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 ○ L'abeille et le papillon qui butinent - Les espoirs d'une Enfant ○ [PV - Pendrake]

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Mar 30 Aoû 2016, 22:04


Rose-Alysse était libre. Libre ! La pièce dans laquelle se situait encore ses plantes était ensoleillée. Le rideau de velours qui mettait autrefois dans la pénombre la Fae et ses amies était définitivement tiré. Les domestiques ne passaient plus, du moins, pas tant que la Fae était encore là : c’était son souhait de partager des moments avec ses fleurs, seule. C’était un privilège qu’elle ne voulait avec personne d'autre, qu’elle se gardait. Ce n’était pas une question d’égoïsme, seulement Rose-Alysse se méfiait des domestiques comme de la gangrène. Ainsi, depuis sa libération provisoire, la Fae gambadait jusqu’à ce qu’un homme ou qu’une femme vienne l’interrompre dans ses activités. Ils portaient généralement des informations à la Fae, le lieu, quand ils le possédaient : le nom ou la situation des personnes qu’elle devait cibler et observer… Avec le plus de discrétion possible, sans jamais interférer avec la plèbe locale, au risque qu’elle se fasse surprendre et qu’elle soit capturée. Officieusement, c’était ce qu’on lui avait conseillé ; officiellement, du moment qu’elle ne mentionnait jamais le nom de la Collectionneuse, ni son titre, ni l’endroit, la Fae était libre de ses mouvements, de ses dires, de ses gestes. Bien sûr, il y avait toujours la condition sine qua none qu’elle revienne avec des informations pleines les poches, sinon elle pouvait dire adieu à son jardin. Ce que bien sûr, la Fae ne souhaitait aucunement, elle tenait trop à ses amies pour qu’on les abîme.

Ce fut ainsi qu’un jour, on vint trouver la Fae et qu’on l’envoya à l’autre bout de la Baie des trois Dames. Le majordome qui lui avait donné les informations sur la cible à espionner, une certaine… Ellywa, Vivilla, Rellyfa… Rellyra ? Bref, une femme qui tenait une maison de courtisanes, de prestige, connue sur toute la Baie et dont les informations pouvaient intéresser possiblement la Collectionneuse, sans qu’on explique à la Fae pourquoi. On lui avait, par la même occasion, fait comprendre qu’elle aurait un acolyte. N’étant ni instruite, ni connaisseuse des missions en groupe – car cela faisait partie de la plus grosse expédition qu’elle n’avait jamais faite – le majordome dut lui expliquer en détail ce qu’était « un compagnon, un acolyte, un coéquipier ». Elle le traduisit, dans sa petite tête par « Abeille ». Elle allait rencontrer une Abeille à Pabamiel, qui allait l’aider à obtenir du Pollen en butinant les Fleurs de la cité tout comme elle. A deux, lui dit le majordome, ils obtiendraient bien plus de résultat que si elle était seule.

A peine une demi-lune plus tard, Rose-Alysse était sur place, dans le Tsuna. Elle s’était perdue une journée entière avant d’arriver ici, ne sachant pas faire la différence entre un quartier « beau », « riche » et « pauvre ». C’étaient des fleurs citadines averties par l’activité humaine qui l’avaient aidé à se retrouver principalement, car la Fae n’adressait peu voire pas du tout la parole aux humanoïdes. Elle avait pris une taille à l’échelle humaine, on aurait pu la confondre avec une enfant de dix ans qui courrait dans les ruelles, tant elle était petite pour une adulte. Son don de lilliputien n’avait cessé de la maintenir dans cet état décroissant car à chaque soleil elle rapetissait. Des habits pour le moins "normaux" selon les critères sociaux des moyennes-basses classes, faits de haillons et de lin, venaient d’être mis et déjà son pantalon traînait déjà sur le sol. Elle avait un petit sac dans lequel elle gardait les affaires à taille de Fae que la Collectionneuse lui avait donné. Des souliers, une tunique - bien plus agréable à porter que ce tissu rêche-, ses deux armes, se trouvaient dans la minuscule besace qu’elle trimbalait à la ceinture. Rose-Alysse s’était changée pour retrouver cette fameuse Abeille, dont le rendez-vous avait été établi dans une Auberge encadrée de Lys, près des bordels, à la pleine lune le même jour que son arrivée.

Son cœur battait fort ; l’Abeille allait arriver d’une minute à l’autre. Là où elle était, Rose-Alysse ne pouvait ni apercevoir le ciel, ni la Lune. La seule chose qu’elle pouvait observer à sa guise par-delà la fenêtre de sa chambre était un mur sale et en-dessous des poubelles d’une ruelle mal desservie. C’était pire qu’être enfermé dans la prison de la Collectionneuse. Elle l’attendait ; malheureusement il n’y avait rien dans la chambre, ni fleur ni plante, pour la tenir en place. La pièce était vide de meubles, seul un lit négligé et une chaise isolée étaient présents. Rose-Alysse était assise sur l’unique chaise, triturant ses doigts et balançant ses pieds dans l’air. Décidément, les Géants de Pabamiel étaient vraiment grands. La patience et elle ne faisaient pas bon ménage, si bien qu’elle commença à faire les cent pas.
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Sam 10 Sep 2016, 16:06

Le parfum sucré d'une catin errante se mêla aux relents d'un stupéfiant volatil, le mélange des péchés s'infiltra dans ses sinus pour tenter d'abattre ses défenses. Mais ce qu'ils ignoraient, c'était que Pendrake avait longtemps perdu son combat : il était prisonnier de lui-même, de sa propre rage et de son propre altruisme. Ni la fumée de l'opium, ni un timide mamelon masqué sous le corset ne le feront tomber plus bas qu'il ne l'était. Le Réprouvé traça devant tous ces vices sans s'arrêter. Il les avait tellement vu et côtoyé auparavant qu'il lui serait aisé d'en dessiner les profils-types. Tsuna lui procurait une certaine nostalgie vis-à-vis de Sceptelinôst, à une époque révolue où il n'était qu'un garnement luttant contre sa propre condition ; enfin "lutter" était un bien grand mot, "subir" serait plus approprié, puisqu'il faisait bel et bien parti des engeances faibles, celles qui ne tiraient partie que de la force des autres, et non de la leur.

" Non, merci. " Répliqua-t-il à une énième proposition – pour une partie soi-disant endiablée ou une poudre libératrice – toujours avec ce faciès aux allures de "je-m'en-foutisme".

Ce quartier irritait quelque peu le blondinet, puisqu'ici c'était les vendeurs qui venaient voir le client, et non l'inverse ; alors qu'il avait l'habitude de vivre avec l'inverse. L'offre semblait plus importante que la demande, Pabamiel était une cité des plus intrigantes. Quoi de plus normal venant d'un endroit ayant migré dans la Baie des Trois Dames après tout ? L'une de ces Dames l'avait justement envoyé ici, ce qui fut d'ailleurs l'occasion pour le Réprouvé de découvrir par lui-même la fameuse ville du Phénix. Il l'avait brièvement étudié à part, notamment les lieux et personnes à connaître, mais il était toujours aussi malavisé de croire qu'il pourra mettre sa marque sur une ville qu'il ne connaissait guère aussi facilement. Bien qu'il soit un espion de la Dame en personne.

Le fameux agent allait devoir collaborer avec une autre personne cette fois, ce qui ne lui plaisait point : il travaillait toujours en solo, le titre de "partenaire" n'était qu'une illusion, l'autre le servait systématiquement sans qu'il ne s'en rendait compte. Ce qui en soi était du même calibre qu'avec Carmine, même si cette dernière se jouait tout autant de lui ; seule leur synergie lui convenait pour qu'il n'ait pas à se plaindre. Là, Pendrake ne connaissait pas l'émissaire, ce pourrait être autant un professionnel qu'un poids pour lui. Mais bon, il était question de la Collectionneuse ici, elle avait sûrement pensé à tous les scénarios possibles pour les coller ensemble. Puis le Réprouvé était bien curieux de découvrir le lien qui existait entre ce partenaire et la Dame. Si c'est un esclave de longue date, ce sera l'occasion de glaner quelques informations. Après tout, s'il travaillait pour la Démone, c'était en partie pour élucider ses secrets, tous ses secrets. Sans pour autant chercher à la nuire ; à quoi bon ? Sa condition était plus stable depuis sa rencontre avec elle.


Après avoir longé quelques bordels, tout en ayant repéré celui de la célèbre Rellyra, Pendrake se présenta, le soir même, à l'auberge pour le rendez-vous. Il était habillé chiquement – il avait piqué quelques affaires à un bourgeois de Jelemiel – ainsi arborait-il un fedora noir en guise de couvre-chef, une chemise entrouverte immaculée, surmontée par un manteau vert impérial aux motifs argentés, le bas suivant harmonieusement la même teinte pour finir par des bottes de ville, plutôt belles mais non moins pratiques pour un environnement urbain. Pendrake sentait qu'il allait en avoir besoin, ils allaient beaucoup courir un peu partout. Aucune arme apparente, il fallait bien qu'il ne paraisse pas dangereux aux premiers abords ; puis il n'était pas là pour attaquer qui que ce soit. Pas encore.

" Troisième étage, la cinquième porte sur la droite. On vous y attend. Lui répondit l'aubergiste suite à son questionnement. Pendrake rabattit le bord du chapeau sur son visage, mimant au passage un maigre sourire.
- Très aimable de votre part, mademoiselle. " Et il ne se fit pas attendre.

Le fait que leur chambre se situait assez haut était un net avantage, même s'il lui fallait encore découvrir si une vue d'ensemble était possible. L'homme aux allures de petit noble gravit les marches jusqu'à la porte. Ils n'avaient établi aucun code pour le rendez-vous alors il se contenta de toquer simplement trois fois, de rentrer et de verrouiller la porte derrière lui. Il se retourna enfin vers son collaborateur, ou plutôt sa collaboratrice. Elle détonna complètement avec toutes les images qu'il s'était imaginé. Deux conclusions lui sautèrent au nez : soit Mitsuko recrutait réellement de tout, soit cette demoiselle était une experte en déguisement. L'innocence même se lisait sur le visage de cette petite, vraiment petite pour le coup puisqu'il lui semblait avoir affaire à une enfant. Il releva un peu plus son chapeau, ses yeux cristallins observèrent minutieusement de haut en bas l'espionne, l'expression neutre.

" Cette couleur de cheveux est bien trop voyante. C'est naturel ? Dit-il enfin après en avoir terminé avec son rapide examen visuel. Il saisit son couvre-chef et le jeta sur le lit, il avait un peu arrangé ses cheveux, mais on retrouvait tout de même son incurable négligence. La pièce n'était guère grande, ce qui était pas mal pour des économies, mais hélas la vue par la fenêtre ne servirait à rien. Le Réprouvé resta immobile face à la jeune fille, les mains dans les poches. Pour le reste, c'est correct. Ainsi il jouera le gentilhomme et elle la prolétaire, qui penserait qu'ils étaient de mèche ? Je ne te dirai qu'une fois mon nom et tu en feras de même, dehors nous nous appellerons différemment. Moi c'est Pendrake, au service de la Collectionneuse depuis quelques mois. Depuis le Manoir Taiji, ce qui remontait à assez loin au final, mais il n'avait réellement accepté leur alliance que récemment. Si tu as des choses à dire, c'est le moment d'en profiter. " Déclara-t-il en massant sa barbiche ; à l'extérieur de cette pièce, l'erreur ne sera aucunement permise.


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Dim 11 Sep 2016, 19:52


Faire le tour de la pièce était suffisamment rapide pour que la Fae se perde dans ses pensées. Elle songea à l’Abeille, à la mission, en ignorant comment procéder. Marcher dans le quartier ne l’avait pas aidé à savoir comment faire pour s’infiltrer parmi les convives et les clients : devait-elle encore une fois adoptée l’apparence de ses congénères, une créature aussi haute que la main d’un humain, pour se glisser dans une poche et disparaître dans un trou ? Elle portait des habits qu'on lui avait demandé de vêtir une fois à son arrivée. Le questionnement professionnel de la Fae, qui n’avait aucune fin tant elle était ignare sur le choix de la méthode à adopter, termina quand une porte s’ouvrit. Elle s’arrêta et se retourna pour affronter de face la personne qui entrait dans la pièce. Rose-Alysse recula de plusieurs pas, l’inconnu était grand. Très grand. Ses yeux gris souris firent une ascension difficile jusqu’à son visage qu’elle ne découvrit que lorsqu’il ôta son couvre-chef.

« Oui. » fut la réponse la plus logique et la plus subite qu’elle put lui donner instantanément.

Sa tête se pencha sur le côté, joignant les mains dans son dos. Elle le regardait, curieuse. Son cœur battait la chamade. C’était bien la première fois qu’elle rencontrait quelqu’un en-dehors de l’antre de la Dame, sans avoir à le cibler. Intimidée par l’inconnu, Rose-Alysse s’écarta, allant trouver une stabilité sur la chaise près de la fenêtre. Elle la gravit et déposa son fessier sur le haut du dossier, resserrant ses bras autour de son ventre. Les prunelles de la Fae était toujours plantées dans son regard clair et froid.

« Moi je suis Rose-Alysse ! » dit-elle, enjouée d’avouer un prénom qu’elle avait elle-même choisie. « Et je serai Olit, une fois dehors, sieur Pendrake. » Elle laissa un temps, avant de continuer. « Tu as des cheveux dorés, comme de la paille. » Elle se releva de la position et fit un petit bond pour avoir les deux jambes au sol. « Et tu es grand. » Proche de lui, sa tête se cambra en arrière. « Vraiment grand. » Une petite pirouette plus tard, elle se retrouva à juger le chapeau qu’il venait d’envoyer valser sur le lit et elle le posa sur sa propre tête. L’espèce de galurin vint à masquer la vue de la Fae qui se débattit pour ensuite l’enlever et lui envoyer. Elle s’accouda sur les barreaux du lit, l’air de suite plus amusé. « Quels contes va-t-on choisir ? J’ai cru comprendre qu’il fallait s’inspirer d’une histoire pour jouer et je ne veux pas perdre à ce jeu. »

Elle quitta le lit pour se perdre devant la fenêtre et l’ouvrit. Une odeur nauséabonde s’infiltra dans la pièce. La Fae ne parut pas gênée, le mucus dans les forêts pouvait avoir une odeur encore plus terrible. Son nez finit par picoter. Elle sortit la tête à l’extérieur, distraite. La ruelle portait sur une avenue plus animée et la hauteur n’était pas mortelle pour Rose-Alysse. La jeune fille rentra sa tête et s’y cogna.

« Aie aie aie aie… » Ses mains se portèrent directement sur la blessure qu’elle frotta, sourcils froncés, yeux fermés. Elle eut l’air encore plus mal-coiffée qu’avant. Puis deux synapses se connectèrent et elle eut une idée. « Je… Je- ne connais pas trop vos habitudes. Dans mon jardin, on appelle ça la pollinisation. C’est de cette manière-là qu’on va s’approcher d’elle ? »
La Fae s’observa un instant. Elle n’était très certainement pas une Fleur, ni une Abeille. Elle ne pouvait jouer ces rôles. Celui du Papillon semblait lui correspondre. « Nous nous rejoindrons en bas, du côté de l’Avenue, d’accord ? »

Elle se repositionna au niveau de la fenêtre et attendit qu’il signe pour se laisser tomber dans les ordures. Ses ailes lui manquaient, c'était un fait indéniable. Néanmoins elle n'était pas assez au courant des points de vue d'humanoïdes pour se soucier d'une chute. A force d'avoir vécu sous la plus petite forme qu'il soit, elle pouvait avoir l'impression de bondir d'une chaise jusqu'au sol, ce qu'elle faisait déjà assez couramment.

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Sam 24 Sep 2016, 23:09

Pendrake haussa un sourcil à la réponse franche et directe de la petite. Du rose naturel, voilà qui était extrêmement curieux aux yeux du dévoreur de récit. Que pouvait-elle bien être ? Qu'elle ait l'air – ou qu'elle soit littéralement – une enfant ne le dérangeait point, elle était loin d'être la seule jeune fille à flirter avec les dangers de la pègre. Néanmoins, son côté innocent et cette aura candide qui se dégageait d'elle, tout cela lui fit vite comprendre qu'elle n'en était qu'à son premier coup d'essai. Plus encore, son attitude dans cette pièce démontrait une certaine… "liberté", le Réprouvé ignorait pourquoi il pensait instinctivement à ce mot en la voyant, mais c'était bien ce qu'elle lui évoquait. A croire que la Collectionneuse recrutait dans toutes les couches de la société apparemment, elle savait dénicher le bon filon partout où elle allait.

" Enchanté, Rose-Alysse. Il força un sourire sympathique, bien que le nom en lui-même l'amusait quelque part. Les commentaires de la fille le refirent hausser un sourcil, les enfants étaient beaucoup trop imprévisibles pour lui ; peut-être bien ses pires ennemis, puisque la vérité ressortait beaucoup trop de leurs petites lippes. Oui, tout à fait, je tiens mes cheveux de ma grand-mère qui adorait la… paille. Les champs, le bétail, la paille. Il devait bien avoir des origines avec Bouton d'Or, elle n'était pas la première à comparer sa chevelure ainsi, et elle ne risquait pas d'être la dernière. Eh bien dans ce cas, dehors, je serai Yamazu. " Au moins, elle réussissait à l'inspirer, le début d'une belle équipe peut-être ?

Il sortit les mains de ses poches et croisa les bras sur son buste. Alors que Rose était en train de "jouer" avec son chapeau, il songea de nouveau aux plans qu'il avait imaginés, sans matière concrète. Maintenant qu'il connaissait un tant soit peu sa partenaire, il fallait qu'il adapte ce facteur dans l'équation. Le blondinet n'avait eu que de vagues échos d'elle, histoire qu'il ne la confonde pas avec une autre – ce qui malencontreux de la part d'un espion – mais clairement : il ne s'était pas attendu à un tel personnage. Juste à temps, il prit conscience du couvre-chef qui plana en sa direction, lancé par la fillette. En permanence sur une scène de théâtre, Pendrake voulut déifier son propre rôle en rattrapant d'une main et sans bronche le projectile, mais il se rata lamentablement dans l'entreprise. Je ne suis pas dans un conte… Admit-il malgré lui, grommelant dans sa barbe tandis qu'il s'agenouilla pour ramasser le chapeau. Il épousseta ce dernier et faillit écarquiller des yeux lorsqu'elle compara leur mission à un jeu : c'était parfait !

" C'est un bon début que tu abordes notre objectif comme un jeu car, vois-tu, j'aimes m'amuser, tout le temps. Elle allait très vite le comprendre. Pour ce qui est des contes… Là encore, il aimait bien qu'elle veuille s'inspirer d'une histoire, ils commençaient à avoir des intérêts communs. L'Orpheline fera l'affaire. "

L'Orpheline, un conte qui relatait les mésaventures d'une jeune fille. Celle-ci se présenta un soir de pluie au bâtiment le plus lumineux qu'elle ait croisé, qui s'avéra être un cabaret du quartier rouge. Une femme sublime lui ouvrit et l'invita à se réchauffer dans ses appartements privés. La petite confia son histoire à la gérante : elle fuguait son Père, violent à son égard. La compassion de la femme fut piquée à vif et elle décida de la garder auprès d'elle. Des mois passèrent où la fillette resta à l'abri au cabaret, elle devint la petite protégée du personnel et on lui apprit les ficelles de la danse, pour qu'un jour elle s'épanouisse à son tour. Puis un homme, bien habillé, propre sur lui, se présenta au cabaret et, en reconnaissant la chair de sa chair, réclama sa fille. La gérante refusa, soutenu par l'ensemble des danseuses, et le Père fut contraint de partir. Mais il ne bloqua pas sur cet échec car il commandita l'assassinat de la mère adoptive. Aux portes de la mort, cette dernière confia tout son amour pour la petite et lui assura n'avoir aucun regret de se sacrifier pour elle. Tiraillée par la culpabilité, l'Orpheline fuit de nouveau au lointain, se réfugier dans une nouvelle paire de bras aimante… Bon, ils n'allaient pas tuer Rellyra, évidemment, mais si elle jouait l'Orpheline et lui le Père – pas nécessairement dans ces rôles strictes – alors ils auront de quoi leurrer quelques esprits aveugles.

" Ton jardin ? Répéta bêtement Pendrake, avant de finalement comprendre : c'était une Fae. C'est exact, on va faire de la "pollinisation", et elle aura intérêt à cracher tout son pollen, la coquine. Il remit son chapeau et s'approcha de la fenêtre que Rose grimpait. Première fois que tu fais ça, hein ? Ça va bien se passer, parce que je suis là. Quitte à être arrogant, autant l'assumer pleinement, puis ils ne manquaient jamais assez de confiance dans ce genre de mission. Il acquiesça pour le point de rendez-vous. Juste, tu es sûre de vouloir sauter du troisièm— " Trop tard, elle s'était déjà "envolée". Il pencha la tête à l'extérieur et l'observa se tailler un chemin entre les ordures suite à sa chute amorcée. Pas question que j'en fasse de même.

Pendrake sortit de la pièce et referma la porte derrière lui. Il prétexta à l'accueil que ce n'était pas la bonne personne, voire pas la bonne auberge ; il aimait bien faire ces sorties évasives qui laissaient les spectateurs pantois devant l'absurdité de la situation. A l'extérieur, "Yamazu" prit son temps pour rejoindre la fameuse avenue, où une authentique crinière rosée l'attendait. Avec une démarche presque aussi digne d'un bourgeois sur la voie de la noblesse, le blond passa devant "Olit" et étira un sourire mystérieux alors qu'il se dirigea vers le terrier de leur cible.

" Jouons, Olit. " Tsuna était vaste, un terrain si important était parfait pour tromper le monde, rire sous son nez.


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