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 [XXXII] La fable du Coq | Ophélie [Vanille]

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Jeu 08 Fév 2018, 23:14

Catégorie de quête : XXXII Autres
Partenaire : Ophélie (Vanille)
Intrigue/Objectif : Ophélie et Haröl ont reçu une mystérieuse lettre signé d'un "L", les invitant à un énigmatique rendez-vous romantique dans un décor somptueux et de bon goût - les célibataires





Quelques feuilles étaient étalées en vrac sur un lit qui ne lui appartenait pas, mais il s’était si facilement glissé dans cette chambre qu’il s’en amusait. Le père d’Harald ne savait toujours pas les différencier. Il suffisait à Haröl de froncer les sourcils et d’avoir l’air taciturne comme s’il rentrait d’une longue journée éreintante qu’il pénétrait alors la demeure sans difficulté. On ne l’en avait pas chassé, c’était lui qui était parti de son propre chef. Sauf que de temps à autres, il se languissait de savoir ce qu’il arrivait à « son jumeau », l’autre. Un brin amusé il était. Il regardait des illustrations érotiques sans ressentir de désir pour les femmes dessinées. « Le cochon. » Il aurait pu les peindre avec son pied les yeux bandés que le résultat aurait été le même. Navrant. Vraiment, Harald n’avait pas de goût. Il craignait autant qu’il se réjouissait de la futur compagne que le magicien aurait. Serait-elle aussi moche que celle sur les dessins ? L’idée qu’elle soit une biquette le fit rire alors qu’il feuilletait avec intérêt les affaires de « son frère ». Le poète pensa un bref moment emmener Harald dans un bordel, par pitié, qu’il goûte la vraie chair plutôt que sa propre main. Puis il songea à l’enveloppe qu’il avait reçu. Il la sortit prestement et la relut, encore une fois. A vrai dire, si l’artiste s’était aventuré aussi loin de Vervallée ce n'était pas sans raison. Toutefois, il n’avait pas résisté à l’envie d’aller fouiner dans les affaires d’Harald, pour voir ce qu’il lui arrivait. Pas grand-chose en était le résultat. La routine. Rien d’extraordinaire, hormis cette découverte. Enfin, Haröl se releva et partit, laissant derrière lui le bazar qu’il avait orchestré. Il emporta en guise de souvenir de sa visite l'une des illustrations, en espérant qu’il n’ait pas à faire la comparaison avec son rendez-vous romantique. Pourvu qu’il y passe du bon temps comme le promettait l’écrit, se dit-t-il en chemin.

Sa réaction l’aurait très certainement surpris s’il avait eu un miroir en cet instant. Il était au bord du Lac, sur une berge proche d’un sentier connu. Le soleil dardait encore le ciel de ses rayons lumineux, illuminant la place comme un heureux hasard. La saison de l’Empereur était celle qu’il préférait. L’éclairci était différent et les tons du soleil couchant davantage nuancé. Une bonne odeur se dégageait de la tente luxueuse, debout en face de lui, assez haute et large pour abriter les pauvres du coin, toute une famille sans le sou. Il y rentra et il y fut accueilli par une douce lumière ondulant sur les parois. Haröl n’aurait pas fait le tour de la tente en un seul regard, il lui fallut d’abord s’asseoir sur un meuble à l’aspect moelleux dont il ne connaissait pas le nom et attendre pour qu’il prenne son temps. Il y avait de quoi se sustenter ici et là, que cela soit pour manger ou pour boire. Il lorgna sur une carafe en cristal remplie d’un cru rouge puis sur une coupole de fruits. Une coupe de vin parmi celles qui étaient joliment assorties et une banane feraient l'affaire. Aux premiers abords, il s'était senti stressé par le lieu exotique mais il avait fini rapidement sur le fameux siège confortable, attendrissant son attention. La matière des tissus et des objets était d’aspect noble et les toucher ne pouvait être qu’extraordinaire. Il se sentait finalement comme chez lui, sauf que son chez lui était à l'étage d'une maison de joie. Ici, il pouvait profiter de la sérénité du cadre, sans qu'un « Aaaaah » saugrenu ne supplante l'endroit. Il aurait bien partager sa joie aux terres entières si sa bouche n’était pas aussi pleine. Au centre de la tente, à quelques mètres du poète, deux couverts étaient disposés sur une table. Un deuxième invité était donc prévu et Haröl poussé par ce vice qu’était sa curiosité se demandait bien qui ?

Une admiratrice ? Une jouvencelle ? La missive laissait planer le mystère. Il espérait fort qu'il ne s'agisse pas d'un homme aux idées lubriques qui l’aurait trompé dans cette lettre signée L. Même si l’hère s’avérait être riche, Haröl ne souhaitait pas qu’on touche à son postérieur avec autre chose qu’une main féminine. Il pouvait éventuellement se prêter au jeu d’un tiers, à condition qu’il drogue son breuvage et le vole à l’occasion. Plus il songeait et plus les circonstances magiques s'envolaient, alors il arrêta. Il verrait. Au pire, il prendrait la poudre d'escampette. Le poète se permit d’adresser une prière à Suris où il implora sa clémence et sa bienveillance quant à la prétendante. Haröl ne souhaitait pas sortir avec un animal de basse-cour, qu’il s’agisse d’une truie, d’une ânesse, d’une poule ou d’une chèvre. C’était un peu à la mode ces derniers temps à Vervallée que les dindes qui gloussent se pavanent. Il se redressa légèrement quand il souhaita épancher son gosier du breuvage rouge. Il en profita par la suite pour sortir un instrument de musique qu'il avait posé à côté de lui, un luth ayant déjà bien servi. Il en joua quelques notes, échauffant sa voix pour flatter l’heureuse élue.

Mots # 851
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Ven 16 Fév 2018, 16:41


Dans un léger soupir, Ophélie déposa sa brosse sur le rebord de la coiffeuse, consciente qu’elle s’était acharnée sur les longues boucles brunes, plus que de raison. Sa décision paraissait juste et raisonnable, à ses yeux.  Malgré tout, elle ne pouvait s’empêcher de jeter quelques regards furtifs sur la petite missive, coincée sous un flacon de parfum. Cette lettre devenait une véritable obsession, un objet de curiosité qui n’avait pas encore livré tous ses secrets. Pourtant, elle était certaine qu’elle ferait mieux de simplement oublier l’invitation. Elle avait fait ce choix, dès la première lecture. Elle était déjà assez occupée avec ses prétendants pour s’embarrasser d’un mystérieux rendez-vous avec un parfait étranger. Elle n’appréciait guère les entrevues galantes et avait toujours décliné toutes les offres, préférant chasser ses soupirants plutôt que de supporter leur présence. Elle n’admettait pas qu’on se permette des gestes ou des regards déplacés à son égard, pour savoir pertinemment qu’ils étaient peu à nourrir de véritables sentiments. C’était répugnant. Alors pourquoi envisageait-elle de se rendre au point de rencontre, pour passer un peu de temps avec un illustre inconnu ? La Sirène n’avait pas quitté le message des yeux, éprise de tentation. Elle se mordit doucement la lèvre avant de se lever d’un bond, attrapant le billet par la même occasion. Elle faisait les cent pas dans sa chambre, perdue dans une énième relecture de la lettre. Ses doigts s’emmêlaient dans les mèches de ses cheveux, trahissant son indécision et son anxiété. Elle vacilla très légèrement lorsque trois coups résonnèrent. Quelqu’un frappait à la porte. Elle dissimula la missive dans un tiroir avec empressement avant d’articuler un « Oui » haut et clair. « Est-ce que vous avez besoin de moi, ma Dame ? » demanda la jeune servante avec un sourire poli. Ophélie prit quelques secondes pour réfléchir à la situation, de façon détachée. Elle n’avait pas l’audace de croire que la Khæleesi ignorait tout de ses intentions et peut-être même que son père était au courant. Ils ne la laisseraient pas en mauvaise posture, si son rendez-vous devait mal tourner. Elle était la Princesse de Maëlith. C’était peu probable, de toute manière. Au pire des cas, il ne s’agirait que d’un grossier personnage qui passerait son temps à la déshabiller du regard. S’il lui déplaisait, elle n’aurait qu’à prétexter n’importe quoi à l’un ou à l’autre, et ils se chargeraient de l’éliminer. Ophélie eut un petit sourire. « Je sors pour la soirée. » murmura-t-elle, enfin décidée. « Bien, ma Dame. » répondit la servante, tout en courant vers la penderie.

Ophélie n’avait pas tardé à rejoindre les Terres du Lac Bleu, longeant un petit sentier proche de la berge. A mesure qu’elle approchait, elle sentait revenir les doutes qui brisaient peu à peu ses certitudes. Cependant, elle ne comptait pas rebrousser chemin, déterminée à avoir le fin mot de cette histoire. Il était trop tard pour avoir des regrets. Elle apercevait même la large tente, abritant très certainement le lieu de l’entrevue. D’une certaine manière, elle avait hâte de rencontrer la personne avec qui elle était supposé dîner, tout en s’inquiétant de son identité. La Sirène avait longuement hésité à la façon de se présenter à lui. Devait-elle se faire belle, comme pour une réception ? Elle ne tenait pas à donner de fausse idée à son interlocuteur mais il aurait été insensé de ne pas faire d’effort. Elle avait fait relever ses longs cheveux en un chignon élégant, d’où s’échappaient quelques boucles qui glissaient le long de ses épaules nues. Sa robe était simple, mais terriblement sensuelle. Aussi noire que la nuit, elle était longue avec un bustier, sublimée par une pierre scintillante. Le dos nu était vertigineux, et mettait en valeur la chute de ses reins. Pour l’instant, il était néanmoins dissimulé sous la légère cape grise qu’elle portait, en guise de manteau. A pas de loup, elle s’approcha de la tente et écouta les notes et celui qui faisait quelques vocalises par-dessus, pour l’observer en catimini. Un rouquin, aux allures de beau-parleur. Il n’était pas déplaisant à regarder, ni à entendre. Ophélie ne laissait rien paraître pour autant, méfiante et prudente au possible. Elle profitait de ces quelques instants, où elle pouvait le dévisager en toute impunité, sans qu’il s’en doute. Elle avait à peine adressé un regard au décor de la tente, davantage intéressé par son occupant. Elle n’était pas certaine de la façon dont elle devait s’annoncer, ni même se comporter. La situation était tellement étrange. Elle se contentait de rester près de l’entrée de la tente, comme s’il était encore possible de faire demi-tour. C’était le cas, en un sens. Qu’est-ce qui l’empêchait de s’évaporer sans un bruit ? La curiosité, très certainement. Elle laissa s’écouler encore quelques secondes, avant de considérer qu’il était l’heure d’entamer la discussion, même si l’idée lui paraissait contrariante. Elle ne voulait pas d’un moment galant avec un homme. Elle tenait juste à savoir s’il était l’auteur de la lettre. « Bonsoir. » claironna-t-elle de sa jolie petite voix. Elle n’avait pas bougé de sa position.
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Mer 28 Fév 2018, 18:02



Le bougre qui se rêvait poète regarda son instrument un instant, comme perdu dans ses songes après avoir joué quelques notes et hausser la voix brièvement. La cire du bois n’était pas neuve, on distinguait de part et d’autres quelques accidents venant briser l’harmonie de la texture au toucher. C’était la deuxième chose qu’il avait pu s’acheter - après la harpe - avec les maigres ressources qu’il possédait au moment où il avait quitté les Lazur pour s’installer seul en ville. Et il se disait en regardant l’instrument qu’il en achèterait un tellement beau un jour qu’on finirait par remarquer son talent, transcendé par la beauté du luth. Il n’eut cependant pas le temps de penser davantage à son avenir glorieux qu’une femme brisa la courte monotonie avec un salut chantant et cordial. Il releva le menton pour distinguer la créature féminine du décor nacré, puis le reste de son corps suivit l’action, une main sur le coeur. Il était à présent debout. Il remarqua d’abord son bon goût. Un chaperon gris lunaire haussant la couleur soleil de son regard et les nuances chaudes de sa chevelure. Pour sûr, il ne ressentit pas le besoin de sortir l’horrible illustration d’une femme dévêtue de sa poche pour reconnaître l’aspect d’une belle fleur à celui d’un pot pourri. Un enfant aurait pu aisément faire la comparaison. Enfin, il abaissa la tête en guise de bonsoir, les yeux mi-clot. Il articula un « Bonsoir. » pressé. Sa chevelure suivit le geste, ce qui le peina quand il redressa la tête. Quelques mèches l’aveuglèrent le temps qu’il les remette dans l’ordre. Alors qu’il ouvrit la bouche pour dire quelque chose, il fut gêné par l’odeur de la banane. Le vin dont il s’était abreuvé n’avait pas dissimulé son goût. Heureusement, ils n’étaient pas assez proche pour qu’elle le distingue, songea-t-il. Haröl se retourna pour servir du liquide rouge dans une nouvelle coupe et au passage, prendre la sienne. C’était la moindre des choses s’il voulait se montrer courtois car d’après ce que Dame Elise disait, la matrone de la Lavandière, « une femme servie est une femme réjouie ! ». Et il comptait bien appâter l’élue à sa table s’il voulait percer. Car après tout, c’est ce que disait la lettre pour l’avoir attiré. Haröl n’aurait pas eu d’intérêt à se déplacer pour un rendez-vous seulement romantique. Déjà, parce qu’il aurait pensé à une blague des prostitués chez qui il habitait. Toutes savaient qu’il était sans le sou et la petite Jüly avec qui il avait essayé de coucher s’était moquée de son habilité à gesticuler. En bref, il apporta la coupe à la jouvencelle en restant à moyenne distance, comme le faisait si bien les magiciens.

« Vous aimez la musique ? » était une question qu’il jugea plus intéressante que leurs propres identités. Il prit la harpe qu’il avait laissé sur le divan et invita l’inconnue à s’asseoir à la table déjà toute prête. Il ne suffisait plus qu’à se servir pour déguster. « Veuillez prendre place s’il vous plaît. » Haröl n’attendit pas qu’elle daigne répondre ou bouger qu’il s’assit de son côté, reposant son corps qu’il avait du mal à garder longtemps debout. Il était relativement jeune sur ces terres et pourtant il avait du apprendre vite pour vivre et survivre. Seulement, il lui manquait tant d’aptitudes et de manières pour pleinement s’intégrer. Ainsi, il avait un corps lâche et il ne s’en plaignait que lorsqu’il restait piquer comme un i sur une terre meuble. Le rouge qu’il avait bu avant l’arrivée de la demoiselle lui monta aux joues. Il se sentit bien plus à l’aise qu’il ne l’était lorsqu’il avait posé le pied dans la tente plus tôt. « Vous me faites penser à un jo-li galet. On dit qu’ils sont par-faits, pour faire des ri-co-chets. » lâcha-t-il accompagné d’une unique note, et ce gratuitement, avant de se recentrer sur la musique qui était pour lui le point phare de la soirée. « Je suis un poète, de Vervallée. Enfin, je suis le poète de Vervallée. » Il mentait tout en y croyant, puisqu’il n’avait ni statut ni métier. Il avait plus à gagner qu’à perdre en prétextant. Il soupira. Ses yeux rivèrent sur une petite fontaine qui trônait dans la tente, alimentant un ruisseau artificiel. L’écoulement lui donna envie de pisser. Il se redressa, soudain mal à l’aise. Il chercha enfin à planter son regard quelque part sur la femme, bien vite, il trouva ses mèches intéressantes. Haröl aimait les cheveux sans qu’il n’explique une raison particulière à cela. Puis il lui sourit. « Souhaitez-vous m’écouter chanter, Dame aux belles boucles ? »


Mots # 770
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[XXXII] La fable du Coq | Ophélie [Vanille]

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