérieux, Saya décréta : « De toute façon, je pense que tes élans du cœur sur n’importe qui cesseront quand le lien sera formé. » « Sans doute. Autant en profiter alors ! » L’autre lui donna un coup de coude et elles se remirent à rire. Saya savait bien que Ren disait ceci pour plaisanter. Elle pourtant si calme, semblait néanmoins avoir une fâcheuse tendance à s’émouvoir à la vue des hommes.

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Sam 06 Juil 2019, 00:16

« Elle a l’air vraiment concentrée… » fit Kagamiko en se penchant légèrement vers Saya. « Oui. » chuchota l’autre pour ne pas déranger l’Orine rousse. Ren était placée en tailleur, les mains posées sur les genoux, paumes vers le haut. Ses yeux étaient fermés et sa respiration presque imperceptible. La charrette s’était arrêtée dans les Terres d’Émeraude pour faire une pause. Le Réprouvé avait besoin de se dégourdir les jambes, d’uriner et de manger un morceau. Comme il voyageait beaucoup, plus que la plupart de ceux qui vivaient à Lumnaar’Yuvon, il se débrouillait en langage commun. Pour autant, il ne préférait pas trop s’approcher des filles. Il connaissait sa nature toute particulière et, hors de chez lui, personne ne serait là pour le retenir s’il se mettait en colère. Il ne voulait pas en blesser une. Les Terres d’Émeraude ne pardonnait pas les écarts de conduite, en plus de ça. Il voulait juste en finir avec la tâche qui lui avait été confiée et rentrer chez lui pour préparer les prochaines festivités saisonnières, avant de repartir pour une nouvelle mission.

« Tu crois qu’elle va tenir combien de temps ? » « Aucune idée… » L’Orine à la coupe au carré était incapable de tenir une telle position bien longtemps. La méditation n’était pas franchement faite pour elle. Elle préférait bouger, s’occuper les mains, se masser les jambes lorsqu’elle était assise à même le sol ou s’adonner à n’importe quelle tâche. Saya, quant à elle, préférait avoir les yeux ouverts. Elle pouvait passer beaucoup de temps à admirer des paysages tout en se perdant dans ses pensées, mais n’aurait pu garder ainsi les yeux fermés. Peut-être en écoutant de la musique, et encore, elle n’en était pas certaine car elle aimait observer le jeu des musiciens. Celle qui possédait de longs cheveux châtains avait un petit côté philosophe, observateur. Cela étant, elle semblait être faite pour avoir de la poigne, comme si son futur rôle consisterait à tirer son Maître vers le haut, à le pousser dans ses retranchements pour le faire avancer. Elle ne savait pas encore ce que Raeden voulait au fond de lui mais lorsqu’elle l’imaginait, ce n’était nulle part ailleurs qu’à la tête des Anges. L’Orine se demandait si ses semblables ressentaient la même chose mais ne posa pas la question à Kagami. « Allons nous dégourdir un peu les jambes. » dit-elle à la concernée. « Oui bonne idée. Nous ne dérangerons pas Ren comme ça. »

Ren. Ren avait commencé sa méditation de façon très sérieuse. Elle s’était concentrée sur sa respiration, essayant de faire le vide dans son esprit. Seulement, des pensées parasites s’étaient très vite invitées dans sa tête, des pensées à base d’hormones masculines et de muscles luisants. Elle savait parfaitement que Kagami et Saya la regardaient de temps à autre et elle essayait de garder la face, de prendre le dessus sur ces silhouettes viriles qu’elle imaginait. Elle en était à un point où elle se racontait des histoires, l’incluant elle et… Elle ouvrit les yeux, rougissante. Heureusement, les deux autres étaient parties depuis quelques secondes. Ça n’allait pas du tout. Au sein de Maëlith, elle n’avait jamais eu ce genre de soucis. Entourée de femmes, il y avait très peu de risques, en réalité. À présent à l’extérieur des murs protecteurs de sa cité de naissance, elle se sentait différente. Les imprévus étaient bien plus nombreux et elle ne comprenait pas ce goût précis pour les hommes qui l’avait prise. Elle devait se concentrer sur ses futurs maîtres, mais pas trop non plus, afin de ne pas fusionner ses pensées dérangeantes et son rapport avec eux. Elle inspira profondément, ramenant ses mains au milieu de sa poitrine. Elle les colla entre elles, expira et les leva vers le haut en inspirant de nouveau, lentement. Plus le moment fatidique se rapprochait, plus une forme d’anxiété la prenait. Ils avaient utilisé plusieurs moyens de téléportation depuis leur départ et elle n’avait aucune idée du temps qu’il leur restait à parcourir. Que leur dirait-elle lorsqu’elle serait devant eux ? Elle n’était pas sûre de les trouver en même temps… Comment devrait-elle s’y prendre ? Il paraissait préférable de mettre les deux au courant avant de poser l’énigme. Et s’ils ne voulaient pas d’elle ?

Ren finit par soupirer, constatant qu’elle avait bien des progrès à faire en matière de méditation. Elle ne se sentait absolument pas relaxée. Elle sauta de la charrette et partit rejoindre les autres afin de se changer les idées.

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Sam 06 Juil 2019, 11:33

« Waaa regarde ! » « Je vois ! » « … »

Les trois Orines étaient arrivées aux Terres du Lac Bleu. Elles s’émerveillaient sur absolument tout ce qui croisait leur route. Traverser les Terres d’Émeraude leur avait fait rencontrer peu d’individus finalement, sauf lors des escales. À présent qu’elles étaient près de Vervallée, il y avait du monde partout. « Tu as vu comment il est habillé ? » « Oui c’est amusant ! » « Et cette dame ! T’as vu l’épaisseur de sa robe ? Elle doit appartenir à la noblesse c’est sûr… » Kagami était en extase sur absolument tout ce qu’elle voyait. Saya lui donnait la réplique et Ren était silencieuse, écoutant les deux autres d’une oreille attentive tout en admirant les environs. « Attention ! » cria un homme qui passait par là, un tas d’objets volant tout autour de lui, le suivant dans sa promenade. Saya se pencha un peu pour éviter une horloge, fixant cette dernière d’un air étonné avant de rire. Plus loin une femme d’âge mûr apprenait à des enfants à tracer des pentacles. Quelques rues plus tard, un commerçant était en train de faire des travaux sur sa façade. Il réfléchissait un peu avant d’utiliser sa magie pour modifier l’aspect de la devanture. Les Orines avaient l’impression d’avoir changé de monde. « Allez, en rang ! Dépêchez-vous si vous voulez pouvoir vous baigner ! » « Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas se téléporter, madame ? » « Parce que, la dernière fois, Théodore est resté coincé ! » Les enfants se turent. Il avait fallu une bonne dose de magie blanche pour remettre le fameux Théodore en état après avoir retrouvé ses morceaux. « On pourrait aller se baigner au lac, nous aussi, non ? » « C’est une idée mais nous devons d’abord trouver une auberge pour la nuit et de quoi manger. » « Ren, tu en penses quoi ? » Il fallait souvent lui poser directement des questions pour entendre sa voix. « Oui bonne idée. » admit-elle, de plus en plus anxieuse. Elles n’étaient plus si loin des Jardins maintenant.

« Et voilà mes demoiselles ! La spécialité de l’établissement : un bouillon de légumes avec des champignons noirs, des courgettes, des brocolis, des carottes et du tofu. » La serveuse déposa trois petits bols de riz sur la table en plus du bouillon. « Si vous avez besoin de quoi que ce soit, n’hésitez pas ! » « Merci. » dirent en chœur les jeunes femmes. Kagami admira un moment la configuration des aliments, s’inspirant pour de prochains plats. Saya s’empressa de goûter. « Hum c’est bon ! » Ren, elle, apprécia l’instant un moment avant de se mettre à manger tranquillement. À la table voisine, un homme d’un certain âge les observait. Il avait un monocle sur l’œil droit et une moustache aussi grise que ses cheveux, coiffés en arrière. « Excusez-moi, mesdemoiselles, vous êtes des Orines, n’est-ce pas ? » Ren le regarda un peu en biais sans répondre. Il était difficile de dire ce qui lui traversait l’esprit à ce moment précis mais ça pouvait être interprété comme une sorte de peur, du mépris ou un refus poli de communiquer. Kagamiko le fixa, curieuse. Ce fut Saya qui répondit, plus prompte à se mettre en avant lorsque quelque chose d’imprévu se déroulait. « Vous avez l’œil. » dit-elle en souriant. « Avez-vous déjà un maître ? » Saya fixa Kagamiko. Ren se joignit à l’échange de regards et, comme par enchantement, elles eurent exactement la même idée. Oh ce n’était pas très sympathique mais, après tout, on leur avait longtemps parlé au sujet de ce qu’il convenait de faire dans ce genre de situations. Les Orines étaient rares, ce qui signifiait qu’elles étaient aussi particulièrement convoitées. « Souhaitez-vous essayer de répondre à nos énigmes ? » fit Saya pour toute réponse. « Eh bien… ma foi, pourquoi pas ! » « Bien. Nous vous en poserons une chacune. À vous de tenter votre chance. » « Bien ! » Il semblait ravi, plutôt sûr de pouvoir au moins répondre à l’une d’elle. « Qu’est ce qui est commun au Sympan, aux étoiles et au coucher du soleil ? » « Hum… euh… la beauté ? » « Raté. À toi Kagami. » « Hum… Les chats dansent pour moi afin de me gorger de magie. Je suis maître de mes servants et capable de chasser les intrus de ma demeure. Qui suis-je ? » « Ouh la… » déclara l’homme après quelques minutes de réflexion. « Aucune idée, vraiment. » « À toi, Ren. » Ren tourna pour la première fois son regard vers l’homme. Elle semblait légèrement malicieuse. « Je suis double. L’autre et moi et je suis l’autre. Pourtant, nous sommes différents. Je n’appartiens pas à la famille de l’autre et il n’est pas mon frère. Il pourrait néanmoins le paraître. Je suis invisible et insignifiant sans l’autre. Qui suis-je ? » « Une jumelle ? Ah non… Vous avez dit pas de la même famille… huuuummm… une âme sœur ? » « Raté. » Ren eut un petit sourire qui montrait son contentement. « Vous êtes dures en affaire, c’est le moins que l’on puisse dire ! » Les trois filles éclatèrent de rire.

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Dim 07 Juil 2019, 11:21

Les trois Orines se trouvaient à présent au bord du Lac Bleu. « Il fait tellement bon ! » fit Kagamiko dont l’enthousiasme n’avait jamais cessé de croître depuis leur arrivée. Saya ferma les yeux, profitant de la caresse du soleil sur sa peau. Des enfants s’amusaient dans les eaux peu profondes, sous l’étroite surveillance de leurs parents. Plus loin, on parlait de l’Épouse Maudite, sans que les jeunes femmes ne comprennent réellement la problématique. Saya fut tout de même intéressée. Elle aimait beaucoup ce genre d’histoires. L’Orine avait un certain goût pour tout ce qui touchait à l’horreur et aux légendes, même si elle n’en parlait pas souvent. Elle tendit donc l’oreille, se laissant bercer par le flot d’une conversation qui, de base, ne la concernait pas. Déjà, lorsqu’elle était petite, elle aimait raconter des histoires, essayant de les agrémenter utilisant en la forme de ses mains. Avec un jeu de lumière, celles-ci produisaient des ombres sur les murs. Elle n’avait jamais été très douée mais elle pensa furtivement à reprendre cette activité si son maître ne lui demandait pas trop de temps. Elle ne savait pas encore comment se comporterait Raeden avec elle. Certains maîtres étaient bien plus permissifs que d’autres, après tout. Ren, quant à elle, était silencieuse depuis le début. Elle s’était assise en tailleur, tranquillement, observant les environs avec cette tête particulière qui démontrait qu’elle hésitait, que quelque chose lui torturait l’esprit.

« Allez ! C’est parti ! » dit soudain Kagamiko pour se motiver. L’Orine à la coupe au carré se leva et entreprit une sorte de travail manuel sous l’œil amusé de Saya. En effet, la première était en train de retrousser ses manches et les pans de son pantalon blanc pour pouvoir aller se baigner. Aucune des trois filles n’avait de vêtements de bain. Pour autant, c’était mal connaître Kagami que de penser que cela l’arrêterait. Sa mère lui avait appris le sens pratique : ne jamais se laisser démonter et trouver une solution. Certes, dans le cas présent, ce n’était pas bien difficile. En des situations plus complexes, la jeune femme serait déjà en train de paniquer. « Je vais me jeter à l’eau ! » dit-elle, en essayant un trait d’esprit qui rata un peu. Saya n’avait pas compris et Ren ne faisait pas attention. « Ça va, Ren ? » La concernée sembla s’actionner, tournant la tête vers Kagami. « À vrai dire, les filles… » Cela faisait depuis bien avant le déjeuner qu’elle y pensait. « Je pense que je vais vous quitter pour l’instant. Je sais qu’on avait dit qu’il faudrait découvrir les environs avant de rencontrer nos maîtres mais… je ne sais pas, j’ai comme un pressentiment. J’ai vraiment envie d’aller aux Jardins maintenant. » « Oh. » fit la future baigneuse. Saya resta silencieuse un court instant avant d’encourager la rouquine. « Si tu sens que c’est ce que tu dois faire, tu dois suivre ton instinct. Le lien n’existe pas encore mais peut-être que l’un de tes futurs maîtres a besoin de toi. On se reverra aux Jardins, de toute façon. » « Oui, tout à fait. » Ren se leva, suivie de près par Saya. Kagami s’approcha d’elle et lui fit un câlin. « Fais attention à toi sur la route. » « Oui, et ne te laisse pas attendrir par de beaux muscles en chemin ! » « Chipie ! » fit Ren, faussement outrée en chatouillant sa consœur. « Vous pensez venir d’ici combien de temps aux Jardins ? » « Quelques jours, hein Kagami ? » « Oui, le temps de profiter un peu du soleil, du lac et de visiter quelques endroits. » « Je vous attendrai alors. » Il y eut un petit silence. « Si tu vois nos maîtres, dis-leur que l’on arrive. » « Je ne vais pas faire ça, ça pourrait les faire fuir… » « Han ! Vilaine ! » Elles rirent de bon cœur.

Quelques longues minutes plus tard, elles réussirent enfin à se séparer. Ce n’était pas évident après leur périple. Elles étaient restées ensemble un certain temps et Ren se retrouvait seule après une vie à Maëlith, dans une communauté attentive. Pourtant, chacune d’elles savait que c’était un nouveau périple qui commençait. On les avait préparées pour ça, on leur avait expliqué les règles du jeu et il fallait à présent passer à l’étape suivante qui consistait à joueur, à pratiquer. Ce ne serait sans doute pas facile mais, comme toutes les Orines avant elles, elles y arriveraient.

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[VI] - Le temps d'arriver aux Jardins

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