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 Les cobayes [Solo]

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Mer 31 Jan 2018, 21:50

« Vous ne pouvez pas continuer d’ignorer mes lettres. » continua Erwan Galathiel sur le même ton tranchant. Edwina leva les yeux au ciel. Heureusement, la présence de son voile empêchait l’Ange de voir son visage. Qu’il était agaçant. S’il y avait bien un individu qu’elle détestait sur ces Terres, c’était bien lui : moralisateur, pressé, extrémiste. Il se plaça devant elle pour l’empêcher d’avancer, la collant presque contre lui. Il se fichait bien de la proximité physique. Il ne cherchait pas à la charmer mais bien à faire en sorte qu’elle l’écoute et qu’elle cesse de jouer les aveugles. Le charme aurait sans doute mieux fonctionné. L’Impératrice Blanche commençait sérieusement à perdre patience. « Je n’ignore pas vos lettres. Je les lis. Seulement, ce qu’elles renferment ne me plaît pas. ». Avant qu’il n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, elle leva la main pour l’empêcher de parler. « N’élevez pas la voix dans le couloir. Si vous voulez discuter, soit, mais dans une salle où nous serons seuls. Je ne tiens pas à ce que des éléments confidentiels se retrouvent dans les rues de Vervallée à la portée de n’importe quel individu. ». La lueur qu’elle lut dans ses yeux eut le privilège de lui faire comprendre les propos qu’il allait tenir juste après. « Je ne pense pas que nos histoires intéressent votre peuple. Il est bien trop occupé à discuter de la taille du pénis du Monarque Démoniaque. ». « Vous me semblez avoir des choses à compenser, Erwan. » dit-elle d’un ton doucereux qui ne lui ressemblait absolument pas. « Je vous demande pardon ? ». « Vous m’avez parfaitement entendue. Maintenant, si vous souhaitez continuer à parler des attributs du Diable, ce sera sans moi. Le sujet ne m’intéresse pas. Il me harcèle suffisamment comme ça. Je n’ai pas besoin qu’on vienne me parler de lui en plus. J’ai déjà reçu des centaines de présents de sa part, tous plus étranges les uns que les autres, et sans qu’il y ait la moindre motivation officielle ou officieuse à cela. ». Elle mentait mais il n’avait pas besoin de le savoir. « Il joue avec ma réputation dans un but obscure et j’ai décidé que je ne lui accorderai plus aucun crédit. Maintenant, si cela vous excite de parler de Sir Azmog en permanence, grand bien vous en fasse mais ce n’est pas mon cas. ». Elle inspira et continua. « En revanche, si vous comptez m’exposer vos idées concernant votre peuple et son avenir, là, nous pourrons sans doute nous entendre… à la condition que vous cessiez de crier à la guerre. ».

Après quelques secondes de silence, elle fit signe à l’homme de la suivre jusqu’à une pièce afin qu’ils puissent parler tranquillement. La Reine demanda à l’une des servantes de leur amener de quoi boire et manger et s’assit à une table. Elle attendit qu’il fasse de même avant de lui exposer la suite. « Je ne partirai pas en guerre contre les Démons et je ne chercherai pas non plus à tuer leur Roi, pour la bonne et simple raison que si ce n’est pas lui, ce sera un autre, et qu’on ne fait pas la guerre à des millions d’êtres démoniaques simplement pour se venger. Il faut que vous soyez pragmatique. Oui je comprends la souffrance des vôtres, oui je suis d’accord pour dire que les Démons sont une menace, mais ils ne le sont pas plus que les Sorciers. Il y a eu assez de morts comme ça. Tout ce que je peux vous offrir à l’heure actuelle, ce sont les moyens de développer Les Jardins de Jhen et de trouver d’autres territoires qui pourraient vous accueillir. ». « Et le Fleuve ? ». « Je suis en train de le négocier. ». « Avec qui ? ». Il ne le demandait pas clairement mais il était certain qu’il se doutait, parce qu’il était intelligent, qu’elle rencontrait des Démons hauts gradés. « Je ne peux pas vous le dire mais sachez que j’y travaille. Seulement vous vous doutez bien que ce n’est pas facile. ». « Je pense surtout que vous n’y mettez pas du vôtre. » lança-t-il presque comme un crachat.

Un sourire agacé apparut sur les lèvres de la Souveraine. Elle ne l’aimait pas, lui non plus et tous les deux connaissaient l’étendue de leur désamour. Ils s’étaient appréciés sans doute une dizaine de minutes, le temps pour la Reine des Anges de les présenter. Ensuite, ils avaient lancé les hostilités. Le problème c’est qu’elle le trouvait particulièrement agaçant. Il mettait en doute sa bonne volonté alors qu’elle souhaitait réellement arriver à un arrangement avec le Monarque Démoniaque à ce sujet. « Fermez les yeux. » fit-elle contre toute attente. « Quoi ? ». « Je dois enlever mon voile quelques secondes alors je vous prie de fermer les yeux. ». Après un geste significatif traduisant son irritation, il finit par obéir. Edwina enleva son voile et se pencha, posant ses lèvres sur les siennes sans crier gare. L’homme se leva brutalement d’étonnement et d’agacement, faisant tomber sa chaise d'un même temps. Il n’était pas l’Ange le plus calme du monde. « Qu’est-ce qui vous prend ? C’est honteux ! ». Elle sourit, replaçant le tissu sur ses traits sans répondre. Elle se leva et quitta la pièce comme si de rien était. Il était le cobaye parfait ; le premier en réalité. Elle lui faisait confiance pour la relancer au sujet des Anges plus tard. La servante s'occuperait de lui apporter de quoi se détendre. Un peu de vin et des gâteaux lui feraient bien vite oublier la terrible épreuve de s'être fait embrasser par une Reine et d'avoir vu le visage de cette dernière.
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Jeu 01 Fév 2018, 00:02

« Quel est votre nom ? ». « Zhairyl. ». Il aurait aimé être plus agressif, lui montrer qu’il était un Démon puissant ou quelque chose comme ça mais la vérité c’est qu’il n’était qu’un larbin, en prison, chez les Magiciens, et que la femme qu’il avait devant lui était aussi effrayante que le Diable lui-même. Il se contentait donc de répondre tout en essayant de faire en sorte que ses mains ne tremblent pas trop. Le fait qu’elle porte un voile la rendait mystérieuse et il aurait aimé le lui arracher s’il en avait eu l’audace et les moyens. Ce n’était pas le cas. « Quel est votre niveau de puissance, selon vous ? ». « Je… ». La question l’avait pris au dépourvu. « Je veux savoir si c’est parce que le Monarque Démoniaque a une grande confiance en vous qu’il vous a fait participer à la livraison de la statue à son effigie ou si vous n’êtes qu’un larbin sans intérêt ? ». Il resta un instant interdit et elle vit assez clairement qu’il réfléchissait à ce qu’il allait dire : mentir, ou pas. Elle soupira. « Vous savez, j’ai été moi-même, très longtemps, une bien mauvaise menteuse. À chaque fois que je formulais une phrase inexacte, je pensais que j’allais rougir et, inévitablement, c’était ce qu’il se produisait. À cause de mes doutes, je finissais par bégayer et révéler un mensonge qui, au final, serait passé inaperçu si je m’étais contentée d’être calme. Ne vous ridiculisez pas en empruntant le même chemin. ». « Oui madame… ». Il était jeune, cela se voyait. Elle aussi paraissait jeune mais quelque chose dans ses yeux ou dans sa silhouette en général avait ce petit côté « ancien ». Elle n’était pas innocente. « Bien Zhairyl, suivez-moi. J’ai décidé que vous serez libéré aujourd’hui mais à une condition. ». Il resta silencieux, ne comprenant pas pourquoi il aurait ce traitement de faveur. Aussi, il espérait qu’elle n’allait pas lui demander de jouer les espions pour elle parce qu’il n’était pas sûr ni de vouloir, ni de pouvoir. Comme il ne répondait pas, elle précisa : « Vous devrez fermer les yeux et attendre que je vous embrasse. ». « Q… ? ». « Allons, ne chipotez pas. Vous connaissez les rumeurs à mon sujet, comme quoi j’aime les Démons, comme quoi le Monarque Démoniaque et moi-même avons une relation charnelle des plus torrides… ». Zhairyl se mit à rire nerveusement. Il avait du mal à croire que ces paroles avaient pu être prononcées quelque part et maintenant qu’il les entendait, elles lui paraissaient peu probables. Son père et l’Impératrice Blanche ? On lui aurait dit qu’Asriel Heylik était dans son lit tous les soirs qu’il ne l’aurait pas cru non plus parce que, pour lui, les deux situations revenaient à peu de chose près au même. « J’ai surtout entendu que vous étiez frigide et naïve. ». Elle rit. « Oui, les rumeurs disent un peu tout et son contraire. ». Elle lui fit signe de la suivre et ils continuèrent de discuter sur le trajet, le temps de sortir du Cœur Bleu et de s’éloigner vers la campagne. « Fermez les yeux maintenant. ». Il s’exécuta, se demandant quel piège elle lui tendait. Il ne savait que penser. S’il disait en Enfer que cette femme avait posé ses lèvres sur les siennes, personne ne le croirait jamais. Edwina retira son voile et l’embrassa avant de se retirer et de le remettre. « Sentez-vous quelque chose ? ». « Hum non, rien à part mon érection. ». « Bien… Vous pouvez filer maintenant. ». « D’accord mais, avant ça, mon père et vous, vous… ». « Votre père ? ». Elle se mordit la lèvre, comprenant. Elle ne lui laissa pas le temps de répondre à sa question. « Non non, rien de tel. Je disais cela pour rire. Votre délit est mineur et je vais libérer vos compagnons bientôt. Je souhaitais simplement vous faire marcher. Partez maintenant. ». Et il partit.
_

Edwina regarda un instant Gabriela dormir. Elle hésita encore un moment avant de s’avancer. Sans doute était-elle la dernière personne en ce monde de qui elle avait envie de tordre le cou parfois. La Reine des Glaces et elle ne pouvaient être qu’en froid, même si la première lui offrait « généreusement » la main de l’un de ses fils. Tout était fait par opportunité. Sa position défaillante, instable, la rébellion qui stagnait depuis des années mais qui finirait par la chasser de son trône de cristaux gelés… Gabriela avait besoin de son soutien, élément qui montrait à quel point elle était désespérée. Si elle l’avait voulu, l’Impératrice Blanche aurait pu la tuer, là, tout de suite, maintenant. Il était si aisé de s’introduire dans les palais en revêtant la forme que prenaient tous les morts. Qui ne pouvait-elle pas avoir ainsi ? Les insomniaques sans doute. Le fait qu’elle découvre cette magie, en réalité, lui valait quelques nuits blanches. Après tout… n’importe quel individu possédant les mêmes facultés pourrait faire de même : entrer dans sa chambre pour perpétrer ses noirs desseins. Peu importe les gardes à la porte, peu importe toute matérialité. Les Esprits ne craignaient pas la mort. La Belle se pencha simplement sur l’endormie, posant ses lèvres sur les siennes, cruellement froides. Elle verrait bien si quelque chose changeait dans le comportement de l’Impératrice du Tout. Elle devait bien l’avouer : la rébellion traînait trop à son goût. Elle n’avait pas pour habitude, par le passé, de s’immiscer au cœur de la politique des autres peuples mais, finalement, depuis qu’elle maîtrisait sa magie et qu’elle avait à gérer bien plus que le sien, elle y prenait goût. Il s’agissait de maintenir la paix avant tout. Une fois son forfait commis, elle disparut.

À présent, elle n’avait plus qu’à faire surveiller ce beau monde. S'il s'avérait que Zane avait raison alors elle devrait chercher une solution rapidement.
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