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 Amour et haine, subtile mélange [pv Stanislav]

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Sam 04 Nov 2017, 12:16


La Guerre est finie. Sympan a gagné. Et le monde le payait. Ceux qui avaient choisi le camp des vainqueurs célébraient leur victoire, certains en continuant les tueries. Les autres, les perdants, tremblaient face à la colère du Créateur. Araya faisait partie de ceux-là, terrifiée à l’idée de ce que lui ferait subir l’Unique pour ne pas s’être battue pour lui. Et, même si elle avait du mal à se l’avouer, elle avait peur pour ceux qu’elle connaissait et à qui elle tenait. Elle s’inquiétait pour Stanislav, espérant qu’il arrivait à traverser cette Guerre sans trop de dommages. Elle ne supporterait pas de le perdre, tenant trop à lui. Et ce qu’était en train de subir les Anges l’inquiétait beaucoup, parce qu’elle craignait qu’Isley fasse partie des victimes de guerre. Elle sentait toujours qu’il était vivant, et elle ne voulait pas le revoir. Pas tout de suite après ce qu’il lui avait dit, ce qu’il avait fait. Elle ne savait toujours pas où elle en était à propos de lui. Tout était si flou… Et elle était en colère contre lui, même si elle ne se l’avouait pas à elle-même. C’était encore trop dur d’encaisser tout ça après ce qu’elle avait vécu et qu’elle vivait encore. Son cauchemar ne se terminait jamais, réveillée ou non, elle continuait en permanence de le voir. Il y avait cet autre problème également. Elle était affamée. Elle avait beau se nourrir correctement, enfin elle le pensait, elle n’était jamais rassasiée. Au départ, le sang lui suffisait, mais plus le temps passait, et plus elle souffrait de la faim. Elle n’arrivait plus à rester concentrer sur quoique ce soit avec le feu qui ravageait son corps entier. Et elle ne comprenait pas. Elle n’avait aucun Vampire à qui elle pouvait demander des explications, ne sachant si cela faisait partie de leur race ou une conséquence de la Guerre. Et elle n’était pas encore prête à rejoindre Dante immédiatement pour le moment.

Perdue, bouleversée, inquiète, et affamée, Araya se dirigeait vers le seul endroit dans lequel elle avait l’impression d’être en sécurité. Dans lequel elle ne se sentait pas observée de toute part, où elle n’avait pas besoin d’être sur le qui-vive en permanence, et où elle savait qu’il finirait par revenir : Stanislav.

Elle avançait difficilement sur la route, ses bottes couvertes de boue. Elle s’en moquait, ses yeux cherchant autour d’elle quelques indices. La petite cabane de Stan était bien dissimulée, et, même si elle y avait passé du temps, cela faisait longtemps qu’elle n’était pas venue ici, et elle peinait à la retrouver. Puis elle sembla reconnaître l’endroit. Elle quitta la route pour s’enfoncer dans la forêt sombre et brumeuse. Les ombres s’étiraient, les branches des arbres la frôlaient, comme pour la terrifiée. Elle restait aussi calme que possible. Les quelquefois où elle avait été dans ces bois, Stan l’avait toujours accompagné, et cela l’aidait à se détendre. Mais une fois seule… L’ambiance était tout à fait différente. Elle sursautait à chaque bruit, angoissant de plus en plus à l’idée de se perdre et de ne pas trouver la cabane. Et finalement, elle la vit. Leur repère secret. Elle pose la main sur la poignée, hésitant un instant. Elle craignait la réaction de son ami, mais finit par pousser la porte. Stan n’était pas là. Elle poussa un léger soupir, qui hésitait entre le soulagement ou la déception. Elle avait besoin de se confier, de parler lui parler de tout ce qu’elle avait vécu, et ce qu’elle ressentait.

Araya referma la porte derrière elle, ses yeux balayaient l’endroit du regard. Ce lieu n’avait pas changé. Le bureau était toujours aussi encombré de bouquin en tout genre, la plupart sur des sujets scientifiques, et de multiples bougies à moitiés fondues disposées tout autour. Le lit de camp plaqué contre un mur, la couverture et les oreillers posés dessus. Elle sourit légèrement alors que quelques souvenirs lui revenaient en mémoire. La difficulté qu’elle avait eu à lui faire confiance, et tout ce qu’elle lui avait fait vivre. Elle ne comprenait pas comment il avait fait pour la supporter. La Vampire retira sa cape, la posant sur la chaise, puis elle s’assit sur le lit. Son esprit était toujours aussi pris par ses sentiments, et la faim. Elle n’avait pas réussi à dormir depuis plusieurs jours déjà, de larges cernes sous ses yeux. En temps normal elle ne dormait pas beaucoup, toujours réveillée par de terribles cauchemars, mais ces derniers jours c’était de pire en pire. A cause de la faim qui tordait son estomac, l’angoisse grandissante, et ses nombreuses crises de paniques dont leur fréquence n’avaient fait que grandir, elle ne dormait plus.

Malgré sa fatigue, la jeune femme ne voulait pas dormir. Elle préférait être réveillée lorsque Stan passerait la porte. Après tout, elle venait de s’introduire chez lui, et il ne serait peut-être pas content de la revoir après tout ce temps. Mais ses yeux se fermaient tout seul. Elle sentait la pression, et l’angoisse se retirer petit à petit de ses épaules. Elle s’allongea, la tête posée sur l’oreille, les yeux toujours fixés sur la porte. Mais petit à petit, les derniers remparts qu’elle avait dressé contre la fatigue s’effondrèrent. Elle ramena les jambes plus proches de sa poitrine malgré l’étroitesse du lit, et sombra dans le sommeil.


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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

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◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Sam 04 Nov 2017, 13:13


Le laboratoire était, malgré les bougies allumées et les lanternes accrochées au plafond, plongé dans une obscurité épaisse. Ou tout du moins, bien trop épaisse pour l'opération qu'y s'y déroulait dans un silence sinistre, parfois entrecoupé par les cliquetis des outils métalliques. Des livres étaient éparpillés ici et là, tous ouverts sur des pages gribouillées de textes. Leur sujets variaient peu, tous abordant le thème de la magie ou de l'anatomie humaine. Des schémas complexes et incompréhensibles au premier regard illustraient les paragraphes explicatifs. Seul un esprit aiguisé pouvait comprendre ce qu'il y était rédigé, ou tout du moins était-ce ce que tu pensais. Tu avais passé des jours, recourbé sur les manuscrits, les parchemins et autres livres, afin de trouver les informations qui t'étaient nécessaire à la dissection du corps. Cela t'avait prit du temps, mais tu avais fini par comprendre les mécanismes qui t'intéressaient, et te voilà en train de mettre en pratique les enseignements que tu avais assimilé. Concentré, tu triturais à l'aide de pinces, de scalpels et autres instruments de découpe minutieuse le corps de l'homme allongé sur la table. Il avait été victime de l'une de tes chasses, et t'avais donné beaucoup de fil à retordre, notamment à cause de l'un de ses dons : il était capable de lancer des sorts en utilisant une énergie bien particulière, celle des pierres précieuses. Dès que tu avais compris ce dont il était capable, tu avais voulu t'approprier son pouvoir, et la chasse n'en était devenue que plus jouissive. Quand, enfin, tu avais mis fin à ses jours, tu avais ressentis une joie sinistre et macabre, comme tu n'en avais pas ressenti depuis fort longtemps. Mais maintenant que tu étais penché sur sa dépouille, et que tu tentais de percer la clé de ses aptitudes, la dure réalité s'imposait à toi : tu ne comprenais pas les mécanismes de ce pouvoir que tu convoitais avidement. Tremblant, tu déposas sur la planche le couteau que tu tenais à la main. Tu serras les dents, essayant de contenir ta colère, mais plus tu fixais ce corps sans vie, le sang qui colorait tout en rouge, ces boyaux exposés à ta vue, oui , toute cette scène te rendait hors de toi. Alors, n'y tenant plus, tu laissas exploser ta rage. Hurlant de fureur, tu renversas ton matériel, balayas rageusement les livres d'un revers du bras, tapas dans un mur. La douleur qui saisis ton bras sembla te ramener au calme et à la raison, et tu regardas autour de toi, le laboratoire plongé dans le désordre. Le corps était la seule chose à laquelle tu n'avais osé toucher. Même si tu n'avais pas encore trouvé, il renfermait des informations bien trop précieuses pour que tu ne l'abîmes. Soupirant, tu te retournas et sortis à pas pressés de la pièce.

Tu ne t'arrêtas pas dans le manoir, ni das la cour. Tu fonças sans ralentir jusque dans les bois, empruntant un chemin connu de toi seul, jusqu'à la cabane que tu t'étais fabriqué, des années auparavant. Ne remarquant pas immédiatement les traces de l'intrusion, tu y entras sans méfiance, ôtant négligemment ta blouse recouverte de sang avant de la laisser tomber au sol.  Toujours plongé dans tes pensés, tu allumas une bougie pour éclairer l'unique pièce de la cabane. C'est alors que tu la remarquas. La silhouette. Tu reculas dans un sursaut, avant de remarquer qu'elle semblait assoupie. Il s'agissait d'une femme. Une fois la surprise passée, tu te léchas les lèvres avec délectation. Sortant ta baguette magique, que tu pointas sur la silhouette, tu t'approchas de l'inconnue. Alors que tu t'apprêtais à lancer un sort, tu te figeas. Ce visage... Son visage. C'était elle. Ta Douce, ta Bien aimée. Enfin, elle t'était revenue ! Ne réfléchissant plus, tu lâchas ton arme et t'agenouillas à son chevet. Lentement, et avec une douceur qui ne t'étais pas naturelle, tu caressas sa joue. « Araya... » Tu n'en croyais pas tes yeux. Avec un peu plus de fermeté, tu attrapas son visage entre tes deux mains, bien que ce geste témoigne chez toi d'une certaine tendresse. « C'est... C'est bien toi ? » Tu n'osais y croire. Ton cœur commença à tambouriner dans ta poitrine. Cédant à l'émotion, tu la serras dans tes bras.
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Sam 04 Nov 2017, 14:18


Araya sentit une légère pression sur sa joue. Elle bougea légèrement la tête en soupirant, essayant de sortir difficilement de son sommeil. Elle dormait si bien pour une fois qu’elle n’avait aucune envie d’ouvrir les yeux. Et ses paupières étaient si lourdes. Mais un geste plus brusque la sortie de son sommeil, alors qu’elle sentit cette fois-ci une pression plus forte sur ces deux joues, forçant son visage à pivoter. Elle ouvrit difficilement ses yeux, posant ses iris bleutées sur le visage au-dessus d’elle. Encore à moitié plongée dans le sommeil, elle le reconnut pourtant immédiatement. Des cheveux bruns, et les yeux sombres cachés derrière ses lunettes. Elle n’eut pas le temps de dire quoique ce soit qu’il la serra contre lui. Surprise, elle sortit complètement de son sommeil. Son corps se contracta fasse à ce soudain contact. Puis elle finit légèrement par se détendre. C’était Stanislav, il ne lui ferait rien. Timidement, elle passa ses bras autour de lui, appuyant doucement dans son dos. Elle enfouie son visage dans le cou de l’homme. Son odeur et sa chaleur l’enveloppèrent. Elle pouvait sentir les battements de cœur dans la poitrine de Stan, la vie qui battait dans ses veines. La faim et la douleur se réveillèrent brutalement, brûlant chaque centimètre de ses vaisseaux. Par un effort de volonté, la Vampire réussit à repousser son ami, se redressant pour s’asseoir. Elle avait abandonné son visage glacial, pour une expression un peu plus neutre, quoique qu’un léger sourire flottait sur son visage.

« Désolé d’être partit aussi longtemps, lui dit-elle. Et désolé de débarquer à l’improviste, mais… Il s’est passé beaucoup de choses, et… J’avais envie de te voir »

Cette dernière phrase, elle l’avait dit dan un murmure tout juste audible, baissant la tête pour ne pas le regarder, gêner. Elle n’avait jamais été douée pour exprimer ses sentiments, et lui dire ça du tact au tact, dans même avoir eu à réfléchir. Ça la changeait. Et avec tout ce qui se passait avec Isley, s’exprimer était encore pire que le reste. Son regard se perdit dans le vide. Elle finit par sentir l’odeur de sang dans la pièce, et leva la tête, cherchant la provenance. Elle découvrit le tablier couvert du liquide rougeâtre, et que l’odeur émanait également de Stan. Elle comprit qu’il revenait sûrement d’une expérience. Son visage s’assombrit. Elle n’aimait pas le fait qu’il soit un scientifique. Cela lui rappelait bien trop de mauvais souvenirs. Elle avait cette angoisse de finir par y passer avec lui, mais il l’avait mis en confiance, alors elle angoissait beaucoup moins.

Araya secoua la tête, la relevant vers Stanislav qui s’était assis sur le bord du lit, la jeune femme s’étant décalée pour lui laisser un peu de place.

« Je suis contente que tu ailles bien… dit-elle en baissant les yeux. Avec la guerre et la fin, enfin, je… »

Elle ne réussit pas vraiment à finir sa phrase. En vérité, ne savait pas vraiment où elle voulait en venir. Et plus elle sentait l’odeur du sang, plus son esprit s’embrouillait. Elle avait si faim, et Stan était si proche. Elle pouvait entendre les battements de son cœur. Si fort. Si alléchant. Oubliant tout le reste, Araya obéit à cette pulsion impérieuse qui lui ordonnait de mordre l’homme. Elle se redressa sur ses genoux, les mains posées sur les épaules de Stan alors qu’elle s’approchait de lui, ses yeux plongés dans les siens. Un regard qui exprimait tout autour chose. D’habitude fuyant et évitant tout contact, il était plus désireux cette fois. Désireux et affamé. Elle appuya sur ses épaules, le forçant à s’allonger sur le lit, et approcha ses lèvres du cou de l’homme. Elle souleva ses lèvres, dévoilant ses crocs. Si proche, sa proie était si proche. Il suffisait juste de quelques gorgées et elle n’aurait plus cette faim dévorante. Puis les souvenirs lui revinrent brutalement en tête. Elle avait bien failli tuer Isley la dernière fois…

Araya bondit sur ses pieds, plaquant une main sur ses crocs pour les dissimuler, ses yeux vermeils écarquillés. Elle recula jusqu’au mur, lui tournant le dos, choqué par son comportement. Elle devenait une autre lorsqu’elle avait faim. Véritable prédatrice, et sans aucune inhibition.

« Je suis désolée Stan, je sais pas ce qui m’a pris. Mais… J’ai si faim. Depuis la fin de la Guerre, je sais pas ce qui m’arrive, elle retira sa main, se retournant à demi vers lui sans lever ses yeux de sang. J’ai beau me nourrir, je n’arrive pas à calmer ma faim. Au début ça allait, ça marchait, mais ça a empiré au fil des jours. J-J’ai l’impression de brûler de l’intérieur, et ton sang est le premier que j’ai trouvé attirant depuis »

La Vampire était presque honteuse. Elle avait déjà eu beaucoup de problèmes de contrôle avant. Elle avait appris à gérer un peu mieux ses pulsions petit à petit, surtout depuis qu’elle avait attaqué Isley. Et voilà qu’elle perdait à nouveau le contrôle.

« Je ne peux pas te mordre, ajoute-t-elle la tête toujours baissée. La dernière fois j’ai failli tuer un ami qui m’est très proche parce que j’ai perdu le contrôle… Si on ne m’avait pas arrêté, je l’aurais tué, et maintenant il a peur de moi. Je ne veux pas que ça t’arrive, je ne veux pas te tuer, ou que tu es peur de moi, dit-elle doucement »


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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Lun 06 Nov 2017, 13:53

« Arrête de t'excuser, tu sais que ce n'est pas nécessaire. » Te détachant de ton invitée surprise, tu remontas sur le lit de camp installé contre le mur, et pris place à ses côtés. « Tu es toujours la bienvenue ici, et tu le seras toujours. A mes côtés, tu trouveras toujours un endroit où revenir. » Comme poussé par un besoin irrésistible de la toucher, de la sentir contre toi, tu attrapas l'une de ses mains. Tu ne poussas pas la tentation jusqu'à la serrer à nouveau dans tes bras : bien que tu en meurs d'envie, tu savais qu'Araya ne partageait pas ce plaisir physique, ou tout du moins pas de la même façon. « Et... Je suis content que tu sois venue me rendre visite ici. Tu m'as manqué, pendant tout ce temps. » Cette déclaration, qui aurait pu sembler douce et réconfortante aux oreilles inattentives, était à demi-mot un reproche. Tu n'avais jamais compris ce besoin de liberté que pouvait ressentir la Vampire. Pourquoi cherchait-elle toujours à s'enfuir, à partir loin de toi ? Chacun de ses départs semblait aussi douloureux qu'un poignard lacérant ton cœur, et pourtant, elle répétait à chaque fois ce processus. Alors, à chacune de ses visites, tu essayais d'en profiter le plus possible... Tu t'étais dit qu'avec le temps, ce serait moins douloureux. Grave erreur, chaque fois semblait pire que la précédente. S'il n'en tenait qu'à toi, tu aurais depuis longtemps enchaîné la brune dans un endroit secret, où seul toi aurait accès, pour la garder éternellement à tes côtés. Tu te doutais néanmoins qu'elle n'apprécierait pas cette initiative, et tu te résignais à la laisser partir à chaque fois, le cœur lourd de peine. Tu restas donc là, figé, l'observant attentivement, comme pour enregistrer cette image dans ta mémoire.

« La guerre... Quelle plaie. Nous qui avons tant donné... Voilà que cet Usurpateur s'empare du pouvoir ! Et nous, pauvres soldats... Nous sommes désormais à sa merci, dépendants de sa clémence... » La mâchoire serrée, tu retrouvas le regard dur et sévère qui te caractérisait habituellement. Reconnaître l'autorité de ce soit disant "Créateur" t'était insupportable, et parler de sa victoire de rendait aigri. Ton peuple et toi aviez tant donné pour la victoire des Aetheri. Il en allait de même pour les vampires. Et pourtant... Les païens vous avaient dépassé. Vous avaient terrassé. Amer défaite. Inspirant bruyamment, tu te forças à sortir de tes sombres idées. « Mais bon. Comme tu peux le voir, je suis toujours en pleine forme et... Et... Qu'est ce que- » Sans que tu ne t'en aperçoive, ta compagne s'était approché dangereusement de toi. Une proximité à laquelle tu n'étais pas familier. Elle plaqua ses mains contre tes épaules et te força à t'allonger, se retrouvant au dessus de toi. Ses yeux rivés sur les tiens brûlaient de désir. Ses intentions devinrent alors claires : enfin, Araya avait décidé de s'offrir à toi ! Après toutes ces années, elle se décidait enfin à laisser éclater ses sentiments ! Fou de joie, tu te laissas allé au plaisir de cette étreinte. Tu soupiras de satisfaction quand tu sentis son visage s'enfouir dans ton cou, son souffle caressant ta peau... D'une main avide, tu attrapas sa chevelure épaisse, tirant légèrement dessus. « A-Araya... » Surpris par son comportement, tu appréciais néanmoins cette initiative, en témoignait les signes de ton propre désir.

Puis, soudainement, sans que tu ne comprennes pourquoi, la jeune fille se retira brusquement. Elle balbutia des excuses, réduisant tes faux espoirs à néant. Tu t'étais mépris sur ce qu'elle était en train de faire... Bien que déçu, tu te forças à reprendre tes esprits, et écoutas avec attention ce que la Vampire te racontait. « Si tu as faim... Tu peux boire mon sang. Ca ne me dérange pas. » Tu avais entendu dire que, chez cette race, boire le sang était presque équivalent à l'acte charnel. L'idée ne t'étais ainsi pas si désagréable... Mais encore une fois, ta protégée mit à mal tes fantasmes, rejetant cette proposition. Tu grimaças en entendant qu'elle avait essayé de se nourrir d'un autre homme proche d'elle. Tu n'aimais pas la partager, certainement pas avec un autre homme. Cachant ton mécontentement, tu passas une main dans tes cheveux et te levas, la rejoignant. Tu posas une main sur sa tête, que tu ébouriffas. « Ne te fais pas de souci. Tu ne me tueras pas. J'ai confiance. » Puis, adoptant un ton sérieux qui tranchais avec celui, plus chaleureux, que tu avais avant, tu continuas : « Mais surtout... Sache que je n'aurai jamais peur de toi. Je serais toujours là pour toi. Toujours. » Laissant tomber ta main, tu fis demi tour et te dirigeas vers la bibliothèque. Elle semblait visiblement contre l'idée de se repaître de ton sang, et tu savais qu'il était inutile de la contredire : elle ne céderait pas. « Tu peux rester ici, le temps que l'on cherche une explication à cette soudaine faim dévorante. Tu seras en sécurité, et personne ne sera en danger de tes morsures. Et tu trouveras beaucoup de sang. » Tu te rendis vite compte qu'ici n'était pas le bon endroit pour trouver ce qui vous intéressait. Tu n'avais pas assez de documentation. « J'irai chercher des livres dans l'autre bibliothèque... » Tu retournas aux côtés de la jeune femme. « Mais en attendant... Si tu me racontais ce qu'il s'est passé avec cet... ami. »

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Lun 06 Nov 2017, 16:56


Araya pouvait sentir le regard de Stanislav sur elle, bien qu’elle soit trop honteuse pour lever les yeux vers lui et observer son expression au fil de ses paroles. Ca ne le gênait pas, c’est ce qu’il disait, mais il disait peut-être ça pour lui faire plaisir, ou parce qu’il ne savait pas à quel point elle était dangereuse. Elle l’avait déjà mordu une fois pourtant, et ne s’était arrêtée qu’à cause de la peur des représailles. Sauf que cette peur c’était transformée en peur de blesser les rares personnes à qui elle était attachée. Mais malgré tout, il s’approcha d’elle, passant une main dans ses cheveux. Un simple geste affectueux qui la réconfortait. Elle releva la tête vers lui, ayant enfin réussit à retrouver une apparence normale. Elle le regardait dans les yeux, toujours aussi surprise par ses paroles. Elle ne comprenait pas comment il pouvait lui faire confiance, elle-même qui peinait temps à faire confiance aux autres, même à lui malgré ce qui les unissait. Et les paroles qui suivirent ne firent que lui rappeler une autre personne. Isley aussi lui avait dit quelque chose de semblable, et finalement voilà où elle en était. Stan ne se rendait pas compte de ce que cela lui faisait, car finalement, elle appréciait quand même qu’il lui dise cela. Mais elle ne lui répondait toujours rien.

La Vampire le suivit du regard tandis qu’il s’éloignait. La proposition de boire le sang de Stan ne cessait de lui traverser l’esprit. Il lui avait dit que ça ne le gênait pas après tout, et elle était si affamée. Ses yeux s’attardèrent sur la nuque de l’homme alors que sa respiration s’accélérait. Elle avait si faim…

« Tu sais… On ne trouvera peut-être pas la réponse dans tes livres cette fois, mais ça vaut peut-être la peine d’essayer. Merci »

Elle s’était éloignée du mur, se plaçant un peu plus prêt du centre de la petite pièce, détournant ses pensées de sa soif autant qu’elle le pouvait. Puis il revint vers elle, cette dernière ne le lâchant pas des yeux. Tel un prédateur qui ne lâche pas sa proie, prête à fondre sur elle. Mais lequel des deux étaient le prédateur ? Aller savoir.

Puis la question de Stan lui fit baisser les yeux. Elle n’avait pas fait attention à son changement de ton lorsqu’il avait prononcé le mot ami trop obnubilé par ce qu’elle allait lui dire pour y prêter. Elle pensa lui mentir, ou ne pas tout lui dire, ou rien du tout en fait, puis elle se ravisa. Stan lui faisait confiance, et elle n’avait aucune envie de lui mentir, bien que la vérité soit difficile à dire, surtout avec ce qu’il connaissait déjà. Nerveusement, elle entremêla ses doigts, puis les remonta jusqu’à ses manches, les tirant, alors qu’elle se mordait la lèvre inférieure. Elle avait déjà parlé d’Isley à Stan, mais sûrement pas en terme élogieux. A l’époque elle était persuadée que l’Ange l’avait abandonné.

« Eh bien c’est… Compliqué, dit-elle. Tu te rappelle de… De mon Ange Gardien, quand j’étais Humaine. Eh bien je… Je l’ai revu, elle ne le regardait toujours pas tout en essayant de bafouiller le moins possible. Tu le sais, j’étais très en colère contre lui, mais on s’est expliquer, et j’ai appris ce qui s’était passé réellement. Il ne m’a pas abandonné comme je le pensais »

Araya releva la tête vers Stanislav, essayant de savoir comment il allait réagir face à ses explications.

« Je sais de quoi ça à l’air, tu dois penser qu’il essaie de me manipuler pour se rapprocher de moi. Mais Isley serait incapable de faire ça, je le connais trop bien, lui dit-elle sans remarquer qu’elle avait prononcé le prénom de l’Ange. Et puis j’ai vu la vérité »

C’était compliqué à expliquer, et elle ne voulait pas spécialement s’étendre sur cette nuit si traumatisante. Etre lié à quelqu’un émotionnellement et voir l’un de ses pires souvenirs, autant pour lui que pour elle, avait de quoi traumatisé n’importe qui. Surtout qu’elle était en colère contre lui à cette époque, et en un sens elle l’était toujours.

« C’est lui que j’ai failli tué en buvant son sang. Je ne me contrôlais pas très bien, et, de ce que j’en sais, le sang des créatures bénéfiques est bien plus attirant que les autres. Enfin… Ce n’est pas ça qui m’agite autant »

Incapable de rester immobile plus longtemps, elle se mit à faire le cent pas, continuant de tirer sur ses manches, tandis que ses souvenirs, encore très frais, lui revenaient en mémoire.

« Je l’ai revu une troisième fois, finit-elle par dire. On s’était fait capturé par des Elfes priant les Aetheri qui voulaient nous tuer. On a réussi à s’en sortir, et c’est là qu’il… Qu’il a essayé de m’embrasser, réussit-elle enfin à dire sans arrêter de marcher. Et après il m’a dit qu’il m’aimait. »

Araya commença à libérer ses sentiments, la colère qu’elle ressentait en ce moment contre lui, colère qui dissimulait en vérité sa douleur. Et elle continuait de faire les cent pas, faisant quelques gestes agacés avec ses bras.

« Et le pire… C’est que je sais que c’est faux ! Je sais qu’il ne m’aime pas vraiment. Pas comme ça en tout cas. Et je comprends pas pourquoi il a fait ça. Il sait très bien ce que j’ai vécu, ou en tout cas il en a une assez bonne idée, et pourtant… Pourtant il a quand même fait ça. Et je te parie qu’il ne se rend pas compte à quel point ça me fait souffrir ce genre de comportement. Le genre de souvenirs que ça peut me rappeler »

Araya s’assit sur le lit, posant ses coudes sur ses genoux, et sa tête entre ses mains.

« Je sais qu’il ne voulait pas me faire de mal. Mais ça fait mal… »

Sa voix tremblait légèrement sur ses dernières phrases. Elle avait cessé de regarder Stanislav depuis un moment, ne se rendant pas compte des émotions qu’elle suscitait chez lui. Elle pensait qu’il serait en colère contre Isley parce qu’il la faisait souffrir, et elle avait un peu peur de sa réaction, c’est pour ça qu’elle avait hésité à lui confier tout ceci. Mais elle avait fini par se lancer et lui dire ce qu’elle avait vécu. C’était trop important, et ça lui pesait sur le cœur, elle-même ne comprenant pas vraiment ce qu’elle ressentait face à ça. Colère, souffrance, ou autre chose ?

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Stanislav Dementiæ
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Stanislav Dementiæ
Mer 08 Nov 2017, 19:11

Il est étrange comment le cœur des hommes peut être à ce point malmené par de simples paroles... Quelques mots dévastateurs, prononcé de façon ingénue, sans se rendre compte des tourments qu'il entraînait. D'un trop plein d'amour, un amour dévorant et passionné, ton cœur s'était soudain teinté d'une note plus sombre, plus effrayante. Comme une porte qui se fermerait trop violemment, ton cœur vola en éclat en entendant le discours de ta compagne, qui continuait à partager ses doutes et ses aventures. La chaleur de la passion fit place à la froide colère, et tu dû faire appel à toute ta maîtrise de toi pour ne pas t'emporter. Silencieux et immobile, tu ne pipas mot, attendant que la brune ait terminé. Si tu parlais avant de n'avoir réfléchi, tu avais peur de t'emporter, et tu ne voulais pas qu'Elle te voit comme ça... Araya était si douce, si fragile, tu voulais la préserver de tes propres démons. Si elle te voyais sous ta vraie nature... Elle prendrait sans doute peur. Bien que votre amour soit fort, et que tu ne doutais pas qu'elle pu surmonter ton emportement, tu n'aimais pas l'idée de la savoir effrayée par toi... Une fois ses explications terminées, tu soupiras et passes une nouvelle fois ta main dans tes cheveux, d'une façon plus saccadée cependant, plus guindée aussi. Lentement, tu allas t’asseoir, non pas aux côtés de ta belle mais sur une chaise, près du bureau en bois. Posant tes coudes sur tes genoux, tu joignis tes mains entre elles, ton regard rivé dessus, comme pour leur interdire de trembler sous l'effet de la colère sourde qui montait en toi. Ton regard avait perdu la lueur chaleureuse qui l'habitait lorsque tu étais en sa présence. Il était devenu plus menaçant, plus fou que jamais.

Réfléchir... Tu devais réfléchir avant de prononcer quoi que ce soit. Choisir tes mots avec soin, pour qu'elle ne devine pas la rancœur, la jalousie qui avait germé en ton sein. « Tss ces anges... » Tu t'e redressas pour t'adosser contre le dossier et regarder, enfin, la silhouette de la brune. « Tous pensent qu'ils sont de parfaits petits êtres, qui ne sauraient faire de mal à une mouche... Pourtant l'Histoire prouve que la nuance entre bien et mal, celle de la folie et de la raison sont bien fines. Ce n'est pas parce que ses ailes sont encore blanches que ses actes sont purs et irréprochables... Certaines de leurs âmes sont sans doute encore plus sombre que celles des miens. Je ne me fait pas d'illusion, il est aisé de jouer avec les limites, frôler le mal avant de s'en détourner in-extremis... » Parler avec rage de la race elle même, au lieu de l'individu semblait plus simple pour toi, comme si cela rendait la trahison moins douloureuse. « Cet homme... Cet Isley, il ne reste qu'un mortel parmi tant d'autre. Il est, comme nous tous, soumis à la tentation, et toi, tu n'étais que son bonbon, la sucrerie qui obnubilait son esprit... Mais crois moi, si ses ailes ne se sont pas assombries, c'est qu'il a fait son choix. Tu ne seras qu'une distraction pour lui, il ne pourra jamais vraiment t'aimer, pas comme d'autres pourraient le faire. » Les autres en question se résumant bien évidement à toi. Tu étais le seul à pouvoir vraiment l'aimer. Toi, tu l'avais secouru, tu avais soigné ses blessures, éloigné ses cauchemars, tu avais été là quand personne d'autre n'aurais prêté attention à la chose qu'elle était. Tu étais le seul digne de son amour. Alors tu voulais lui faire mal. La blesser comme elle l'avait fait avec toi. Détruire cette attirance qui semblait l'hypnotiser... Mais oui ! Sans doute était-ce un maléfice ! Araya n'aurait jamais osé te trahir si honteusement ! Ce soit disant ange avait sans doute ensorcelée son esprit, pour la détourner de toi ! Soulagé, ton attitude changea à nouveau, plus détendu et ouvert. Tu te levas et rejoignis ta belle. « Mais pas d'inquiétude. Je suis là, je te protégerai de tous ceux qui essayeront de te faire du mal. Et s'il ose encore essayer de te faire souffrir... Il aura à faire à moi. » Autrement dit, s'il essayait à nouveau de s'approcher de Ta Vampire, il finirait dans ton assiette.
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Merci Kyky  nastae
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Mer 08 Nov 2017, 23:27


Araya n’avait pas bougé de position, gardant les yeux baissés, mi-clos. Elle était partagée avec tant de sentiments qu’elle ne comprenait pas, que tout était chaotique dans son esprit. Elle leva lentement les yeux lorsqu’elle entendit le soupir de Stanislav, et les bruits de pas dans la pièce. Elle s’était dit qu’il se rapprocherait éventuellement d’elle, mais non. Bien au contraire. Elle leva la tête, laissant retomber ses bras croisés sur ses genoux, observant la réaction de l’homme. Elle ne voyait qu’à demi l’expression et les yeux de Stan qui gardait la tête baissée, rivée sur ses mains croisées. Il semblait trembler légèrement, comme s’il essayait de contenir une émotion violente. Elle trembla légèrement inquiète de ce que ses confidences provoquaient chez lui. Elle ne voulait pas le perdre. Pas maintenant. Pas avec tout ce qu’elle avait vécu, et ce qu’il représentait pour elle. Il avait pris tellement de temps pour elle, pour l’aider et la soutenir durant ses crises d’angoisse, sa dépression, alors qu’elle n’était qu’une pauvre chose inutile et sans le moindre intérêt. Il n’avait de cesse de l’aider et d’accepter ses caprices, ses visites surprises, ses longues absences. Il était toujours là.

Mais pourtant, les orages sombres qu’elle voyait planer dans ses yeux l’inquiétait. Mais pour qui ? Isley ou elle ? Non, Stan ne serait jamais une menace pour elle, il ne lui ferait pas de mal. Malgré tout, elle ne réussissait pas à se débarrasser de ce mauvais pressentiment. Cette lueur dans ses yeux, cette menace qu’elle voyait plané, mais bien pire que le reste, cette folie. Pire ? Peut-être pas tant que ça, car pendant un instant, elle eut l’impression de voir son reflet dans un miroir. Elle aussi avait cette même haine dans les yeux, et, bien qu’elle ne se l’avoue pas, une certaine folie. Et se reconnaître en lui à ce moment était aussi effrayant qu’attirant. Parce qu’à ce moment, elle savait qu’il était capable de la comprendre. De comprendre les ténèbres qui résidaient en elle. Et peut-être parce qu’elle se sentait proche à ce moment de lui, qu’elle avait cette impression d’être en accord avec ce qu’il disait. En particulier à cause de toutes les expériences vécus avec cette race. Entre Isley qui la faisait souffrir, et Isiode qui tentait de la tuer dès qu’il la voyait. Mais lorsqu’il se mit à parler sur l’Ange, elle eut l’impression qu’il enfonçait des poignards dans son cœur. Bien sûr, l’idée de n’être qu’une distraction pour lui, et un moyen d’arrêter de se sentir coupable, était les seules pensées qui l’obsédaient depuis des semaines. Bien sûr qu’elle savait qu’elle ne représentait rien pour lui, c’était évident. Petit à petit, ses yeux s’étaient baissés, sa tête suivant le mouvement. Elle réagit à peine à la présence de Stan qui s’assit prêt d’elle. La jeune femme lâcha un soupir désespéré.

« Tu as sûrement raison, murmure-t-elle, et elle posa la tête sur son épaule, les yeux toujours baissés. De toute manière, je ne crois pas que qui que ce soit pourrait m’aimer, rajoute-t-elle sombrement. Mais tu sais quoi ? Dit-elle avec plus de conviction, relevant les yeux qui se teintaient de haine et d’un léger grain de folie. J’ai enfin trouvé une fin à mon errance. Je sais quoi faire de ma vie. Je vais me venger d’Adrian, le Sorcier qui m’a fait tout ça. Je vais le faire souffrir autant qu’il m’a fait souffrir »

Araya sentait la colère bouillonner en elle. Elle se leva soudainement, incapable de rester en place chaque fois qu’elle pensait à lui. Mais rapidement des points noirs apparurent devant ses yeux. Prise de vertiges, elle retomba immédiatement sur le lit, posant une main sur sa tête. Elle se sentait de plus en plus faible, et toute cette agitation n’arrangeait rien. Finalement, elle commença à se remettre en question. C’était soudain, imprévisible, un peu comme elle. Elle se tourna vers Stan, un peu gêné de lui demander ça alors qu’elle venait tout juste de refuser.

« Je… Je crois que j’ai vraiment besoin de manger, sinon je vais finir par m’évanouir. Et si je continue d’avoir peur de ma nature, je n’avancerais jamais. Alors si ta proposition tient toujours… Je veux bien essayer de te mordre. Mais seulement au poignet, se dépêche-t-elle de rajouter. Comme ça si je perds le contrôle et que j’essaie de te vider de ton sang, tu pourras toujours me contrôler en m’assommant »

La Vampire gardait les yeux posés sur le Sorcier. Des yeux presque suppliants. Elle était si affamée qu’elle ferait n’importe quoi pour manger. Et elle qui avait déjà connu cette faim pendant trois longues années, elle la haïssait autant que le reste. Avec l’aval du Sorcier, elle saisit doucement son poignet, soulevant le tissu recouvrant son bras, l’amenant près de ses lèvres. Aussitôt, elle sentit ses crocs se dévoiler, et sa faim prit le pas sur le reste. Elle enfonça ses crocs dans la chair. Aussitôt le liquide chaud envahit sa bouche, et le goût exquis la fit frissonner des pieds à la tête. C’était si bon, bien meilleur que tout ce qu’elle avait goutté jusqu’ici. Surprise par ses soudaines sensations, et le plaisir qui en résultait, elle ne put s’empêcher de lâcher un gémissement de plaisir, ses yeux clos. Ses doigts fins raffermirent leur prise sur son poignet, absorbant un peu plus de sang par les plaies. Elle se sentait perdre pied, complètement envahit par cette sensation d’extase. Et d’une faim enfin comblée.

Par un violent effort de volonté, Araya finit par reprendre un tant soi peu de contrôle. Elle relâcha son emprise, mais ne put s’empêcher de passer sa langue une dernière fois sur les plaies. La Vampire se redressa, lâchant le bras de Stan, mais conservant sa main glissée dans la sienne, les lèvres rouge sang, et une goutte s’échappant, coulant le long de son menton. Elle regardait le Sorcier avec une pointe de fierté dans le regard. Elle sentait sa faim, et cette étrange obsession se calmer enfin, comme à chaque fois qu’elle buvait du sang avant. Elle ne comprenait pas pourquoi cela avait fonctionné avec Stan, et pas avec d’autres, mais c’était un début. Et elle avait su se contrôler. Maintenant elle était convaincue qu’elle avait peut-être une chance de progresser, de réaliser son objectif. Et l’impression que Stan la soutenait l’aidait à se sentir beaucoup mieux. Elle avait des milliers de choses en tête, mais pour le moment, elle se sentait simplement en sécurité, à l'aise, et bien plus déterminée

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Stanislav Dementiæ
~ Sorcier ~ Niveau II ~

~ Sorcier ~ Niveau II ~
◈ Parchemins usagés : 1372
◈ YinYanisé(e) le : 30/01/2016
◈ Âme(s) Soeur(s) : Aggripina, la seule, l'unique.
◈ Activité : Mangeur officiel de chaire fraiche
Stanislav Dementiæ
Jeu 09 Nov 2017, 18:35


Tes yeux s'agrandirent sous le coup de la surprise. Il était inattendu qu'Araya revienne sur sa décision et te demande ainsi de lui procurer ton propre sang. Pourtant, la question ne se posait pas. Alors, avec toute ta générosité, tu cédas à sa demande, tendant vers elle ton poignet. Avec délicatesse, elle vint s'en emparer et y planta ses crocs. Tu tressaillis lorsqu'ils percèrent ta peau, aussi facilement que tes couteaux s'enfonçaient dans la chair. La sensation qui suivit fut des plus étranges. Tu ne fus pas sûr d'aimer cela. Pourtant tu ne te débattit pas, te contentant de caresser la chevelure d'ébène qui s'éparpillait autour de toi. « Mange, ma douce... Rassasie toi et tout ira mieux. » Tu patientas, jusqu'à ce qu'elle se redresse. Son visage semblait plus rayonnant que jamais, ton sang barbouillant sa peau autour de ses lèvres. Tu te sentais affaibli, et comme pris d'une fatigue incontrôlable. Pourtant, tu trouvas la force de sourire, et même de rire. « Regardez-moi ce vrai cochon... » Puis tu passas ton pouce sur ses lèvres, pour en essuyer le sang qui luisait au milieu de ce visage pâle. « Tu sais... Je le pensais vraiment. Ce que j'ai dit tout à l'heure. Tout ceux qui t'ont un jour blessé, et tout ceux qui oseront le faire à l'avenir... Je leur ferai payer. D'une façon ou d'une autre, je trouverai le moyen de leur faire regretter tes souffrances. » Avec une grimace tu t'adossas au mur, ta tête lourde t'empêchait de réagir avec autant de passion et d'implications que tu l'aurais voulu. « Et le premier à mériter cette punition... C'est ce sorcier. Celui qui fut la source de tous tes cauchemars. Je le trouverai pour toi. Et je te le ramènerai. » Tu sentais ton métabolisme réagir à la perte de ton sang. Peut être ta protégée avait-elle été un peu trop gourmande. Épuisé, tu fermas les yeux, puis te laissas tomber sur les genoux de la fille de la nuit. « Enfin... Je m'en occuperais dès que j'aurais retrouvé toutes ma force. » Un rire goguenard t'échappas. « Il faut croire que tu avais une faim de loup... Alors s'il te plait... Laisse moi dormir ainsi, pour te faire pardonner... »

Harabella était à la porte de tes songes. Le sourire toujours accroché à tes lèvres, tu savais déjà de quoi tes rêves seraient remplis : de la mort de tes ennemis, et de celle de tes concurrents. Les menaces que tu avais proféré n'étaient pas des paroles en l'air. Tu t'assurerait de te venger de ces hommes. Il y avait néanmoins une chose sur laquelle tu n'avais pas été honnête avec ta dulcinée. Adrian ne serait pas ta priorité. Même s'il méritait la mort, il était celui qui avait permis à vos destiner de se croiser. S'il n'avait été là, tu n'aurais jamais été mis sur son chemin ou, du moins, tu n'aurais jamais pu tisser ce lien qui vous unie. Tu n'aurais jamais pu t'occuper d'elle et  l'amour qui vous étreint n'aurait jamais pu naître... Alors tu lui accordais quelques temps de répit. Comme pour le remercier du présent qu'il t'avait involontairement offert. Et en attendant de le trouver, tu passerais ton temps à pourchasser ce gêneur, cet angelot de pacotille : Isley. Ce nom résonnait en boucle dans ta tête, comme une nouvelle obsession. Une nouvelle cible à abattre. Tu ne savais par où commencer. Tu ne savais même pas où le trouver, alors ce serait ta première tâche : parvenir à le localiser. Tu avais entendu dire que depuis la défaite des Grands et la victoire de l'Usurpateur, les bêtes de l'enfer s'en donnaient à cœur joie pour massacrer les ailes blanches. Peut être pourrais-tu trouver entente avec ces chiens enragés... Oui. e serait un bon début. Ensuite, une fois que tu auras trouvé sa trace... Tu pourras enfin l'affronter. Ce n'était pas simplement une pulsion meurtrière, c'était une véritable déclaration de guerre, que tu formulais en ton fort intérieur. Une guerre pour l'Amour, le seul et unique qui ne compterai jamais. Le cœur d'une femme justifiait toutes les horreurs du monde.

727 mots



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Amour et haine, subtile mélange [pv Stanislav]

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