Une journée magnifique, une ferveur palpable et incandescente...

Rubiel avait déjà un vécu assez conséquent au sein de la citadelle. Insignifiant lorsque l'on comparait sa vie à l'éternité qui incombait elle et sa race néanmoins, ces années passées à fouler la citadelle restait bien présente. Ainsi, elle avait pu en voir de toutes les couleurs, des jours des plus moroses à ceux des plus agités. Néanmoins, un moment qu'elle aimait particulièrement était la période où se déroulait la cérémonie des ailes. Une cérémonie qui était pour plusieurs dont Rubiel, un symbole de maturité, de passage à l'âge adulte en quelque sorte. Une totale émancipation et une libération de sa condition de dépendance vis à vis de sa race. Une fois cette cérémonie passée, un ange pouvait commencer à se sentir vivant, à comprendre son impact bien qu'encore maigre sur la société qui l'avait nourrit durant tout ce temps. Il n'y avait pas de moment plus gratifiant dans la vie d'un ange que cet instant de récompense. C'était un moment de réjouissance pour tout le monde, du plus ancien éprouvant de la nostalgie à voir ces jeunes s'envoler pour la première aux plus jeunes comme Rubiel qui espérait qu'un jour, ce soit elle que l'on récompense. Elle avait cette ardeur et cette volonté de devenir elle aussi un ange véritable, pas uniquement une jeune pousse sur laquelle on médite encore quant à son avenir incertain. Un ange capable de s'envoler, d'avoir des ailes ! Ailes qui pour le moment, ne s'étaient jamais présentées chez Rubiel. Cela arrivait pour certains anges de développer leurs ailes avant la cérémonie, mais ces cas étaient rares et Rubiel ne faisait clairement pas exception à la règle.

Ainsi, pour le plus grand nombre, cela était quelque jour avant la cérémonie qu'elles venaient à émerger. Comme s'il suffisait à l'ange de prendre conscience de sa future condition pour que se déclenche chez lui, une série de phénomène biologique le menant à développer ses attributs magnifiques. Aucune race ne pouvait se targuer d'avoir pareil joyaux sur eux, les déchus quant à eux étaient les plus à plaindre. Leur décadence les avait mené à ternir pour la plupart à tous jamais ce don des cieux qu'il aurait fallu chérir plus que tout. Pour un ange, posséder des ailes pouvait aussi représenter l'ultime refuge quant à l'adversité. Lorsque la tentation était trop forte, il y avait toujours ces fidèles partenaires capable de te remémorer ce que tu étais, et ce pourquoi tu te battais, ce que tu avais jusque là pour en arriver là. Après la cérémonie, nul doute que les anges fraichement reconnus allaient se pavaner dans les rues pour montrer leurs joies quant à leurs nouvelles conditions et attributions. Car oui, bien qu'à ce stade, un individu angélique était encore insignifiant pour les hautes sphères, progresser au sein de la hiérarchie signifiait aussi se voir attribuer une charge plus lourde sur les épaules. Désormais, on espérait davantage de toi, que tu viennes à développer tes qualités et à contribuer à l'émergence du bien dans le monde. Alors qu'avant, on pouvait encore accepter l’inaction de par le manque de maturité de certain, désormais, le tournage de pouce était clairement mal vue par les autres qui eux se démenaient pour rendre le monde meilleur.

Néanmoins, Rubiel espérait toujours autant parvenir à ce stade de son existence, bien qu'elle restait encore trop jeune mentalement aux yeux d'autrui. Alors, elle avait prit position non loin du reste de la foule mais d'une manière plus éloignée. Elle conaissait les bons endroits pour profiter pleinement de la vue tout en gardant une certaine tranquillité et un confort garantit. S'en suivit alors un enchainement à but initiatique mais avant tout symbolique durant laquelle chacun des anges récompensés étaient les principaux acteurs. Il ne faisait aucun doute que dans un certain sens, ils se donnaient en spectacle, cela aurait pu très bien se passer à l'abri des regards. Mais la communauté avait besoin de ce genre de moment, pour leur rappeler que le monde avançait à son rythme et que l'avenir se forgeait malgré tout. Cela donnait du baume au cœur universellement, d'autant plus que tout les spectateurs n'étaient pas d'origine angéliques.

Rubiel qui avait une vision légèrement plus éloignés du reste et donc un recul sur l'ensemble plus net pouvait voir des gens d'autres peuples venir admirer le spectacle. Aucun maléfique à l'horizon bien entendu, mais du coup, cela permettait aussi de se forger une certaine prestance et une réputation quant au peuple des cieux dans les yeux du reste du monde. Une image de pureté et de beauté, il ne faisait aucun doute que venir explorer la citadelle durant les festivités de la cérémonie était un très bon moment pour profiter de la vie. Déjà serviable d'habitude, les anges l'étaient beaucoup plus en cette période. Comme galvanisés par l'ardeur collective. Enfin... Rubiel n'était pas en mesure de comprendre les tenants et les aboutissements de cette cérémonie. Elle ne pouvait pas comprendre que derrière, des enjeux colossaux en découlaient d'un point de vue économique comme politique. Elle n'était qu'un membre qui profitait du spectacle sans se questionner outre mesure en quoi cela pouvait servir les intérêts de chacun et notamment de sa race. D'une manière générale, un peu n'ayant pas ses propres cérémonies et ses propres moments en collectivités avait tendance à très vite se révolter, à se questionner quant aux bien fondés de sa société.

Bien que la société qui régissait la citadelle n'avait rien à se reprocher et était exempt de tout vice de par la nature même d'un ange, sans se genre de moment pour venir souder les habitants entre eux laissait place à des failles où certains individus mal avisés auraient pu en profiter. Semer la zizanie était chose aisée lorsqu'il n'y avait rien pour s'en préserver au préalable. Mais heureusement, cela n'était pas le cas pour les anges qui éloignaient tout vices d'eux avec ce genre de cérémonie. Bien-sur, d'une manière beaucoup plus rare mais aussi bien plus prestigieuse, il y avait la nomination des archanges véritables. Malgré tout, cela était bien trop rare pour véritablement le souligner bien qu'en ces périodes uniques, la citadelle rayonnait comme jamais.

Par ailleurs, Rubiel avait aidé à la main d’œuvre pour préparer la cérémonie dont les préparatifs s'étaient étendus sur plusieurs semaines. Malgré son très faible impact sur le monde qui l'entourait, elle avait tenu à aider ses confrères à préparer tout cela bien sagement. D'une certaine manière, elle avait espéré s'approcher davantage de son rêve avec ses actions mais, il était mal de la connaitre de penser qu'elle attendait quelque chose en retour. Chez elle, l'entre aide était instinctif comme à peu près chez n'importe quel ange normalement constitué et dont l'esprit était sain et pas encore assez négatif. Mais dans tout les cas, elle avait voulu se rendre utile au moins pour elle même, pour se dire qu'elle n'avait pas rien fait de ces journées et qu'elle mériterait elle aussi un jour de voler dans les cieux et de fendre le ciel de sa présence.

Par ailleurs, les candidats à la cérémonie commençait à se voir orner de multiples façons. Toujours très modeste dans la manière d'habiller les anges, cela n'avait pas pour but de montrer à quelconque symbole de luxe ou de richesse bien au contraire. Ce genre de cérémonie arrivait à manier parfaitement modestie et beauté, d'une pureté incroyable. L'on vient placer quelques bouts de tissus et quelques ornements végétal par-ci par-là pour enjoliver la présence de l'ange et faire transmettre par sa présence tout un tas de symbolique divers et variés qui échappait de bien des façons à l'esprit de Rubiel.

Les gardes qui constituait en général la défense de la cité s'étaient pour la plupart, joint au peuple pour contempler la cérémonie et avoir eux aussi leurs moments de joie et de repos. Seuls quelque-uns nécessaire à la sureté de l'évènement avaient gardé leurs postes. Leurs expériences leurs permettaient de se passer d'une de ses cérémonies, ils en avaient de toutes manières déjà tant vus qu'une de plus ou de moins n'était en aucun cas important pour eux. La défense restait malgré tout très peu accentuées à ces temps de festivités néanmoins, n'importe quel peuple savait qu'il ne fallait pas se frotter aux anges dans ce genre de condition sous peine de se prendre une contre attaque des plus puissantes. Un ange était pourtant pacifique, mais lorsqu'il voguait en guerre pour protéger ses valeurs et son peuple, il n'y avait pas plus fort combattant. Un véritable soldat des cieux intransigeant et impitoyable capable de fendre l'armée des races les plus mauvaises avec toute sa ferveur. Ils n'en avaient pas encore réellement consciences, mais ceux qui se voyaient récompenser aujourd'hui étaient aussi destinés à protéger ses valeurs, par le verbe ou l'épée. Et en ces temps houleux, le verbe avait perdu beaucoup de sa valeur et de son influence, bien qu'il restait toujours l'unique arme des anges qui avaient pour règle de ne jamais jeter la première pierre et de toujours servir la voie pacifique lorsqu'il y en avait une.

Il restait encore plusieurs rites avant le premier envol et la libération de leurs ailes qui bien que présentes, étaient encore incapable de les porter au grès du vent, scellées par une sorte de magie empêchant les malandrins d'en profiter avant la cérémonie. Rubiel n'aurait raté cela pour rien au monde, elle qui aimait désespérément contempler le ciel ne pouvait pas se priver de pareil contemplation. De toute manière, toute la foule était scotchée à la cérémonie, plus celle-ci atteignait son apogée, plus l'on pouvait sentir une certain tension au sein du peuple. Une tension bénéfique bien entendu, toujours dans la bonne humeur, néanmoins, l'ambiance se changeait peu à peu. La joie, les rires et les applaudissements avaient rapidement laissé place à un silence palpable au fur et à mesure de la cérémonie. Ils voulaient tous contempler le clou du spectacle, voir enfin la prochaine génération angélique s'émanciper parmi les cieux. Cette journée, le ciel leur était d'ailleurs consacré, rien n'interdisait les anges à s'envoler mais il y avait une certaine coutume de laisser les nouveaux voltigeurs en profiter pleinement sans être gênés par d'autres habitants qui avaient tous reçu eux aussi à un moment de leurs vies, ce même moment de gloire.

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La cérémonie avançait dans un certain calme retrouvé, les instants les plus importants allaient bientôt se dérouler alors chacun s'était tenu en respect pour ne pas venir ternir ces moments inoubliables. Rubiel émerveillée et totalement perdue dans la vision de ce spectacle fut gênée l'espace d'un instant par le bruit d'individus marchant non loin derrière elle. Elle qui avait prit ces distances, elle aurait du normalement se situer dans un milieu suffisamment isolé pour se concentrer pleinement sur la situation. Du coup, cela n'était que d'autant plus dérangeant et louche que des bruits parasites viennent troubler sa contemplation. Elle se retourna malgré tout, non sans soupirer à l'idée de louper un morceau de la cérémonie. Devant son regard, se retrouvait une bande d'individu encapuchonné à la mine pas très accueillante. Ils n'avaient pas remarqué le regard de l'ange mais celui-ci se faisait de plus en plus inquisiteur. Elle les fixait sentant instinctivement qu'il y avait quelque chose d'étrange dans ce regroupement. Par ailleurs, il ne faisait presque aucun doute qu'ils n'étaient pas des anges, ce qui les rendaient davantage suspect aux yeux de la belle. Quelqu'un de plus avisé et réfléchit qu'elle aurait rapidement fait le rapprochement quant à ces intrus mais, cela était déjà un exploit qu'elle arrive à les soupçonner de quelque chose. Elle n'était pas futée la gamine, alors qu'elle se rende compte de cela et que le hasard la guide sur le bon chemin de la réflexion était une chance inouïe.

D'autant plus qu'ils tentaient de pénétrer dans un batiment connu pour garder des reliques précieuses au sein de la citadelle. D'habitude, celui-ci était lourdement surveillé par diverses troupes de gardes et ce à toutes heures, néanmoins, à la vue des circonstances, il n'y avait personne pour garder les lieux, ce qui était en soi une grossière erreur. Jamais, les anges n'avaient de soucis là dessus auparavant, cela était presque logique de laisser par conséquence sans surveillance ce batiment durant la cérémonie des ailes. Ils pénétrèrent par la grande porte du batiment sans mal, à défaut d'avoir quelqu'un de formé pour les arrêter. Désormais, il n'y avait plus de doute quant à leurs malveillances au sein de la cité. Bien que Rubiel était encore en proie en doute avant cela, elle était désormais totalement convaincue de leurs mauvaises attentions. Maintenant, il restait l'attitude à adopter face à cela à choisir, et cela allait être probablement la chose la plus dure à faire pour la jeune ange. Elle ne savait pas réellement quoi faire. Avertir les gardes aurait prit probablement beaucoup trop de temps, le tant qu'elle les atteigne, qu'elle leur explique la situation. Il ne faisait presque aucun doute que les voleurs auraient déjà déguerpit fissa. Y aller elle même était presque du suicide, elle savait à peine manier une épée, et ses manières de négocier laissaient clairement à désirer. Elle aggravait davantage la situation plutôt que de l'apaiser en temps normal.

Feindre l'ignorance n'était pas non plus une option, quand bien même personne n'aurait pu lui porter une quelconque faute à défaut de savoir qu'elle était au courant, elle aurait bien trop culpabilisé vis à vis d'elle même. Ce n'était pas dans les droits d'un ange d'être lâche, cette race qui devait montrer l'exemple se devait d'être en conséquence un modèle de vertu en tout temps. Ignorer cet acte l'aurait placé aisément dans le même niveau que les déchus ce qu'elle refusait au plus haut point. heureusement ou malheureusement, le temps qu'elle prit à réfléchir lui empêchait désormais de prévenir les gardes sous peine d'être véritablement en retard. Alors, prenant une grande inspiration en gonflant sa poitrine, elle se releva de sa position, quitta son petit endroit confortable et pénétra dans l'immense batiment de pierre qui aurait du servir de protection face aux éventuels voleurs.

Elle n'était jamais venue ici, même les anges de bas rang n'avaient pas le droit d'y entrer en temps normal. Il fallait souvent atteindre certains évènement très spécifique et très surveillé afin de pouvoir contempler les reliques qui y siégeaient. Elle n'arrivait pas encore à croire ce qu'elle était entrain de faire. C'était de la pure folie, véritablement du non sens. Si elle se faisait capturer, elle aurait encore réussit d'une certaine manière à aggraver la situation. Alors qu'elle longeait les salles du plus grand silence dont elle était capable de faire preuve, son manque de grâce et de souplesse la rendait loin d'être discrète. Elle aurait pu se maudire d'être un véritable boulet dans cette situation, mais elle était bien trop stressée et concentrée pour réfléchir de la sorte. En quelque sorte, son corps avait prit la relève tandis que sa tête n'opérait plus aucune réflexion. Elle était de toute manière, incapable d'agir et de réfléchir en même temps en donnant un résultat concret à la fin.

Elle passa de pièce en pièce, qui affichait certaines babioles de valeur mais bien moins grande la pièce maitresse des lieux. Elle avait entendu des rumeurs sur ce que cela était, à défaut de l'avoir vu en vrai. Cela ressemblait à un collier somptueux, ayant appartenu à l'un des précédents chef de la race. De mémoire, celui-ci devait être un modèle de beauté tout en restant dans la plus grande des modesties. Il n'était en aucun cas signe d'opulence mais bien de simplicité s'alliant parfaitement avec le magnifique. Bien qu'il n'avait aucun prix aux yeux des anges, ce collier était bien plus symbolique qu'autre chose, nul doute que certains d'autres races pourraient rapidement y mettre un prix et le vendre. Se vanter de posséder cela était se mettre les anges à dos mais récupérer le respect de leurs ennemis. Et cela incluait bien évidement toutes les races maléfiques.

Arrivant dans le couleur principal qui menait vers la pièce centrale, elle alla jusqu'au bout d'un pas lent et incertain avant de glisser sa tête dans l’entrebâillement de la porte. Ce qui n'était que des bruits incompréhensibles aux oreilles de Rubiel étaient désormais des paroles buvables et audibles :

- Tu crois que c'est véritablement malin de s'emparer de ce bijou ? On ne sait même pas la valeur qu'il aura quand on ira le refourguer, et il parait que les anges sont pas commodes lorsqu'on s'en prend à leurs valeurs.

Celui qui venait de parler l'avait fait avec autant de peur dans sa voix que celle de Rubiel si elle avait son mot à dire en cet instant. Il était grand et fort mais son visage maintenant révélé n'inspirait pas l'intelligence. Rubiel n'avait pas les connaissances nécessaires pour certifier sa race d'origine mais en cet instant, seules ses intentions comptaient.

- Fais pas l'idiot, personne ne saura que c'est nous et cette chose est tellement connue qu'elle nous rapportera forcément du poignons. Arrête de te défiler et sois un homme un peu. Mère sera fière de toi !

Lui était plus petit, sa voix propageait un sentiment de colère général. Il paraissait nerveux non pas à cause de son entreprise actuelle mais, il semblait l'être au quotidien. Tout son visage était figeait dans une émotion de crispation, clairement, il devait être le cerveau de la bande mais bien loin d'être agréable à supporter au quotidien. Le troisième se contenta d’acquiescer sans dire mot, telle la force tranquille du groupe, il se contenta de sortir la relique de son globe de verre pour la mettre dans son sac. Les trois rirent tandis que quelques instants après, Rubiel qui s'était trop appuyée sur la porte tomba à la ramasse devant les trois qui eurent la peur de leurs vies.

Elle se releva non sans mal, sa tête ayant heurtée le sol, cela allait lui faire une bien douloureuse bosse. Néanmoins, sa préoccupation n'était pas là, elle qui aurait voulu attendre le bon moment se retrouvait prise au dépourvue face aux trois voleurs qui commençaient rapidement à comprendre à quoi ils avaient à faire. Et cela n'était pas sans les réjouir un à un.

- Euh... Reposez la relique ! Sinon...

Ils rirent encore une fois en cœur face à la menace à peine crédible de la jeune femme dont la voix tremblotait. Elle n'avait aucune prestance, aucune autorité et en plus, elle était en infériorité numérique. D'autant plus qu'ils devaient probablement tous être machos sans aucune exception, ainsi, sa condition de femme ne l'aidait clairement pas. Quelque part au fond d'elle, elle ne regrettait pas d'être intervenue, mais elle se hurlait à elle même qu'elle était la personne la plus poissarde de ces terres.

- Sinon quoi ma jolie ? Tu vas nous arrêter toi même ? Sans arme ? Avec tes petits bras ? Laisses nous passer ou on t'embarques avec nous. Cela nous ferra un petit bonus en plus.

Elle recula en affichant une expression tantôt apeurée tantôt écœurée. Elle avait parlé de manière désespéré mais elle ne pouvait clairement plus rebrousser chemin. Quand bien même on lui offrait de se résigner et d'abandonner les idées de les arrêter, après les avoir vu, elle ne pouvait pas leur laisser la relique. Alors, elle respira une nouvelle fois profondément et mis en place une menace ridicule mais pouvant porter ses fruits :

- Sinon ... je me met à crier ! J'ai peut être pas des gros bras, mais j'ai une voix qui porte. Les gardes m'entendront et viendront rapidement. Et quand bien même vous réussirez à sortir de ce batiment, ils déclencheront l'alerte !

Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle disait. Elle avait tenté de bluffer tout en mêlant un peu de vérité dans son discours mais elle avançait à l'aveugle. Elle avait déjà gagné quelques minutes rien que par sa présence, néanmoins, cela n'était pas suffisant pour les arrêter. Les trois se regardèrent et contre toute attente prirent sa menace aux sérieux. Ils avaient déjà risqué gros, ils ne pouvaient pas prendre le risque de la laisser crier et de tout foutre en l'air. Alors ils commencèrent gentiment à se rapprocher tandis que le chef de la bande parla en baissant d'un ton :

- Bon d'accord, on repose la relique et on fait comme si de rien n'était. On est pas vraiment méchant nous tu sais... Maintenant ! Chopez la !

Les trois se jetèrent sur elle tandis que l'un plaqua sa main devant sa bouche pour l’empêcher de hurler. De toute manière, elle n'avait plus le souffle pour. Elle tenta bien de se débattre en vain, elle n'avait pas la force pour leur résister. C'était idiot de sa part d'y être entrée sans renfort, et voilà qu'elle allait payer durement son erreur. Pleurant mentalement, elle n'avait déjà presque plus de force et allait succomber à l'emprise physiques des trois hommes.

Jusqu'au moment ou le destin lui tendit la main. Plusieurs gardes pénétrèrent la salle. Apparemment, l'un avait vu Rubiel pénétrait dans le batiment et avait rapidement alerté les autres. Si elle n'avait pas gagné quelques minutes à discuter ou à se débattre, ils auraient filé bien rapidement. Alors que les gardes envahirent la salle, ils aidèrent Rubiel à se relever après que les trois malotrus l'eurent relâché. Au moins, cette histoire finissait sans trop d'encombre... Et Rubiel avait encore trouvé un moyen de se faire remarquer, en bien cette fois-ci.

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