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 Voulez-vous m’épouser? | Lilith Arkendar

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Dim 30 Oct 2016, 13:29

Voulez-vous m’épouser?
« Le pire quiproquo qui soit »

Ce nom au son de miel me donnait froid dans le dos à présent. Ce qui me réconfortait, d’une certaine manière, tout en ne me rassurant guère. Comment pouvions-nous nous montrer si cruels? Cette guerre prenait des allures de fin du monde. Le sang nous avait éclaboussé au point de nous faire croire qu’il pleuvait du liquide rougeâtre sur nos visages; les cadavres, tout autour de nous, tombaient si vite et avec tant de violence que je me croyais au beau milieu d’un champ de bataille… En fait, qu’il s’agisse de Pabamiel ou de l’ancien Stenfek, toutes les régions des Terres étaient devenues les hôtes d’un conflit ingérable et dégénéré; tous villages, aussi petits pouvaient-ils être, étaient désormais les auteurs de massacre aussi inhumain et sanglant que celui auquel nous avions assisté, quelques jours plus tôt, au cœur même de la ville que nous avions toujours considéré comme la Cité de toutes les neutralités. Affiliée à aucun parti, partenaire d’aucune patrie, elle était supposée devenir le havre de paix de tous ceux qui réclamaient nourriture et logis. Et voilà comment s’était terminé toutes ces promesses et tous ces rêves de tranquillité; voilà comment la beauté et la chaleur d’une ville avaient fini par n’être synonyme que de noirceur et de froideur dans nos esprits. L’odeur du sang, omniprésente à ce moment-là, me prenait encore la gorge et les tripes, et ce, même en inhalant l’air marin, même en me sachant à plusieurs centaines de kilomètres des rives de Pabamiel…

Cependant, autant la situation m’écœurait, autant elle me comblait d’une joie malsaine et discrète, car ressentir tous ces sentiments, percevoir mon dégoût monter dans ma trachée, ne me disait qu’une seule chose en vérité: que je n’étais pas encore un monstre. J’avais encore un cœur, un cœur capable de battre, certes, mais qui était également en mesure de s’épouvanter, de s’écœurer, de mépriser, de se scandaliser devant des fontaines de sang. Lentement, je montais ma main jusqu’à ma poitrine, serrant fermement celle-ci entre mes doigts, comme pour m’arracher le cœur, tellement j’étais heureux de le sentir vivre à nouveau. Ces derniers temps, je n’avais cessé de déraper: étais-je sur le bon chemin à présent? Sur la voie de la guérison? Je l’espérais. Autrement, je ne savais pas dans quelles profondeurs retrouverons-nous les restes de mon corps et de mon âme…

Un sourire abrutissant s’étira, sans que j’en prenne véritablement conscience, sur le bord de mes lèvres. Vous ne pouviez pas savoir à quel point cela avait commencé à m’angoisser de ne plus vomir à la vue d’un cadavre, de ne plus me dégoûter en essuyant, avec le bout de mes vêtements, le sang que je faisais couler. Vous ne savez pas à quel point je me sentais heureux d’être encore sensible. Je me serais bien permis de crier un bon coup pour libérer les inquiétudes que je sentais encore peser sur mes épaules, mais en société, il y avait des règles à respecter et crier au beau milieu d’une foule pour aucune raison n’était clairement pas classé dans les gestes « civilisés » d’une société, ce qui était tout de même triste, considérant le bouillon qui mijotait au fond de mon estomac, n’attendant que l’instant opportun pour exploser. J’aurais pu quitter mon poste le temps de quelques minutes pour laisser aller ma joie en plein cœur de la Forêt de Cendres – rien que pour vous dire jusqu’à quel extrême j’étais prêt à aller rien que pour me satisfaire de me sentir vivant. Pourtant, je restais simplement là, coincé entre le mur d’un petit commerce, sur lequel je m’étais adossé, et la foule épaisse qui allait et venait dans les avenues et ruelles de la cité des Libérés. Mégido s’éveillait et vivait, et ce, peu importe l’heure de la journée.

Mais voilà, pour en revenir à mon sujet principal, je ne me permettais pas de quitter mon poste pour une seule et bonne raison: Lilith Arkendar. Nos chemins s’étaient croisés, par hasard durant les festivités de Pabamiel et lorsque le massacre avec commencé, nous avions préféré quitter la ville au plus vite. La jeune femme avait été suffisamment aimable pour m’embarquer sur son navire, mais en cours de route, nous avions dû nous séparer: elle, elle devait livrer une marchandise et moi, quitter quelques jours les flots pour rejoindre mon mentor chez les Corbeaux. Nous nous étions fixés un nouveau rendez-vous pour sa visite à Mégido et, aujourd’hui, la date convenue était arrivée. Je l’attendais donc, les bras croisés, devant l’entrée de la ville, perçant la foule du regard pour trouver une tête rousse flamboyante.


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Voulez-vous m’épouser? | Lilith Arkendar Signat16
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Sam 12 Nov 2016, 11:06


Voulez-vous m'épouser ?

Le Libertad mouillait à présent au large de Sceptelinôst. Enfin, un projet trop longtemps repoussé avait vu le jour. Miles Koërta, son compatriote, son correspondant, son frère.. Le rendez-vous si longtemps retardé allait enfin avoir lieu.

Une impatience croissante coulait dans les veines de la Capitaine alors qu’elle traversait la forêt de cendre. Leur précédente rencontre avait été bien trop courte… A peine le temps de se retrouver, de se trouver, que l’instant qu’elle avait eu l’occasion d’imaginer à de maintes reprises avait pris une allure cauchemardesque. Pabamiel… Cette cité aux allures si paisibles n’avait servi finalement que de prétextes pour organiser une chasse aux pro-aetheri. Le bain de sang qui en avait résulté avait été impressionnant… Les corps tombaient inexorablement, les uns après les autres. Jamais encore la Capitaine n’avait assisté à une barbarie de cette ampleur. Dire qu’elle n’y avait pas ressenti une forme d’excitation serait faux. L’effet du sang possédait toujours cette étrange faculté chez elle d’en vouloir toujours plus. Un réflexe dû à sa longue captivité peut-être… Une façon également de prouver qu’elle n’en serait plus la victime mais bien l’instigatrice. Un fin sourire se dessina sur ses lèvres à cette pensée. Sourire qui s’évanouit presque aussitôt en s’attardant à nouveau sur cette terrible journée. La guerre de religion avait fait des victimes au sein du Libertad, près de dix de ces hommes avaient succombé à ce qui devait être une simple escale. Son navire avait déjà bien du mal à remonter la pente depuis la mutinerie organisée par Rain qui avait déjà eu lieu quelques temps auparavant, ce tragique événement n’avait fait que les fragiliser d’autant plus.

Éreinté par les poursuites incessantes sur les océans du traître, la plupart de l’équipage tenait à présent à peine debout. Ce nouveau cataclysme redistribuait les cartes d’une façon bien plus sombre encore. Ce qui n’était pas utile… Aveuglée par la vengeance de faire payer Rain pour ce qu’il avait fait subir, Lilith peinait à demeurer mesurée dans les ordres qu’elle donnait. D’ailleurs, cette pause à Megido était autant un besoin de ses hommes de la voir loin de son navire, que de sa propre part d’y trouver un havre de paix. Au moins pour quelques jours.
Et quel meilleur moyen que de se ressourcer auprès de ses racines trop longtemps oubliées ou délaissées ? Miles… Chacune de ses lettre lui avait laissé la possibilité un court instant de retrouver cette forme d’innocence, depuis perdue, où la fierté d’être orisha et l’importance de la liberté retrouvait la place qui leur était dû. Esquissant un léger sourire, la rouquine se rendit compte que, chacune des interventions du jeune homme était tombée à point nommée.. Une véritable éclaircie dans les brumes qui l’entouraient. Même ce jour maudit… A Pabamiel. Même ce jour-là, beaucoup de ses repères s’étaient effondrés avant même que le génocide ne débute. Et pourtant, Lilith ne parvenait pas à garder un mauvais souvenir de moment particulier où il avait prononcé son nom, et qu’enfin, il s’était présenté. Ni même de l’accolade chaleureuse et des rires qui avaient suivi alors qu’ils manifestaient leur joie mutuellement.
La fuite à bord du Libertad y avait, certes, mis un terme, mais aujourd’hui… Retrouver le jeune albinos qui ne ressemblait en rien à un orisha s’avérait être une véritable source de plaisir.

Enfin, ses pensées l’avaient bien menée face aux portes de Mégido, fière capitale de leur peuple. Mis à part les océans, la pirate n’y voyait pas de plus bel endroit au monde, et elle rêvait de pouvoir en maîtriser tous les coins et recoins. Miles pourrait l’y aider, elle en était certaine.

Pénétrant dans la cité, arpentant du regard la grande place, une silhouette détonna de la foule de par sa blancheur. Un large sourire s’afficha sur les traits de la rouquine qui s’élança d’un pas vif vers le jeune homme afin de le serrer une nouvelle fois contre elle, définitivement heureuse de le retrouver.

- Eh bien, mon très cher Miles… J’espère que cette fois-ci, tu n’auras pas été pris pour un pervers observant chacune des habitantes de Megido… Je m’en voudrais ! Surtout que je suis presque à l’heure !

Un franc éclat de rire éclata alors que Lilith réitéra son embrassade.

- Tu sais que je suis contente de te revoir… Et dans des conditions ô combien plus plaisantes !



©gotheim pour epicode


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Miles Köerta
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Miles Köerta
Sam 26 Nov 2016, 15:39

Voulez-vous m’épouser?
« Le pire quiproquo qui soit »

À une époque qui me semblait si lointaine, je n’aurais jamais pensé faire ma vie hors de la cite des Libérés. Mégido avait été mon foyer, comme si la ville entière avait été ma chaumière. Mais nous ne connaissions pas notre destinée à l’avance et si nous étions parvenus à la saisir et à la comprendre, peut-être que les choses auraient été différente. Peut-être que j’habiterais toujours derrière les portes de ma cité ; peut-être que je serais toujours aux côtés de mon père, bien portant et actif comme jamais. Cependant, ce qui était malsain avec les « peut-être », c’est qu’ils n’étaient que des possibilités parmi tant d’autres, dans un ensemble de probabilité tout aussi nombreuse que variée. Rien ne pouvait nous indiquer quelle route allait prendre notre destinée et tous ces chemins que nous avions emprunté jusqu’à aujourd’hui avaient forgé ce que nous étions à ce jour. Peut-être aurions-nous été différents si le sentier pris par nos pas avait été différent. Ou peut-être pas. Peut-être aurait-il été plus cruel, plus bienfaiteur ou alors rien n’aurait changé. C’est pourquoi je me désolais tant de ce qui était survenu à Pabamiel, mais en même temps, nous ne pouvions rien y faire. Changer ce qui avait été écrit ne pouvait être altéré. Cependant, nous pouvions encore influencer les prochains mots que nous coucherons sur nos papiers. Pourquoi pensais-je à cela, vous vous demanderiez. Eh bien, c’est parce que je songeais à Lilith, cette aventurière de l’Océan qui avait dû voir de ses yeux nombreux pays et mers agitées, mais qui ne connaissait même pas la cité de ses ancêtres, la cité de son sang à elle. C’était déplorable, et à la lecture de ses lettres, je m’étais mis à penser que Mégido devait lui paraître comme l’Eden qu’elle avait toujours rêvé, mais dont elle ne connaissait aucun des secrets pour s’y rattacher. C’est pourquoi j’avais accepté de devenir son guide. Après tout, j’avais moi-même aperçu ce qu’un éloignement continu pouvait créer dans le cœur de ceux qui n’avaient pu rejoindre très tôt les portes de leur cité : une désaffection, un manque progressif d’attachement à l’endroit de la ville qui était supposée être la leur. Asche m’avait souvent décrit ce sentiment lorsqu’il traversait lui-même les rues de Mégido : une indifférence coupable le submergeait, une indifférence qu’il tentait de repousser au lointain, mais dont il ne pouvait clairement pas se détacher, car il n’avait tissé, avec Mégido, aucun lien qui pourrait surpasser ce désintérêt flagrant qui l’envahissait lorsqu’il se promenait au sein de la cité des Libérés, comme un bâtard qui aurait soudainement été convié à la maison de son père naturel, forcé de s’en réjouir, de sourire et de se sentir comme un tout avec cette nouvelle famille.

Je ne voulais pas que cela survienne avec Lilith. Je voulais qu’elle voie de ses yeux la ville qui avait vu naître non pas seulement ses ancêtres, mais notre Histoire commune. Enfin, lorsqu’elle m’eut réjoui, il me semblait que toute la vivacité que je lui connaissais et la motivation sans faille qui la portait ne s’étaient en rien réduites. J’étais tout de même ravi de constater que l’énergie que j’avais pu sentir dans ses lettres n’avait pas le moins du monde flanchée. Je souriais à son enthousiasme et ne put m’empêcher de rire au commentaire qu’elle m’adressa. Lui rendant son accolade, je lui répondis :

« J’ai rangé mes yeux dans mes poches pour cette fois! »

Même si la mer n’était pas la porte d’à côté, j’étais en mesure de sentir la salinité de l’eau coller à la peau de la capitaine. Elle sentait l’Océan, le sel, la brise marine. Mais lorsqu’elle fit référence à notre dernière rencontre, mon visage s’altéra pour esquisser une grimace.

« Si je n’avais pas été moi-même sur place, je ne crois pas que j’aurais pu croire qu’un massacre de cette envergure avait pu se produire. »

Reculant d’un pas, gardant un contact visuel avec Lilith, je préférais rapidement changer de sujet. Nous ne pouvions changer ce qui s’était passé à Pabamiel et, à tout jamais, j’étais persuadé de garder avec moi les souvenirs horribles de cette nuit… D’ailleurs, je me demandais ce qui était arrivé à Rubiel… Elle avait disparu de sur le podium et en un claquement de doigt, elle avait disparu avec le reste des candidats… J’espérais qu’elle soit saine et sauve. Secouant légèrement la tête pour me défaire de ses pensées, j’adressais un sourire plus confiant à l’endroit de la rouquine.

« Sinon, ton voyage? Tout s’est bien passé après mon départ? J’espère que tu n’as pas été attaqué par des pirates ; ça ne m’étonnerait même pas qu’ils profitent de la situation actuelle pour rende, plus dangereuses encore, les traversées en mer. »

Je me frottais la nuque en soupirant, me disant que cette guerre des Divins avait de quoi en réjouir plusieurs, et désespérer les autres. Bon sang… Pensais-je avant d’amener mes mains jusqu’à la hauteur de mon visage avant de me claquer les joues, histoire de prendre un peu plus contenance.

« Ahlala, désolé d’être si sombre en ce moment. Je vais remédier à cela très rapidement! Suis-moi. »

Nous frayant un chemin dans l’allée centrale, je nous dirigeais jusqu’au centre-ville de la cité, là où je prévoyais commencer notre balade – euphémisme plus poignant, tu meurs. Devant nous, les commerces se dispersaient, les allées s’agrandissaient et les vêtements, petit à petit, devenaient plus riches et plus raffinés. Alors que je lui décrivais brièvement la disposition de la ville, une bâtisse immense et imposante apparut et, tout sourire, j’écartais les bras, me décalant un peu sur le côté pour présenter le cœur de notre cité.

« Bienvenue à Mégido, Lilith. Voici le Grand Palais, Eorishaze! »


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