Raphaël bailla, lâcha son sac qui tomba au sol, et se laissa tomber sur le lit sans prendre le temps de retirer ses bottes ou ses vêtements. Il était épuisé, et avait envie d’avoir la paix. Il avait encore énervé les mauvaises personnes, et il avait passé la journée à courir dans tous les sens pour y échapper. Et le pire, c’était tout à fait par hasard. Il avait raté sa téléportation, et avait atterri au mauvais endroit. Ca lui arrivait souvent ces derniers temps. Peut-être qu’il devrait apprendre à se reposer un peu plus plutôt que courir dans tous les sens et s’endormir seulement quelques heures. La seule chose qu’il en tirait, c’est qu’il s’amusait beaucoup. Ce genre de situation lui donnait l’adrénaline qu’il adorait. Et puis, que serait sa vie sans quelques imprévus et dangers ? Même si cela avait des répercutions sur sa santé. Tellement que, pour une fois, il s’endormit immédiatement. Le lit n’était pas des plus confortable, tout comme l’oreiller, mais ce manque de confort ne l’avait jamais gêné. De toute façon, il n’avait jamais connu énormément le confort, tel les lits en plume, ou ce genre de choses. S’il ne connaissait pas, alors c’était impossible que cela lui manque. Et vivre comme un roi ne le tenait pas le moins du monde.

Au bout de quelques heures, l’Elémental finit par ouvrir les yeux. Il s’étira, baillant. Il avait dormi comme une pioche. « Eh bien, enfin debout ». Dit une voix. Se redressant immédiatement, le jeune homme chercha son arme, puis se souvint qu’il l’avait laissé tomber avec son sac. « Tu es encore plus mal coiffé que d’habitude ». Commenta la voix en riant légèrement. Raphaël finit par tourner la tête, enfin réveillé, et reconnut Serah. Il se calma aussitôt, et passa une main dans ses cheveux par rapport à sa remarque. « Je laisse le vent me coiffer, ça passe d’habitude ». Lui dit-il. Puis il s’assit, regardant la Maître du temps. « Pourquoi tu es venue ici ? Tu dois avoir une bonne raison ». Habituellement, lorsqu’il rencontrait les Maîtres, c’était lorsqu’il allait à Okaeli pour apprendre de nouvelles choses sur ses pouvoirs. Mais avec les derniers événements, Raphaël n’avait pas pu continuer son apprentissage pour le moment. « C’est vrai, on a besoin que tu te charges de quelque chose ». Raphaël haussa un sourcil, attendant plus d’explications. « Tu as déjà entendu parler de l’équipe qui a recherché Suris dans les montagnes de l’edelweiss ? » « Oui, mais je les pas encore visualiser, pourquoi ? » Serah croisa les bras, réfléchissant à la manière de lui dire, et décida de ne pas passer par quatre chemins. « Les Aetheri ont envoyé quelqu’un à cette époque pour empêcher l’expédition. Si elle ne se déroule pas comme prévu, Sympan ne reviendra pas, et les Rideres détruiront le monde ». Raphaël la regarda, surpris. « Mais… Ils se rendent compte de ce que ça pourrait provoquer » « Qui sait ce à quoi pense les Dieux. Nous n’avons pas d’emprise sur eux, tu as pu le constater, mais le temps est notre domaine, et nous ne pouvons pas les laisser jouer avec. Tu dois ramener cette personne dans le présent » . A l’évocation de sa brève visualisation de la bataille entre les Dieux, le teint de Raphaël pâlit légèrement.

Raphaël réfléchissait aux paroles de Serah. Il avait une question qui lui trottait dans la tête depuis qu’elle était venue le voir. Elle sembla remarquer son trouble, mais, avant qu’elle n’ait le temps de le questionner, il se lança d’abord. « Question qui va paraître stupide, mais pourquoi moi ? Je veux dire, je suis qu’un apprenti, et je commence à peine à comprendre le temps, et la mission qui nous incombe. Alors envoyer quelqu’un comme moi, pour quelque chose d’aussi important, ce n’est pas vraiment prudent, ni logique ». Raphaël n’avait aucune intention d’insulter les Maîtres, ou leur réflexion sur le fait de l’envoyer pour cette mission, mais il voulait seulement comprendre. Serah eut un léger sourire, et s’approcha de Raphaël, posant une main sur son épaule, le regardant dans les yeux. « Pour quelqu’un qui semble avoir confiance en soi, en fait tu doutes beaucoup de tes capacités. N’oublie pas que tu as déjà maitrisé le passé, ce n’ait pas rien ». Elle marqua une pause, retirant la main de l’épaule du jeune homme. « Nous avons beaucoup à faire en ce moment. Les Aetheri n’ont pas envoyé qu’une personne dans le temps. De plus, cela te donnera l’occasion de voir ce que tu devras faire le jour où tu seras un Maître accompli »

746 mots | poste 1

Ecoutant les paroles de Serah, Raphaël finit par hocher la tête comprenant ce qu’elle lui disait. « Fais attention à toi, qui sait quelle puissance peut avoir la personne qui a été envoyé dans le temps ». Sur ces derniers mots, et un dernier regard, elle disparut. L’Elémental se laissa tomber en arrière, la tête pendante dans le vide, réfléchissant à tout ce qu’elle venait de lui dire. Il savait l’importance qu’avait eu l’expédition de Suris dans l’Histoire. Si cet Aether ne s’était pas sacrifié, Sympan n’aurait jamais pu revenir, et les Rideres auraient continué de détruire le monde, et auraient sûrement réussit, personne ne pouvant les arrêter. Raphaël se demandait si les Aetheri prenaient réellement mesure de ce qu’ils risquaient de provoquer s’ils empêchaient ce moment clef d’arriver. Ou alors, peut-être que la destruction de ce monde leur était totalement égale, tant que eux ne mourraient pas. Mais si ce monde était anéantit, que resterait-il aux Dieux ? Cette question traversa un instant l’esprit de l’Elémental, qui commençait à se rendre compte du fardeau que venait de poser sur ses épaules les Maîtres. Se redressant, il secoua la tête, se donnant de petite tape sur les joues. « C’est vraiment pas le moment de te laisser aller à ce genre de pensée ». Se dit-il à lui-même. Pensée au fait que s’il se plantait, le monde pouvait être détruit n’allait pas vraiment l’aider, et encore moins s’il pensait que son inexpérience risquait encore plus qu’il fasse des erreurs.

Raphaël se mit debout, et partit ramasser ses affaires. Il fouilla dans son sac, et en sortit un manteau et des gants  épais. Assez épais pour affronter le froid de la montagne. Il attrapa son bâton, et vérifia que rien ne lui manquait, puis il se concentra sur l’époque où il voulait aller, et disparut de la chambre. Il réapparut peu après à l’écart du village, dans un lieu désert. Il préférait éviter que qui que ce soit le voit apparaître de nulle part. Evidemment, il pourrait prétexter une téléportation, en soi ce ne serait pas un mensonge, mais il valait mieux se méfier. Il préférait ne pas faire trop de bruit. Pendant quelques instants il vacilla, et dut prendre appuie sur son bâton. Il faisait rarement des bons aussi grands dans le passé, ce qui était assez épuisant, malgré son niveau en magie. Il ne tarda pas à se reprendre. « Bon, maintenant, essayons de faire un plan pour éviter le pire ». Il se mit à avancer vers le village au pied de la montagne, réfléchissant à ce que pouvait faire le fidèle des Aether. Il savait que Zorah attendait les élus là-bas. Zorah, la jeune Magicienne qui avait été l’hôte de Suris pendant un temps, et les élus la protégeant. Si quelqu’un voulait empêcher le sacrifice de l’Aether, c’était là-bas qu’il le trouverait. La meilleure façon, et la plus radicale, d’empêcher cela serait de tuer Zorah. Il y avait bien d’autres scénarios qu’il envisageait, mais de tous, celui-ci devait être le plus catastrophique. Maintenant, il devait réussir à le contrer sans modifier le cours du temps.

L’Elémental entra enfin dans le village, et, cherchant à être le plus discret possible, il se déplaça dans les ruelles, évitant les grandes artères. Il finit par arriver au point de rendez-vous, et resta dans l’ombre, faisant en sorte de ne pas être repéré, sa capuche sur le visage. Avoir le changement d’apparence lui aurait été sacrément utile dans cette situation. Enfin, pas tout à fait. Modifier son physique n’allait pas grandement l’aider, car, au final, il ne serait toujours pas à sa place. Il observa le comportement de la jeune femme, ainsi que tous les autres qui arrivaient petit à petit. Est-ce que l’un d’entre eux était un intrus ? C’était possible. La plupart, si ce n’est tous, ne se connaissaient pas. Quant à Zorah, elle ne pouvait sûrement pas se douter qu’une personne parmi eux pouvait ne pas souhaiter le retour de Suris. Au vue de toutes les souffrances du monde, tous souhaitaient son retour, jusqu’aux Aetheri qui avaient eux-mêmes montré la voie pour le sauver. Raphaël était en train de visualiser cette souffrance. L’exode des populations, la famine, la surpopulation, toutes ces choses qui détruisaient le monde. Non, Zorah ne devait pas se méfier de ceux qui arrivaient, sûrement persuadée qu’ils étaient là pour l’aider. Eh bien, il n’avait plus qu’à se faire passer pour l’un d’entre eux, en espérant qu’il ne se trompait pas. Raphaël secoua la tête. Il ne devait pas penser à ça, il avait déjà trop de choses en tête pour se laisser distraire par ce genre de penser.

777 mots | poste 2

Raphaël sortit de l’ombre, s’avançant vers le groupe qui s’était formé. Il ne dit rien, saluant simplement tout le monde d’un signe de la main. Il se tint légèrement à l’écart du groupe, écoutant les paroles de Zorah, tout en surveillant les visages de ceux autour de lui. Elle se présenta rapidement, et aborda le sujet de Suris. Ils se mirent tous en marche, suivant la jeune femme, escorté par un certains nombres de Magiciens. Dans cette position, il était plus difficile d’observer les réactions de tous, certains ayant le dos tourné à lui, ce qui ne l’arrangeait pas. Un fidèle aux Aetheri aurait sûrement une réaction par rapport aux paroles de Zorah. Il ne connaissait pas cette dernière, mais elle semblait lucide, et capable de penser à autre chose que sa race, ou elle-même. Pour une Magicienne, le dernier point n’était pas surprenant, même s’il y avait toujours quelques exceptions. Mais dans une époque, où les chefs ne pensaient qu’à eux, la preuve pendant le conseil des chefs, cela lui paraissait étonnant. Enfin, cela ne semblait pas vraiment avoir changé au fil des années, ce qui le désolait énormément. Pourquoi personne n’apprenait de ses erreurs ? En tout cas, Raphaël comprenait pourquoi Suris l’avait choisi pour être son réceptacle. Elle pensait plus au monde qu’à elle, et semblait bien se moquer de ce qui risquait de lui arriver.

La marche dura un moment, sans que rien ne se passe, ni que l’Elémental arrive à deviner qui était l’intrus. Malgré le discours de Zorah, il était assez doué, ne montrant pas de signes de désaccord, ou d’énervement. Si nul être non désiré ne pouvait parvenir jusqu’à Suris, alors Raphaël serait tranquille une fois que tout le monde se trouvera auprès du dragon. Mais cela laissait un certains nombres d’occasions pour pouvoir perturber la mission. Quant à lui, il devait éviter d’attaquer l’intrus devant tout le monde. Ca ne serait pas malin de sa part, et cela pourrait gêner la mission, car tous étaient considérés comme des élus. S’il attaquait un élu maintenant, même un faux, tout cela pourrait faire capoter la mission. Il devait agir avec prudence. Ca n’allait pas être facile. Mais, avant de penser à comment l’emmener loin du camp, Raphaël devait d’abord savoir lequel d’entre eux n’avait pas sa place dans ce temps. En plus de lui, évidemment. Quoique, il se demandait si un Maître avait une place dans une quelconque époque. A force de voyager dans le temps, ils devaient s’y perdre, et ne plus avoir vraiment d’attaches, ou de liens, à part entre eux cinq. L’Elémental n’en était pas encore à là. Son voyage venait à peine de commencer. Il lui restait beaucoup à voir, et à apprendre.

Raphaël s’assit avec les autres, discutant un peu avec les autres, sans être trop bavard, enfin sur lui, et ce qu’il faisait là. Mais ils étaient tous fatigués, alors personne ne parla énormément. L’Elémental partit s’asseoir un peu plus loin, restant sous la neige plutôt que d’aller se réfugier dans une tente. Il préférait veiller dehors pour protéger Zorah, et les autres qui avaient aussi un rôle très important à jouer. Mais la fatigue de la marche finit par le prendre, et il se mit à somnoler, réussissant quand même à tenir une partie de ses sens dans le monde réel. Pourtant, pendant un moment, il se mit à rêver. Un rêve très étrange. Il eut l’impression de marcher dans le vide, et, il sentit soudain une présence derrière lui. Se retournant, il écarquilla les yeux, et eut un geste de recule. Devant lui, se trouvait un dragon immense, blanc, tout comme ses yeux aveugles. Une telle aura se dégageait de lui, que ça aurait pu l’effrayer, tout comme ce qu’il avait vu face à William et Delta. Mais non, rien de menaçant n’émanait de lui. C’était plutôt quelque chose de rassurant. Soudain, une voix résonna dans sa tête.  « Que fait un Enfant du Temps ici ? Essayez-vous à nouveau de modifier le futur ? ». Le questionna le grand Dragon. Raphaël déglutit, et répondit. « Je ne cherche pas à le changer. Je cherche à le préserver »  « Qu’arrive-t-il au monde pour que tu sois envoyé ici ? » « Vous ne devriez pas regarder, vous pourriez être déçu par ce qui s’y passe ». Lui dit Raphaël, bien qu’il sache qu’il ne pouvait cacher la vérité à Suris. Un certain temps passa, et puis le Dragon reprit la parole.  « Réalise ta mission jeune apprenti, que mon sacrifice ne soit pas vain ». Et sur ses mots, le dragon disparut, et Raphaël revint à lui.

762 mots | poste 3

Raphaël se massa la nuque, essayant de relâcher les crampes qu’il ressentait. Pendant son sommeil il avait laissé tomber sa tête sur sa poitrine. Se remettant debout, il se mit à faire les cents pas, essayant de chasser le froid qu’il ressentait. S’endormir dans la neige, quelle idée. Il avait manqué de tomber en hypothermie. Quel idiot ! Sérieusement. Et pourtant, il ne pensait pas à la potentialité de sa mort. Il repensait au rêve qu’il venait de faire. Il avait réellement vu Suris ? Le Dragon légendaire l’avait vraiment contacté. C’était étrange. D’habitude il ne parlait qu’aux personnes importantes, ou ceux avec un grand destin. Lui n’était qu’un pauvre type qui pensait pouvoir devenir un Maître du temps, il n’était même pas sûr d’y arriver tellement il avait l’habitude d’abandonner dès que cela se compliquait un peu trop. Non, Suris l’avait sûrement contacté seulement parce qu’il n’avait rien à faire dans cette époque, et qu’il pensait que l’Elémental voulait changer le temps. Comme ce qu’avaient fait les Maîtres juste avant cette époque. Oui, c’était sûrement ça. De toute façon, Raphaël n’avait pas le temps de s’attarder plus longtemps sur cette étrange rencontre. Il devait se dépêcher de trouver l’infiltré, et de s’occuper de lui avant que l’un des deux ne changent plus les évènements.

L’aube commença à se lever, petit à petit. Et soudain, des cris d’alertes résonnèrent un peu partout dans le camp. Raphaël regarda autour de lui, essayant de voir ce qui se passait, et vit une flèche arrivée droit vers lui. Il se jeta au sol, l’évitant. Il roula au sol, et attrapa son bâton. Relevant la tête, il vit que tout le monde était réveillé. Raphaël jura. Le voilà mêlé à une attaque. Quelle galère. S’il tuait quelqu’un avec un fort impact sur ce monde, il aurait des problèmes. Il devait à tout prix éviter de s’attaquer à l’un d’entre eux, ou même de se faire attaquer. Dans les deux cas s’étaient quasiment impossible. A moins de seulement neutraliser. Et même dans ce cas-là, c’était compliqué. S’il assommait quelqu’un qui devait tuer une autre personne, qui changerait l’histoire si elle restait vivante, alors cela risquait de tout compromette. Et puis… L’Elémental secoua la tête et se redressa. Il ne devait pas penser à ça ! Il devait surveiller Zorah, et vite. Avec la confusion qui régnait dans le camps, c’était l’occasion parfaite pour la supprimer. Se remettant sur pied, il courut vers la tente de la jeune femme, et vit, au même moment, une jeune femme blonde, faisant partit des élus, courir dans la même direction. Il devait agir, et vite. Sans réfléchir, il fit semblant de ne pas la voir, rivant ses yeux sur un des brigands un peu plus loin. Elle ne le vit pas non plus, et ils se foncèrent l’un l’autre dedans. Le choc fut plutôt violent. Mais moins pour lui, car elle lui fonça sur le côté, et elle se le prit de plein fouet. Tous deux au sol, Raphaël se redressa à quatre pattes, essayant de reprendre sa respiration. Elle s’était assise, le fusillant du regard, cherchant son épée avec sa main. Lorsqu’elle aperçut Raphaël, elle sembla surprise. « Qu’est-ce que tu fais ?! ». S’exclama-t-elle, d’une façon un peu trop sur-joué aux yeux du jeune homme. En même temps, elle lança un regard à l’endroit où se trouvait Zorah, et un éclat de colère passa dans ses yeux. Raphaël se retint de sourire. Il l’avait trouvé ! Il voulut l’attraper, mais elle s’était déjà relevé, et partit affronter un brigand auprès d’un autre élu. Jurant dans sa barbe qu’il n’avait pas, Raphaël se releva difficilement. Si elle disparaissait maintenant, toute l’expédition pouvait capoter. Il devait faire attention à ce qu’elle ne tut aucun autre élu.

Raphaël se remit debout, et rejeta les bandits qui l’attaquaient, sans les tuer, sans les assommer. Il devait faire attention à ne pas trop bouleversé l’Histoire. Surtout ce moment clef. La bataille dura encore un petit moment, puis, une fois tous mit en chasse, tuer ou capturer, ils purent enfin baisser les armes. Raphaël observa chaque personne, et fut content de voir que tous les élus étaient encore vivants, ainsi que Zorah. Et, comme à son habitude, il manqua d’empathie pour les Magiciens qui avaient péri dans cette bataille. Il n’était pas totalement insensible, mais il était trop préoccupé par trop de choses pour s’appesantir sur leur vie. De plus, il avait ce léger détachement d’époque, en se disant que ces personnes étaient déjà mortes depuis bien longtemps comparé à lui. Ca avait quelque chose de dérangeant cette façon de penser, de très dérangeant, mais, encore une fois, il n’avait pas le temps de se laisser divertir par ce genre de pensées.

787 mots | poste 4

Raphaël suivit les différentes propositions de Zorah, laissant le choix aux autres de choisir dans quel groupe ils voulaient allés pour une bonne partie de la journée. Sans grande surprise, la femme blonde se joignit au groupe pour l’enterrement des Magiciens, celui où se trouvait Zorah. C’est ce groupe qu’il choisit également. Il ne devait pas lâcher l’une de ses deux femmes des yeux. En particulier la blonde, pour pouvoir anticiper ses mouvements. Claire. C’était comme ça qu’elle s’était présentée. Ce n’était peut-être pas son vrai prénom. Sûrement pas. Ce qui lui fit penser qu’il devait penser sérieusement à changer son identité lui aussi. Cela pouvait peut-être être gênant que les gens se souviennent de lui, et cela pouvait s’avérer problématique au bout d’un moment. Un autre problème se posait c’est si quelqu’un avait des pouvoirs de détection des mensonges, ils seraient grillés. Enfin, encore un autre problème qu’il devait mettre de côté pour le moment. Il aurait tout le temps de réfléchir à ça plus tard. Là, il devait protéger Zorah, et trouver un moyen de ramener Claire dans leur époque sans que cela ne bouleverse quique se soit. Le moyen le plus facile pour lui serait de tenir jusqu’au moment où ils iraient voir Suris. Tous deux ne le cherchaient pas, et n’avait pas à le voir. Quant à Suris, lui n’avait pas à les contacter non plus pour les emmener assister à sa découverte, et son sacrifice. Ce qui fait que, ce serait le moment propice. Il ne devrait pas lâcher Zorah à se moment, faisant tout pour être aussi discret que possible. Si elle se sentait seule, tout se passerait bien. Mais en même temps, tout pouvait arriver, et Claire pourrait trouver des dizaines d’occasoins de s’occuper de Zorah.

Leur petit groupe suivit Zorah jusqu’à un lac. Là, ils commencèrent à couper des arbres, et s’occuper des préparatifs pour l’enterrement des Magiciens. Une perte de temps selon lui. Les enterré, de quelques manières que ce soit, ne changerait pas grand-chose à l’endroit où ils iraient. Raphaël ne connaissait pas encore énormément de choses sur les Ombres et leur mission, mais il savait que l’état du corps n’avait pas le moindre rapport. « Dites-moi Raphaël, croyez-vous en Suris ? ». Le coupaune voix dans ses pensées. Il leva la tête de son travail, et vit Zorah qui l’observait. « Je crois en énormément de choses, l’avantage d’avoir l’esprit ouvert. Pour moi, Suris existe bel et bien, et je crois en lui ». Croire et savoir qu’ils existent ne signifiaient pas la même chose. Suris était un Aether fidèle à Sympan, prêt à abandonner la vie pour le ramener, ce n’était pas rien. Contrairement à presque tous les autres Aetheri, qui avait peur de ce qu’il pouvait leur faire, et essayait de l’éliminer avant même qu’il ne puisse se défendre. Enfin, si des êtres tels que ceux-là pouvaient réellement avoir peur de quelque chose. Mais perdre la vie était une peur commune à tous ceux étant vivant. Ils avaient beau être des Dieux, ils devaient avoir peur de mourir pour se battre autant.

Zorah tourna la tête vers les corps des Magiciens, le regard triste, puis le reporta sur Raphaël. « Je vous trouve bien antipathique vous savez. En regardant ses corps, vous n’exprimez pas réellement d’émotion » « C’est tout simplement parce que je les cache bien ». Se défendit-il. Mais elle était maligne, il devait se méfier d’elle, qu’elle n’en découvre pas trop sur lui, et sur sa mission. « Sincèrement, que faites-vous ici ? ». Raphaël lui lança un regard surpris. « J’ai l’étrange impression que vous n’êtes pas ici pour les mêmes raisons que nous. Malgré tout, j’ai aussi l’impression que je peux me fier à vous, tout comme avec les autres élus ». Raphaël lui sourit amicalement. « Fiez-vous à votre instinct, vous pouvez me faire confiance. Je suis ici pour les mêmes raisons que vous, essayer de sauver ce monde, coûte que coûte ». Ce n’était pas un mensonge, ni l’entière vérité. L’Elémental commençait à savoir jouer avec les mots, petit à petit. Ne pas dire la vérité, tout en ne mentant pas, était un art que les Souverains de son monde avaient appris à maîtrisés, mêmes ceux qui semblaient être le plus sincère, ou qui pensaient l’être. Tous mentaient, ou ne faisaient que jouer avec les mots pour éviter que quelqu’un ne découvre la vérité. Dans tous les cas, ce qu’il dit sembla rassurer Zorah. Elle lui renvoya un sourire, puis ils se remirent au travail. Les barques furent terminer, et les  corps des Magiciens brûlèrent par le feu bleu.

762 mots | poste 5

De toute la journée, Raphaël n’avait pas quitté les deux jeunes femmes des yeux, se tenant proche de Zorah, sans lâcher Claire des yeux. Compliqué, mais pas impossible. Mais, au moment où il s’éloigna légèrement, il vit que l’infidèle s’était rapproché dangereusement de la Magicienne, alors que cette dernière observait les barques brûler. S’approchant également, il vit dans la main de la blonde, une dague.  Il fonça vers elles, espérant arriver à temps. Apparemment, elle se fichait de la tuer devant tout le monde, et de se faire tuer, ou capturer après. Claire arma son bras, et s’apprêta à l’enfoncer dans le dos de Zorah. L’Elémental intervint pile à ce moment. Il attrapa la dague à pleine main, serrant assez fort pour arrêter le coup, s’ouvrant, par la même occasion, assez profondément. Surprise, elle tourna la tête vers lui. Raphaël la regardait, l’air trop fermé pour qu’elle puisse lire ses émotions. Sans attendre, elle lâcha la dague, et s’éloigna rapidement. Trop vite pour que le jeune homme puisse la rattraper, et l’attirer plus loin. De plus, leur petite altercation silencieuse commençait à attirer les regards. Il cacha sa main, et la dague dans la poche de son manteau, et attendit la fin de la cérémonie en serrant les dents. Il était frustré de ne pas avoir pu la ramener avec lui dans le temps. Mais s’ils avaient disparu en plein milieu, ça aurait troublé tout le monde. Et maintenant, elle savait qu’il était au courant pour elle.

Une fois la cérémonie terminée, Raphaël sortit sa main de sa poche, observant la blessure. Il s’était sérieusement blessé avec ses bêtises. Il partit fouillé dans son sac, et sortit des bandages. Il entendit quelqu’un s’approcher. « Vous vous êtes blessé ? » . Levant la tête, il se retrouva face à Zorah. « C’est rien, je me suis ouvert tout à l’heure avec du bois, ça guérira vite ». Elle lui attrapa la main, et une douce lueur bleue enveloppa. Il essaya de protester, pour qu’elle ne s’épuise pas, mais elle insista. Elle ne le guérit pas entièrement, laissant une croûte. Elle se redressa en souriant. « Voilà, comme ça, c’est mieux. Faites attention la prochaine fois » « Merci ». Lui dit-il. « Et c’est quoi la suite ? ». Enchaina Raphaël. Elle lui répondit par un sourire, et le laissa. Bon, cela signifiait clairement qu’il ne tarderait pas à voir. Il rangea sa boite de soin, remit son sac sur ses épaules, prit son bâton, et suivit le groupe de Magiciens qui rejoignaient les autres. Zorah congédia les Magiciens, et ils se retrouvèrent seuls. L’Elémental balaya leur visage du regard, tandis qu’elle faisait ses explications sur Suris, et ce qu’ils allaient devoir faire pour le trouver, et soudain, elle disparut. Se retenant de jurer, Raphaël lança un regard à Claire qui plissait les yeux de colère.

Tout le monde finit par se séparer, ainsi que Claire et Raphaël. Ce dernier avait déjà trouvé l’endroit où se situait la jeune Magicienne grâce à la vision. Il se demandait si l’intruse savait où Zorah se trouvait. Peut-être que les Aetheri lui avait dit. Il devait se dépêcher. Se concentrant, l’Elémental disparut, pour se retrouver derrière les arbres, à plusieurs dizaines de mètres de l’endroit où se situait la Magicienne. Il se cacha derrière un arbre, et l’observa de loin. Elle avait fermé les yeux, se tenant immobile, attendant. Il savait qu’elle allait entrer en contact avec Suris, sûrement de manière plus facile et rapide que les autres grâce à son expérience avec lui. Mais il s’en fichait. L’important était qu’elle arrive saine et sauve auprès du grand Dragon. Surveillant les alentours en utilisant sa vision, Raphaël resta immobile, ne voulant pas interférer dans sa méditation. Soudain, il vit Claire, qui venait en courant à une vitesse trop poussée pour qu’elle soit sans magie. Sans attendre, Raphaël se téléporta accroupis juste à côté d’elle, et fit barrage avec son bâton. Incapable d’anticiper ça, elle s’écroula au sol. L’Elémental se releva, se tournant vers elle, prêt à la frapper, mais elle s’était déjà reprise. Grâce à ses habitudes de combattantes, elle avait roulé et s’était remise debout, se remettant à courir. Elle se fichait bien du jeune homme. Pour elle, seule sa mission comptait, le reste n’avait aucune importance. Jurant, Raphaël créa un fouet d’eau, l’attrapa, et l’envoya plus loin contre un arbre. Elle se le prit de plein fouet, et manqua de perdre connaissance. Se remettant debout, elle comprit que si elle ne tuait pas rapidement ce gêneur, elle n’aurait pas le temps de tuer Zorah.

754 mots | poste 6

Claire se mit en garde, prête à tout donner dès le début pour aller terminer sa mission. Elle lui fonça rapidement dessus, trop vite pour qu’il puisse esquiver. Il para le coup avec son bâton, et entendit un léger craquement. Il recula même de quelques pas. Il comprenait ce qu’elle privilégiait. Elle augmentait ses capacités de combats, ce qui signifiait qu’elle se battait mieux en combat rapproché. Il devait vite trouver une parade, car il avait beau avoir un certain niveau, il n’était pas vraiment puissant. Se servir de la force des autres, par contre, ça il savait faire. Une chance pour lui, parce qu’il n’était pas sûr de pouvoir survivre longtemps si elle se battait à fond contre lui, et, vu sa vitesse, il aurait du mal à se servir de ses pouvoirs. En particulier parce qu’elle n’avait pas l’air de vouloir lui laisser une seule ouverture pour lui laisser la chance de réellement répliquer de toute sa puissance. La preuve, il avait à peine eu le temps d’encaisser son premier coup, qu’elle commençait à lui en asséner une rafale. Il esquiva la plupart, et para les autres. Mais l’un des coups passa, et le poing de Claire s’enfonça dans son estomac. Projeté en arrière, il s’écrasa au sol, sa bouche s’emplissant de sang. Elle se jeta sur lui, voulant lui asséner un coup. Raphaël roula sur le côté, juste à temps. Non d’un chien, s’il ne faisait pas gaffe, il allait mourir.

L’Elémental se remit debout, et créa de l’eau, qu’il envoya de plein fouet sur la jeune femme. Elle se remit debout, se stabilisant sur ses jambes, et mit sa main devant, encaissant le jet, pourtant assez puissant. Elle recula de plusieurs pas. Sans lui laisser une chance, Raphaël était déjà derrière elle, la frappant avec son bâton plusieurs fois dans les genoux, et le dos. Elle manqua de tomber, mais la super-force, renforçait son corps, et elle put se remettre plutôt vite. Elle se retourna, lançant sa jambe en arrière. Son talon s’écrasa sur la hanche de l’Elémental, l’envoyant volé au sol. Elle courut jusqu’à lui, passant une jambe de chaque côté du jeune homme. Elle leva les mains, et commença à lui donner des coups sur le visage, essayant de l’assommer. Le sang envahit rapidement la bouche, et la face de l’Elémental. Ce dernier commençait à perdre connaissance. S’il continuait d’encaisser deux, peut-être trois, coups dans ce genre, il allait vraiment tomber dans les pommes. Raphaël réussit à attraper l’une de ses mains, et l’attira vers lui. Surpris de sa manœuvre, elle n’eut pas le temps de réagir, qu’elle se retrouva contre le torse. Sans attendre, Raphaël décolla une de ses hanches du sol, envoyant Claire sur le côté. Il se mit lui aussi à la frapper au visage, touchant les points les plus sensibles de la faire s’évanouir. Il avait réussi à retourner la situation, mais il devait faire vite, très vite, sinon elle reprendrait le dessus elle aussi.

Soudain, le sang de Claire se durcit, formant des petites pointes, qui fusèrent, et partir s’écraser dans les épaules et la poitrine de Raphaël. Ce n’était pas assez profond pour le tuer, mais elles faisaient mal. Il relâcha un instant ses coups, et elle réussit à l’attraper par le bras, et l’éjecter plus loin. Il roula au sol, évitant de justesse qu’une longue lame de sang ne s’enfonce dans son cœur. Il tenta de se relever, mais son corps ne suivit pas, et il retourna au sol. Comprenant qu’il était dans un sale état, la jeune femme se releva, et l’attrapa par la gorge, le soulevant, et la serrant fort. L’Elémental commençait à étouffer, et, dans cinq secondes, il allait s’évanouir. Se concentrant, il créa du métal, et l’enfonça dans la main de Claire, qui fut obligé de le lâcher. Puis il créa de l’eau, et forma une bulle autour de la tête de la jeune femme. Elle écarquilla les yeux, et se jeta sur l’Elémental, mais ce dernier se téléporta plus loin, maintenant la bulle d’eau. Il continua de jouer à ce petit jeu, jusqu’à ce qu’elle s’évanouisse. Il relâcha son pouvoir, et se laissa tomber sur le côté, respirant fort à cause du sang obstruant son nez, et sa gorge. Mais il ne laissa pas tomber. Se concentrant, Raphaël observa la suite des évènements. Il voulait s’assurer que tout se passait comme prévu, et que leur intervention n’ait pas bouleversé le tout. En effet, il espérait que le fait qu’ils n’apparaissent pas tous deux auprès de Suris ne les perturberaient pas assez pour les empêcher de terminer la mission.

768 mots | poste 7

Raphaël était toujours couché au sol, les yeux tournés vers le ciel, la respiration sifflante. Il avait d’abord mit ça sur le compte du sang dans sa gorge et son nez, mais, maintenant qu’il avait réussi à éclaircir ses voies respiratoires, il commençait à croire qu’il avait peut-être une ou deux côtes fêlés. Ce n’était pas si étonnant, avec la puissance des coups que lui avaient donné Claire, c’était presque surprenant que ses os, au moins un, ne se soient pas brisés. Lui qui était plutôt du genre à utiliser la magie et son intelligence pour se sortir des situations de combats, il avait été forcé de se battre à main nue. Il n’était pas mauvais, mais loin d’être aussi excellent que l’était son adversaire. Cette dernière était toujours étalée par terre, non loin de lui, assommé. Une autre chose qui l’avait surpris, c’était la ferveur avec laquelle il s’était battu. Lui qui d’habitude s’enfuyait lorsqu’un combat devenait trop compliqué. Ou plutôt lorsque quelque chose en général devenait trop compliqué à gérer. Mais non. Pas cette fois. Il avait été jusqu’au bout de sa mission, continuant le combat jusqu’à se battre, ignorant la douleur, et son esprit manquant de sombre dans l’inconscient. Il comprenait enfin ce que c’était de se battre pour une cause, quelque chose à laquelle il tenait, et sur laquelle il devait veiller.

L’Elémental visionna l’endroit où se trouvait actuellement Suris et tous les autres. Ces derniers s’étonnèrent de l’absence de Raphaël et Claire, se posant bien des questions. Se demandant en particulier s’ils étaient vraiment élus, ou s’ils avaient eu de mauvaises intentions. Ce genre de choses. Mais, rapidement, Suris les rassura en quelques mots, leur expliquant qu’ils avaient déjà accompli la mission qu’ils leur avaient été confié. C’était plus ou moins un mensonge, mais il savait qu’il ne pouvait pas expliquer le fait que les deux venaient de leur futur. Un futur qui semblait annoncer des choses aussi horribles que ce qui se produisaient actuellement pour eux. Des choses que certains finiraient par connaître un jour ou l’autre. Il ne pouvait pas non plus dire que Claire était en fait une ennemie qui avait voulu tuer Zorah. Sa mission avait échoué, mais, et heureusement, pas Raphaël. Sinon, tout aurait très mal terminé. De toute façon, il était difficile de ne pas croire Suris tant sa présence et son chrisme les écrasait tous. De plus, c’était un dieu. Rare était ceux qui pouvaient se tenir face à l’un d’entre eux sans trembler, et ses personnes étaient plus assimilé à des monstres qu’autre chose.

En tout cas, les événements se passèrent correctement. Suris entra dans le corps de Zorah, et les autres l’emmenèrent devant une stèle. Une stèle qu’il reconnut tout de suite. C’était celle qui menait dans la salle blanche des Maître du temps, en Okaeli. Le groupe déposa le corps de Zorah ici, puis ils s’en allèrent. L’Elémental continua de regarder après leur départ, et vit un Maître arrivé, et emmener Zorah. Raphaël soupira. Tout s’était passé comme prévu. Enfin, plus ou moins. La présence de Claire et la sienne avait certes changé légèrement le cours des choses, mais rien de grave. Tant que Suris se retrouvait au bon endroit, au bon moment pour ramener Sympan, les quelques changements ne comptaient pas vraiment.

Ayant repris des forces, et heureux d’avoir réussi sa mission, l’apprenti se remit debout, et s’approcha de Claire, toujours inconsciente. Il sortit une corde de son sac, et ligota ses poignets. Ensuite, il se téléporta avec elle, revenant dans leur présent. Il réapparut dans l’auberge où il résidait pour le moment, mais dans une autre chambre, vide. Il déposa la jeune femme sur le lit. Il était de retour à son point de départ. Raphaël avait l’impression que ce moment où Serah était apparue face à lui pour lui donner cette mission, était bien loin. Il voulut s’éloigner, mais Claire se réveilla à ce moment. Elle fut d’abord déroutée, puis tourna son visage vers Raphaël. Elle poussa un râle de rage, se débattant contre ses liens. « Enfoiré ! A cause de toi j’ai échoué ! Je vais te tuer ! » « Tu es tellement aveuglé que tu ne vois pas les conséquences que tu aurais provoquée si tu avais réussi ». Et lui-même commençait sérieusement à douter de la santé mentale des Aetheri, mais il était sûrement impossible de réellement savoir ce qui se trouvait dans la tête des dieux. « A cause de toi j’ai déçu mes Dieux ! Je vais te tuer ! ». Un sourire étira les lèvres de Raphaël, comme s’il lui lançait un défi. Puis il disparut, retournant dans sa chambre. Il était épuisé, et avait bien besoin d’une douche, et d’un nouvel endroit où loger. Mais tout ceci ne le préoccupait pas. Il avait réussi la mission qu’on lui avait confiée, et c’était le plus important pour lui.

805 mots | poste 8