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 [Événement] La galette des Neiges

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Jeu 01 Fév 2018, 20:59


La Galette des Neiges




« Maman maman ! Je veux une part ! ». « Oui ! Attend deux minutes ! » répondit la mère à son petit dernier qui était décidément bien pressé. La saison précédente, il était trop jeune pour pouvoir manger de la galette et ce serait donc sa première. « J’espère que je trouverai la fève ! » dit avec conviction l’aînée. « Si Suris le veut alors tu l’auras ! ».

La paix régnait depuis bien longtemps sur les Terres Magiciennes. Depuis la victoire de Sympan mais bien avant cela, le peuple vivait prospère. Le niveau d’illettrisme avait pratiquement été réduit à néant grâce aux études que devait mener le peuple jusqu’à un âge avancé qui retardait aussi quelque peu celui du mariage. Cependant, les Vaughan tenaient parfaitement leur rôle et il était fréquent de voir des familles composées d’une quinzaine d’enfants. Edwina ignorait comment ces femmes faisaient pour être des mères aussi parfaites, aimantes et attentives, sévères mais justes. Elle en aurait été bien incapable. Parfois, elle oubliait même de donner à manger à Nina, le chaton qu’elle avait trouvé depuis déjà quelques lunes et qui n’en était plus vraiment un à l’heure actuel. Avant de sortir du palais de Vervallée, elle fut rattrapée par le Chancelier Eliassen. « Majesté, avant d’y aller, il y a un petit détail… ». « Quoi donc ? ». Il resta un instant silencieux puis l’amena vers la fameuse pièce, celle qui éveillait la curiosité de tous les serviteurs du palais. L’Archimage fit apparaître une clef dans sa main et l’ouvrit. Edwina savait déjà à peu près ce qu’il y avait dedans : des dizaine de cadeaux de la part du Monarque Démoniaque. Sincèrement, il avait beaucoup de chance de ne pas être là, devant elle. Il se serait pris son irritation amusée dans la face. Irritation parce qu’il avait le chic pour donner du travail aux Magiciens qui travaillaient ici. Amusement parce que, finalement, la situation la faisait rire. Seulement, le caquètement qu’elle entendit à peine entrée dans la salle ne lui annonça rien de bon. Il y avait une poule couchée sur ce qui semblait être une robe bien trop dénudée pour qu’elle envisage de la porter. Quoi que… « Hum. » fit-elle en se râclant la gorge. « Le mot dit qu’il lui a teint les plumes en noir puisqu’elle rappelait trop les Anges à son goût et que, contrairement à Radier, il se ferait une joie de vous p… ». « Prêter main forte. ». « … Oui si on veut. ». Elle sourit sous son voile. « Écoutez, je ne sais pas quoi vous dire Chancelier Eliassen. Passer trop de temps en Enfer a dû griller les derniers neurones qui restaient au Monarque Démoniaque. Je pense néanmoins que nous avons plus urgent à traiter que cette poule. Elle pourra rejoindre Papaye dans le poulailler ultérieurement. Allons-y à présent si vous le voulez bien. À moins qu’il y ait autre chose de vivant dans les cadeaux ? ». « Depuis l’Ange qu’il vous a envoyé la dernière fois, non. ». Un Ange qui, d’après le mot, était le gage de sa bonne volonté et avait pour fonction de la satisfaire dans ses moindres désirs. Les exemples étaient explicites et tout sauf sages. Elle soupira, hésitant à faire de même. Après tout, s’il la couvrait de cadeaux, pourquoi pas elle ? Elle avait d’ailleurs quelques idées qui, elle en était sûre, allaient lui plaire. Elle avait trouvé récemment un livre très intéressant sur les vertus et les bienfaits de la chasteté. Elle le lui enverrait.

Dehors, une foule attendait près de la place publique. La vente de galettes ne commencerait pas tant qu’elle n’aurait pas croqué dans la première part et que le Chancelier n’aurait pas fait son discours. Il ne serait pas très long. À chaque saison, il répétait la même chose, amusait les enfants des premiers rangs et parlait de la famille et de son importance, des traditions et des coutumes, de leur peuple qui s’agrandissait un peu plus chaque jour et de l’importance de bien étudier à l’école. Il louait Suris et Yaveäth, saluant le retour de Sympan et la paix. Aussi, une fois qu’il eut fini, une part fut tendue à la Reine qui la passa sous son voile et croqua dedans. La vente était à présent ouverte, pour le plus grand bonheur des petits et des grands.

« J’aime particulièrement la saison des neiges » fit Edwina à l’intention du Chancelier. « Si je n’étais pas aussi vieux, j’irais patiner sur le lac. ». « Si je ne portais pas un voile, j’irais aussi. ». « Le poids de nos fonctions. ». « Comme vous dîtes. ». Ils s’entendaient bien quand il ne l’infantilisait pas. Il était dommage que le temps rattrape le vieux Magicien. « Allons-nous parier avec les autres Chanceliers sur la race de celui qui aura la fève cette année ? ». « Après vous, chère Ingénue. ». Il se moquait de ce titre que le peuple lui donnait jadis pour des raisons véridiques. Les gens l’appelaient toujours ainsi mais c’était devenu bien plus affectueux qu’autre chose.

856 mots

Explications


Coucouhou =D

Alors, voici la coutume :

Il s'agit d'une coutume Magicienne qui a lieu à chaque saison des neiges [La saison en question est celle du territoire du Lac Bleu où la coutume est née ; les autres territoires sont alors soumis à des saisons différentes]. Les cuisiniers royaux préparent des galettes afin que ces dernières soient distribuées aux individus, Magiciens ou non, moyennant finance. Le prix n'est jamais fixé et les personnes donnent ce qu'elles veulent. La Reine créée au préalable une fève en or qui trouvera sa place dans une galette. Les autres n'en comportent pas. Celui qui trouve la fève dorée devient détenteur de la couronne en or fabriquée par la Reine. Elle coûte particulièrement cher car il s'agit d'un objet unique. La fève est également précieuse. L'individu peut donc revendre le tout s'il le souhaite ou le garder. Généralement, cela influence la popularité de l'individu en question ou de sa famille s'il s'agit d'un Magicien puisque trouver la fève est vu comme un signe des Dieux. Aussi, quelque soit sa classe sociale ou sa race, le gagnant peut visiter l'un des palais en compagnie de la Reine qui sera son guide. Lors de Lux in Caelum - en Caelum donc - l'individu l'accompagne, dîne avec elle en tête à tête et lance, à ses côtés, le premier lampion.

Bien entendu, vous ne dîtes pas dans votre message que vous trouvez la fève. Je tirerai au sort pour savoir qui l'aura. Au niveau des activités vous pouvez patiner sur le lac, vous balader ici et là, prendre un chocolat chaud (cf les saisons dans la description du Lac Bleu pour connaître l'ambiance ^^).

Tout le monde peut participer. Vous avez jusqu'au 31 Mars 2018, 23h59, pour poster.

Gains


Vous devez faire 720 mots au minimum, dans un message unique.

Les gains du gagnant seront donc :
- Une fève en or en forme de miroir
- Une couronne en or ; les deux objets valant extrêmement chers
- Une visite du Palais avec Edou
- Être son cavalier/sa cavalière pour Lux In Caelum où y aura un dîner en tête à tête avec le lancement du premier lampion avec elle.

Je donnerai sans doute un petit quelque chose aux autres. Vous ne pouvez, bien entendu, pas participer tant que votre personnage/compagnon n'est pas validé.

Récapitulatif des Gains


Personnage / Lien / Gains

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Sól
~ Réprouvé ~ Niveau II ~

~ Réprouvé ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 2030
◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2016
Sól
Sam 03 Fév 2018, 11:28


Tout semblait trop lumineux. Trop intense. La lumière du soleil sur ta peau, éblouissant tes yeux qui depuis longtemps en avaient perdu l’habitude. Les cris des enfants et le brouhaha des discussions environnantes, bourdonnant dans tes oreilles comme un essaim d’abeilles en furies. Même le vent, qui n’était en réalité qu’une légère brise, te semblait devenir une tornade, claquant dans des vêtements et décoiffant ta chevelure de jais. Tous tes sens semblaient décuplés, agressés par cette nouvelle forme matérielle. Tu avais passé bien trop de temps dans le monde des morts, dans cet état brumeux, perdue entre la mort et la vie. Tu devais à présent réapprendre à maîtriser ce corps de chair, ce corps matériel et ses besoins. Une aventure qui, à chaque nouvelle tentative, s’apparentait à un rêve, mais qui à chaque fin, se terminait en cauchemar.

Inspirant grandement, tu plissas les yeux et te décidas à te mettre en marche. Tu ne comprenais pas ce qu’il se passait autour de toi. Pourquoi tous ces gens étaient réunis ici. Pourquoi ces sourires, ces rires de partout ? Une joie que tu ne parvenais pas à partager, un sentiment que tu ne parvenais plus vraiment à ressentir. L’agitation semblait dirigée vers une carriole, où deux magiciens criaient gaiement à la masse qui s’attroupait devant eux. Une histoire de galette, et de  cadeau de la reine. Etait-ce cela qui rendait la population si joyeuse ? Ce présent de la reine ? Le vide dans ta poitrine sembla se creuser un peu plus. Puis se remplir, lentement, sournoisement, d’un désespoir, d’une envie irrésistible de connaitre leur passion… Tu devais essayer, pour en avoir le cœur net. Peut être que, si toi aussi tu participais à cet engouement, tu pourrais enfin ressentir quelque chose d’autre que ce gouffre de vide absolu ? Comme du miel attirerait une mouche, la huée des vendeurs te fit avancer vers leur carriole. Tu patientas, au milieu de la foule, attendant ton tour. Finalement, il arriva. Plantée devant le présentoir, tu fixas le vendeur. « Bien le bonjour jeune Dame ! Que voulez-vous donner, en échange de votre galette ? » Tu ne compris pas tout de suite de quoi il parlait. Ce n’est qu’en voyant ton voisin échanger quelques pièces pour recevoir son bien que tu compris : on te demandait une rémunération. Te voilà bien embêtée. Placide, tu fixas le marchand. « Je n’ai pas d’argent. » Lui aussi, sembla embêté. Il soupira avant de te détailler de la tête aux pieds. « Il ne faut pas grand-chose, juste quelques pièces suffisent. » Impuissante, tu fis signe de ne rien avoir. « Dans ce cas, laissez-moi vous racheter cette broche, sur votre tenue. Cinq pièces d’or. C’est un prix raisonnable. Les pièces seront la donation que vous faites. » Tu n’hésitas guère longtemps. Si cette broche était le prix de la clef du bonheur, tu acceptais avec grand joie de la céder. Avec des gestes lents, qui impatientèrent les clients derrière toi, tu décrochas le bijou et le tendis au mage blanc, qui te tendit en retour la galette. Tu t’en emparas et t’éloignas, observant avec curiosité l’objet de ta convoitise. Comment exactement, était-ce supposé t’apporter la joie ? Une énigme à laquelle tu n’avais point la réponse.

Tu déambulas quelques instants, concentrée sur la pâtisserie, avant que la réalité ne te rattrape. Tu n’étais pas ici pour cela. Tu avais une tâche à accomplir. Et cette mission se trouvait juste devant toi, assise sur un banc, seule. Silencieusement, comme une ombre survolant le sol, tu t’approchas. « Vous êtes seul. » Ce n’était pas une question. Plus une constatation. « Effectivement. Vous aussi, à ce que je vois. A moins que vous n’attendiez quelqu’un pour partager votre galette ? » Il fit un signe vers ce que tu tenais entre tes doigts. Tu lui répondis par un signe de tête négatif. « Vous n’en prenez pas une ? » « A quoi bon ? J’ai participé toute ma vie à cette fête, mais n’ai jamais gagné. Les Aetheri ne me trouvent sans doute pas assez valeureux pour m’autoriser ce présent. » « Il y a quelque chose à gagner ? Est-ce le bonheur ? » Un rire s’échappas de ses lèvres. « On peut dire ça, en quelques sortes. » Tu t’assis à ses côtés, sans lui demander la permission. Tes yeux ne se décrochaient pas de son visage, au point d’en devenir indiscret. Sans doute cette attitude le mit-elle mal à l’aise, car il se décala, et chercha à fuir ton regard. Tu avais passé beaucoup de temps à l’observer, sous ta forme véritable. Tu l’avais vu se lamenter, se briser lui-même petit à petit. Tu l’avais même encouragé à se morfondre, à se sentir isolé et au bord du gouffre. Cette rencontre était l’occasion de lui faire ressentir, pour la dernière fois, un peu d’espoir. Un espoir qu’il n’éprouverait plus jamais, pas après qu’il se soit ôté la vie à lui-même. Cela ne tarderait pas. Tu le lisais, son temps était compté, en témoignait la marque en Clepsydra au dessus de sa tête. « Prenez un bout de la mienne. Je suis seule, moi aussi. » Il n’avait pas l’air convaincu. « Cela me ferait très plaisir. Peut être aurez-vous de la chance, cette année. » Il céda et s’empara de la part que tu lui tendais. Tu portas la tienne à ta bouche et croquas. Le gout de cendre se répandit dans ta bouche, infecte. Non, décidément, le bonheur n’était pas caché dans cette galette.
897 mots
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Mer 07 Fév 2018, 12:09

« Wouahhh ! De la neige partout ! »  Je sautais de joie à l’idée de venir dans ce territoire. Les Terres bleues. Nous pouvions dire que son nom correspondait totalement à l’ambiance du lieu. Les terres étaient complètement gelées. Un manteau de neige s’était déposé sur les maisons et sur les plaines infinies. Le paysage était à couper le souffle. Je ne pus résister à l’envie de partir à la conquête de cette terre, pour la découvrir et apprécier les bonnes choses que recelait ce territoire. Avec le sourire aux lèvres, je me dépêchais d’accéder aux grandes portes afin de découvrir le vrai visage de la cité.  Le grand lac bleu était gelé et je pus voir un grand nombre de personne faire du patin à glace. Cela me brulait d’aller les rejoindre. Mais avant de faire les diverses activités proposées, j’avais entendu qu’il y avait une grande tradition ici. Cette tradition était assez connue dans les environs, mais c’était la première fois que je l’entendais.

Mais était-ce vraiment la première fois que je l’apprenais ? Hum. Bonne question ! J’avais perdu la mémoire, j’avais perdu des années, voire des siècles de souvenirs, des millions de rencontres et de personnes évanouis en quelques secondes suite à un accident. On m’avait retrouvé dans les montagnes enneigés, avec une fracture au crâne. Depuis cet évènement, j’avais tout oublié. Tout avait disparu … Je baissais les épaules et mon expression de joie avait disparu instantanément. Des sages de mon clan d’Evershas m’avaient dit que mes souvenirs pourraient revenir très vite comme jamais, malheureusement.  Je ne savais pas quoi penser de ces paroles, devais je les prendre au sérieux ? « Ah ! Mais que faire dans ces situations ? » Je me prenais déjà la tête, mais ce n’était pas le moment ! Pas aujourd’hui ! J’avais envie d’arrêter de penser à mon passé.

Aujourd’hui, c’était un jour de fête et de joie, donc je n’allais pas gâcher ce moment précieux. Une fois entrée dans la cité lumineuse, une personne m’arrêta au bout de quelques mètres. « Jeune femme ! Avez-vous entendu de notre grande fête organisée par la Reine ? » - « Oui, mon bon monsieur ! C’est pour cela que je suis venue aujourd’hui ! Pour en profiter, pardi ! » - «  Excellent mademoiselle !  Alors cela vous tente de prendre une part de notre galette ? Peut-être que vous aurez de la chance de trouver la fève d’Or, qui sait ? » - «  Oui comme vous le dites ! Qui sait ? » Il me tendit une de ces parts de galette et en échange, je lui donnais quelques pièces d’Or, que j’avais dans ma petite bourse en cuir. Le marchand me sourit et me donna la part que je mangeais aussitôt. «  Miam, que c’est  bon ! » ai-je dit en souriant comme une enfant.

Cela me faisait du bien de penser à autre chose qu’à cette nouvelle vie. La cité était rayonnante, je ne rappelais pas d’en avoir vu une aussi belle de toute ma vie. Tout en marchant dans la ville, je dégustais ma part de galette en espérant d’avoir trouvé la fève. Puis, je me décidais aller faire les activités proposées dans ces terres bleues, comme patiner sur la glace du Lac. Je me dirigeais vers ce dernier, pour chausser des paires spécialement conçues pour glisser sur la glace. Après avoir enfilé les chaussures, j’entrais sur scène pour m’amuser. C’était la première fois que je faisais du patin à glace, et je pouvais confirmer que c’était très amusant. Les premiers pas étaient bien compliqués, je n’arrêtais pas de tomber et de me retrouver à plat ventre. J’avais eu honte, car beaucoup de personnes n’avaient ri de cette situation. Mais je ne m’étais pas laissé abattre par ce premier échec et j’avais continué jusqu’à que j’arrive à glisser correctement sur la glace. Pendant ces longues minutes de pantin, l’air frais me fit du bien. J'avais la possibilité d'oublier l'instant présent et de vider mon esprit pendant quelques minutes avant de reprendre une vie vide.

Une fois que j'avais pris mes aises sur la glace, je décidais de m'arrêter là pour aller me réchauffer avec un bon chocolat chaud. Je rendis les pairs de chaussures à la personne concernée  et je pris la route pour aller boire quelque chose de chose. Je pus trouver sur la route vers la grande cité : "Oh la ma petite dame ! Que diriez vous d'un bon remontant bien chaud ?" - " Que voulez vous dire mon cher monsieur ? " - " Tenez ! Buvez cela d'un grand coup sec !" Je pris le petit verre en le regardant quelques secondes avant de l'ingurgiter immédiatement. " POUAHH ! Mais qu'est que c'était au juste ?" - " Ah ! Vous venez de boire du vin chaud ! N'est ce pas exquis ?" - " Vous voulez dire plutôt dire absolument imbuvable ?" L'homme me rit au nez et je ne pus m'empêcher de rire à mon tour. L'homme m'invita à prendre un autre verre et de l'accompagner dans une discussion sur cette saison remplit d'espoir et de renouveau. Cela ne me dérangeait pas et donc j'acceptais avec joie de boire un verre avec lui.  
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Sam 17 Fév 2018, 23:39

C'était la première fois que Dazia se retrouvait sur le territoire des Magiciens en même temps qu'ils fêtaient la galette des Neiges. Du coup, par curiosité et pour en apprendre en même temps un peu plus sur leur vie et leurs coutumes, elle avait décidé de s'immerger dans leur peuple et de participer à tout ceci. Car après tout, si elle était encore là à ce moment là, c'était que les Dieux en avaient décidé ainsi. Ce devait être un signe qu'ils lui envoyaient. Pourquoi ? Elle ne le savait pas mais cela n'avait pas d'importance. Elle n'avait pas à remettre en cause leur décision. Juste à faire en sorte d'accomplir leur volonté. Si elle était là pendant les festivités, c'était qu'elle devait en faire partie. Elle se rendit donc auprès d'un magicien qui distribuait des parts. On ne pouvait pas dire que la Chamane possédait grand chose. Elle donna donc seulement quelques piécettes qu'elle avait obtenu dans divers travaux.

Mais en fait, elle n'avait pas très faim. Elle décida donc de ranger la part dans ses affaires pour le moment. Elle verrait plus tard, peut être en fin de journée, pour la manger. Ou bien quant elle aurait un creux. Ou encore si elle interprétait un signe des Aetheri allant dans ce sens. En fait, ce qui l'attirait à cet instant, c'était l'étrange pratique qu'exerçaient les Magiciens. Celle qui consistait à mettre des lames de bois sous les pieds et à se mouvoir ensuite sur de la glace. Ils appelaient ça faire du patin à glace. Installée non loin du bord de la rive du lac gelé, elle les observait tournoyer encore et encore. Ils semblaient faire ça simplement pour s'amuser. Ils ne se rendaient nul part, se contentant juste de tourner et de faire des figures, de rire entre eux sur la glace. Ca devait être marrant, au final, vu le nombre de personnes qui le faisait.


~J'en ai déjà fait une fois. C'est particulier … Vas-y, va essayer. ~

Dazia jeta un coup d'oeil à Kah'Tellus'Am avant de reporter son attention sur les patineurs. Elle n'était pas certaine que cela soit une très bonne idée, mais pourquoi pas, après tout. Ca ne coûtait rien et au moins, ça serait une nouvelle expérience dans sa vie. Elle se leva donc et se dirigea vers le petit chalet qui distribuait les étranges chaussures. Elle ne se focalisa pas sur le regard insistant que le Magicien braqua sur elle. Elle avait l'habitude, avec son faciès particulier. Les gens avaien toujours du mal avec la différence. Une fois les patins mis, elle prit plusieurs secondes pour trouver un semblant d'équilibre, déjà sur la terre ferme. Ensuite, elle tenterait sur la glace.

Tu crois vraiment que c'est une bonne idée de faire ça ?

~ Tu combats des monstres quasi à longueur de journée et tu t'inquiètes pour que des gens exercent depuis bien longtemps. Notre vie est bien plus dangeureuse que ça. ~

Je ne crois pas qu'un Aether va vous répondre … Mais vous en faites pas, ça va aller. C'est la première fois que vous en faites ?

La Mior tourna la tête pour regarder qui lui parlait. Encore une fois, elle devait passer pour une folle, à parler vraisemblablement dans le vide. Sauf que là, l'homme avait crut qu'elle priait ou quelque chose dans le genre. Ce n'était peut être pas plus mal. Sauf que maintenant, elle avait queque peut attirer l'attention sur elle. Même si c'était que d'une seule personne. C'était un homme d'âge mûr, moustachu, à la chevelure noire attachée en un petit chignon. Ses vêtements laissaient penser que c'était un habitant du coin.Lui aussi avait des patins aux pieds et s'apprêtait à aller faire un peu d'exercice. Il s'était apparemment arrêté en l'entendant parler, pensant peut être qu'elle avait besoin d'aide. A présent, il l'observait sans bouger. Il devait certainement regretter de lui avoir adresser la parole maintenant qu'il la voyait mieux. Mais dans ces cas là, pourquoi était-il encore là ? Généralement, ls gens avaient plutôt la manie de partir précipitement.

Oui. Et j'essaie de comprendre.

Comprendre quoi ? Faut pas chercher à décortiquer. C'est pas comme ça que ça marche ! Venez !

Contre toute attente, au lieu de « fuir », il s'approcha d'elle. Il lui attrapa même la main et l'entraîna sur la glace sans lui laisser le temps de réagir. La jeune femme tenta bien de récriminer mais ce fut peine perdue. Elle ne voulait pas non plus faire de mal au gars en cherchant à se faire de sa poigne car après tout, il n'avait pas l'air méchant. Il semblait juste être le genre de type à venir en aide aux autres et à tendre une main charitable quelque soit la situation. Et là, c'était tombé sur elle même si elle n'avait rien demandé. Elle jeta un regard vers Tellus mais il se contenta de hausser les épaules. Son état d'Hozro faisait qu'il ne pouvait pas vraiment aider la jeune femme et puis de toute façon, il trouvait la situation intéressante.Il assisterait juste tranquillement à la situation. Quelqu'un s'occupait de Dazia.

Cette dernière n'était d'ailleurs pas très rassurée. A bien y réfléchir, les monstres et la terre ferme, c'était pas mal. Elle essayait de suivre les conseils que lui donnait son instructeur du moment. Lancer une jambe devant l'autre, comme pour glisser. Et surtout, garder l'équilibre. Ne pas couper la trajectoire d'une autre personne, éviter de tomber devant elle, ne pas brasser des bras dans tous les sens. En fait, ce type, c'était un bavard. Il devait être seul dans la vie ou manquer d'affection parce qu'en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, elle connaissait quasiment toute sa vie qu'il lui avait gentiment déballé. Mais elle se rendit compte qu'en fait, focalisée sur ce qu'il disait, elle était en train de patiner depuis tout à l'heure, sans trop de problème. Comme s'il avait fait exprès de détourner son attention de l'activité pour qu'elle arrête de cogiter et agisse plutôt instinctivement. Lorsqu'il vit qu'elle s'en sortait plutôt bien et qu'elle n'avait plus besoin d'aide, il lui sourit avant de s'éloigner. Elle le regarda partir sans rien dire. Probablement qu'il allait jouer les bons samaritains avec d'autres personnes. Quoiqu'il en soit, elle continua à s'amuser sans se préoccuper du temps qui passait. Puis enfin, elle regagna la berge et ses affaires.


Tout ça m'a ouvert l'appétit. Je crois qu'il est temps de manger cette part !

1 173 mots
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Kyra Lemingway
~ Déchu ~ Niveau III ~

~ Déchu ~ Niveau III ~
◈ Parchemins usagés : 4741
◈ YinYanisé(e) le : 22/03/2016
◈ Activité : Tenancière d'un Bar à vin (rang I) ; Négociatrice (rang I) ; Brasseur (rang I) ; Reine du monde des contes à mi-temps
Kyra Lemingway
Mar 20 Fév 2018, 23:58



La découverte d'un pays. La découverte d'un peuple. La découverte d'une tradition. Une fête chaleureuse dans un environnement de glace. Voilà ce que tu découvres. Voilà ce que tu dégustes. Un gâteau banal en apparence, mais qui pourrait cacher le plus précieux des trésors en ces jours de fêtes. Ou te laisser avec le cadeau de la satisfaction d'avoir découvert un met comme celui-ci.

La galette des Neiges


Depuis son départ de ses terres natales, plusieurs fois le Nain s'était arrêté sur des lieux qui lui était alors inconnu. Il s'était étonné des coutumes, avait rit avec les habitants y vivants en comparant leurs cultures réciproques. Il avait apprit de nouvelles façon de vivre et d'appréhender les choses. Et aujourd'hui c'était en terre Magicienne qu'il se retrouvait. Cela faisait déjà quelques jours qu'il évoluait à travers les Terres du Lac Bleu. L'ambiance était à la fête et ça lui plaisait. Et puis, la météo de l'endroit le poussait aussi à s'attarder dans la région. Les vallées étaient entièrement recouvertes d'un tapis blanc. Un manteau qu'il aimait voir. Une fraîcheur qu'il tenait à ressentir. Les Terres de Feu étaient peu propices à ce genre de climat et il voulait s'imprégner de cette glace pour mieux en décrire les sensations au petit peuple toujours caché dans la montagne. Alioth inspira profondément l'air frais. Puis un frisson parcouru tout son corps. Cela faisait quelques jours qu'il était là certes, et il avait  adapté sa toilette en conséquence en voyant dans quelle environnement il s'était finalement retrouvé. Pourtant il n'arrivait toujours pas à se faire à cette température. Une fois un jeune Magicien avait rit de lui en le voyant emmitouflé dans les fourrures qui le couvrait, laissant à peine entrevoir ses yeux verts. Il avait alors rétorqué dans un grognement qu'il aurait été amusé de voir le garçon courir de la même manière au milieu de la chaleur des forges de sa montagne natale comme il le faisait ici.

Alioth s'aventurait ainsi une journée de plus dans ces terres. Il prenait bien soin de rester sur les chemins balisés cependant. La saison des neiges portait bien son nom. Il lui était arrivé une fois par malheur de quitter les sentiers battus et s'était retrouvé enneigé jusqu'au torse. Depuis il était extrêmement vigilent quand aux endroits où il posait le pied. Mais plus il avançait dans les rues de la ville, plus il se rendait compte d'un fait récurrent. De nombreuses personnes se promenaient une part de gâteau à la main. Autant semblaient déçues une fois cette dernière terminée. Le Nain prit alors le temps de s'attarder un peu plus sur ce qu'il se passait autour de lui. Et en effet. De nombreux petits stands vendaient une part de ce gâteau à ceux qui se présentaient. Uniquement ce gâteau-ci. C'était bien dommage pour les éventuelles personnes n’appréciant pas la pâtisserie du jour.  

Alioth se rapprocha d'un stand différent de ces derniers. Lui s'occupait d'abreuver les passants. « Un vin chaud monsieur ? » - « Un vin chaud ? », répéta le Nain, peu sûr d'avoir réellement compris l'offre de l'homme. « Bien sûr. Ça vous réchauffera, vous avez l'air frigorifié. ». Il n'avait pas tord. En même temps que le Nain attrapait le verre, il lui tendit quelques pièces. Rapprochant le gobelet de son nez, il sentit tout un tas d'odeurs épicées. Mais pas le vin. Il jeta un regard inquisiteur au marchand avant de lui demander, « Qu'est-ce qu'il y a dedans ? » - « Aaaaah, ça. Secret de fabrication ! Vous trouverez ja-mais deux vins chauds identiques ! Même si tout le monde utilise du vin local, ça c'est garanti. », termina l'homme avec un clin d’œil, le sourire brillant jusqu'aux oreilles. « Profitez-en, on en produit qu'à cette période ! ». Sur les conseils de l'homme, Alioth trempa ses lèvres dans la boisson. C'était étrange. C'était doux, acidulé et cette fois-ci, il le sentait le vin ! Mais il y avait un tas d'autres choses dedans qu'Il n'arrivait pas à définir. « Par Galahéa ! C'est vrai qu'c'est bon ça ! ». En voyant l'étrange changement de comportement du Nain, l'homme resta un instant interdit avant de rire à gorge déployée. « Vous êtes un drôle de personnage vous. » - « J'devrais dire quoi moi ? C'est bien une drôle d'idée que d'vouloir faire un bouillon d'vin et de j'sais pas trop quoi et de l'servir avec une tarte . ». Le Nain marqua une pause avant de reprendre avec un rire bruyant, « Qu'a même pas l'air bonne quand on voit la tête que font les gens ! ». Le marchand ne dit rien. Il observa seulement le petit barbu pendant quelques secondes, silencieusement. « A vos dire, je suppose que vous n'avez pas tenté votre chance. » - « Quelle chance ? » - « La galette des Neiges ! Ce n'est pas pour ça que vous êtes ici ? ». Face au regard interrogatif du Nain, il sembla évident à l'homme que non. Il lui expliqua alors dans les grandes ligne l'événement du moment et la raison de la déception du plus grand nombre.  

« Je comprends mieux maintenant... ». Une fève d'or et de magie. Sa curiosité s'éveilla. A quoi pouvait bien ressembler une telle pièce. Les enfants de Suris avaient d'incroyables dons pour créer la matière ainsi. Mais trouver la fève signifiait "gagner le gros lot" pour reprendre les mots du vendeur. Ou, de façon moins vulgaire, avoir le droit de passer une journée en compagnie de la Reine. Lui qui ignorait la plupart des coutumes de ce monde, il ne se voyait décemment pas marcher ne serait-ce qu'une heure aux côtés de n'importe quelle tête couronnée. Encore moins l'Ultimage. Mais il devait bien l'admettre, ce gâteau était tout de même bien appétant, même à l’œil. Il s'éloigna de la buvette avec un simple "Merci" en conclusion de leur conversation pour se rapprocher d'un de ces stands qui vendait ces gâteaux. Une des paroles du marchand lui revint alors. Celui qui trouve la fève est choisi par les dieux. Peut-être que cette galette pourra lui porter chance pour son voyage et lui faire savoir également si le regard d'Estella et encore posé sur lui malgré son choix de laisser sa famille et ses amis au profit de l'aventure. Pourtant il dû tout de même attendre cinq bonnes minutes avant d'avoir le droit d'être servi à son tour. La bénédiction des dieux sait se faire attendre. Il tendit de nouveaux quelques pièces en prenant sa part, veillant toujours à garder un fond. En vagabond les rentrées d'argent sont bien aléatoires et les premiers jours avaient été difficiles.

Gâteau en main, il s'avança jusqu'aux abord du lac gelé où il s'y installa pour déguster sa part fraîchement acquise. De nouveau il la tendit sous son nez pour en sentir toutes les odeurs. C'était doux... Il connaissait cette odeur mais il n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce que cela pouvait bien être. Finalement il croqua enfin dans la galette. « Mmmh, c'est excellent c'te chose. ». Ses yeux pétillaient et on pouvait voir un sourire satisfait derrière sa barbe parsemée de cristaux de givre. Entre le moelleux du fourrée et le craquant de la pâte, on avait là toute une invitation à en reprendre. Lui qui, un peu plus tôt, plaignait d'éventuels retissant. Quel idiot. A présent la seule chose à laquelle il songeait c'était qu'il était bien dommage que l'on doive se contenter d'une seule part. Oubliant même l'objectif de l’événement, il ramena le gâteau à sa bouche et mordit dedans avec délicatesse pour mieux la savourer et en profiter.
J'aime la galette, savez-vous comment ?

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Lun 26 Fév 2018, 17:48

C'était jour de festivité chez les Magiciens. Jour de la Galette des Neiges. Au fil de ses voyages, Raeden s'était rendu compte qu'il semblait y avoir une fête plus ou moins approchante dans divers peuples, où, en tout cas, la galette, quelque soit sa forme, jouait un rôle. Il trouvait cela curieux mais il n'avait pas le temps d'approfondir cette histoire. Et puis, de toute façon, il devait bien y avoir des Erudits, des Historiens, qui se penchaient déjà sur la question. Lui avait d'autres chats à fouetter. Mais pas aujourd'hui. Ce jour, il profiterait de l'ambiance détendue et festive, des activités proposées, du temps convivial. Et puis, il finirait évidemment par acheter une part. Au moins pour parfaire à la tradition. S'il trouvait la fève, ça serait évidemment un plus sur lequel il ne cracherait pas, mais ce n'était pas une obligation. Après tout, maintenant, il avait l'occasion de la voir la Reine, même si personne n'était au courant.

Il observa Izis en train de participer à un concours de bonhommes de neige. Quelque chose lui disait qu'il était certainement en train de tricher d'une façon ou d'une autre. Après tout, c'était dans la nature du gamin et malgré ses efforts, il n'avait pu le séparer de ses travers. Bon, point positif, il en avait quand même beaucoup moins qu'avant. Et puis, même s'il gardait une apparence d'enfant, il grandissait et devenait plus mature … la plupart du temps en tout cas. Quoiqu'il en soit, il semblait s'amuser et c'était tout ce qui comptait à cet instant. L'Ange le laissait donc seul, continuant son chemin, sa ballade au milieu des stands, des gens, de la vie et de la bonne humeur ambiante. Pendant une journée, en foulant ses terres, au milieu des gens, on pouvait retrouver quelques traits d'insouciances. Evidemment, ce n'était que faux semblant, en tout cas, quant on était anges, car le passé était encore trop vivace pour l'oublier.


Chef ! Chef !

L'Anjonu s'arrêta et regarda autour de lui pour voir qui l'appelait. Car il n'y avait pas de toute là dessus que cet appel s'adressait à lui. Il reconnut enfin Alphonse, l'un des membres de la garnison qu'il commandait. Ce dernier faisait des grands signes à son attention. Il se dirigeait d'ailleurs vers le Délaissé

Chef, ça fait plaisir de vous voir ici. Venez avec nous, on s'amuse bien. On est en train de faire de la sculpture sur glace. Les autres sont là aussi. Enfin, pas tous mais vous verrez.

Alphonse était un ange de vingt-cinq ans physiquement, aux traits fins et à la tignasse en bataille. C'était assurément le spécimen le plus exubérant du lot. Plus loin, comme l'avait annoncé le jeune homme, Raeden reconnut plusieurs visages. Ils étaient tous autour d'un gros bloc de glace carré et s'amusaient à taper dessus, à tailler, à en extraire des morceaux. Un peu partout autour d'eux se trouvaient d'autres groupes, avec d'autres blocs de glace, en train eux aussi de travailler dessus. Certains lui firent un signe de la main, d'autres juste un salut de la tête. Il pesa un instant le pour et le contre puis haussa les épaules. Après tout, pourquoi pas. Il suivit donc Al et rejoignit les autres, leur rendant leur salut.

Alors, qu'avez-vous l'intention de faire?

Un ange pardi !

La personne qui avait prit la parole était une femme d'âge moyen à la chevelure attachée en queue de cheval. Elle abordait un franc sourire, visiblement heureuse.

Vraiment ? Ca fait pas un peu trop …. Narcissique ?

Vous trouvez ? Personnellement, j'avais proposé de faire un nu de vous, pour l'offrir à l'Ultimage, comme ça, elle pourrait le mettre à côté de celui du Monarque Démoniaque et comparer … Ah non, c'est vrai, il a été détruit … C'est pas grave, je suis sur que ça la rendrait heureuse.

Raeden fusilla Alphonse du regard. Celui-ci haussa les épaules en levant les mains en signe de paix.

Je disais ça juste comme ça moi. D'toute façon, ma proposition n'a pas été retenue.

Franchement, des fois, l'Immaculé avait envie de lui f*utre des tartes. Heureusement qu'il savait se tenir. Un nu de lui, non mais quelle idée. Il osait à peine imaginer la tête que ferait la Reine … Quoi qu'en y réfléchissant bien, quelque chose lui disait qu'au final, ça ne lui poserait peut être pas autant de désagrément que ce à quoi on pouvait s'attendre. Par contre, ça aurait certainement été différents pour les Archimages et pour la hiérarchie angélique s'ils l'apprenaient. Oui … Cette idée était vraiment catastrophique … Surtout en publique. Tant mieux que personne n'avait écouté Alphonse. En même temps, celui-là, il avait toujours des idées décalées. Ca pouvait être intéressant, parfois … Mais pas tout le temps. Loin de là. Certains du groupe, pouffèrent, amusés par les perpétuels enfantillage du garçon, tandis que d'autres secouaient la tête ou fronçaient les sourcils, désabusés.

Vous proposez quoi à la place ?

Je ne sais pas moi … Faites marcher votre imagination. Regarder autour de vous, observer. A quoi vous font penser ses festivités ? Cette période, cette neige, ces activités, ses gens qui crient et s'amusent.

Le silence s'installa tandis que les cinq-six personnes présentes réfléchissaient à ce qui venait d'être dit et à ce qui pouvait être fait. L'un des plus vieux, en âge physique, de la compagnie, prit la parole. Ce n'était pas un grand bavard ; il était donc généralement écouté quant il parlait.

Deux enfants qui patinent, le sourire aux lèvres.

Raeden esquissa un sourire. Voila qui était mieux déjà. Tout le monde donna son accord, la proposition faisant l'unanimité. Puis ils se mirent à la tâche, pas toujours sérieusement, mais avec entrain et bonne humeur. Lorsqu'ils eurent terminés, ils estimèrent qu'ils avaient bien mérité une part de galette. Puis l'idée de pouvoir avoir un rendez-vous avec l'Ultimage en rendait quelques uns joueurs. L'Anjonu dissuada cependant rapidement Alphonse de faire toute remarque particulière avant même que ce dernier n'ouvre la bouche. La journée avait été vraiment agréable, pas la peine de la gâcher.

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Mer 28 Fév 2018, 18:15

La Galette des NeigesLysange & Vaan
« Qu'est-ce que c'est ? » Lysange frappait du pied à plusieurs reprises, piétinant la neige sans répit. « C’est de la neige. » Elle répéta bêtement la désignation, puis stoppa son agression pour dévisager son interlocuteur. « Mais c’est quoi ? » Répéta-t-elle. Le déchu, qui lui ne semblait pas admiratif face au spectacle, souffla entre ses mains pour lutter contre la fraîcheur ambiante. « C’est de l’eau congelée. » La réprouvée fit la moue. « Tu te fous de moi ? Ça, ça fait de la glace, mais pas de la neige. » Vaan ne put s’empêcher de se moquer. « Tu tiens vraiment à ce que je t’explique en détail la raison de ce phénomène ? » Sa réponse fut un simple haussement d’épaules. C’était peine perdue, son esprit avait déjà délaissé leur conversation pour batifoler dans cette dîtes neige. Lysange contemplait le paysage à travers les yeux d’un enfant et comme tel, elle s’abandonna à des jeux malicieux : elle s’amusa à faire des dessins dans la poudreuse, soulevant cette dernière pour la faire momentanément planer dans le ciel, puis jeta des boules de neige sur son complice, qui se solda par une bataille entre les deux amis… Une véritable enfant dans un corps d’adolescente. Mais comment lui en tenir rigueur. La réprouvée découvrait cette substance blanchâtre pour la première fois et pour cause, jamais auparavant elle n’avait quitté sa petite presqu’île. Au quotidien, une chaleur persistante régnait en maître dans les ruelles, bien que parfois, une pluie épisodique refroidissait légèrement l’atmosphère. Les saisons n’avaient pas lieu d’être, là-bas, seule la durée de la luminescence était influencée. La neige n’avait donc pas sa place dans la Cité, au plus grand désespoir de la Zaam. « Allez, ne restons pas là. Tu vas mourir de froid si on s’attarde. » La joie pétillante de la demoiselle se troqua par un obscur regard. Visiblement, il l’avait vexé – à moins que ce ne soient ses gênes bipolaires qui s’étaient éveillées – « N’importe quoi ! Je n’ai pas froid. Dit plutôt que c’est toi qui es trop faible pour supporter un peu de fraîcheur. » Il ne fallait pas avoir une intelligence développée pour s’apercevoir que la demoiselle n’était pas vêtue convenablement pour pouvoir supporter la morsure impitoyable de la saison des neiges. L’adrénaline et l’excitation l’ayant délaissée, son corps tout entier s'était pétrifié dans le givre. Son être n’était qu’un bloque grelottant, pourtant, elle préférerait mourir ainsi que de se plaindre ou d’affirmer sa faiblesse. Vaan la dévisagea d’une mine penseuse. « C’est vrai que le froid n’a jamais tué personne. » Comme réponse, il eut l’honneur d’apercevoir la langue de sa cadette. « C’est toi qui vois, je ne t’oblige à rien. Soit tu continues de sympathiser avec la neige, sois tu m’accompagnes pour déguster une galette et boire du vin chaud. » Il ne put contenir son sourire, car cette offre – il le savait – ne pouvait être refusée. « Du vin chaud ? Hum. D'accord… Mais ce n’est pas parce que j’ai froid ! J’ai juste envie de goûter à ce breuvage. » Le déchu ne releva pas ses prétextes récusables, se contentant simplement de lui saisir la main et de l’entraîner vers une tente élevée dont il était impossible de manquer. « Et n’oublie pas la galette, c’est le plus important. » Lysange soupira, visiblement déjà lassée de la situation. « Bon, si tu insistes. Mais pourquoi une galette ? » - « Tu vas voir. » La demoiselle soupira à nouveau, néanmoins, elle n’insista pas. Résolu à bouder silencieusement, son regard céruléen contempla les alentours.

L’allégresse était l’émotion qui prédominait en ces lieux. Pourtant, si le sourire était roi sur les frimousses, certains dépité se dégageaient dans cette harmonie de bonheur partagé. Ce peuple était lui aussi soumis aux lois bipolaires ? Cette question lui brûlait les lèvres, mais elle était résignée à rechigner son partenaire. Grognant faiblement, elle continua son observation et plus ils s’avançaient vers le pavillon, plus elle remarqua un événement récursif. Cette fameuse galette était en possession de bien des individus, mais généralement, c'était ceux qui l'avait terminé – ou qui arrivé à son terme –, qui ne partagés par la joie ambiante. Cette galette ne devait pas être aussi exquise que la populace l’avait pensée, surtout suite à l’attente qui sembla interminable pour l’impatiente réprouvée. Pourquoi tant de monde c'était amassé à cette endroit précis ? Et pourquoi eux, c’était également arrêter devant ce stand de pâtisserie ? Tant de questions sans réponse qui agaçaient la gamine. Quel idée saugrenu avait encore travers l'esprit gourmand de son binôme ? Finalement, ce fut enfin à leur tour de se servir. Plantée devant le présentoir, elle fixa le vendeur avec nonchalance. Sa joie ne l’atteignait pas. « Bien le bonjour ! Que voulez-vous donner en échange de votre galette ? » - « Absolument rien. » L’homme la dévisagea, peu certain d'avoir réellement comprit les dires de la petite. Quant à Vaan, il la réprima tout bas, tout en lui donnant un petit coup de coude. « Elle plaisante, tenez. » Le déchu remit quatre pièces d’argent en échange de la pâtisserie tant convoitée, puis éloigna la mauvaise tête de la foule en l’obligeant à s’asseoir sur un banc. « C’est du gâchis Vaan ! Regarde autour de toi, quand les gens finissent leur galette, on dirait que c’est aussi la fin de leur vie ! Ce truc doit être immangeable. » Un large sourire se dessina sur le visage de l’ange noir. Il ébouriffa davantage la chevelure rosée de la réprouvée – malgré les protestations de cette dernière –, puis il lui expliqua brièvement la coutume des magiciens, justifiant ainsi la déception que la plupart ressentaient. « Tiens, prends la moitié. » Au premier abord, elle renifla le bien, tel un animal qui examinait sa proie, s’assurant que cette dernière n’était pas alevinée. Puis, elle porta sa part à sa bouche et croqua un morceau. Sa mine réjouit dénonça son impression savoureuse, ce qui amusa son allié qui en fit de même. « À cette période, le lac est gelé. On pourrait aller patiner ensuite, qu’est-ce que tu en pense ? » Lysange acquiesça vivement de la tête en mordant à pleine dent dans sa pâtisserie qu'elle avait injustement dénigré.


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Mar 06 Mar 2018, 17:43

« Oh ! » fit Hans avec surprise lorsqu’il s’aperçut que la boutique de livres anciens était ouverte. Il y était allé avec très peu d’espoir puisqu’il s’agissait de la Saison des Neiges. Beaucoup de commerçants cessaient de travailler à cette période pour pouvoir festoyer, même si certains continuaient un service minimum. Qu’un libraire fasse partie du dernier lot était étonnant. « Bonjour Monsieur Vaughan ! » fit-il en entrant, soudain particulièrement heureux. Il avait envie d’acheter plein de livres pour approfondir ce qu’il avait étudié en cours. Et puis, il y avait un rayon qu’il aimait particulièrement, outre celui traitant du jeu d’échec : celui sur la psychologie. « Raté ! » répondit une voix qui, clairement, n’appartenait pas au libraire. Hans, interloqué, cessa d’avancer vers le rayon tant convoité et revint sur ses pas, fixant le comptoir pour y apercevoir la personne. « Qui… Qui êtes-vous ? ». C’est qu’elle était drôlement impressionnante ; bien plus que la plupart des professeurs de Basphel. Lentement, elle s’avança vers lui. Elle était relativement petite et, d’ici quelques années, il ne faisait aucun doute que le garçon la dépasserait. Les gènes de son père s’occuperaient certainement de le rendre viril. Elle lui sourit, sans pour autant répondre à sa question. « Que cherches-tu jeune homme ? Peut-être pourrai-je te conseiller quelques ouvrages ? ». « Euh… Oui… ». « Hum… Laisse-moi deviner. Je suis sûre que tu voues une admiration sans borne aux rapports entre les êtres humains. » fit-elle avec la voix caractéristique de tout individu s’adressant à un enfant aux prémices de l’adolescence. « Comment vous savez ça ? ». Elle rit légèrement, ne répondant pas plus. Elle s’avança vers ledit rayon, celui qui était au fond de la boutique. Entre temps, quelqu’un eut l’idée d’essayer de pousser, lui-aussi, la porte du commerce. La réponse fut claire et nette : non seulement la pancarte qui indiquait l’ouverture pivota mais la porte resta impassible. Avec un petit sourire en coin, elle scruta l’étagère à la recherche de ce qu’elle voulait. Hans, lui, se demandait comment elle ferait pour attraper le moindre livre en hauteur. Il eut la réponse rapidement lorsque les ouvrages se mirent à descendre vers elle, se proposant l’un après l’autre à sa vision. « Hum… ».

Elle cessa soudain son manège et se tourna vers lui. « Je pense qu’aucun de ces livres ne t’aidera vraiment. De la théorie tout juste bonne pour les Magiciens de pacotille si tu veux mon avis. Il te faut d’autres sources de connaissances, bien plus sombres et sortant des sentiers battus de la bien séance. ». Elle se dirigea de nouveau vers le comptoir en lui faisant signe de la suivre. Là, plusieurs ouvrages d’une taille volumineuse sortirent de la remise. Elle sourit, son expression n’étant pas pour rassurer Hans. Il ne la connaissait pas mais elle lui semblait redoutable. Son instinct lui disait de fuir depuis tout à l’heure mais il n’arrivait pas à s'y résoudre. Elle était d’une élégance rare et ne semblait pas lui être hostile. « Hans. » fit-elle après avoir appuyé son menton sur le dos de ses mains, le tout posé sur la pile de livres. « Oui ? ». « À partir de maintenant, le rêve s’arrête. Les enfants trop gâtés ne deviennent que des adultes pourris que l’Histoire oublie. ». Elle était bien plus sérieuse que précédemment et il ressentit un frisson d’effroi. Elle lui tendit une pièce qu’il prit par automatisme. « Prends le temps de savourer une part de galette des neiges aujourd’hui. Savoure-la comme si tu avais rendez-vous avec la Mort demain. ». Elle s’était un peu penchée vers lui, ses yeux dans les siens. Quelques secondes après, et comme si de rien n’était, elle continua sur un tout autre sujet. « Je ferai livrer ces livres chez toi et m’arrangerai pour qu’ils te suivent ensuite à Basphel. Bon après-midi. ». Il n’eut rien le temps de faire, poussé par une force qui le dépassait totalement vers la sortie, la porte s’ouvrant sur son passage et se refermant derrière lui.

Hans mit plusieurs minutes avant de s’en remettre, se demandant même s’il n’avait pas rêvé. Il avait envie de pleurer, envie d’en savoir plus… En réalité, il était totalement confus, perdant le fil de ses propres émotions. Il serait bien rentré chez lui mais il avait trop peur de désobéir à la dame. Le ton impérieux qu’elle avait pris à la fin avec lui ne laissait place à aucune contestation. Il se mit donc en quête d’une part de galette qu’il dégusta, suivant ses recommandations à la lettre en essayant de calmer les tremblements de ses extrémités.

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Mar 13 Mar 2018, 20:14

L’homme avait failli commander du poisson. À la vision du malaise qu’il aurait possiblement provoqué entre Lhyæræ et lui, il était heureux d’avoir eu la jugeotte de se dire qu’il devait y avoir une incompatibilité. Aussi, comme si de rien était, il sourit à la serveuse et, de façon charmante, commanda ce qu’il avait choisi. « Je prendrais la salade des neiges je vous prie. ». « Et pour vous madame ? ». « Du saumon citronné avec… hum… des pommes de terre sautées. ». Quand la jeune femme posa les yeux de nouveau sur le professeur avec qui elle déjeunait, celui-ci avait une tête étrange, comme s’il venait de s’étrangler avec son verre d’eau et qu’il tentait de le cacher. « Vous allez bien ? » demanda-t-elle, loin de se douter du trouble manifeste qu’elle venait de créer chez lui. « Bien sûr. » fit-il en rigolant. Parfois, il se trouvait con. « Je ne pensais pas que les Ondins mangeaient du poisson. ». Lhyæræ pencha légèrement la tête sur le côté, ne comprenant pas où il voulait en venir. Ce fut après quelques secondes où elle essaya de défaire ce qui lui semblait logique, qu’elle comprit. « Oh. Je vois. » dit-elle avec un petit sourire en coin. « Ainsi donc vous trouvez que j’ai une tête de thon ? ». La bouche du professeur s’ouvrit de surprise. Il ne s’était pas attendu à une telle réplique. Ses mains se placèrent devant lui et il les agita pour se défendre. « Bien sûr que non ! Je ne… Enfin, vous êtes très bien ! Rien à voir avec un thon ! ». Lhyæræ attrapa son verre d’eau et trempa ses lèvres dedans avant que son sourire se transforme pour exprimer son amusement. « Je suis très bien, hein ? ». L’homme s’affaissa un peu sur lui-même. Il la trouvait même au-delà de très bien mais c’était une autre histoire qu’il n’était pas prêt à partager.

Au lieu de répondre à la question, il finit par se râcler la gorge et changea de sujet. « C’est amusant que nous ayons été désignés tous les deux pour accompagner ce groupe au Lac Bleu. ». « Ah oui ? Pourquoi ? ». « Eh bien… Nous n’avions jamais eu l’occasion de nous parler précédemment et puis… nos matières sont plutôt opposées. ». Elle ignorait totalement ce qu’il enseignait. Aussi, elle le laissa continuer. « Vous apprenez aux élèves les actions des tueurs alors que je leur enseigne l’histoire des personnes qui ont été bénéfiques pour le Monde. ». « Parfois les tueurs font des actions bénéfiques. ». « Je ne crois pas. » fit-il en s’écartant un peu pour laisser la serveuse déposer son assiette devant lui. Lhyæræ sourit. « Imaginez un tueur qui tue d’autres tueurs. ». « Hum… Je ne m’y connais pas mais il me semble qu’il n’y a rien de tel… ». L’Ondine amena sa fourchette à ses lèvres, réfléchissant à une réponse à lui donner. Elle ne souhaitait pas entrer dans un débat ou dans des explications qui rendraient ce repas ennuyeux. « Eh bien, vous devriez venir assister à l’un de mes cours, alors. Peut-être que vous en apprendrez un peu plus sur le côté bénéfique qu’il peut y avoir à tuer quelqu’un. ». Elle marqua une pause puis rajouta. « Cela dit, s’il s’avère que vous faites un piètre élève, vous aurez une punition. ». Il leva les yeux de son assiette mais à la seconde où il vit l’expression qui trônait sur le visage de sa compagne de table, il les baissa de nouveau. Il avait bien une idée de réponse, une réponse qui serait appropriée puisqu’elle était la première à jouer à ce petit jeu, mais il était trop gêné pour la dire à haute voix. Ils ne se connaissaient pas vraiment, après tout. Il lui fallait du temps avant de s'extraire de sa coquille.

Lorsqu’ils sortirent du petit restaurant, Lhyæræ lui attrapa le bras pour marcher à ses côtés. « Nous avons un peu de temps avant de retrouver les élèves pour aller patiner sur le lac. Que diriez-vous de manger une galette en ma compagnie ? Peut-être que l’un de nous trouvera la fève ? ». Il sourit, un peu gêné, tout en regardant autour de lui. « Vous savez que les gens vont croire que nous sommes ensemble si vous me tenez comme ça… ». « Cela vous apprendra à me comparer à un poisson. » fit-elle, amusée. Elle se fichait bien des racontars. Et puis, il fallait bien donner de quoi alimenter les rumeurs de Basphel. « Certes. » fit-il en prenant le chemin du stand le plus proche. Après tout, au fond, cela ne le dérangeait pas vraiment.

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Dim 18 Mar 2018, 17:28

Encore une coutume qu'il ne connaissait pas, qui n'était pas d'actualité à son époque. Comme tant d'autres choses. Cependant, Samaël avait gardé cette réplique pour lui. En effet, il s'était rendu compte que cela avait tendance à agacer les gens à chaque fois qu'il faisait remarquer que cela n'était pas comme ça à son époque, de son temps ou toute autre tournure de phrase signifiant la même chose. Il garda sa réflexion pour lui même. De plus, c'était l'occasion d'en apprendre plus sur le peuple qui les hébergeait, de côtoyer d'autres personnes n'ayant pas les ailes blanches et de parfaire sa connaissance du nouveau monde, tel qu'il l'appelait. Il s'était renseigné sur cette histoire de galette. Il trouvait cela quelque peu égocentrique de la part de la reine de faire que ça soit elle, le gain. Mais bon, il n'avait pas vraiment son mot à dire et puis, cela ne paraissait gêner personne. Puis, l'argent récolté n'était pas pour elle, donc au final, cela pouvait s'apparenter à une bonne action. Et il fallait reconnaître qu'il était lui aussi curieux de rencontrer l'Ultimage. Mais probablement pas pour la même raison que les autres personnes. Lui voulait en apprendre plus sur cette femme pour qui son descendant éprouvait certaines émotions. Il comprenait l'Amour, mais il ne pouvait s'empêcher de se demander si cela n'apporterait pas plus d'ennui qu'autre chose à Raeden et pour le peuple Angélique.

Il se tatait donc grandement à acheter une part de galette. Il y avait peu de chance qu'il tombe sur la fêve, mais comme on disait, la chance ne venait qu'à ceux qui mettait tout en œuvre pour l'obtenir. Puis c'était l'occasion de faire une bonne action. Il s'y évertuait tous les jours. En attendant de prendre sa décision, il mettrait son temps à profit pour observer et en apprendre plus sur les différentes activités qui étaient proposées à tout le monde. Il commanda une boisson et un plat chaud, avant de s'installer sur une table en pleine air. Autour de lui, des gens se regroupaient, des amis se retrouvaient, des familles s'amusaient. Il n'arrivait pas à se mêler à cette ambiance de bonne humeur qui paraissait flotter autour d'eux. Comme un spectateur extérieur, un étranger, un observation qui essayait de comprendre, d'analyser. Cela faisait quelques années qu'il était revenu, qu'il s'était réveillé, mais il avait toujours l'impression d'être en décalage, de ne pas être à sa place, comme si c'était un rêve qu'il vivait. Il faisait des efforts pour s'intégrer mais il y avait des jours où s'était trop lourd pour lui. Il se demandait d'ailleurs parfois comment il avait fait pour ne pas devenir fou.

Samaël vit passer au loin son héritier mais il ne l'appela pas. Même s'il avait appris à l'aimer et à le respecter, il ne le comprenait pas forcément. Et puis, à cet instant, il préférait rester seul. Il n'avait pas vraiment l'occasion de prendre du temps pour lui, généralement. Entre les cours qu'il suivait pour se remettre au goût du jour, l'aide qu'il apportait dans la vie quotidienne des Anges et le temps qu'il passait dans les temples, il essayait de ne pas trop réfléchir. Mais se voiler la face n'était pas non plus son truc. Il fallait qu'il sache qui il était maintenant. Et pour ça, rien de mieux que les plaisirs simples de la vie. Peut être qu'il devrait finalement se mettre à faire quelques activités. Mais laquelle ? Il se voyait mal participer au concours de bonhommes de neiges ou à celui de sculpture sur glace. Quand à faire une bataille de boule de neige, il en était totalement hors de question. Il pourrait faire le patinage. Ou alors, continuer tranquillement à rester assis où il était et à regarder les autres vivre. C'était pas mal non plus, après tout. Il ne gênait personne et pouvait continuer à réfléchir. Il était peut être d'ailleurs temps d'aller chercher cette fameuse part de galette avant qu'il n'y en ait plus. Pour au moins avoir le plaisir d'y goûter si ce n'était celui d'obtenir la fève.

L'Ange termina donc sa boisson chaude et son repas, ramena le plat au petit stand où il avait acheté le tout et se dirigea vers l'un des endroits où il avait remarqué les gens s'agglutiner. Il fit la queue, tranquillement, comme tout le monde, écoutant les conversations, tentant de s'imprégner de la bonne humeur environnante. Quand vint son tour, il donna quelques piécettes en échange d'une part avant de se mettre à déambuler dans les rues. C'était jour de festivité, autant déguster.


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Mer 21 Mar 2018, 01:06


« Ne regarde pas mes lettres. » dit Mafalda à mon intention. Un petit sourire s'immisça sur le coin de mes lèvres et dans un mouvement digne d’un escargot rampant sur un mur en plein soleil, je posais la lettre « S » pour terminer le mot « Draps » sur la plaque en bois. Mon ancienne élève avait bien eu le temps d’observer mon action, de prévoir ce que j’allais en faire, de me proposer de le faire à sa place. Je lui répondais toujours par la négation d’un mouvement d’yeux et même si cela l’insupportait, dans un sens, je l’en remerciais de respecter mon choix. Elle tapa la table. « Mamie, voyons, t’es pas sympa quand même. Je m’embête à préparer mon mot et voilà que tu me le coupes avec ton fichu S. Impossible. » J’haussais mes lunettes pour observer les lettres dont elle parlait. Quelle lubrique, avais-je un jour enseigné de tels mots ? Un sourire et j’articulais difficilement « Je vois. » - « Eh bien oui mamie tu vois, heureusement quand même. Manquerait plus que tu perdes la vue et tu serais dans de beaux draps. » Dans un sens, avoir été professeure avait eu un avantage. Certaines personnes de mon quartier étaient d’anciens élèves, dont Mafalda, qui s’occupaient chacun à leur tour de moi, quand mes amies ne pouvaient pas venir me voir. La charmante magicienne de quarante ans se releva. Cela faisait plusieurs années déjà que nous nous parlions toutes les semaines, puis vint tous les jours. Ses enfants étaient diplômés, j’avais même enseigné à certains, son mari était décédé à la suite d’une maladie du cœur et aujourd’hui, elle devait se trouver quelque chose à faire, en quelques sortes. Bien sûr, me voir ainsi la peinait, mais dans un sens, je lui rappelais sa mère. Nous étions proche. Kiki quitta à contrecœur les cuisses de la femme qui l'en chassa pour se lever. « Bon, je vais chercher ta chaise mobile et on va faire un tour dehors. Ton appartement a besoin d’un bon coup d’air frais, comme nous deux. Pssssst les chats, dehors, bande de gras. » Ils n'aimaient pas le froid.

J’avais déménagé dans un petit appartement, quand monter des escaliers s’étaient avérés être une épreuve. Puis quand un simple couloir était devenu un cap, que dis-je, un mont, un artisan du coin m’avait forgé une chaise mobile, pourvue de quatre roues. L’appartement s’était encore réduit, pour que la surface ne soit plus un obstacle : plus c’était petit, et moins j’avais de chance de me perdre dans un passage. En réalité, il ne me restait que l’équivalent d’une grande chambre, partagée entre une poêle, un bac à eau, un pot et une fenêtre donnant sur une cour intérieure. Mes chats et moi étions colocataires, j'avais refusé de m'en séparer. Je les aimais. Cela me suffisait pleinement, bien que me séparer de tous mes meubles et de la plupart de mes objets avaient été durs. J’aimais accumuler plus que jeter, tout avait de la valeur et en chaque chose je trouvais une histoire. Quand Mafalda et moi arrivâmes à une petite échoppe où se vendaient les célèbres galettes après avoir affronté plaques de verres glas et boue de neige, nous rencontrâmes l'un de ses fils et sa femme, qui venaient d’assister au discours public. La foule n’était pas un endroit pour moi, ma chaise ne passait jamais. Alors j’écoutais ceux qui avaient participé aux événements. Ils m’embrassèrent les joues, chacun à leur tour. Nous étions familiers. Il dit à sa mère « Loué soit Sympan, j’espère que cette année nous sera plus profitable que la dernière. » - « Pourquoi cela ? » - « Nous espérons avoir un enfant. » Un petit « Ah ! » s’échappa d’entre mes lèvres, ravie pour eux. J’acquiesçais, bien qu’ils ne me virent sans doute pas. Mafalda était heureuse. Être grand-mère était l’un de ses autres passe-temps. Je n’imaginais pas le travail que cela était, en vrai, quand elle recevait ses petits-enfants en vacances. « Je prierais pour vous deux mes trésors. N’est-ce pas magique ? Après cette nouvelle, je mérite bien une galette ! Vous avez déjà pensé à un prénom ? Car si vous manquez d’inspiration, vous savez où me trouver ! Allons-y. » Le regard des tourtereaux en disait long sur leur pensée commune « jamais de la vie ». Ils furent tout de même contraints de suivre celle qui me poussait grâce à la force de ses troncs qu’elle avait à la place des bras.

« Pour vous, ma p’tite dame ? » - « Attendez, je vais payer pour mamie Chouette. » J’attrapais la manche de mon ancienne élève.  « Ça ira. » - « Tu as pris quelque chose avec toi ? » Je relevais un peu mon corps et lui indiquais qu’elle avait quelque chose à prendre, coincer dans mon dos. Elle y passa la main et en tira un petit paquet, un peu lourd pour sa taille et son aspect plat. « C’est quoi ça ? » - « Une carte. » Un instant, elle regarda l’objet comme d’une relique et elle l'ouvrit. Au cœur des plis et des trajets dessinés étaient placés quelques pièces qu'elle donna. A défaut d'avoir une bourse, je m'en pliais une avec ce que j'avais sous la main. Perdre des objets étaient habituels. J’accueillais la galette sur mes cuisses, bloquée contre mon bras et mon ventre. Je finis par m’endormir alors que nous nous promenions, elle poussant et moi profitant, le nez planté dans mon vêtement.


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Isiode et Isley
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Isiode et Isley
Jeu 22 Mar 2018, 03:54




La galette des Neiges

« Il faut vivre le Présent »



Tout était si joyeux, si lumineux sous les lampions de la ville. Je pouvais admirer une sérénité plaisante sur les visages des adultes et noter l’excitation toute juvénile qui marquait le sourire des enfants. Les premiers progressaient tranquillement entre les boutiques et les étalages qui garnissaient les allées du quartier tandis que les seconds, en majorité, fuyaient les quatre murs des maisons, la douce chaleur des foyers, pour se jeter corps et âme dans les jeux d’hiver que la saison des neiges rendait possible de par la chute de la température sous le zéro degré. Patinage, bataille de boules de neige, luge et course de traîneaux amateur, l’atmosphère était à la fête, aux réjouissances de la saison des neiges. Cet entrain, cette joie de vivre…

J’avais l’impression que je venais de poser un pied dans un univers parallèle, peut-être même dans un rêve. Tout était plus léger ici que là-bas, tout semblait plus vivant et coloré ici que là-bas. Là-bas, tout me paraissait lourd et gris. Même si des sourires se frayaient un chemin entre les lignes des faciès, ils étaient forcés, ternes et, pour la plupart, il n’y avait plus aucune chaleur qui émanait de cet éclat qui, autrefois, brillait d’un réconfort et d’une douceur bénéfique, sereine et paisible. Alors qu’ici, ici… Les sourires étaient synonymes de gaieté et d’amusement authentique. J’étais en mesure de voir les rires dans les yeux des enfants, d’entendre l’allégresse qui réchauffait le cœur de tous ces gens. Tandis que le cœur de mon propre peuple semblait s’être tu dans un mutisme lugubre de reclus. Vraiment, tout cela me semblait appartenir à un songe dont je n’étais que l’indiscret spectateur. L’ambiance contrastait à tout ce que je vivais présentement et c’était… un véritable choc en même temps d’être un baume sur le cœur. C’était douloureux et attendrissant… Comment vous le définir en quelques mots simples? C’était… un sentiment aigre-doux, un ressenti à la fois délicat comme la plus légère des sucreries mais, une fois au creux de la poitrine, il piquait, brûlait à la façon des épieux. Même s’il ne s’agissait pas de la première festivité de la saison des neiges à laquelle je me joignais, depuis mon arrivée en territoires magiciens, je contemplais ce phénomène toujours de la même façon : d’un œil nostalgique et nouveau.

J’exhalais un soupir, me perdant, durant quelques secondes, dans la contemplation de la condensation de mon souffle. Tout était froid à l’extérieur, mais à l’intérieur, que ce soit dans le cœur des maisons ou des gens, tout paraissait si chaud et généreux. Ô combien cette sensation m’avait manqué… Je respirais un grand coup, laissant le froid de l’hiver envahir mes narines et mes poumons. Je me gonflais d’une joie coupable, d’un bien-être que je trouvais bizarre de ressentir en ces temps pourtant obscurs de notre Histoire. Malgré tout, les bons moments comme ceux-ci étaient faits pour être partagés. J’avais le droit, comme tous ces gens, d’être heureux moi aussi, ne serait-ce que pour cet instant.

« Vous paraissez bien songeur, jeune homme. »

À l’entente de cette voix, je sortis brusquement de mon petit univers de réflexions pour tourner la tête en direction de mon interlocuteur. C’était un homme d’une cinquantaine d’années, les yeux verts, le nez crochu, le visage pâle et les cheveux soigneusement coiffés vers l’arrière. En bref, il ressemblait à monsieur et madame tout le monde et pourtant, quelque chose dans son sourire – une lueur peut-être? – rendait cet homme particulièrement unique dans ce décor. Ce n’était pas dû à son charisme ou à une quelconque ressemblance avec une célébrité, loin de là, mais plutôt… Oui, je crois bien que c’était cela : son calme. Cet homme semblait avoir un esprit bien tranquille.

« Est-ce la première fois que vous vous joignez à nos festivités? »

L’ombre d’un sourire apparut sur mon visage.

« Non, monsieur. Cela dit… »

Je balayais lentement mes environs.

« J’ai toujours l’impression qu’il s’agit de ma première fois. Tout est si énergique malgré le froid. L’ambiance donne envie de sourire continuellement. »

Pendant quelques secondes, nous nous partageâmes un sourire. Puis, l’homme disparut du comptoir avant de réapparaître, une galette à la main. Tout de suite, je la reconnus.

« La galette des Neiges… J’ai toujours été fort malchanceux, vous savez… »

Un rire coula de la gorge du quinquagénaire. C’était frais, doux, vrai…

« Vous l’avez vous-mêmes mentionné : vous avez toujours l’impression qu’il s’agit de votre première fois. Qu’y-a-t-il de mal à recommencer si cela vous fait sourire? Les bonnes choses sont faites pour ça. »

Je le fixais longuement, silencieux, jusqu’à ce qu’un sourire fende de nouveau mes lèvres. Il avait raison et puis, j’avais toujours aimé manger ces galettes. Elles étaient chaudes, délicieuses mais surtout, réconfortantes : en somme, tout ce qu’il fallait en ces jours d’hiver – ou en ces périodes sombres. Lentement, je m’approchais du comptoir derrière lequel le marchand était posté.

« Comment avez-vous su que j’adorais ces galettes?

- Je ne le savais pas. Cependant, vous sembliez avoir besoin d’un peu de réconfort… C’est triste de regarder quelqu’un ne pas sourire au milieu de toute cette frénésie.

- Eh bien, vous êtes meilleur thérapeute que vous le pensez, rigolais-je tout en cherchant quelques pièces dans le fond de mes poches. Je vous en prendrais deux, s’il-vous-plaît.

- Deux? »

Je confirmais d’un hochement de la tête.

« J’aimerais faire sourire quelqu’un moi aussi. »


902 mots


It's a little price to pay for salvation
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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Lun 26 Mar 2018, 11:48


« Han ! Je te déteste Francette ! ». Le regard d’Aliénor se porta sur deux de ses jeunes sœurs. Francette et Pâquerette étaient souvent en conflit, malgré l’amour qu’elles se portaient mutuellement. Francette était beaucoup plus extravertie et espiègle que Pâquerette qui aimait la solitude et le calme. Ainsi, lorsque la première chahutait la seconde, les choses se terminaient toujours de la même manière. L’une pleurait, criait et partait, et l’autre souriait ou était étonnée selon la configuration. Francette ne savait pas s’arrêter et n’arrivait pas à visualiser les signes avant-coureurs qui se dessinaient sur le visage de Pâquerette ou qui se distillaient dans son comportement. Madame Vaughan suivit sa fille, cette dernière ayant le genou écorché suite à sa chute. Francette avait voulu faire tournoyer Pâquerette sur la glace malgré le refus de cette dernière. Bien sûr, les choses avaient mal fini. Aliénor aurait sans doute rejoint l’une de ses sœurs si elle n’était pas en train d’essayer de tenir en équilibre sur la surface glissante. Ses jambes tremblaient et il lui était impossible de faire plus de trois glissades sans se casser la figure de façon pitoyable. Francette était bien plus agile qu’elle, sans doute parce qu’elle pratiquait la danse depuis quelques années. Cela dit, Aliénor ne voulait pas abandonner. Le patinage était l’une des activités favorites de son peuple en temps de neige et elle ne pouvait pas laisser son corps la rendre ridicule. Et puis, sincèrement, la Magicienne avait déjà prévu quelques petites choses lorsqu’elle rencontrerait l’homme de sa vie. Elle imaginait une soirée romantique sur la glace, à patiner main dans la main et à faire quelques figures. Une image s’imposa à sa vision et elle rougit comme une écrevisse.

« Ben alors, Aliénor ? T’as chaud ? » se moqua Isabeault qui était restée sur la berge. « Mêle toi de ce qui te regarde ! » répondit la Magicienne du tac au tac avant de s’engager dans la direction opposée. Isabeault devenait de plus en plus insupportable. Habillée de robes à froufrous, maquillées comme un pot de peinture et parfumée à outrance, elle était ridicule. Le fait est que certains garçons étaient très intéressés par elle. Sans doute était-ce le fait qu’elle semble facile. La jeune fille voulait se marier et trouver un bon parti. De ce fait, elle redoublait d’efforts dans sa vie sociale pour paraître parfaite. Aliénor se demandait ce qui l’énervait le plus : le comportement de sa sœur ou le fait que ses excentricités semblent fonctionner.

Après quelques longues minutes, son oncle et sa tante, ainsi que ses parents, décrétèrent qu’il était temps pour eux d’aller goûter la Galette. C’était une tradition familiale de venir sur les Terres du Lac Bleu à chaque saison des neiges pour pouvoir profiter, en famille, du climat festif. Aliénor aimait particulièrement cette tradition même si réunir deux couples Vaughan et leurs enfants respectifs sous le même toit était un véritable défi. Le bruit dans la maison s’en trouvait décuplé, les pleurs étaient fréquents, au moins autant que les éclats de rire. C’était un temps précieux même si la Magicienne avait besoin, parfois, de s’éclipser pour retrouver une sorte de paix intérieure. C’était ainsi qu’elle avait rencontré Harald, quelques temps auparavant. Avec un petit sourire sur les lèvres, elle rejoignit la berge du mieux qu’elle put et ôta ses patins. Elle voulait revoir l’homme et la perspective de la rentrée aux Palais de Coelya lui donnait l’espoir que cela soit possible. Il était rare qu’on lui adresse la parole sans mentionner l’une de ses sœurs, soit qui avait étudié avant elle, soit qui étudiait en même temps qu’elle, soit qui étudierait un jour aux Palais. Il y avait ça et aussi le fait que c’était assez facile de confondre les différentes familles Vaughan du fait qu’elles étaient extrêmement nombreuses. Il y avait même une autre Aliénor Vaughan aux Palais de Coelya, de deux ans son aînée.

La jeune femme rejoignit sa famille, un groupe d’environ quarante individus et ils se dirigèrent tranquillement vers un stand pour acheter plusieurs parts de Galette. Elle se demanderait ce qu’il se passerait si elle trouvait la fève dans sa part. Peut-être que ça fermerait le museau d’Isabeault pour quelques jours. Cela étant, si c’était elle qui croquait dedans, on l’entendrait se vanter pendant des lunes. Finalement, peut-être qu’il valait mieux que personne ne l’ait.

727 mots


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Lun 26 Mar 2018, 21:12




La galette des Neiges

« Une simple fantaisie en ce jour d'hiver »



On ne saurait identifier avec certitude la fameuse et mystérieuse Danseuse de glace. Plusieurs rumeurs circulent à son sujet, que ce soit dans les récits oraux que nos parents nous content avant d’aller au lit ou bien dans les travaux, comme celui-ci, qui tentent de retracer son passé que l’on s’imagine remarquable, mais dont nous n’avons pratiquement aucune preuve de l’existence. Tout ce que nous savons d’elle, c’est qu’il s’agit d’une femme aux talents qu’il serait déshonorable de définir ici par des mots ou des figures de style, puisqu’ils dépassent l’entendement, voire même l’imagination. Elle serait, selon plusieurs, la personnification de ce que l’on pourrait caractériser comme étant la Danse, la véritable Danse. Elle en serait l’essence et l’inspiration, sans pour autant en être l’emblème universel, puisque, malgré toute la grâce et la délicatesse qu’elle possède, elles ne pourront jamais égaler celles de la Grande Mécène des Arts. Pourtant, cela n’a pas empêché certains rêveurs d’affirmer que ce songe, qui berce nos nuits d’hiver, serait la Kennocha elle-même. Cela dit, jamais on ne l’a affublé d’une beauté enchanteresse à l’image de la Déesse, puisqu’elle est bien souvent décrite comme ayant toujours sur son visage un loup fait de la même matière que la neige, que le givre, que l’hiver. Ses cheveux sont d’un bleu opalescent, presque transparent, et frémissent malgré l’absence du vent. Ils sont ses vêtements en quelque sorte et, pour le peu qu’on en sait, seraient aussi son corps. Étonnant, pas vrai? Pourtant, tous les on-dit s’accordent sur ce point : son corps ne serait pas réel. Composé principalement de l’azur de sa chevelure, d’air – de chimères, d’utopies et de rêves –, la Danseuse de glace conserverait tout de même une silhouette humaine aux courbes de femme, aux bras frêles et aux jambes interminables. Une magnifique demoiselle, à priori, mais qui cache malheureusement toutes les beautés et les secrets de son être dans les nuits de la saison des neiges. Car avant d’être une silhouette, d’être une danseuse, voire même une Déesse, cette artiste de l’hiver est, d’abord et avant tout, une histoire qui fascine notre imaginaire depuis des décennies.

La grande et merveilleuse Danseuse de glace apparaîtrait à la dernière nuit de la saison des neiges. Tout d’abord, elle ne serait que le froid de la brise, le sifflement du vent et le reflet luisant de la Lune sur la glace du Lac Bleu qu’elle frôle de ses petits pieds immaculés. Elle serait l’air et les forces de la Nature en pleine action, mais lorsqu’on porte attention aux mouvements que ces dernières semblent modeler dans l’environnement, elle prendrait alors forme; elle prendrait même vie. C’est alors que la magie s’opère, que le charme envoûte nos sens et excite nos fantaisies : elle se met à danser, créant un doux blizzard à la surface du lac gelé. Le tourbillon n’est pas particulièrement puissant, mais on n’ose jamais le traverser, de peur qu’un seul mouvement, qu’un seul souffle émit de travers, ferait disparaître l’apparition. Alors, on reste calme, silencieux, nos réflexions entièrement tournées en direction de ce spectacle enchanté. Notre vigilance en est amenuie, notre concentration s’efface à chacun des déhanchements qu’elle esquisse et ses bras, à la manière de plume, dessine des arabesques légères et graciles au-dessus de sa tête, comme si le paysage blanc était un tableau vierge sur lequel elle venait poser son aquarelle. La Danseuse de glace ne fait qu’un avec l’hiver, danse avec l’ambiance et la neige, se joue du blizzard dans lequel elle se présente, du froid dans lequel elle sautille allègrement au rythme d’une musique qu’on ne peut percevoir avec les oreilles, mais plutôt avec les yeux, puisque les notes de la mélodie suivent les pas de ses…!

« Une personne à la fois! Vous aurez tous votre part! »

Je lève brièvement les yeux, apercevant soudainement un groupe imposant se diriger non loin du stand où j’avais moi-même acheté ma galette des Neiges pour l’occasion. À la vue de toutes ces filles, je finis bien rapidement par rebaisser les yeux sur le carnet que j’avais en main, gêné, tentant de reprendre le fil de ma pensée en grignotant de petites bouchées frugales de ma galette.
… …
… …

Oh non! Qu’est-ce que je voulais écrire? Par Cyriasa, j’ai complètement perdu mon idée!

« Nikolski?

- Qu’y-a-t-il, mère? Bredouillais-je en faisant tourner les rouages de mon cerveau.

- Aide-moi à choisir entre ces deux manteaux, veux-tu? »

J’échappais un soupir, fermant d’une main mon carnet. Bon… Je continuerais mon histoire une prochaine fois.


752 mots | Aliénor, j’espère que ça ne te dérange pas que j’ai joué un peu ta famille : c’était trop tentant, avec quarante têtes qui passent XD



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Mancinia Leenhardt
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◈ Âme(s) Soeur(s) : Neah Katzuta | Ange | Compagnon
◈ Activité : Joaillière [Rang IV] | Médecin [Rang III] | Éleveuse de Vaches [Rang I] | Investisseur [Rang II]
Mancinia Leenhardt
Mar 27 Mar 2018, 17:23

Neah ne savait pas pourquoi il venait se perdre sur les Terres du Lac Bleu. Était-ce en raison de la Saison des Neiges ? Était-ce seulement parce qu'il s'y contraignait pour entretenir un souvenir d'autrefois ? S'attendait-il à y voir de mauvaises choses à corriger ? Rien n'était certain. Il marchait dans la poudreuse d'un pas léger, laissant la trace de son passage sur le tapis de blanc nacré qui tapissait le sol. Au loin, il distinguait de nombreuses personnes s'adonner à l'art du patinage sur le lac recouvert d'une épaisse couche de glace. Tout en ces lieux respirait le bonheur et la joie de vivre. Neah ne craignait rien. Pour autant, son esprit était encore accaparé par la dernière escarmouche avec les Démons. Ils avaient perdus deux des leurs, mais leur victoire et ce sacrifice avait permis d'en sauver une dizaine. Ça n'avait duré qu'une dizaine de minutes, mais ces raids étaient tout ce qu'il leur restait. Cette guerre était son quotidien depuis des années. Pour lui, elle ne s'était pas terminée. Peu importait les belles paroles des Hauts, il n'avait aucunement l'intention de renoncer. Jamais. Neah était en vie parce qu'il savait manier les armes, il se devait de l'apprendre à ceux qui s'engageaient sur cette voie, comme lui autrefois. Un chemin que Mancinia lui avait ouvert et il ne pouvait que lui en être reconnaissant. Cela avait sauvé sa vie, celle d'Asclépios, de ses parents. Si peu et en même temps, beaucoup...

Les cris dans ses oreilles n'étaient pas semblables à celui des enfants heureux. Le rouge avait l'aspect du sang que du tissu et les armes sur son flanc étaient plus utiles plantées dans un Démon qu'en apparat. Son corps essayait de faire bonne figure devant les personnes qu'il croisait sur son chemin et qui étaient enthousiastes devant l'événement. Son coeur était épuisé, son sourire était terne et il n'était pas encore remis de ses récentes blessures, dissimulant sous son manteau le plâtre temporaire qu'on lui avait imposé. Certain qu'on voulait l'empêcher de faire son devoir. On voulait l'écarter poliment et d'une certaine manière, on pouvait croire qu'il s'était blessé au cours d'une séance de patinage maladroite. Que les autres aient cette vision biaisée du monde, les ans passant ne changeaient rien à la plaie béante dans l'esprit. Il avait beau résider sur le territoire Magicien, il avait beau les côtoyer et les apprécier, il ne ressentait aucune expression de bonheur lors des festivités auxquels Neah participait, obligé de dissimuler sa nature angélique dans la mesure du possible. Son nom et son apparence étaient connus, ce n'était pas qu'il pouvait prétendre être quelqu'un d'autre. Il s'en moquait, il était fier de ce qu'il était. Malgré sa rancoeur, il essayait de ne pas gâcher l'ambiance. Rien n'apaisait ses sentiments douloureux, mais il se devait de le faire pour Mancinia. Elle s'était illustrée au sein de ce peuple, à sa manière, ce serait salir sa mémoire que de leur porter préjudice.

Malgré l'admiration et la reconnaissance de son Humaine pour l'Impératrice Blanche, Neah, lui, ne pouvait que lui en vouloir. Les raisons étaient nombreuses et variées. Si elle les préservait sur son territoire, il soupçonnait que ce soit pour dissimuler tous les vices que le Malin aurait glissé sous sa peau, ou plus profondément encore. Ce n'était pas une femme innocente. Qui oublierait la Nuit Pourpre ? La paix avait beau être ressentie depuis la victoire de Sympan, il n'oubliait pas Caelum recouvert de sang. Il n'oubliait pas son Humaine, blessée en cette nuit terrifiante, se servir d'une magie curative exceptionnelle dissimulée dans sa main. Ce qui lui restait en travers de la gorge. Mancinia était capable d'user d'un don qu'elle disait venir de Sympan, alors pourquoi l'avait-il punie ? Il n'y avait pas de justice dans cette décision. Toutes leurs décisions étaient si importantes qu'ils n'en mesuraient pas la portée. Étaient-ils trop candides à l'époque ? Si elle avait su, à l'époque, que rendre son bras à celui qui deviendrait plus tard le Monarque Démoniaque aurait engendré tant de souffrances et de deuils, aurait-elle eu la même réaction ? Peut-être pas. De sa confession, elle désirait l'abattre sur un champ de bataille, mais ce dessin n'avait pu se réaliser, la conclusion de la guerre l'emportant dans un sommeil étrange.

Sa certitude, c'est que si elle venait à se réveiller, elle n'aurait rien oublié. Elle n'en serait que plus déterminée. Il était certain que Mancinia aurait adorée venir en sa compagnie, bien que le froid et la neige ne lui convenaient guère. Elle était faite pour la chaleur, pour rayonner au Soleil. C'était ce qu'elle était à ses yeux. Neah s'arrêta dans une ruelle bondée, réfléchir au passé lui donnait mal à la tête, à moins que ce ne soit la douleur. Cette blessure n'était rien en comparaison de celle de Nidhögg. Il mit la main sur son oeil, mais cela ne changeait rien à sa vision. Celui-là était aveugle.

Neah ?
Tout va bien.

À ses côtés, surveillant les alentours, Bendy veillait sur lui à sa manière. Il était rare de les voir l'un sans l'autre, cette comédie faisant partie de la couverture de son Mur.

Vous voulez une part, monsieur ?
Oui, merci.

Neah le vit faire un pas pour lui saisir une part de la galette pour lui.

Tu peux également en prendre une, dit-il à ce dernier.
Merci de la proposition.

Deux parts égales pour profiter tranquillement de cet après-midi malgré les événements du passé qui venait s'heurter au présent. Neah offrit son prix. Pour lui, tout travail méritait salaire. Bendy le suivait depuis plusieurs années, il se révélait très utile au sein de leurs rangs en lui permettant de remettre les Anges hésitants sur le droit chemin. Le Mur était un allié auquel il pouvait confier sa vie, ses secrets. À l'époque, il croyait avoir à faire à un monstre, mais il ne regrettait pas ce contrat improbable. Bendy aurait sans doute pu devenir Mancinia le temps d'une soirée s'il l'avait désiré, mais Neah le lui avait interdit. Rien ne remplacerait son Humaine. Rien. Il devait attendre qu'elle s'éveille. Il aurait beaucoup de choses à lui dire.

1 024 mots


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