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 [LDM Août/Septembre] - Le Réveil de la Chute

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Lun 01 Aoû 2016, 12:20



Le Réveil de la Chute


[LDM Août/Septembre] - Le Réveil de la Chute 843640Legende

« Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme ». L'auteur de cette phrase a disparu, oublié de tous depuis bien longtemps, mais sa maxime est restée au travers des âges. Cette sentence concernait à la base principalement la chimie et la magie, mais quand on y réfléchit bien, elle peut aussi prendre toute son ampleur dans bien d'autres sujets. Comme parmi les légendes. Et l'une d'entre elles, particulièrement. Au départ, juste un évènement, un fait qui au fil des siècles s'est bonifié jusqu'à devenir une fable, une histoire que l'on raconte aux enfants, le soir avant de les coucher. Jusqu'à même finir presque oubliée de tous. Après tout, comment cela pourrait-il être vrai ? Les contes et légendes ne sont-ils pas juste des inventions faites, dans le but d'inculquer quelque chose aux gens, de leur transmettre un savoir ou une morale ? Et quand celle-ci est trop dure à comprendre, trop obscure, n'est-il pas plus simple de la mettre de côté et de choisir un autre mythe ? Il en est ainsi partout et pour tout le monde, dans tous les peuples et chez toutes les races. Même les anges ne sont pas épargnés. C'est ainsi que l'un de ces récits est aujourd'hui oublié de tous, ou presque. Pourtant, il est l'un des plus anciens de la race, remontant à bien des périodes auparavant, à l'apothéose des Ætheri et à leur funeste déclin, à la naissance des Génies et à la révolte des humains. Tout simplement à l'ère de la Grande Fronde.

Parmi les Immaculés se trouvait un ange. Un guerrier. Un homme respecté de tous pour ses qualités, sa loyauté, sa dévotion et la justice qui régnait toujours dans ses propos et dans ses actes. Cela lui avait même valu un qualificatif, dans une langue ancienne aujourd'hui disparue, qu'il avait fini par adopter comme nom de famille. Liddell. Le Fidèle. Inlassablement, il avait combattu aux côtés des siens, aux côtés des dieux pour les soutenir. Cet ange, Sanael Liddell, pour le nommer, était particulièrement apprécié d'un Aether. À tel point que ce dernier lui avait offert un présent pour protéger sa famille pendant que lui même était au front. Un félin éternel, un gardien ancestral qui veillerait encore aujourd'hui sur la souche principale de la lignée. Le combattant aimait plus que tout son foyer et c'était pour eux qu’il luttait. Pour eux et pour les convictions qui l'animaient. Malheureusement, comme chacun le sait aujourd'hui, les anges perdirent et les Dieux disparurent. Cependant, la divinité qui était proche de l'Archange véritable de la justice qu'était Sanael, ne pouvait pas partir ainsi et lui confia donc une mission divine. Cela était un lourd fardeau et une profonde responsabilité pour l'homme à la double paire d'ailes. Cela lui demanda un terrible sacrifice, mais son sens de l'honneur n'avait pu le faire agir autrement. Il agissait aussi ainsi dans le but de préserver également sa descendance à travers les âges. Lorsque les heures sombres viendraient de nouveau, il serait là pour combattre encore et ainsi s'assurer de la survie de sa famille, de ce en quoi il croyait. En dehors de cela, sa tâche n'était ni plus ni moins que d'avertir les Ætheri des dangers qui les menaceraient dans l'avenir. Et pour cela, il devrait traverser le temps, survivre aux époques. C'est ainsi qu'après des adieux déchirants, Sanael dut abandonner sa famille. Dans un lieu perdu et inconnu de tous, il s'endormit. D'un repos sans rêve et aux propriétés magiques, il devait être protégé du temps et des âges, oublié de la décrépitude du corps.

Bien évidemment, cela remonte à si longtemps. Peut-on croire à ce qui est dit et à ce qui fut écrit ? Qu'à chaque réveil de Sanael, la chute des Dieux serait inexorable. Qu'il est leur prédicateur et que ses retours à la conscience annonçaient une nouvelle fin pour les Ætheri. Après tout, qui garantit que cet ange n'a jamais vraiment existé ? Qu'il ne s'agit pas simplement que d'une fable inventée par les Anges qui glorifiaient l'un des leurs et refusaient d'imaginer qu'il ait pu disparaître comme cela, sans laisser de trace, en abandonnant tout le monde. Pourtant … les Liddell existent bien aujourd'hui … Et ce gardien ancestral .. ce félin … on peut souvent le voir à leur côté. Est-il vraiment si vieux ? Est-il celui là même de la légende … Et si la réponse était positive … La légende serait-elle encore une légende, ou bien plus ?

Légende écrite par Raeden

Explications


Bonjour =D

Alors, par on ne sait quel miracle (huhu) la légende que voici est ressortie à la surface. Les Magiciens, les Démons, les Sorciers et les Réprouvés (oui je prends la race des gens qui l'ont vu XD) s'en sont emparés mais, à vrai dire, ce sont les Magiciens qui ont un peu poussé la chose. Les Démons étaient en pleine anarchie, les Réprouvés ont dû faire face à la guerre, Lord était en plein complot d'agrandissement territorial, bref, vous l'aurez compris, les Magiciens ont que ça à faire donc voilà ! /sbaf

Bref, la légende dit que lorsque Sanael se réveillera, ce réveil sonnera la fin des Ætheri. Puisque la famille Liddell existe bel et bien aujourd'hui, cette légende, d'après les Magiciens qui l'ont réellement étudiée de fond en comble, serait exacte. De cette base Magicienne, la rumeur se serait étendue à d'autres races petit à petit et certains individus auraient vu dans le fait de savoir si Sanael était réveillé ou pas, la solution à la guerre. C'est à dire qu'en gros, s'il est réveillé, les Ætheri vont perdre, s'il dort, les Ætheri vont gagner et Sympan perdre. Le principal soucis c'est qu'on ne sait pas où se trouve le "lit" de Sanael. Le continent du Matin Calme ayant sombré dans l'Océan et le continent dévasté étant pas très cool pour se reposer sans risquer de voir son corps se faire bouffer par on ne sait quelle créature chelou, les chercheurs ont supposé que le corps de Sanael se trouverait quelque part sur le continent naturel.

C'est là que vous intervenez, selon votre puissance bien évidemment. Si vous êtes un faible niveau, vous allez vous faire enrôler par telle ou telle race (la votre de préférence mais ça peut être une race alliée aussi) afin de faire des recherches. Le plus souvent vous ne serez pas seul donc n'hésitez pas à faire intervenir des PNJ ^^ Si vous êtes de moyen niveau (genre plus fin de troisième, début de quatrième) vous allez pouvoir diriger un groupe. Si vous êtes Chef de Race, vous faites comme vous voulez, vous donnez les ordres ou autres. Votre vie vous appartient. Juste, ne foutez pas le bordel sur mes terres, sinon je vais venir faire pareil chez vous <3

J'ai mis ce rp au Lac de la Transparence par... envie (xD) mais, en vrai, vous pouvez aller où vous voulez sur le continent naturel ^^ Donc le début de votre expédition part d'où vous voulez.

Vous ne pouvez pas trouver Sanael. Vous pouvez avoir quelques pistes néanmoins. Genre trouver dans une forêt un chalet qui semble magique avec la trace d'un corps sur un drap (xD) ou un truc dans le genre mais vous ne pouvez pas être sûr que c'est Sanael. Aussi, comme on  ne sait pas à quoi il ressemble à part que c'est un Ange, vous pouvez très bien supposer que le premier Ange que vous croiserez soit lui XD (bon ben si vous avez 4 en intelligence, je vous donne des pistes quoi XD). Bref, votre personnage peut y croire dur comme fer, mais HRP, personne ne trouvera Sanael. Voilà XD

Gain(s)


■ Pour 900 mots : Un point de spécialité au choix
Ou
■ Pour 1200 mots : Une boussole magique qui vous permet de trouver les personnes ou les objets que vous cherchez. La flèche se tournera dans la direction de ce que vous souhaitez rejoindre. Si la flèche devient rouge, la chose ou la personne se trouve sur un autre continent. Si elle devient noire, elle se trouve sur le même continent. Si elle devient blanche, elle se trouve dans le même lieu que vous.

■ Pour 450 mots de plus : Un point de spécialité au choix (donc un total de 1350 mots ou 1650 mots en fonction du premier gain choisi).

Les points de spécialité sont doublés pour les compagnons qui en ont moins de vingt. Les pouvoirs sont identiques.

ATTENTION : Ce rp est un rp d'event donc vous devez attribuer un point de pourcentage à la fin de votre message.
Si vous êtes pour les Aetheri : soit +1 à votre équipe, soit -1 à l'équipe adverse.
Si vous êtes pour Sympan : soit +1 à votre équipe, soit -1 à l'équipe adverse.
Veuillez à bien le préciser avec vos gains.

Récapitulatif des Gains



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Mar 02 Aoû 2016, 21:57

Mon statut de Passeur, outre les nouveaux pouvoirs qui y étaient associés, m'octroyait également d'autres privilèges. Le plus anodin était certainement le changement de quartier à Umbrae, possédant à présent une modeste demeure propre à mon rang. En soi, il s'agissait à mes yeux d'un substitut d'humanité qu'on tentait de nous donner pour .... je ne sais pas ... nous redonner le minimum de motivation à continuer de faire ce pourquoi nous avions été maudits.

Nous autres Passeurs avions également accès à bien plus d'informations sur les habitants de cette terre. Autant par les livres que la Bibliothèque avait à disposition, mais par le réseau quasi infini des Ombres inférieures à qui nous pouvions demander une information bien particulière, ou encore si un fait inhabituel s'était produit durant leur mission. En outre, si les subalternes officiaient avec diligence, les Esprits pouvaient aussi nous renseigner, même si nous n'avions pas le talent des Chamans à ce sujet.

Toujours est-il que plusieurs Ombres me firent un rapport sur la résurgence d'un ancien conte - légende - histoire oubliée peu importe son nom, à propos d'un Ange vivant lors d'une ère reculée dont le nom de famille aurait survécu aux âges.

Si ces Ombres n'estimaient pas ces récits farfelues comme dignes d'intérêt, je m'étais mis en quête d'ouvrages au sein de notre Bibliothèque susceptible de retracer un tant soit peu l'Histoire de ce Sanaël. Le bâtiment était fortement gardée et le moindre de mes faits et gestes épiés. Je n'avais pas accès à toutes les ailes, et celles que je pouvais arpenter ne m'apprirent pas grand chose de plus que ce que les Ombres avaient pu glaner à l'extérieur. Cependant, ces informations mises bout à bout ne manquaient pas de piment si tout était vrai. Un Ange annonciateur de la victoire ou de la défaite des Aetheri, était-ce seulement envisageable ? Comment déceler le vrai du faux, le raisonnement le plus terre à terre aurait été que la famille Liddell se soit inventée cette légende pour acquérir du prestige, nimbé de mystères et de théories divines. Quant au félin, les mauvaises langues diront toujours qu'avec la magie, une illusion pouvait être parfaite même pour un œil aguerri. A moins qu'il ne s'agisse d'une évolution magique d'un félin qui était tout ce qu'il y a de plus normal.

Mais pour en arriver à bâtir une telle histoire, aussi longue, pour un gain somme toute relatif, cette théorie dénuée d'irrationnel ne me plaisait pas. Il devait forcément y avoir une exagération qui s'est nourrie au fil du temps par le bouche à oreille, mais cet Ange Sanaël m'intriguait et je comptais bien en savoir plus sur la légende qui l'entourait.

Je fis appeler les Ombres qui m'avaient collecté les informations m'ayant permis de recouper l'histoire dans ses grandes lignes. Je pouvais voir à travers eux l'absence d'émotions positives, le fardeau qui était le leur, et le mien il n'y a pas si longtemps encore. J'aurai pu leur dire qu'une fois Passeur, quelques rayons solaires viendraient percer la noirceur de leur quotidien, mais ils devaient avancer par eux-mêmes, renforcer leur volonté, leur désir d'évoluer. Leur faciliter la tâche ne les aiderait pas, bien au contraire.

- Bien, j'ai fait appel à vous ce jour car vous avez tous, à un moment ou un autre, entendu des bribes de discussions de mourants, ou de vivants lorsque vous étiez en mission. J'ai mené avec toutes vos informations mes propres investigations pour en déduire que la tombe de ce Sanaël, si tant est qu'elle existe bien sûr, se trouverait dans ce coin là du Continent Naturel. Je déroulais en même temps une carte relativement précise dudit Continent, avant de tracer un cercle imaginaire de mon doigt autour de la zone que j'estimais être la meilleure pour aboutir à un résultat. Si vous êtes là, c'est pour deux raisons que vous comprendrez aisément : la première est que je ne peux balayer toute la zone seul sans y perdre un temps faramineux. La deuxième est que vous avez tous prêté allégeance au Dieu Unique, et qu'en savoir plus sur cet Ange, qui sait, nous permettrait de gagner plus efficacement cette guerre, ou limiter les dégâts si la défaite s'abattait sur nos têtes. Approchez à présent.

J'avais quadrillé la zone choisie en quatre portions, une pour chaque Ombre moi inclus. La zone était raisonnablement limitée pour chaque Ombre, sans compter que je ne voulais pas non plus monopoliser trois Ombres pour une mission qui n'était pas la leur en temps normal.

Nous voyageâmes à travers les ombres pour arriver rapidement sur le territoire du Continent Naturel, l'astre solaire étant à son zénith. Nous revoyions une dernière qui devait aller où, et je leur donnais les dernières instructions.

- Vous vous doutez bien que si l'endroit où est "endormi" Sanaël était facile à trouver, il aurait été découvert depuis bien longtemps. Soit l'endroit est protégé par une barrière magique cachant le lieu où son corps repose, soit celui-ci est invisible par une puissance illusion, aussi il nous faut chercher des fluctuations magiques. Nous autres avons l'avantage de traverser la matière sous notre forme éthérée, mais si vous découvrez quelque chose d'inhabituel, n'allez pas plus loin et venez m'en faire part immédiatement. Nous pouvons très bien chercher quelque chose pour tomber sur tout autre chose qu'il n'aurait mieux pas valu réveiller.

Les trois Ombres opinèrent et s'égaillèrent chacun dans leurs directions respectives. Je commençais à sonder ma partie de territoire, à la recherche d'indices, même infimes, révélant un semblant de pseudo simili piste hypothétiquement exploitable. Si les membres de la famille Liddell devaient un jour, pour une raison que seule cette famille connaissait, se rendre à l'endroit où leur aïeul reposait, il y aurait forcément un signe, une minuscule inscription familiale ou symbole héraldique qui si la personne qui le voyait savait ce qu'il cherchait, saurait également qu'il se trouvait au bon endroit.

Les heures passèrent, où je finissais bredouille à fouiller dans des cavités rocheuses un tant soit peu profondes, une terre un peu plus meuble qu'à côté ou une végétation bizarrement plus dense. Aucune des autres Ombres ne revenait, signe qu'ils n'avaient pas eu plus de chance que moi jusqu'à présent.
La nuit finit par prendre le pas sur sa némésis et patientai que mes confrères Grands Faucheurs reviennent jusqu'à moi. Or ce fut la dernière qui nous indiqua être tombé par hasard sur un phénomène étrange. Je lui demandais des explications, mais il préféra nous y emmener car comme le disait l'adage, une image valait mille mots. Nous nous déplaçâmes tous ensemble vers l'endroit indiqué, et nous ne vîmes ... rien ....

- Peux-tu nous expliquer ce que tu as vu précisément ? le questionnais-je calmement.

- J'étais passé plusieurs fois par ici, sans rien voir comme vous à dire vrai. Mais regardez, si on se colle sur ces rochers, comme ceci. Je vis l'Ombre se plaquer contre la paroi rocheuse, posant sa joue droite à même la pierre, avant de se retirer et m'inviter à faire de même. Haussant les épaules, je m'exécutai et reproduisis la posture montrée précédemment.

Je ne vis rien dans un premier temps et alors que j'allais demander ce que j'étais censé découvrir, je la perçus. Une légère fluctuation qui faisait onduler l'air pendant à peine une seconde pour disparaître aussitôt. La répétition n'intervînt que plusieurs minutes après, et sauf par un extrême coup de chance, ou la parfaite connaissance de l'endroit, il était tout bonnement impossible de s'en apercevoir.

- Félicitations. Mets toi à présent comme tout à l'heure, pour m'indiquer quand la fluctuation se produit. A ton signal, je passerai à travers, en espérant que ce flux magique signifie une faiblesse dans la barrière et que je puisse la traverser. J'ai très peu de temps pour la franchir, je compte sur toi.

Plusieurs minutes passèrent avant que l'Ombre me cria un "Maintenant !!", me faisant pousser sur mes appuis brutalement pour passer ce flux et me retrouver dans une pièce qui n'était pas là il y a une seconde. Je devais avoir franchi une sorte de portail, et me retrouvai j'en étais sûr à un autre endroit que celui où mes Ombres étaient en ce moment.

La pièce était somme toute petite et cossue, propre également, le Temps n'ayant pas accompli son oeuvre implacable. L'architecture était recherchée, mais il n'y avait rien d'ostentatoire, seuls les matériaux utilisés me faisaient deviner qu'il s'agissait d'une famille aisée qui avait construit cette petite pièce.

Au milieu trônait une stèle de pierre, lourde et massive, dont le centre était marqué par le symbole d'un félin. Je souris inconsciemment de ma réussite car il ne pouvait en être autrement que mes recherches avaient fait mouche. Je me transformais en brume et me glissais à l'intérieur du cercueil, m'attendant à y voir l'Ange au repos, mais ma joie fut aussi soudaine que ma déception, car seul le vide m'attendait à l'intérieur.

Je regagnais mon corps et me mit à rire, sortant dans ce faux éclat de joie pour y rejoindre mes confrères à la mine inquiète de m'avoir vu disparaître soudainement.

- Alors ? me demanda l'un d'eux.

- Alors nous n'avons pas avancé d'un pouce je le crains. Soit ce qu'il y a derrière était un leurre comme il peut y en avoir un peu partout pour tromper les mal intentionnés de trouver Sanaël, soit nous avons trouvé le bon et il n'y est pas. Dans le premier cas, il peut être toujours endormi, dans le second, il est éveillé. En somme, toutes les hypothèses sont encore valables. Rentrons à présent, le concret nous attend au Royaume des Ombres.

Dommage, connaître cet avenir nous aurait permis de réaliser tant de choses avec plusieurs coups d'avance. Malheureusement, nous allions devoir nous battre à armes égales contre les pro-Aetheri.

1 724 mots.
+ 2 en magie merci !
+ 1 Sympan
Résumé:
Merci pour ce LDM !
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Ven 05 Aoû 2016, 17:55


-Dis moi que c'est juste une blague très nulle et que tu vas m'annoncer la chute.... Je t'étranglerais malgré tout, mais je serais soulagée quand même.....

Je ne suis pas du genre à faire ce type de plaisanterie.... Cette rumeur....

-Bien sûr que je connais cette histoire, je l'ai entendu mille fois enfant. Dans notre famille on se la transmet de génération en génération.

C'est donc vrai !

-Je suis là non ? Mon père aussi.... Bon sang....  D'ici là à ce que l'un de ces illuminés de pro-Aetheri se décide à essayer de le retrouver pour le tuer et "s'assurer" la victoire....

Il n'y aurait pas de pro-Sympan pour l'en empêcher ?

-Bizarrement ces derniers temps j'ai appris à ne jamais compter que sur moi-même.... Ce n'est pas juste une histoire de pronostique sur guerre divine. On parle là d'un de mes aïeuls. Et il n'est pas dit que je laisserai le premier péon du coin venir mettre le chaos dans sa retraite.


D'un côté s'il se réveille, selon la légende ça voudrait dire que les Aetheri sont perdus....

-Et de l'autre, ça voudra dire qu'il y a toute les chances pour qu'il aille combattre à ses côtés, donc d'un côté comme dans l'autre, ça ne m'arrange pas !


Comme toujours ?

-Merci de me le rappeler Yclipt.... Des fois que je puisse oublier, sait-on jamais....


Désolé. Mais pour ce qui est de sa localisation.....


-Non je n'ai aucun indice, tu penses bien que si ma famille avait eu la moindre information à ce sujet on se serait installé prêt de l'endroit où il repose pour veiller sur lui. Je vais devoir chercher.... Et je ne sais même pas par où commencer.


Pourquoi ne pas demander à Raeden de venir ?

-Parce que si on se sépare on couvrira plus de terrain. On a juste un continent à explorer.... Et peu de ressources. Autant les utiliser avec parcimonie.....

Elle avait cru qu'une fois affranchie, elle aurait la paix et qu'elle n'aurait plus à se soucier de rien outre les siens et de sa petite personne. Aussi, outre les vagues d'assassins habituelles qu'elle prenait plaisir et soin de massacrer, elle n'avait rien d'autre à gérer. Grossière erreur, car on avait visiblement pas accès à l'éternité pour se la couler douce, les doigts de pieds en éventail ! Du moins, jamais bien longtemps. Le temps de faire son paquetage, et la voilà qui partait, laissant Lyzzie se ronger les sang, et incendier Yclipt de l'avoir laissé partir avec les assassins qui étaient encore et toujours à ses trousses. C'était de la folie à son sens, mais Yulenka refusait de ne rien pouvoir faire à cause de vampires suicidaires, qui n'avaient rien d'autre de mieux à faire. De toute manière même sans vampires hargneux, le monde restait dangereux. En route pour le continent naturel. Pendant le voyage elle avait essayé de retourner la situation dans tout les sens, mais elle n'avait rien trouvé pour l'aider. Elle avait bien un livre qui lui permettait de trouver les personnes séquestrées partout dans les terres du Yin et du Yang, mais Sanaël n'avait pas été fait prisonnier. Il s'était volontairement retiré on ne savait où, pour y piquer le roupillon du millénaire. Cela s'annonçait si compliqué.... Elle n'avait pas le choix, elle aviserait sur place.

Une fois arrivée, il lui fallait se décider sur comment procéder. Chercher un ultra arrière papy perdu depuis des générations pour le protéger de fanatiques.... Peut-être pouvait-elle prendre le problème à l'envers. Traquer les fanatiques pour remonter à son papy. Le souci était que cela ne lui garantissait absolument pas de trouver son aïeul. Car si elle n'avait pas le moindre indice, les autres non plus, et les probabilités pour qu'ils ne fassent qu'emprunter des mauvaises pistes étaient très élevées. Néanmoins, même si suivre les pro Aetheri ne la menait nul part, elle pouvait toujours les massacrer pour éviter que l'un d'entre eux n'ait la "bonne" idée d'essayer de tuer. Cela aurait été tellement plus simple si ultra papy avait eu la bonne idée de laisser des indices à sa descendance pour pouvoir veiller sur lui. Mais si les légendes disaient vraies, c'était aussi les mettre en danger que de leur confier un pareil savoir. Car les plus mal intentionnés n'auraient pas hésité à s'en prendre à la descendance pour obtenir des informations. A croire que les situations sans solutions contraignantes étaient interdites à la famille Liddell. D'ailleurs son idées de suivre les pro Aetheri n'était pas non plus si judicieuse que ça. Déjà parce que ça allait lui attirer encore plus de personnes déterminer à écouter son éternité. Mais aussi parce que chacun aller allait de son côté, et qu'au final elle n'allait faire que perdre son temps.

Son cerveau continuait inlassablement de se triturer, ses réflexions partant dans tous les sens pour finalement revenir à sa conclusion initiale. Aviser sur place. Tant de tergiversions pour à terme ne pas avoir avancer, cela la fatiguait. Et Chess qui s'était séparé de Sanaël avant qu'il ne se retire on ne savait où, la situation avait vraiment de quoi être rageante. Mais la voilà arrivée à bon port. Il lui semblait que l'endroit était plus peuplé que d'habitude. Elle traversa la rue pour aller interroger le premier tenancier d'auberge ou un tavernier..... Mais les regards appuyés sur elle commencèrent à l'intriguer. Qu'est-ce qu'ils avaient à la regarder tous ? Un badaud s'était même figé sur place en la voyant. Quitte à se renseigner, autant brasser large, et commencer à interroger quelqu'un.


-Excusez-mo......

AAAAAAAARH


-Mais.....

Le voilà qui se mit à détaler comme un lapin paniqué à l'autre bout de la rue, sans même lui laisse le temps de parler. Yulenka resta un instant interdite, avant de finalement se dire qu'elle était tombé sur un cinglé et de poursuivre sa route. Les gens étaient vraiment de plus en plus impolis. Elle arriva dans une taverne, le tavernier essuyant inlassablement sa chopine. Il était visiblement de bonne humeur, l’afflux de voyageurs étant une aubaine pour lui. Confiante, Yulenka alla à son encontre pour le questionner.

-Bonjour monsieur, est-ce que vous pourriez m'indiquer si..... Monsieur ? ...... Youhou ?

En la voyant arriver, l'homme avait lâcher son verre en bois, et la fixait à présent d'un air hébété et niais. Il ne manquait plus que le petit filet de bave et le tableau aurait été parfait. Elle avait beau agiter sa main devant son visage, il ne réagissait pas, restant figé dans un état contemplatif béa.

-Mais c'est pas possible, qu'est-ce qu'ils ont tous par ici ?!


Mais tandis qu'elle s'indignait, elle s'arrêta dans son émoi pour regarder le reste de la salle. En arriver au point de distraire une assemblée de poivrots de leur litron, la situation était grave. Le verdict était sans appel. Elle était aussi discrète qu'un sapin de Megido en plein désert humain. Dans cette situation, il était clair qu'elle n'arriverait à rien. Ni à suivre les pro Aetheri, ni à interroger les gens. Exaspérée, elle ressortit de la bâtisse, frustrée, et lâcha pour elle-même.

-Et maintenant je fais quoi ?

Et si tu rentrais simplement chez toi ?

-Chess ?

Devant elle, Il n'y avait que les yeux et le sourire du félin qui flottaient dans les airs, le reste de son corps n'étant pas apparu.

J'ai eu du mal à te retrouver tu sais ? Allons, partons, tu perds ton temps ici.

-Et Sanaël ? Je ne peux pas rester sans rien faire....

Ha ha ha ! Alice..... Crois-tu vraiment qu'un ange qui a réussi à se soustraire de ce monde pendant des siècles et des siècles puisse se faire trouver aussi facilement ?

-Il y a des acharnés.....

Sanaël n'est pas né de la dernière pluie, il a su trouver un lieu à l'abri des mortels et des dieux.

-Et dans deux minutes tu vas me dire qu'il est en pension chez les maîtres du temps ?

Hé hé hé qui sait.... Sincèrement, je n'en ai aucune idée. Une mesure de précaution supplémentaire pour que personne ne puisse jamais le déranger. Mais je sais qu'il ne risque rien. Et même si par miracle quelqu'un venait à le trouver, Sanaël est suffisamment puissant pour se débrouiller seul. Il ne voudrait pas que sa descendance s'inquiète.

-Donc je me suis déplacée pour rien ?


Exactement ! Mais je trouve que cela a eu le mérite de te faire un peu sortir de ton trou.

Dépitée et résignée, Yulenka n'avait plus qu'à s'en retourner là où elle venait.


1503 mots
+1 Sympan
1 point en force, 1 point en charisme
Et merci pour tout o/ !
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Invité
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Lun 08 Aoû 2016, 11:57


Le monde tombait en morceaux, la pareille d'une déchéance totale. Impossible pour les faibles de ne pas s'impliquer et pourtant d'être exonérés des dégâts du conflit. Nombreux étaient ceux qui priaient en premier lieu leur survie, et qui veillaient d'autant plus à celle de leurs proches, avant de s'enquérir de l'avenir du monde et de chacune des races qui l'habitaient. Ils ne voulaient qu'une chose, que les combats cessent et que l'on mette un terme aux discordes qui en dressaient les limites. Des bruits, rumeurs fondées ou pas, allaient bon train, même si personne n'en connaissaient les principaux destinataires. Nous y croyions tous, mais comment faire autrement s'il s'agissait de la seule manière pour nous d'être au courant de ce qui se trame dans les hautes sphères… Nous savions que ce n'était qu'une part infime de ce qu'on voulait bien nous dire, mais c'était ainsi. D'anciennes existences faisaient surface. D'aucuns se trahissaient dans l'ombre, tandis que d'autres préféraient rendre connu leur changement de partisans. Beaucoup appréciaient clamer haut et fort leurs idéaux, convaincus d'allier d'autres à leur cause de cette manière. J'étais consciente de mon rôle, celui d'un être chétif au sein d'un peuple se battant pour ses mœurs, pour le Dieu qu'ils ont toujours jugé comme véritable en quelque sorte. Je n'avais toujours de cesse de me questionner, malgré les croyances profondes en notre histoire et héritage. Nous n'avions pas forcément juste, mais peut-être n'avions nous pas tord non plus. Il était difficile de savoir, et l'histoire avait créé nos divergences basées sur nos antécédents, et il n'était qu'évident que les races soutiendraient le parti à leur avoir apporté le plus d'avantages ou de richesses qui résultèrent de leur prospérité. Chacun avait des raisons à s'allier aux Dieux ou à l'Unique, et à force de réflexion ainsi que la sagesse de l'âge, je comprenais de mieux en mieux que les différends existent. Je n'étais qu'une pauvre simplette qui ne pouvait se remettre de la trahison de sa sœur. La folie l'avait emportée sans que je ne réussisse à en déceler la portée dans ses agissements. Elle nous avait tours pris de court, et les conséquences n'étaient de ce fait pas du tout négligeables.

C'est pourquoi, je décidai, en ces temps de perte, de me délaisser d'anciennes rancunes et séparations. Tout n'était que stupidité, une querelle enfantine qui n'a pas lieu d'être. C'était insensé de rester enfermée dans ma chaumière, étant donné toutes les âmes auxquelles je songeais dans mon lit, espérant qu'elles restent de ce monde ne serais-ce que quelques instants de plus et qu'elles ne souffrent de rien. Mais il ne faut pas espérer que tout se passe sans efforts. Il ne faut pas espérer que la miséricorde ou la Providence déploieront leur bonne foi, ou se plieront à notre volonté pour nous offrir le sort le plus viable. J'étais seule maîtresse de ma destinée, et il me fallait apprendre à la prendre en main. Je croyais l'avoir toujours fait, mais j'étais désespérée à l'époque, et je ne réalise que maintenant que j'étais aveugle à ma propre détresse et ce que cela impliquait réellement. Je pris un bout de manuscrit dans le tiroir et y gribouillait certains symboles en langue angélique, vu l'individu à qui la missive s'adressait. Je n'avais pas encore une parfaite maîtrise de l'idiome, mais l'éducation que j'avais reçue, ainsi que de nombreuses années aux côtés de ma sœur, m'avaient values un niveau respectable. Souhaitant que mon appel soit pris au sérieux, je lui fis connaître mon identité et les raisons derrière cette prise de contact. Connaître ses origines, ce n'était pas une offre qu'on refusait quand on est préoccupés de se trouver seul en ce monde chaotique… Je devais revoir Nahestël, coûte que coûte. C'était le premier pas, vers l'espoir j'escomptais.

Comme je m'y attendais, la légende de Sanael pris des proportions incommensurables. Étant partie de notre peuple et fortement appuyée par les membres de ce dernier, nous avions été en quelque sorte les premiers avertis de ce Héros dormant, prisonnier des bras de Morphée par un ancien contrat le lien à un Aetheri disparu dans une autre ère. C'était impensable qu'un être ait ainsi survécu aux flots du temps, pour ne se réveiller qu'à l'aube d'une terrible apocalypse, de l'apogée de ce monde pour y prendre part. Pour certains, ce n'était là que des créations farfelues auxquelles on voudrait bien croire pour mettre un terme à la guerre qui dure toujours trois fois trop longtemps. Pour d'autres, il était plus question d'une trouvaille révolutionnaire qui était capable de les départager et d'influencer les poids sur la balance de la justice et de la notoriété. Personne ne sortirait sain et sauf de cet affrontement, c'était certain. Des équipes chargées des recherches furent organisées, afin de fouiller ce qui était d'après eux le seul berceau possible pour l'éveil du miraculeux. Notre mission était de fouiller ces terres au peigne fin à la recherche d'un quelconque indice pouvant nous mener à lui. Je frôlais ces dernières depuis ma plus tendre enfance, et devais avouer douter de cet espoir ultime qui n'avait fait surface lors d'autres désastres qui avaient bouleversé ces terres et faillit les détruire. La veille du grand départ, j'attendais sa venue avec une impatience non cachée… Je me précipitai vers la porte, lorsque je sentis une présence derrière elle.

'' Oh ! Yuanji, c'est toi fis-je avec un air de profonde déception. Sans avoir reçue de réponse, négative comme positive, j'ignorais au fond si mon neveu allait réellement accepter de me voir… Moi qu'il ne connaissait que d'une mémoire très vague et lointaine.
- Bien sûr que c'est moi. Il faut bien que je te transmette les détails pour le trajet de demain.
- Je sais bien…
- Mais tu attendais quelqu'un d'autre ? C'est ça ?
- Tout juste.
- Désolée, mais pour l'instant tu vas devoir te contenter de ma présence. C'est assez important, et ça ne s'annonce pas comme une mince affaire… Je vous laisserai seuls quand il arrive.
- S'il arrive cela dit…
- Il ne peut pas échapper aux liens du sang, Luli. Il va bien devoir renouer avec eux, qu'il le veuille ou non. Mais je suis sûre qu'il viendra à ta rencontre de son plein gré.
- Tu crois que j'ai bien fait de ne pas le laisser voir sa mère ?
- Vu son état ? Tu plaisantes j'espère ?! C'est ce que tu pouvais faire de mieux pour ce gamin. Il a déjà été kidnappé une fois. Il a eu son lot de tourments. Il n'a pas besoin d'une folle à lier, pour mère qui plus est.
- Je craignais le pire si elle venait à le voir…
- Il est toujours à temps si jamais il regrette son choix. Il aurait très bien pu la chercher après son départ, ou sa fugue. S'il le voulait vraiment.
- Je suis fatiguée de ces conflits… C'est pourquoi j'ai voulu enfin me débarrasser de ce poids et de toutes ces vieilles rancunes dont on a plus que faire.
- C'est bien. Quand on commence à penser ainsi, c'est la meilleure chose à faire. ''

Je me réjouis de son accord, et me précipitai dans ses bras pour l'enlacer et chercher un peu de confort. Nous passâmes bien vite aux choses sérieuses cependant que le jeune homme fasse route vers le petit logis aux orées du Lac de Transparence, au coeur de la civilisation et pourtant éteint. La discussion se fit, jusque dans les moindres détails. Yuanji contrôlait l'expédition et était venue me faire part de ses idées et des lieux qu'elle pensait susceptibles d'accueillir le cercueil funèbre. Je l'accompagnais dans ses déductions, toujours éhontée par son esprit décisionnaire, et porté vers l'avenir. C'est d'elle que venaient la plupart des informations concernant les événements du monde, et c'est elle qui m'avait donné le courage de m'impliquer, l'envie de me changer. Je m'évertuais à me croire capable de l'aider, et faisait tout mon possible dans ce seul but quand elle se trouvait être ma supérieure. Il fut convenu que nous fouillions les Terres d'Émeraude jusqu'à la capitale réprouvée, des personnages adorant vénérer des Héros dont les actes prodigieux leur permirent l'élévation, mais aussi à l'inverse, vers la flore gelée de la montagne de l'Edelweiss enneigée. C'était à ses yeux l'endroit le plus susceptible de renfermer un corps arrêté dans le temps sans ne risquer que ce dernier subisse à la fois le comportement hasardeux des mortels et sans qu'il ne se trouve protégé par une barrière naturelle, presque capable de tout repousser. J'agréais avec un sourire, et espérait néanmoins, malgré mes précédentes affirmations, que notre quête se couronnerait d'un succès et que l'individu, le majestueux ange justicier, se ferrait indéniablement l'allié du Dieu Unique, oeuvrant ainsi à la défaite nouvelle des autres, des Aetheri.

Je la guidai jusqu'à la porte, une fois que tout était établi. Nous avions bu un thé chaud, malgré les températures douces qui submergeaient les nuits. Une brise un peu plus froide semblait se lever toutefois.

'' Passe le bonjour à Allen pour moi. Je serais ravie qu'on puisse se retrouver pour un dîner ou quelque chose du genre.
- Je serais ravie aussi. Je lui en parlerais en rentrant à la maison. Il est débordé dernièrement… Ce n'est vraiment pas facile d'être soldat…
- Les conflits sont partout, et il se doit d'intervenir en toute situation. J'espère qu'il pourra un jour quitter son service et que vous meniez une vie plus paisible…
- Je suis certaine que ça arrivera. Pour une raison ou une autre… Elle pensait certainement à l'horrible éventualité qu'il finisse estropié ou qu'une blessure ait raison de sa mobilité, auquel cas il lui reviendrait et pourrait évidemment quitter son devoir sans remords.
- N'envisageons pas le pire. Soyons optimistes pour une fois ''

La magicienne sourit tristement, malgré la force qu'elle dégageait habituellement. Pleine d'assurance et presque avec une pointe d'arrogance. Elle me salua du revers de la main, s'éloignant dans la pénombre. Je restai quelques instants pensive, sur le pas de la porte, les bras croisés. Je me remémorai les premiers instants que j'avais pensé dans cette maison, la première fois où j'y mis pied, et réalisai que tout avait changé. Il n'y avait pas de raison de rester accrochée au passé alors que le futur nous sourit, ou nous quémande. Je me préparai à rentrer, quand une petite voix m'interpella. Je me retournai et dans la précipitation, manquait de l'étouffer entre mes bras. Je manquais de mourir de bonheur également, étant donné les années qui nous avaient séparés. Je sentis ses petites mains venir se réfugier dans mon dos, je le sentis qui me rendait toute l'affection que j'essayais de lui montrer.

'' Bienvenue chez toi, Nahestël ''

Je crus sentir une larme perler sur mon épaule, et réalisai que ce petit n'attendait que ces quelques mots de la part d'un être qui saurait les faire valoir. Je me sentis toute aussi émue, et l'invitai à rentrer. Le lendemain, je partis, mais qu'il m'accompagne ou non importait peu. Nous étions enfin réunis, et il savait qu'il fallait que ça reste ainsi.

◊ 2 026 mots
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Lun 08 Aoû 2016, 15:02


Tarnis ferma le grimoire. Autour de la table tout le monde le fixer les yeux ronds, sauf Zéleph et Atax qui faisaient un curieux concours de celui qui arriverais à ce curé les pieds le plus vite … Comme d’habitude personne ne faisait attention à ces deux là. Ethen se redressa, l’expression fermer, sérieuse. « Cette légende est connu chez mon peuple. » Personne ne ce posa la question du fait qu’elle parlait des réprouvés, même si elle était humaine, tout le monde ici était au courant qu’elle avait vécu les dernières années de sa vie avec sa mère à Bouton d’or. Les Corbeaux la regardèrent particulièrement intéresser. « Certains soir a l’auberge de Bouton d’or, qui fait aussi Taverne, il y avait un conteur. Je ne pensais pas que cette histoire puisse être écrit quelque part. Je pensé que c’était simplement un conte. » Tarnis poussa le grimoire sur la table, se frottant le visage dans une expression de profonde réflexion. « Il n’est pas dit exactement où, mais j’imagine qu’avec autant de détaille sur cette histoire, ça ne peut pas être totalement faux et puis… Dans mes contrés aussi on a souvent entendu parlé de ça. On dit même qu’il serait quelque part sur le continent naturel. Sur nos territoires… » Tout le monde resta pensif, jusqu’à ce que Scaldis ne décide de ce lever. « Très bien, nous partons en expédition demain ! » Un coup sur la table fit sursauter Atax et Zéleph qui regardèrent tout deux l’orisha, puis s’échangèrent des regards incrédules. Ils ne comprenaient rien de ce qui venait de se passer, mais en quelques secondes il ne resta plu qu’eux autour de la table.

Le chemin était long depuis le Hédas jusqu’au continent naturelle. C’était un long et fatiguant voyage, mais heureusement, en groupe, c’était bien plus drôle. Passant de village en villages, traversant les océans, ils finirent par arriver sur le bon continent. Ils étaient du nombre de six : Ethen, Zéleph, Scaldis, Tarnis, Atax et Théo. Pas d’autre femme, mais ça n’était pas un problème pour Ethen, elle était même soulager que Cruella ne soit pas là, le vampire la mettait drôlement mal-à-l’aise. L’humaine passer son temps avec le traqueur, l’alfar étant muet et elle étant de nature taciturne, ils profiter chacun de la présence de l’autre tout en appréciant le silence calme et paisible qu’il y avait entre eux. Au contraire en tête du cortège, derrière Tarnis, le magicien alchimiste qui s’efforcer de suivre scrupuleusement la carte qu’il tenait en main, les trois autres joyeux lurons faisaient un bouquant à en faire fuir tout les animaux à des kilomètres à la ronde. Atax expliquer comment il avait réussi à dresser un wendigo. Zéleph et Scaldis n’arrivaient pas à le croire, et certifier qu’il mentait. Forcément le chasseur était vexé et s’en suivit une dispute bonne enfant mais bruyante. Bientôt tout ça se fini en bagarre, les trois hommes, aussi mature que des enfants de dix ans se mirent à se battre, sans même réalisé qu’ils ralentissaient leur expédition. Levant les yeux au ciel en les contournant, Ethen soupira à la fois exaspéré et amuser. « Comme le disait Perry l'Ornithorynque : “Ne cherchez jamais la bagarre avec une personne laide. Elle n'a rien à perdre.” » Théo fit un bruit semblable a un rire, et Ethen sourit très fière de sa blague. Quand au trois derrières formidablement emmêler ont pu les entendre raller « Hey, on tas entendus ! »  Théo trouva ça très drôle. Ce béluas étaient certainement un homme avisé en la matière, si c’était un Ornithorynque.

Pas le temps de plaisanté plus, Tarnis les fit se stopper. Regardant sa carte avec des yeux percent, Ethen ce demanda même s’il n’allait pas finir par la trouer à force. « Par ici. » Jamais l’humaine n’avait vue le magicien aussi sérieux et déterminer. Elle passa vite à autre chose. Jamais elle n’avait voyagé dans ces contrés. C’était beau. Une nature flamboyante de vitalité. Il y avait une aura magique environnant doux et intéressant. Au bout d’un moment l’orisha, le réprouvé et l’alfar avaient fini par se calmer et maintenant tout le monde marché en silence. Parfois Scaldis posé des questions à Tarnis, pour connaître leurs destinations, mais tout fut plutôt calme. Ethen réalisa que son père c’était légèrement renfrogner. Restant à sa hauteur, il détourna les yeux sur le lac. L’eau translucide, magnifique. Sans qu’elle n’ai à poser la question, Zéleph soupira. « ‘vieux souvenirs. » L’humaine acquiesça simplement. Le réprouvé ne semblait pas aimer cette endroit, pourtant c’était époustouflant de splendeur.

Plus ils avancer plus, ils avaient la sensation de tourné en rond. Souvent des culs de sac, souvent des sentiers interminables. Le soleil commencer dangereusement à ce coucher, le crépuscule les menaces de plus en plus fortement. Tarnis marmonnais sans cesse dans sa barbe qu’il avait pourtant fait des calcule pendant des semaines, qu’il étaie certain qu’avec toute ces recherches ça devait être là. Les autres ne comprenaient même plu de quoi le magicien parlé. Il devenait fou, certainement a cause de la fatigue, mais quand Atax voulu lui suggéré de faire une pause, Tarnis ce mit dans un état invraisemblable. Tout le monde resta bouche bée, le petit homme devenait fou. « Calme toi, on va le trouver. Ça n’est pas la peine de se mettre dans cet êta. » « J’ai passer des semaines ! Des nuits blanches à faire mes recherches, ça doit être ici ! » « Visiblement ça ne l’ai pas et tu n’as pas les idées claires. Regarde, tout le monde est épuisé, on devrait dormir et demain a l’aube nous repartirons. » Tout les regards tourné vers lui Tarnis ce sentit embarrasser, mais rien n’y fait, il reprit son énervement et tapa furieusement du pied. « Non ! J’y vais seul s’il le faut, mais je ne me reposerais pas tans que je n’aurais pas trouvés ! » Tout le monde échangea des regards. Atax s’effondra par terre, il était hors de question qu’il face un pas de plus. Les autres avaient peut-être la patience de supporté les caprices du magicien, mais pas lui. Théon fit calmement de même. Puis après un instant à se regarder les un les autres, Zéleph baissa les épaules. « Je vais avec lui. » Personne n’offrit de prendre sa place. Le réprouvé posa son gros sac, puis rattrapa le magicien. Tarnis ne dit rien, il continua simplement son chemin sur un sentier de plus en plus raide et de plus en plus étroits.

L’obscurité étant devenue extrêmement dense, il était difficile de ne pas trébucher sur le sol caillouteux. Au loin, il n’était plu possible de voir le lac, la nuit noire recouvré toute possibilité de vision. « Tarnis. » Zéleph essaya gentiment de raisonner son ami, mais rien n’y fit. A un moment ou à un autre, le magicien se tourna vers le réprouvé. Manquant de les faires tomber tout les deux. Il lui tendit un objet lumineux qui permit de les éclairé a plus d’un mètre, c’était déjà ça. Ils continuèrent un long moment, jusqu’à ce que le sentier ne soi même plu un sentier et que Zéleph ne sente plu ses genoux. Il avait de l’endurance, mais là, l’alchimiste devenait fou. Quand le réprouvé décida de ne plus avancer, s’appuyant sur les roches, il regarda la lumière de Tarnis s’éloigner. Le magicien ne tarderait pas à revenir de toute façon, il n’y avait plu de route. Fermant les yeux, pour se reposer ne serait-ce que quelque seconde, soudain Zéleph se redressa. Un hurlement de joie vin résonner en écho dans la vallée. Dans l’incompréhension, le réprouvé se mit à courir vers l’endroit où Tarnis avait disparut. Après un petit dénivelé, il y avait un troue, une sorte de grotte creuser dans la roche. A l’intérieur de la lumière, et sur tout la voix joyeuse du magicien qui l’appeler et chantait. Quand le réprouvé réussit a entré sans chuté, il éclaira du mieux qu’il pue pour voir quoi que ce soit. C’était une grotte, tout simplement. Avec une sorte de stèle en roche en plein milieux, et un corps allonger dessus. La personne était-elle morte ou endormit, dur à dire. Ce qui était certain c’est que quelque chose d’étrange ce passait ici et Tarnis sauter dans tout les sens, encore plus fou que plus tôt. « C’est lui ! C’est lui ! »

N’essayant pas d’en dissuader le magicien, le réprouvé eu un mal de chien à le faire sortir de la grotte. Il lui fallut lui promettre de revenir le lendemain pour qu’il accepte de retrouvé au camp, là où les autres avaient fini pars ‘installer quand il était parti après lui. Cela étant, quand ils sont revenus avec le groupe entier, a l’aube du jour suivant, la grotte avait disparut.


1430 mots

Gains :
■ Pour 900 mots : + 450 mots de plus soit 1350 = 2 Points de spé en Intelligence pour Zéleph.
■ Aetheri +1 pour mon équipe.

Merci beaucoup :D
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Lun 08 Aoû 2016, 20:21


Un sommeil profond. Un sommeil signifiant le destin même du monde. Sanael Liddell, archange de la justice, défenseur même des Aetheris. Sa légende indiquait donc que l’interruption de son repos marquerait la fin de ceux qu’il protégeait. Que son corps, traversant les ères et le temps, sans en subir les dommages, reposait dans un endroit où la magie le protégeait. Venant d’une tout autre époque, il était le prophète de la chute des Aetheris. Et détenteur d’une vaste connaissance de ceux-ci. Savoir que je convoitais avidement… Mais qui devait rester caché à jamais, pour ne pas que devienne poussière ce en quoi ma raison me poussait à croire.

Les mains reposant sur les feuilles de parchemins étalées devant moi, l’encre séchée de ceux-ci me tachetant les doigts là où mon excitation m’avait rendu moite, je continuais à parcourir les pages, essayant d’en décoder les messages, cherchant un indice quelconque sur l’emplacement où le corps de l’ange pourrait être. Selon les dires, le continent du Matin Calme n’était nullement une possibilité, sa disparition l’éliminant des choix. Le dévasté, trop violent et pullulent de bestioles, aurait eu tôt fait de réduire en charpie le protecteur de la justice, sommeillant par enchantement. Il ne restait donc plus que le Naturel. La chance étant de mon côté, mes vagabondages m’avaient ramené sur celui-ci. Fidèle à une habitude acquise à ma tendre enfance — pas si tendre que ça en fait –, j’avais pris la direction de la bibliothèque la plus proche. Un petit bourg se trouvant non loin du port et dans laquelle se trouvant ni plus ni moins qu’une réserve modeste de manuscrits. Mais on dit que les trésors sont souvent très bien cachés. Et dans ce cas, ce fut vrai. Assis à l’unique table de l’endroit, j’avais mis la main sur cette légende. Et ça allait être le départ d’une nouvelle aventure.

Ayant déterminé par élimination que Sanael devait sûrement dormir sur le continent Naturel, ne me restait plus qu’à l’explorer de fond en comble… Ou non. Le temps requis pour faire cela était plus long que l’espérance de vie d’un Alfar. Il me faudrait être intelligent sur ce coup… Je continuai à épier les textes, à la recherche de la moindre information pertinente. Au bout d’une quarantaine de pages, le carnet se retrouve vide de l’écriture cursive qui la composait. La dernière chose que l’on pouvait remarquer au bas de la page finale, c’était un nom. Julian Gregcorf. Un sourire naquit.

La bibliothécaire, vieille femme plus proche de sa tombe qu’elle ne voulait elle-même se l’avouer, de lourds verres ronds lui obstruant la vue sous une panoplie impressionnante de rides. Un chignon d’un blanc délavé lui recouvrait la tête, et je devais presque regarder au niveau de mon estomac pour croiser son regard vif, tellement la courbature était prononcée dans son dos.

- Hey madame! Vous pouvez venir ici s’il vous plaît?

Son dandinement lent et le bruit de pieds glissants sur le sol de bois poussiéreux furent la seule réponse que je reçus, mais c’était satisfaisant pour moi. Une fois à ma hauteur, je lui tendis le parchemin qui captivait mon intérêt.

- Vous pouvez m’dire d’où vous avez eu ce texte? J’ai vu que l’auteur est un certain Julian Gregcorf, alors je me disais que vous auriez peut-être d’autres informations concernant celui-ci.

Ses pupilles me jetèrent un rapide coup d’œil avant de parcourir d’un œil expérimenté le texte. Elle s’arrêta sur le nom, au bas de la page, et n’en démordit plus.

- Jeune homme… Il y a des choses dans ce monde qu’il vaut mieux ne pas trop explorer. Cette légende à laquelle tu t’intéresses… Il serait plus approprié pour ta vie de l’oublier.

Un masque de perplexité se dessina sur mes traits, malgré tous les efforts pour dissimuler ma surprise. Le sérieux de son ton laissait à penser que ce n’était pas qu’une mince affaire… Et que la vérité se cachant derrière l’histoire était tout autre que ce à quoi l’on s’attendait…

- Toute ma vie, j’ai vécu dans le danger et la peur de mourir. La terreur fait partie intégrante de ma vie. Mais j’ai appris. Appris que parfois, il faut repousser nos propres barrières pour atteindre ses objectifs. Je dois trouver ce Sanael Liddell. Alors je vous en supplie, si vous connaissez la moindre information pertinente pour me faire avancer dans mes recherches, je vous en serais éternellement reconnaissant!

La sincérité de mon ton la fit vaciller. Elle semblait lointaine tout à coup, comme si ma plaidoirie lui apportait une réminiscence d’un passé perdu. Elle me dévoila alors que le Julian Gregcorf auquel j’allais m’attaquer était son fils. N’étant pas revenu dans le village depuis les trente dernières années, il avait acquis la connaissance sur l’Archange Sanael d’un conteur et avait retranscrit sur ce manuscrit de sa mémoire la plus fidèle le savoir qu’il chérissait. Sa quête, la même que celle que j’entreprenais maintenant, durait depuis ce temps. Il parcourait le Naturel à la recherche du tombeau du fidèle des Aetheris. Il envoyait des lettres tous les six mois, mais cela faisait maintenant deux ans que la pauvre maîtresse de bibliothèque n’avait pas eu de nouvelles. La dernière indiquait qu’il explorait la région du Lac de la Transparence.

Mon périple dura environ une semaine. Ma direction, ce Lac de la Transparence bien sûr. Il valait mieux recommencer là où la trace s’arrêtait. Recommencer à zéro ne servait pas dans mon intérêt. Je compris la raison de sa venue en ces lieux dès que mon regard se posa sur l’étendue d’eau limpide. Au loin, de multiples îles se découpaient dans l’horizon, se taillant une petite place dans le paysage qui s’élevait peu à peu. Une aura magique entourait l’immense bassin, laissant tout à penser que les indices recherchés pendant trente ans par Julian l’avaient mené à ce lieu. Et que c’était la phase finale. Sasa, perchée sur tête, observait au loin, son regard ne décrochant nullement d’une île particulière. L’instinct animal. Une si jolie chose. Je décidai que ce serait l’une de mes destinations, le jour venant à peine de se lever, le miroir liquide reflétant un astre du jour encore balbutiant.

Par une chance, je vis une embarcation sur la berge. Regardant autour, rien n’indiquait la présence d’une quelconque personne. Je profitai de l’occasion et m’emparai de la barque, faisant aller mes deux minces bras dans un mouvement concerté pour progresser vers la première île qui se présentait à moi. Ce n’était pas plus gros qu’un château. Et à part une certaine végétation, rien n’indiquait une quelconque faille cachée ou chambre secrète. Je continuai ma progression, m’enfonçant toujours plus loin sur le Lac. Après environ trois arrêts, tous ne donnant aucun résultat, je me mis à décourager. Julian avait été mené jusqu’ici pour une raison. Il me fallait donc découvrir cette raison. Le prochain lopin de terre qui constituait mon arrêt était celui captivant ma compagne immaculée. À mon abordage, je le ressentis. Cette vague de bienfaisance qui frappait tel un ouragan dès que le pied se posait sur terre. Une déferlante d’amour et de bonne volonté. L’île, plus verdoyante que toutes les précédentes, cachait en son cœur, après une marche dans ce que j’aurais pu appeler une jungle, je me retrouvai devant une cabane. Toute simple, montée de rondins. Hésitant, j’en poussai la porte. Une odeur nauséabonde. Cauchemardesque même, vint m’assaillir les narines. Portant ma manche à mon nez, j’avançai jusqu’à la source de cet effluve. Une silhouette, étendue dans une flaque brunâtre séchée depuis des lunes. De longs cheveux brumeux et une barbe arborant les mêmes couleurs encadraient une chair mangée par les asticots, les insectes grouillant sur ce qu’il restait de nourriture, pullulant par les socles des yeux, s’infiltrant entre les trous séparant les dents. Une vision qui me fit virer et vomir. Mais je devais vérifier quelque chose…

Je me penchai sur le cadavre, les os luisant là où la chair déclarait son absence, et je plongeai la main dans la poche du veston. Rien. J’allai à l’autre côté. Rien non plus. Dégoûté, j’entrouvris la chemise et alla farfouiller dans la poche intérieure… Ma main rencontra une chaînette s’accrochant à une forme circulaire. Je sortis la trouvaille et vis ma crainte se révéler. Gravé sur la surface du pendentif, dans une écriture cursive semblable à celle étudiée dans la bibliothèque, on pouvait lire « J.G ».

C’est alors que l’atmosphère de la pièce changea, Sasa se cabrant en grognant sur mon épaule. Une immense ombre engloutit le mur face à mon regard. Un rire malveillant me fit sursauter, envahissant l’air d’une odeur encore plus putride. La peur me prit au ventre et je me relevai, partant en courant vers l’extérieur. L’énergie ressentie était plus que maléfique. Une envie de meurtre. Ce n’était pas celle de Sanael… Mais bien d’un être démoniaque, qui attendait patiemment ses proies, si celles-ci s’attardaient trop dans son antre.

Mon voyage de retour se fit dans une attitude de pitié envers ma propre faiblesse… Il ne me restait plus qu’à aller raconter la mauvaise nouvelle à la gardienne des manuscrits.


1515 mots

Gain = 2 pts de force
+1 Aetheris
Merci pour ce LDM ! :) Super concept encore une fois !
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Lun 08 Aoû 2016, 23:13

La halte que la sirène décida de s’accorder dans ce petit village sur le continent naturel ne devrait pas durer trop longtemps. Après ses dernières mésaventures au lac de la transparence, elle avait hâte de quitter les terres des magiciens. Ils avaient beau sembler bienveillants en apparence, elle ressentait de mauvaises ondes en étant près d’eux. La jeune femme pénétra dans l’auberge la plus proche et s’adossa au comptoir, commandant une boisson rafraîchissante. Elle en avait besoin avec la chaleur qu’il faisait aux environs. Elle s’assit à une table, seule, et commença à estimer mentalement les denrées contenues dans son sac. Selon elle, elle n’avait pas besoin de se réapprovisionner ici, et elle aurait de quoi tenir jusqu’à l’océan. Elle fronça les sourcils, un groupe très hétérogène et curieux faisait beaucoup de bruit à la table à côté, l’empêchant de se concentrer sur les étapes qu’il lui restait à parcourir. Il était composé de ce qui semblait être deux magiciens à l’apparence soignée, deux balourds, peut-être des guerriers ou bersekers, et d’autres mercenaires. Elle soupçonnait ceux éparpillés dans la salle, de faire aussi partie de cette étrange tablée. Les deux magiciens étaient, sans aucun doute, les superviseurs de l’expédition qu’ils avaient l’air de préparer. « Vous êtes prêt à partir ? –Oui oui, on doit retrouver le corps du Liddell, mais pourquoi faire ? –Je ne vous en ai pas parlé, et ça ne vous concerne pas. Quelle arrogance il avait… -Ecoutez, moi je veux bien vous suivre, mais j’aimerai savoir ce qu’on va en faire une fois trouvée. –L’idéal serait de le réveiller… Ils continuèrent de parler et Nissa se leva, rapportant sa choppe au bar. Elle entendit une deuxième conversation, tenue par deux mercenaires éloignés qui attendaient les instructions –Dis, t’as entendu parler de ce Liddell ? –Oui, c’est un truc de magicien. Ma grand-mère était magicienne, et il me semble qu’elle m’a déjà parlé d’un truc comme ça : c’est un ange, mort depuis bien longtemps, mais qui était très puissant. Grosso modo, et si je me rappelle bien, son réveil signerait la fin des Aetheri . –Mais là, il est bien mort ? –Oui à ce qu’il paraît… » La jeune femme n’aurait pas portée plus d’attention à ces fabulations, si elle n’avait pas de ses yeux vus les magiciens monter une expédition pour retrouver le corps du dit ange. Elle les observa étudier une carte où de nombreux tracés se trouvaient. Grâce à son pouvoir de contrôle des émotions, elle sentait qu’ils étaient confiants et enthousiastes de commencer à vérifier si leurs spéculations aboutiraient à la trouvaille du corps de l’ange. Une lettre fut déposée devant un des magiciens et il l’ouvrit. Sa réaction indiqua qu’il y avait une mauvaise nouvelle à l’intérieur. « Elle nous lâche ! Myriame refuse de participer. Il nous faut une soigneuse. Il regarda aux alentours et son regard s’attarda sur elle, puis sur son sac dont des herbes dépassaient. Vous, vous savez mélanger les herbes. D’un ton soumis, elle répondit. –Je suis herboriste monsieur. –Très bien vous viendrez avec nous. » Elle baissa la tête en signe d’acceptation. Ce n’était pas dans son caractère de se laisser donner des ordres par un quelconque bipède, mais elle y vit immédiatement son intérêt : elle profiterait des recherches et de la progression du groupe de magiciens afin de se laisser guider jusqu’au corps du Liddell. A ce moment-là, elle pourrait le tuer afin d’empêcher son réveil et la destruction des Aetheri. Un océan, sans Aylidis, l’Aether de celui-ci, le laisserait dans un chaos total. Ce ne serait pas que les ondins qui en pâtiraient, mais tout l’écosystème aquatique.

Une fois qu’elle les eut rejoint, ils ne tardèrent pas à partir. Elle les laissa passer devant elle, et fit partie du groupe qui fermait la marche. Les magiciens tenaient à conserver une distance suffisante entre le reste du groupe et eux pour que leurs conversations ne soient pas captées et comprises par des oreilles trainantes. Elle n’avait pas besoin de savoir les détails de la mission, et ne comptait pas se faire remarquer. Ils avaient l’air de savoir où ils allaient et le reste suivait sans broncher. Les guerriers étaient aux aguets, couvrant les flancs du groupe. Un éclaireur était parti au-devant de celui-ci et revenait de temps à autres vers eux afin de les informer que rien n’était suspect. Le continent naturel n’était pas des plus dangereux et belliqueux en matière d’individus ou d’espèces animales. Elle en profita pour se lier d’amitié avec les hommes présents. Ce n’était pas bien compliqué pour elle. Elle était la seule femme et n’avait donc aucune concurrence, ce qui amplifiait l’aura qu’elle dégageait. Cette dernière, combinée au contrôle des émotions qu’elle exerçait sur eux, dans le but d’augmenter la fascination qu’ils commençaient à avoir pour elle, serait un atout dans quelques heures ou jours. Elle comptait bien supplanter les deux magiciens et prendre le contrôle de leur groupe de mercenaire lorsqu’ils seraient prêts du but. Ces derniers semblaient être du côté de Sympan, mais sans réelle fervente conviction. Ils seraient davantage dans l’optique de l’écouter elle, pour avoir une quelconque reconnaissance de sa part, ou bien un geste ou encore une parole. Pour le moment, ils n’en étaient pas encore à ce niveau d’adoration, mais après quelques heures de travail acharnés à les manipuler, ce ne serait plus un problème.

Petit à petit, les chemins se firent plus escarpés, plus compliqués, et ils ralentissaient leur ascension, ce qui était un réel plaisir pour la jeune femme : en effet, elle voyait les magiciens exaspérés par leur longueur à cause de leur excitation à découvrir au plus vite l’ange. Elle jouait un peu avec eux en augmentait cette exaspération, mais sans trop pousser sur leurs émotions car ils étaient des maîtres dans la magie et elle ne voulait pas qu’ils détectent ses pouvoirs. L’un des bersekers glissa et dévala la pente jusqu’à l’arrière du groupe où un de ses confrères le stoppa. Il c’était bien arrachée la peau des parties que ses vêtements ne protégeaient pas. « Nous devons nous arrêter, je dois lui appliquer un cataplasme pour empêcher qu’une infection ne se développe. –Il cicatrisera bien tout seul, nous avançons. –Vous risquez de vous priver d’un atout si il n’est pas en forme. –Cela nous permettra de nous reposer. » En l’appuyant dans ses propos en proposant une autre raison de s’arrêter, le second magicien souhaitait qu’ils aient le dernier mot. Le groupe s’assit donc là où il put, dans la position la plus confortable à cause de la pente abrupte. Pendant ce temps, la sirène sortit un broyage de graine de pavot et de feuilles de pissenlit qu’elle lui donna. Elle n’avait rien sur elle pour désinfecter, mais elle pourrait au moins apaiser sa douleur. Elle regrettait de ne pas avoir de Vitasum sous la main. Elle leva la tête et aperçut des orties : en s’approchant ces plantes étaient très urticantes, des boutons naquirent d’ailleurs sur le bout de ses mains lorsqu’elle les ramassa. « ça va prendre un peu plus de temps que prévu… -Mais avec qu’est ce que nous nous traînons ! » Elle apaisa légèrement leurs sauts d’humeurs et continua à faire son baume. Elle se dégoutait à guérir un bipède, mais il lui était reconnaissant, surtout en observant l’énergie qu’elle mettait à la tâche, et elle aurait besoin de lui et de sa loyauté plus tard.


Une fois terminée, ils repartirent. Plus ils avançaient, plus elle sentait l’empressement des deux têtes dirigeantes. Ils ne devaient plus être très loin de leur présumé piste. Elle ne les laisserait même pas voir le corps. Une caverne se montra quelques mètres au-dessus d’eux : elle était inaccessible. L’un des magiciens devait contrôler la terre, puisque le terrain se modifia. D’un signe de tête, ils leurs ordonnèrent de monter. Leur ascension ne prit que quelques minutes au groupe entier. Les deux magiciens reprirent la tête et s’arrêtèrent avant d’entrer « Si nos sources et nos recherches sont bonnes, Sanael se trouve ici. Nous n’avons pas rencontré d’obstacles jusque là mais ça pourrait se compliquer à l’intérieur. Passez devant. C’était son moment. –Vous nous avez fait parcourir tout ce chemin sans être sûr que nous y arrivions vivants et sans certitude qu’il y soit et en plus, vous les envoyez se jeter dans la gueule du loup. Si ce Sanael était si important, la grotte doit être truffée de pièges mortels ! –Ils sont engagés et payés pour ça. Et nous sommes tous ici pour Sympan. –Et le respect de la vie humaine ? Si Sympan renaît grâce à Sanael, le chaos renaîtra. Je trouve que, pendant ces derniers siècles, les Aetheris ne s’en sont pas mal sortis. –Tu es donc une adoratrice des Aetheris ! Tuez cette traîtresse. Un sourire naquit sur les lèvres de la sirène. Après des heures de travail acharné, tous ces hommes étaient sous son charme. Leur fidélité n’était pas acquise aux magiciens et à la cause qu’ils défendaient, c’était pour ça que cela avait été plus simple pour elle. –Nous allons entrer dans cette caverne, mais sans vous.» Les mercenaires, hypnotisés par le charme de la sirène et guidés par des sentiments factices, encerclèrent les magiciens, avec l’idée de les lancer par-dessus la balustrade, les faire dégringoler toute la pente qu’ils avaient monté, mais ces derniers se téléportèrent. Elle ne savait pas à quelle distance ils se trouvaient, mais ils auraient le temps d’entrer et de sortir, et elle de disparaître. Si Sanael était vraiment ici, elle le tuerait. Ils entrèrent tous et ne trouvèrent qu’une grotte sans réelle intérêt, seule une cavité difficile d’accès, dans le fond, pouvait faire penser à une bonne cachette pour un corps de défunt à dissimuler. Déçue, elle sortit de là et prit un autre chemin pour descendre plus loin dans la vallée et quitter rapidement les terres des magiciens. Elle ne souhaitait pas retomber sur ces magiciens.   

Mots: 1640
+1 Aetheri
+1 point de force et +1 point de magie pour Nissa s'il vous plait :) et merci pour ce LDM !
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Ven 12 Aoû 2016, 15:42

Comme à son habitude, Ignis pestait. Il n'en revenait pas qu'on l'ait enroulé de force pour partir à l'aventure sur le continent naturel à la recherche d'un mec portait disparu depuis des siècles et qui était certainement mort et desséché … s'il n'avait jamais réellement existé. Non mais franchement, est-ce qu'ils l'avaient bien regardé ? Avait-il la tête d'un type prêt à crapahuter sur tout le continent simplement pour vérifier une légende ? En fait, ils s'en moquaient tous royalement de ce qu'il pouvait penser et vouloir. C'était ainsi et un point c'était tout. Il était Déchu, il vivait à Avalon, il était donc tout naturel qu'il ait été réquisitionné pour cette histoire. D'autant plus qu'il n'aurait qu'à suivre les ordres. D'une certaine façon, même pas besoin de réfléchir. Suivre bêtement, comme un mouton. Bien sur, on lui demanderait quand même de chercher, sinon, ça ne servait absolument à rien qu'il se rende là bas. Le Calciné chercha toutes les solutions qui lui venaient à l'esprit pour se faire exempter de cette expédition mais chaque justification tombait malheureusement à l'eau.

Bougonnant, un peu à l'écart des autres, la présence de Nergal aidant bien les choses, il continuait toujours de râler à mi-voix. Les quatre autres Déchus présents avec lui l'ignoraient plus ou moins ou alors lui envoyait une pique humoristique de temps en temps. Les têtes de file avaient décidé de faire des petits groupe qui se répartiraient sur tout le continent. Ils espéraient ainsi pouvoir quadriller au mieux tout le territoire et trouver plus facilement le lieu où cet ange de la légende aurait fait son repos millénaire. Le groupe avait donc été envoyé dans la Forêt au Milles Clochettes. Après tout, cet endroit était réputé dans le monde entier pour sa grandeur et surtout pour le fait qu'il était très facile de s'y prendre pendant des jours entiers. Personne n'avait jamais réussi à en parcourir le moindre endroit jusqu'à présent. C'était donc un bon début pour les recherches même si du coup, ils devaient quand même être eux aussi prudent et bien faire attention à toujours se repérer et garder leurs chemins.


On peut pas faire une pause ??? !!

La voix d'Ignis venait de tonner au milieu des arbres … Ou plutôt, elle ressemblait au murmure d'un asthmatique à bout de souffle. En même temps, il était loin d'être le plus physique des hommes. L'état de son corps ne le lui permettait pas. Et dès l'instant où il fallait marcher beaucoup ou faire une action demandant des force, il cédait rapidement, incapable de suivre le mouvement, le rythme. Il avait bien évidemment sorti cet argument quant il avait cherché des moyens de ne pas venir, mais ça n'avait pas réellement fonctionné. Maintenant, les autres comprenaient ce qu'il avait voulu dire. Evidemment, ils n'étaient pas aveugles et voyaient très bien son état, ces marques de brûlures qui recouvraient une bonne partie de sa peau visible. Mais ils ne s'étaient pas rendu compte que cela pouvait l'handicaper à ce point. Maintenant, ils savaient et ils se demandaient si cela avait vraiment été un bon choix de l'emmener. De toute façon, il était trop tard pour faire demi-tour. Déjà qu'ils avaient été obligé de faire le chemin jusqu'ici par voie de terre.

Très bien … Faisons une pause pendant quelques minutes … De toute façon, il faut qu'on fasse le point.

Le grand brûlé se laissa tomber au sol, le dos appuyé contre le tronc d'un arbre. Chaque muscle de son corps criait douleur et il y en avait même certains qu'il ne se souvenait pas avoir. Il fallait franchement qu'il apprenne la téléportation. Ca serait beaucoup plus pratique pour se rendre d'un endroit à un autre. A un moment, il avait bien pensé à tenter de récupérer ou d'acheter une monture, qu'elle soit terrestre ou volante, mais quelque soit l'élément sur lequel ou dans lequel elle se déplacerait, la chevauchée risquait fortement de se retrouver ardue pour lui. Pour le moment, il était donc cantonner à utiliser ses jambes pour se déplacer. Et elles n'aimaient nullement le traitement qu'on leur infligeait. Machinalement, il commença à masser un peu ses muscles à travers son vêtement tandis que le lion partait vadrouiller tranquillement dans le coin. Lui, s'il était là, c'était principalement pour accompagner le Calciné et qu'il était hors de question qu'il reste tout seul en ville. Il comprenait que ses gens cherchaient quelque chose, mais ça s'arrêtait là.

Bon … Et maintenant qu'on est là, c'est quoi le programme de la suite ? On va pas quand même devoir se taper toute cette foutue forêt ?! Vous avez quand même un plan non ? On n'est pas des put**n de cabri ou de je ne sais quoi pour vadrouiller ainsi à se compter fleurette !

La colère remontait lentement mais sûrement et avec elle, doucement, insidieusement, sournoisement, de la chaleur commençait à se dégager de brindilles sèches derrière lui. Un petit filet de fumée faisait peu à peu son apparition mais pour le moment, l'attention de tout le monde était focalisée ailleurs. Sur la discussion un peu houleuse qui avait lieu.

Ecoute Ignis, on a tous compris que tu n'avais aucune envie de te retrouver ici et que tu y as été forcé mais c'est pas une raison pour te montrer désagréable avec tout le monde et ton péché n'est pas une excuse !

L'ex-ange grommela quelque chose dans la barbe qu'il n'avait pas mais ne dit rien d'autre clairement. Tibauh, l'homme qui avait pris la parole jusque là, esquissa un sourire et regarda autour de lui. Il savait que le gars n'était pas facile à vivre mais au fond, il était plutôt attachant. Il fronça cependant les sourcils et renifla l'air. Il y avait quelque chose qui clochait.

C'est bizarre, ça sent la fumée.

Comme si le feu n'avait attendu que cela pour s'inviter, il se déclara enfin clairement et franchement. Ignis fit un bond pour s'éloigner le plus vite possible quand il se rendit compte que cela venait de derrière lui. En fait, sa phobie s'empara complètement de lui et d'autres foyers de feu se déclenchèrent aux alentours. Sans entendre les appels des autres ni même faire attention à là où il allait, il fuit. Droit devant lui, sans aucune autre cérémonie. Sans savoir où il allait et sans s'en inquiéter. Son cerveau avait déraillé et était à présent bloquait sur un seul ordre : courir. Plus rien d'autre ne comptait. Au loin, derrière lui, des cris retentissaient, des appel à son égard mais il était totalement hermétique à eux. Un rugissement se fit aussi entendre. A peine le vrombissement d'un moustique à son oreille. La magie rayonnait tout autour de lui, propre à la forêt et au chemin qu'il parcourait. De toute façon, le Déchu s'en moquait. De ça comme du reste. Il n'y avait que le feu qui s'était déclenché derrière lui, au milieu des autres, qui comptait.

Mais évidemment, son corps n'était pas du tout d'avis pour courir ainsi, sans s'arrêter, à en perdre haleine. Ainsi donc, à la première embûche, à la première racine en travers de son chemin, ses pieds se prirent dedans et il s'affala au sol comme un pantin désarticulé. Son cœur battait douloureusement dans sa poitrine, comme s'il allait lui casser les côtes et s'échapper de sa carcasse. Un râle sortait à chacune de ses respirations et ça lui demanda plusieurs secondes d'effort pour réussir à se remettre au moins sur ses genoux. Son regard balaya autour de lui et il se rendit enfin compte qu'il était totalement perdu. Il n'entendait plus aucun appel des autres membres de son groupe et il ne savait même plus réellement par où il était arrivé.


HE HO ! VOUS ÊTES OU ?

Mais seul l'écho de ses paroles lui répondit. Il se redressa enfin, tanguant un instant sur ses guibolles avant de retrouver son équilibre. Et au hasard, il reprit son avancée. Ce fut ainsi qu'il tomba sur une petite cabane dissimulée derrière une haie fleurie. S'il n'avait pas chuté une nouvelle fois dans les fourrés, il ne l'aurait certainement jamais remarqué. Surtout qu'il avait abandonné la recherche. L'endroit ne paraissait pas du tout abandonné et pourtant, il n'y avait personne à l'intérieur. Juste quelques meubles simples en bois … Et un lit défait. Etait-ce là que c'était trouvé l'Ange ancestral ? Possible … Mais aucune certitude et puis, Ignis s'en moquait. Maintenant, tout ce qui importait, c'était de retrouver les autres et de rentrer.

1 527 mots
+1% Pour Sympan
Gain : 1 point de charisme + 1 point de magie

Merci pour ce LDM et vive la suite <3
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Miles Köerta
~ Orisha ~ Niveau III ~

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Miles Köerta
Dim 14 Aoû 2016, 17:30

Le Réveil de la Chute
« Ceci est une légende d’un autre temps »

Les événements allaient et venaient bien rapidement, tant que j’avais de la difficulté à suivre, tout bonnement, leur progression. Les guerres de religion faisaient rage sur tous les continents; celui du Matin Calme avait rejoint les profondeurs des Océans; les tentatives d’assassinat, d’attaques et d’embuscades en tout genre s’étaient multipliées sur le sentier des aventuriers et pour couronner le tout, voilà qu’un mystérieux groupe s’en était pris à mon peuple pour des raisons aussi nébuleuses que leur existence. Franchement! Vous vous imaginez que, sans le témoignage de cet apprenti, nous aurions tous pu croire qu’un divin, là-haut, avait décidé d’intervenir pour nous punir? Une chance que quelques personnes avaient pu trouver des indices sur le chantier, prouvant ainsi l’existence, quoi qu’énigmatique et incertaine, de ces saccageurs. Ils ne payeraient rien pour attendre. L’Orishala avait déjà mis plusieurs hommes sur le coup: je pouvais l’affirmer, puisqu’avant mon départ du continent Dévasté, ils vadrouillaient ici et là au cœur du chantier pour prendre certains témoignages et autres preuves qui auraient pu échapper à nous, simples civils. Je soupirais, passant une main dans mes cheveux, tout en basculant mon buste vers l’avant, m’accrochant de toutes mes forces aux rênes que je tenais en main.

« Aller ma belle! Nous y sommes presque! » M’écriais-je à l’intention de la monture que je chevauchais, cette dernière accélérant un peu plus lorsqu’elle sentit mes talons taper sur ses flancs.

J’avais hâte de rentrer chez moi, de retrouver mon toit au cœur des hauteurs de Ciel-Ouvert. Mais la route promettait d’être longue, le navire qui m’avait mené jusqu’au continent Naturel s’étant amarré non loin des plaines verdoyantes des Terres d’Émeraude. Autrement dit, j’avais encore une bonne route à faire avant d’atteindre le pied des montagnes, malgré le fait que j’étais en mesure de les apercevoir à l’horizon, pourfendre les cieux grâce à leur cime à la pointe aigue. Même d’aussi loin, ces massifs recouverts de neige et de glace m’apparaissaient imposants. Mais quelque part, leur vision me reposait, me rassurait presque, car si ces sommets représentaient un danger pour les uns, des obstacles presque insurmontables pour les autres, pour moi, c’était tout autre: ces montagnes et le froid qui les accompagnait était ma maison, mon foyer.


« Tu as été géniale, Libertæ – j’avais une fâcheuse tendance à appeler toutes mes montures Liberté –! Maintenant, repose-toi. On reprendra la route demain, à l’aube. »

Doucement, je caressais l’encolure de la jument qui s’ébroua un instant avant de retourner à son foin, qu’elle mâchait tranquillement. Je relâchais un soupir tout en quittant l’écurie. Il me restait encore deux jours à cheval avant de parvenir à atteindre le massif. C’était fatiguant, rien que d’y penser en vérité, mais c’était un mal nécessaire qu’il me fallait endurer. En plus, j’avais bien avancé aujourd’hui, depuis le début de cette matinée: j’avais réussi à rejoindre les champs de blé de Bouton d’Or. M’engouffrant dans l’auberge où je pensais faire escale pour la nuit, je ressentis tout de suite une impression étrange, comme si quelque chose, dans toute cette nouveauté, me semblait familière. C’était ridicule, je le savais, sachant que c’était bien la première fois que je mettais le pied dans ce bâtiment, mais il y avait un petit… quelque chose justement… Ça me turlupinait. Je balayais l’endroit des yeux, incrédule, me disant que cela devait être mon imagination qui me jouait des tours, mais le pressentiment persistait et bien rapidement, je me mis à dévisager l’ensemble des visages qui m’entouraient au cœur de l’auberge. Jusqu’à ce que j’aperçoive une face… une face que je n’aurais jamais pensé revoir si tôt…Maintenant, je comprenais pourquoi j’avais été soudainement assailli d’un tel sentiment: j’avais reconnu sa voix.

« HAHAHA! Exactement ma chérie! C’est moi qui dirige le groupe après tout. Le légendaire Sanael n’a plus aucun secret pour moi! »

À la vue de l’homme à la crinière rouge, je ne pus que rabattre rapidement la capuche de mon veston pour me cacher. Rakim?! p*tain! Mais qu’est-ce qu’il fout ici! Une femme roucoulait à son bras, désireuse d’en apprendre davantage sur le sujet. D’un geste vague et à peine intéressé, elle demanda au serveur de lui apporter un autre verre. Et en plus, il se laisse bourrer comme un puits sans fond!

« Dîtes-moi, si le légendaire Sanael n’a plus de secrets pour vous, pouvez-vous me dire où repose-t-il? »

Le borgne fit mine de réfléchir, avalant d’une traite l’alcool que le garçon venait à peine de lui offrir avant d’éclater de rire. La jeune femme à son bras, visiblement surprise par une telle réaction, ricana néanmoins poliment. Mais c’était quoi ce cirque à la con? Je voulais bien croire que Rakim était un imbécile, mais le voir aussi proche du précipice de la stupidité, c’était… … J’avais beau tourner et retourner tous les mots dans ma tête, il n’y avait rien pour décrire ce que je ressentais en vérité tellement c’était… voilà quoi…

« J’ai bien mieux que ça! J’ai une carte rien que pour toi… » Murmura-t-il doucement, glissant ses lèvres jusqu’à l’oreille de la comédienne – très mauvaise au passage, mais pour un mec soûl, peut-être que ça passait comme de l’eau dans une rivière

À cette distance, cependant, je ne pouvais entendre leur échange – et c’était mieux pour moi –, mais à l’expression de la jeune femme, je crois que ce que lui disait l’Orisha lui plaisait beaucoup. Lorsqu’elle put jeter un coup d’œil au colis que lui montrait Rakim, elle laissa échapper un « Oh! » faussement impressionné qui me fit frissonner de dégoût, tant son jeu était factice. Après quoi, elle entoura le cou du grand rouquin, taquine, approchant le visage de l’homme près de sa poitrine, lui chuchotant d’autres malices à l’oreille, auxquelles le borgne répondit par quelques ricanements gras. Vivement, il lui empoigna la taille. Je n’arrive pas à le croire… Pensais-je alors que je les fixais, ébahi, à l’entrée de l’auberge.

« Eh, les pigeons! Allez-vous cherchez une chambre pour roucouler! On n’est pas dans une taverne ici: il y a des jeunes! » S’exclama bruyamment un client en coulant un regard moqueur dans ma direction.

À cette pique, je sentis mes joues se colorer instantanément et dans un grand éclat de rire, plusieurs personnes s’esclaffèrent avec joie en voyant mon soudain malaise. Rapidement, je leur tournais le dos, rouvrant la porte de l’édifice avant de filer à l’extérieur, sans demander mon reste.

« Vous venez de le choquer avec vos jeux malsains! » Entendis-je à travers la porte et, évidemment, cela ne se fit pas attendre avant que l’hilarité générale ne secoue de nouveau toute la petite assemblée.

Après ce coup volontairement porté à mon orgueil, je n’avais plus eu le courage d’entrer dans l’auberge. C’était trop gênant, bon sang… J’attendrai quand la nuit sera tombée, quand ils seront tous partis se coucher, me décidais-je en leur adressant quelques pensées assassines. Libertæ était déjà de bien meilleure compagnie qu’eux... quoi qu’un brin silencieuse… Et ce ne fut pas long avant que je m’assoupisse dans l’écurie, adossé contre la porte.

Je ne savais combien d’heures s’étaient écoulées, mais je fus brusquement réveillé par une voix, juste derrière moi. Dans un bond, je me redressais en sursaut, observant les alentours avant de me rappeler où je me trouvais. Oui… Bouton d’Or, l’auberge, Rakim qui baissait dans mon estime… Je ne comprenais toujours pas à quoi avait joué l’Orisha. L’alcool lui avait-il déjà monté à la tête quand je l’avais surpris ou était-il vraiment sous le charme de cette femme, qui n’avait absolument rien d’attirant pour préciser, excepté sa poitrine volumineuse?

« Cet idiot s’est fait embobiné comme un bleu », se félicita une voix, que je reconnus aussitôt.

En parlant du loup! C’était pas la mauvaise pigeonne, ça?!

« Maintenant, nous avons toutes les informations nécessaires pour retrouver le corps de l’Ange Sanael! Cette carte… Chuchota-t-elle d’une voix fébrile. Est notre billet vers la richesse éternelle, les gars.

- Si nous parvenons à mettre la main dessus, vous vous imaginez le pactole qu’on va pouvoir se faire?

- Je me demande jusqu’à quel point les Rois et les Reines de ce monde seront prêts à débourser pour avoir le corps de l’Ange, ricana la fausse sulfureuse. Cela promet quelques ententes très intéressantes! Surtout que ce serait problématique pour nous s’il venait à se réveiller: on fera un bon prix pour les partisans des Ætheri… »

Quelques rires fusèrent. J’en notais une dizaine à peu près, mais je n’en étais pas certain.

« Allons-y avant que le Soleil se lève. Nous avons fort à faire jusqu’à l’aube. »

Alors ce mec aussi est dans le coup?! Mon Dieu, Rakim! Tu t’es fait avoir en beauté! Ils discutèrent encore quelques minutes puis, je les entendis partir. Lorsque je fus certain qu’ils se soient suffisamment éclipsés pour ne pas me voir ou bien m’entendre, j’ouvris la porte de l’écurie, passant ma tête dans l’entrebâillement avant de sortir complètement de ma cachette. L’Ange Sanael… Au cours de mon voyage pour revenir au continent, j’avais entendu des histoires qui semblaient tourner en ce sens, comme quoi le corps d’un fidèle des Dieux aurait été caché pendant des milliers d’années quelque part, mais on ne savait pas où. Des chercheurs s’étaient mis en tête de retrouver ce héros légendaire car, toujours selon les rumeurs, le réveil de ce guerrier sonnerait le glas des Ætheri, la fin de leur règne. Avec les guerres de religion qui faisaient rage partout sur les Terres du Yin et du Yang, plusieurs seigneurs et autres grands noms de ce monde s’intéressaient à cette histoire, la décryptant pour y trouver tout indice qui pourrait indiquer l’emplacement de ce fameux corps. J’avais même parlé avec l’un de ces chercheurs, qui avait tout misé sur le continent Naturel pour y trouver l’Ange endormi ou éveillé; qui le savait au juste?… Dans tous les cas, tout espoir que la guerre cesse enfin semblait reposer sur cette légende…

… …!
Mais une seconde! Si personne n’était au courant de l’endroit où reposait le corps de ce Sanael, comment Rakim avait-il bien pu le trouver?! Et ce crétin! Il a donné la carte à ces bandits! Aussitôt, je tournais ma tête dans la direction qu’avait pris le groupe. Si je faisais vite, je serais en mesure de les rattraper. Sans attendre, je m’élançais à leur poursuite, percevant leurs silhouettes au loin grâce à ma Vision d’aigle et à ma vision nocturne: avec ça, je n’avais aucun mal à les filer.

Après plusieurs minutes, le groupe s’arrêta devant ce qui semblait être un mausolée. Derrière eux, caché par le feuillage d’un arbre, je les épiais, en attente de connaître leur prochain mouvement.

« C’est ici?

- Il semblerait.

- Qu’est-ce que vous attendez? On doit trouver son corps et vite! »

Personne n’osa s’opposer à cette décision et tous, d’un même pas, entrèrent dans le mausolée, riant déjà de leur victoire. J’attendis quelques secondes avant de bouger, ressentant un étrange malaise en regardant cet endroit. Je ne sais pas si c’est une bonne idée d’entrer ici… Songeais-je en m’arrêtant devant l’entrée, sceptique. Cet endroit dégage une drôle… d’atmosphère… Pourtant, je me forçais à y entrer, passant l’ouverture d’un pas silencieux, presque félin. À l’intérieur, tout était noir, mais j’étais en mesure de distinguer certaines choses dans l’obscurité. Comme ces étranges statuettes de chat qui trônaient le long du couloir… Si je me souviens bien, la légende parle d’un chat gardien, non? Bon sang… Rakim avait-il réellement trouvé le lit de l’Ange Sanael? Et d’ailleurs, ils sont où les loustics maintenant? C’est étrange… Je ne les entends pas. Pourtant, ils m’ont précédé de seulement quelques minutes…

« Eh bien, toi aussi tu croyais mettre la main sur le corps de Sanael? Hahaha! Trop tard petit: on est arrivé les premiers! »

Soudainement, une lueur naquit au creux des ténèbres et cette lueur s’intensifia, grossit, grandit… jusqu’à ce que je sois en mesure de voir, dans son intégralité, la salle dans laquelle nous nous tenions Rakim, une autre bande de gars et… … et pourquoi les bandits étaient attachés et bâillonnés?

« Et il n’y a rien ici, excepté ces petites statues », continuait l’Orisha en observant les alentours.

Il prit l’une des effigies dans ses mains, l’examinant.

« Mignonnes… Finit-il par dire aux termes de sa pseudo-analyse.

- Mais… Que… Quoi? Hein? Comment tu… C’est quoi ce traquenard?! »

En me voyant aussi désorienté, Rakim ne put s’empêcher de rire, alors que le reste de sa bande souriait gentiment, comme pour s’excuser du comportement de leur compagnon à la crinière rouge.

« Pour faire simple, je me suis servi de la légende contre eux. J’ai falsifié moi-même une carte pour mener cette bande de lurons jusqu’ici. Ils n’ont même pas vu le piège se refermer sur eux. Comme c’est pathétique, ricana-t-il en lançant un clin d’œil à la donzelle, qui lui répondit par un regard noir. Ces petits malins ont volé quelque chose à l’un de mes camarades et mes partenaires des Corvus, ici présents, ont été suffisamment gentils pour accepter de mettre de côté l’une de nos missions pour me donner un coup de main.

- Dis plutôt que tu nous as supplié en pleurnichant de faire un détour ici, soupira l’un de ces fameux Corvus, celui qui, avec ses mains, manipulaient quelques flammes pour éclairer la salle.

- On va dire que ça s’est passé comme ça! » Ronchonna le borgne.

Je suis sûr que ça s’est passé comme ça, voulus-je rectifier, mais je me retins à la dernière seconde. De son côté, Rakim se pencha vers la jeune femme qui l’avait dragué toute la soirée et, d’un sourire peu amical, il lui tapota la tête comme il l’aurait fait avec une enfant.

« Je te préfère quand tu ne parles pas. C’est reposant. Puis, d’un geste sec, il lui arracha le collier qu’elle avait au cou. Je te reprends donc ce qui ne t’appartient pas… Et vint le tour de la carte, qu’elle avait soigneusement caché dans son soutien-gorge, mais l’Orisha, n’ayant décidément aucune pudeur, n’hésita pas une seconde à plonger sa main dans le décolleté de la demoiselle pour en ressortir le parchemin. Et cela aussi, si ça ne te dérange pas, lady. »

Si elle n’avait pas été bâillonnée, je suis certain qu’elle lui aurait balancé tous les noms d’oiseau qui lui serait passé par la tête. Toutefois, elle choisit plutôt une autre alternative pour faire comprendre à l’Orisha toute la hargne qu’il lui inspirait. La jeune femme, qui n’avait pas les pieds liés, envoya un coup en direction de Rakim et ce dernier, d’un mouvement rapide, esquiva l’attaque qui lui visait l’entrejambe.

« Mama mia! S’exclama-t-il en lâchant cette drôle d’expression. T’as failli me casser les noix, ma belle!

- Bon aller, ça suffit. Tu as récupéré ce que tu voulais: nous pouvons nous en aller et reprendre notre mission initiale, intervient enfin l’un de ses compagnons en soupirant, faisant signe aux trois autres gars de le suivre. Ne traînes pas trop ou sinon, on te laisse derrière, Rakim! »

Rakim gratifia l’homme d’un sourire, ce dernier roulant des yeux avant de quitter le mausolée, en compagnie du reste du groupe. Je les regardais quitter les lieux, hébété.

« Mais alors… La légende, le corps de l’Ange Sanael, son réveil, l-la finalité de la guerre! Tout ça…

- Peut-être que l’histoire est vraie; peut-être qu’elle ne l’est pas. Mais le corps ne s’est jamais trouvé ici… Enfin, qui sait vraiment? Seul l’avenir nous le dira! »


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J’espère que ma réponse convient ♫
En tout cas, merci pour ce LDM: je me suis bien amusé à l’écrire xD



[LDM Août/Septembre] - Le Réveil de la Chute Signat16
Merci Léto ♪:
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Mar 16 Aoû 2016, 21:30



Les quartiers pauvres n'étaient pas totalement délaissés. C'était là qu'on venait chercher la main d’œuvre pas chère, voire gratuite, quand un travail ardu ou ennuyeux devait être confié à des forcenés prêts à tout pour gagner une poignée de pain sec. On pouvait oublier de demander de l'or, du tissu ou de l'eau potable. Il y avait nombre de démunis derrière la porte quémandant un emploi, et une facilité déconcertante pour éjecter n'importe quel insatisfait.

Au centre de la place, des hommes en armure déconfite ou réassemblée arrêtèrent leur chariot. Balaffres et dents noires ornées leur mâchoire carrée, mais ils semblaient plutôt bien portant et entrainés. Renfilant avec un air de dédain après avoir parcouru des yeux une foule inquisitrice, l'un deux, blond et trapu, se leva.

- Je veux dix personnes, taillées dans le roc et avec une volonté suffisante pour toucher de quoi subvenir aux besoins de votre famille pendant un mois entier.

Le silence resta de mise. Personne n'en croyait un mot. Mais les gens se scrutaient les uns les autres avant qu'un se décide à répondre en levant la main. Il fut embauché. Aussitôt, comprenant qu'ils risquaient de rater leur chance, d'autres entonnèrent des "moi" sonores. Le tri commença.
Apparemment peu satisfait - il n'était pas facile de trouver quelqu'un avec suffisamment de vigueur dans les bas-fonds - ils analysèrent les gens restaient en retrait avant d'en appeler quelques uns qui décidèrent de rejoindre les rangs avec regrets. Ce fut le cas de Dzaal qui, ne pensant pas être nommé, regarda derrière lui. Non, c'était bien à lui qu'ils s'adressaient et il hocha doucement la tête pour confirmer sa participation. On l'aida à grimper dans le chariot et il s'assit, dos contre le garde-fou en bois.

Le fouet claqua et les chevaux se mirent en marche. Tout cela dans l'ignorance la plus totale, ceux-ci refusant de dire un mot sur leur objectif de toute la route. Dzaal fit cependant connaissance avec ses compagnons de route, la plupart issus de familles plus que modestes, anéanties ou exécrables. Un point commun les réunissait tous : la volonté d'arriver à quelque chose à partir de rien. Et ce quelque chose pouvait être un simple morceau de fromage à mettre sur la table à la fin de la journée.

Le soleil avait parcouru la moitié de son parcours depuis qu'ils avaient entamer leur voyage. Aucun arrêt n'avait été permis. Les besoins biologiques avait dû être fait en route ; et cela comprenait la nourriture, la boisson gratuite, avant et après leur ingurgitation... Et bientôt, les trois inconnus qui avaient guidé le petit convoi tirèrent sur les rennes. L'un deux gratta sa barbe poivre-sel et se tourna vers les travailleurs.

- Maintenant que vous avez vidé nos consommables, je vais gentillement vous demander de rembourser cette petite dette. Tout le reste ne sera plus que bénéfice pour vous.

Motivés par ces paroles, tous mirent pieds à terre puis observèrent l'endroit. Des plaines vertes en contrebas, une falaise derrière eux et un peu plus loin, un trou béant s'enfonçant dans la roche. L'ouverture était étroite ; assez pour un enfant de huit ans ou... des gens assez maigres pour s'y glisser. Soudain, une voix claqua dans l'air ; celle d'une armoire à glace à la barbe longue et aux cheveux hirsutes.

- Aller les gars ! On se bouge ! Vous allez rentrer là-dedans, me faire un bilan des lieux et me dire si le passage est dégagé.

Plusieurs froncèrent les sourcils, refusant purement et simplement de faire un pas vers la grotte. Celle-ci pouvait ne mener nul part, ou déboucher sur une crevasse ou... L'imagination était sans fin dans ce genre de situation. Sans dire un mot de plus, l'un des compagnons de Dzaal s'enfuit en courant le long du sentier. Le gaillard prit tranquillement son arc posé sur un rocher, et encocha un carreau qu'il sortit d'un étui. Personne n'osait bouger, espérant secrètement qu'il raterait sa cible mouvante... La corde fut tendue, le temps suspendu au bout de ses doigts. Un sifflement. La silhouette au loin s'effondra.

Sans se préoccuper davantage de sa proie, l'homme se tourna vers les quatorze restant.

- Le prochain n'aura pas le temps de penser à fuir.

Dzaal déglutit, sa mâchoire grinça. Comme d'autres démunis. Le Démon se passa la main dans les cheveux pour se redonner constance et se dirigea en premier vers le trou obscure. Quitte à mourir, autant se donner une lueur d'espoir. Mais cette lueur n'atteignait pas le fond de la roche.
C'est à tâtons qu'il avança, suivit de ses "frères d'arme". Que venait-il faire ici ? Des ressources précieuses s'y cachaient ? Si c'était le cas, nul n'en sortirait vivant, c'était certain. Seuls dans la pénombre, les rumeurs grandirent.
On disait qu'il s'agissait de mercenaires à la recherche d'un trésor.
On disait qu ce n'était que des fous s'amusant avec de pauvres âmes.
On disait qu'ils les offraient à une bête tapis dans les ténèbres.
On disait...

Un "silence !" se répercuta contre les rochers. Plusieurs fois. Devant, le gouffre s'agrandissait, laissant maintenant la place au groupe de se mouvoir aisément. Ils envoyèrent donc deux compagnons avertir que le chemin s'élargissait et que des flambeaux étaient nécessaires pour mieux y voir. Un long moment passa avant qu'un des geôlier en appellent cinq autres pour venir chercher les torches. Puis trois de plus. Mais ils ne venaient toujours pas.
Au loin, enfin, la roche fut éclairée à mesure qu'ils revenaient. Mais seuls les trois mercenaires s'approchèrent. La question de savoir où étaient les autres effleurait les lèvres mais aucun son ne sortit. Ils poussèrent les aventureux pour passer et la lumière effleura à peine la voûte perchée bien plus haut. La salle était immense.

Il leur fallut avancer encore un peu pour apercevoir au bout un autel, et juste derrière un bloc de roche taillé en brut. Une forme de gouttière en pierre reliait les deux dont le sillon d'un pouce de large longeait les bords de ce qui semblait être un sarcophage. Puis le circuit se refermait peu à peu en spirale vers son centre, terminant par un trou. Les mercenaires les mirent en lignes avant d'en prendre un au passage brutalement par le bras. Aux deux premiers, ils leur coupèrent les tendons à l'arrière des genoux. Les deux autres étaient maintenus fermement au sol, les mains dans le dos. Des sanglots éclatèrent, brisant le silence du "sanctuaire". Dzaal relevait la tête comme il put vers le prisonnier qui fut amené devant l'autel tandis que l'homme aux cheveux hirsutes prit la parole d'une voix solennelle.

- Sanael ! Nous t'apportons ce qui est fait de vie pour ton Éveil !

Il plongea la tête du prisonnier au-dessus de l'autel.

- Sanael Liddell. Voici le sacrifice qui te dévoilera aux yeux du monde. Sanael, voici venu le temps d'annoncer la chute des Faux Dieux, Aetheris de perversion et de manigances. Sanael Liddell. Nous t'avons enfin trouver, nous avons suivi ton appel, nous avons entendu les battements d'un cœur en veille.

- Sanael !

- Sanael !

Le ton monta et Dzaal imaginait se débattre pendant leur transe de sauvage. Mais il ne voulait pas être le prochain. Un bruit métallique résonna quand la pointe du couteau toucha l'autel. Le liquide pourpre glissait le long de la lame enfoncée dans la nuque du miséreux. Les deux autres passèrent à leur tour et l'odeur du sang emplissait les narines des vivants. Cette petite saveur métallisée qui imprégnait l'air. Le fluide glissa le long du conduit jusqu'à tomber au compte-goutte par le petit orifice, au centre de la stèle.
Leur bouche s'ébahir lentement, puis ils relevèrent Dzaal sans ménagement pour le forcer à pousser sur le couvercle de pierre. Voyant sa peine, ils prirent le relai. Ne sachant s'il avait plus peur de la punition que les Aetheris pourraient lui infliger que celle des mercenaires s'il ne les aidait pas, Dzaal décida de faire semblant de pousser... Ezechyel et Haziel lui en soient témoin une nouvelle fois. Sa Foi serait inébranlable, et dans le pire des cas, il les rejoindrait bien assez tôt... quelque part, un jour...

Malgré la simulation, ils réussirent à repousser le couvercle du réceptacle en roche. Le jeune démon déglutit et profita de leur air abasourdi pour attraper une torche et s'enfuir vers l'entrée. Une des voix tonna :

- Il est VIDE !

L'instant d'après, des crépitements fusèrent et le sol trembla, suivit d'une explosion qui propulsa Dzaal au-dehors. La brèche se referma sur les profanateurs dans des cris de détresse traversant son âme. Au milieu des bruits sourds de la roche, le craquement des os sonnait à son oreille. Le jeune démon observa l'endroit où se tenait quelques secondes plus tôt la faille, figé et prenant conscience que sa vie aurait pu finir en cet instant. Peu à peu, des questions s'immiscèrent, comme pour effacer la peur qui lui prenait au corps. Qui était Sanael ? Était-ce un sort qui avait provoqué cela ? Était-ce des hérétiques ?
Enfin son corps se détendit et ses jambes le lâchèrent. Le sol était chaud du soleil de la journée, et le vent portait les effluves des chevaux.

Partir et oublier. Non.
Partir et ne rien dire...

Il reprit le chemin inverse, son esprit brouillé par l'incompréhension. Mais une chose était certaine : il existait des individus prêts à tout pour leurs Dieux, Vrais ou non, Faux ou non. Vivement, il tira sur les rennes et aperçut un bras dépassant de derrière un rocher. Faisant aller sa monture au pas, des pieds apparurent également. Des tâches pourpres et glissantes maculaient les rochers. Le jeune démon ferma les yeux et accéléra le chariot d'un coup ferme de rennes et d'un petit "Yep !" pour encourager les bêtes.

Un rictus se forma aux coins des lèvres.

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Merci pour ce LDM de légende <3
Ça donne des idées pour la suite...
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Ven 19 Aoû 2016, 20:33

Trouver des reliques laissées par les Aetheri. Oui. Assurément, ça peut nous aider. S'ils les ont ainsi mis à notre disposition, c'est certainement qu'elles peuvent nous être utile dans cette guerre. Et il faut à tous prix empêcher les fervents de l'Unique de mettre la main dessus. On ne sait jamais ce qu'ils seraient capable de faire s'ils arrivaient à trouver de telles choses. Et je crois que pour le coup, je préférerai ne jamais le découvrir. C'est pour ça que je me dois de participer à cette quête. Je pense que je ne saurai pas le seul et c'est tant mieux. A plusieurs, on sera beaucoup plus efficaces ! Et d'ailleurs, je ne suis pas le seul à cet avis. Mais avant de rejoindre un groupe, il faudrait peut être réfléchir un peu sur les endroits où l'on pourrait chercher. Assurément, s'il est quelque part, c'est sur le continent naturel. Mais c'est grand comme endroit. Bon, on peut éliminer les villes, je penses. Depuis les millénaires, les habitants auraient bien eu le temps de découvrir qu'il y a un type plongé en sommeil profond quelques part entre les murs de leurs cités.

Hmm …. Dites les gars … Vous penseriez quoi de sillonner la Plage de Sable fin avant de se rendre à l'université de magie ? Ca pourrait être un choix logique, l'université. Après tout, la magie est omniprésente là-bas. Il serait donc facile d'y cacher un sort puissant cachant un être endormi. Il passerait inaperçu au milieu des fluctuations récurrentes. Et il y a eut tellement de choses bizarres dans ce lieu que ça n'est pas si étonnant que ça que les Esprits n'en sachent pas plus.

Vas-y, dis le qu'on sert à rien !

Oh Yrrah, tu vas pas commencer hein !

Ton raisonnement se tient Toble … Mais du coup, j'ai juste une question … Pourquoi faire la Plage de Sable fin ? Ca serait beaucoup plus court et rapide de couper par les terres. Et on trouverait plus facilement des gens auprès de qui on pourrait se renseigner sans trop en dévoiler sur nos recherches.

C'est vrai qu'on est pas certain de rencontrer beaucoup de monde si on longe la plage … Depuis que cette légende est ressortie et que les Magiciens s'y sont attelés, il y a une certaine effervescence autour d'elle et une bonne partie de la population s'est mis à chercher le lieu où l'Ange dormirait … Ca serait un coup à tomber dans les embrouilles. … Faut que je leur explique,  que je trouve les bons mots pour ne pas m'embrouiller.

Ca pourrait être une solution, oui. Mais si je parlais de longer la plage, c'était plus pour le fait que logiquement, il y a des collines, des dunes, des falaises … Et donc, des grottes. Il y en a tellement qu'il est facile d'en dissimuler une. Après tout, c'est bien ce que font les pirates. On sait très bien qu'il y en a qui ont des caches dans le coin. Et puis … On n'est pas les seuls à chercher le repère de Sanael. D'accord, il y a parmi les gens qui sont en course, des Pro-Aetheri mais il y a aussi des Pro-Sympan. Il y a toujours le risque de se faire avoir ou de donner des informations qu'ils n'avaient pas. … 'fin, c'est pas moi le chef. C'est vous qui voyez. C'était juste pour donner mon avis.

Après, il y a peut être des consignes dont je ne suis pas au courant ou des éléments que je ne connais pas ou que j'ai pas encore le niveau, la puissance ou je ne sais quoi pour appréhender. De tout façon, je vais suivre ce qui va être décidé. Et s'ils se trompent ou qu'il y a un problème, je pourrai toujours dire « j'vous l'avais bien dit ! » Bon … Ca serait pas vraiment fair-play et sympa de ma part de leur dire un truc comme ça, d'autant plus qu'on est dans le même camp. Mais je suis sûr, pour une fois, que mon idée n'est pas si idiote que cela.  De toute façon, si on n'y passe pas en y allant, peut être que si on trouve rien à l'université de magie, on pourra revenir par là, s'ils sont d'accord.

On va tenter ça … Qui sait, tu as peut être raison. En tout cas, c'est pas idiot comme raisonnement. Et puis de toute façon, nous sommes déjà sur la plage, donc pourquoi pas la longer oui. Aller, c'est parti. Et ouvrez vos yeux et vos capteurs magiques pour percevoir la moindre variation, ou défaillance dans l'air.

Ouvrir mes yeux, ça va être un peu compliqué, mais je vais le faire avec mes autres sens. De plus, les Esprits vont pouvoir se rendre dans les endroits moins faciles d'accès. Ils vont même pouvoir voir s'il y a des grottes cachées à travers les parois rocheuses ou les dunes. Et puis, c'est agréable le sable, le bruit des vagues sur le rivage, l'odeur saline qui nous arrive avec la petite brise, les sirènes … Les sirènes ?!

On a de la visite …

On a vu.

On a vu, on a vu … C'est bien ça, mais ils auraient quand même pu prévenir quoi ! J'ai l'impression, des fois, qu'ils ont tendance à oublier que je suis aveugle. Pourtant, c'est quand même assez visible quand on me regarde. Enfin … D'un autre côté, on peut dire que c'est flatteur si j'arrive à me comporter comme si j'avais aucun handicap. Mais bon, c'est pas le moment de penser et philosopher là-dessus. On a une mission à réaliser et donc, je dois me reconcentrer sur l'instant présent. C'est à dire, ces Ondins qui viennent vers nous … Pwoua … Mais dis donc, c'est quoi cette odeur ? ! Ils se lavent jamais ?

Dites … C'est quoi votre nouveau parfum ? Je suis désolé de vous le dire, mais on vous a trompé sur la marchandise … Vous sentez le poisson pas frais. Je sais que j'ai un odorat plusieurs bien développé et que je ressens certaines odeurs plus fortes que les gens habituellement, mais là, c'est vraiment poussé ! C'est pas pour me moquer de vous, hein, si je dis cela. C'est juste pour vous aider et éviter qu'on vous le reproche !

Toble !

Quoi ? !

Ferme là, excuse toi et va voir ailleurs si on y est !

Mais … Hmm … Pardon .. j'm'excuse …

Comme si je l'avais fait exprès. J'voulais juste les prévenir de l'odeur qu'ils dégageaient pour qu'ils puissent y remédier par la suite … J'ai juste était franc, quoi … pff …

Ah ah comment tu t'es fait jeté Toble !

Ta gueule Yrrah ! Dis moi plutôt si tu as trouvé des grottes intéressantes dans le coin.

Espèce de susceptible petit lapin ! Il y a plusieurs cavités dans le coin et certaines sont difficiles d'accès.

Emmene moi vers elle.

Et les autres ?

On s'en moque … C'est eux qui m'ont demandé de partir … Ils nous rejoindront bien après.

C'est pas comme si je leur faisais faut bon ou que je fais une bêtise. Pendant qu'ils vont blablater, je vais juste tenter de prendre un peu d'avance en fouillant les alentours. Et s'ils veulent me rejoindre, ils pourront toujours envoyer l'un de leurs esprit compagnon. Alors … Ses grottes … Déjà, on peut éliminer toutes celles qui peuvent être entièrement inondées lors des marées. Je pense que les gars à l'époque n'étaient pas idiots et n'auraient pas installés l'Ange dans un endroit où il pourrait se noyer dans son sommeil. Par contre … Une grotte dont l'entrée est invisible, inondée mais dont l'eau ne va pas beaucoup plus loin, ça, ça pourrait être une bonne idée.

Yrrah .. Espèce qu'a tout hasard, tu as remarqué une cavité sans entrée apparente ?

Euh … Oui … J'en ai vu une … Mais pourquoi tu me poses cette question ? C'est idiot .. Si on peut pas y rentrer ni en sortir … D'ailleurs, elle était vide. Pas l'ombre d'un corps ou d'objets signifiant une occupation …

Hum … Je vois … Guide moi quand même jusqu'à cette cavité.

Si cela se trouve, Yrrah a raison, et c'était idiot mais bon, on ne sait jamais. Autant vérifier de plus prêt.

Toble …

Hmm ?

Il y a des traces de pas … Qui sortent directement de la paroi …

Directement de la paroi ? Comment est-ce possible ? Aurait-il la capacité de traverser la matière ? Est-ce juste une illusion, cette paroi … Mais … Est-ce lui ? S'il cela se trouve, c'est la cachette quelqu'un d'autres … Purée … En fait, on a rien appris !

1 580 mots
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Défi réalisé : ○ Dire à un(e) ondin(e) qu'il sent le poisson pas frais.
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Sam 20 Aoû 2016, 18:54

"Maitre-mage Evey, vous nous avez appelez ?" demande une jeune magicienne, une haut-mage - "C'est exact, Haut-mage Narlia, je vous ai appelé pour résoudre une affaire, ou plutôt une rumeur, une légende." - "Que voulez-vous dire Maitre-mage ?" - "Ce que je veux dire est que nous pourrions gagner la guerre contre les Aetheri. Nous pourrons gagner cette guerre des divinités et mettre fin à tout cela." - "Avez-vous une solution, Madame ? Avez-vous des pistes pour permettre cela ?" demanda-t-elle avec un grand sourire." Une solution ? Peut être qui sait ? Ce n'est qu'une rumeur, une légende. Cette légende vient de la race des magiciens à la base, mais elle a été communiqué aux autres races comme les démons, les sorciers et les réprouvés. Cette légende raconte qu'un Ange au nom Sanael Liddell, venant de la famille Liddell comme Raeden Liddell, pourrait se réveiller et mettre fin à la guerre au nom du Dieu-créateur. En gros de la légende est si Sanael est réveillé, ce sera la fin pour les Pro-Aetheri. Dans le cas contraire, si Sanael ne s'est pas réveillé, les Aetheri gagneront et nous perdront, nous les Pro-Sympan." - " Donc, vous voulez qu'on le retrouve ? Oui mais où exactement ?" - " C'est bien cela, qui nous pose comme problème aujourd'hui. Il faut partir à sa recherche immédiatement pour en avoir le cœur net. Mais ce ne serait pas de tout repos, je ne le crains. Tout ce que les chercheurs m'ont dit, est que Sanael pourrait être sur le continent naturel. Cela restreint nos recherches pour aujourd'hui. Donc, je vous ai fait appel, car j'ai besoin de vous pour commencer les recherches dans les continents naturels. Si nous le trouvons, vous serez dignement récompensés." Mon groupe allait partir demain matin, aux aurores pour pouvoir bien commencer la journée à chercher quelques pistes. Quant à moi, j'étais une espionne, de bas étage, mais une espionne qui pouvait récupérer quelques informations utiles. Une personne m'avait dit que plusieurs personnes auraient vu une personne avec des ailes blanches se promener dans le cœur bleu. Sanael ? En même temps, comme il serait proche pour les Pro-Sympan, il pourrait chercher Suris, le dragon des magiciens, le Dieu de l'espoir. A ce que j'avais compris, le coeur bleu était un lieu où pourrait se trouver Suris, qui serait encore vivant. Cela me donnait envie d'aller faire un petit tour dans le coeur bleu avec mon groupe.

Le lendemain matin, mon groupe et moi même, nous étions partis aux aurores comme prévus pour aller retrouver cet Ange Sanael, qui pourrait se trouver dans le coeur bleu. Je croyais en cette information, donc nous dépêchâmes d'aller dans le lac de Transparence, pour sauter des pontons, mais il ne fallait pas que je me trompe avec celui pour aller dans la salle de l'anneau d'éternité. Je le surveillais presque toutes les semaines quand je n'avais pas de missions à réaliser.  Une fois que nous sautions des pontons en bois, nous arrivons dans une grande place afin de prendre le chemin de Lynn. Lynn était l'ancienne reine avant que la reine Edwina ne vienne prendre la place pour reprendre le peuple des magiciens. L'ancienne reine Lynn avait disparu dans un claquement de doigt sans qu'on sache pourquoi à la fin. Enfin, bref, nous marchions dans le chemin de Lynn, mais le coeur bleu était grand et possédé beaucoup de lieux incroyables, et je ne les connaissais pas tous. Je n'avais vu que les plus importants lieux. Aujourd'hui, peut être que je pourrais en découvrir d'autres avec mon groupe, mais ce n'était pas le plus importante des missions. Je devais trouver Sanael pour le bien de cette guerre, pour qu'on puisse en finir. Je voulais que le camp des Pro-Sympan gagnent et qu'on mette une bonne raclée aux Pro-Aetheri.

Une fois arrivée au bout du chemin de Lynn, nous nous arrivons à Surium, le seul lieu totalement sûr du Cœur Bleu. Surium était composé que de quelques bâtiments pour les grands fonctionnaires. Mais quand même, c'était un endroit sur et beau à la fois, je l'aimais beaucoup. Je souris et je descendis les escaliers pour aller trouver l'informateur qui m'avait donné des précisions sur un ange se baladant dans le cœur bleu depuis quelques jours maintenant. Nous devions nous retrouver près un batiment pour les coffres. Quelques minutes plus tard, l'homme était là et me fit signe de la main. Je gardais ma cape blanche pour éviter qu'on voit trop bien mon visage. "Vous êtes là madame ? " - "Je suis là, c'est une information vraiment importante pour moi, j'en ai besoin et je vous récompenserais pour cette informations sur cette personne." Je lui tendis une petite bourse de pièce d'or pour qu'il me donne l'information précieuse. " Très bien madame, tout est en ordre. Alors, il parait qu'un Ange se baladerait dans le cœur bleu depuis des jours. Il semble un peu perdue et il rechercherait quelque chose d'unique en son genre. Cet ange allait se diriger dans La Plaine d'Enoe." - Dans La Plaine d'Enoe?" Par Suris, je ne connaissais pas ce lieu qui résidait dans le cœur bleu! Une nouvelle zone dont je n'étais jamais allée. Mon cœur commençait à s'exciter et à partir à toute vitesse à l'idée de voir un nouvel endroit de ce territoire des magiciens. " Je vous remercie Monsieur. Je reviendrais vers vous, si j'ai besoin encore d'aide." - "Mais je vous remercie de même, chère madame..." Je lui souris et j'enfonçais ma tête dans la capuche blanche de ma cape. Il fallait que je reprenne le chemin de Lynn et aller au bout de cette dernière. Là bas, je trouverais la Plaine d'Enoe. Les autres membres de mon groupe ne connaissait pas bien le Coeur bleu, et certaines n'avaient jamais mis les pieds dans cet endroit, qui étaient quand même assez unique et important pour les magiciens.

Quelques heures de marche à pied plus tard, nous arrivions enfin la Plaine d'Enoe. C'était un large espace qui possédait la particularité de comporter plusieurs constructions étranges. Ces constructions étaient toutes en forme de tortue mais leur grandeur étaient incroyable. Chaque tortue porte un bâtiment sur son dos. Je pense qu'il fallait aller dans l'un de ces grands bâtiments pour trouver le lit de Sanael. Mais comment faire ? Après des heures de recherches pour savoir quel batiment, il fallait entrer, je vis une lumière non loin de nous. Une grande lumière. " C'est par ici ! Dépêchons nous !" Les membres de mon groupe se mirent à courir pour aller vers cette grande porte en marbre blanc. Je fis de même, nous avions presque trouver Sanael. Une fois arrivée devant le grand batiment, j'entrais doucement dans cette demeure, dont je ne connaissais rien, mais je devais faire attention à peut être des pièges pour nous tuer. Mais, il n'y avait rien de spécial ...

Je continuais d'avancer et j'avais demandé à mon groupe de ne pas venir avec moi, qu'ils devaient garder la porte en cas de problèmes importants. Je m'avançais dans cette salle sombre et humide, et je vis une lumière s'y dégader, une douce chaleur, une douce lumière, qui arrivait à enlever les doutes, la tristesse de mon coeur. Lentement, je me dirigeais vers cette lumière et j'y découvris un ange. " Bonjour Monsieur ..." L'ange se tourna vers moi doucement en dépliant ces grandes ailes blanches comme la neige." Etes vous Sanael Liddell ?" L'ange me fixait mais je ne pris pas la parole pour autant. Puis, il ouvrit la bouche: " De qui vous parlez au juste? Qui est Sanael ? Non, moi je m'appelle Narl, je suis un Séraphin. Ravie de vous rencontrer en ce lieu." - " Pardon ? Mais alors qu'est que vous faites ici ??" - " Je ne sais pas trop, je suis tombée ici par hasard, je me suis un peu perdue dans ce lieu, et je n'arrive pas à en ressortir. Je suis désolé, je ne suis pas la bonne personne, veuillez m'excuser." Je baissais les épaules ainsi que la tête, j'étais extrêmement déçue que ce ne soit pas lui. Je décidais tout de même de raccompagner l'ange Narl à la surface. Au final, tout cela pour rien ... Je me demandais si cette rumeur, cette légende était bien réelle ... L'ange Sanael nous aidera-t-il réellement s'il se réveille ? Mais est qu'il est vraiment réveillé aujourd'hui ?

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Mar 23 Aoû 2016, 13:02



- Mwayer quoi, vous avez dit ?
- Leït.
- Ah oui, c’est bon, vous irez dans le désert avec le groupe trois.

Le sourcil de l’Alfar qui était en face de lui se leva avec dédain, mais Mwayer n’en fit pas cas. Il avait l’habitude de ce genre de détail. Ce qui comptait maintenant était de s’assurer que cet Ange était toujours dans un sommeil absolu.

Il y a quelques jours de cela, alors qu’il était dans un village perdu, il avait croisé un Alfar qui lui avait parlé de cette recherche qu’allaient faire plusieurs membres de sa race et qui concernait les Ætheri. Apparemment, un Ange avait, il y a plusieurs années de cela, vu son destin lié à celui des Dieux. S’il se réveillait, ces derniers perdraient la guerre qu’ils étaient en train de mener, s’il restait endormi, alors Sympan serait enfin oublié de tous. Mwayer supposait que toutes les races s’étaient mises sur la question. Il s’était alors rendu à l’ambassade Alfar la plus proche d’ici et avait été envoyé dans le désert. Le point de rendez-vous fut donné au crépuscule et l’Alfar séculaire prit simplement le temps de rassembler quelques habits de circonstance, prêt à se battre contre les vents qui s’apprêtaient à lui fouetter le visage.

A l’heure prévue, il entra dans une porte qui avait été posée au milieu d’une salle et arriva au milieu du désert, il y avait un arbre à quelques dizaines de mètre de la porte qui les toisait de son regard frêle et bientôt mort. Le groupe trois portait extrêmement bien son nom. Il était composé de trois Alfars. Une jeune femme bien plus grande que les deux autres était en train de gérer l’itinéraire avec celui qui lui avait ordonné d’aller dans ce groupe. Elle avait la peau sombre, tiraillée entre des teintes de bleu et de vert et des traits tirés vers le haut du visage, lui conférant des pommettes plus que saillantes et un visage anguleux ; à tel point que cela l’émaciait et lui enlevait toute beauté. Il se dégageait d’elle quelque chose d’autoritaire et d’efficace. Mwayer comprit vite que c’était la cheffe de groupe. A côté d’elle, en train de jouer avec une grosse hache, se trouvait un Alfar à la musculature surdéveloppée. Il souriait en plantant sa hache dans le tronc de l’arbre. Ils étaient perdus au milieu de nulle part et celui qui jouait avec sa hache ne voyait pas qu’il menaçait de faire tomber le seul arbre alentours sur la cheffe de groupe. Mwayer observait cette scène de loin et avança prêt à faire en sorte que personne ne finisse écrasé sous un arbre avant même le début de leur mission.

Le jeune homme n’était plus qu’à quelques mètres du groupe lorsque l’arbre commença à se déraciner, le colosse rigola en constatant le départ de cet arbre de la terre et alors que Mwayer s’était élancé trop tard, la cheffe de groupe fit un simple pas de côté au moment où l’arbre manqua de la frôler et se retrouva cinq mètres plus loin. La poussière environnante ne la touchait pas et son regard se porta sur l’Alfar qui arrivait, haletant.

- A défaut de réflexes, vous avez de la bonne volonté…Mwayer c’est ça ?


Il opina.

- Je me présente, je m’appelle Lyndashr, je serai celle qui va diriger cette opération. A nos côtés, il y aura Grogne. Il n’a pas vraiment réussi à nous dire son prénom, mais nous l’avons baptisé comme ça, il a été dépêché à l’arène de Drosera parce qu’il manquait quelqu’un qui était apte à frapper sans comprendre dans ce groupe. Vu votre corpulence, je suppose que vous n’êtes pas là pour ça d’ailleurs.


Avant que Mwayer n’ait pu répondre à la pique, elle enchaîna.

- Je vais tâcher d’être claire. Si je vous dis quelque chose, vous le faites, vous ne discutez pas. Du moment que je ne dis rien ou des choses floues, vous êtes assez vieux pour l’interpréter et faire ce que vous pensez bon. Gardez votre sang-froid et à nous trois, nous trouverons Samaël et nous arrangerons pour qu’il reste endormi encore un bon moment.

Elle afficha un sourire sensuel et carnassier et l’homme qui lui indiquait l’itinéraire fit un pas de côté, ce qui eût pour effet de le faire disparaître. Ils se retrouvèrent donc tous les trois, le désert devant eux, prêts à rechercher la tombe d’un Ange qui avait dans son sommeil le pouvoir de faire gagner, ou non, les Dieux.

La zone avait été quadrillée par la hiérarchie Alfar et ils avaient hérité d’une portion de désert dans laquelle devait se trouver une grotte. Il y avait une chance, parmi d’autres, que la tombe se trouve ici, car il en émanait apparemment une forte énergie magique.

Le trajet jusqu’à leur destination fut rude et fastidieux. Les vents n’étaient apparemment pas avec eux et la tentative de les calmer faite par Mwayer fit en sorte qu’ils ne recevaient plus de sable dans les yeux, mais n’empêchait pas les vents d’aller contre eux, rendant leur marche plus pénible.

Lorsqu’ils eurent finalement terminé d’enfoncer leurs chaussures de mauvaise facture dans le sable bouillant du désert, ils arrivèrent aux alentours de cette fameuse grotte. Lyndashr leur intima d’un geste de s’arrêter et Mwayer ainsi que Grogne ne bougèrent plus. Ils sentaient tous les trois le sable frémir sous leurs pieds. Quelque chose était en train d’arriver sous eux. La cheffe de groupe fit un geste de la main et les trois Alfars s’élevèrent dans les airs contre leur volonté. Cette sensation était incroyable. Mwayer se sentait léger et terriblement mobile. Alors que le sable bougeait maintenant ostensiblement, il entendit :

- Je peux vous maintenir en l’air. Ne vous occupez pas de vos mouvements dans l’espace. Je vous bouge, vous attaquez.


Grogne grogna et Mwayer fit un simple oui de la tête pour marquer son assentiment. A peine cet échange fut-il terminé qu’un serpent beige, couleur des sables, sortit du sol. Sa mâchoire ouverte était au moins deux fois plus grande que l’Alfar. Ses mâchoires claquèrent dans un bruit sonore comme pour les avertir de ne pas continuer leur périple. Mwayer se dépêcha de s’entailler profondément la main avec le manche de son pinceau pour attaquer. Comprenant que l’Alfar aux cheveux blancs n’attaquerait pas la bête au contact, il se sentit voler à plusieurs dizaines de mètre, se retrouvant presque à côté de celle qui les manipulait. Ne pas devoir s’occuper de ses mouvements était une sensation terriblement relaxante, il avait tout le loisir de se concentrer sur sa magie, pouvant ignorer toutes ses contraintes physiques. Tout en imprimant cette sensation dans son esprit, il arriva enfin à faire une lance vermeille qui devenait solide et perforante. Il regarda la bête se déchaîner avec fureur et lorsque Grogne lui mit un coup de hache bien placé, faisant gicler son sang, il lança la pointe contre le serpent. Cette dernière n’alla pas le transpercer comme il aurait voulu. Sa faiblesse était encore trop grande, ainsi, une partie de la lance se liquéfia contre le sable, mais l’autre partie alla se ficher dans la queue du serpent qui ne pouvait plus bouger tant que Mwayer maintenait son pouvoir. Ce qu’il fit de toute sa force. Il suait à grosses gouttes, mais réussit à maintenir sa lance en s’abandonnant complètement à Lyndashr. Il laissa tous ses muscles se détendre, sa tête partit presque en arrière et il entendit un gémissement lorsque la cheffe de groupe raffermissait son emprise sur lui à défaut de Grogne qui contrôlait à nouveau une partie de ses déplacements. Alors que le sang se liquéfiait de plus en plus sur la queue du serpent et Mwayer voyait sa vue se troubler, Grogne asséna le coup qu’il fallait et trancha littéralement la tête du serpent. A ce moment précis, les trois se sentirent choir dans le sable qui les accueillit avec chaleur et brutalité.

- Tout le monde va bien ? Demanda Lyndashr.

Les deux hommes hochèrent la tête.

- Messieurs, nous voilà devant la grotte.


Un sourire fébrile parcourut le visage de la jeune femme et le groupe trois se mit en marche. La grotte se trouvait à quelques dizaines de mètres, et ce pendant une heure de marche. L’entrée n’approchait pas, le vent soufflait toujours et le contrôle qu’exerçait Mwayer sur ce dernier se dissipait avec la fatigue. Au bout d’un moment, Lyndashr poussa un cri de rage.

- J’ai vraiment une intelligence elfique moi, aujourd’hui !


Elle se concentra une seconde, fit un pas de côté et les trois compères se retrouvèrent devant la grotte qui était maintenant à portée de main. L’intérieur était étrangement humide, des gouttes tombaient ci et là et des flaques se formaient même par endroit. Il se dégageait des murs une lumière naturelle. Au centre de la pièce circulaire et haute comme trois hommes que formait la grotte se trouvait une stèle de pierre sur laquelle était inscrites des choses.

- Peut-être une épitaphe ?


Grogne sourit et se dépêcha d’aller toucher la stèle, comme pour montrer qu’il avait réussi le premier. Un flash. Blanc.

~~~

- Non c’est bien ça, je ne sais pas ce que c’était.

- Mais vous étiez devant, Commandante Lyndashr !
- Ce n’est pas pour autant qu’on a su ce que c’était. Elle a réussi sa mission, y aller. En tous les cas, si c’était Samaël, je doute qu’on serait là pour vous l’raconter.

Mwayer venait d’intervenir sous les regards médusés des deux Alfars qui lui étaient supérieurs. Il serra la main de Lyndashr sans lui demander son avis et lança, à son tour, un regard plein de mépris à leur commanditaire. Tout en se retournant, il demanda :

- Commandant quoi, vous avez dit ?

- Commandant Trizra. Répondit-il d'une voix menaçante qui menaçait d'éclater.

Il répéta ce nom dans sa tête plusieurs fois. Il ne l’oublierait pas.


1630 mots
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Latone
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Latone
Mar 23 Aoû 2016, 14:51

" Est-ce que… ce que tu affirmes est vrai ? Thémis peinait à en croire ses oreilles, davantage sceptique que soudainement joyeuse face à la nouvelle. Son interlocutrice étira un petit sourire sous son capuchon, bien visible du fait de la lividité de sa peau.
- Oui. Bientôt… Anita souffla, point pleinement optimiste à cet égard. Je redeviendrai peut-être une Magicienne, avec ce remède contre mon… "mal". Bien qu'elles semblaient tous les deux quelque peu circonspectes quant à cette nouvelle, la blanche ressentait l'espoir naissant dans le cœur meurtri de la Sans-Âme ; et cela lui suffit amplement.
- C'est une très bonne nouvelle, Anita. La concernée acquiesça.
- Je pense tout de même que cela ne changera pas grand-chose : ma réputation est toute faite au Sanctuaire, les enfants ne fuient plus en ma présence… La Mord'th sourit, consciente du même amour qu'elles portaient pour les bambins. Malgré tout, même si mon état s'est stabilisé, même si on m'a assuré qu'on me considérerait toujours comme une mage, cela ne serait pas plus mal que je retrouve mon essence primaire. Pour faire honneur à mon mentor, à ma famille… Thémis hocha la tête, silencieuse et songeuse.
- Puis Oberon t'a pardonnée, sache-le. La Magicienne baissa un peu la tête, se remémorant le clash entre eux deux. Il en a de toute manière payé le prix il y a bien longtemps. Un silence singulier plana sur elles, avant qu'Anita ne décide de le briser.
- Chère Thémis, vous vous doutez bien que cette conversation n'est pas l'unique motif de mon invitation… "

En effet. La Mord'th n'était guère dupe. En temps de guerre, il lui était difficile de rester en contact avec ses connaissances, les divergences religieuses eurent tôt fait de tous les diviser. D'ailleurs, elle fut plus que ravie de constater que même Léto s'était rangée du côté de Sympan, alors que tout portait à croire qu'elle fasse rempart avec les Ætheri ; sa nature chamanique lui avait fait croire ceci, mais Thémis semblait s'être fourvoyée. Quelles que puissent être les raisons de la Chamane, la Mord'th était rassurée. Ce qui n'était pas le cas pour, par exemple, Alix qui s'était éclipsée aussitôt la guerre démarrée. Elle songea aussi au Berserker qui devait être lourdement ennuyé par tout ce bordel… Enfin, ce qui comptait en l'état, c'était qu'Anita – et les Magiciens de manière générale – avait choisi de défendre l'Unique, tout comme elle.

La Sans-Âme lui expliqua alors les raisons de ce petit rassemblement ; beaucoup de Magiciens mais également quelques fidèles du Dieu-Suprême. Et moi la seule Mord'th. Cela n'avait l'air que d'un détail dit comme ça, mais Thémis était toujours dans le flou en ce qui concernait son peuple, le renouveau de celui-ci. Peut-être qu'en agissant activement pour Delta, elles finiraient par la remarquer, qui sait ? Enfin, pour le moment, elle se contenta de son rôle capital dans cette expédition. Sanael Liddell, un nom qui la fit tiquer deux fois de suite. Premièrement parce que ce nom était emprunté par l'un des prisonniers d'antan de Ciel-Ouvert, un agitateur qui pourtant était connu pour sa bonté d'âme. Un bien triste épisode que celui-ci. Deuxièmement, parce qu'elle se rappela immédiatement de l'histoire qui était associé à cette personne. Pour être une sorte de boniche auprès des gosses – surtout ceux d'une certaine blonde – il ne lui était point difficile de se remémorer l'un des contes qu'on racontait aux enfants avant de se coucher. Néanmoins, cette histoire en particulier était si rare qu'elle s'étonnait d'en réentendre parler.

" Cette légende… que s'est-il passé pour qu'elle revienne au goût du jour ? Demanda-t-elle en marchant en compagnie de la mort-vivante à travers le campement.
- Je l'ignore, les érudits se sont enflammés sans crier gare. Et le lendemain, les recherches avaient déjà commencé.
- Cela semble bien prometteur pour une simple légende. Puis elle se rappela qu'ils étaient tout de même au beau milieu d'une guerre dont la foi était leur arme la plus puissante. Mais si trouver Sanael est la solution… Elle reporta son regard vers l'horizon, sa main portée sur le manche de sa rapière. Alors il est de notre devoir de poursuivre les recherches, coûte que coûte. " Anita approuva et ils partirent aussitôt le campement levé.

Ce groupe en particulier avait décidé de s'enfoncer dans la Forêt aux Mille Clochettes. Les Magiciens, et les autres peuples sur le coup, étaient déterminés à couvrir le maximum de périmètre pour localiser cet homme. On parlait tout de même de trouver une figure emblématique supposée endormie ou réveillée, bref au mieux c'était un gros palais, au pire un simple lit dans une grotte. Autant dire que les pistes étaient maigres et que Thémis doutait de faire parti du groupe suffisamment chanceux pour cette tâche épineuse ; si tant est que quelqu'un parvienne à réellement trouver Sanael. Ce qui serait un miracle inespéré.

La promenade – vu les lieux, le terme était on ne peut plus approprier – s'avéra apaisante, tel un pèlerinage initiatique. Thémis remarqua, par ailleurs, certains compagnons de route qui s'adonnaient régulièrement aux prières murmurées à l'attention du Roi des Dieux. Pour la Mord'th, c'était surtout une certaine nostalgie qui l'habita, tant cet endroit l'avait accueillie à divers moments de sa tumultueuse existence. Ils prirent soin de ne pas se rapprocher de Daletas pour le moment, même si les Déchus ne devraient pas être belliqueux à leur égard étant donné qu'ils étaient dans le même camp ; les Magiciens souhaitaient simplement être discrets et ne pas paraître trop envahissants dans leur démarche. C'était bien l'un des quelques qualités que la Mord'th leur trouvait, parce qu'elle commençait à trouver qu'ils étaient quelque peu… fanatiques sur les bords, et cela ne lui plaisait guère. Même en tant qu'alliés, ils restent les plus dangereux, les plus imprévisibles.

" Hé, regardez là-bas ! " Tous les regards se levèrent en cette direction.

Durant la nuit, lors de leur marche parmi la scintillante flore de la Forêt, ils repérèrent une maisonnée, juste là, au beau milieu des arbres. Ce qui attisa la curiosité générale, c'était qu'elle semblait abandonnée ; et cela impliquait, peut-être, que Sanael était passé par là. C'était bien évidemment plutôt gros pour la blanche et la Sans-Âme, mais elles se laissèrent aller à l'exultation des mages avides de croyances avérées. Lorsqu'ils pénétrèrent à l'intérieur de la résidence délabrée, Thémis reconnut de suite l'endroit où ils avaient rencontré Oberon pour la première fois. Impossible que l'Ange se trouve ici… Elle comptait bien briser l'engouement de ses alliés, mais elle dut se rendre à l'évidence que quelque chose clochait lorsqu'ils tombèrent sur une imposante claymore, plantée dans l'interstice du parquet au beau milieu du salon. L'épée brillait quelque peu sous la lueur environnante et sa taille démontrait une magnificence hors norme, autant pour elle-même que pour son hypothétique propriétaire.

" Voilà une trouvaille des plus mystérieuses, ne trouvez-vous pas ? Quelques érudits commençaient déjà à débattre sur l'arme abandonnée, puis une évidence tombait du ciel :
- Cette épée semble aussi pure qu'un Ange, admirez sa lame immaculée ! Même si trouver cet artefact au beau milieu d'un champ de morts lui tiraillait l'esprit, Thémis devait se rendre à l'évidence que cette épée ne semblait pas être là par hasard.
- Insinuez-vous que cette épée ait pu appartenir à Sanael Liddell ? Bien que le ton fût froid, elle fut quasiment contrainte de se plier à une certitude. Voyez-vous, j'ai passé beaucoup de temps dans les Montagnes de l'Edelweiss enneigé, et il s'avère qu'une certaine forge, là-bas, n'a pas dû échapper à votre curiosité… Anita sourit à la rhétorique de la blanche.
- La forge Liddell. " Élucida-t-elle pour faire comprendre au maigre groupe son propos.

Suite à cela, les Magiciens se livrèrent une nouvelle bataille verbale. Ils en vinrent majoritairement à l'idée que tout était lié : une épée aussi magnifique que les ailes battantes d'un Ange, là où il y avait une forge on trouvait des épées, si la fameuse forge portait le nom de Liddell c'était forcément que l'épée y avait été forgé, Sanael devait alors se trouver dans les parages, bref, la boucle était bouclée. Thémis fixa son reflet à travers la gigantesque lame. Ces Magiciens étaient si passionnés, peut-être un brin fanatiques mais juste assez pour faire honneur à leurs divinités, point si obnubilés que de réelles plaies de la foi. Et elle dans tout ça, la Mord'th se demandait si elle empruntait le bon chemin, si ses sœurs daigneront l'arracher de ce monde qui l'avait battue, écrasée, humiliée.


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Mar 23 Aoû 2016, 21:14




Cela faisait déjà des semaines que tout avait commencé. Peut-être des mois. Pour le vampire, le temps n'était plus rien que quelques secondes. Alors qu'à ses yeux, les années paraissaient quelques minutes, pour d'autres races plus mortelles, des mois semblaient être une éternité. Il n'y avait rien qui semblait pour d'autres arrêter cette folie générale qui commençait à guetter ceux qui participer à la guerre, aux différentes rumeurs et épopées que chaque peuple se lançait. D'une manière plus fervente qu'une autre, certaines nations déplaçaient un nombre important de citoyens pour parvenir à leurs fins. Mais quoi qu'il en était réellement, la plupart d'entre-eux se lançaient volontairement dans une quête qui était parfois perdue d'avance. Lorsque l'existence du fameux Sanael fut connue, nombre d'individus le cherchèrent. Difficile il était de prédire qui était les premiers à s'élancer à sa poursuite, à tenter de percer son existence et sa réelle localisation. Qui des suivants de Sympan ou des Aetheri, étaient les premiers ? Il était déjà assez difficile de percer les mystères es dieux, mais alors si on cherchait à savoir les aboutissants de chacun, il devenait plus complexe de saisir l'intégralité.

Dante n'était pas différent de cette règle, s'éveillant aux côtés d'un nombre d'hommes qu'il dirigeait dans cette quête sur le dénommé Sanael. L'homme qui, s'il s'éveillait, plongerait la guerre à sa fin, dans une mauvaise fin. Même si pour le vampire, il était difficile de savoir si les dieux auxquels il faisait prière soutenait la cause aether, il ne pouvait s'empêcher de suivre sa nation. Bordé de loyauté, le brujah s'était élancé dans cette épopée lorsque les premiers ordres étaient arrivés. Une récompense importante était promise à ceux qui retrouvaient des pistes tangibles, tandis que des menaces étaient faites pour ceux qui refuseraient de lever le petit doigt pour leur propre peuple. Avec tout ce qui se passait dans son propre gouvernement, pris en pleine confusion, Dante ne pouvait qu'obéir à ce qu'il pensait être les ordres de sa propre nation. La loyauté jusqu'à la fin. Il acceptait les pires actions, les plus dangereuses missions, parfois même d'agir à mal contre un peuple ou des entités, s'il pouvait ainsi renforcer son propre peuple. Il était prêt à plonger dans les enfers et en sortir avec la tête d'un démon, si cela devait rendre les vampires plus forts.

Entouré de quatre autres de ses hommes, le brujah s'activait déjà, harnachant son cheval, fixant ensuite ses nombreuses armes sur lui avant de revêtir son manteau habituel, pour éviter le froid de la montagne. Déposant par-dessus une cape en fourrure, tous ne semblaient qu'être des corbeaux montés sur des chevaux, lancés en pleine neige. D'aucun n'avait un mot plus haut que l'autre, tous obéissaient, tous s'élançaient. De bons soldats au front. Bien sûr, le doute était permis, mais pas pour les vampires. Ils savaient leur mission et comptait bien obtenir satisfaction avant de rentrer au bercail. La maigre information qui pouvait les diriger vers cet ange serait bonne à prendre. Il y avait de nombreuses rumeurs qu'ils avaient dû explorer. Certains parlaient d'un homme béni, au sein d'un village, qui n'était au final qu'un vieil homme fou. Une autre, disposait d'actes religieux accompli avec un rituel, visant à apaiser les dieux, soi-disant, des tremblements de terres s'étaient produits depuis. Ce n'était qu'un vulgaire mensonge de brigands. Beaucoup de rumeurs s'étaient avérées fausses, mais après des jours et des jours dans ce froid, le groupe avait finalement obtenu une piste valable.

Lancés dans cet horizon chatoyant, la neige se profilait à perte de vue. La montagne de l'Edelweiss portait un charme certain à ce qui l'habitait, un charme aussi physique que psychologique, rien que la vue de ses étendues, faisait immédiatement comprendre à chacun que la vie ici était à la fois rude, mais magnifique. Si le froid ne leur mordait pas les pieds sous leur bottes, les vampires auraient probablement pu s'arrêter pour admirer le paysage, mais ils n'en avaient pas le temps ni l'envie à ce moment précis. Autour de quelques hennissements et des voix étouffés, les cinq silhouettes filaient aussi vite que le vent. Tous parvinrent enfin à une petite cabine qui faisait guise d'abri à ermite. Si à première vue, celle-ci semblait inhabitée, tout les cinq descendirent de cheval à bonne distance. Deux armèrent leurs arcs et se plaquèrent contre des arbres environnants, les trois derniers rampant sur le sol pour s'approcher de manière discrète de la discrète cabine. Une fois que tous étaient positionnés, Dante leva la main gauche, faisant un décompte. Dans cinq secondes, ils seraient à l'intérieur, c'était ce qu'il ordonnait.

Le décompte commença, cinq, quatre, puis trois, puis deux, mais jamais de un. Une violente explosion se fit alors entendre tout autour et une avalanche se déclencha. Sans hésiter une seule seconde, nul ne paniqua. Tous se réunirent en un cercle et canalisèrent leurs pouvoirs. Tirant chacun une lame de leur fourreau, certains saisissant leurs flèches, ils s'ouvrirent la main et laissèrent couler le sang sur la neige. Très vite, une parfaite sphère de sang les entourèrent et ils s'y abritèrent en canalisant tous leur magie. Aucun mot ne sortait de la bouche des quatre autres vampires, Dante ne fit que se concentrer et grogner sous la force de l'avalanche. Après de nombreuses minutes, ils sentirent enfin qu'ils n'étaient plus bousculés. Retirant ainsi leur sphère protectrice, tous se dégagèrent pour remonter au-dessus de la neige qui les avaient recouverts de plusieurs centimètres. Dans une parfaite entraide, ils s'orientèrent vers là où devait se situer la cabine.

« Il va falloir creuser. Si ce Sanael est ici, il nous faut la réponse. » ordonna ainsi Dante.

Immédiatement, tous s'activèrent. Ceux qui avaient des pouvoirs de glace parvinrent à retirer la majorité, tandis que les autres creusaient avec leurs mains. Après une bonne heure de durs efforts, ils parvinrent enfin à faire un trou conséquent jusqu'au toit de la cabine. Dante fut le premier à y enfoncer son arme avant de frapper deux ou trois autres fois. Y ajoutant ensuite un coup de pied à sa combinaison de coups, le plafond se fracassa et céda. Tous pénétrèrent ainsi la pièce, qui ne faisait pas plus de deux mètres carrés. Un lit avec une forme imposante restée dans les draps, presque imprimé sous sa sueur. Il y avait là signe de vie, mais aucun signe de Sanael. La raison pour laquelle les vampires avaient été tous réunis étaient simple: Sanael Liddell, c'était bien un nom connu au sein de la nation. Et désormais, tout espoir s'était évaporé, uniquement de maigres indices qui indiquaient une présence ainsi que quelques papiers incompréhensibles et totalement usés, se dressait là. Lorsqu'ils eurent terminés d'inspecter leur maigre butin, les vampires se hâtèrent de quitter les lieux avant de rentrer finalement bredouille. Il n'y avait rien de plus humiliant et contraignant qu'une mission qui se soldait par un échec. Pourtant, par chance, leur coopération et leur solidarité avait été prouvé encore plus à ce jour.

La seule chose qui pouvait inquiéter plus encore Dante n'était autre que de ne pas avoir retrouvé cet homme, mais de ne pas savoir également si les prophéties se réaliseront. Il ne pouvait laisser Sympan gagner, il ne pouvait admettre que son peuple pouvait perdre dans cette histoire. C'était tout bonnement impensable. Sanael devait être retrouvé et s'il l'était, il fallait que ce soit son peuple qui soit le premier à mettre la main dessus.

« Le monde ne peut s'éteindre sur la succession d'événements qui poursuivront, pas vrai ? » se demanda pour lui-même le vampire.
Le doute commençait à le hanter. Et s'ils ne trouvaient pas Sanael, que se passerait-il pour eux ? Que se passerait-il pour lui ? Qu'arriverait-il à son peuple ? Il ne pouvait avouer victoire pour quelqu'un d'autre... une fois rentré, il se relancerait dans les recherches ! Il n'y avait aucune autre opportunité pourtant. Mais le brujah ne comptait pas abandonner l'idée.
S'ils perdaient Sanael, il fallait trouver une arme pour parer l'éventualité de son existence.




1417 mots.
+2 force, +1 Aetheri
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