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 [XXXII] - Les cartes (Rae)

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Mitsu
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◈ YinYanisé(e) le : 07/07/2005
Mitsu
Lun 25 Fév 2019, 12:57

[XXXII] - Les cartes (Rae) Ioiy
Les cartes



Catégorie de quête : XXXII. Autres
Partenaire : Rae
Intrigue : Légèrement traumatisé par la rencontre avec son père, ainsi que par son entretien avec la Dame Rouge, Hans se réfugie de plus en plus régulièrement dans l'une des tours de Basphel, ladite tour servant d'abri pour les oiseaux en tout genre, notamment les chouettes. Il pense à des choses, et à d'autres, mais un projet semble naître dans son esprit déprimé, un projet qu'Anya et Rae se feront un plaisir d'appuyer.

_________________________________________________________________________

Un soupir s’échappa des lèvres de Hans. Il songeait à sa rencontre avec la Dame Rouge. Il était décontenancé dans ses croyances. Lui qui avait toujours pensé que l’Impératrice Blanche était sa mère se retrouvait devant un mur d’ignorance qui ne semblait vouloir lui laisser entrevoir le moindre chemin. Aria lui avait légué la clef d’une demeure simplement parce qu’il était un Taiji. Un Taiji. La chose rendait les possibilités trop importantes. Il aurait pu être le fils de la boulangère comme celui d’une figure emblématique des Terres du Yin et du Yang. Quant à son père, il ne savait plus qu’en penser. L’admirait-il toujours autant ? Il s’était rendu compte qu’il ne représentait rien pour lui, qu’il n’avait aucune importance à ses yeux. Cela le faisait souffrir et c’était la raison pour laquelle il s’isolait dans cette tour, de plus en plus souvent. La pression que la Démone lui avait mise quant à son avenir était insupportable. Il avait l’impression de ne rien savoir, de ne rien pouvoir entreprendre. Il avait l’impression d’être seul et supporté par personne. Hans avait commencé à imaginer des choses, à se plonger dans des projets sans queue ni tête ou totalement impossibles pour ses faibles capacités. Seulement, ils l’aidaient à passer outre son malaise. Pendant quelques longues minutes, son imagination le sauvait de la noyade. Son regard glissa du bloc de dessin qu’il tenait entre ses doigts pour s'évader par une ouverture qui permettait d’admirer un jardin. Quelques élèves se trouvaient là, à échanger sur des choses et d’autres. Il se mit à les observer, oubliant peu à peu son propre environnement. Il devint totalement sourd à ce dernier, jusqu’à ce qu’une voix retentisse et le fasse sursauter. « C’est mon endroit. » fit-elle, simplement. Il reporta son attention sur la fille, une fille qui l’hypnotisa presque instantanément. Elle dégageait quelque chose, quelque chose que les enfants de son âge n’avaient pas l’habitude d’émettre. « Ah euh… ». « Qu’est ce que tu fais là ? ». Sa voix était sèche, pire, accusatrice, comme s’il n’avait pas le droit d’être dans cette tour, comme si celle-ci lui appartenait et qu’il enfreignait toutes les règles du monde. Il se sentit minable un long moment où le silence régna en maître. Il la connaissait ou, du moins, avait entendu parler d’elle. Elle était arrivée en cours d’année. C’était une Eorgor et elle avait été moquée pour ça. Membre du département du Charbon, certains élèves racontaient qu’elle tenait fréquemment tête aux professeurs ou bien qu’elle était le fruit de l’inceste de ses parents ; parce que tout le monde savait que les Eorgor restaient entre eux, telle une secte malsaine vouée à disparaître. Pourtant, la fillette inspirait aussi la crainte ; sa famille en général inspirait la crainte, sans que personne ne sache réellement pourquoi. Tout le monde préférait les ignorer voire les oublier. Alors, les rumeurs s’étaient propagées mais chacun veillait à ne pas les articuler en sa présence. Finalement, Anya se sentait juste seule et incomprise. Elle n’arrivait pas à se faire des amis car elle doutait de tout et de tout le monde. Elle se croyait différente ; elle était différente. Les autres n’avaient pas le même fonctionnement ni les mêmes raisonnements. Ils se posaient moins de questions, analysaient beaucoup moins les situations.

« Qu’est-ce que c’est ? » finit-elle par demander en désignant les pages sur lesquelles il avait dessiné. Hans se mit à paniquer. « Rien… C’est euh… non vraiment, c’est rien. ». Elle le fixa quelques secondes qui lui parurent être une éternité. Il avait du mal à savoir si elle allait le dévorer, lui lancer une malédiction ou partir en se moquant. Au lieu de cela, elle s’assit à côté de lui et prit le bloc sans lui demander son consentement. Elle le parcourut, tournant les pages maintenues par des spirales. « C’est intéressant. » finit-elle par murmurer, si bas que le Magicien crut un moment avoir rêvé le commentaire. « Ça ressemble assez aux arts des habitants de Drosera mais, d’un autre côté, ce serait possible de les façonner avec les dons des Magiciens. ». « Il faudrait une magie puissante… » fit-il timidement. « Oui mais ça vaudrait le coup de tenter. Il faudrait faire des recherches là-dessus. D’autres ont déjà dû essayer. Qu’est ce que tu en penses ? ». « Euh je… ». « Non pas toi, je parle à Rae. ». Leur première rencontre n’avait pas été fructueuse. Anya ne savait que penser de la fillette. Elle l’effrayait un peu, à vrai dire. Elle ne savait pas si elle pouvait s’en faire une amie ou non, si celle-ci serait intéressée par son offre. Cela étant, s’ils étaient tous les trois dans cette tour, c’était sans doute parce qu’ils avaient chacun leur raison de vouloir être seul. La solitude n’engendrait que très rarement quelque chose de profitable. Il valait mieux être plusieurs, former un groupe, pour survivre.

820 mots
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Eerah
Æther des Bergers et des Wëltpuffs

Æther des Bergers et des Wëltpuffs
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Eerah
Sam 16 Mar 2019, 00:08

Marmonnées, les incantations qui maintenaient l’illusion en place coulaient de la bouche de la Déchue sans s’arrêter. Flot incompréhensible de formules ésotériques, elle les avait apprises par cœur très tôt dans sa scolarité – et avait eu de nombreuses fois l’occasion de s’en servir. Là où elle passait, c’était à peine si l’on pouvait voir l’air frémir, et il fallait vraiment s’attendre à trouver quelque chose pour déceler l’artifice. Sans un bruit, Karl effectuait de longs bonds aériens dans le parc de l’école, survolant sans peine les hauts murs feuillus et les larges buissons qui y pullulaient. Son illusion l’enveloppait elle et son compagnon, autrement c’était un spectacle comique qui se serait offerts aux élèves et professeurs présents çà et là ; la chevauchée de Wëltpuff n’avait jamais eu rien de très héroïque, et la lenteur avec laquelle ils s’élevaient puis retombaient dans les airs n’aidait en rien. Les mains ancrées dans sa laine, Rae observait de ses yeux plissés et cernés la jeune fille qui avançait inexorablement vers la tour. Depuis la fête lors de laquelle l’étrange Déchue lui avait d’abord sauté dessus, puis s’était enfuie presque sans un mot, elle s’était lancée dans une enquête minutieuse, qu’elle menait avec le plus grand soin. Elle n’était pas – normale n’était pas le bon mot, peu d’étudiants à Basphel pouvait être qualifiés de « normaux » – comme les autres, en ce sens où elle ne semblait pas dégager aucune candeur, aucune innocente incertitude. Et elle l’avait un peu laissée en plan, ce qui jouait sur les gènes Orgueilleuses de Rae, si atrophiées fut-elles. Un escalier et un morceau de murailles menaient vers le donjon qu’elle devinait être la direction empruntée par sa cible.

Tandis qu’Anya montait les marches, la Déchue et sa monture s’élevaient doucement dans les airs pour aller se poser silencieusement sur l’un des balcons de la haute tour. Telle une gargouille – une très étrange gargouille – Rae observait le reste de l’université, le village de Basphel, et après, plus loin, la grande mer de nuages, puis les autres Îles Suspendues. Certaines se résumaient à un morceau de roche, d’autres faisaient cinq à six fois la taille de la ville-école, et n’abritaient aucune vie civilisée. Il lui arrivait, parfois, lorsque l’emplacement des îles était favorable, de voler jusqu’à l’une d’entre elle, et de profiter du silence, de la nature sauvage. Elle inspira profondément, et se frotta les yeux. La vue était magnifique.

Quelque part, en dessous, des voix se firent entendre. Quelqu’un d’autre s’était réfugié dans la tour ! Elle sorti une touffe de foin de son sac, la fourra dans la bouche du Wëltpuff, et s’approcha doucement de la fenêtre. Celui qui se trouvait là, un garçon à l’air désespéré – visiblement au bord d’une dépression sans précédent – observait avec anxiété Anya, penchée sur un amas de croquis. Les yeux de la Déchue luisirent, et son intérêt éveillé, elle fit quelques pas en avant, toujours enveloppée de sa magie, et se pencha un peu plus, quand la jeune fille en kimono l’interpella sans détour, comme si sa présence n’avait jamais été un secret. Rae retint sa respiration une seconde, et darda son regard d’argent sur elle, confuse et curieuse. Elle leva le voile de son illusion, apparue à la vue du garçon qui hoqueta de surprise, et croisa les bras.

— « J’ai le souvenir d’un livre traitant de tableaux vivants. J’imagine que ça doit être possible, de nombreux mages pratiquent l’invocation. »

Elle avait parcouru du regard les notes de Hans ; les applications étaient larges et pas seulement réservées à ce que son propriétaire semblait en attendre, un genre de jeu. Si elle avait voulu envelopper sa réponse de calme et de confiance en soi, elle ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur les capacités réelles d’Anya. Elle ne se sentait pas à l’aise, à la merci de ses questions inquisitrices et de son regard si particulier ; du bout des lèvres, elle siffla le Wëltpuff qui patientait dehors, et il s’approcha mollement, avant de venir s’affaler à ses pieds. D’un bon, Rae se hissa sur le ruminant, et croisa les jambes, avant de s’adresser à sa partenaire de fête :

— « Et toi ? Tu en ferais quoi ? »

Elle suspectait une réponse fonctionnelle, objective ; adulte, en somme. Mais elle ne comprenait pas encore bien ce qui faisait vibrer la Déchue, elle était complexe, et changeante.

725 mots.


[XXXII] - Les cartes (Rae) GqzDWY

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Mitsu
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Mitsu
Jeu 11 Avr 2019, 23:16

[XXXII] - Les cartes (Rae) Ioiy
Les cartes


Anya regarda le Wëltpuff avec un intérêt certain. Après que Rae se soit assise sur lui, elle s’en approcha, se plaçant en tailleur à l’endroit où se trouvait sa tête, presque perdue sous une épaisse touffe de laine. « Ce que j’en ferais ? » murmura-t-elle, pensive. Un moyen de rapprocher les individus ? Un moyen de les éloigner ? Il y avait tant de possibilités qu’elle se perdit de longues minutes à toutes les envisager. Un tel stratagème, entre des mains puissantes, pouvait conduire ces mains à obtenir beaucoup, à hisser le corps et l’esprit à qui elles appartenaient vers les sommets. En soi, le mécanisme était parfait. Façonner des cartes transportables, en faire sortir des créatures créées par magie et enfermées dedans par un procédé similaire jusqu’à ce que leur détenteur désire leur présence ; tout ceci, bien que difficile à mettre en œuvre, relevait du génie. Il était simplement manifeste que le blondinet n’avait pas conscience des tenants et des aboutissants de son idée. Il avait simplement dû dessiner l’ensemble sur un coup de tête, sans doute inspiré par la dépression qui l’avait gagnée depuis quelques jours.

La Déchue passa ses doigts sur le nez de l’animal. Devaient-ils envisager un tel projet ? Un projet qui transcenderait l’ordre établi et donnerait des possibilités affreuses à des individus tout aussi affreux ? Le voulait-elle ? Pas forcément. Sans doute rêvait-elle d’un monde parfait, un monde alimenté par la Beauté, où les êtres seraient heureux, à jamais, plongés dans un bonheur infini. Anya voulait que l’Art et le Merveilleux inondent les esprits. Annihiler le malheur semblait une utopie parfois envisageable. Pourtant, bien souvent, lorsqu’elle y pensait, son souhait se transformait en dystopie. La différence pouvait être un atout mais elle était bien souvent une barrière. L’orgueil de certains se heurtait à l’indifférence des autres. Mais qui était-elle pour juger d’un Monde qu’elle ne connaissait pas tant que ça, du haut de ses onze années ? Elle se demanda un instant si le processus ne permettrait pas de façonner des Anges. Elle se dit qu’ils pourraient très bien dessiner des tueurs de Démons et les envoyer en Enfer afin de brûler l’antre du Mal. Elle se dit qu’ils pourraient créer un Destructeur de Mondes qui viendrait balayer l’existence une bonne fois pour toute. Sans doute était-ce ça, la solution : la mort, l’oubli éternel.

Ses mains trouvèrent une oreille qu’elle caressa de la même manière. Hans restait silencieux. Il ne s’était pas remis de l’apparition soudaine de Rae et de l’animal. Comment Anya avait-elle su ? Ce genre de questions n’effleuraient même pas l’esprit de la Déchue, occupée dans un dédale de possibles. Elle releva soudain les yeux, les plongeant dans ceux de la nouvelle venue ; des yeux si particuliers à bien les regarder. « Nous pourrions en faire une arme et prendre le contrôle du Monde ? » dit-elle dans une question qui semblait plus rhétorique que réelle. Son air sérieux avait de quoi convaincre un général d’attaquer tout un continent. Pourtant, un sourire finit par s’y dessiner et elle roula sur le côté afin de se coucher à moitié sur l’animal. Là, elle regarda le plafond de la tour où quelques chouettes les observaient d’un œil dubitatif ou amusé. « On pourrait jouer à être des Dieux et créer un univers au cœur des cartes elles-mêmes. Il nous suffirait de nous enfuir dedans et de ne plus jamais revenir. ». Elle ne l’avait pas dit d’un ton morose, bien au contraire. Elle semblait enjouée à cette idée. « Seulement, il semble fou de viser si haut. Instituer une nouvelle discipline sportive sera bien assez, à notre niveau. Imaginons un jeu auquel joueraient les élèves de Basphel, aussi populaire que le Puffball ; sans vouloir t’offenser. » ajouta-t-elle à l’intention de Karl, lui parlant comme s’il comprenait ce qu’elle disait. Elle aimait la faune et la flore, sans doute bien plus que les autres êtres qui l’entouraient, trop avides de pouvoir, trop avides de conquête, trop avides tout court. C’était une Déchue qui pensait ceci ; un comble. « L’école finirait par l’instituer et des adultes s’y intéresseraient. Ce que contiendrait les cartes ne serait que le reflet de notre imagination. Seulement, comme l’a dit la professeure de magie des potions : il ne faut pas oublier que ce que nous pensons inventer aujourd’hui a sans doute déjà été inventé jadis. ». Elle se tut, Hans toujours muet. Il ne comprenait pas et n’avait pas envie de passer pour un idiot. L’avantage c’est que ces deux filles et ce Wëltpuff lui avaient totalement fait oublier les soucis qu’il avait jusqu’ici. « Et puis, tout jeu mérite ses règles. Il faudrait y réfléchir. Tu es dans quel département ? ». Elle l’avait dit sur le même ton, changeant de sujet à une vitesse prodigieuse. La réflexion, le chemin qui l’avait conduit à la question, s’était fait dans ses pensées. « Est-ce que tu me trouves bizarre ? ». Et elle regarda Hans. « Et toi ? ». « Euh je… ben… non… enfin… ». Si, elle était étrange mais il ne voulait pas la blesser. « Vous voulez vraiment faire quelque chose avec ça ? » demanda-t-il pour changer de sujet. « Je m’appelle Hans, au fait. » fit-il en direction de Rae. Il la trouvait jolie, même s’il lui semblait probable qu’un jour, il la croise endormie dans sa propre bave, la bouche grande ouverte. Ce n’était pas grave. Il trouva l’image que ses pensées lui renvoyèrent plutôt agréable, comme si, finalement, l’élégance et la grâce n’étaient pas franchement ce qu’il recherchait chez une amie mais plutôt une certaine confiance absolue, confiance qui nécessitait de se connaître à la perfection et, donc, de s’être déjà vu baver sur un oreiller – ou un Wëltpuff dans son cas.

968 mots

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