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 ○ Ton pire cauchemar ○ Korra

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Jeu 11 Aoû 2016, 00:27



« Bienvenue dans mon jardin ! » s’écria heureuse la fae.
Celle-ci s’envola toute guillerette en direction de ses amies les marguerites qui avaient une fière allure en ce temps ensoleillé. Les nuages s’étaient écartés pour laisser place à un soleil radieux, dont chaque fleur bénéficiait au plaisir de Rose-Alysse qui aimait les voir épanoui. Les tulipes étaient devenues si grandes, si belles et s’étaient ouvertes au soleil comme les rares tournesols sauvages dans le recoin du jardin de la fae.
« Il est bien mon jardin hein. »
Comme une énergie surexcitée par une alimentation riche en vitamine du soleil, Rose-Alysse voletait en faisant des allers et retours systématiques entre chaque fleur. Elle leur parlait et elles l’éduquaient. Les fleurs étaient patientes avec elle, malgré son énergie débordante qui avait tendance à les épuiser.
« Dis donc, Rose-Alysse, fais attention ! Tes ailes ont failli m’abattre la feuille ! Oh ! »
« Pardon pardon madame la Pensée. Je n’ai vraiment pas fait attention. Où est-ce que vous avez mal ? »
La petite créature aux oreilles tombantes eut durant l’espace de quelques secondes la tête à l’envers pour observer l’en-dessous de la Pensée. Ses ailes étaient si vigoureuses, si puissantes, qu’elle pouvait se tenir dans cette position sans souffrir d’une crampe. La fae embrassa les veines transparentes de la fleur aux tons bleutées et se releva.
« Voilà qui devrait aller, madame la Pensée. »
« Fais attention la prochaine fois. »
« Promis. »
Puis elle continua son chemin, sondant son jardin comme une petite abeille travailleuse. Elle adorait son métier, parfois la nuit elle rêvait déjà du lendemain tant ses amies la fascinait. Et dans ses rares pauses qu’elle s’accordait, Rose-Alysse se positionnait sur la branche la plus haute de l’acacia et admirait le soleil de tout son état, jusqu’à ce que ses rétines la supplient de regarder ailleurs. Un jour, elle l’attendrait, un jour, elle y arriverait, se jura-t-elle sans forcément y croire pleinement.
« Le jour où je t’attendrais Soleil, tu me demanderas en mariage et de notre union naîtra des filets d’étoiles brillantes le jour, aussi belles que les pensées et aussi nombreuses que les alysses. » se rêvait-elle à dire à l’astre solaire, comme si de ces mots étaient nés une promesse.
Ces paroles étaient inspirées des histoires que lui contaient les marguerites qui prétendaient que le ciel avait des fils, le premier étant le soleil et le second étant la lune qui avaient appris à s’aimer. De leur union pourtant opposée, était née les étoiles éternelles et vives, gardiennes du Ciel la nuit.  Pourquoi il n’y avait pas d’étoiles pendant la journée ? Les marguerites avaient alors émis une hypothèse qui sonnait juste aux larges oreilles de la Fae ; le Soleil n’ayant pas d’amante durant le jour ne pouvait pas créer.

Revenant à la personne qui avait franchi la limite de son jardin et dont elle avait souhaité la bienvenue, elle lui dit :
« Je m’appelle Rose-Alysse et toi, qui es-tu ? »
En disant cela, la petite Fae regardait d’un œil curieux les vêtements de l’opportune qui s’était aventurée dans son jardin. Le rêve semblait si réel que la Fae n’était ni muette, ni dépourvue d’ailes. Elle n’avait même pas conscience de l’espace dans laquelle elle se trouvait, ni même du temps ; elle vivait à présent dans un passé révolu qu’elle s’émerveillait à redécouvrir tant la magie et la bonne humeur étaient accessibles dans cette partie de sa mémoire épargnée par une femme intelligente et sans pitié.

N’ayant pas l’habitude de voir une Géante dans les parages, la Fae tenta de se montrer prudente – ce qui bien sûr, était impossible dans son cas tant la curiosité et l’envie d’apprendre la piquaient -. La Géante possédait des couleurs qui lui rappelaient les chardons et l’écorce du chêne, ce qui était interpellant. Rose-Alysse appréciait la beauté de ces fleurs accompagnées de chiendents comme les autres, bien que leur compagnie austère flattait la peur de l’inconnu que la fae éprouvait dans certains cas. Les chardons n’étaient pour ainsi dire, pas les fleurs les plus agréables à soigner, ni les plus optimistes, contrairement aux marguerites.
« Tu me fais penser aux Chardons. » déballa la Fae qui n’avait pas pour habitude, dans ce rêve en tout cas, de garder sa langue. Sa voix était enjouée et le ton dénué de notes négatives.


Post I
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Jeu 11 Aoû 2016, 21:24

Ses doigts fins courraient le long des touches tantôt blanche, tantôt ébènes. Les paupière fermées, Korra ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour d'elle. Seule la mélodie qui l’enveloppait avait de l'importance. Doucement, le son d'un violon s'éleva derrière elle, très vite suivit par d'autres instruments, de la caisse claire en passant par le triangle. Seulement, ce n'était pas des musiciens qui jouaient à ses côtés, mais l'Alfar qui les manipulait à distance. Un concert mené par une seule personne.

Lorsque ses yeux s'ouvrirent, elle contempla la houle humaine qui s'étendait à perte de vue, et qui remuait au rythme de sa musique. Plus elle était rapide, plus les spectateurs se mouvait avec vitesse. Petit à petit, une salle d'opéra remplaça le vide qui entourait Korra et la foule. Elle se trouvait maintenant sur une scène. Pendant une période de temps qui lui parut infinie, elle joua son morceau encore et encore, jusqu'à en avoir mal aux doigts. Elle soupira lorsqu'elle atteignit enfin la dernière note, puis se leva face au public, un sourire sincère plaqué sur les lèvres. Un tonnerre d'applaudissement la fit sursauter. Le bois qui soutenait ses pieds tremblait, vibrait, et son cœur battait à tout rompre. Elle était heureuse.

Un homme charmant se dirigea vers elle, et lui remit un bouquet de lys noir. Il lui chuchota quelque chose à l'oreille. Son sourire s'étira encore plus. Elle déposa un baiser sur sa joue et le congédia d'un geste de la main. Lorsqu'il quitta son champ de vision, ce fut au tour de son père de venir la féliciter.

« C'était tout à fait grandiose » Cria-t-il par dessus les applaudissement qui n'avait pas cessés. « Je suis fière d'être ton père. »

Korra le considéra d'un regard désintéressé. Depuis toujours, il n'avait jamais eu un mot agréable pour elle, la traitant comme une moins que rien. Maintenant qu'elle était célèbre, il était revenu dans l'espoir de profiter un peu de sa lumière.

« À genoux » Dit-elle sèchement.

Comme par magie, il glissa, et se retrouva dans la position souhaitée. L'Alfar se mit à rire, et souleva son menton de la pointe de sa bottine.

« Tu es pathétique. » Déclara-t-elle avant que son géniteur ne disparaisse dans un nuage mauve.

Étrangement, le fond de la salle avait disparut, et laissait entrevoir un jardin fleurit. Des roses envahissaient déjà les sièges de la dernière rangée. Korra, intriguée, quitta la scène et se dirigea vers l’extérieur. Un sentiments partagé s'empara d'elle lorsqu'elle posa les yeux sur ce jardin coloré et remplit de vie. Elle était époustouflée par la magnificence des plantes qui poussaient là, mais ce trop plein de lumière et de chaleur lui brûlait la rétine. Instinctivement, elle se plaça à l'ombre d'un arbre qui était dans les environs, et tourna la tête lorsqu'une petite voix l'interpella. Une minuscule créature virevoltait dans ce paysage féerique, doté d'une chevelure rosée et de deux ailes qui battaient rapidement.

« Je m'appelle Korra » répondit-elle simplement, les yeux plissé à cause de la luminosité. « J'aime bien les chardons, alors merci. »

Sans le vouloir, une autre forme de végétation avait poussé autour de l'Alfar, mais elle n'empiétait pas sur le beau jardin de la fae. Plantes carnivores, ortie et autres bosquets rêches se tenaient bien sagement à l'ombre.

« Tu aimes la musiques ? » Demanda-t-elle. « Tu es si petite, tu ne peux même pas tenir d'instruments ! »

Korra s’assit au pied de l'arbre, et posa ses lèvres contre l’embouchure d'une flûte de pan. Un air mélancolique s'éleva, et des gouttes de pluie se mirent à tomber. Cependant, il faisait toujours incroyablement bon, le soleil brillait toujours haut dans le ciel. L'opéra avait complètement disparut.  

« J'aimerais tellement pouvoir reproduire le son de la pluie » Déclara-t-elle en arrêtant de jouer soudainement. « C'est si apaisant. »

Au loin, elle aperçut une forme sombre, qui ressemblait vaguement à une porte. Elle était si bien, sous la pluie à jouer, mais quelques chose lui disait qu'elle devait aller voir cette porte. C'était une obligation. À contre cœur elle se leva, et se mit à marcher lentement, fascinée par l'objet qui semblait l'appeler.
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Lun 22 Aoû 2016, 17:19

Les ailes de la Fae étaient d’une violine pastel dont les rainures étaient visibles grâce aux rayons du soleil qui les traversaient. Elle volait tout en choisissant de stagner dans l’air, ce qui demandait de la force, mais aussi une certaine agilité pour se maintenir comme les colibris. Il arrivait qu’ee se fatigue à force, si bien qu’elle faisait des hauts et des bas fréquents. Or, ici, Rose-Alysse était en pleine forme, poussé par une énergie qu’on appelle communément la bonne humeur. Quand la femme lui apprit son prénom –même si Rose-Alysse lui avait déjà trouvé un surnom-, la fae poussa un petit cri de joie. Elle était heureuse qu’on lui révèle de nouveaux mots.

« C’est si joli ! » s’exclama-t-elle. « Korra le Chardon, ça te va bien. Si j’étais proche d'une de ces fleurs, je me serai appelée ainsi. »

La petite fae leva les bras comme pour s’aider à s’envoler en direction du visage de la femme. A sa hauteur, elle eut le loisir d’observer les yeux accrocheurs de Korra, de la couleur d’un chêne braisé par un feu de forêt. Elle remarqua la poussée de végétations et, alors que la femme s’en allait sous un arbre, la fae s’envola observer les obscures spécimens qui poussaient ici et là. Elle ne les trouva pas dérangeant à outre-mesure, ils avaient le droit de vie tout comme ses amies les fleurs. Néanmoins, le langage de ces plantes était différent. Alors que les marguerites lui parlaient du soleil, celles-ci évoquaient la vengeance. L’une d’entre elles, une fleur d’ortie fraîchement éclose, interpella la fae sans méchanceté :

« Tu ne devrais écouter que toi-même. Gare aux fleurs du soleil, elles ne t’aideront pas quand elle t’arrachera les ailes. Méfie-toi des humains, méfie-toi de Korra, méfie-toi de tous. Ils ne te voudront que du mal. »
Rose-Alysse pourtant de bonne humeur ressentit comme un lourd poids qui chercha à la ramener à une réalité qu’elle s’efforçait tant bien que mal d’oublier. Toutefois l’ortie ne réussit qu’à la distraire de la musique de Korra, car aussitôt qu’elle se mit à jouer, la Fae la rejoignit, obnubiler par l’art de la femme. Sa mémoire était aussi vive que celle d’un poisson rouge, ayant la capacité de stocker que les informations essentielles, la Fae en oublia les conseils de l’ortie.

« J’aime le son de la nature, des cigales… Un instrument ? » Quand elle vit le bout de bois que la femme avait dans les mains, la petite fae dit « Non, je ne pourrais pas le tenir mais… Je peux essayer de faire le crapaud, j’aime bien leur bruit. »

Alors que Korra se mit à jouer de l’instrument, la Fae se posa au sol et imita de tête les mouvements du crapaud. Accroupie, elle se mit à bondir tout en jouant le crapelet en coassant. Quand la musique s’arrêta, la Fae continua encore un peu, car ça l’amusait. Quelques fleurs étaient nées autour d’elles durant leur duo. Soudain, la femme aux cheveux d’ébène, s’éleva de tout son long. Rose-Alysse cessa et se décala dans un dernier bond qui se transforma en un vol en zigzag. La Fae fit ensuite le tour de Korra et tenta de reproduire le son de la pluie que cette dernière évoquait. Elle arrivait plus à postillonner qu’à réellement faire ne serait-ce un bruit authentique, et pourtant elle faisait de son mieux. Elle avait la langue à moitié tirée, les joues gonflées. Son petit manège la distança par rapport à sa nouvelle compagne de jardin qui était vraisemblablement attirée par une porte, que Rose-Alysse ne perçut que plus tard.

« Korra, Korra ! » s’écria la Fae aux cheveux roses qui s’élança à la poursuite de la joueuse de flûte.

Quand elle aperçut enfin la fameuse porte, qui ressemblait à une grande arche étherée, la Fae fut aussitôt prise dans ce tourbillon de questionnements. Mais ses questions n’arrêtèrent pas son envol car ses ailes faites de la même matière que les rêves continuaient de l’y pousser. Seules les fleurs les plus hautes comme les alysses tentèrent de l’en dissuader, derniers secours cependant vains.

« Rosie, Rosie ! » dirent en chœur les nombreuses petites fleurs. « N’y vas pas, n’y vas pas ! »

La petite Fae était prise au piège dans ce courant invisible. « Rose-Alysse ! » purent-elles dire une dernière fois avant que le pied de la Fae ne se défasse naturellement de leur faible emprise. Elles disparurent dans un souffle magique, ne laissant que des pétales dans leur sillage. Le jardin se décomposait de plus en plus. Même les plantes voraces les succédèrent, pour laisser un endroit sans couleur ni vie. De là où elle était, Rose-Alysse percevait les entrelacs d’une magie sombres qui s’échappaient de la porte comme des maux. Au même niveau maintenant que Korra, la petite Fae ne put s’empêcher de la regarder, la femme était hypnotisée par le flux. Le regard de la Fae aux cheveux roses s’était mué ; les yeux de la Fae étaient trempés et le gris bleu s’était assombri. Rose-Alysse pleurait.

« Je ne veux pas… » murmura-t-elle, son esprit tentait de la convaincre de résister à cet appel.
Soumise, la Fae avançait toujours et sitôt elle fut aspirée dans le tourbillon de noirceur. A son réveil, elle se trouva être dans une immense cage dorée. Ses ailes dans son dos se battaient toujours pour voler, sans succès. Comme un papillon dans un verre, Rose-Alysse se cognait à chaque barreau, sans avoir la chance de les passer. Elle se sentait si esseulée… Brusquement, elle la vit. Korra, la femme chardon était en bas, sur le sol. A l’échelle d’une Fae, les meubles devenaient des montagnes et le vieux parquet un obstacle. Désormais les rats et autres rongeurs devenaient les ennemis, car ils pouvaient ne faire qu’une bouchée d’elles. Certaines lueurs dans la pénombre s’avancèrent, comme appeler par l’angoisse de la Fae bien qu’elle était hors de portée.

« Korra ! » s’égosilla la Fae pour appeler celle qu’elle avait rencontrée dans son jardin. « Attention ! »

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Jeu 01 Sep 2016, 20:57

La masse sombre appelait Korra, la suppliait de la rejoindre, de ne faire qu'un avec elle. La petite créature volante semblait sous la même emprise malsaine. Cette dernière paraissait paniqué, comme si elle entrevoyait ce qui allait suivre une fois qu'elles auraient passé cette porte. Korra, quant à elle, ne se doutait de rien, l'esprit complètement absent, hypnotisé. Alors, dans une dernière enjambée bien décidée, elle traversa le portail. Ce fut le noir complet, pas une once de lumière ne traversait le paysage dense qui entourait la jeune femme. Tout à coup, le monde s'éveilla, et des couleurs ternes remplacèrent la noirceur qui l'entourait quelques instants plus tôt. Alors qu'elle était plongée, avant de traverser la porte, dans une plaisante euphorie, il semblait que ce changement d'espace l'avait brusquement ramenée à la réalité. Lorsque que Korra pris conscience de ce qui se trouvait autour d'elle, elle eut le vertige. Tout était gigantesque. Ou était-ce elle qui était minuscule ? Elle ne savait dire. Doucement, elle se releva, et aperçue une cage dorée accrochée en hauteur. La petite fée qu'elle avait rencontrée dans le jardin s'y trouvait, le visage crispé dans une expression apeurée. De sa petite vois fluette, elle cria garde à l'Alfar. Cette dernière se retourna, toujours hébétée, et posa le regard sur deux gros rats gris aux yeux rubis, le museau remuant au vent.

Korra comprit alors, dans le peu de lucidité qu'elle possédait, qu'elle possédait la même taille que Rose-Alysse, et que par conséquent, de simples nuisibles pouvait devenir une menace conséquente. L'elfe noir recula lentement à mesure que les deux bêtes se rapprochaient d'elle. Elle porta ses mains à ses hanches, mais ses épées n'y étaient pas. Un bout de miroir brisé, à quelques pas d'elle, lui renvoya son reflet. Elle était vêtue d'une grande robe inconfortable, parée de bijoux. Ses cheveux, habituellement court et coupé de façon anarchique étaient longs et formaient d'épaisses boucles soyeuses.

« C'est quoi ce bordel ?!» Jura-t-elle en caressant d'une main fébrile sa tignasse ébène.

L'un des rats se rapprocha, l'air menaçant, et Korra réalisa qu'elle était réellement en danger. Pas plus grande qu'un pouce, sans arme et habillé de la façon la moins pratique pour se battre, la partie s'annonçait compliquée. D'un geste vif, elle se mit à déchirer le bas de sa robe afin de se mouvoir plus facilement, et saisit le morceau de tissus qui en résultait à la manière d'un fouet, le bougeant dans tous les sens en tentant de faire peur à la créature. Au loin, elle aperçut un meuble qui comprenait des poignées assez basses et nombreuses pour que Korra puisse y grimper. Sans y réfléchir à deux fois, elle se mit à courir. Derrière elle, elle pouvait entendre le bruit des griffes des rats gratter le sol poussiéreux. Elle se hissa de justesse au niveau du premier tiroir alors que la patte du rongeur frôlait son vêtement déchiré. Après avoir reprit son souffle, elle continua son ascension avec effort visible. Son corps ne paraissait plus autant vigoureux qu'avant. Inquiète de tant de changement, Korra commença à se demander si elle ne devenait pas folle. Pourtant, bien que la situation fut complément absurde et irréaliste, la jeune femme ne cherchait pas à comprendre plus que ça. Quelque chose lui disait, qu'au fond, tout cela avait un sens.

Une fois en haut de la commode, elle décida de faire une brève pause, et de réfléchir à ce qu'elle devait faire. Son regard se posa sur la petite fae emprisonnée, toujours aussi terrifiée. Elle ne la connaissait pas, elle n'avait pas grand chose à faire du sort qu'on lui réservait, mais elle n'aurait pas le cœur de s’enfuir d'ici en la laissant là. Cet endroit était maléfique. Pas parce qu'il tentait de les tuer, non. Korra sentait que quelque chose de sombre régnait ici. Plus sombre que tout. De plus, elle savait pertinemment qu'une fois dehors, elle ne serait pas sorti d'affaire. Son tour viendrait, à elle aussi. A ce moment là, peut-être que la petite fée s’avérait utile.

Sautant de meubles en meubles, elle essaya de se rapprocher le plus possible de la cage dorée, manquant parfois de s'étaler plusieurs centimètres plus bas. Cependant, même une fois en dessous de la cage, elle ne parvenait pas à la toucher de la main tant elle était haute. L'Alfar tenta de faire une pile d'objets pour gagner un peu de hauteur, mais cela était en vain. Un livre était bien trop lourd pour des bras d'une telle taille.

« Rose-alysse » Mumura-t-elle. « Tu m'entends ? Je ne sais pas pourquoi, mais je n'arrive pas à partir en te laissant ici seule alors je vais essayer de t'aider. Est ce que tu sais pourquoi nous sommes ici ? Et pourquoi est ce que j'ai autant peur alors que je ne connais même pas cet endroit ?»
855 mots
Post II
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Lun 05 Sep 2016, 08:49

Les rongeurs, de gros rats tordus par la faim, s’aventurèrent près de Korra, pensant la piéger de cette manière-là. Rose-Alysse tentait en vain de secouer les barreaux de sa cage comme si ils allaient céder sous ses mains, ce qui ne fut pas le cas bien évidemment. Ses cris étaient à la fois ceux d’une fille effrayée et à la fois ceux d’une petite guerrière, en rage qu’on ait réussi à l’enfermer si facilement. Elle ne se souvenait plus de comment tout cela s’était produit. Le souvenir lui semblait si lointain… Et pourtant, il était bien présent. Sous ses propres yeux se déroulaient ce qu’il s’était passé, autrefois. Avant qu’une main de Géante ne l’attrape et ne réussisse à mettre la main sur ses ailes. En pensant à elles, Rose-Alysse tourna la tête pour voir ses deux membres légers et transparents. Les ailes de la Fae battaient furieusement l’air. Ils étaient là, derrière, bien en chair. Et elle les sentait. Cela la rassura. Ainsi, elle continua de rechercher une méthode pour s’en sortir, désespérant de ne rien pouvoir faire pour Korra le Chardon.

Le métal était froid au contact, la sensation de plus en plus désagréable. Quand Korra parvint à s’échapper des monstres poilus aux crocs acérés, Rose-Alysse se mit à l’encourager, en clamant son prénom et en tapant dans ses mains. Cela ne s’avéra pas très utile, mais cela réconfortait la Fae dans sa prison qui ne pouvait absolument rien faire d’autre pour l’aider. Quand elle parvint à peu près au niveau de Rose-Alysse, celle-ci s’agenouilla et glissa sa tête entre les barreaux. Korra ne pouvait pas monter plus haut, malgré tous ses efforts. La Fae lui tendit la main, en pensant être accessible ce qui n’était pas le cas.

« Oui je t’entends. » Les questions de Korra s’avérèrent compliquer. Rose-Alysse avait des idées mais aucune réponse. « Je- … Je ne sais pas du tout… (Elle regarda autour d’elle) Je pense connaître cet endroit mais… Je ne me souviens plus… »

Soudain une main aussi grande que la cage pénétra dans la prison dorée et tira sur les jambes de la petite Fae. Les doigts étaient proprement manucurés, la main était agile. Rose-Alysse quitta sa position et tenta de s’enfuir… Mais la Main était plus rapide qu’elle et en moins de temps qu’il fallut à la Fae pour réaliser ce qu’il se passait, celle-ci l’attrapa et l’attira en-dehors. La cage s’évapora aussitôt sous une pluie d’étoiles et de brume. Rose-Alysse s’éleva dans les airs contre son gré, se débattant de toutes ses forces contre l’intrusion.

« Lâche-moi, lâche moi !!! » Ses jambes se battaient dans le vide. Elle tenta de mordre la peau rêche, au goût amer, ce qui ne fit absolument rien.

Elle fut secouée dans tous les sens avant d’être retourné. Korra était en bas et s’élança à côté de Rose-Alysse, une deuxième main, cherchant sans doute l’autre petite intruse. L’ombre des doigts s’écarta pour attraper la petite créature tenue en haut des livres. Rose-Alysse s’écria :

« Fais attention !!! »

Elle sentit dans son dos plusieurs décharges. Avant de se rendre compte de ce qu’il se passait, il était trop tard. Elle vit l’une de ses deux ailes aux tons violines se faire jeter sur le sol. Le membre léger tomba lentement. Rose-Alysse se retourna pour voir d’où est-ce que l’aile venait et se mit à pleurer. Sur les deux ailes, il ne lui en restait plus qu’une. Deux grosses larmes montèrent à ses yeux et coulèrent instantanément sur ses joues. Son regard affolé se mua. D’une petite fille effrayée, elle devint terrorisée. Elle n’osait plus bouger, pétrifiée par la peur que lui insufflait les mains qui se chargeaient à présent d’elle.

« Pitié… » tenta la Fae d’articuler.

Cela ne servit à rien. Deux secondes après, des doigts crochus lui arrachèrent sa deuxième aile. La Fae hurla, la douleur était sans pareille.


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Mar 20 Sep 2016, 20:53

Une main pénétra soudainement le champs de vision de Korra. Immense, blanche, presque fantomatique, elle saisit les petites jambes de Rose-Alysse qui pendaient à travers les barreaux de sa cage.

- Rose, attention ! Cria l'Alfar qui était hypnotisée par la taille inhabituelle du membre qui se tenait devant elle.

Cependant sa voix avait peu d'ampleur tant ses cordes vocales étaient menues. Elle regarde, impuissante, la main attraper la fae et la tirer avec force hors de sa cage dorée. Cette dernière disparue instantanément, laissant place à une traînée dorée. La petite créature se débattait dans tous les sens, rageait contre celle qui osait mettre un terme à sa liberté. Le contraste avec la joie qui l'animait plus tôt  était désolant.  Une deuxième main se dirigea à son tour vers Korra qui, sur sa pile de livre, ne trouva pas le moyen de fuir rapidement. Quelques secondes plus tard, elle se retrouva compressé entre des doigts aussi épais que des troncs d'arbre. Elle contesta ce geste telle une furie, en secouant son maigre corps dans tous les sens. Griffant, mordant tout ce qu'elle pouvait, elle essayait tant bien que mal de montrer à son adversaire qu'elle pouvait en découdre.

Puis l'impensable se produisit. Dans un geste sec, dénuée d’hésitation, une des mains arracha une fine aile prune du dos de Rose-Alysse. La pauvre jeune fille se tordit de douleur. Korra en eut des frissons qui lui traversèrent l'échine. Elle venait d’assister au châtiment ultime d'une fae. Avec la destruction de son jardin, perdre ses ailes devait être la chose la plus horrible que pouvait subir cette race. Même si l'Alfar n'étais pas une personne pourvue d'une grande empathie, elle sentait à quel point la fée souffrait. Dans un dernier acte de barbarie, la main ôta la deuxième membrane de Rose-Alysse. Comme vidée de toute substance vitale, la fae avait le regard éteint. Une partie d'elle même venait de lui être soutirer. La douleur de la jeune fée emplissait l'air, le temps semblait s'être arrêté.

Profitant du fait que la géante était concentrée sur Rose-Alysse, Korra saisit la chaussure à talon qu'elle portait au pied, et l'enfonça avec vigueur dans la paume immense qui la maintenait. Surprise, cette dernière se décontracta sous la décharge qu'elle venait de recevoir. L'Alfar sentit son corps entier attiré par la pesanteur vers le sol poussiéreux. Elle n'éprouva rien lorsque son squelette s'écrasa par terre. Tremblante, elle se releva, sans aucune égratignure. Sans qu'elle ne sache pourquoi, cette situation ne lui paraissait pas étrange. Il n'y avait pas de raison qu'elle se blesse, elle n'était pas tombé de si haut, si ? Une brume épaisse brouilla ses pensées, et elle oublia ce qu'il venait de ce passer. Elle en oublia presque Rose-Alysse. L'Alfar se doutait qu'elle n'était pas loin, mais elle ne se souvenait pas de ce qu'elle venait de subir.

Comme si elle redécouvrait l'endroit, Korra réalisa qu'elle possédait une taille ridicule. Où était-elle déjà ? Quand ? Pourquoi ici ? Dès lors qu'elle se concentrait pour parvenir à répondre à ces questions, elle n’entrevoyait qu'un vide terrifiant. C'est à ce moment qu'elle rencontra son regard. Si vif, si bleu, si... Vivant. Un petit garçon était caché sous la commode qu'elle avait escaladé plus tôt. Curieuse, la jeune femme se rapprocha doucement.

- Eh, c'est dangereux ici petit, il ne faut pas jouer dans des coins aussi sombres, dit-elle à mesure qu'elle avançait.

Son visage se crispa d'horreur lorsque, une fois assez près de lui, elle capta enfin ses traits. Ce garçon, elle le connaissait.

- Toi... je... Non, ce n'est pas... bafouilla-t-elle en reculant cette fois-ci.

Le petit garçon, un sourire carnassier peint sur les lèvres, se mit alors à se diriger dans sa direction.

- Bonjour, Korraline, dit-il d'une voix plate.

L'Alfar hoqueta, sanglota, puis finit par hurler en détournant le regard de ce fantôme du passé.

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