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 Les vents de l'hiver [Asche] | Niv. III

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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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◈ Parchemins usagés : 1157
◈ YinYanisé(e) le : 20/09/2014
◈ Activité : Traqueur [Corvus Æris] | Marcheur
Miles Köerta
Sam 24 Sep 2016, 13:49

Les vents de l'hiver
« Un vœu a été fait »

Ëm m’avait demandé d’examiner l’ensemble de mes carreaux pour le prochain entraînement et je m’attelais à la tâche sans une contestation, les aiguisant entre deux pierres lorsque je trouvais l’une des pointes peu acérée. Dès que j’eus été satisfait du résultat final, je me levais de mon siège improvisé, passant en bandoulière le carquois contenant mes projectiles. Je ne savais combien de minutes avaient bien pu passer et si Ëm m’attendait depuis longtemps, mais je tenterais de me faire pardonner, si attente il y avait eu, en me donnant à fond à cet entraînement. Le Marcheur était particulièrement patient avec moi, ne rechignant pas sur quelques répétitions pour que l’information se grave non pas seulement dans ma mémoire, mais dans mon corps. Il fallait que j’habitue celui-ci à son enseignement, aux astuces qu’il m’offrait et aux conseils qu’il me suggérait. Je tentais au mieux de les appliquer, mais ce n’était que le commencement et je devais avouer n’avoir pas fait énormément de progrès en la matière. Sauf peut-être pour me trouver les meilleurs endroits de tir, mes connaissances sur la topographie et la géologie de la région m’aidant beaucoup sur ce dernier point. Un mince sourire vint se dessiner sur la commissure de mes lèvres alors que je songeais à ce qui m’attendait une fois que j’aurais rejoint Ëm. Mais j’eus à peine le temps de faire un pas qu’une voix m’interpella, malicieuse. J’hésitais à lui répondre, à me retourner vers son propriétaire, mais la voix insista et je finis par pivoter dans sa direction, méfiant.

« Que me veux-tu, Reika? »

La jeune femme me sourit, se plaignant moqueusement de la froideur qui avait teint mon timbre. Je lui portais un regard des plus sceptiques et scrutateurs, conscient de ce que j’encourais rien qu’en lui octroyant un minimum d’attention. Elle avait peut-être des menottes autour des poignets et des chevilles pour prévenir toute tentative d’évasion, le Guide Ykürr nous avait tout de même conseillé de rester vigilants en sa présence. Elle avait été difficile à trouver; encore plus à capturer, même en ayant bénéficié d’une aide extérieure à la Marche; une aide pour le moins particulière du gouvernement orisha. Mais maintenant que nous l’avions entre nos mains, il n’était pas question de se laisser avoir par quelques tendresses et faiblesses du cœur. Même si nous avions à faire à une femme, le Guide nous demandait d’être encore plus prudents. Cette dernière, tout au long de notre traversée, n’avait cessé de profiter de son affiliation au sexe opposé pour entraîner quelques Marcheurs à manger dans sa main et, ainsi, l’aider à s’échapper. Le Guide Ykürr avait pris les choses en main, comprenant assez rapidement qu’elle usait d’une Magie attractive pour s’approprier la volonté des hommes et que, par l’intermédiaire de ses yeux, elle les hypnotisait pour faciliter sa manipulation. C’est pourquoi je ne pouvais voir les sombres abysses qui habitaient son regard, ces derniers étant cachés sous quelques épaisseurs de tissus. Constatant mon silence, la jeune femme esquissa un nouveau rictus en baissant la tête.

« Quelle tristesse que tu me portes un tel regard. »

Je ne répondis pas. Je savais qu’elle ne pouvait me voir clairement à travers le bandeau qui lui cachait les yeux, mais cela devait lui suffire pour deviner mon expression.

« Que vas-tu faire? Me demanda-t-elle d’une voix empreinte de curiosité. Tu vas me laisser seule?

- J’ai des compagnons qui prendront le relais, répondis-je en évitant soigneusement de satisfaire la curiosité de sa première interrogation.

- Qui êtes-vous au juste? Des hommes à la botte de l’Orishala? »

Je marquais une courte pause, la jaugeant quelques secondes du regard.

« Je ne suis pas autorisé à te répondre.

- Pourrais-tu au moins me dire où vous allez m’emmener? »

J’exhalais un soupir, détournant les yeux de son visage. Il me semblait si narquois, comme si elle se moquait ouvertement de moi. Cela dit, les ordres étaient les ordres et c’est pourquoi je finis par lui dire, tout simplement:

« Je ne suis pas autorisé à te répondre. »

La jeune femme cessa de m’ensevelir sous ses questions et aussitôt, elle opta pour le rire, un rire froid et railleur qui coula le long de mes épaules comme si on m’aurait jeté un seau d’eau glacée sur la tête.

« Tu es plutôt à cheval sur les principes, toi! »

Je haussais les épaules avant de lui tourner le dos et de partir rejoindre Ëm, que j’avais suffisamment fait attendre maintenant. Après tout, je n’étais pas obligé de répondre à cette ensorceleuse.


La route fut longue au cœur des massifs de l’Edelweiss enneigés entre les rafales incessantes du vent et de la neige qui nous bloquaient la vision. Pourtant, il n’y avait qu’à regarder les Arkhanëgh, ces grands hommes de pierre posés, il y avait des générations et des générations de cela, sur ces grands plateaux de neige, pour retrouver le chemin jusqu’à Ciel-Ouvert. Une chance qu’ils étaient présents autour de nous, car nous avions perdus, plus d’une fois, les sentiers qui nous menaient à notre ville. Les bêtes se fatiguaient à tirer les caravanes; le pas des hommes s’épuisait à mettre un pied devant l’autre, mais nous savions que le voyage ne s’éterniserait guère à présent. Nous reconnaissions, dans le froid et le vent, la haute stature de la muraille qui indiquait l’entrée de Ciel-Ouvert. À cette vue, une bouffée de chaleur, enhardie par le soulagement, réchauffa l’ensemble de nos cœurs contre le froid de la Prairie Givrée, comme une force enfouie qui venait de s’éveiller pour nous donner le courage de continuer, d’avancer. C’est ainsi que nous arrivâmes à la cité des Chansons, nos manteaux de fourrure remplis de cristaux qui s’étaient incrustés à même les doublures de nos vêtements et de nos casques en poils. Une fois le sentier Air traversé, nous nous dirigeâmes sans hésiter vers la Prison où l’on enfermerait, jusqu’à l’arrivée du représentant de l’Orishala, la prisonnière qui nous suivait enchaînée. D’ailleurs, lorsqu’elle perçut les premières notes des chansons de Ciel-Ouvert souffler l’air ambiant, comme des vents, elle ne put s’empêcher d’écarter ses lèvres en un rictus des plus cyniques.

« C’est donc de cette façon que les choses se dérouleront... » Avait-t-elle chuchoté entre ses lèvres pincées.

Cependant, si nous croyions, au départ, à une mimique de frustration de sa part, elle nous avait pris par surprise en éclatant de rire, la gorge déployée, nous faisant sentir, dans les fils de son hilarité, tout le plaisir qu’elle ressentait à connaître enfin cet endroit dans lequel elle pensait terminer ses jours. Pourquoi n’y avait-elle pas pensé plus tôt? Qui d’autres que ces coureurs des bois pouvaient jouer avec autant d’ironie?

« Aaaah! Vous avez ensoleillé ma journée! S’écria-t-elle alors que nous ne lui prêtions que l’attention nécessaire, mais une fois à l’intérieur de la Prison, elle se figea, restant de glace devant l’entrée de sa cellule.

- Avance, grognais-je en la poussant légèrement dans le dos pour l’inciter à pénétrer dans sa geôle.

- Tiens? Tu ne serais pas mon ami de la dernière fois? »

Je ne répondis pas, l’obligeant à entrer derrière les barreaux, ce qui décupla ses rires incontrôlés. Cette femme était une grande malade. Je soupirais, visiblement lassé d’un tel jeu, avant d’insérer la clé de sa cellule dans la serrure.

« Tu as terminé, Asche? »

Je me retournais et assurais, d’un hochement de la tête, que tout était terminé et que nous pouvions rejoindre le Guide Ykürr, le responsable de l’expédition, à la Vigilante. Ravi, mon mentor caressa le crâne poilu de Rashängen avant de nous faire signe, à moi et aux autres Marcheurs, de mettre les voiles. Cependant, nous ne pûmes même pas faire un pas qu’un… *click* se fit entendre. D’abord dans mon dos.

Puis le son, comme un écho discontinu, envahit l’ensemble de la Prison.


« Combien en reste-t-il?! M’énervais-je en refermant, derrière moi, une énième cellule.

- D’après les gars de l’étage supérieur, une dizaine à peu près.

- « À peu près » selon eux?

- Asche, écoute…

- f*is ch*er! Mais qu’est-ce qu’il s’est passé pour qu’on en soit arrivé là?!

- Calme-toi. T’énerver n’arrangera pas la situation. Et personne ici ne semble avoir compris ce qu’il s’est vraiment passé… »

Je tournais la clé dans la serrure, dévisageant mon mentor du coin de l’œil. Il avait raison. Rien ne servait de m’énerver. Pour le moment, il fallait arranger la situation, plus qu’alarmante, à la Prison et, pour ce faire, je devais garder la tête vide et froide. Je devais employer tous mes efforts à cet objectif. Cependant, je ne pouvais pas m’empêcher de songer à ce… cette espèce de cauchemar que nous venions de vivre durant les dernières heures. Ça avait été catastrophique! Et personne n’était capable d’expliquer comment une trentaine de prisonniers étaient soudainement parvenus à quitter leur cellule, comme ça, par magie! Tout le monde dans le bâtiment affirmait qu’il ne pouvait y avoir d’évasion aussi massive, même si, de temps en temps, un ou deux enchaînés réussissaient à mettre les voiles de sa prison de glace, avec le soutien de quelques complices extérieurs. Mais, toujours, la Marche Terne, aidée par des civils courageux, était parvenue à leur remettre la main dessus. Cependant, aujourd’hui, la situation était véritablement toute autre. Nous n’avions rien pu faire, tant l’événement avait dégénéré rapidement. La Prison avait fermé ses portes, empêchant qui conque d’entrer ou de sortir et nous, les Marcheurs restés à l’intérieur du bâtiment, avions comme mandat de réintégrer les fugitifs dans leur cellule, comme nous l’avait demandé les hauts placés par télépathie, quelques heures plus tôt – mon dieu! Il s’était déjà écoulé tant de temps? Mais les fuyards bougeaient dans tous les sens, comme des lapins en fuite, se défendaient même avec une force que nous ne soupçonnions guère de leur part, à la manière d’un loup intimidé. À quelques reprises, même, je dû en menacer quelques-uns du fil acéré de mon épée pour les forcer à retourner dans leur geôle sinon quoi, ils m’auraient facilement mis hors d’état de nuire rien que par la puissance et la grosseur de leurs poings. Cela dit, autant il y en avait qui jouait les combattants de rue, autant d’autres choisissaient plutôt la méthode du « cherche et trouve », ce qui entraînait plusieurs course-poursuites à travers la Prison, sous les cris, les hurlements, les encouragements ou les huées des autres enchaînés. Les plus enragés, toujours coincés dans leurs cellules, cognaient avec une férocité bestiale contre les barreaux de leur prison, hurlant leur soif de Liberté à plein poumon ou s’amusant de la déconfiture qui maquillait nos traits, à nous, les Marcheurs, lorsqu’ils nous voyaient courir dans toutes les directions pour mettre fin à cette agitation démentielle.

« Qu’est-ce que tu attends pour lui casser la mâchoire?! Criaient les uns.

- Eh! Eh! Reviens! Sors-moi de là moi aussi! Suppliaient les autres.

- Combat! Combat! S’enflammait un groupe.

- LIBERTAE! LIBERTAE! » Enrageait un homme, l’écume aux bords des lèvres, tant l’énergie de ce soudain soulèvement l’enivrait.

Et pour s’opposer à leurs hurlements de bête, des Marcheurs se mettaient à s’énerver:

« Taisez-vous!

- Retournez dans vos cellules!

- Que l’on ne vous entende plus!! »

Ce qui n’avait fait qu’enflammer encore plus le brasier de la révolte et de l’hostilité au sein du bâtiment, rendant plus difficile encore l’avancement de notre travail, puisque les piques, les insultes, les jurons fusaient de tous les bords et de tous les côtés, nous mettant facilement à fleur de peau après un moment; moi, y compris.

Suivant mon mentor aux étages inférieurs, nous compriment rapidement que notre camp avait fini par reprendre le dessus et à capturer neuf autres prisonniers. À cette information, tous, nous soufflâmes un soupir de soulagement collectif, mais une inquiétude certaine persistait au fond de nos êtres. Où se terrait le dernier fugitif?

« Aah… Mon cher ami. Comme on se retrouve. Asche, est-ce bien cela? »

Ëm, juste devant moi, se figea dans sa course et tous les deux, d’un même mouvement, nous nous retournâmes, stupéfaits d’apercevoir la haute silhouette de la Reika.

« Quoi? Pas même un petit mot gentil pour nos retrouvailles?

- Retournes dans ta cellule », lui ordonnais-je d’une voix menaçante et légèrement grave, en raison de mon énervement.

Je plantais mon regard sur son visage, m’apercevant que le morceau de tissu qui lui cachait les yeux s’y trouvait toujours. Je patientais cinq secondes, dix secondes, trente secondes, et elle ne bougeait pas encore. J’esquissais un pas vers l’avant.

« Ne me le fais pas répéter une troisième fois: retournes dans ta cellule, Reika.

- Dis sur ce ton, je pourrais presque me plier à tes ordres. »

Et doucement, elle releva sa main jusqu’au nœud du tissu et la première pensée qui fusa dans mon esprit fut sur ses menottes. Pourquoi elle n’en possédait plus? Et d’ailleurs, aucuns autres fugitifs n’en avaient eus également… Mais qu’est-ce qu’il s’était passé?!

« Asche! Ferme les yeux! »

Le cri de mon mentor me ramena brusquement à la réalité et, par instinct, je lui obéis sans réfléchir, rabattant mes paupières sur mes yeux tout en entendant le rire surpuissant de la Reika.

« Mais je n’obéis à aucun Homme, malheureusement pour vous », siffla-t-elle, prête à s’élancer dans notre direction et je savais, par expérience, que ses yeux étaient des armes redoutables.

Mais je ne pouvais me battre avec les yeux clos et par simple habitude, je me mis en position de défense, prêt à encaisser les coups qui allaient bientôt pleuvoir.

« Aller, Asche, ouvre les yeux. Tu dois en mourir d’envie…

- Pas spécialement, non », répliquais-je au moment où j’entendis ses premiers pas foncer droit dans ma direction.

Elle voulait engager un combat, pour de vrai. Quoi qu’il ne fallait pas sous-estimer la force de cette femme à l’apparence si frêle. Elle était comme un chien, aux crocs acérés, des yeux qui, pourtant, nous attachaient et nous retenaient dans son regard. Je reçus un premier coup à la mâchoire qui me fit reculer de quelques pas, mais averti par celui-ci, je su qu’elle allait prendre avantage de mon déséquilibre pour frapper à nouveau, avec son poing droit cette fois-ci. Je me mis en position, histoire de protéger mon buste et mon bas-ventre, et je sentis tout de suite un souffle sur ma gauche: son poing filait et, rapidement, ayant perçu l’offensive, je reculais d’un pas, évitant de justesse le coup de poing qui visait à briser mon nez.

« Pas mal, mais tu… »

Elle s’arrêta brusquement de parler et de rire pour échapper un cri effroyable qui fit vibrer mes tympans. Je me risquais à ouvrir un œil et m’aperçut que la jeune femme, si confiante et assurée, se repliait sur elle-même avec violence, son corps pris dans un spasme qui témoignait de la douleur qui irradiait dans chacun de ses pores.

« Asche, est-ce que tout va bien? » Me lança Ëm qui s’approcha de moi, son arc à la main et, lentement, j’acquiesçais du menton, tournant mon visage vers la Reika qui se relevait doucement, ses mains portés à son visage sanguinolent.

Une flèche dépassait de l’un de ses yeux et de l’autre, elle nous fusilla du regard, furieuse et explosive, qu’il n’y avait plus rien d’attrayant dans ses iris: tout ce que nous ressentions, au contact de son œil, c’était une profonde colère et une force qui nous cloua sur place, mon maître et moi. La jeune femme s’avança, l’œil toujours aussi fou et écarquillé, psalmodiant des paroles incompréhensibles sur le bout de ses lèvres. J’avais l’impression d’y lire « Saleté de mâles… » ou bien « Vous êtes tous pareils… »

« N’avance plus! » S’exclama mon maître en tendant son arc, visant la Reika qui ne semblait plus écouter quoi que ce soit.

Et une vague monstrueuse, alors, déferla autour d’elle, creusant le sol à ses pieds et déstabilisant notre propre équilibre.

« Pervers… Tueurs… Menteurs… Je…vous…asservirai…tous… »

La poigne d’Ëm se mit à trembler…
C’était la première fois que je voyais la poigne d’Ëm se mettre à trembler. Nos armes… Songeais-je. Je n’avais pas pensé dégainer quelconque lame depuis un moment, mais j’avais l’impression que dans cette situation, je n’aurais pas le choix. Je tirais aussitôt ma claymore, alors que l’œil de la Reika s’agrandit de plus belle, que la Force et la Magie qui émanait d’elle nous pesait fortement sur les épaules. Je grimaçais, me braquant, avant de foncer dans sa direction. Même soutenu par Ëm avec son arc, nous eûmes beaucoup de difficulté à la mettre à mal, la Reika se mouvant avec une dextérité et une agilité effroyable au point, qu'à plusieurs tentatives, nous avions échoué à la toucher. Mais une flèche d'Ëm, enfin, se planta dans son bras et sous ce nouvel assaut de douleur qui la plia, j'attrapais ma chance et sautais jusqu'à sa hauteur, enfonçant la lame de mon épée dans sa côte.

« Tsk! Voilà pourquoi je déteste les hommes… Vous… nous planter… toujours un… un couteau… dans le… dos… »

Son œil se ferma, elle tomba et, dans un bond, Ëm la rattrapa avant qu’elle ne se fracasse le crâne contre le sol.

« Elle est gravement blessée! Va voir les gars du premier étage, qu’il nous envoie Snaig! Tout de suite! »

Il n’attendit pas de réponse de ma part et je ne lui en fournis aucune en retour, filant immédiatement vers les étages inférieurs pour rejoindre le Marcheur soignant de notre cohorte. Ce ne fut pas très long avant de le croiser, ce dernier ainsi que plusieurs autres de nos compagnons ayant monté nombreuses marches d’escalier lorsqu’ils avaient entendu le hurlement de douleur de la Reika résonner à travers tout le bâtiment. Je leur expliquais brièvement ce qu’il s’était passé et, sans attendre, Snaig pris les devants avec trois autres Marcheurs à sa suite, le reste du petit détachement préférant s'assurer que tout était revenu à la normale et qu’aucun autre prisonnier ne manquait à l’appel. J’en fis de même alors que j’escaladais l’escalier, désireux de rejoindre Ëm.

« Eh vous! » Hélais-je avec force en m’apercevant qu’une silhouette, à l’étage dans laquelle je patrouillais, ne m’était aucunement familière.

Elle ne prit même pas la peine de me répondre ou de se tourner dans ma direction. Ses formes étaient floues, voire même translucides, mais dans l’état dans lequel je me trouvais, je ne prêtais même pas attention à ces détails.

« Votre identité! Immédiatement! »

Je n’eus aucune réponse, exceptée cette dernière qui, sans que je puisse me l’expliquer, me fit frissonner de la tête jusqu’aux pieds:

« Un voeu a été fait… »

Puis, sans crier gare, sans laisser de trace derrière lui, il disparut tout bonnement de mon champ de vision. Je courus aussitôt jusqu’à sa hauteur, me heurtant à un mur. Et personne dans les environs. Quoi?!

« Les portes! Entendis-je soudainement, deux ou trois étages plus bas, crier avec joie. Les portes de la Prison sont ouvertes à nouveau! »


3 155 mots



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