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 Lieu d'août/septembre. L'artifice Magique !

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Jeu 02 Aoû 2012, 02:11

HRP
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Lieu d'août/septembre. L'artifice Magique ! 510147firewoork

Pouchy est une tendre petite fille innocente, même la plus cruelle des créatures tomberait sous son charme enfantin. Cependant, cette demoiselle est une ombre, son âge est extrêmement élevé mais sa nature immature est resté intact. Elle est et restera une enfant pour l’éternité... ou du moins c’est comme cela que ce doit être. Une malédiction la frappe, elle est entrain de grandir mais si cela arrive, elle va finir par disparaître. Elle a grand besoin d’aide, plusieurs grandes personnes essayent de lui montrer les choses du monde dans lequel elle vit. Ces personnes sont bien sur des êtres maléfiques dont la race est celle des sorciers. Ils hantent le vieux phare et attendent que la jeune enfant naïve apparaisse pour lui montrer tout plein de choses horribles qui la ferait mûrir ! En effet, celle-ci n’apparait que la nuit.

Pour sauver cette jeune fille, une tuerie s’impose, celui ou celle qui tuera les sorciers aura presque sauvé ce petit bout de chou. Et oui ce n’est pas tout, il faut la faire rêver... lui faire croire aux contes et pays merveilleux... Et pourquoi pas commencer avec des feux d’artifices !
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Lun 06 Aoû 2012, 14:22

Forceria était en visite dans une petite ville non loin du phare, pour affaire bien sûr. Depuis quelques temps le travail n'était pas ce qui manquait. La rhéla venait justement rendre une mission dans les bas quartiers de la ville. La mission avait été quelque peu difficile à mener à bien au vu du nombre de zombies qui rodaient dans les campagnes. En général on stoppait les zombies près des villes afin de protéger les habitants. Mais l'on voyait très peu de raid pour nettoyer les campagnes. Cela se comprenait... personne ne souhaite aller vers une mort quasi certaine pour rien. Résultat elle avait dû elle même se débarrasser d'une bonne cinquantaine de monstres en chemin. La rhéla était plus que ravie d'en avoir enfin terminé avec cela.

Alors qu'elle se dirigeait vers un quartier un peu plus en vogue, une petite flamme attira son attention. Cette petite flamme de diverses couleurs volait à quelques centimètres du sol à une vitesse soutenue. Forceria se demanda si cette flamme était en fait un esprit ou bien un message d'un magicien ou d'un sorcier. Peut être cela avait-il un rapport avec le Sorcier Orion... Elle ne pouvait laisser cette opportunité d'en apprendre plus sur des rares comme celle des magiciens et des sorciers. Usant de ses dons pour passer inaperçue, elle suivi la petite flamme sur plusieurs rues. Une fois de retour dans les bas quartiers la flamme perdit en intensité et en vitesse. Sans doute cherchait-elle, elle aussi à rester discrète. La jeune femme redoubla de prudence. Il ne fallait pas qu'on la remarque ici. Dans toutes les villes d'une certaine taille il y a un quartier mal famé. Et bien c'était exactement dans ce lieu que la flamme se dirigeait. La peur l'incitait à faire demi tour, mais la curiosité l'emporta.

Ce qu'elle avait cru être un esprit, était en fait un sort des plus simple. Un sorcier recueillit la flamme au creux de sa main. A ce moment la flamme prit la forme d'une petite boite à musique. Sur le coup Forceria se sentit légèrement déçue. Tout ce chemin pour une simple boite à musique? Quelle perte de temps... Tant qu'à y être autant rester pour entendre le son de cette petite boite. Le sorcier n'attendit même pas avant d'écouter la mélodie. Dès les premiers sons la rhéla vit les images d'un champ de bataille. On pouvait voir de près les divers meurtres, mutineries, tortures habituelles à ce genre d'évènement. Lorsque le dernier son de cette petite boite le sorcier retroussa ses lèvres en un sourire sadique. Les quelques paroles qu'il prononça par la suite ne présageaient rien de bon. D'après ce qu'elle avait comprit il comptait faire écouter ses chansons à une jeune enfant. Il fallait absolument qu'elle empêche ce sorcier de parvenir à ses fins. Peu de temps après deux autres sorciers apparurent avec deux autres boites. L'une après l'autre ils firent jouer leur mélodie. La première portait des images de mourant, de malades. La troisième concernait aussi la mort, mais cette fois ci par la faim.

Un dernier sorcier vînt se joindre au groupe. Mais il ne portait aucune boite avec lui. Il semblait pourtant avoir une certaine importance dans ce groupe. A le regarder de plus près, il n'avait pas l'air d'un sorcier. Sa robe blanche aurait plutôt fait pensé à la tenue d'un mage. Sans doute avait-il été un magicien par le passé. Forceria leva le bouclier autour d'elle le plus discrètement possible. Qui donc était l'enfant qu'ils cherchaient à pervertir? Allaient-ils s'arrêter à un petit être innocent? Non, sans doute pas. Le cœur battant, elle suivit le groupe de sorcier pendant au moins une demi heure. De temps à autres ils semblaient ressentir sa présence, pourtant aucun d'eux ne fit demi tour pour regarder si quelqu'un les suivait. Une fois près du vieux phare, ils s'arrêtèrent pour observer l'horizon. Il faisait encore jour et les zones d'ombres étaient à présent trop petites pour qu'elle puisse se rapprocher. Il faudrait qu'elle attende qu'il se passe quelque chose pour avancer à nouveau. Alors qu'elle pensait qu'ils allaient reprendre la route, ils s'assirent tous sur un rocher et entreprirent de manger une petite collation. Ils avaient le droit de manger, oui, mais pas devant son nez! Son ventre criait famine depuis que le seconde boite à musique avait laissé sa mélodie flotter dans l'air. Il fallait prendre son mal en patience. L'innocence, voire la vie d'un enfant était en jeux.

Lorsque le soleil disparut à l'horizon et que le voile de la nuit se leva sur la terre une petite fille apparut au sommet du phare. D'après ce qu'elle pouvait en voir, cette enfant devait être une ombre. Pourquoi les sorciers se donnaient-ils tant de mal pour une ombre? Les ombres n'étaient pas sensées être du côté obscur de la force? D'après ce que l'on en disait, les ombres trouvaient amusant le fait de torturer les gens, de les pousser au suicide. Dans ses pensées, elle fut surprise d'entendre une chanson enfantine dans les airs.

"Nous n'irons plus aux bois, les lauriers sont coupés. La belle que voilà, la laisserons-nous danser..."

La pureté de sa voix apaisa son coeur en cet instant de doute. Comment une enfant avait-elle pu devenir une ombre et garder un coeur aussi pur? Elle se devait d'anéantir ces êtres maléfiques qui lui voulaient du mal. Sa vois s'éleva dans les airs pour répondre à celle de la jeune fille. Le rythme de sa mélodie était lente comme une valse. Et c'est justement les pas de danse d'une valse que les sorciers se mirent à reproduire. La rhéla cru entendre quelques jurons prononcés mais n'en tenue pas compte. Ce serait sans doute les derniers qu'ils que l'ont entendrait sortir de leurs bouches. Les sorciers mirent un moment à comprendre qu'ils pouvaient encore invoquer leurs pouvoirs alors qu'ils dansaient. Ce temps fut fatale à trois sorcier. La rhéla leur avaient à tous les trois tranché la gorge. Elle avait fait en sorte de s'éloigner le plus vite possible pour éviter toute éclaboussure de sang. Bien sûr quelques tâches avaient tout de même réussis à se frayer un chemin jusqu'au tissu bleu de sa tenue, ce qui l'énervait un peu. Mais que voulez vous? On ne peut pas trancher la gorge de quelqu'un sans se salir un peu au passage. Son chant se termina enfin pour laisser le sorcier libre de ses mouvements. Celui ci resta sur place sans bouger. Le premier mouvement qu'il esquissa fut pour retirer la capuche qui cachait son visage.

Spoiler:

Le sorcier était plus âgé qu'il n'y paraissait lorsqu'il portait sa capuche. Ses cheveux et sa barbes noirs grisonnaient sur le bout. Ses yeux avait la particularité de porter deux couleurs différentes. L'un noir, l'autre blanc. Etait-il à moitié aveugle ou bien était-ce une couleur naturelle? Ses traits étaient dur, ce qui accentuait la haine que l'on pouvait à présent lire dans ses yeux. Malgré ce regard il n'esquissait même pas un seul geste. Avait-il l'intention de rester figé de la sorte? Lorsqu'elle se décida enfin à avancer vers lui elle se rendit compte que son corps refusait de bouger. Forceria sentit son cœur se glacer d'effroi. Quand avait-il pu prendre le contrôle? Cette peur se calma bien assez tôt. Il s'avérait que l'homme ne pouvait pas réellement bloquer ses mouvements. Il ne pouvait qu'obliger la jeune femme à calquer les siens. Voilà qui serait pratique. S'il voulait l'attaquer, elle l'attaquerait aussi. Et c'était loin d'être à son avantage de partir au corps à corps.

"Vous ne partirez pas d'ici vivant. Je vais vous mettre hors d'état de nuire pour le bien de cette ombre."

Le truc c'est qu'elle ne savait pas comment il la contrôlait. Onde? Regard? Ouïe? Si c'était l'ouïe elle s'en serait sans doute rendu compte. L'ombre aussi était une possibilité. C'est alors qu'une idée lui vînt en tête. Le tester. Elle consolida son bouclier pour laisser passer le moins d'élément extérieur possible. Aucun effet. Si cela avait été des ondes elle aurait pu sentir les effets de son sort faiblir. Pour les ombres, elle ne pouvait rien faire. Rigel n'étant pas là il lui était impossible de... Le phare!!! Il y a toujours une flamme en haut du phare. Mais ce serait légèrement long et fatiguant d'étirer son pouvoir magique pour atteindre le flamme tout en haut de la tour. La dernière chose à tester était donc le regard. Quoi de mieux que de disparaître? La rhéla se téléporta derrière le sorcier. L'effet fut immédiat et le contrôle qu'il avait sur elle s’effaça. En une fraction de seconde le sorcier finit comme ses coéquipiers, au sol dans la marre de son propre sang.

En se retournant elle remarqua que l'enfant la regardait de loin. Immédiatement elle s'en voulu de lui montrer un si pitoyable spectacle. Sans plus attendre elle se téléporta au sommet. La petite ombre leva sur elle un regard empli de questions. Forceria n'eut pas le courage de parler la première. C'est pour cette raison qu'elle attendit que la petite pose la question qui lui brûlait les lèvres. La question qu'elle posa fut à l'opposé de ce qu'elle attendait. A ce que Forceria avait cru comprendre elle n'avait pas pu voir dans l'obscurité de la nuit ce qu'il s'était passé. La jeune fille lui demanda pourquoi le monde était si dur pour les adultes. Forceria ne sut pas tout à fait quoi répondre. Elle finit tout de même par dire à la petite ombre qu'il n'y avait pas que de mauvaises choses lorsque l'on devenait adulte. Du moment qu'elle gardait une âme d'enfant elle pourrait vivre une longue et merveilleuse vie.

"Mais comment garder cette âme d'enfant? Plus je vieillis plus c'est dur...
- Par des moments d'exception chaque jours."


L'ombre ne sembla pas comprendre.

"Chaque jour certaines choses arrivent, il faut savoir voir le bon côté de ces évènements."

Pour lui prouver elle fit une petite grimace. La jeune fille la regarda avec un petit sourire. Forceria savait que cela ne suffirait pas à lui changer les idées, mais c'était un bon début. Pourquoi ne pas lui compter une histoire? Rigel arriva alors en trombe, comme paniquée. Elle prononça quelques sons, mais la rhéla s'empressa de la calmer. C'est alors qu'elle pensa à quelque chose. Pourquoi ne pas lui faire une sorte de spectacle de son et lumière? Elle demanda à la jeune ombre de l'attendre une dizaine de minutes. Quelques téléportations après elle revînt avec les bras chargés de feux d'artifices.

L'histoire qu'elle choisit contait la vie d'une jeune fille qui voulait plus que tout trouver l'amour. Plus le temps passait moins elle avait l'espoir de trouver la personne qui lui était destinée. C'est à ce moment là qu'une fée fit son apparition à la fenêtre de sa chambre... L'histoire dura un peu plus d'une heure. Et à chaque nouvelle partie une pluie d'étincelle et une musique de fond soulignait l'ambiance des différentes scènes. Forceria vit enfin la flamme de l'innocence s'allumer dans les yeux de la petite ombre. Elle espérait que ce souvenir permettrait à l'enfant de rester la même durant encore quelques années, voir plus pourquoi pas. Lorsque son histoire se termina et que le dernier feux d'artifice fut tiré, une étincelle apparut dans la main de la rhéla.

"C'est un cadeau... pour vous remercier de ce que vous venez de faire."

Des étoiles apparurent dans les yeux de la rhéla. Ce n'était pas seulement cette enfant qui avait retrouvé le goût de vivre, c'était elle aussi par la même occasion.

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Lun 06 Aoû 2012, 17:54

    Il existe certes bien des lignes de conduite en ce bas monde. De belles offrandes au diable dans la destruction et tous les non faits des divins pour le compte du bien-pensant, à savoir que bien agir équivaut trop souvent à ne pas agir et en cela, chacun a raison. Mais lorsque tout se confond, que reste-t-il au monde pour qu'il puisse se repérer à travers le noir étouffant ? Il y avait une rumeur que l’on se racontait au coin d’une rue concernant cette jeune ombre qui, comme figée dans le temps sévissant, vivait en ce monde sans le comprendre, comme si celui-ci avait toujours été celui qu’elle connaissait, qu’il s’agissait de sa seule vérité, et qu’elle était heureuse ainsi. Ce cas n’était pas rare, mais alors que pour une raison inconnue un groupe de sorciers trouva fort intéressant de détruire son petit monde rose, il se trouva d’après la rumeur que la fontaine de jouvence dont bénéficiait l’ombre résidait dans sa seule force de conviction à demeurer l’enfant de l’ombre. Aussi quel intérêt y avait-il à vouloir faire grandir cette enfant ? Intrigué et passionné par la chose, il fut évident que quiconque voudrait détruire le rêve, surtout celui d’un enfant, aurait affaire à moi.

    Je me rendis au vieux phare puis me posta à sa tête, la lanterne diffusant mon ombre comme les rayons d’un soleil noir, je guettai accroupi le groupe de sorciers qui se rendrait comme tous les soirs au même endroit puisqu’ils aimaient ce sadisme mais manquait d’imprévu. Les heures passèrent et je n’apercevais âme qui vive. J’étais certain que les sorciers faisaient comme moi, postés ailleurs, ils attendaient que la jeune rêveuse apparaisse. Ma concentration commença à flancher lorsque soudainement, de l’animation se fit ressentir sur un rocher en contrebas. Mon corps se dissipa dans un nuage fin de poussière bleu pour se reformer plus bas, pas trop loin du groupe en question et lorsque tous posèrent leurs yeux sur moi, ce fut la surprise.

    « Que fais-tu ici démon ? » grommela l’un d’entre eux lorsque je m’avançai, quittant la pénombre de la tour de pierre.

    « Moi ? Un démon ? Mais qu’il est charmant. » Puis je m’approchai de ceux qui formaient un cercle autour de l’ombre dont les larmes coulaient déjà, persécutée par des sortes de visions succinctes, brèves mais nombreuses.

    « Est-il vrai que l’on prend un malin plaisir à détruire les rêves ? »

    « Ce ne sont pas tes oignons, va-t’en, tu ne sais pas de quoi on est capable. »

    « Vous m’en direz tant. Pourtant, si, si, je me permets de vous contredire. » Soumettais-je aux jeunes gens en pointant le doigt devant leurs yeux, comme pour leur montrer la flamme d’une bougie invisible qu’ils devaient suivre du regard.

    « Ce sont mes oignons. Dirais-je même, j’en suis le premier concerné. Quel mal à rêver ? Quel mal à croire en une autre réalité que celle qui vous dévore, celle qui vous déçoit, celle qui vous pousse à agir ainsi. Le rêve aspire au meilleur, nous montre ce que l’on désire de plus beau, de plus fort. L’intensité de la chose, la création de l’esprit, tout n’est que beauté, sans perversion ni cruauté. Vous n’avez jamais à avoir peur, niché au creux de vos rêves. Et vous voudriez lui enlever cela ? Pour la plonger, non pas dans la réalité, mais dans votre réalité, votre réalité qui serait ses cauchemars. Mais qui voudrait résoudre l’âme à subir ceci ? Des sorciers ? Non, pas particulièrement plus que d’autres. Mais peut-être des personnes pensant véracité tout ce en quoi ils croient. Mais comme je l’indique, ce que vous êtes, ne sont que croyances. De vous à elle, quelle différence ? Vous n’êtes que par ce que vous faites et ne faites que par ce que vous croyez. Alors maintenant, soyez différents. »

    Saisissant le visage de l’un d’eux, nos regards se mélangèrent comme deux vagues qui s’entrechoquent et alors, le dernier s’étala au sol, les yeux grands ouverts mais dans une léthargie inégalable.

    « Qui veut encore goûter à ma réalité ? » dis-je en riant tout en esquivant le coup d’un mage noir qui m’avait mesquinement tourné le dos et en profitant de son échec pour l’attraper par les cheveux et le projeter plus loin.

    « Et qui vous dit que vous ne rêviez pas déjà ? » alors que nous changions radicalement d’environnement pour se retrouver au point culminant d’une montagne où la neige tombante semblait statique, arrêtée dans l’air qui la faisait graviter.

    « Cette réalité-là peut-être, ou bien celles bien plus... bizarres ? » et tous plongèrent dans des univers différents, l’esprit divaguant si loin du phare mais ma voix résonnait, insupportable, dans chacune de leur tête en proie à la migraine.

    « Et alors, peut-être que le seul moyen de savoir, serait de sauter, se suicider pour se libérer de tous ses doutes, pour ne rejoindre que la réalité que vous chérissez tant, celle qui vous a tant rassuré car ce fut jusqu’à lors la seule que vous connaissiez. Et alors peut-être deviendrez-vous comme l’enfant, peut-être aurez-vous la chance de connaitre son repos ? Mais je ne vous le souhaite pas. »

    Et tous, je dis bien tous, ont préféré se jeter par-dessus les rochers qui bordaient le phare jusqu'à rejoindre l’océan et se noyer en son sein, connaissant le repos d’une vérité assassine. Admirant et riant du petit spectacle, je revins ensuite vers la petite fille qui demeurait silencieuse et à qui j’essuyai, d’un revers de la main, les dernières larmes qui avaient cristallisé sur ses joues rosées.

    « Est-ce si mal ? » me questionna-t-elle.

    « De rêver ? » repris-je.

    « D’exister ainsi. » précisa-t-elle.

    « Bien sûr que non. Je vis ainsi depuis des décennies et bien que beaucoup m’aient prévenu d’une voix solennelle qu’à ainsi rêver, je me perdrai, et bien vois-tu, tu es la preuve vivante qu’à se perdre, l’on n’est pas si malheureux. Il n’existe pas qu’une seule façon de voir le monde. Là où je vois du bleu, tu peux y voir du rose, du vert ou du violet, que cela m’importe peu. Là où je vois un tronc d'arbre calciné, libre à toi d’y apercevoir un cerisier en fleur. Voir l’inverse de la réalité d’un autre est la preuve de tant d’imagination qu’il comprend implicitement que tu as conscience de l’état d’un monde que tu as rejeté. Et rejeter ce monde est la meilleure chose que tu puisses faire. » Et alors que je caressai de la paume de ma main le sol rocailleux, les roses poussèrent à une vitesse incroyable. Longeant sa jambe, les ronces aux épines de coton lui caressèrent le bras, les pétales s'allongeant dans sa main et déployant leur arc de cercle jusqu'à ses ongles d'une douceur appréciable. A ce même moment, une anémone grandit dan ses cheveux, tressa ces derniers et demeura en couronne sur sa tête.

    « Et là, je rêve ? »

    « Non. Ces roses sont là, réellement. Il ne tient qu’à toi de ne faire qu’un pas entre ces deux mondes. A toi de choisir ou de préférer imaginer qu’elles existent. Mais je te laisse le soin de les cueillir, de respirer ce parfum qui t’emportera au loin car la magie de ce monde te permet bien des choses, comme celles de créer la beauté, celle extirpée de ton imagination la plus folle. Comprends-tu ? Tu ne fais pas que rêver, tu conçois. Et je suis certain qu’avec le temps, tout ce que tu penses être sera. Et alors, grâce à toi, ce monde aura gagné en bonheur. Bien loin de la tyrannie de la réalité que bien des imbéciles nous imposent. A toi comme à moi. Cette réalité soit trop ennuyeuse, effrayante, ou juste qui ne serait pas à notre goût. On rêve tous d’un ailleurs, d’un meilleur, d’autre chose que ce qui est. »

    « Tu n’as pas l’air d’être quelqu’un qui a peur, toi.. »

    « Tu te trompes. J’ai si souvent peur. J’ai peur de la mort, de la fin qui me stoppera car tant que je vis, je rêve et vice versa. Et toi, même après cela, alors que tu ères depuis des temps, tu continues encore de rêver. Tel est ton talent, ne laisse jamais personne te contredire ou te freiner en ton art. Car en toi, il réside bien des merveilles insoupçonnées. »

    « Dans ma tête ? » pensa-t-elle alors par réflexe logique.

    « Et dans ton cœur. Laisse-moi te montrer. »

    Et lorsque je plongeai mon regard dans le sien, j’eus l’impression que tout mon corps bouillonnait, la magie enfuie en elle fut extériorisée et ce fut une vague de chaleur qui nous anima tous deux. Alors, là où elle pointait du regard, dans ce ciel si sombre, des explosions de couleurs retentirent ici et là, partout, dans un boucan terrible et harmonieux, les couleurs chatoyantes se côtoyaient et dansaient entres elles, formant des fontaines pourpres et des cascades de soleil, et ce, dans la nuit la plus calme possible. Et dans ces hélices tournantes qui semblaient hacher les étoiles, je vus l’adolescente reprendre sa forme d’enfant, l’âge qu’elle aurait pris jusqu’à lors s’envolant avec le mauvais souvenir de la réalité des sorciers.

    « C’est moi qui ait fait ça ? »

    « Ô oui, toi et seulement toi. »

    « Et toi aussi, à présent. » me souffla-t-elle à l’oreille en souriant.

    J’acquiesçai puis embrassai son front avant de me retirer dans la nuit sans plus de politesses. Elle cria un merci des plus joyeux et le sourire que je lui rendais en signifiait autant. Cette nuit encore, après l’horreur, vint la merveille.



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Mar 28 Aoû 2012, 18:22

En cours
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Aaliah Z'Odra
~ Ombre ~ Niveau I ~

~ Ombre ~ Niveau I ~
◈ Parchemins usagés : 2211
◈ YinYanisé(e) le : 22/02/2011
◈ Âme(s) Soeur(s) : On ne peut conquérir un coeur qui abrite l'amour d'un défunt...
◈ Activité : Bâtisseuse d'empire
Aaliah Z'Odra
Sam 29 Sep 2012, 23:09


      Aaliah avait fait route vers le vieux phare pour y réaliser une étrange mission. Habituellement, c'était les vivants qu'elle aidait à mourir... Aujourd'hui, cela serait l'inverse! Elle allait aider un mort à continuer de vivre... Ou plus exactement, une petite Ombre à rester dans son éternel monde enfantin. C'était étrange qu'une Ombre puisse ainsi vivre continuellement dans un monde d'enfant. Comment un être qui s'était donné la mort aussi jeune pouvait n'avoir jamais eu l'envie de grandir devant tant de chaos sur les Terres du Yin et du Yang? Même côtoyer la mort depuis de nombreuses années ne l’avait jamais changée... Et l'Ombre l'enviait un peu. Cela devait être apaisant de rester dans la naïveté des enfants, loin de tous les soucis, les questions complexes et autre pensé qui encombre l'esprit et ralentit la marche du destin. C'était beau d'avoir réussi à prendre possession d'une sorte d'élixir de jouvence, qui n'était autre que l'esprit de la jeune Ombre. Malgré cela, des gens semblaient ne pas apprécier la valeur de certaines choses. Le destin de la jeune Ombre nommé Pouchy était en train de basculer. Pour une raison inconnue, un groupe de sorcier avait décidé de briser son monde enfantin et de la faire grandir de force... C'était tout simplement ignoble, car ils condamnaient ainsi l'Ombre ingénue à une mort certaine. Pouchy n'était pas faite pour grandir... Et devait rester jeune éternellement!

      Aussi, Aaliah avait erré tout le jour afin de rejoindre le vieux phare et intervenir pour arrêter ces actes abominables. En effet, la jeune Pouchy n'apparaissait uniquement la nuit. Tapis dans un coin du phare, l'Ombre attendit au côté de sa louve l'arrivée de l'enfant, cherchant du regard si les sorciers étaient déjà présents pour guetter leur proie. Il ne lui fallut guère longtemps pour voir enfin des ombres apparaître non loin de sa cachette. Les sorciers étaient arrivés et l’Ombre pouvait lire dans leurs émotions l’excitation devant l’abomination qu’ils allaient accomplir cette nuit. Ils cherchèrent une dernière fois quelques sombres idées qui pourraient briser l’innocence et la naïveté de la fillette. Ils ricanèrent entre eux de leurs idées sordides et l’Ombre fronça les sourcils. C’était de la méchanceté pure. Il n’y avait pas vraiment de raison à leur acte, juste l’envie d’ennuyer une jeune Ombre qui ne correspondait pas au stéréotype des Ombres habituelles. Et puis, c’était tellement plus facilement de s’en prendre à une proie innocence et sans défense.

      Discrète et manipulatrice, Aaliah s’infiltra dans leurs émotions pour les modifier. Elle voulait les rendre triste, voir suicidaire presque, afin de pouvoir les attaquer plus facilement. Anéantis par la tristesse, les sorciers seraient de moins brave combattant. Et afin de se donner toutes les chances de son côté, l’Ombre sortie alors son violon acquis des mois plus tôt. Un instrument qui se révélait être une arme bien pratique dans certaines circonstances. Elle entama la mélodie de la mélancolie et jeta un regard vers les sorciers étonnés par cette soudaine musique. Ils tournèrent la tête de tous les côtés, cherchant à trouver l’origine de cette mélodie qui brisait le silence de la nuit tombante. Cependant, l’Ombre était bien trop tapie dans les ombres du phare pour être perçus par leurs regards fugaces. Aaliah les sentie légèrement agacés. Ils savaient qu’une personne était là, mais ils ne pouvaient guère la voir. Et cela troublait leur plan. D’ailleurs, bien vite, leur plan s’envola de leur esprit qui lentement devenait de plus en plus dépressif. Un sorcier, probablement plus expérimenté que les autres, secouant soudainement la tête, réalisant ce qu’il était en train de se passer. Il avait compris qu’une Ombre était à l’origine de cette mélodie et que c’était cette dernière qui les rendait tristes. Il le signala bien vite à ses camarades, afin que ceux-ci puissent se rebeller contre l’intrusion de l’Ombre dans leur esprit.

      Cependant, l’Ombre ne leur laissa pas le temps de s’échapper de son emprise et posa son violon pour disparaitre dans un nuage de poussière. Elle apparut devant l’un deux, une dague à la main. L’Ombre savait qu’elle n’avait pas le choix. Elle devait tuer ses sorciers pour la suivre d’une de ses congénères. La lame de l’arme s’enfonça rapidement dans la chair du sorcier surpris qui ne put se défendre. Tout aussi surpris, les autres sorciers mirent un temps de réflexion. Temps trop lourd pour l’Ombre qui était agile de par nature. Elle porta une gorge de dague dans la gorge de l’un et défeurra son épée de l’autre main pour frapper le ventre du dernier sorcier. Blessés mortellement, les deux sorciers s’écroulèrent sur le sol, tenant leur blessure de leur main, comme si cela pouvait empêcher le sang de s’écouler. Préférant ne pas prendre de risque, l’Ombre acheva ses victimes rapidement afin qu’elles ne puissent se servir d’un sortilège qui soignerait leurs blessures.

      L’Ombre avait à peine rangé ses armes qu’un bruit de pas la fit légèrement sursauter. Son regard croisa alors celui de la petite Ombre nommé Pouchy. Elle avait assisté à la scène et regarda de ses grands yeux qui devaient chaque secondes un peu moins innocent, les corps ensanglantés qui gisaient sur le sol.

      « C’était encore les messieurs de la dernière fois ? » demanda-t-elle alors de sa petite voix

      Ce n’était pas vraiment une question, mais plutôt une constatation. Elle avait reconnu les visages de ses agresseurs de la nuit passé qui avait profité de son innocence pour la forcer à grandir. Une technique qui marchait plutôt bien puisqu’Aaliah sentait que la jeune Ombre ne possédait plus sa légendaire innocence. Il fallait que la face rajeunir… Elle devait donc faire l’inverse des sorciers, mais comment ? Que montrer à une petit file pour la faire rêver éternellement lorsque soi-même on n’était pas toujours capable de rêver ? L’Ombre fit un pas vers la fillette tout en réfléchissant à des idées.

      « Vous allez aussi me montrer des choses bizarres ?
      — Non, je ne suis pas comme eux moi, répondit-elle en posant un genou à terre pour être à la même hauteur que la fillette, que t’ont-ils montré ?
      — Des choses étranges… méchantes et tristes. Le monde est vraiment ainsi ? demanda-t-elle, une légère pointe de tristesse perçant dans sa voix.
      — Oh, non, bien sûr que non », dit-elle précipitamment en cherchant dans sa mémoire un souvenir agréable qui pourrait faire rêver la fillette.

      L’Ombre se rappela alors qu’elle possédait le pouvoir de rendre un lieu agréable et décida de se redresser afin d’embellir l’environnement qui l’entourait. Elle invita la fillette à regarder et l’Ombre se mit à faire pousser des plantes ci et là de toutes les couleurs, comme si elle souhaitait recréer les couleurs de l’arc-en-ciel. Petite, Aaliah aimait beaucoup des arcs-en-ciel et espérait qu’il en soit ainsi pour la jeune Pouchy. Cependant, même si cela semblait intéresser la fillette, cela ne la toucha pas assez. Elle avait trop grandir pour apprécier la diversité des couleurs. L’Ombre se mordit un instant la lèvre, cherchant une nouvelle idée plus efficace. La fillette la regarda, l’air curiosités et lointaine à la fois. Pouchy se désintéressait lentement d’elle, ce qui n’était pas bon signe.

      « Aimerais-tu jouer à la princesse ? » demanda alors l’Ombre en se rappelant qu’elle une princesse était le rêve de bien des filles.

      Même Aaliah n’y avait pas échappé étant enfant. Elle avait bien souvent rêvé d’être une princesse qu’un prince viendrait emmener sur un destrier blancs. Un rêve qui ne s’était jamais vraiment réalisé et qui avait même tourné en cauchemar puisqu’elle était devenue Ombre, mais cela, la fillette n’avait pas besoin de la savoir.

      « Oui, je veux bien » répondit timidement la fillette

L’Ombre hocha la tête et fouilla rapidement dans son escarcelle afin d’attraper l’arc qu’elle avait obtenu en visitant un jour l’Au-Delà, un monde auquel elle avait rarement l’opportunité d’y mettre les pieds. Elle y était revenue avec une flèche qui permettait de transformer n’importe quel lieu en un paradis terrestre. Avec les fleurs multicolores qu’elle avait précédemment fait pousser, le paysage ne pourrait être que féerique pour les yeux d’une petite fille. Pour y rajouter une touche en plus de magie, l’Ombre se servie d’une autre baguette pour faire apparaître des petites lucioles qui illuminèrent la nuit. Aaliah se retourna alors vers la fillette qui sembla être plus touchées par ce paysage-là. L’Ombre s’approchait du but, la fillette semblait retrouver l’envie de rêver. Elle regarda les lucioles virevolter dans les airs, le regard quelque peu scintillant.

      « C’est beau… laissa-t-elle s’échapper, mais cela serait magnifique si le ciel était entièrement illuminé. Plein de couleur partout… ça ferait presque rêver. C’est possible ça ? On peut changer la couleur du ciel ? rajouta-t-elle alors
      — Cela doit être possible », répondit l’Ombre afin de ne pas faire de pleine à la fillette qui semblait enfin rajeunir devant les lumières des lucioles.

      Cependant, la jeune femme n’avait pas vraiment d’idée pour modifier la couleur du ciel.

EN COURS

      
     
     


Lieu d'août/septembre. L'artifice Magique ! CLDAsI2

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Dim 30 Sep 2012, 20:58



Lieu d'août/septembre. L'artifice Magique ! Narcje10

Il faisait sombre… SI sombre que mes yeux ne pouvaient s’adapter à l’obscurité. Mes yeux avaient la couleur de ceux des chats… Mais je n’avais pas leur capacité de voir dans le noir. A intervalle régulière le phare éclairait la nuit noir sans lune, comme la seule lumière dont le monde disposait. J’avais suivis la lumière, comme ces papillons de nuits, et généralement c’était la lueur d’une bougie qu’ils voyaient en dernier, avant de se consumer pour de bon. Je n’étais pas un papillon moi. Et ne serait jamais aussi beau qu’un papillon n’ayant que quelques heures de vie. La mortalité les rendaient incroyablement beau. Impalpable. Qui pouvait savoir ce qui leur passait par la tête à leurs derniers instants ? Sora m’avais parlé des ombres, mais je voyais bien que ce sujet la dérangeais, alors j’allais chercher les réponses par moi-même, j’avais surpris à la taverne des hommes parlant d’une ombrette piégée dans le phare, piégée aussi dans son propre monde qu’était l’enfance, je ne pouvais que la comprendre. Le plus étrange était que c’était la seule condition pour qu’elle reste « vivante ». J’avais bien appris que ce concept titillait les compères de cette espèce. Du moins c’était ce que je croyais avoir compris !
Ils voulaient en finir avec cette gamine bien trop pure pour ce monde de brute. Moi je voulais voir cette fille rêveuse. Je vivais du rêve moi. Tout comme elle. C’était MA condition pour exister. J’étais fais de rêve, je me nourrissais de tout autant de cette matière.
Je décidais finalement d’entrer dans le phare. Je montais les marches. Entendant un son doux d’une boite à musique. Ce son se répercutait dans tous les murs du phare, de haut en bas, à volume égale. Une douce musique enfantine et douce.. Si douce. Je montais sans broncher, ne sachant ou poser les yeux. Le phare était vieux, on ne savait pas exactement quand il avait été construit, mais il était toujours debout, fière. Une fois arrivé tout en haut… Je pouvais voir la bougie, baignant dans la graisse de baleine pour plus de lumière. Mais il n’y avait pas que la lumière de phare, le brasier hardant et son miroir permettant de diriger la lumière, d’indiquer aux marins ou aller. Il y avait aussi une fillette, jouant à la marelle. Elle avait dus tracer les traits de son petit chef d’œuvre avec la craie qu’elle tenait dans sa petite main. Elle leva les yeux vers moi. Elle était pâle comme la mort, mais cela devait être une caractéristique de cette espèce. Sora aussi avait une peau de porcelaine. Neith quant à elle était mat de naissance, sa peau était plus claire que ce qu’elle avait dû être, comme si une bougie au creux de son ventre blanchissait quelque peu son teint. Elle leva ses grand yeux de biches sur moi. Souriant doucement. Me disant de sa voix fluette et douce comme du miel.

« Qui êtes vous ? Vous êtes venus jouer avec moi ? »


Je souris doucement, m’approchant de l’enfant qui, en réalité n’en était pas tout à fait une. L’éclat d’innocence que je trouvais au fond de ses yeux m’arracha un sourire nostalgique tendis que je posais une main douce sur sa joue froide comme la glace. La fillette s’était donné la mort et ne pourrait plus jamais aspirer à… La « paix ». ça je l’avais sans doute compris, mais peut-être pas elle.

« Moi ? Bien sûr que je suis venus jouer avec toi petite ! Je ne suis là que pour ça. Si tu le souhaite, bien sûr ! »


Elle sourit doucement, m’attrapant la main. La sienne était si petite qu’elle ne put qu’agripper trois de mes doigts. Elle ne devait pas souvent avoir de compagnie… Elle n’était pas puissante. C’était seulement une enfant qui apparaissait nuit après nuit au même endroit, inlassablement.

« Oui c’est ce que je veux. »

Je haussais les épaules, prenant une apparence bien plus juvénile, plus enfantine. Et innocente. Avant de rire. Devant sa bouille surprise.

« Ton vœux a été réalisé. »


Elle rit. Puis nous nous décidions subitement à jouer. Je profitais de cette innocence retrouvée subitement. J’en profitais comme s’il s’agissait d’une goulée d’air. Quelque chose qui me permettais de me sentir plus vivant. Je rattrapais toute cette enfance que j’avais laissé filer loin de moi. Loin… Si loin… Et désormais j’étais condamné a errer entre le monde de l’enfance et le monde de la réalité et des adultes, coincé dans un corridor duquel les deux portes restaient désormais closes à jamais. Oui, ou était ma place ? Nulle part. J’étais trop sage pour entrer dans le monde de l’enfance, et trop naïf pour être accepté par le monde des adultes. Moi j’étais piégé entre deux mondes, comme Perséphone l’était entre le monde des vivants et le monde des morts. Nous jouions tous les deux à chat. Je la poursuivais dans le phare quand elle s’arrêta soudain, je lui rentrais dedans, ne pouvant pas freiner plus vite. J’inspirais rapidement, un peu fatigué de ma course. Je m’appuyais sur mes genoux. Avant de relever le regard vers elle. Elle fit la moue.

« Je me suis pas présentée, je suis Pouchy… Je vis dans le phare depuis… beaucoup de temps. »

Je lui souris en retour, doucement avant de lui répondre d’une voix douce et aigüe.

« Ho moi je suis Narcisse ! Et… J’ai pas vraiment de maison. »


Elle hocha la tête et le jeu continua. Ho elle était une enfant, elle ne posait pas de questions embarrassante, enfin… Si, mais elle avait quelque chose de mieux à faire ! Elle avait un compagnon de jeu. La porte du phare s’ouvrit encore, et je sus en entendant les éclats de rires que les sorciers étaient venus réduire la petite innocente en poussière, la faire grandir de force, la faire souffrir… Je soupirais un instant avant de faire face à Pouchy. Lui souriant doucement. Elle semblait un peu paniquée, elle avait peur.

« Pouchy, je vais te faire voir des trucs magiques, tu me diras si tu aime. »

Je plongeais mon regard dans le sien, et de suite ma toile fut tracée. Je la fis sombrer dans une illusion. Elle était désormais là sans l’être. Je la plongeais dans l’un des plus beaux paysages auquel je pensais. Une plaine remplie de fleur, d’herbe haute et verdoyante. Et dans le ciel… Des fleurs de feu, de belles et magiques fleures de feu, mais ces feux d’artifices là ils venaient de mon imagination, c’était mon monde d’illusion que j’avais tissé autour d’elle. Pour la protéger… Tout ne devait être que beauté. Je voyais ses yeux clos, et sur sa bouche se former un immense sourire.

« Ton innocence sera sauve… Je te le promet. »


Je dégainais mes armes , reprenant ma forme habituelle, celle d’un jeune homme. Dégainant mes deux poignards magiques, voyant les sorciers arriver jusqu’à nous. Ils étaient trois, trois mages noirs. Je fermais les yeux, à la recherche de ma personnalité que je ne sollicitais jamais. Celle qui était un génie pur sang, sans émotions, sans cœur. Cette partie de moi qui avait bien faillit attaquer Sora dans le but de la tuer.

*Tu m’as retrouvé ? Bien… Je vais t’aider pour cette fois seulement… *


Mes yeux devinrent plus sombres, tandis qu’un sourire sadique déformais mes traits… Les poignards toujours en mains, un feulement bestial s’échappa de ma bouche alors que je toisais l’ennemi. Ce n’était plus moi qui était aux commendes. Mais j’approuvais chacuns de ses gestes.

« Vouloir faire disparaître la rêveuse dont je m’occupe… N’est vraiment pas une bonne idée mes chers amis. »

Ils rirent tous trois, se moquant de moi. Et ma haine, ma colère se mirent à enfler au fond de moi, faisant flamber mes yeux. Je serrais les gardes de mes deux poignards avant de me déplacer avec un silence et une agilité sans nom. Me déplaçant derrière eux. Les écorchant tous trois avec mes poignards. Lorsqu’ils se retournèrent je vis la peur se lire sur les traits d’un mage, et la surprise tordre le visage des deux autres. Mes poignards étaient désormais à leurs yeux des serpents. Un sourire moqueur tordit mon visage tandis que je lançait un coup de pied de toutes mes forces dans les parties intimes d’un homme qui tomba à genoux.

« Moi-même je ne suis aucune règle. Je reste un lâche… Je ne me vente pas de mes méfaits. Je suis un lâche qui survis, c’est tout. »


Un des poignards s’enfonça dans le dos du sorcier plié en deux. L’attégnant au cœur, le tuant sur le coup. Je me pris par la suite un poings dans le visage, m’envoyant au sol. Un peu sonné. Au loin… Le tonnerre grondait, l’orage était là… Ma magie se fit plus oppressante alors que l’odeur d’ozone envahissait toute la pièce. Foudroyant les deux autres mages sur place, leur cœur s’arrêta…

Je fis par la suite disparaître les corps. Ma lèvre était ouverte… Et mon sang gouttait par terre, mais ce n’était rien.
J’avais aussi une coupure à l’arcade, provoqué par le coup que j’avais pris. Je revins ensuite devant la jeune fille, toujours allongé, le doux sourire aux lèvres. Et… Mon autre personnalité me laissa la place. Je la libérais doucement. Elle cligna des yeux, avant de se relever doucement.

« Tu sais ce que j’ai vus Narcisse ? C’était… Si beau… J’ai vus des fleurs éclore dans le ciel. Des fleurs de toutes les couleurs, et il y avait aussi des fontaines de feu. Tu te rend compte ? Ho… Voilà le jour… Je vais devoir partir Narcisse. Mais… Merci. Je me suis bien amusée. Tu seras toujours mon ami hein ? »


Je lui souris doucement, riant à cœur joie. Hochant la tête avant de lui tapoter la tête.

« Bien sûr que je serais toujours ton ami. »


Elle se pencha vers moi, un sourire énigmatique aux lèvres.

« J’ai peut être une âme d’enfant… Mais je grandis petit à petit, même si c’est ce qui me mènera à ma perte. Je sais ce que tu as fais pour moi… Et je vais te faire un cadeau pour te remercier de m’avoir sauvée. »


La magie me picota la peau. J’haussais un sourcil avant qu’elle n’enchaine, devenant aussi brillante qu’une étoile.

« Toi aussi tu pourras faire pour de vrai des fleurs de feu… Maintenant. »


Puis elle disparue en milles et une étincelle. Me laissant seul dans le phare, avec cette odeur de mort et ses souvenirs de jeu en sa compagnie.
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