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 [XXXII] - Le Vicomte Halloy [Nikolski]

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Aliénor Vaughan
~ Magicien ~ Niveau II ~

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Aliénor Vaughan
Sam 15 Juin 2019, 17:57



Le Vicomte Halloy


Catégorie de quête : XXXII
Partenaire : Nikolski
Intrigue : Après quelques temps sans nouvelle, Mélodie Halloy a écrit à Nikolski et Aliénor afin de les prévenir que le Vicomte souhaitait les rencontrer. Ils vont donc se retrouver en présence de l'ancien Magicien, mordu par un Eversha qu'ils vont essayer de comprendre et d'aider.


Aliénor poussa un énième soupir. Elle était assise à son bureau en train d’essayer de résoudre un problème de mathématiques. Elle ne comprenait rien, l’esprit ailleurs. L’étrange rêve n’arrêtait pas de revenir. Il y avait cet homme qui apparaissait la nuit, pour lui dire que son destin était tout tracé et qu’elle saurait bientôt la vérité. Elle attendait, prêtant du crédit à ses songes. La Magicienne avait commis l’erreur d’en parler à ses sœurs. Depuis, Isabeault n’avait de cesse de la titiller. Elle se moquait ouvertement, avec ses airs de grande dame de pacotille. Elle avait fini par la gifler, excédée. Pour ça, elle avait été punie par sa mère. « Pas de ça sous mon toit ! » avait dit Madame Vaughan. L’ambiance générale restait morose. Personne n’avait de nouvelles de l’Impératrice Blanche et l’organisation de la Coupe des Nations semblait légèrement remise en question.

Aliénor soupira de nouveau, posa sa plume, croisa les bras et y ficha son menton. Les yeux dans le vide, elle ressentait une forme de déception. Peut-être que sa sœur avait eu raison de se moquer d’elle et de ses rêves étranges. Peut-être qu’elle ferait mieux de réfléchir de nouveau à son avenir. Les choix étaient tellement vastes qu’elle en était paralysée.

Elle se redressa lorsqu’elle entendit quelqu’un frapper à sa porte. « Oui ? ». Le battant en bois pivota et la tête de Clérice apparut par l’entrebâillement. « Coucou Lili ! » fit sa sœur. « Coucou. ». « Tu viens jouer avec moi ? ». « J’aimerais bien mais je suis en train de travailler. ». La petite fille s’avança, une lettre à la main, soudain intéressée par ce qu’il y avait sur le bureau. « C’est sur quoi ? ». « Des choses de grands. Tu veux voir ? ». L’autre hocha la tête et Aliénor la hissa sur ses genoux pour qu’elle puisse regarder. Il y avait des formules partout. « À quoi ça sert tout ça ? ». « Je me le demande… ». Elle sourit. « Qu’est ce que tu as dans ta main ? ». « C’est une lettre pour toi que j’ai trouvé dans la boite aux lettres ! ». « Je ne savais pas que maman avait remis la vieille boite ! » fit Aliénor surprise, ne pouvant s’empêcher de rire. « Elle dit que c’est parce que c’est plus convivial que par la magie… Et puis elle laisse des gâteaux dedans pour le facteur. ». Elle se tut un instant, une moue apparaissant sur son visage de poupon. « Qu’est ce que tu as fait encore ? ». Elle prit une tête coquine et baissa la tête dans une expression mi coupable mi amusée. « J’ai peut-être piqué quelques biscuits la dernière fois… peut-être. ». « Tu sais quoi ? ». « Non ? ». « Ce sera notre petit secret. ». La gamine éclata de rire, d’un rire franc et complice.

À bien y réfléchir, si certaines de ses sœurs avaient le chic pour la mettre hors d’elle, d’autres pouvaient lui remonter le moral de leur simple présence. Ce n’était pas linéaire, bien que certaines inimités soient de plus en plus tenaces. Parfois, c’étaient juste des disputes sans importance. D’autres fois, ça durait longtemps. « Tiens ta lettre ! » fit Clérice après quelques secondes à rigoler. Aliénor la prit. Elle posa son nez dessus. Elle ne recevait pas souvent du courrier alors elle voulait prendre son temps. Elle rêvait de recevoir une lettre d’amour, une lettre d’un admirateur secret qui lui déclarerait sa flamme par courrier. Ça ne sentait rien. L’adresse, au dos, lui fit prendre conscience que ce n’était pas un garçon qui lui écrivait. La jeune femme qui avait voulu y aller lentement s’activa à la vue du nom et déchira l’enveloppe sans le moindre ménagement, oubliant son élan romantique. Clérice avait ouvert de grands yeux étonnés. Aliénor parcourut la lettre de haut en bas et, une fois sa lecture achevée, elle se leva tout en reposant sa sœur par terre. « Je dois y aller ! » dit-elle en sortant. Elle dévala les escaliers et se retrouva au rez-de-chaussée. À la porte, elle croisa un homme mais n’y fit pas attention, se frayant un chemin vers le domaine Halloy. Le Vicomte avait accepté de les rencontrer, aujourd’hui. Sans doute Mélodie avait-elle fait vite afin d’éviter qu’il ne change d’avis.

« Bonjour ? ». Madame Vaughan sortit de la cuisine, un torchon dans les mains. « Bonjour. » dit-elle en dévisageant le grand Magicien aux habits impériaux de la tête aux pieds. Il était plutôt joli garçon. « Je cherche Aliénor Vaughan. Est-elle ici ? ». « Elle vient de partir, monsieur ! » dit alors Clérice, soudain inspirée. « Hum… C’est embêtant. Enfin… peut-être est-il préférable que je vous parle d’abord. Vous êtes Madame Vaughan ? Votre mari est-il ici ? ». « Oui mais… Pourquoi ? ». Elle n'aimait pas trop que l'on touche à ses enfants.

830 mots



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Miles Köerta
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Miles Köerta
Sam 29 Juin 2019, 15:18




Le Vicomte Halloy

# Enchanté de vous rencontrer



« […] Et puis, Fatima a commencé à critiquer mes « breloques » devant tous les autres membres du groupe de lecture! Elle m’a traité de femme facile uniquement en raison des vêtements que je porte! Alors, j’ai répliqué; tu me connais, hein, Niko? Je ne suis pas du genre à me laisser faire! Fatima et ses airs de petite princesse, croyant que le monde devrait s’agenouiller à ses pieds : je n’arrive tout simplement pas à supporter les femmes de son acabit! Et tu sais ce qu’elle m’a fait par la suite?

- Hum, hum.

- Elle m’a giflé, cette harpie! Je m’étais habituée à ces piques, à sa langue de vipère et à son caractère stéréotypé de mégère fortunée, mais là, elle a dépassé les bornes!

- Hum, hum.

- Et puis, ce n’est pas comme si je m’habillais de la sorte pour attirer les hommes dans mon lit, par tous les Ætheri! J’aime ces vêtements, mais ça ne fait pas de moi une putain qui vend son derrière à qui le veut bien! Ils sont plus souples et c’est tellement plus aisé de se mouvoir avec ces habits au lieu de s’encombrer de toutes ces frivolités à froufrous que les femmes comme Fatima porte à longueur de journée.

- Hum, hum.

- Bon sang! Est-ce que tu m’écoutes, au moins?!

- Hum, hum.

- … Je suis enceinte de ton prof de littérature.

- Alors Fatima a raison?

- NON! S’était-t-elle soudainement écrié, le rouge de la frustration montant à ses joues. Mais c’est quoi cette réaction? »

Eden avait soupiré, excédée, ouvrant brutalement le battant de la porte de notre maison.

« Et puis, Monsieur Prévert n’est pas mon type d’homme », avait répliqué l’Orisha en courant pour se recueillir dans la cuisine.

Je l’avais regardé quitter le rez-de-chaussée avant d’esquisser un maigre sourire. Ce n’était pas la première fois que ma mère se crêpait le chignon avec la Vicomtesse Fatima Hautbourg, à cette époque. Ces deux-là étaient comme chien et chat, eau et huile, toujours en train de chercher la petite bête en elles. Par conséquent, je n’étais plus surpris des histoires que pouvait me raconter ma mère lorsqu’elle revenait de son groupe de lecture, les yeux en feu, ses lèvres brûlant d’une incandescente envie de cracher tout le mauvais qu’elle pouvait ressentir à l’égard de la Magicienne. Et, bien sûr, étant donné que son club de lecture se terminait en même temps que mes cours, ces journées-là, nous faisions pratiquement toujours le chemin du retour ensemble et, toujours, je tendais une oreille attentive aux complaintes de ma maternel. Car, malgré son tempérament, et son caractère bruyant, et sa trop forte voix, et son impatience, et sa turbulence – personne n’avait que des qualités, après tout – elle cherchait surtout à se faire des amis. Pendant des années, elle s’était occupée de moi, faisant de son petit aksoloök, comme elle aimait me surnommer, la priorité de son existence. Cependant, j’avais grandi depuis et je l’avais incité à s’intégrer à la société magicienne, non plus pour mon bien, mais pour le sien : elle pouvait, à présent, commencer à s’occuper d’elle-même; vous pensez la même chose que moi, vous aussi n’est-ce pas?

Accrochant ma veste, ainsi que le sac en bandoulière que ma mère avait négligemment jetée sur la table basse de notre petit salon, sur le porte-manteau, je me dirigeais automatiquement en direction de ma chambre, traînant ma musette sur mon épaule, qui contenait trois romans que je m’étais permis d’emprunter à la bibliothèque des Palais de Coelya. Mais avant même que j’eus le temps d’esquisser un premier pas, ma mère m’appela depuis la cuisine, son visage apparaissant derrière le mur qui séparait le salon de la salle à manger.

« Niko! Courrier! »

Aussitôt, j’avais changé ma trajectoire, remerciant Eden après qu’elle m’ait transféré la lettre. Je fus légèrement étonné en prenant conscience de l’expéditeur, ouvrant avec frénésie l’enveloppe qui contenait la missive.

« Mon fils qui reçoit des lettres d’une fille… Avait plaisanté ma mère en s’approchant discrètement de moi, histoire de pouvoir lire par-dessus mon épaule. Elle est jolie?

- Ma-Maman!

- Quoi? Je suis curieuse, c’est tout! Qu’est-ce qu’elle t’a écrit? »

Ais-je oublié d’inclure « indiscrète », à ses nombreux défauts? Je rajoute tout de suite cette inadmissible omission.

« Elle m’a écrit : ce n’est pas de tes affaires! Ais-je répliqué, les joues pivoine.

- Tu n’es pas drôle! » Avait-elle lancé, joueuse, disparaissant de nouveau derrière le mur de la salle à manger en riant.

Je m’étais mis à l’ignorer, lisant attentivement la lettre qui m’était adressée, tout en jetant, de temps à autre, quelques regards par-dessus mon épaule. Mais, à la fin de ma lecture, je ne faisais tout simplement plus attention à Eden.

« Maman, je dois partir.

- Oh! Êtes-vous déjà rendus à cette étape?

- Q-Q-Quoi?! Non! Ce n’est pas du tout…

- Et pourquoi c’est juste maintenant que j’entends parler de cette fille?

- Arrête! Nous ne sommes que des amis!

- Oui, oui, et dans trois mois, j’apprendrai que je serais bientôt grand-mère! Avait-elle ricané. Aaaah! La jeunesse! »

J’avais promptement refermé la porte d’entrée de la maison derrière moi, complètement vidé de toute énergie. Discuter avec ma mère ressemble, quelques fois, à un véritable marathon de course, surtout quand elle flaire un potin juteux à se mettre sous la dent, et je suis encore persuadé, aujourd’hui, que nous avons tous les deux livrés de sacrés spectacles pour le voisinage. Quoi qu’il en soit, cette histoire ne traitera pas de ma mère et de ses fantaisies, mais plutôt d’un tout autre personnage que vous connaissez certainement bien. Car, au moment où j’étais monté sur le siège de ma bicyclette, ma musette tapant lourdement contre mes hanches alors que je m’étais mis à pousser de toutes mes forces sur les pédales, je n’avais qu’une idée en tête : filer le plus rapidement possible vers la demeure du Vicomte Halloy.

Cependant, à mi-chemin, ma course s’était progressivement ralentie alors qu’une forme à l’horizon s’était dessinée. Je m’étais rapproché, distinguant bien rapidement le dos de la forme, ses cheveux et, presque instantanément, je sus de qui il s’agissait. Pédalant de manière à pouvoir la rattraper, je l’avais interpellé depuis ma position.

« Aliénor! Hey! Comment vas-tu? »

Et, une fois après l’avoir rejointe, j’avais ajusté ma vitesse pour pouvoir avancer à même hauteur qu’elle.

« Tu as reçu la lettre de Mélodie toi aussi, pas vrai? C’est ma mère qui l’a prise et je ne te décrit même pas la scène qu’elle m’a fait en découvrant qu’il s’agissait d’une fille qui m’a écrit. »

Rien que d’y penser, ça m’avait fatigué – et même par écrit, j’ai l’impression qu’une dizaine d’années vient instantanément de se poser sur mes épaules.


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Aliénor Vaughan
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Aliénor Vaughan
Dim 14 Juil 2019, 17:13



Le Vicomte Halloy


Sur le chemin, Aliénor détacha ses cheveux en ôtant la barrette qu’elle avait accroché dedans. Elle le faisait toujours pour travailler, afin que ses boucles ne lui tombent pas dans les yeux. Elle n’avait jamais été très douée à l’école. Ça ne l’intéressait pas vraiment. Elle soupira, se demandant pourquoi est-ce qu’il fallait étudier au juste ? La vie était bien trop courte. Elle avait envie de s’amuser, ce qui justifiait aussi les mésententes avec Isabeault qui, elle, n’hésitait jamais à le faire.

Alors qu’elle réfléchissait, elle capta un bruit qui se rapprochait. Une fois, elle n’avait pas fait attention et elle s’était retrouvée les fesses par terre à cause d’une bicyclette. Le conducteur était tout aussi rêveur qu’elle. Heureusement, il y avait eu bien plus de peur que de mal, sa robe ayant amorti la chute. Elle se retourna donc pour mieux appréhender la situation et ne tarda pas à reconnaître Nikolski. Elle sourit tout en lui faisant un signe de la main. « Ça peut aller. » répondit-elle, se rappelant qu’elle était précédemment punie. Elle devait lui raconter l’histoire. « Oui je l’ai reçue ! C’est pour ça que je me suis dépêchée de sortir de chez moi. Mes devoirs attendront. » Elle allait encore se faire réprimander si elle n’arrivait pas à terminer. D’un autre côté, elle n’était plus vraiment une enfant, ce qui lui permettait d’avoir une certaine marge de manœuvre avec les professeurs. Avec sa mère, en revanche, c’était réellement autre chose. Madame Vaughan ne tolérait pas la fainéantise, sauf en vacances. Elle disait que c’était en travaillant dur que l’on réussissait et que l’on apprenait à apprécier les moments de détente. Heureusement, le Magicien avait la capacité de lui faire oublier ses déboires. Écouter les siens et lui raconter ceux qu’elle vivait lui permettait de voir les choses autrement et de ne plus y penser ensuite. Aliénor se mit à rire. « Ça ne m’étonne pas, elle doit penser que tu lui fais des cachoteries et que tu as rencontré l’élue ! » Elle regarda un moment les mèches blondes de son interlocuteur, hésitant un instant avant de se lancer. « Moi je me suis fait punir. Il faut dire, je l’ai peut-être un peu mérité. C’est à cause d’Isabeault. Elle se moque de mes rêves et ensuite elle fait sa grande dame… » Aliénor se mit à imiter sa sœur, faisant de grands gestes avec sa main tout en cassant son poignet pour se donner des airs. « Aliénor, non mais vraiment. Tu aurais vu le regard que m’a lancé Nerval ! Il me dévorait littéralement des yeux ! Et le regard de Manfred dans mon décolleté ! Nous nous sommes bien amusés après tu sais ! Il faut dire qu’ils me trouvent tous les deux SI extraordinaire que je n’ai qu’à me servir. Manfred a mis sa langue dans ma bouche et, plus tard, par jalousie, Nerval m’a touché les seins à travers mon corset ! Enfin, de toute façon je préfère largement Davilien ! Il est bien plus haut dans la hiérarchie nobiliaire ! Peut-être que je pourrais envisager des fiançailles ! » La Magicienne soupira après avoir levé les yeux au ciel. « D’un côté, j’aimerais bien aussi vivre toutes ces choses. Je n’ai jamais embrassé personne de ma vie… enfin, pas avec la langue et pas depuis que ça peut devenir sérieux. Mais j’attends… je ne sais pas trop ce que j’attends. Je me dis que ce ne sont pas des choses qu’il faut faire si facilement, avec n’importe qui je veux dire. D’un autre côté, j’aimerais bien m’exercer un peu pour quand je tomberais sur l’homme de ma vie... qu’il ne me trouve pas nulle… » Elle soupira de nouveau, passant ses doigts dans ses boucles. « Enfin, je ne sais pas. Peut-être que c’est Isabeault qui a raison et que si j’attends trop, je finirai toute seule. » Et puis, ce qui l’insupportait chez sa sœur, c’étaient surtout ses manières irritantes. « Tu en penses quoi, toi ? » questionna-t-elle.

Au bout d’un moment, elle se tourna vers Nikolski. « Dis… Je ne sais pas ce que tu en penses mais ce serait peut-être mieux si je montais sur ta bicyclette ? Nous irions plus vite comme ça. » Elle s’était arrêtée pour essayer d’arranger ses affaires. Elle était déjà montée derrière lui, ce n’était pas la première fois et elle était à peu près certaine qu’il allait accepter. Il ne restait que le détail de sa robe à régler. Aliénor prit le tissu entre ses doigts et le remonta jusqu’à mi-cuisse, essayant de faire une sorte de boule avec pour que ses jambes soient plus libres et qu’elle puisse grimper derrière lui sans risquer un accident.

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Miles Köerta
Jeu 25 Juil 2019, 05:10

« Bien sûr, que je lui caches des trucs! Tu la connais : pire qu’une sangsue lorsqu’il s’agit de ma vie privée », avais-je maugréé tout en affichant, cela dit, un sourire gêné.

Ne vous méprenez pas, d’accord? J’aime ma mère et serais prêt à tout pour son bien et son bonheur. Eden est ma seule famille, la seule, du moins, à qui je tiens véritablement, mais quelques fois, et surtout à cette époque, je la trouvais épuisante, incroyablement collante, à vouloir constamment mettre son nez dans mon intimité. Vous direz qu’il s’agissait de la puberté et je vous répondrais que… Quoi que… Non attendez… Ah! Oui, voilà, j’étais au printemps de ma vingtième année, tout de même : laissez tomber, la puberté n’avait rien à voir là-dedans, ma mère m’agaçait tout simplement. Cela étant dit, que je sois ou non avec une fille, était-ce vraiment nécessaire pour elle de le savoir? Que je sois rendu ou non à telle ou telle étape avec cette fille, est-ce que c’était vraiment de ses oignons? Et puis, en vérité, je me voyais mal lui expliquer mes travers amoureux, persuadé que l’affection que je ressentais pour la fille en question n’était qu’un amour à sens unique. Depuis que je l’avais vu dans ces vignobles, elle avait hanté mon esprit et je souhaitais, plus que tout, en apprendre davantage sur elle, qu’il s’agisse de ses goûts, de ce qu’elle détestait, de ce qu’elle aimait, de ces passe-temps favoris aussi… Cependant, malgré mes efforts, qui me paraissaient immenses, j’avais l’impression de faire du surplace, mon caractère me freinant sans cesse lorsque je prenais enfin mon courage pour faire le premier pas. Enfin… Si je n’arrivais pas à faire le premier pas, peut-être est-ce, justement, parce que je n’avais pas encore l’assurance nécessaire pour aller voir cette fille, l’inviter à danser ou l’inviter à aller au restaurant ou l’inviter à la librairie du coin pour que l’on puisse se choisir quelques livres ensemble et, enfin, lui avouer ce que je ressentais pour elle. Voilà, comment j’aurais dû prendre mon courage à deux mains! Voilà ce que j’aurais dû faire depuis le début… Mais, il faut me comprendre : je n’étais pas du tout fait dans ce bois-là à l’époque et même si, aujourd’hui, j’ose espérer que je me suis amélioré, j’étais encore bien souvent celui qui attendait que l’autre fasse le premier pas avant d’initier quoi que ce soit.

Bref! Je vais essayer de vous épargner un autre récit de ma vie : cette fois-ci, je tenterais le moins possible de m’égarer de notre sujet principal, comparativement à la dernière fois, vous savez, quand je vous décrivais ma première rencontre avec Aliénor, Mélodie et… … Je m’égare encore, hein? Oui, oui : je m’égare… Du coup, nous allons nous concentrer de nouveau sur Aliénor, voulez-vous? Elle aussi semblait avoir eu une matinée difficile et lorsqu’elle m’avait avoué avoir été puni, mes sourcils s’étaient instinctivement relevés.

« Punie? L’avais-je questionné, écoutant attentivement son récit, un sourire se dessinant naturellement sur mon visage alors que la Magicienne s’était mise à caricaturer sa sœur avec des gestes superflus et des mimiques totalement exagérées. Ne te compares pas à Isabeault : elle fait partie d’une catégorie à part que j’aime bien appeler les « m’as-tu-vu. »

Pour avoir déjà entendu des dizaines d’histoires au sujet de cette fameuse Isabeault Vaughan, je pouvais d’ores et déjà dire que je ne m’entendrais jamais avec cette fille. Trop superficielle, trop exubérante et extravertie pour le petit Magicien réservé que je suis. Néanmoins, à la question qu'Aliénor m’avait posée, je m’étais mis à réfléchir quelques secondes.

« Si tu veux vraiment connaître mon avis, je pense qu’il n’y a pas de mal à essayer, en fait. Ça te permettra de rencontrer d’autres personnes, d’en apprendre un peu plus sur les garçons et – qui sait? – peut-être trouveras-tu ton homme idéal, énumérais-je en levant successivement les doigts. Cela dit, je ne pense pas que ce soit une bonne idée que tu songes à cela comme un exercice. Le principal, c’est que tu te sentes à l’aise et que tu sois confortable dans la situation. Pas besoin d’allumer tous les gars des Palais pour gagner en expérience ou de les jeter dans ton lit dès le premier soir! Il suffit que de quelques personnes. Des personnes que tu apprécies vraiment, que tu as envie de connaître, et avec qui tu ne te sentes pas obligé de faire semblant. Hum… À mon avis, au bon moment et avec la bonne personne, ça viendra naturellement. Je… Je pense que c’est ainsi que ça marche. »

C’était bizarre de donner mon avis sur un sujet que je ne maîtrisais pas du tout. Pour être franc avec vous, à cette époque, je n’avais pas encore embrassé une seule fille de toute ma vie… Ne vous moquez pas, je vous en prie! J’étais quelqu’un de timide et d’extrêmement renfermé sur moi-même, et même si j’avais été attiré par plus d’une femme au courant de ma vie, peu sont celles avec qui j’avais décidé de faire le grand pas… N-Non! Pas CE grand pas, bande de petits pervers : vous ne trouvez pas qu’un baiser est déjà largement suffisant? Non? Bon… Je suis peut-être le seul dans ce cas-là, alors.

« Dans tous les cas, je ne pense pas que tu puisses savoir tant que tu ne te jettes pas à l’eau. Maaaais! ne te mouilles pas trop non plus : je ne voudrais pas que tu finisses comme ta sœur, même si c'est peu probable, avais-je souri avant de poursuivre d'un ton plus doux: Laisse tomber ce que pense Isabeault, sincèrement. Si elle continue sur cette voie, ne basant ses critères d'homme parfait que sur l'apparence et la réputation de ce dernier, elle finira sûrement riche et célèbre, mais tellement malheureuse aussi. Au contraire, je suis convaincu que tu trouveras un homme qui t'aimeras pour ce que tu es : t'es une fille sympa! Il suffirait que les gens le voient pour le comprendre; il suffirait qu'ils apprennent à te connaître. »

Bon, ensuite, me direz-vous qu’il aurait peut-être fallu que j’applique mes propres conseils à la lettre, ne serait-ce que pour avoir la fille de mes rêves. Mais j’avais rapidement fait abstraction de cela, me tournant plutôt en direction d’Aliénor.

« Mon carrosse est le tien, l’avais-je invité dans un sourire tout en me décalant de mon siège afin de lui laisser l’espace nécessaire pour qu’elle puisse prendre place. Accroche-toi! »

Et poussé par une incroyable énergie, je nous avais directement conduis jusqu’au manoir de la famille Halloy, traversant les célèbres champs de vigne de la propriété. En chemin, cela dit, je m’étais légèrement retourné en direction de la Magicienne, à un moment, lui adressant un regard par-dessus mon épaule.

« Tout à l’heure, tu as dit que ta sœur se moquait encore de tes rêves… Tu en fais toujours? Enfin, celui avec l’homme? »

Pendant quelques secondes, j’avais pris le temps de réfléchir. Ces rêves, messages spirituels, voire prémonitions, appelez-les comme vous le voulez, je les croyais, surtout s’il venait de la bouche d’Aliénor : elle n’était pas le genre de fille à inventer ces énormités uniquement pour avoir de l’attention.

« Tu penses qu’il s’agit d’un Dieu qui voudrait… Ça paraît complètement fou, dis comme ça, mais tu crois qu’un Dieu tente de communiquer avec toi? »

Vous aussi, vous auriez pensez cela, si vous aviez eu mon imagination. En tout cas, rien qu'à y penser, je trouvais cela incroyable…


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Aliénor Vaughan
Mar 28 Jan 2020, 00:18



Le Vicomte Halloy



Aliénor sourit. « Les « m’as-tu-vu », ça sonne plutôt bien. » dit-elle. Ça la rassurait de pouvoir discuter de sa sœur en compagnie de Nikolski. Elle ne la supportait pas ou, en tout cas, elle la supportait de moins en moins. Plusieurs années en arrière, alors qu’elles n’avaient pas encore passé le cap de l’adolescence, les choses étaient bien différentes. Il leur arrivait alors de discuter ensemble et de passer du bon temps. Seulement, la puberté avait complètement transformé Isabeault. Elle avait muté en une sorte de pouffe égocentrique, toujours à parler d’elle et à se vanter, toujours à vouloir attirer l’attention et à se gausser d’avoir une vie extraordinaire. Un jour, alors que personne ne l’observait, elle l’avait surprise à faire exprès de tomber, juste pour qu’on la plaigne et qu’on la cajole. En y pensant, la Magicienne leva les yeux au ciel. Elle reporta néanmoins son attention sur son ami. « Oui, tu as sans doute raison. Et puis je t’ai, toi, si jamais j’ai des questions sur les garçons. » Elle rit, un peu espiègle, et écouta la suite. « T’es très gentil aussi, tu sais. » lui répondit-elle, un tantinet gênée par le compliment. Les choses étaient simples avec lui. Elle n’avait pas à se prendre la tête et elle avait abandonné depuis longtemps ses titres et le comportement irréprochable qu’elle aurait normalement dû avoir. Bien sûr, elle rêvait au prince charmant, à un homme séduisant, intelligent, riche, célèbre et fort, mais cet homme là n’existait que dans les contes. C’était beau d’y croire mais tellement puéril. « Je suis contente d’être ton amie. Mélodie devrait te donner ta chance. » murmura-t-elle. Aliénor n’était pas ce que l’on pourrait appeler une lumière mais elle remarquait plutôt facilement les liens entre les gens, comme le fait que Nikolski changeait de comportement à chaque fois que la jeune fille était évoquée, ou à chaque fois qu’il la croisait. Elle ne l’embêta néanmoins pas plus avec ça et grimpa sur son fameux carrosse.

« Oh euh… Oui. » répondit-elle au sujet de ses rêves. Elle ouvrit un peu la bouche lorsqu’il évoqua un Æther à cause de son étonnement. En réalité, elle n’avait pas écarté la possibilité mais ça lui paraissait tellement… « Oh non je ne crois pas, ha ha ! Je ne suis pas assez importante pour qu’un Dieu s’intéresse à moi ! Les garçons ne me portent déjà aucun intérêt alors un Æther… » Elle rit, la gêne venant de nouveau lui chatouiller les joues. Et si… Non.

Lorsqu’ils arrivèrent à la demeure des Halloy, Aliénor observa les vignes, le temps pour Nikolski de pédaler jusqu’à la porte d’entrée. Elle aimait bien leur alignement, le parallèle entre les sillons. Surtout, c’était ici que tout avait commencé, alors qu’elle avait pris son ami pour le Vicomte. Au fur et à mesure qu’ils se rapprochaient, son cœur battait de plus en plus fort. Elle avait hâte, d’un côté, mais redoutait de l’autre. Le secret d’Henry allait leur être révélé. Et si c’était réellement terrible ? Et si la bête monstrueuse que Mélodie avait décrite l’était encore plus ? Et si l’homme décidait de les dévorer ? Et si, justement, cette rencontre n’avait été organisée que dans le seul but de les faire disparaître, parce qu’ils en savaient bien trop ? La Magicienne eut un hoquet d’anxiété et resserra un peu sa prise sur le garçon. Néanmoins, il fallut bien descendre. Elle n’était plus très sûre de vouloir, tout à coup.

Alors qu’elle allait prendre la main du jeune homme pour se rassurer, la porte s’ouvrit sur une Mélodie dans un état peut-être semblable au sien. La brune avait réussi à convaincre son oncle de les rencontrer mais l’ambiance restait tendue. Il pouvait toujours renoncer et ça l’effrayait. Elle voulait tant qu’il puisse reprendre une vie normale, ne plus avoir peur et laisser s’écouler la rage et l’amertume qui hantaient son cœur. S’il pouvait se faire des amis, si d’autres qu’elle pouvaient le comprendre alors peut-être que des changements seraient possibles. « Bonjour. Je suis contente de vous voir. » Elle sourit, bien que son sourire soit légèrement forcé. Il était facile de ressentir son anxiété. Ses mains attrapaient ses vêtements et les tordaient. « Venez… Il va vous recevoir. » dit-elle, en leur faisant un petit signe de la main. Aliénor échangea un bref regard avec Nikolski, comme si elle souhaitait se donner du courage. Son cœur battait encore plus vite. Elle avait l’impression de faire une bêtise et de vivre un moment magique d’un même temps. Elle n’arrivait pas à expliquer son ressenti. C’était intense.

Après avoir traversé un salon d’une taille impressionnante, ils montèrent un grand escalier. Les pièces du premier étage s’enchaînèrent, jusqu’à ce qu’ils atteignent la salle désignée pour la rencontre. Il s’agissait d’une grande bibliothèque. Les livres présents devaient valoir une fortune mais les yeux d’Aliénor ne s’attardèrent pas dessus. Ils croisèrent le regard d’une bête, d’un… Elle en fut presque paralysée, incapable de prononcer le moindre mot tant ça lui paraissait incroyable. Mélodie fit les présentations, afin de détendre l’atmosphère. « Voici mon oncle, Henry Halloy. Henry, voici Nikolski et Aliénor. »

854 mots
Même si je sais que c'est ok, encore désolée pour le temps d'attente T.T



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