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 De toi à moi. [PV Lilith Arkendar]

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Lun 29 Aoû 2016, 17:10

De toi à moi

feat. Lilith & Jaagd


Le sable brûlant recouvrait partiellement les pieds de la jeune femme qui s'enfonçaient à mesure qu'elle avançait dans le désert. Elle avait décidé de se rendre à Utopia suite à la lettre de Lilith. Depuis un moment, la bélua s'inquiétait de la condition de la fille ardente, et c'était bien pour cela qu'elle s'était résignée à lui écrire. La lancière ignorait depuis combien de temps elle se sentait concernée par le bien-être de cette fille qu'elle connaissait à peine. Après tout, elle était loin de penser que ce jour arriverait. A présent, Jaagd devait y faire face. De temps à autre, le volatile qui accompagnait la jeune femme prenait son envol, et passait parfois de longues minutes à parcourir les cieux tandis que la bélua poursuivait son périple vers la cité humaine. Quant à Cynah, elle siégeait bien sagement sur l'épaule de la lancière, se dissimulant sous une masse de cheveux afin de conservait un minimum de fraîcheur sous ce soleil de plombs. La masquée peinait à compter les heures qu'elle avait passé à traîner la patte en s'accommodant comme elle le pouvait de l'eau que renfermait sa gourde. Le désert n'était pas un environnement qu'elle choyait. La chaleur était telle une massue qui s'abattait de tout son poids sur son crâne.


Jaagd en venait presque à se demander si elle n'avait pas dérivé, tant sa concentration lui faisait défaut en ce lieu. Une structure se dessinant à l'horizon vint rapidement la contredire. Elle ne pouvait qu'espérer qu'il s'agisse bien là de sa destination. Auquel cas, la jeune femme devrait se considérer comme étant perdue. A mesure qu'elle avançait, les détails et les contours de la cité devenaient d'autant plus perceptibles. Ce n'était qu'une question de temps avant qu'elle ne l'atteigne. Bien qu'à première vue, la lancière pensait atteindre la ville rapidement, ce n'est seulement qu'au bout de longues heures de marche qu'elle pu franchir les portes de la cité humaine. Devant ses mirettes écarlates se dévoilait un tout autre monde. Tout comme le malaise ne tarda guère à la quérir. La peur des humanoïde était un fait, au point que l'on puisse le considérer comme étant un trait de sa personnalité. C'était dans son sang. Cependant, lorsqu'il s'agissait d'humains, c'était d'autant plus vrai. Leur anti-magie terrifiait bien des peuples extérieurs à cette ville. La jeune femme remua vivement la tête, préférant se priver de penser pour mener à bien sa tâche.


D'un pas hésitant, elle s'avança pour parcourir la ville. Son regard effectuait nombre d'allers-retours entre les différents bâtiments, les personnes qu'elle croisait sur son chemin. Soudain, un panneau de bois suspendu à un porche attira son attention. La bélua leva alors le pas pour franchir le seuil de la porte. Il n'y avait plus désormais plus de place pour le doute. Il s'agissait là d'une auberge. La lancière hésita quelques instants, puis fut rapidement interpellée par un homme qui se tenait à l'arrière du bar. « Vous êtes une étrangère, n'est-ce pas ? » interrogea-t-il un léger sourire flottant sur ses lèvres. Jaagd fronça les sourcils. Force est de constater qu'elle se démarquait au milieu de toute cette masse d'individus. La jeune femme fit un signe de tête qui se voulait pour le moins discret. Elle ignorait si se dévoiler ainsi était la bonne solution. « Ça se voit tout de suite, vous savez ? M'enfin, peu importe, n'est-ce pas ? Que puis-je faire pour vous ? » demanda-t-il d'un ton enjoué. A nouveau, l'hésitation se saisissait de son être, empoisonnant sa cervelle. Au vu du temps qu'il lui avait fallu pour atteindre la ville, espérer la venue immédiate de sa correspondante était futile.


La bélua ignorait combien de temps elle allait séjourner en ce lieu, et de ce fait le choix s'imposait de lui-même. « Serait-il possible d'avoir une chambre ? » soumit-elle. « Bien sûr ! » répondit-il aussitôt. L'homme recula de quelques pas, s'éloignant du comptoir pour atteindre les clefs qui pendaient au mur qui trônait dans son dos. « Tenez, c'est la dernière à droite, près de la fenêtre au fond du couloir. » annonça-t-il, gesticulant pour imager ses paroles. La lancière dirigea quelques instants son regard vers le couloir où nombre de portes ornaient les murs. Puis elle revint sur son interlocuteur. « Auriez-vous un double ? » demanda-t-elle. L'homme écarquilla légèrement les yeux, avant de pouffer légèrement. « Comme tout propriétaire qui se respecte, oui. » rétorqua-il simplement. « Il vous serez possible de la donner à quelqu'un ? » interrogea la jeune femme. Durant un court instant, le silence s'installa entre eux. Puis, à nouveau, l'homme ria aux éclats. « Oh je vois… Mademoiselle n'est pas toute seule, c'est ça ? Vous attendez quelqu'un ? » demanda-t-il adoptant un ton faussement suspicieux.


Jaagd hocha la tête. « Eh bien oui, ce serait faisable. A quoi ressemble votre partenaire, dites-moi ? » continua-t-il. La bélua hésita quelques instants. « Une jeune femme… Elle a des cheveux rouges... » commença-t-elle avant que l'homme ne l'interrompe. « Du genre qui se remarque bien, hein ? Je vois. Je pense pas que je la louperais. Dans ce cas, je lui donnerais le double si je la vois. » déclara-t-il. La lancière abaissa légèrement sa tête pour le remercier, avant de tourner les talons pour se diriger vers sa chambre. Arrivée devant la porte, elle usa de sa clef pour l'ouvrir et la referma aussitôt qu'elle eut passé l'encadrement. Durant quelques instants, sont regard se perdit sur la clef qui trônait au creux de sa main. Puis, elle la posa un meuble de taille négligeable, appuyant sa lance contre le mur avant de se laisser lourdement tomber sur le lit. La jeune femme était exténuée. Laissant son bras glisser sur son faciès pour venir obstruer sa vue dans sa totalité, elle luttait pour ne pas chuter dans les limbes où l'attendaient les bras de Morphée, en vain.


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Sam 03 Sep 2016, 23:13


De toi à moi

Le rendez-vous fixé avec la belua approchait, et, pour la première fois depuis qu’elle arpentait les terres du Yin et du Yang, Lilith se rendait enfin à Utopia. Cité des humains, elle ne pouvait s’empêcher d’en ressentir une curiosité grandissante. Le lien entre orisha et humain n’était pas si éloigné que cela paraissait. Et.. ; Cette anti-magie dont tout le monde parlait… Etait-ce possible de tout faire sans magie ?

Quoiqu’il en soit, cette fois encore, la capitaine était bien décidée à se rendre seule dans les lieux. En effet, la vie que lui offrait le Libertad ne pouvait correspondre davantage à ses aspirations. Toutefois, à présent… La rouquine éprouvait toutes les difficultés possibles pour parvenir à se concentrer et à penser à autre chose qu’à traquer cet homme… Rain. A tel point qu’elle en perdait le sommeil. En véritable obsession, même la quête de trésors ou les abordages perdaient de leurs saveurs. Tout ce que la pirate espérait, c’était bien d’obtenir ne serait-ce qu’une information à propos de son rival. Cette absence totale de renseignement la rendait folle… Et une pause… Loin des côtes, en compagnie réconfortante, Lilith espérait trouvait un peu de répit à ce harcèlement dont elle ne pouvait pas se débarrasser.

L’arrivée dans la capitale humaine sidéra l’orisha… Le désert… Jamais encore Lilith ne l’avait vécu. Tant de sable sans l’air de la mer qui venait calmer cette chaleur cuisante… … C’était surréaliste, elle dût ôter son long manteau qui ne la quittait habituellement jamais et s’essuya maintes fois afin de se débarrasser de la sueur qui perlait sur son front. Comment les humains pouvaient-ils supporter ce climat à longueur de journée ? Pourtant, normalement, ce n’était pas un temps caniculaire qui la faisait souffrir… Mais finalement… Sans l’avoir vécu… C’était effectivement présomptueux de supposer le contraire…

Enfin, après un temps qui lui parut une éternité, face à elle, des immenses statues se dressèrent face à l’entrée de la ville. Utopia.. C’était donc ici… L’espoir et le soulagement d’arriver à destination se dessina sur ses traits. Sa première réaction fut de chercher de quoi se désaltérer. Instinctivement, la rouquine tenta de raccourcir avec sa magie sa tenue, mais rien ne put se produire… L’anti-magie.. Un fin rictus se forma sur son visage, bien qu’en l’instant présent, cela l’aurait vraiment arrangé.

Avant même de faire quoi que ce soit, la capitaine partit à la recherche d’une taverne. N’importe laquelle. Les murs épais empêchaient la chaleur de rentrer même si les fenêtres n’étaient pas dotées de vitre permettant une isolation quelconque. La fraîcheur soudaine fut salvatrice, et Lilith poussa un soupir de soulagement en prenant place à l’une des tables, posant ses dagues et son manteau sur la table. Machinalement, elle attrapa un fin morceau de bois, et, d’un mouvement habile, noua son épaisse chevelure pour dégagea sa nuque et profiter de la légère brise qui soufflait sur sa nuque.

Le tenancier s’approcha alors de Lilith et, décidée à passer commande, elle l’interpella en le saluant d’un signe de tête, croisant les jambes et se calant au fond de son siège. En adressant un sourire enjôleur, elle s’adressa  à ce dernier.

- Ce serait possible d’avoir une bouteille de rhum… C’est surprenant un désert… La chaleur y est étouffante.


Il bafouilla quelques mots et fit ramener l’alcool en question qu’elle but immédiatement en gorgées généreuses.

- Vous avez bien les cheveux rouges ?
- Tu es observateur..
railla t elle.

Il eut alors un sourire plus timide.

- Non mais… Votre amie vous attend dans votre chambre…

Après un clin d’œil, il lui fit glisser la clé sur la table, laissant Lilith ahurie.

- Pardon ? Mon amie ? Dans ma chambre ?
- Oui.. c’est à l’étage.

Surprise, la rouquine tenta de se remémorer la teneur de sa missive. Y avait-il une allusion particulière qui aurait pu faire croire à la bélua qu’il s’agissait d’un rendez-vous galant… La découverte du monde humain signifiait il pour la panthère que cette découverte ne s’arrêterait pas aux monts vallonnés des dunes de sables, mais bien aussi à d’autres collines bien plus personnelles… La capitaine se leva d’un bond, saisissant au passage l’ustensile et sa bouteille avant de se diriger vers la chambre. Après une courte hésitation, elle préféra finalement ne pas frapper et pénétra dans la pièce constatant que Jaagd dormait sur le lit. Silencieusement, elle se glissa à ses côtés, un sourire sur les lèvres et grimpa pour se trouver le plus proche possible d’elle.

- Jajaaaa… Bah alors… je ne te savais pas aussi coquine, ma chatone…
souffla t elle à son oreille avec un sourire amusé.

Sans hésiter, elle avait pris la jeune femme dans ses bras, espérant vivement une réaction de sa part.


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Dim 11 Sep 2016, 21:50

De toi à moi

feat. Lilith & Jaagd


Alors que la jeune femme jonchait sur les draps, une voix qui aurait tout à fait pu lui paraître familière si son esprit n'était pas tant embrumé, bercé dans les bras de Morphée, parvint jusqu'à ses oreilles. Aussitôt, la bélua ouvrit grand les yeux, cherchant sa lance d'un de ses bras. Hélas le vide qu'elle ressentit lorsque ses doigts ne saisirent que de l'air lui fit vite prendre conscience de l'absence de son arme, qui était posé contre le mur un peu plus loin. Alors que la détresse se saisissait de tout son être, un geste qui demeurait encore étrange à ses yeux la poussa à observer plus avant son interlocutrice. Cette personne était en train de l'enlacer. Quelque part, Jaagd ressentait de la familiarité, qui se faufila entre sa peur et son angoisse pour enivrer sa tête pensante. Lorsque son regard se porta sur les cheveux ardents de la fille, une surprise quelque peu illégitime saisissait sa gorge. « Lilith… ? » prononça-t-elle. Lorsque la lancière en eut la confirmation, elle ne pu s'empêcher d'évacuer tous les sentiments qu'elle ait pu ressentir par un long soupir. Ainsi, la jeune femme rétracta son bras tendu vers sa lance pour le ramener sur le lit, avant de se redresser lentement.


L'accueil que la fille lui avait réservé le peu de fois où elles s'étaient vues ne favorisait guère le silence, incitant les pensées de la jeune femme à vagabonder alors que celle-ci œuvrait de concert à les faire taire. Était-ce une habitude ? Elle n'en savait rien, si tant est qu'elle pouvait le comprendre. Décidément, la chaleur du désert d'Utopia ne pouvait être qualifiée qu'hélas comme étant écrasante – pour ne pas dire assommante – pour sûr, ce climat n'avait de cesse d'étourdir la bélua. Son corps lui semblait bien plus lourd qu'à l'accoutumée lorsqu'elle dû se lever sur ses deux jambes. Non sans mal, Jaagd s'adossa au mur, le seul qui était orné d'une fenêtre, avant de s'attarder à nouveau sur son interlocutrice. « Quand es-tu arrivée ? » demanda-t-elle simplement.


Attendant sa réponse, les mirettes de la lancière parcoururent le paysage citadin que lui offrait la fenêtre de cette chambre. Puis, se perdant dans la diversité de la cité humaine, la jeune femme ramena son visage droit sur les murs de la petite pièce, avant de clore ses paupières. Encore maintenant, Jaagd semblait avoir du mal à réaliser la portée de ses propres actes. Inquiète pour Lilith, elle avait trouvé le courage de lui écrire, et à présent… La fille ardente se tenait face à elle. Un déferlement de ressenti et d'interrogations demeurant sans réponse envahissait l'esprit de la bélua. Le fait que toutes ces inquiétudes puissent être basées sur une idée fausse la séduisait d'autant moins. Peut-être s'était-elle méprise ? La lancière elle-même ne parvenait guère à comprendre la subtilité de ses propres agissements. C'était bien la première fois qu'elle se permettait une telle entreprise, aussi audacieuse soit-elle. Pour bien des gens, ce geste aurait prit des allures ridicules, insignifiantes, pourtant, ce n'était certainement pas le cas de Jaagd.


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Jeu 03 Nov 2016, 19:31


De toi à moi

A peine arrivée dans le lit de la lancière, la réaction de celle-ci ne se fit pas attendre. Evidemment, compte-tenu de la réserve de la bélua, la Capitaine ne s’étonna pas plus de la crispation qui se faisait ressentir dans son corps. Sa main tendue se relâcha afin de terminer sa course sur le lit. Sans attendre, la Capitaine se mit à rire face à l’attitude de son amie. Cette simple scène paraissait surréaliste compte-tenu de son quotidien plus mouvementé et violent que jamais. La présence de la guerrière avait paradoxalement quelque chose d’apaisant.

- Jaja ? souffla t elle.

Les cheveux toujours nouées, la pirate se décala pour laisser la belle lancière se relever peu à peu. Cette dernière semblait retrouver ses esprits et parcourait à présent la petite pièce, toujours un peu ailleurs, et finalement, enfin, celle-ci se décida à lui poser une unique question relative à son heure d’arrivée dans les locaux.
Ignorant dans un premier temps l’interrogation puis faisant mine d’observer la modeste chambre louée, la pirate s’adressa alors à la jeune femme.

- Je savais que mon charme ne te laissait pas indifférente, ma chatonne… De là à penser que ton invitation était à ce point osée… Tout de même, nous ne sommes qu’au troisième rendez-vous, ma belle. Je te pensais plus timide…

Le large sourire de la rouquine ne fit que s’accentuer, se doutant que ses propos ne rencontreraient pas un écho positif, ou pour le moins seraient plutôt éloigné de l’emphase qu’elle-même pouvait mettre Se décidant tout de même à répondre à l’unique question de la lancière, Lilith laissa quelques mèches écarlates se promener devant son regard au point de ne laisser entrevoir que quelques éclats de ses yeux vairons tandis qu’elle arborait un sourire énigmatique.

- Et je suis là depuis une éternité, chère amie. Mais une éternité à tes côtés ne se résume bien qu’à quelques secondes… Tu t’en doutes…

Elle inclina la tête sans quitter cette expression particulière et se releva pour rejoindre son amie. Une fois face à elle, la pirate la prit dans ses bras, cette fois bien plus amicalement et surtout, sans arrière-pensées.

- Tu sais que je suis contente d’avoir de tes nouvelles, Jaja ? Ca fait bien longtemps que nos routes ne se sont pas croisées. La surprise de recevoir un courrier de ta part m’a littéralement comblée ! Je me demande ce qui a pu te pousser à prendre la plume, mais je ne vais pas m’en plaindre !

La réserve naturelle de la panthère poussait tout de même la curiosité de la rouquine. Elle qui parlait difficilement alors même qu’elle se trouvait acculée sous les questions, qui faisait preuve d’une réserve rare, voilà qu’elle avait pris l’initiative de lui écrire. Les tensions et la lourdeur qui habitait la capitaine semblaient presque s’évanouir, si seulement cette obsession pouvait enfin diminuer… Furtivement, l’image de Rain traversa le regard de Lilith qui, d’un signe de tête, balaya cette pensée désagréable.

- Alors, ma panthère ? Qu’es-tu devenu après tout ce temps ? Notre dernière rencontre date de ce fameux jour sur la plage de sables fins.. Je ne doute pas que depuis, tu as pu connaitre une masse importante de péripéties !


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Ven 04 Nov 2016, 00:24

De toi à moi

feat. Lilith & Jaagd


Alors que la jeune femme se tenait face à son interlocutrice, celle-ci ne lésinait guère sur l'ironie, comme à son habitude. Tout du moins, c'est ce que Jaagd constata, et ce qu'elle avait pu constater lors de leur rencontre. Pourtant, la bélua ne semblait guère s'y être habitué pour autant. C'était bien la première fois qu'elle envisageait une telle entreprise et elle espérait ne pas avoir commis d'erreur. Enfin, la fille ardente daigna répondre à la question que la lancière lui avait posé, par de l'humour à nouveau. La jeune femme n'avait guère le temps de chercher un sens à tout cela, Lilith s'étant avancée pour la prendre dans ses bras. Bien que l'orisha semblait en avoir prit l'habitude, ce geste n'en demeurait pas moins surprenant aux yeux de la bélua. Au moins ne craignait-elle plus de sentir un poignard se planter dans son dos. A présent, les pensées de Jaagd étaient monopolisées par une seule et unique chose. Elle en ignorait la raison, mais la lancière ressentait ce même besoin, tout du moins similaire, qu'elle avait ressenti face au jeune réprouvé dont elle avait fait la rencontre en une situation peu favorable. Bien qu'il diffère légèrement de celui-ci. Là encore la jeune femme ignorait en quoi, et quelle pouvait en être la raison. Hélas, l'heure n'était guère à la tergiversions.


Rapidement, Jaagd fut extirpée de ses pensées par la voix de Lilith. Le fait que celle-ci puisse exprimer son ressenti si aisément fascinait la lancière, qui elle, en était parfaitement incapable. Bien évidemment le fait que son interlocutrice soit surprise du comportement de la bélua n'avait rien d'étonnant. Cela surprenait la jeune femme elle-même. Jaagd ne comprenait pas non plus ce qui avait pu la pousser à écrire à la fille ardente, en lui demandant de la voir en chair et en os qui plus est. Elle était seulement guidée par ce sentiment aveugle. A nouveau ce fut les paroles de la pirate qui sortirent la jeune femme de ce flot de pensées. Aussitôt, la bélua passait de mots en souvenirs, se remémorant les journées qu'elle avaient pu couler depuis leur périple sur la plage de sable fin. Elle avait parcouru la forêt des murmures aux côtés d'une jeune aveugle, puis en plein cœur de la forêt aux milles clochettes, Jaagd revu le jeune réprouvé qu'elle avait rencontré au sein du temps d'Edel. Un périple riche en émotions, il fallait le dire.


Enfin, ses remembrances furent rapidement interrompue par le silence béant que laissait l'absence de réponse. « Pas vraiment, non... » répondit-elle avant de marquer une pause. La bélua hésitait à lui retourner la question. Quelque chose la chiffonnait depuis leur dernière rencontre. Cependant, Jaagd ignorait si faire subir un interrogatoire à Lilith était une bonne idée. A vrai dire, la question ne se posait même pas. Malgré les lacunes qui lacéraient l'esprit de la jeune femme en matière sociale, elle savait pertinemment que cette idée était mauvaise. Depuis lors que cette lettre fut écrite, la bélua ignorait comment s'y prendre. Pourtant, la passivité l'aurait insupportée en une telle situation. La jeune femme avait néanmoins une petite idée qui parcourait son esprit depuis le début de son périple. C'était sûrement la meilleure option, et elles n'avaient pas été nombreuses hélas. La bélua chassa ses pensées par la parole. « Et toi ? Tu dois aussi avoir des choses à raconter. » retourna-t-elle. Ses mirettes écarlates se dirigèrent rapidement vers l'unique fenêtre de la pièce, puis revinrent se plonger dans celles de la fille ardente. « Il fait encore jour… Que dirais-tu de faire un tour en ville ? » finit-elle par proposer. Jaagd s'était souvenue que la pirate avait manifesté un certain intérêt pour Utopia et le peuple humain qui y résidait, et avait donc décidé de profiter de leur séjour en ce lieu.


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Jeu 10 Nov 2016, 23:41


De toi à moi

La bélua marqua une pause, plongée dans des pensées qui ne regardait qu’elle et dont elle seule avait le secret. La Capitaine attendit patiemment, peu décidée à se passer d’une réponse si aisément. Certes, Lilith ne s’attendait pas à un discours des plus fournis ou à des précisions sur toutes les minutes de la lancière, mais au moins un semblant de pistes. Simplement cette même réponse… Non, elle n’avait pas eu d’aventures palpitantes ? Si la jeune orisha ne prit pas le risque de relever ce point, elle demeurait tout de même sceptique. Pour que la guerrière se décide à lui écrire, il avait dû se passer quelque chose.

Alors qu’elle retint une quelconque forme de railleries, la rouquine fut saisie par le retournement de sa question. Des choses à raconter ? Peut-être pas… Pourtant… Est-ce qu’elle avait bien vécu des choses ces derniers temps ? oui… C’en était même certain… Des événements qui la marqueraient à vie. Un instant, très court, certes, mais bien là, son visage se figea. La mutinerie, Rain, l’intervention de Wriir et sa « trahison », le massacre de Pabamiel, celui de la soirée déguisée… Les réjouissances ne manquaient pas. Chacun de ses piliers s’était effondré. Un à un. Elle qui aimait se montrer comme une fille plus que légère en arrivait à flirter librement avec cette envie de quitter ce monde pour rejoindre ceux envers lesquels sa confiance n’avait pas été ébranlé. Sa foi concernant une conduite irréprochable, et la qualité des liens avec autrui, qualité déjà plus que fragile chez elle, s’était définitivement évanoui pour ne la laisser que convaincue par le fait que l’égoïsme et la violence verbale, physique ou morale, aboutissait à bien plus de résultats que la patience et l’empathie. Et surtout… Elle ne risquait plus une nouvelle blessure… Tout ce qui la faisait tenir ces temps-ci n’était autre que cette haine tenace… Celle qu’elle ressentait contre l’ancien second. Rain… Cette obsession de vengeance qui la prenait aux tripes, la réveillait en pleine nuit en sueur, rendant insupportable l’inaction dans laquelle elle pouvait se trouver, au point de se scarifier les veines tant elle ressentait le besoin de faire couler le sang. De tout ceci, seule des cernes prononcés trahissaient une fatigue avancée… Rien de plus. Aussi, affectant un large sourire, la pirate finit par reprendre avec une bonhomie étonnante.

- Sans doute trop pour que nous ayons assez de la nuit pour qu’en une seule nuit, nous en ayons fait le tour, ma chatonne. Pour autant, je vais faire court, et résumer tout en une seule phrase. Je suis à présent l’heureuse Capitaine du Libertad, fier Galion pirate qui deviendra le fleuron et la fierté de toute la piraterie ! Mais n’était-ce pas évident que je connaisse une telle progression ?

Son attitude se fit plus moqueuse avant qu’elle n’ouvre la porte de la chambre d’un mouvement ample et souple.

- Eh bien, ma chère amie, je t’en prie. Après toi, tu veux ? Un désert au milieu des océans serait une perle rare et les occasions de visiter Utopia m’ont manquées ! Je te suis donc avec un plaisir évident !

Esquissant une révérence exagérée, Lilith noua à nouveau ses cheveux et essora sa fine chemise de lin, trempée de sueur en raison de la chaleur.


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Dim 18 Déc 2016, 16:32

De toi à moi

feat. Lilith & Jaagd

Alors que la jeune femme franchissait la porte de sa chambre pour se diriger vers le rez-de-chaussé de l'auberge, elle se remémorait les paroles de la fille ardente quant à sa récente promotion au sein du Libertad et dans quelles circonstance cela avait-il pu se produire. Hélas, Jaagd ne saurait s'attarder sur pareil détail, ses préoccupations étant toutes autres. Si la bélua avait pu avoir cette impression, elle n'en demeurait pas moins égarée quant au fondement de son ressenti et au pourquoi du comment. Alors y remédier ? C'était impossible. Pourtant, s'il y avait bien une chose que la lancière refusait catégoriquement, c'était laisser les choses en l'état. La tâche qu'elle s'était confiée l'obsédait, alors même que s'immiscer ainsi dans l'existence d'un autre entrait en contradiction avec ses principes. Néanmoins, le fait de d'observer une telle expression sur la faciès de Lilith l'insupportait. S'il était en son pouvoir de la chasser à tout jamais, il ne fait aucun doute qu'elle le ferait, sans la moindre hésitation. A cette seule pensée, sa mâchoire et ses poings se serraient à l'unisson. D'un geste de la tête elle chassa ses pensées néfastes afin de se concentrer plus avant sur les différentes opportunités qu'allaient lui offrir cette journée.


De quelques foulées elle descendit l'escalier qui menait à l'étage inférieur. Passant devant le bar, elle croisa le regard de l'aubergiste qu'elle remercia d'un geste de la tête avant de pousser la porte d'entrée. A peine eut-elle posé un pied au sol, une vaste vague de chaleur vint souffler sur la moindre parcelle de peau qu'elle exposait. Instinctivement, ses mirettes écarlate montaient au ciel comme pour défier ce soleil de plomb du regard. Hélas nul n'était fait pour le contempler ainsi, et de ce fait, elle leva sa main libre pour la porter à son front. La jeune femme laissa échapper un léger soupir avant de se tourner vers sa comparse. « L'on m'a compté la particularité du marché d'Utopia… Que dirais-tu de commencer par là ? » suggéra-t-elle maladroitement. Décidément, la conversation était loin d'être son meilleur atout. Pourtant, la bélua avait le sentiment que cette fois-ci, au moins, elle pourrait bien être sa meilleure alliée.


Alors qu'elle qu'un flot de pensée semblait l'emporter, un chant qui lui était pour le moins familier l'en sortit aussitôt. A nouveau, elle leva les yeux au ciel. Non pas pour observer le soleil, mais pour trouver la source de ce gazouillis. Des ailes battantes d'un bleu éclatant attira son attention. Aussitôt le volatile plongea vers le sol pour rejoindre le haut du crane de la lancière. Perché, l'oiseau ne semblait plus vouloir se taire. Pourtant, son chant n'en demeurait pas moins agréable. Jaagd ressentait toute la familiarité qui lui était possible de sentir pour la simple et bonne raison qu'elle avait déjà entendu cette ballade à maintes reprises. En effet, le geai bleu qui l'accompagnait lors de ses plus grands voyage usait de ce pouvoir qui était le sien pour apaiser le cœur de la bélua qui était bien souvent en proie aux maux. D'un geste lent, elle tendit la main vers celui-ci qui ne tarda guère à venir y prendre place. Puis, la jeune femme ramena sa main face à son visage, plantant ainsi ses mirettes dans celles de l'animal. Elle n'eut hélas guère plus de temps pour le contempler que celui-ci vint à nouveau se percher au sommet de son crâne, donnant de petits coups de bec sur le haut de son masque. Du bout du doigt, Jaagd incita Ipiky à descendre sur son épaule puis se tourna à nouveau vers Lilith. « Eff est-elle venue avec toi ? Je pense que Cynah serait heureuse de la revoir. » finit-elle par demander.


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