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 Les tueurs du Duché d'Arkas (pv Wriir)

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Jeu 28 Juil 2016, 22:24

Lhyæræ attendit que Næ sorte de la maison qu'ils habitaient normalement ensemble pour entrer à l'intérieur de cette dernière. Soulevant un pot de fleur, elle récupéra la clef et se faufila dans l'enceinte de la bâtisse. Elle devait récupérer quelques affaires à elle qu'elle avait laissé là et ne voulait pas croiser l'Ondin. Leur relation s'était totalement délabrée depuis le bal qui avait été donné à Cael et toutes les fois où elle s'était trouvée en sa présence ensuite n'avaient fait que nourrir plus amplement le malaise ambiant qui existait entre eux. Elle avait fui à Basphel, sans l'en avertir. La Sirène ne voulait plus le voir et souhaitait simplement prendre ses affaires avant de s'en aller d'ici pour ne plus jamais revenir. Sauf que, bien entendu, Næ n'était pas né de la dernière pluie. Il avait senti la présence de l'Ondine, dehors. Il avait deviné qu'elle n'entrerait pas tant qu'il demeurait à l'intérieur. Il avait donc eu l'idée de faire semblant de sortir afin de la prendre à son propre jeu. Dire que mademoiselle souhaitait jouer à la plus maligne avec lui. Elle le faisait rire. Aussi, il attendit quelques minutes avant de revenir sur ses pas et d'entrer dans la maison de façon discrète pour qu'elle ne l'entende pas. Arrivant derrière elle, il lui attrapa un poignet, lui tordant le bras dans le dos pour l'empêcher de bouger. Son autre main vint se positionner sur ses lèvres et sa bouche vint caresser son oreille. « Sale petite p*te... » murmura-t-il lentement, détachant bien chaque syllabe pour qu'elles lui rentrent dans le crâne. Elle n'allait pas lui échapper cette fois. Il n'était plus l'heure de jouer avec l'eau pour lui faire reprendre sa forme originelle. Elle était seule et il avait réfléchi longuement à la question. Il lui ferait payer sa trahison. Resserrant un peu plus son emprise en levant méthodiquement son poignet pour la forcer à se tordre, il sourit dans ses cheveux. Elle poussa un cri de douleur ce qui eut pour seul effet de le faire rire. « J'espère qu'il s'occupe bien de toi... Tu dois aimer ça qu'il te prenne comme la chienne que tu es ! ». « Lâche moi ! Je ne comprends rien ! » fit-elle, en vain. Elle avait peur et elle savait parfaitement qu'elle ne pourrait pas lui échapper. Il fit quelques pas, la plaquant contre un mur d'une façon brutale avant de la retourner pour qu'elle lui fasse face. Sonnée par le choc, la tête de l'Ondine se baissa légèrement vers le sol, ce qui ne lui plut pas. Næ vint chercher son menton avec son pouce et son index, relevant son visage vers le haut violemment. Les yeux entrouverts, Lhyæræ pouvait voir les traits de l'homme déformés par la rage. Il allait la tuer, elle en était certaine. Heureusement, elle entendit de lourds coups s'abattre sur la porte. Il lui barra de nouveau les lèvres, la menaçant du regard pour lui signaler de se taire. Elle sanglotait, ne sachant que faire. Son instinct fut finalement plus fort et elle redressa la tête le plus rapidement qu'elle put, plantant ses dents dans la main de l'homme qui poussa ce qui lui sembla être un grognement furieux. « Ouvrez, au nom de la Reine ! » sommèrent les Magiciens. Depuis la Nuit Pourpre, ils recherchaient les assassins et ne rigolaient absolument pas avec cette mission qu'ils jugeaient cruciale. Le moindre élément susceptible de fournir une piste viable était étudié en long, en large et en travers. Næ soupira, sa colère devenant froide et assassine. Il se déplaça pour ouvrir. Lhyæræ le suivit. Elle avait une chance de s'en sortir, elle devait la saisir. Lorsque l'Ondin ouvrit la porte, il tomba nez à nez avec deux Magiciens qui posèrent leurs yeux tour à tour sur lui et sa compagne. Il était flagrant qu'ils venaient de tomber au beau milieu d'une scène de ménage. « Bonjour. La Reine recherche des individus susceptibles de l'aider pour une mission délicate concernant la présence d'assassins sur les terres du duché d'Arkas. Est-ce que cela intéresse l'un de vous ? ». « Bonjour messieurs. Je suis désolé mais nous sommes occupés. Ma femme... ». Il ne continua pas sa phrase, comme si les affaires de son couple devaient rester secrètes. L'un des Mages regarda plus attentivement Lhyæræ qui essayait de faire de discrets mouvements des yeux pour qu'il l'aide. « Votre femme serait peut-être intéressée, non ? ». Næ ferma les yeux un instant avant de rétorquer sèchement. « Ce qui concerne ma femme ne vous regarde pas. ». « Détrompez-vous. Si j'en crois le registre, vous êtes tous les deux Ondins. Cependant, n'oubliez pas qu'ici, vous êtes sur une terre appartenant aux Magiciens et que vous vous devez de respecter nos us et coutumes. Nous estimons que votre femme est adulte et peut donc répondre à la question que nous lui avons posé sans avoir besoin de passer par vous. Madame, veuillez sortir. ». Il marqua une pause puis rajouta à l'attention de Næ, avant de refermer la porte sur lui : « Tout comportement suspect vous conduira automatiquement devant les professionnels de la justice. ». Sans doute le Magicien avait-il remarqué la bosse qui trônait fièrement sur le front de la jeune femme.

Une fois qu'ils furent dehors, une longue discussion débuta. Lhyæræ hésita à avouer le comportement que Næ avait eu à son égard mais elle avait bien trop peur des représailles. L'homme eut beau se montrer rassurant, elle ne dit rien, se contentant de préciser qu'elle serait heureuse d'accepter la mission. Elle expliqua simplement qu'elle avait fait une erreur qui avait mis l'Ondin hors de lui et que les séparer un moment aiderait sans doute ce dernier à se calmer. Le Mage eut l'air dépité mais, à vrai dire, sans dénonciation de la part de cette femme, il ne pouvait strictement rien faire hormis surveiller la bâtisse avec plus de vigilance. Il accepta donc que la Sirène parte en mission, accompagnée d'un homme du nom d'Amiel, Déchu de son état et, lui aussi, vivant sur les Terres de Caelum.

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Jeu 28 Juil 2016, 23:40

Comment un aussi petit être pouvait faire autant de ravages. Il ne s'agissait que d'un animal, une banale bête qui n'avait pour ainsi aucune réelle particularité. Je ne la voyais que très peu souvent, sa timidité - devrais-je oser dire couardise - et le genre de missions auquel j'étais dévolu ne rendaient pas possible notre collaboration.

Quand elle communiquait avec moi, je pouvais sentir ses idées simplistes, instinctives se mêler à mon esprit plus cartésien, mais j'arrivais cependant toujours à la comprendre. Les notions de danger, de fuite en devenaient presque amusantes, car si elle stagnait dans ce qu'elle était dans son rôle dans la chaîne alimentaire, elle ne percevait pas que mort, j'avais acquis un nouveau stade de compréhension, mais surtout de puissance.

Elle était morte, comme moi, mais elle ne reviendrait jamais hanter mes pas en se glissant autour de ma jambe pour grimper jusqu'à la capuche que j'avais confectionnée juste pour elle. Je ne sentirais plus ses moustaches me chatouiller l'oreille, y voyant là un jeu destiné à attirer mon attention, et un peu aussi pour me taquiner.

Non, seul son souvenir allait persister, son sang, sa chair, ses os, tout allait disparaître avec l'inexorable et implacable Temps. Aussi surprenant soit-il, il s'agissait de mon premier deuil personnel. J'avais été fait prisonnier, torturé, humilié jusqu'à mon suicide, mais jamais la mort ne m'avait affecté directement. J'étais normalement le bras armé de cette fatalité, et non son dommage collatéral.

Je ne voulais plus que cela arrive, je voulais interdire que ce phénomène se reproduise à mes dépens, aussi devais-je braver mes craintes, dépasser mes limites et atteindre mon objectif ultime. Je ne savais pas encore comment, avec ma puissance actuelle, ma renommée somme toute quasi nulle, j'allais y parvenir, mais rien ne m'arrêterait à présent. Certaines personnes comptaient à mes yeux, que ce soit Lilith, Eärhyë, Jingle aussi d'une certaine manière, mais surtout, oui surtout Lhyæræ. Il m'était inconcevable qu'elle puisse mourir, me laisser seul sur ces terres. Je réalisais alors qu'elle était autant ma plus grande force mais aussi ma plus grande faiblesse. Je l'imaginais aisément comme cette muse capable de m'inspirer les plus grands miracles, comme cette chaîne qui me ferait commettre l'irréparable. Notre relation était le fruit de l'improbable, certainement un caprice divin amusé de nous voir nous emmêler dans les fils qui nous dirigent et penser que nous serions incapables de nous en défaire. Si tel était le cas, je leur cracherai mon dégoût à la figure et leur donnerai bien plus qu'ils n'auraient osé espérer.

Je la voulais à mes côtés et qu'ensemble nous bravions l'impossible.

En m'égarant dans ces pensées délirantes, visiblement trop présomptueux pour imaginer qu'un Dieu quel qu'il soit puisse perdre son temps avec quelqu'un comme moi, je réalisai que j'avais la solution à ce que je souhaitais en cet instant.

Je la voulais à mes côtés. Évidemment !!

Je me dirigeais d'un pas rapide vers ma chambre dénuée de toute décoration, à part un lit sommaire et une commode à un seul tiroir. J'ouvris ce dernier, laissant apparaître une étoffe soigneusement plié que je défis avec délicatesse. A l'intérieur de celui-ci se trouvait ce tissu fin et sophistiqué, tandis que je ne pus empêcher mes joues de rosir au souvenir d'où ils étaient avant qu'elle ne me les remette. Je les tendis devant moi, dévoilant deux collants fins et le porte jarretelle qui les tenait lors de ce bal qui avait fini en bain de sang. Ce morceau de tissu était mon trésor le plus précieux, autant pour ce qu'il représentait que ce qu'il me permettait de faire.

J'en avais mis du temps, avant de réussir à localiser mon aimée, et ce cadeau avait été un formidable catalyseur pour y parvenir plus précisément et plus facilement. J'avais assimilé le fait qu'un don personnel générait une sorte de magie, ténue, inoffensive, mais génératrice d'une sorte de route liant le destinataire à son expéditeur. Je n'étais pas un érudit, et ma théorie toute personnelle n'était peut-être qu'une accumulation d'inepties basées sur un seul cas. Je m'autorisais à croire cependant que je n'étais pas loin de la vérité, et tant que j'arrivais à la localiser, la raison et le moyen m'importait finalement peu.

Ma mine était sombre et je ne serai guère à mon avantage quand je croiserai son regard. J'essayais de compenser cette figure déconfite par une tenue élégante mais confortable. Je n'avais guère une garde robe fournie, n'ayant jamais eu l'occasion de mon vivant de participer à des festivités, ou tout simplement comprendre les rudiments de la mode et des couleurs qui allaient ensemble. Aussi le noir était une valeur sure, serti de liserais argentés aux endroits stratégiques comme les poignets, le col ou les trous pour passer les boutons de ma chemise. J'enfilais mes chausses de la même couleur, avant de me saisir de nouveau du cadeau troublant de Lhyæræ. J'inspirais un grand coup et espérais que je n'allais pas la déranger par mon intrusion. Si elle était en plein cours, ou .... hmmm.... en train de faire sa toilette, arriver à quelques centimètres d'elle ne lui ferait sûrement pas plaisir, aussi décidais-je de me téléporter à une distance raisonnable d'où elle se trouvait.

Je me concentrais quelques secondes, avant que ce fameux lien ne se connecta et le chemin me parut une évidence pour parvenir jusqu'à elle. J'autorisai la magie de transfert m'englober, et me retrouvai après quelques secondes à ... Caelum, si j'en croyais l'architecture que j'avais aperçu lors de mon premier passage ici.

Je fis preuve de discrétion alors que je m'approchais d'un quartier à l'allure calme. Plusieurs voix parvinrent jusqu'à mes oreilles et je reconnus facilement celle de l'Ondine. Je n'avais pas songé à ce qu'elle puisse ne pas être seule et me retrouvais bien bête tout à coup. Il était évident qu'elle n'allait pas attendre sagement dans sa chambre que je daigne la voir, sans se faire de nouvelles connaissances. Son poste d'enseignante à Basphel en était la preuve, elle s'y était rendue sans savoir que je m'y trouvais, et avançait alors que je stagnais dans ma déprime.

Je m'apprêtais à retourner au Royaume des Abîmes, mais la curiosité me poussa à voir ses interlocuteurs. Caché dans les ombres, je la vis terminer une discussion avec des gardes de la ville, me demandant ce qui avait bien pu se passer pour qu'elle en vienne à cette situation là. Un autre homme était là, dont la tenue tranchait avec les autorités. Quand le groupe se sépara, l'homme ne quitta pas Lhyæræ et les deux se mirent en route vers une destination inconnue.

Un couteau nommé jalousie se planta dans mon ventre alors que je les regardais s'éloigner. Se pouvait-il que ... Ce sentiment irraisonné m'empêchait de réfléchir calmement, et mes certitudes s'envolaient les unes après les autres. Peut-être m'avait-elle oublié, elle ne voulait pas d'un pleutre bavard qui n'avait pas su lui éviter un coup de couteau ici même ?...
Je devais en être sûr, alors que je tentais de réprimer ce sentiment de vengeance qui commençait déjà à couler dans mes veines.

Non, cela ne se pouvait. Je n'aurai pas pu être aveugle à ce point ... Restant à distance raisonnable, je gardais un œil sur ce duo et les suivis sans savoir ce qui allait m'attendre en bout de course ....

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Mer 03 Aoû 2016, 23:36

« Alors ? » fit le Déchu. Lhyæræ tourna son regard vers lui et un silence gênant s'installa. Les yeux de l'Ondine le parcoururent des pieds à la tête un certain temps avant qu'elle ne demande « Alors quoi ? » d'un ton condescendant. Celui-là ne lui inspirait pas vraiment confiance. Il avait une odeur particulièrement étrange, lourde, fruitée à l'extrême. Elle avait senti à peu près la même en passant devant un bordel une fois. Bien entendu, ce n'était pas à Caelum, la ville des Magiciens n'accueillait pas ce genre d'établissements. Elle ne comprenait d'ailleurs pas réellement le principe mais sans doute était-ce parce qu'elle ne connaissait rien à ce monde là. Lui y était familier, en bon Déchu de la Luxure. Il était néanmoins assez puissant pour contrôler ses pulsions ; du moins, assez pour ne pas s'en prendre aux chèvres et autres animaux passant par là. « Je ne sais pas... Vous pourriez me dire votre nom, nan ? ». « Non. » répondit-elle en tournant la tête vers l'horizon. Elle aurait préféré partir à l'aventure seule plutôt qu'avec lui. Son odeur lui paraissait réellement insupportable, si bien qu'elle commença à se demander s'il se lavait. À vrai dire, elle préférait évacuer les sentiments de peur qu'elle avait ressenti en compagnie de Næ. Brusquer un peu cet individu inconnu ne lui ferait pas de mal et ça lui permettrait de se défouler. Elle soupira. Elle avait eu chaud. L'Ondin devenait de plus en plus puissant. Sa force avait toujours été plutôt développée mais il respirait une toute autre force. Dans son regard, en plus de la rage qui l'habitait, il y avait cette toute autre chose, cette envie de se surpasser sans doute, cette volonté d'écraser ceux qui lui étaient inférieurs aussi. Elle se demandait depuis quand il était ainsi. Elle n'avait pas pu, à elle toute seule, juste parce qu'elle lui avait désobéi, provoquer un tel changement. « Je sens qu'on va s'amuser... » fit-il en se passant une main dans les cheveux. Devant la non réponse, il commença à la regarder à son tour. La Sirène était vêtue d'une combinaison noire, serrée à la taille par une ceinture dont la boucle représentait une pieuvre. Elle l'avait dégotée sur le marché et elle l'avait trouvée belle, comme un clin d’œil à l'Océan dont elle venait. Elle portait aussi le collier que Wriir lui avait donnée, n'ayant pas pensé à lui rendre en temps voulu. « Moi je m'appelle Dævis. Ça commence comme Dædalus. Certaines disent que c'est mon père. Je lui ressemble assez, non ? Regardez... ». Il s'approcha un peu plus d'elle pour qu'elle le regarde. « J'ai quelques muscles aussi. Mais, de vous à moi, tout mon potentiel est dans ma tête. ». Il lui avait montrer ses bras, contractant ses biceps, avant de tapoter sa propre tête comme si toute la lumière des Terres y était condensée. « Vous aussi vous avez des atouts intéressants. Votre poitrine, j'aimerai y perdre mon visage dedans... ». « Pardon ? » dit-elle, non certaine d'avoir compris les tenants et les aboutissants de son discours. « Comment pourriez-vous perdre votre visage dans ma poitrine ? Ce n'est pas assez grand. ». L'homme écarquilla les lèvres, hébété. Elle, continuait son chemin. Il se frotta de nouveau la tête avant de la rattraper. « Bon, c'est vrai que j'en ai déjà vu des plus gros mais... Non sérieusement, vous n'avez jamais... ». Il marqua une pause. « C'est intéressant... ».

Elle pensait déjà à autre chose, concentrée sur la tache qu'ils devaient accomplir. Il la laissa donc marcher un peu devant lui, fixant ses fesses avec des idées plein la tête. L'Ondine se demandait qui étaient ces assassins. Apparemment, ces derniers n'avaient rien à voir avec ceux qui avaient saccagé la Nuit Pourpre en partie. Elle aurait bien aimé les retrouver afin de se venger. Même si elle avait été soignée, repenser à sa blessure lui provoquait une sorte de malaise. « Que faites vous ? » demanda-t-elle en se retournant. « Rien je réfléchis. ». « Ben réfléchissez en avançant plus vite. ». « Vous avez mauvais caractère, j'aime bien. ». Il commençait sincèrement à l'exaspérer. « J'ai la tente ! Il faudra s'arrêter bientôt de toute façon ! ». « Quoi la tente ? ». « Ben c'est loin le Duché d'Arkas. Il faudra bien s'arrêter pour manger et dormir. Les nuits sont froides à ce qu'il paraît mais, ne vous inquiétez pas, j'ai de quoi vous réchauffer. ». « Vous avez des couvertures ? ». « En quelque sorte. Enfin, ce sera seulement si vous êtes sage. ». Elle fronça les sourcils, préférant ne rien répondre. Cet homme lui paraissait louche mais elle n'arrivait pas à déterminer pourquoi exactement. Il avait des expressions bizarres qu'elle n'était pas sûre de comprendre. Un peu comme s'il y avait un discours caché derrière les mots qu'il employait.

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Jeu 04 Aoû 2016, 09:38

Cet endroit de la région était calme, la présence des magiciens réduisant quasi à néant toute velléité de guet apens ou de créatures monstrueuses susceptibles de rendre les routes dangereuses. Le risque zéro n'existait pas bien sûr, mais l'endroit où nous nous trouvions était loin d'être le pire. Je ne voyais pas pourquoi je réfléchissais à la première personne du pluriel, car il n'y avait pas de "nous" à proprement parler. Il y avait eux, à deux, et moi, à les espionner dans les ombres.

J'avais cette sensation désagréable de violer son intimité, de m'immiscer sans son autorisation pour découvrir des choses inavouables et qui certainement ne me plairaient pas. Je savais que ce que je faisais était mal, mais je ne pouvais me résoudre à repartir vers mon déprimant Royaume en la sachant en compagnie d'un mâle. Il n'était plus question de confiance, il était question de curiosité malsaine où je souhaitais plus que tout me tromper, mais en me convainquant que je serai forcément trahi.
Je n'avais pas l'habitude de ce genre de sentiments, aussi forts qu'irrationnels, et de ce fait avais encore plus de mal à les contenir. Je n'aurai su dire le nombre de fois où je me suis imaginé un scenario où je venais à leur rencontre, allant du "oh, quelle surprise, tu prends cette route aussi ?" à "c'est un dangereux individu éloigne toi de lui !", mais tous ces plans me paraissaient tous plus ridicules les uns que les autres.

Au demeurant, ce n'était pas tant me ridiculiser qui me faisait peur - ce ne serait ni la première ni la dernière fois - mais le regard qu'elle me jetterait au moment précis où j'arriverai. Je ne voulais pas de son dédain, de sa déception, de son ennui de me voir gâcher sa balade. Le reste m'importait peu.

Aussi résistant de toutes mes forces, je restais tapi dans les ombres, à subir de plein fouet les assauts verbaux de l'homme qui trouvait un intérêt particulier à mon Ondine. Si je fus dans un premier temps rassuré sur le fait qu'elle ne veuille pas donner son nom, je me serai mordu le poing si j'avais été de chair à ce moment là quand elle ne s'offusqua pas que ce pervers veuille lui mettre sa tête entre ses seins. C'est mon poing qui va se perdre dans ton visage si tu continues à lui parler comme ça ....

Je voulais le tuer, oh comme je voulais le rayer de ce monde, que son âme aille polluer l'existence de quelqu'un d'autre et que son Esprit ne puisse plus que regarder d'un œil éthéré et impuissant tout ce qui se passerait autour de lui. Je voyais moi son regard concupiscent alors qu'il gardait toujours un mètre de retard sur l'allure de Lhyæræ, ses yeux se posant sur le fessier de mon âme sœur. Mais ne se contentant pas de se rincer l'œil, il la draguait tellement ouvertement que même un inexpérimenté comme moi le remarquait. Lhyæræ elle n'avait pas l'air de s'en préoccuper, continuant à marcher droit devant.

Les heures déclinaient, et à part ces allusions douteuses et graveleuses, aucun incident ne fut à déplorer.
L'homme à ses côtés rappela qu'il faudrait bientôt trouver un endroit où dormir et qu'il avait eu la prévoyance d'avoir de quoi monter une tente. Mon sang bouillonna à cette seule idée, et je m'éloignais d'une bonne centaine de mètre d'eux pour sortir des ombres et hurler ma rage bien trop longtemps contenu. Ma respiration était rauque et irrégulière, et je me mordis l'index de mon poing serré jusqu'au sang pour m'empêcher de crier de nouveau et de faire un massacre.

Une fois redevenu presque calme, je repris le chemin inverse pour les retrouver un peu plus loin, un peu à l'écart du chemin où une bordée de buissons entourait une petit espace herbeux, tandis que l'homme, seul, montait la tente sous le regard presque désintéressé de Lhyæræ. Je remarquais à cet instant qu'elle portait toujours sur elle mon collier, enfin, mon Shimi, et je souris intérieurement en voyant qu'elle ne s'en était pas séparé. Cela eut instantanément l'effet d'un baume glacé sur ma rage ardente et décidai de rester à distance raisonnable cette nuit, à surveiller sans qu'ils ne le sachent leur sommeil.

Vaste bouffonnerie si j'avais pu penser un seul instant que cet état de grâce pouvait durer. Lancer des cailloux un peu partout, arracher des fleurs pour enlever des pétales dans des mouvements secs, faire les cent pas, les mille pas plutôt pour empêcher son esprit de gamberger était une pure perte de temps. Le doute, la peur, l'envie, la haine m'assaillaient déjà, imaginant ce qu'ils pouvaient faire dans une tente, comme j'avais si souvent pu le voir dans des tavernes puantes ou même quand je donnais la vie à un couple qui venait de consommer leur amour dans un lit. Lhyæræ n'y connaissait peut-être rien aux mœurs des bipèdes, mais le Déchu lui, devait en connaître un rayon. Peut-être se laisserait-elle tenter, peut-être voulait-elle goûter aux plaisirs qu'un homme expérimenté pourrait lui procurer ?...

Je n'entendais pas ce qui se disait à l'intérieur, ou ce qui s'y faisait. Je m'étais astreint à respecter l'intimité de Lhyæræ, quoi qu'il m'en coûte.

Je fermais les yeux un court instant, inspirant et expirant longuement, cet exercice de souffle tentant désespérément de me calmer. Quand je les rouvris lentement, je fus surpris de voir mon Shimi, devant moi, me regardant de son air si particulier et toujours plongé dans son mutisme. J'allais lui demander ce qu'il fichait là, avant de réaliser la seconde d'après qu'il ne se serait jamais séparé de Lhyæræ sans une raison suffisante. J'accourus vers la tente et perçut la voix de l'Ondine, visiblement en mauvaise posture.

Le peu de raison qui me restait m'avait abandonné à l'instant même où je le vis au dessus d'elle, la main s'aventurant sur sa peau en lui susurrant probablement son fiel. Je sortis mon couteau tout en saisissant les cheveux du Déchu de ma main libre pour tirer violemment sa tête en arrière. Le luxurieux était presque nu, et le peu qui le recouvrait ne cachait pas l'excitation qui se dressait entre ses jambes. Je posais le fil de la lame sur la gorge de l'individu, jetant un regard sur Lhyæræ qui avait subi cet assaut plus qu'elle ne l'avait voulu.

Ainsi il avait osé. Il avait osé s'en prendre à elle.... Ma voix exsudait le plus profond mépris, la haine la plus pure quand les mots s'échappèrent de ma bouche.

- Chien ... Comment as-tu pu mettre tes sales pattes sur elle ....

- Hé hé hé !!!! Doucement l'ami, DOUCEMENT ! Elle n'est pas farouche, tu peux passer avant m...

Ma lame lui trancha la gorge profondément, ne lui laissant pas le temps d'achever l'ignominie qu'il comptait nous cracher à la figure. Je ne réalisais pas qu'en le tuant de la sorte, des gerbes de sang jaillirent en bouillons de sa gorge pour s'écraser sur Lhyæræ juste en dessous, lui éclaboussant le visage et une partie de son corps. Non tout ce qui comptait à cet instant, c'était qu'il se taise une bonne fois pour toute...

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Mar 09 Aoû 2016, 02:07

« Et voilà ! » fit-il en se frottant les mains, un air fier sur le visage. « Hum... » répondit-elle, d'un air désintéressé. Lhyæræ fixait le feu. Lorsqu'il avait souhaité qu'elle monte la tente avec lui, elle avait décliné l'invitation avec une certaine autorité qu'elle ne se connaissait pas. Il l'avait tellement exaspérée sur tout le trajet qu'elle ne pouvait que le détester. Elle ne comprenait pas pourquoi mais cet homme lui faisait l'effet d'une guêpe agaçante tournant sans cesse autour d'un morceau de viande. Songeuse, elle acquiesça néanmoins lorsqu'il lui fit remarquer qu'ils devraient dormir. Elle se leva puis s'engouffra dans la tente, fermant derrière elle. « Mais euh... Inconnue ! Je ne vais pas dormir dehors... ». Elle soupira, ouvrant alors pour le laisser entrer. S'il avait été surpris de son comportement plus tôt, maintenant qu'il était à ses côtés, il souriait de toutes ses dents. « Vous savez, parfois les couples pensent qu'ils sont à l'abri dans ce genre de toiles mais en fait, ça laisse passer tous les bruits. Il se peut que des passants nous entendent cette nuit... ». « Vous ronflez ? » demanda-t-elle, ne comprenant toujours pas où il voulait en venir. Son innocence le troublait d'un côté. Elle semblait à la fois caractérielle et naïve, un mélange peu commun. « Sans doute mais là n'est pas la question. » répondit-il en se déshabillant presque totalement sans aucune gêne. L'Ondine fronça les sourcils. « Je croyais que les Bipèdes étaient... ». Elle moulina avec son index dans le vide, cherchant son mot. « … pudiques. ». « Pas moi. Et si je veux vous contenter, je ne vais pas garder mes vêtements. ». « Me... quoi ? » dit-elle surprise juste avant qu'il ne se glisse sur elle avec un naturel déconcertant. Ses lèvres dans son cou, les yeux de Lhyæræ devinrent d'abord gros comme des soucoupes avant de se plisser en signe de total désaccord. Elle attrapa ses cheveux avec l'une de ses mains, tirant sa tête en arrière. « Dégage ou je te tue, sale Bipède. ». Au lieu de le convaincre d'arrêter, la chose le fit rire. Puisqu'elle le tutoyait, à présent, il allait faire pareil. « Ah tu aimes faire des mises en scène ? Pas de problème... Je vais jouer le pêcheur et je vais t'accrocher à mon hameçon... ». Il avait failli dire « gros hameçon » mais, ça, elle le découvrirait assez vite. En la brusquant un peu, il obtint un cri de sa part. Pourtant, elle n'était pas pour le rassurer. Son visage semblait légèrement différent, plus effrayant. Que cela ne tienne, il aimait quand les choses étaient corsées. Elles allaient l'être plus que ce qu'il pensait, d'ailleurs. Il bloqua les mains de l'Ondine afin de l'empêcher de bouger et obtint sa rédemption plutôt facilement même si d'étranges bruits semblaient émaner de sa conquête, comme si elle feulait. Il s'en fichait, tout ce qu'il voulait s'était faire disparaître son envie et, pour ça, il devait la prendre.

Lhyæræ vit Wriir bien avant que le Déchu ne le voit. Elle avait envie de tuer ce dernier pour son insolence et ses actes envers elle mais elle comprit en observant le regard de l'homme qu'elle devrait lui laisser cet honneur. Il semblait furieux et le sang ne tarda pas à gicler. Allongée, le cœur battant encore la chamade, elle finit par sourire puis par rire. Ce n'était pas un rire fort, plutôt discret en réalité. Vu la situation, il aurait été aisé de la prendre pour une folle. Pourtant, quand elle se redressa, ce n'était pas l'amusement qui brillait dans ses yeux mais plutôt une certaine forme de sadisme pur, une pointe de vengeance mélangée à un soupçon de plaisir malsain. Il fallut quelques secondes avant qu'elle ne soit apaisée de nouveau, observant ses affaires tâchées du sang de la victime. Elle sourit, cette fois plus normalement. « Je savais bien que tu n'étais pas un gentil. » fit-elle pour toute salutation. Elle se posait des tas de questions, notamment concernant sa présence ici, au milieu de nulle part. L'espionnait-il ? La chose lui aurait plu. Fixant ses yeux sur le cadavre qui se vidait toujours de son sang par gerbes, elle sembla réfléchir quelques instants puis articula : « S'il avait été tué dans l'Océan,  beaucoup auraient été heureux de se nourrir de son corps. ». Elle baissa les yeux, regardant encore le sang qui avait recouvert une partie de sa tenue. Elle sentait le liquide poisseux sur son visage également mais ça ne la dérangeait pas, bien au contraire. La mort avait tendance à l'émoustiller ; elle avait ce petit côté grisant qui venait réveiller ses plus bas instincts. « Tu m'espionnes ? » demanda-t-elle avant de se relever, sortant de la tente pour respirer l'air frais. Mine de rien, le Déchu lui avait fait un peu peur, bien que la colère qu'elle avait ressenti alors à son égard soit venue compenser largement. C'était la première fois que quelqu'un se frottait ainsi à elle et elle pensait qu'il était complètement fou. Elle retira sa ceinture qu'elle posa près du feu puis déboutonna le haut de sa combinaison, le laissant tomber sur ses cuisses avant d'enlever le bas avec un  naturel proche de celui du Déchu plus tôt. La pudeur n'était pas vraiment dans ses considérations. Elle tiqua lorsqu'elle porta sa main à son cou. Le collier n'y était plus. « Oh je... ». Elle était bien plus inquiète pour ce détail que pour les événements précédents.

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Mar 09 Aoû 2016, 22:28

Le peu que j'avais entendu alors que j'apparaissais derrière l'homme avait suffi pour nourrir ma rage jusqu'à un point de non retour. Je n'étais pas doué pour les métaphores et autres sous entendus grivois, mais je compris tout de suite quand je fis le rapprochement entre "l'hameçon dans le poisson", et la position dans laquelle il se tenait au dessus de Lhyæræ, dénudé et dominateur. J'étais aveuglé, furieux, déchaîné, ivre de rage. Je jetais un regard à ma moitié dont le visage s'était transformé sous cette même colère qui dormait en elle. Elle ne parlait plus le commun, mais sortait de sa bouche comme un feulement annonciateur : si cet homme allait plus loin, il risquait fort de ne pas sortir indemne.

Je ne m'étais pas demandé à cet instant si elle aurait été capable de se défendre. Ce n'était pas parce que je la considérais comme faible que le fil de ma lame s'enfonça dans la gorge de l'intrus. Ce qui motivait mon geste était la déraison viscérale de la protéger, quand bien même elle n'en aurait pas eu besoin. Je n'aurais eu qu'à me remémorer l'incident à Caelum pour m'interdire toute incertitude, toute hésitation. Cet individu était son ennemi, il était mon ennemi : il devait donc mourir.

Ce qui ne manqua pas de me surprendre fut la réaction de Lhyæræ : au lieu de se débattre, au lieu de repousser l'importun qui vidait son fluide vital sur elle, elle souriait, ricanait même de ce qui se passait en ce moment même. J'aurai pu trouver la situation surréaliste, mais je retrouvai ce même sadisme, ce goût pour la mort que contre les Sirènes que j'avais rencontrées sur un navire il y a fort longtemps déjà. Les Ondines n'usurpaient pas leur réputation et pour la première fois, je vis Lhyæræ telle qu'elle était réellement : une prédatrice. Aussi la laissais-je savourer cet instant, continuant de tenir l'agonisant mourir la tête en arrière, les bouillons de sang qui s'échappaient lui donnant un air grotesque alors qu'il fut pris de spasmes pour finir aussi inerte que tout cadavre qui se méritait. Je le laissais choir en le poussant sur le côté, libérant de la même façon Lhyæræ. Son regard croisa le mien, sans se départir de son sourire désormais plus apaisé. Sa phrase m'arracha à mon tour un léger sourire, car venant d'elle, nul doute qu'il s'agissait d'un compliment.

- Je n'ai jamais dit être un gentil oui. Je ne reculerai devant rien pour ce qui compte à mes yeux. Et tu trônes de très loin sur la plus haute marche.

Je laissais l'Ondine contempler le cadavre encore chaud qui étalait son tapis carmin dans l'abri de fortune où ils étaient. J'opinais à ses propos mais sans y répondre, gardant le silence. Je n'avais pas résisté longtemps avant de dévoiler ma présence et maintenant que ma rage aveugle s'était tarie, une multitude de questions se bousculaient dans mon esprit. Quelle allait être sa réaction et comment allais y répondre sans craindre sa désapprobation, ou pire encore son courroux.

Dans la situation inverse, aurais-je aimé être surpris par elle avec une femme tentant d'abuser de moi, pour la voir finir égorgée par sa lame ?... La situation était ubuesque, et je n'aurai sûrement pas ri de la voir se vider de son sang. A part ça, je n'avais même pas honte de m'avouer que j'aurai adoré la voir tuer cette femme sous mes yeux. Elle m'aurait peut-être tué dans la foulée, mais son geste aurait pu être dicté par une toute autre impulsion. Il s'agissait peut-être du seul asservissement que je pourrai tolérer et même apprécier : je lui appartenais comme elle m'appartenait, et personne ne pouvait interférer cette vérité absolue.

La question aussi simple que ces trois mots tomba comme un couperet quand ils franchirent ses lèvres. Elle sortit de la tente, sans me laisser le temps de répondre, et je saluais ce laps de temps supplémentaire qu'elle m'accordait probablement sans le savoir. Après quelques secondes immobile, je sortis à mon tour de cette étroite tente, laissant le cadavre dormir à l'endroit le plus approprié du coin.

Sa silhouette se dessinait par intermittence au gré des flammes du feu encore vigoureux qu'ils avaient utilisé pour manger, et aussi pour faire fuir les bêtes sauvages un peu trop curieuses. Elle avait déjà ôté le haut ensanglanté de sa tenue, avant de se cambrer pour que tout glisse à ses pieds.

Les ombres longeaient ses courbes, les léchant par le fruit du hasard, me laissant entrevoir le fin galbe de son fessier, ou la cambrure de ses reins. Ses cheveux cascadaient à présent sur son dos, toujours aussi hypnotisants. Je n'avais que trop tarder à lui répondre, aussi pris-je mon courage à deux mains. Je devinais déjà que j'allais m'embarquer dans un long monologue pour me justifier ...

- Oui, je t'espionnais Lhyæræ. Je pourrai te mentir, trouver une excuse grossière mais ça ne serait pas te faire honneur. Comment justifier ma présence autrement que par le fait que je vous ai suivis, toi et ce .... type .. Je marquais un temps de silence, au cas où les éléments se déchaîneraient contre moi, avant de poursuivre : A la base, je m'étais téléporté non loin d'où tu étais, car j'avais envie de te voir, j'avais besoin de te voir, mais .... tu partais à ce moment-là avec cet homme, à l'air aussi suffisant que séduisant. J'étais jaloux, j'ai même douté de toi. Je balançais du pied un caillou qui n'avait rien demandé, me trouvant aussi stupide d'avoir cru cela que de le lui révéler par dessus le marché. J'ai décidé de respecter ton intimité, je te le jure, et je me suis mis à l'écart quand vous avez dressé la tente. J'ai .... j'ai été prévenu que tu semblais en danger et .... le reste tu le connais.

Je m'approchais d'elle les bras légèrement décollés de mes flancs comme pour témoigner venir en paix. J'avais beau être fou d'elle, les us et coutumes de son peuple me dépassaient complètement, et qu'elle se jette dans mes bras ou m'égorge comme un goret étaient deux hypothèses à mes yeux tout à fait probables.

- Je suis un imbécile fini quand il s'agit de te prouver quelque chose Lhyæræ. Elle était désormais face à moi, sa nudité me troublant bien plus encore que je ne l'étais déjà. Sa main était posée non loin de sa gorge, cherchant quelque chose du regard d'un air troublé. Un imbécile certes, mais qui persévère repris-je enfin. Je sortis alors de ma poche le collier que je lui avais remis quelques temps auparavant, remerciant intérieurement mon Shimi de s'être transformé de nouveau. Espérant qu'elle n'ait pas un mouvement de recul, j'ouvris la chaîne, et m'approchai d'elle bien plus que nécessaire pour la lui passer autour du cou, et fermer l'encoche.

Je tentais alors une nouvelle proximité, collant mon front contre le sien, humant par la même l'odeur si délicieuse de sa chevelure. Sans même réfléchir, j'osais même par un murmure à lui poser une question des plus intimes :

- Veux tu que je te nettoie ? Après tout, c'est de ma faute si tu es dans cet état ....

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Ven 12 Aoû 2016, 11:28

Dehors, Lhyæræ était en train de réveiller le feu. Dævis, tout mort qu'il pouvait être à présent, avait au moins eu une utilité : celle d'être prévoyant sur le nombre de bûches nécessaire pour maintenir le brasier toute la nuit. L'Ondine réfléchissait à ce qui venait de se passer. Outre les actes de cet homme plus qu'étrange, il y avait des redondances dans le comportement des Bipèdes qu'elle commençait à percevoir et à comprendre. Næ lui avait affirmé que la nudité n'était pas une bonne chose sur la terre ferme, son professeur référent lui avait signalé dans un raclement de gorge que se toucher les seins en présence d'autrui ne se faisait pas. Wriir lui avait également enseigné certaines choses. La question qui restait en suspend dans son esprit était de savoir pourquoi toutes ces choses devaient-elles être bannies de son comportement. Qu'est ce que cela provoquait de si horrible au point d'avoir besoin de l'interdire ? « Hum... » fit-elle, songeuse, alors que Wriir sortait de la tente. Elle sourit en entendant ses explications, sans pour autant se retourner. « Tu es très vermou... lu... ». Ce n'était pas ce mot là. Elle s'en était aperçue dès la première syllabe. Heureusement, elle avait prononcé le reste dans un murmure inaudible. Dans le même souffle, elle chercha le véritable. « Melliflu, hurluberlu... Non ce n'est pas ça... ». Elle commençait à apprendre quelques mots complexes dans de gros ouvrages que les Bipèdes possédaient et, souvent, confondait tout, ce qui ne rendait pas facile, d'ailleurs, la communication qu'elle pouvait entretenir avec ses élèves. Lors de son dernier cours, elle avait prononcé « posséder » au lieu de « procéder », ce qui avait fait rire l'assemblée vu le contexte dans lequel elle s'était trompée. Heureusement, les étudiants de Basphel étaient on ne peut plus compréhensifs, du moins, pour certains.

Lorsque Wriir s'approcha d'elle, elle cessa de penser à ce mot qui, décidément, ne souhaitait guère lui revenir en tête. Troublée par la soudaine proximité, elle se demandait si ce n'était pas ça, après tout, qui était interdit sur terre. Songeuse de nouveau quant aux problèmes que pouvaient poser sa nudité, elle se demandait si elle ne pouvait pas prendre l'homme comme cobaye pour essayer d'entrevoir ses réactions vis à vis d'elle dans plusieurs situations différentes. « Merci » dit-elle simplement une fois que le collier qu'il lui avait offert fut de nouveau autour de son cou. Elle se demandait... Elle avait déjà vu une scène légèrement étrange à Basphel. Deux étudiants, collés, lèvres contre lèvres, la main du garçon sur l'un des seins de la fille. Le surveillant les avait séparé en fronçant les sourcils. Elle n'y avait pas fait spécialement attention alors, se disant – comme à peu près tout ce qu'elle ne comprenait pas – que cela devait être culturel. Cependant, en y repensant, toute la problématique du corps qu'elle avait bien du mal à envisager était liée à ces différents éléments qu'elle avait pu observer depuis qu'elle avait quitté l'Océan. La reproduction des Ondins se faisaient toujours hors de ce dernier. Elle ne s'était jamais demandée pourquoi mais commençait à entrevoir les prémices de la réponse. Les Bipèdes avaient une morphologie différente et elle avait bien senti que ce Dævis n'était pas exactement fait de la même manière qu'elle, quand bien même il possédait deux jambes. Non, c'était différent. Les hommes semblaient avoir quelque chose en plus au niveau du bassin.

Lhyæræ aimait lorsque Wriir était proche d'elle. C'était assez inédit. Il lui semblait ressentir d'étranges picotement au niveau de son bas ventre. Elle sourit, répondant à sa question par le mot qu'elle venait de retrouver : « Résolu. ». Il était on ne peut plus résolu de l'avoir suivie ainsi. Néanmoins, la chose lui plaisait. « Tu es très résolu de m'espionner comme ça. ». Elle ne savait pas si elle pouvait employer ce mot ainsi mais sans doute la corrigerait-il si cela était faux. Et puis, elle devait savoir pour ce qui la tracassait. Elle posa donc sa main sur lui, sur son torse. « Je veux juste vérifier quelque chose... » murmura-t-elle. « Après, si tu veux, tu pourras me nettoyer... ». Elle baissa sa main avec une certaine détermination. Elle n'hésitait pas parce que, dans le fond, elle n'avait aucune fichue idée de ce qu'elle allait trouver et du tabou entretenu par les Bipèdes vis à vis de la chose. Posant sa main sur l'entrejambe de Wriir, elle écarquilla doucement les yeux, légèrement surprise. « Ah c'est... inattendu. ». De son point de vue, ce n'était qu'une juste compensation. Après tout, les femmes avaient de la poitrine alors que les hommes non. Elle retira sa main.

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Ven 12 Aoû 2016, 15:32

Une fois encore je n'avais pu m'en empêcher et à chaque fois je ne pouvais le constater qu'une fois le mal fait. Je parlais, je parlais, je parlais, alors qu'elle se contentait de quelque mots, parfois un seul pour résumer tout le flot de paroles que je venais de déverser.

J'étais d'habitude peu loquace, mais ne pouvant m'empêcher de l'être en sa présence, il m'était toujours difficile de bien la comprendre. Nos cultures étaient si différentes, et seul le lien aussi solidement ancré en nous nous permettait de persévérer à mieux connaître notre autre moitié.

En attendant, elle était là, drapée de sa seule beauté sans artifice alors que les flammes qu'elle nourrissait se projetaient sur sa fine silhouette. J'aurai pu la regarder ainsi des heures durant, mais je devais faire aveu de culpabilité et assumer mes actes.
Oui je l'avais espionné, oui j'étais jaloux, oui j'étais autant fou de rage qu'inquiet de savoir qu'un bipède s'en était prise à elle et de la pire façon qui soit. Oui, oui et oui, j'avais mes tares.

Sa seule réponse me fut incompréhensible, ne comprenant pas les seuls mots que je pus entendre sortir de sa bouche. Je fus soulagé cependant de voir qu'elle accepta que je lui remette le collier. A peine lui avais-je entouré le cou de mon Shimi que je me sentis tout de suite plus rassuré de la savoir en meilleure sécurité : Jishin saurait me prévenir en cas de danger. Sans compter que la voir, et la savoir nue en cet instant, ayant pour seul ornement que le collier que je lui avais offert, rendait le spectacle encore plus intimiste et personnel à mes yeux.

A ce plaisir visuel se mêlait celui de l'odorat. Certes, l'odeur ferrailleuse du sang de ce chien - et encore j'insultais les canins - posé sur sa peau venait gâcher un peu les lentes respirations que j'imprimais non loin de son épiderme. Mais je savais y faire abstraction. La nuit était clémente, les lieux silencieux si ce n'est les frottements des élytres de certains insectes ou les bruissements de certains animaux nocturnes en quête d'un repas facile. Après avoir balayé les environs de mon regard, nulle âme n'était en vue, pas d'assassins déguisés, pas de professeurs nous séparant ou encore de conflits divins à gérer. Juste elle et moi.

Résolu.

J'étais très résolu à l'espionner ainsi.

Certes, ma détermination n'avait pas vraiment flanché pour l'avoir suivi sur des lieues à épier ses mouvements, m'infliger ces souffrances psychologiques à me poser plus de questions que le nombre de mes pas à la suivre caché à sa vue. La tromperie, la trahison m'avait rongé les entrailles pendant toute la route. Était-ce le propre des Ombres, ou à n'importe quel amoureux de ne pas supporter la moindre concurrence qui me volerait traîtreusement celle qui hante que trop mes pensées ?
Pourquoi me confirmer ce que je savais déjà ?... En repensant à la difficulté de trouver le mot précédemment, peut-être s'était-elle une fois encore trompée ?

- Résolu ?... C'est une bonne, ou une mauvaise chose que je t'ai espionnée ?

Je préférais poser la question simplement, et laconiquement pour une fois !! Alors qu'elle posait délicatement sa main contre mon torse, je n'imaginais pas qu'elle puisse se mettre en colère. Je tentais de déchiffrer son regard, mais l'expression de ce qu'elle ressentait était insondable au point que je voulus m'y noyer. J'allais cependant savoir très vite ce qui lui trottait derrière la tête, car elle voulait s'assurer de quelque chose. Je restais silencieux, m'attendant à une question, ou que je lui révèle une autre chose embarrassante. Au lieu de cela, elle laissa glisser sa main le long de ton torse, jusqu'à passer sa main sous mon pantalon, sous mon caleçon, et saisir l'objet de ma virilité, le faisant bouger entre ses fins doigts comme pour jauger un peu de ce qu'elle pouvait toucher en ce moment même.

Mes yeux devinrent soucoupes, mes joues devinrent écarlates, et comme si cela ne suffisait pas, cette partie de mon anatomie ne fut pas la seule à s'irriguer de mon liquide vital. Ma bouche restait ouverte, demeurant coi devant une telle audace. Les seuls sons qui purent sortir de ma bouche furent les premières syllabes de chaque mot décousu qui voulait sortir, pour ne former qu'un tout incompréhensible d'onomatopées. Inattendu disait-elle ?!

- Je ... mais .... pour.... c'est ... Elle retira rapidement sa main - que le regret vint vite remplacer - laissant les vestiges d'un tissu plus tendu un peu en dessous de la ceinture. En y réfléchissant bien, nous ne nous étions jamais embrassés, et elle venait de me toucher le sexe !...

- C'était ... inattendu oui ... pourquoi ?... Ce pourquoi pouvait revêtir des questions, qu'il s'agisse du pourquoi elle considérait cela inattendu, pourquoi avait-elle fait cela, à moins qu'il ne s'agisse de la manifestation la plus neutre de la déception d'avoir trouvé ce qu'il y avait entre mes jambes. Je repensais un instant à Dævis, à l'érection qu'il avait osé avoir au dessus d'elle. Elle voulait probablement comparer et ....j'aurai tant voulu avoir une petite voix qui me hurle de la fermer un bon coup, et d'attendre sa réponse, mais je n'avais aucune rationalité quand je me trouvais aussi proche d'elle. Et puis, qui le serait après s'être fait touché cet endroit là par surprise ?!

Quant à la nettoyer, la laver de ce sang impur je le ferai oui, j'en mourrais d'envie même, mais je voulais savoir avant, comprendre un peu plus comment elle fonctionnait. Elle était nue, elle était entreprenante sans même savoir qu'elle l'était, et moi, au milieu de tout cela, j'étais complètement perdu...
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Dim 11 Déc 2016, 22:59

Lhyæræ pencha doucement la tête sur le côté. « Hum... ». Elle songeait à ce qu'elle venait de provoquer. L'expérience avait été légèrement inattendue. Elle avait touché quelque chose de chaud, de doux et de mou... Du moins, au début car le tout n'était pas resté mou très longtemps. Elle se demandait ce qu'était que cet étrange phénomène. Les Bipèdes pouvaient-ils muter ? Sans répondre à la question, elle baissa les yeux vers son propre bassin puis regarda de nouveau le pantalon de Wriir avant de remonter ficher son regard dans le sien. Étrangement, le trouble qu'elle y lut la troubla aussi. Passant un doigt de façon distraite dans sa chevelure, elle répondit tout de même à la question, essayant de trouver ce qu'elle devrait dire au juste. C'est que... formulée ainsi, elle n'était pas sûre de l'avoir réellement comprise, cette interrogation. Elle espérait donc ne pas répondre à côté de la plaque. Aux questions en « Pourquoi », il fallait répondre par « Parce que ». Elle commença donc par là. « Parce que... c'est que, je ne m'attendais pas vraiment à trouver une sorte de... ». Elle n'était pas sûre d'avoir tâté suffisamment pour savoir à quoi ce bout de corps ressemblait au juste. « … de chose, ici. ». Elle pinça un instant ses lèvres puis sourit. « Avec tous vos vêtements, on ne peut pas vraiment savoir ce que vous cachez au juste à certains endroits. Je voulais... expé-rimenter. Oui... Voilà, expérimenter. ». Elle savait que son geste avait été légèrement déplacé, ou quelque chose dans ces eaux là. Cela devait être culturel, encore une fois. Elle n'avait jamais vu Wriir dans un tel état. Même quand elle avait failli mourir deux fois dans ses bras, il n'avait pas réagi de la sorte. Elle n'était pas sûre de mettre le doigt sur les sentiments exacts de l'homme. Il semblait étonné et gêné. Pourtant, elle ne comprenait pas vraiment pourquoi.

L'Ondine finit par hausser les épaules et elle se décala légèrement, de façon à s'asseoir au coin du feu. Elle voulait en savoir plus sur « la chose » mais elle n'était pas sûre que le fait de continuer sur ce chemin là serait une bonne idée. Elle préféra donc répondre à la première question de Wriir pour changer de sujet. « Je n'ai rien contre le fait d'être espionnée par toi. Et rien non plus contre le fait que tu tues des gens, surtout si c'est pour tuer des Bipèdes. Je ne les aime pas beaucoup... ». Elle regardait les flammes, visiblement non troublée par ce qu'elle venait de dire alors que son interlocuteur était, lui-aussi, un Bipède. Seulement, il était différent à ses yeux et l'avait toujours été, dès leur première rencontre. Pour elle, il ne faisait pas réellement partie des créatures de la surface. Du moins, il était plus aisé de s'en convaincre que de regarder la vérité en face. Ça lui évitait de se morigéner sur ses propres principes, qu'elle ne respectait pas. Dans un sens, elle ne voulait pas voir tous les Bipèdes mourir, juste ceux qui lui déplaisaient.

Après un petit instant, elle bascula en arrière, s'allongeant dans l'herbe. La position lui permit de regarder Wriir de nouveau. Elle sourit, comme si l'inspiration venait de germer en son esprit. « Cela dit... Tu as tué mon partenaire. Dævis devait venir avec moi pour capturer un assassin et le ramener aux Magiciens... ». Son sourire s'agrandit un peu plus et elle se fit espiègle « C'est bête... Tu vas devoir rester avec moi maintenant. Je veux dire... pour payer ta datte... ». Datte, dette, ça se ressemblait, après tout. Lhyæræ s'amusait bien, fixant l'homme depuis le sol. « J'espère que ça ne te dérange pas... ». Elle se mit à rire, heureuse de maîtriser assez la langue des Bipèdes pour pouvoir produire une sorte d'humour avec lui. Elle espérait que ce n'était pas mal venu de le titiller, comme le fait de mettre sa main là où elle l'avait posée précédemment. « Mais ne t'inquiètes pas, on partira demain... ». Elle commençait à être fatiguée, malgré la tuerie et le sang répandu sur l'asphalte. Sa race était meurtrière et faisait couler bien des marins au fond des abysses alors le décès d'un Déchu agaçant n'allait pas la perturber outre mesure. Tendant sa main vers Wriir, elle l'invita à venir se joindre à elle, pour enlever le sang qui trônait sur son corps ou pour dormir, simplement. « Je suis quand même curieuse vis à vis de ta chose. » fit-elle après un petit moment. « Mais si tu ne veux pas en parler, c'est pas très grave, j'irai demander à un professeur de Basphel ! ».

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Lun 12 Déc 2016, 13:25

Confusion, le cœur battant la chamade, la surprise se mêlant à ce petit bouleversement que le Déchu aurait accueilli pour sa part d'une toute autre manière, je me trouvais dans cet état instable face à celle qui me faisait tourner la tête depuis ce Bal aux touches divines. Comme toujours, le sang avait coulé dès lors que nous étions trop proches l'un et l'autre, mais nul massacre en masse cette fois-ci, juste un importun qui pensait s'accaparer un soir celle qui était mon Tout.

Pourtant, ce Déchu mort s'était déjà éclipsé de mes pensées après le geste cavalier de Lhyæræ. Je ne l'aurai jamais cru capable de cela mais la façon dont elle s'y était prise trahissait une curiosité que je ne pouvais lui reprocher. A de nombreuses reprises ma façon de parler ou d'agir avait suscité l'étonnement et tant qu'à faire, je préférais être encore faire office de son cobaye attitré qu'un autre. Le simple fait de penser encore et encore à ce contact alimentait d'autant plus en sang ce membre qui se trouvait de plus en plus à l'étroit. Ne cessant pas non plus de rougir alors que je l'interrogeais bêtement, elle me répondit de façon presque innocente pour les circonstances.

- Il est vrai que sur terre, nous mettons systématiquement des vêtements. Autant pour nous protéger du climat que notre pudeur, je suppose ... Je ne sais pas qui a créé au départ ces règles, mais tout le monde s'en accommode apparemment.

Quand elle finit par poser des mots sur son geste, arguant une expérimentation pratico-pratique, il me fut difficile de ne pas lui dire qu'elle pouvait expérimenter autant de fois qu'elle voulait avec moi, mais je sus comme semblait vouloir dire l'expression, que je ne réfléchissais plus avec le bon cerveau. Vous ne portez rien sur vous  vous autres Ondins quand vous êtes dans l'eau ? Si c'est le cas il faudra que je fasse trempette plus souvent avec toi alors, achevais-je dans un sourire gêné.

J'appuyais un peu de la paume de la main pour contenir cette bosse tout aussi gênante un peu plus bas, qui produisit l'effet inverse pour mon plus grand malheur. Je ne devais guère valoir mieux que ce Déchu en rut à ses yeux à présent. Fort heureusement, elle me permit du moins je l'espérais de temporiser un peu alors qu'elle s'asseyait près du feu, les couleurs chaudes et or venant se refléter sur sa peau pâle. Elle revînt alors sur un sujet dont je ne pensais obtenir de réponse, et hochais la tête de soulagement en l'entendant me confirmer qu'elle n'était pas dérangée par le fait que je l'espionne ni par celui d'être un tueur. La dernière remarque me fit un peu plus tiquer par contre.

- Je fais partie de ces Bipèdes tu sais. Quoi dire d'autre ? Même si au fond de moi je me doutais compter plus à ses yeux que le commun des Bipèdes, il n'y avait que l'amour et son aveuglement pour nous faire douter de tout. Et ce n'était pas mon expérience inexistante qui allait me rassurer dans ce domaine là. Quant à tuer ceux qui veulent te nuire, ça ne me dérange pas non plus, Bipède ou pas d'ailleurs.


Elle s'allongea alors, ne la quittant pas des yeux, lisant sur son visage mutin une petite taquinerie dont elle allait me gratiner, ce qui ne manqua pas d'arriver. Lui rendant son sourire, je lui répondis avec le même aplomb.

- Aie aie aie, quel sacrifice d'avoir à rester avec toi, moi qui préférais tellement plus rester en retrait à te voir te faire draguer par un Déchu en rut ! Bon, comme je dois payer ma dette, et que je suis un homme d'honneur, je resterai donc avec toi ! Seras-tu sage cette nuit ou dois-je me méfier de la terrible et délicieuse Ondine qui sera à mes côtés ? alors que je m'allongeais à ses côtés, savourant cette proximité intimiste entre elle et moi. Je gardais sa main dans ma paume, la caressant du pouce sans même m'en rendre compte. Je t'aiderai pour cet assassin à ramener aux Magiciens, je me demande bien pourquoi tu t'es lancée dans cette expédition là hmm ? Je me souvenais alors qu'elle était encore couverte de sang et n'ayant rien à portée de main pour la nettoyer, j'arrachais une partie de ma manche pour la gorger d'eau d'une des gourdes avant de l'apposer sur le bas de son visage, nettoyant son menton et son cou si délicatement qu'elle n'aurait pas cassé si elle avait été faite de cristal. Mon souffle se faisait plus rare, tout en retenue, le tissu n'empêchant en rien les sensations que me procurait le contact de mes doigts contre sa peau au fur et à mesure qu'ils descendaient vers le galbe de sa poitrine. Fallait-il que je fasse cela maintenant alors que mon entrejambe était en ébullition ? Peu importait qu'elle le voie ou le sente alors que mon corps était presque collé au sien, je prenais à cœur et non sans plaisir ce nettoyage de fortune qui me donnait l'excuse rêvée pour la caresser.

- L'idéal aurait été de trouver une rivière ou un plan d'eau, mais tu es de nouveau présentable sans ce sang sur toi au moins. J'étais désormais sur le dos, tout contre elle, regardant le ciel étoilé en profitant de cet instant de calme en bonne compagnie. La curiosité de l'Ondine refit vite surface et m'interrogea de nouveau sur mon entrejambe. Rougissant de nouveau, l'objet en question répondant à l'appel de la douce en se tendant un peu plus dans mon sous-vêtement de plus en plus étroit, je tournais la tête pour me retrouver à quelques centimètres du sien, nos souffles se croisant au fil de notre respiration. Comme la tentation de l'embrasser était forte, un désir que je connaissais pas et maîtrisait encore moins ! Je temporisais en tâchant de répondre au mieux à sa question.

- C'est ... ce genre de choses ne se demande pas à un professeur de Basphel, encore moins quand tu es professeur toi même. Comme tu es adulte, tu es censée déjà le savoir, ne me demande pas trop pourquoi. Probablement tu dois déjà avoir l'expérience de ces choses là. Sinon, qu'aimerais-tu savoir précisément ? Ça nous sert à faire nos besoins, mais aussi à ... à faire l'amour ... et .... ça .... misère, que ce sol soit mouvant pour qu'il m'engloutisse ! apparemment ça grossit quand on est excité. Euh, c'était ptêt pas cela que tu voulais savoir si ?... Une Ombre vierge qui parle de sexe à une Ondine dont il était raide dingue, il n'y aurait qu'un pas pour que je pense que l'Aether de la Folie partageait ce feu de camp avec nous !! Comment vous vous accouplez vous d'ailleurs, dans l'eau vous avez une queue non ?

Son regard fixait le mien, le crépitement du feu rendait la scène presque figée entre deux êtres totalement perdus. Mû par une pulsion aussi peu contrôlée que soudaine, je franchissais les derniers centimètres pour coller chastement mes lèvres contre les siennes, avant de les retirer quelques secondes après. Outre le plaisir qui se mêlait à la gêne de l'avoir embrassée sans lui avoir demandé au préalable, je gardais surtout cette note salée déposée sur mes lèvres encore tièdes.

Après tout, je n'étais pas n'importe quel Bipède.

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Mar 13 Déc 2016, 00:26

« Hum... Cela dépend je crois. Certaines Ondines aiment décorer leur corps avec des bijoux et autres par... parures tout le temps. D'autres ne le font que pour les grandes occasions. ». Elle réfléchit un peu plus à la question mais ne mit pas des mots sur ses pensées. Elle-même avait vécu d'une façon qui n'était pas commune. Elle avait grandi auprès de Myæsha, qui n'était pas sa mère, à l'écart des cités bulles. Elle n'avait donc pas l'expérience des grandes villes sous-marines. « Tu risques de te faire dévorer tout cru si tu viens te baigner avec moi... » fit-elle dans un murmure. Les Bipèdes qui nageaient dans l'Océan ne faisaient jamais long feu. Si ce n'était pas les Sirènes qui avaient raison d'eux, c'était les vagues assassines ou la faune marine. « Pas vraiment... » répondit-elle avec la même intonation, qui faisait ressembler ses phrases à des chuchotements, lorsqu'il lui affirma qu'il faisait partie des Bipèdes. « Pas pour moi. ». Næ n'était pas de cet avis et elle savait pertinemment qu'il n'était pas le seul. Les Ondins n'étaient pas tous racistes. Certains étaient plus civilisés que d'autres mais sa « famille » ne l'était pas. L'orgueil des siens voulait que sa race domine et les événements précédents, menés par l'ancienne Reine, ne faisaient que nourrir cette croyance.

Lhyæræ sourit quand elle constata que Wriir entrait dans son jeu. Quelques temps plus tôt, elle n'aurait pas pu échanger ainsi avec quelqu'un. Elle se revoyait très bien à peiner pour demander des choses simples. « Tant que tu ne me dis pas que tu es en fait un marin, tu ne risques rien... ». Elle parlait de façon plus calme, la nuit favorisant une ambiance nouvelle, plus intime. Il n'y avait que le crépitement du feu pour venir parasiter le son de sa voix. L'Ondine bougea doucement ses lèvres de droite à gauche quand il lui demanda pour quelles raisons au juste elle avait accepté cette mission. « Comme ça... » fit-elle pour éluder l'interrogation. Le souci c'est qu'elle avait voulu échapper à l'emprise de Næ. D'un côté, elle ne voulait pas réellement en parler, pensant que ça ne ferait qu'aggraver la situation. De l'autre, elle ne pourrait pas combattre l'homme seule. Sans doute était-il préférable de ne pas mêler Wriir à tout ceci. C'était, avant tout, une histoire de « famille ». Sortant de ses pensées pour observer son interlocuteur arracher sa manche, la jeune femme ne dit rien, attendant la suite. Ce fut assez... inattendu également. Non pas les gestes mais plutôt les sensations liées à ces derniers. Lhyæræ finit par fermer les yeux, décidant de se détendre au maximum. Elle les rouvrit néanmoins quelques secondes plus tard, trouvant que l'absence de la vue ne faisait qu'amplifier les chose. Ce n'était pas désagréable, bien au contraire, mais elle avait du mal à se laisser aller vers un univers inconnu. Elle se mit donc à fixer le ciel et commença à toucher distraitement l'herbe de sa main libre. Quelque chose, au fond d'elle, lui disait que ce n'était peut-être pas correct. Elle n'aurait su l'expliquer mais quand bien même ses sensations étaient délicieuses, elle commençait à comprendre qu'il y avait une toute autre dimension là dedans qu'elle n'avait pas encore envisagé. Elle frissonna à plusieurs reprises et se retrouva totalement grisée, sans en comprendre vraiment les raisons. Wriir devait posséder des pouvoirs bien étranges. Après tout, elle ne le connaissait pas si bien que cela... Son instinct, pourtant, semblait lui souffler qu'il serait peut-être temps pour elle de songer à la reproduction. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement quand elle formula cette pensée en son esprit, consciente que c'était totalement incongru et soudain, d'autant plus qu'elle n'avait aucune idée sur comment s'y prendre au juste. Habitée d'un certain côté bestial, sans doute dû à sa condition d'Ondine, elle avait bien du mal à envisager les choses de façon romantique. Elle écouta donc les explications quand à cette « chose », comprenant qu'elle avait raison depuis le début quant à son utilité. La chose devait entrer dans... son absence de chose à elle. « Je ne sais pas. Je n'ai jamais vu ce genre de pratiques. Je sais juste que les miens gagnent la surface pour se reproduire ou partent dans les cités bulles. ».

Lhyæræ ouvrit de nouveau grand les yeux lorsque Wriir l'embrassa. Les sensations revenant, elle fut à présent sûre d'elle quant à ce qu'elle envisageait plus tôt. Se tournant sur le côté, elle fixa l'homme un moment. « Wriir... ». Elle attendit un peu puis dévoila le fond de sa pensée. « Je pense que c'est avec toi que je dois me reproduire. ». C'est que, depuis qu'elle l'avait rencontré, elle n'avait jamais envisagé les choses ainsi. Elle se redressa subitement. « C'est que... Tu n'es pas Ondin... ». Ça posait un certain problème, notamment en ce qui concernait la pérennité de l'espèce. Qu'elle l'aime – elle avait décidé d'accepter ce fait – et se batte pour être à ses côtés était une chose mais elle n'était pas sûre que son mensonge perdure auprès de Myæsha si elle lui ramenait un enfant qui n'était pas de sa race. Elle ne pourrait plus avancer qu'elle manipulait Wriir pour expliquer le fait qu'elle soit si proche de lui. « Hum. ». Elle retomba sur le dos et lui jeta un petit coup d’œil. « Je ne pense pas être prête, encore, pour avoir un enfant alors... On peut dormir maintenant et on pensera à notre reproduction un autre jour, d'accord ? ». Ça ne servait à rien de s'inquiéter pour ça. Le fait est que Lhyæræ était intimement persuadée que les êtres ne s'unissaient que pour avoir des enfants. Elle sourit, venant de découvrir – même si elle n'en était pas tout à fait certaine – comment il fallait faire au juste. Quoi qu'il en soit, ce qu'elle avait ressenti, quand il l'avait touchée, et qu'elle ressentait encore titiller son bas ventre d'ailleurs, voulait clairement dire qu'il devrait être le père de ses enfants. C'était la première fois que cela lui arrivait. Ça ne pouvait être que ça. « Bonne nuit ! ».

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Mar 13 Déc 2016, 09:41

J'ignorais que les Ondines aimaient se parer de bijoux comme les femmes sur Terre. Finalement, les parures étaient universellement féminines, que ce soit au dessous ou en dessous de l'eau. Je fis une légère moue gênée en repensant au pauvre collier que j'avais offert à Lhyaerae, m'imaginant déjà les railleries de ses congénères aux apparats plus riches et élaborés qu'un Shimi transformé en objet. Il faudra que j'en parle à Jishin de son aspect à l'occasion.

Visiblement, elle ne comprit pas mon allusion intimiste sur le fait de nager avec elle dès lors qu'elle s'habillait peu sous l'eau, préférant un côté plus pragmatique sur mes chances de survie en milieu marin. Évidemment oui, je doute que les tiens acceptent de laisser filer une proie comme moi qui irait barboter sur leur territoire. A moins de nager dans un plan d'eau fermé, ce serait impossible. Alors que je disais cela, germait dans mon cerveau la possibilité ou non de pouvoir temporairement me transformer en Ondin. Je n'avais aucune idée de la faisabilité de cette idée saugrenue, mais il était évident que j'allais m'y pencher dès que j'aurai un moment de libre.

Je ne pus m'empêcher de sourire, soulagé quand elle me confirma que je faisais exception à sa haine des Bipèdes. Nous ne pouvions choisir plus difficile comme relation, un peu à l'image d'un Démon qui s'amouracherait d'une Ange, mais nous ne nous étions même pas posés la question. C'était une évidence et nous ne voulions pas contrarier celle-ci.

Nous nous adonnions alors pour la première fois à un petit jeu d'humour que seule sa maîtrise plus avancée du langage commun permettait à présent. Je secouais la tête négativement, confirmant que je n'étais pas un marin. Rien de tout cela non, même si pour te titiller je me demande quel sort tu me réserverais si je te disais que j'en étais un. Irais-tu m'envoûter par l'un de tes jolis chants ? Désormais allongé non loin d'elle, Lhyaerae éluda les raisons l'ayant poussée à accepter une mission de traque d'assassin, aussi n'insistais-je pas. J'allais lui apporter mon concours et peut-être apprendrais-je la raison de cette mission au fil du temps.

En attendant, je me focalisais sur ses courbes délicates, un supplice mêlé de délices, une torture intellectuelle fusionnant avec un plaisir charnel de plus en plus difficilement contenable. Je me trouvais d'une certaine façon ridicule à éprouver pareils sentiments alors qu'en fin de compte, je ne faisais que nettoyer du sang sur la partie supérieure de son anatomie. D'un autre côté, pouvait-on parler de rationalité quand on évoquait notre couple improbable ? Je la voyais fermer les yeux, me permettant de mieux l'admirer alors qu'elle semblait profiter de mes attentions. Quand elle me répondit sur le mode de reproduction de sa race, je trouvais la méthode pour le moins originale. C'est étrange que vous deviez vous mettre sous votre forme la moins puissante pour pouvoir vous reproduire. Même si vous ne devez pas craindre grand chose dans vos cités bulles je suppose.

Je ne savais pas ce qui m'avait pris de l'embrasser, mais j'avais laissé de côté cette froideur rationnelle qui me caractérisait habituellement pour laisser parler mon cœur "pas si de brume" que ça. Au fur et à mesure que je gagnais en puissance chez les Ombres, je voyais les choses plus clairement, à l'instar de mes sentiments pour ce qui m'entourait. Lhyaerae était bien évidemment l'exception, la partie de moi qui complétait mon tout. Aussi, quand elle me fit cette révélation fracassante, j'écarquillais les yeux comme deux soucoupes, réfléchissant à deux fois pour bien m'assurer qu'elle ne voulait pas dire autre chose faute de maîtriser complétement le langage commun. Louée soit l'obscurité qui cacha mon énième rougissement de la soirée, craignant juste que l'Ondine réalise l'arrivée d'un tremblement de terre tant mon cœur rugissait à tout rompre dans ma poitrine. Euh ... je .... pfiou furent les seuls mots que je pus prononcer dans un premier temps, fixant le ciel d'encre en clignant des yeux, comme si battre des cils me permettrait d'aller mieux plus vite. Comme disait une Ondine d'une grande sagesse il y a peu : "C'est inattendu". Elle avait raison, je n'étais pas Ondin, on en revenait au problème soulevé il y a peu. Cette barrière allait nous poser bon nombre de déboires, même s'il ne m'était jamais venu à l'esprit jusqu'à présent d'enfanter. Je ne suis pas Ondin oui ... Une Ombre pouvait-elle seulement procréer, je doutais fort que ce phénomène soit déjà arrivé par le passé. En l'entendant pourtant me parler de la sorte, nul doute que son instinct de femme pensait déjà à la pérennité de son espèce. Comme réagirait-elle si je ne pouvais lui donner ce qu'elle souhaitait ? Mes tourments d'Ombre s'engouffrèrent dans ces idées noires, les nourrissant suffisamment pour qu'elles éclipsent tout le reste. J'hochais la tête lentement alors qu'elle me confirmait que l'heure n'était pas à la reproduction. Elle m'offrait sans le savoir un sursis, mais un sursis difficile à avaler. Entendu, gardons cela dans un coin de notre tête, nous en reparlerons quand le moment sera venu. Dors bien. A cet instant précis, j'aurai tellement aimé pouvoir dormir, d'un sommeil lourd et sans rêve, oubliant absolument tout au moins une fois. Peine perdue. Seul le souffle désormais régulier de celle qui dormait contre moi apaisait un peu mes noires pensées.

Quand l'astre solaire dispensa ses premiers rayons et chassa la nuit encore tenace, je sentis ma compagne commencer à remuer pour finalement se réveiller en s'étirant. Je lui caressais les cheveux, toujours aussi envoûtants au toucher, avant de me lever à mon tour, libéré de son poids. Je m'éloignais un court instant derrière un arbre pour soulager une vessie pleine, avant de revenir jusqu'au campement. J'espère que tu as bien dormi. Je dois t'avouer que ce que tu m'as dit avant de nous endormir m'a sacrément chamboulé ! Doux euphémisme, ce nœud dans la gorge ne m'avait pas quitté de toute la nuit.... En tout cas, je voulais que tu saches que je suis flatté que tu m'aies dit cela. Aussi flatteur qu'inattendu oui.

J'époussetais ma tenue et enlevais les brindilles d'herbes qui s'étaient collés pendant la nuit, avant de fixer de nouveau l'Ondine face à moi. Bien, nous avons un assassin à trouver à ce qu'il paraît. Que sais-tu sur lui, ses victimes, son nom, l'endroit où il pourrait se trouver, son mode opératoire ? Sans le savoir, elle n'aurait pas pu mieux tomber qu'une Ombre comme assistant traqueur.
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Les tueurs du Duché d'Arkas (pv Wriir)

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