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 [Quête] ▲ La mauvaise blague ▲ [feat. Naksatra] - NC-16

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Jeu 12 Mai 2016, 10:45


▲ Vacances en terres obscures ▲

Le labyrinthe disparu derrière elle comme si il n'eut jamais existé. Bellatrix ne réalisait pas encore qu'on venait pour une obscure raison lui offrir la liberté. Elle leva ses yeux gris vers le ciel, qui reflétait sa couleur d'iris, et s'étira longuement. La dame ignorait également depuis combien de temps elle était enfermée. Les journées passaient si vite quand elles se ressemblaient toutes ! Lau, quant à lui, avait déjà filé comme à son habitude, et la chamane ne se posa pas plus de questions à son sujet. L'homme mystérieux avait toujours de bonnes raisons d'agir comme il le faisait. Pour l'instant, un problème un peu plus matériel se posait à elle : se nourrir. Son ventre affamé, une fois coupé de cet environnement stérile qui ne lui offrait rien de bien bons, s'était éveillé et grognait comme jamais. Malheureusement, il manquait encore quelque chose d'important à la Dementiae pour partir en chasse. Et puis qu'elle était dans ses bons jours, autant en profiter. Elle claqua par trois fois des mains, en tapant du rythme avec ses pieds, comme s’apprêtant à entamer une danse. Mais comme elle n'avait pas de partenaire, elle y renonça. En revanche, son assistante s'approcha bel et bien d'elle à son appelle. La fidèle Talyss attendait patiemment le retour de sa maîtresse depuis tout ce temps. Elle s'approcha de sa démarche cliquetante, et une fois à bonne hauteur, se pencha révérencieusement vers celle à qui elle devait tout. « Madame... Que puis-je faire pour vous ? » Sa voix, quelque peu mécanique, marquait singulièrement son ancienneté. Aujourd'hui, les créations comme elle étaient bien plus performantes, mais Sylia n'avait littéralement pas de quoi se plaindre. « Je meurs de faim ! Apporte-moi donc de quoi me sustenter. » « Bien madame. » Et Bellatrix, pour une fois patiente - à mois qu'elle n'ait tout simplement pas l'énergie suffisante pour bouger - s'assis sur une grosse pierre plate, tout en  refaisant sa manucure. Au loin, un cris d'horreur, puis d'agonie se fit entendre... Quelques minutes plus tard, la poupée de porcelaine tirait derrière elle la dépouille d'un homme, et tenait dans le creux de sa mains quelques abats. « Je l'ai vidé madame. Souhaitez-vous garder ceci ? » Souriante et même ravie de la nouvelle, Bellix bondit sur ses frêles jambes et s'approcha du cœur, des poumons et du fois de son gibier. « Hum... Non merci ! Je n'ai pas de quoi bien les cuisiner ici, ce serait du gâchis. Enterre-les ! » La talyss s'exécuta sans un mot de plus. « A moi le bon repas ! »

Il ne fallut pas moins d'une semaine à la Dementiae pour reprendre suffisamment de force afin de se mettre en route. Oh, elle n'avait pas encore de destination bien précise, et elle savait bien que tôt ou tard, il lui faudrait rassembler sa Famille, mais pour l'instant, la folle n'était pas le moins du monde pressée. Après tout, qui irait lui reprocher de s'offrir un peu de bon temps ? Son mari ? A cette pensée, elle ricana. Il était en elle maintenant, et tout allait pour le mieux. Peut-être qu'à l'époque, son esprit l'accompagnait déjà, mais dans tous les cas, la chamane ne semblait pas encore accepter de le voir : elle était dans le dénis le plus total. Mais peu importe. Après avoir traversé moultes régions et goûté à chacune de leurs spécialités locales, elle s'était retrouvée en terre chamane. Sylia lui avait signalé son changement d'essence, qu'elle avait jadis oublié. Et en toute logique, Bellix avait voulu rencontrer les siens. Oh, ce n'était pas comme si elle ne connaissait rien au chamanisme, puisque son mari, dans sa longue vie, avait largement eu le temps de lui transmettre son savoir... C'est simplement qu'elle espérait y rencontrer l'esprit qui serait le sien. Un esprit qui sera peut-être capable de faire taire ces maudites voix dans sa tête, enfin.

« Madame. Un enfant vous regarde. » En plein repas, le visage couvert de sang, un excès de colère s'empara de la grande dame... Elle détestait être dérangée pendant son déjeuner... Sans un mot, Bellatrix se dirigea vers cet opportun et le saisit par le col. « Dis-donc toi ? On ne t'as jamais appris qu'il ne fallait pas déranger les grandes personnes quand elles sont à table ? » « Vous... vous mangez un monsieur, madame. » La remarque pertinente du gosse l'enchanta et elle le relâcha de suite. Bellix aimait bien les traits d'esprits. « Oh ! Oui ! Parfaitement ! Tu en veux un peu ? » Le garçon, à peine âgé de douze ans, avait du en voir plus dans sa vie, car il réussit à se retenir de rendre tout le contenu de son estomac. « Non... non merci... Ma maman m'a toujours dit de ne pas accepter la nourriture des inconnus. » « Oh ! C'est ce que mon mari disait aussi. Tant pis pour toi ! » Et elle repris une bouchée de bras à pleine dents. En règle générale, l'anthropophage préférait largement cuire et même cuisiner sa viande... Mais quant elle n'avait aucun outil à sa disposition, la déguster crue ne la rebutait pas. « Bon, sinon, qu'est-ce que tu veux ? Et réfléchit bien à tes mots. Si tu m'ennuie, je te mange ! » Elle ne plaisantait qu'à moitié, car bien que l'enfant était particulièrement tendre et juteux, son instinct maternel rechignait toujours à dépecer un plus petit qu'elle. Alors elle attendit que quelque chose se passe.

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Mar 17 Mai 2016, 00:22

Le territoire dévasté. Encore et toujours ce continent. Cela faisait la troisième fois qu'il s'y rendait, étonnant comme le hasard faisait bien les choses. La raison de sa venue était la disparition plus qu’inquiétante de nombreuses personnes. Les gens disparaissaient et on les retrouvait quelques temps après, dans des états effroyables : Éventrer avec des organes ou des membres en moins. Un tel déchaînement d'horreur avait piqué la curiosité du déchu. Ce dernier pensa tout de suite à un monstre sanguinaire, une bonne chasse en perspective donc. Prenant la première embarcation, il partit confiant. Il arriva sur les premières heures de l'aube, fatigué et encore malade provoqué par la traverser en mer. Un membre de l'équipage lui indiqua la présence de village non loin du port, dans lequel il trouverait une auberge et des renseignements sur l'objet de sa venue. Maugréant un remerciement, le déchu partit en direction du village côtier. Un bon repas ne lui ferait surement pas de mal et bien que ce fût le matin, il en profiterait pour dormir un coup. Quand il rentra dans le village, il remarqua des commerçants qui préparaient leurs étals. Apparemment il était tombé le jour du marché. Il marcha pendant quelques minutes dans l’allée principale et après avoir demandé son chemin, trouva l’auberge : Un bâtiment de trois étages qui sur le coup, était étonnement luxueux.

Si l’endroit était certainement aussi bien conservé, c’était surement  pour permettre aux voyageurs de passer une bonne nuit et ainsi faire passer le mot, que dans ce village, on pouvait faire bonne escale. L’intérieur était tout le contraire, ce qui déçu rapidement le déchu. A quoi cela pouvait-il bien servir de faire un bel emballage pour un objet miteux.

-Il y a quelqu’un ici ?

Et en plus le service laissait à désirer. Eh bien. En observant un peu la pièce qui suivait l’entrée, Naksatra remarqua qu’il se trouvait dans une sorte de cantine. Un plat tiède composait d’un poisson frit et de pommes de terre se trouvait sur une table crade et poussiéreuse. Le déchu prit place et mangea de bon cœur, bien que à l’image de l’auberge, la nourriture laissait à désirer elle aussi. Il entama la dernière bouchée, quand la lame d’un couteau se posa sur son épaule.

-Mon gars ! Personne ne t’a dit ou enseigné qu’il était mal élevé de rentrer chez autrui, sans y être invité ?

-Oh m’a aussi dit qu’il était mal vu pour un aubergiste de servir de la m*rde à un potentiel client.

-Ouais ben tu m’excuseras c’est mon petit-déjeuner que tu manges. Aller lève-toi doucement. Et ne fais pas de gestes brusques tu veux. Les importuns comme toi, je sais comment m’en n’occuper.

-Peter ! T’es encore bourré ?

Naksatra put se retourner et voir le visage du pauvre propriétaire et vieil homme joufflu à la barbe taillé grossièrement. La dernière voix qu’il avait entendu appartenait à une femme qui semblait avoir le même âge que son mari.

-Excuse-le. Il n’est pas très aimable quand il se met à boire et ne n’en fais pas pour le repas. Il est si rare que mon mari et moi-même nous ayons de la visite.

-J’ai cru remarquer en effet.

-Tu pense à la présentation de notre établissement ? On n’avait voulu quelque chose d’accrocheur, mais mon mari et moi, on n’a eu les yeux plus gros que le ventre. Enfin, que puis-je …

- Maman ! Je ne trouve plus mon petit Billy ! Il devait venir avec moi au marché et il n’est plus dans son lit.

- Oh il a dut aller chercher des insectes, tu sais très bien comme il est. Dis-moi petit, pourrait aller le chercher s’il te plait ? Il doit juste être à la sortie du village.

Après avoir demandé à quoi ressemblait le gamin, le déchu partit de l’auberge et du village afin de se diriger vers le chasseur d’insectes. Drôle de hobby. Quel amusement peut-on trouver à ce genre d’activité ? Le soleil commençait à se lever et un petit vent se levait. Dehors les commerçants avaient presque fini leurs installations marchandes. Il demanda à un homme s’il n’avait pas vu un enfant, correspondant à la description qu’on lui avait faite. On lui indiqua le nord du village.

En sortant de ce lieu de vie, il vit au loin ce qu’il lui semblait être un trio. Il força un peu sur sa vue et crut remarquer deux femmes et un homme … Non un petit garçon. Histoire de gagner du temps, il déploya ses ailes et vola jusqu’à eux. En atterrissant, il crut dégobillait son poisson frit et ses patates. En effet, une des deux femmes tenait dans sa main un bras. Et non loin d’elle, à demi caché par des hautes herbes mais visible Grace à un immense regroupement de mouches, le reste du corps. Naksatra resta perplexe devant cet horrible spectacle. Il posa une main sur l’épaule du gamin et sans lâcher du regard la femme qui avait la bouche en sang déclara.

-Petit. Ta … mère te cherche et aimerait beaucoup que tu lui reviennes.


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Sam 21 Mai 2016, 16:49


▲ L'insolence de la mauvaise graine ▲

Décidément, les dieux devaient en vouloir à la Dementiae, car de nouveau, on vint la déranger pendant son repas. Alors que le petit garçon, probablement terrorisé à l'idée d'être mangé, cherchait aussi fort qu'il pouvait les bons mots pour formuler sa requête, un jeune homme aux ailes plus sombres que la nuit vint se poser tout à côté d'eux. Bellix se fit la réflexion qu'il devait probablement s'agir d'un déchus : les être portant des ailes de cette couleurs et n'était pas de cette race ne couraient pas les rues. Elle n'avait rien de particulier contre ces emplumés, mais ce qui la fit sortir de ses gonds fut probablement le manque d'éducation total de l'intrus. La chamane portait un point d'honneur à bien éduquer ses enfants, et ne supportait pas qu'on l'ignore de la sorte ! Elle n'était pas un monstre, tout de même ! Devenue rouge de colère, elle serrait les poings et finit par exploser dès que le déchu eut posé sa question à l'enfant. « Dis-donc toi, jeune freluquet ! On t'as jamais dit que c'était pas poli de ne pas dire bonjour ?! » Elle voulu se rapprocher, lui montrer de quel bois elle était fait et en profiter pour lui asséner une correction bien méritée ! Ses émotions étaient extrêmes, tout son corps tremblait, toutes les fibres de son être se préparaient à l'attaque. Mais une racine sur son chemin changea drastiquement ses projets. Se prenant les pieds dans la vilaine plante morte, Bellatrix eut tout juste le temps de poser les mains devant son visage pour ne pas abîmer ce dernier. La chute fut brutale, soudaine, et ni Sylia ni le gamin n'osèrent réagir tant la situation était critique. La Dementiae pouvait très bien exploser de colère, tenter de tous les tuer, autant qu'ils sont, sans retenue... mais encore une fois, sa réaction fut tout autre. Dans le silence pesant, un sanglot s'éleva, suivit bientôt par tant d'autres. Bellix se mit à pleurer telle une enfant blessée bien plus dans son égo que physiquement. Fidèle à sa maîtresse, mais incapable de comprendre correctement les sentiments humains, elle ne put guère faire mieux que de l'aider à se relever... « Tenez madame. Un mouchoir. » « Merci ! Me suis fait mal ! Là ! », lui-répondit elle en se larmoyant, tout en désignant du bout du doigt son genoux gauche, écorché.

La folle se moucha bruyamment, puis sembla soudain reprendre contenance, fidèle à son instabilité. « Ah ! Ça va mieux ! Sinon, petit, tu veux quoi ? » Difficile à dire à qui elle s'adressait exactement, puisqu'en comparaison à son âge les deux hommes étaient tous deux bien plus jeunes qu'elle. De plus, elle était actuellement occupée à nettoyer son visage et ses avants-bras, histoire d'adopter une apparence un peu plus présentable. Ce fut l'enfant dont elle perçu en premier la réponse, bien qu'elle ne s'adressait tout d'abord pas à elle. « Je veux pas rentrer à la maison ! » Probablement rendu à cran par le grottesque de la situation, il s'approcha du déchu et lui flanqua un bon coup de pied dans le tibia. Vu sa petite taille, il ne devait pas bien frapper fort, mais c'était surtout le geste qui avait une importance à ses yeux. Puis il se dirigea, pauvre petit, tout droit vers Bellatrix, lui attrapa un pan de sa longue robe, le secoua, et lui dit : « Je veux mon sac ! Il est tout là haut dans le phare et j'ai peur d'y aller tout seul. S'il te plait, tu peux y aller pour moi ? T'es bizarre mais t'as l'air super forte ! Et j'ai pleins de trucs qui valent cher dedans ! Si tu me le ramène, je t'en donnerai ! » En réalité, il n'en était rien. Bellatrix, malgré son agressivité de lion, avait la force d'un moineau. Mais l'expression de pitié du petit, allié à sa demande juste et ses propres instincts maternelles, eurent raison d'elle. Et ce ne furent pas les protestations de Sylia qui y changèrent quelque chose. « Mais... mais bien entendu mon agneau ! Comment dire non à un si croquant garçon ? » Elle souriait, ce qui n'était pas vraiment bon signe, mais personne ne pouvait expliquer avec certitude pourquoi. Pourtant, malgré son humeur particulièrement changeante, n'était pas complètement dénuée d'instinct. Elle savait parfaitement que toute seule, elle n'avait aucune chance de réussir sa mission. Pas que dans ces souvenirs, l'endroit soit particulièrement dangereux, mais plutôt qu'elle allait déjà devoir traverser le bras de mer qui séparait la plage de l'île du phare, et qu'en plus, par mesure de précaution, mieux vaut aller en terre inconnue accompagné d'un homme à sacrifier.

C'est ainsi qu'elle se retourna, tout sourire et toute propre, vers le déchu malpoli qui avait faillit la faire bondir de ses sabots. « Et toi, si tu m'accompagne là bas, je te pardonne ton insolence ! Et en prime, je te ferais même des gâteaux ! Qu'en dis-tu ? ». Oh, elle était même prête à lui offrir plus si il le lui demandait. Bien qu'elle avait tourné sa phrase de telle sorte qu'on puisse penser qu'elle était en train de lui faire une faveur, il n'en était rien. Bellatrix Dementiae venait de se mettre toute seule dans une situation qu'elle n'était pas -en l'état- capable de gérer toute seule. En attendant sa réponse, elle ordonna au petit garçon de retourner attendre gentiment au village qu'ils reviennent, ce qu'il accepta de faire après grand renfort de bonbons au miel. Elle se dirigea ensuite vers Sylia, qui docilement, lui présenta son dos et se pencha légèrement en avant. Après avoir appuyé à divers endroits selon une cadence toute particulière, une trappe s'ouvrit dans le corps de la poupée de porcelaine et laissa apparaître un éventail. Voilà des années que Bellix ne s'en était pas servit, et retrouver son arme préféré était un véritable bonheur ! Tout heureuse, presque impatiente et oubliant même ses premières prudences, elle entama une petite danse sautillante, attendant que le déchu se décide.

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Lun 04 Juil 2016, 01:57

Jamais. O grand jamais Naksatra était tombé sur une personne aussi étrange et dérangée que cette femme. Au début il avait eu peur que ce soit le gamin qu'elle était entrain de manger, puis s'être ressaisit, il remarqua que le petit était comme hypnotisé. Enfin, n'importe qui, même un gosse aurait pu se rendre compte du spectacle horrible que cette folle cannibale proposait. Mais non. Naksatra pensa juste que le petit qu'il était censé ramené était juste con. Il vit la femme au teint de porcelaine taché de sang se dirigeait vers lui. Elle semblait en colère ... jusqu’à ce qu'elle tombe par terre. Le déchu vit la racine et ne put s’empêcher de sourire. Pendant que cette étourdie pleurait, Naksatra voulut partir avec le gamin, mais son attention fut attiré par la femme qui était silencieuse depuis son arrivé. Après avoir proposé un mouchoir et avoir reçu le mécontentement de la folle, elle se retira et redevint silencieusement.

La femme entreprit de se nettoyer et lui demanda pourquoi il était là, il s’apprêtait à répondre mais ce fut le gamin qui répondit à sa place. " Je ne veux pas rentrer à la maison " puis il sortit une histoire totalement absurde au sujet de son sac qu'il aurait perdu dans le phare abandonné. Mais comment son sac s'était-il retrouvé las-bas ? Il ignorait. Le déchu s'attendit à ce que la folle-à-lier réagisse en lui décochant une gifle mais non. Elle prit le ton d'une mère, ou de ce qu'il s'en approchait et le congédia après lui avoir promit d'aller chercher son sac. Naksatra vit le garçon partir vers le village en courant avec son sachet de bonbon à la main. Il ne savait pas quoi penser de cette situation. La cannibale lui imposa presque l'ordre de l'accompagner au phare pour retrouver ce sac.

- Très bien. Je vous laisse vous débrouiller pour atteindre le phare. Vous m'avez l'air ... capable si je peux permettre de vous mentir.

Sur ce, il n'attendit rien de plus et déploya ses ailes avec force pour la faire tomber et sans jeter un regard en arrière se mit à voler vers le phare. La traversé aérienne lui prit bien une dizaine de minutes car un fort vent se mit à souffler. Étrangement, au plus il se rapprochait de l’îlot, au plus le vent se fit de plus en plus fort. Il arriva enfin sur la minuscule île. Bizarrement, une fois à terre, les rafales de vents se firent inexistantes, elles avaient disparu comme par enchantement. Le déchu se retourna et essaya de voir les falaise d'ou il avait prit son envol, mais ne vit aucune trace de la folle. S'était-elle téléporté dans le phare ? Ou bien était-elle entrain de chercher une barque pour faire la traversé ? Il ne le sut pas, et puis de toute façon il s'en fichait. Il entreprit donc de faire le tour de cette tour. Il voulut s'approcher des briques sombres qui la constituait mais les ronces qui étaient attachées à la paroi prirent vie et s'agitèrent. Naksatra recula sa main et continua de faire le tour dans l'espoir d'y trouver l'entrée, mais il ne trouva rien. Juste les ronces qui recouvraient en grande partie l'édifice. Aucun moyen de rentrer. Il leva la tête pour voir la lumière qui elle semblait bien vive.

- Il y a quelqu'un ?!!

Un long silence accompagné des flots de l'océan lui répondit. Après il ne s'attendait pas vraiment à un résultat positif mais bon, il aurait essayé au moins. Il refit le tour dans le sens inverse mais toujours rien. Poussant un soupir exaspéré il s’essaya et attendit que la cannibale arrive. Il plongea son regard dans l'eau noire l'entourant et crut se souvenir d'une légende au sujet d'un soit-disant phare abandonné. Apparemment un couple habitait ici, mais suite à un étrange accident, on ne retrouva que le cadavre du mari et aucune trace de la femme. La mort de l'homme avait-il déclenché une malédiction ? Peut-être pensa le déchu, dans ce monde rien n'était étonnant. Il essaya de se souvenir d'autre chose pouvant être utile mais rien
.

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Lun 18 Juil 2016, 12:10


▲ La dépression revêt bien des formes ▲

Épuisée par tant d'efforts, la dame s'assit à même le sol, jambes croisées en tailleur, les mains jouant dans la terre molle et fraîche. Bien qu'elle n'ait jamais vraiment compris pourquoi, la nature avait toujours eu un effet apaisant sur sa personne... Déjà petite, lorsque ses crises de rages devenaient tout aussi insupportable pour elle que pour les autres, il lui suffisait de courir à travers bois pour évacuer toute sa peine et sa colère. Une fois perdue, au milieu de cette végétation sauvage, ce lieu emplit de vie, elle se sentait... entière, libre et seule au monde. Bellix se souvint alors de sa première rencontre avec son mari. A l'époque, sa peau était encore sombre et ses oreilles pointues, et il maniait la dangereuse nature et l'art de la guerre comme un jeune soldat voulant conquérir le monde. Il était implacable, déterminé, sûr de lui... Tout ce qu'elle n'était pas encore. Tout ce qu'elle aurait pu devenir. Ils passèrent de longues périodes à s'observé : lui attiré par cette jeune fille d'une étrange famille, elle par ce garçon qui semblait pouvoir tenir l'univers au creux de ses mains. Et ils finirent par se marier, comme s'il eut s'agit de la chose la plus évidente qui soit à faire. Puis vint la Tragédie Sanglante. Et il ne tint plus rien d'autre que des os entre ses doigts, et elle ne porta plus que la chaire de ses semblables à ses lèvres. Personne d'autre qu'eux ne sait ce qu'il s'est passé, et voilà probablement un secret qu'ils emporteront dans l'Au Delà, si tant est qu'ils puissent un jour l'atteindre...

Et là voilà, la Bellatrix au cœur de sang et à l'esprit de brume, qui se replonge dans des souvenirs qu'elle préférerait ne pas avoir à évoquer et à ressortir du tréfonds de sa mémoire. Sa joie avait disparu, son envie d'avancer aussi. Elle ne souriait plus, ne riait plus, ne dansait plus. N'est guère plus qu'un fantôme du passé sans aucun éclat, sans aucune volonté. A en oublier même pourquoi elle était là, ce qu'elle devait y faire. Son regard dans le vide, inexpressif. Même plus la force de penser. Cet état, Sylia le connaissait bien et savait parfaitement quelle était la réaction qu'il lui incombait d'avoir. Après tout... n'avait-elle pas été créée dans ce seul but ? Ainsi, la poupée de porcelaine s'approcha de sa maîtresse et se positionna face à elle, puis lui parla en des termes et sur un ton qui ne pouvait qu'intimer de prendre une attitude obéissante. « Madame, il vous faut vous lever et vous diriger vers le phare. Votre mission n'est pas achevée. Prenez ma main je vous prie. » Et sans un mot d'objection, telle une automate, elle se redressa et suivit la Talyss. Traverser la mer jusqu'à l'île leur prit plus d'une heure. Trouver un bateau, puis un marin qui accepta de les y conduire ne fut pas facile, malgré les moyens financiers de la doyenne des Dementiae. Finalement, un jeune homme, intrigué par la beauté et l'étrangeté de Sylia, accepta moyennant une coquette somme de pièces sonnantes et trébuchantes. L'argent n'était pas un problème. La malhonnêteté, en revanche, si. Et Bellatrix, une fois à bon port, décida qu'il était inutile de récompenser son prochain repas. Elles trouveraient bien une autre solution pour rejoindre le continent en temps voulu...

« Madame, il nous faut retrouver le Déchus. Par ici s'il vous plait. » D'une docilité exemplaire, quoiqu'un peu déçue de devoir abandonner pour l'instant un si délicieux morceau, Bellatrix suivit en silence sa domestique, le regard vague, l'esprit lointain. Dans cet état, elle était même incapable de suivre une conversation, et encore moins la suite de ses propres idées... alors prendre une décision... Impossible. Mais la demoiselle au cœur de terre cuite et animée par le seul désir de servir le pouvait. Elle remarqua l'homme aux ailes noires puis s'approcha suffisamment afin d'être à portée de voix. « Monsieur ? Nous voici. Pouvons-nous poursuivre notre chemin je vous prie ? Ma maîtresse est souffrante et seul une distraction suffisante serait à même de soulager. » Elle attendit quelques minute, immobile, impassible, que Naksatra réponde avant de tourner les talons en direction du Phare Abandonné. La poupée n'avait qu'un seul objectif et ne pouvait être détournée de son but. Mais alors qu'elle s'approchait de la porte principale, Bellatrix, les yeux fixés sur ses souliers, lui attrapa l'épaule. « Merci Sylia. Ce sera tout. » Malgré son état, malgré son ignorance concernant l'existance des esprits, quelque chose de primaire en elle s'était éveillé, qu'elle était pourtant incapable de comprendre. Quelque chose qu'on appelait communément "l'instinct de survie". « Jeune homme, passez-devant je vous prie. » Sans relever la tête, elle sourit. Des voix, elle entendit. Et ce fut le début de sa folie.

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Mar 02 Aoû 2016, 18:37

- Passé devant ? Elle est bien bonne celle-là ! Mais très bien, je vais passer en premier pour vous protéger des toiles d’araignée.

Naksatra ricana et passa la porte. Quelques minutes plus tôt, il s’était assis et avait attendu que les deux femmes fassent la traversée. Quand ces dames arrivèrent enfin à destination, ce ne fut pas la folle qui vint le voir mais sa servante, du moins c’est ce que pensait le déchu et très franchement quand cette dernière lui indiqua de bien vouloir le rejoindre car sa maîtresse ne se sentait pas bien et qu’il lui fallait de l’action ou quelques chose qui s’en rapprochait pour lui améliorer le moral, Naksatra ne put s’empêcher de déclarer assez fort pour être entendu des deux femmes

- Madame ne se sent pas bien ? Elle souhaiterait peut-être un oreiller ? Ou une  tasse de thé ? Quand vous seriez en état de faire trois pas sans vous prendre une racine dans les pieds et que votre amie ne vous essuie le museau, à ce moment-là vous dis-je ! Je penserai éventuellement à m’inquiéter de votre état si et seulement si, il vous arrivait quelque chose.

Et il attendit bien cinq minutes assit avant de se lever et de se diriger vers l’entrée du phare. L’intérieur ne surprit pas vraiment le déchu : Des toiles d’araignées de partout, il y avait tellement de poussière qu’une personne allergique à celle-ci, pouvait très bien y mourir rien que ne mettant juste le bout du nez dans l’entrée du phare.  Sinon la plupart des objets et du mobilier présent qui se trouvait dans le hall étaient des objets communs que l’on pourrait trouver naturellement dans un phare. Sur sa gauche il y avait un escalier qui montait en colimaçon le long du mur. Au-dessus de sa tête, à environ trois ou quatre mètres du sol se trouvait un plafond, Naksatra pensa donc qu’il s’agissait d’un phare avec plusieurs étages. Si apparemment, il y a des dizaines voire plus des centaines d’années, une famille ou un couple a croire les rumeurs avait habité cet endroit isolé de la cote, alors il était tout à fait normal que ce lieu ressemble à une sorte d’habitation prévue pour les propriétaires du lieu.

Mais une chose lui ventait à l’esprit : Qu’avait dit le petit déjà ? Son sac était en haut du phare ? Mais que faisait-t-il là-haut ? Naksatra s’en voulu de ne pas avoir demandé avant au gamin, le pourquoi du comment. Il laissa entrer les deux femmes qui le suivait sans prendre la peine de les prévenir de la crase environnante. Tant pis pour elles si elles se salissaient. Soudainement le déchu entendit un bruit en face de lui, c’était peut-être rien se disait-il mais … le déchu préféra voir s’il ne s’agissait pas d’un ennemi ou du moins d’une créature hostile qui pourrait entraver leurs mouvements prochains. Il dégaina son épée et y fit teinter la pointe sur le sol pour voir si le bruit n’effrayerait pas un rat quelconque présent dans un recoin sombre. Mais rien ne se mit à déguerpir de derrière un tonneau. Il ne rangea néanmoins pas son arme et inspecta donc le rez-de-chaussée, il prit quand même la peine de s’adresser au deux autres

-Bon Je vais inspecter cette salle au cas où il n’aura rien de dangereux pour votre seigneurie.

Il mima une révérence et partit fouiller la salle à la recherche d’objet intéressant à voir. Il vit une caisse dont les clous rouillés, surement par le temps, commençaient à sortir des planches. Il rengaina son épée et prit sa dague. Il entreprit ainsi de déloger les clous afin de pouvoir accéder au contenu. Alors qu’il galérer, il sentit un courant d’air froid lui parcourir la colonne vertébrale. Il sursauta et se retourna d’un coup, la pointe de la dague devant lui, prêt à se protéger d’un éventuel adversaire, lorsqu’il se retourna il fit aussi tombé des bouteilles posé sur une étagère. Le verre se brisa en mille morceaux. Il regarda patiemment autour de lui mais ne sentit rien. Il cligna des yeux plusieurs fois et retourna à sa caisse, mais il remarqua quelque chose de très bizarre : Les clous avaient retrouvé leurs places d’origine et ils semblaient presque neufs. Naksatra se releva et se demanda si c’était une sorte de farces de l’autre folle. Il ne soupçonnait pas sa suivante mais elle, elle n’était pas claire. Il se dirigea vers ces dernières et attendit la suite des événements.


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Lun 08 Aoû 2016, 00:39


▲ Quant une escapade tourne au cauchemars ▲

Bellatrix aimait les esprits vifs et ne les considérait point comme incompatible avec une bonne éducation. Si bien qu'elle ne s'offusqua pas de la première remarque du jeune homme, bien qu'elle aurait tout à fait pu la trouver déplacée ou insultante dans d'autres circonstances. De toute façon, son esprit était pour le moment bien trop accaparée par le danger que son instinct lui prédisait au devant. Pourtant, son orgueil fut directement piqué à vif lorsqu'il se moqua de son état piètre état de santé et elle voulut lui répliquer quelque mots bien cinglants mais manquant malheureusement cruellement d'imagination en ce jour là. Ainsi choisit-elle une fausse menace proférée sous un ton un peu sévère afin de ne pas laisser passer l'affront sans rien dire. « On ne t'as jamais dit de ne pas te moquer des handicapés mon garçon ? Si tu savais d'où je viens et ce que j'ai fais, tu ne dirais pas ça petit oiseau. Des comme toi, j'en ai chassé et cuisiné plus d'un dans ma jeunesse, et peu son ceux qui sont ressortit d'où l'on m'a enfermé. » Elle prenait des risques, la Dementiae, en révélant de tels informations à un parfait inconnu... mais on pouvait penser que ses paroles étaient trop vagues pour être correctement comprises. Si bien que ni Sylia, ni Al'Kezar ne réagirent. L'une avait reçu l'ordre de ne pas laisser sa maîtresse repartir à l'asile, l'autre était prêt à tout pour empêcher que quiconque ne le sépare d'elle encore une fois. Mais le risque était trop peu important pour briser l'adolescent. On ne prend pas une vie par la faute d'un autre, non ?

Les deux femmes suivirent le déchus à l'intérieur du phare, qui semblait ne pas avoir été visité depuis des siècles. Une épaisse couche de poussière recouvrait le sol et les meubles, à tel point qu'un simple pas laissait une trace parfaitement visible aux yeux de tous. Bellatrix éternua plusieurs fois, faisant voler autour d'elle un nuage grisâtre qui mit du temps à se dissiper. La Talyss ne souffrait point de se désagrément, et tendis un mouchoir blanc à sa maîtresse pour lui couvrir le visage, ce qu'elle fit sans se faire prier. « J'espère ne point retrouver mon manoir dans cet état, Sylia. » « Vous l'avez brûlé, madame. » « Ah oui ? Et bien, au moins, la poussière ne peut plus se poser dessus. » « Madame a raison. » Et la folle sourit largement, fière de son initiative enflammée. Puis elles emboîtèrent le pas de leur guide en prenant un grand soin à n'entrer en contact avec quoi que ce soit. Par chance, la saleté se voyait bien moins sur le noir que le blanc, sans que Bellatrix aurait été tout à fait capable de demander un nettoyage de ses affaires sur le champ, tout en ignorant royalement la situation dans laquelle elle se trouvait. La boue et le sang ne la gênait point, la poussière et les toiles d'araignées, bien plus, puisqu'ils étaient du domaine du domestique. Pour mieux comprendre sa pensée malade, Bellatrix considère que ce qui peut être évité mais qui ne l'est pas est nuisible. Il est impossible de faire disparaître toutes les flaques de boues du monde... la saleté dans une maison, en revanche, si.

« Sa seigneurie vous remercie et prendrait bien un peu de gâteau pour le goûter. » Bellatrix attendit de longues minutes dans l'escalier avant de finir par trouver le temps longs. Elle venait justement de compter toutes les barreaux de l'escalier et souhaitait trouver un jeu plus amusant. Mais ce n'est pas l'ennuie qui la fit d'abord se déplacer... Un étrange vent froid lui glaça le sang, sans qu'elle ne comprenne pourquoi, et la peur la saisit à la gorge comme un meurtrier fou. Ses yeux s'écarquillèrent de stupeur lorsqu'elle vit flotter devant ses yeux un chandelier à trois branches, bougies allumées. Elle voulut hurler, mais aucun sons ne sortit d'entre ses lèvres. La Dementiae se mit à cligner rapidement des yeux pour chasser l'image insensée. Elle n'avait jamais eu d'hallucinations visuelles pourtant ! Mais le chandelier reprit sa place au bord de l'escalier, et il n'éclairait rien d'autre que l'esprit d'Al'Kezar. Lui avait vu... Mais l'esprit ne dit rien. Sa tendre épouse n'était pas prête à comprendre... Une fois la frayeur passée, les deux femmes s'engagèrent prestement dans la première pièce alors que le déchus se dirigeait vers elles. « Retrouvons ce sac et partons d'ici ! Et vite ! » On sentait de l'angoisse dans sa voix, et on lisait de la peur dans ses yeux... La Dementiae était faible, et elle le savait... mais elle ignorait que son mental l'était encore plus...

Hors, le phare habitait des créatures bien plus puissantes et dangereuses que n'importe quel démon de l'enfer. Et ils venaient tous trois de les déranger... Un grincement sinistre vint appuyer ses propos, tandis que la porte se fermait lentement sur eux, les piégeant comme des rats. S'en était trop pour la dame, qui hurla à s'en briser la voix. Elle partit sans demander son reste en direction des étages, montant le plus rapidement qu'elle put les marches accidentés. Sylia, en bonne servante, la suivit docilement et plus d'une fois lui évita la chute trente mètres plus bas. « Où est ce sac !? » La peur avait eut raison d'elle. En quelques minutes, elle avait atteint l'étage supérieur, et fouilla comme un renard dans un terrier, en vain. Un rire, bien plus horrible que celui qu'elle prenait dans ses mauvais jours, s'éleva dans toute la tour. Bellatrix se recroquevilla dans un coin de la pièce, terrorisée, tandis que la Talyss se plaçait devant elle, parant à toute éventualité. Quelque chose venait, quelque chose de meurtrier, quelque chose qui voulait... la posséder.

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Ven 19 Aoû 2016, 04:14

Naksatra remarqua quelque chose d’étrange rien qu’en arrivant devant les jeunes femmes. La folle, comme il avait décidé de l’appeler, semblait paniquée. Ses yeux étaient alertes et elle avait l’air en proie à la peur. Sa servante à coté était comme toujours impassible. Son regard était éteint, comme depuis le début de leur rencontre. Suite à la demande présente de la dame de retrouver le sac du gamin. Se voulant méprisant, Naksatra souhaita sortir une réplique moqueuse mais n’eut pas le temps car un bruit lent et sourd se fit entendre derrière les jeunes femmes. La lourde porte en bois et en fer de l’entrée du phare, tourna sur ses propres gonds provoquant ainsi un grincement assourdissant et retentissant dans tout l’édifice côtier. Le bruit eut pour effet de faire sursauter le déchu, qui poussa un cri assez efféminé. Mais ce ne fut rien comparé au hurlement horrible que poussa la folle. Non, à vrai dire il lui avait trouvé un nouveau surnom grâce au cri de la femme : La truie. Car il s’agissait très clairement d’un cri d’un porc qu’on égorgeait à l’abattoir.

Puis sans trop savoir pourquoi, elle partit à l’étage supérieur du phare, bien entendu sa servante la suivit et le déchu avoua que la truie l’avait bien choisi car bien deux ou trois fois elle faillit tomber dans les escaliers. Et cette dernière se serait bien brisait le crane contre la pierre froide et dure du phare, si cette femme ne l’avait pas rattrapé à plusieurs reprises. Alors que Naksatra entendit le remue-ménage qu’effectuer ces derniers au premier étage, il ressentit un second frison. Pourtant la porte était bel et bien fermée. Il voulut s’assurer de quelque chose et essaya de l’ouvrir, mais par un étrange mécanisme ou par un coup malchanceux du destin, la porte fut impossible à ouvrir.

-RAAAAAAAA

Il donna un violent coup de poing dans la porte mais ça n’eut aucun effet, normalement l’impact aurait dû la défoncer, au moins ça avait un peu calmé sa frustration. Il pensa alors au pourquoi du comment il se retrouvait dans cet endroit. A la base il devit juste ramener un gamin à sa mère, c’est tout. Pourtant c’était si simple mais alors pourquoi est-ce qu’il se trouvait dans ce phare. A priori le gamin était retourné chez lui auprès de ses parents, alors pourquoi cherchait-il les affaires de ce petit merdeux ? Qu’est-ce qu’il en n’avait à faire ? Maintenant qu’il était seul, il leva un œil méchant vers l’étage et eut un éclair dans sa tête. Oui, c’était à cause de ces deux femmes si il se retrouvait là. Dans d’autres circonstances il serai resté sur la terre ferme et serai tout simplement partit sans demander son reste.

Il commença à monter les marches d’escalier une à une d’un pas lourd avec la volonté d’un finir rapidement, puis il eut une idée sordide. Alors qu’il sentait la colère lui montait au nez et ses yeux virer au rouge, il repensa à quelque chose dont il n’usait que rarement, un pourvoir lié à sa race, à sa condition de déchu : Le souffle du Nephilim. Au prix d’un contact corporel, un déchu peut stimuler le péché d’une personne enfoui en elle. Il n’était pas très versé dans l’art de la magie, mais Naksatra réfléchit pendant quelques secondes et décida d’essayer le coup. Alors qu’il se apparaissait au premier étage, il fit face à un désordre incroyable, la folle avait remué de fond en comble l’endroit à la recherche du sac. Il eut un autre frison glacé lui parcourir la colonne vertébrale et il entendit un rire horrible émaner dans le phare, vraiment très étrange ce phénomène mais Naksatra était sûr que c’était les deux femmes qui lui jouait un tour. Le déchu reporta ses yeux rougeoyant et son attention sur la folle. Elle s’était réfugiée derrière sa femme de chambre.

-Pitoyable.

Il s’approcha et au dernier moment changea d’idée, il s’approcha de la femme au ruban rouge et posa une main sur son épaule. Il se concentra sur son désir de faire naître quelque chose en elle, il se concentra sur les sept péchés existants en ce monde : Luxure, Colère, Gourmandise, Paresse, Envie, Orgueil et Avarice. Le sort ne prendrai pas effet maintenant vu le peu de maîtrise qu'il avait dans la magie, mais d'ici quelques minutes, le sort devrait agir. Puis quand il prit conscience d’être reste une dizaine de seconde avec la main sur la peau de la demoiselle, il fit mine de ressentir des vertiges et déclara

-On devrait continuer notre ascension et se préparer, ce cri me semble peu rassurant et je ne voudrais pas réveiller les choses qui pourraient dormir en ces lieux. Et il me semble que le gamin avait dit que son sac se trouvait en haut. Donc inutile de s’attarder.


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Sam 24 Sep 2016, 10:29


▲  Comment je me suis rendu compte de mon impuissance et comment ma talyss fut maudite ▲

Le cris s'était perdu dans les courants d'air de la tour aussi simplement qu'il était venue, mais Bellatrix ne cessait pour autant de rester sur ces gardes, protéger par le corps en porcelaine de sa talyss. Elle se sentait en sécurité, intouchable... ce qui était profondément stupide de part la nature de ceux qui en avaient après elle. Peu importe sa cachette, peu importe les moyens qu'elle mettrait en oeuvre pour les échapper.. Il n'y a qu'un endroit au monde où elle serait à l'abris, celui-là même dans lequel elle ne souhaitais jamais avoir à retourner. Et la remarque du Déchus lui fit l'effet d'une lance de fer planté en plein coeur. Oui, elle était pathétique, pitoyable, elle, la doyenne des Dementiae, à pleurer comme une enfant au premier fantôme qui la menaçait, elle qui jadis avait brûlé des villages, choyé des hommes pour ne rendre leur chaire que plus tendre... Elle était désormais misérable et se mit à pleurer silencieusement, se rongeant le peu de santé mentale qu'il lui restait... Pourquoi était-elle encore en vie ? Pourquoi devait-elle encore souffrir ? Tout ce qu'elle avait entreprit lui avait été arraché... ou bien ne devait-elle ses malheurs qu'à sa propre incompétence ? Bellatrix était anéantie... si bien qu'elle ne remarqua même pas cet échange silencieux qui avait le pouvoir de bouleverser entièrement son avenir.

Les talyss n'ont pas de coeur, pas de sentiments. Il ne sont animés que par la magie, poupée ne devant la vie qu'à leur créateur. Mais la magie elle-même peut leur donner la capacité de ressentir, si elle est suffisamment puissante, et si elle est manipulée correctement. Et c'est sur la signature magique de la jeune Sylia que venait d'influer le déchus. Une malédiction silencieuse, qui aurait besoin de temps pour s'exprimer. Plus ses pouvoirs à lui augmenteraient, et plus Bellatrix alimentera sa création en magie, et plus le pêché s'éveillera en elle. Un pêché qu'elle ne pourrait pas comprendre, qu'elle ne ferait que subir, à jamais. Quelle sera sa nature ? Seul le temps nous le dira. Mais Sylia n'avait pas cessé de fixer le déchus droit dans les yeux. Oh, elle n'avait pas les moyens de comprendre ce qu'il se passait, pas les moyens de ressentir de quelle façon il venait d'irrémédiablement la changer... mais elle se souviendrait de ce jour, de son visage, de celui qui l'avait doté de quelque chose de propre à elle, qui la rendait unique. De celui qu'elle pourrait bien un jour considérer comme son véritable créateur...

« Vous désirez quelque chose, monsieur ? » Continuer l'ascension. L'ordre était entendu, et Bellatrix fut surprise de voir sa création obéir à ce jeune délinquant. Mais elle ne dit rien, bien trop tourmenté par ces démons de l'incompétence. La chamane était à peine capable de rester consciente. Cela rendit sa progression dans les marches de la tour difficile et lente. Sans le concours de sa poupée, jamais elle n'aurait pu aller plus loin. Mais la demoiselle de porcelaine était encore imprégnée de la magie d'Al'Kezar, elle était encore assez forte pour remplir à bien sa mission. Mais pour combien de temps ? L'Esprit regardait la talyss le regard emplit de regrets. Il voulait faire d'elle une nourrice accomplit, capable de donner la meilleure éducation possible à ses enfants. Pas une sorte... d'arme vivante. Et que pouvait-il bien y faire ? Rien. Rien du tout. Il n'avait plus aucun pouvoirs, et en l'état, jamais il ne parviendrait à fusionner avec sa femme. L'homme était coincé dans un autre plan pour encore quelques temps, spectateur de la déchéance de celle qui l'avait tué.

« Madame désire-t-elle prendre une pause ? » C'était la troisième fois que Bellatrix se retrouvait dans l'incapacité de respirer, le souffle coupé, le corps à bout de force. Mais elle n'était plus vraiment présente, plus vraiment capable de prendre de bonnes décisions. « Avançons. » « Bien, madame. » Les derniers mètres furent une véritable épreuve de force pour les deux femmes, et c'est dans un soupirs de soulagement que Bellatrix s’affaissa contre le mur sommet de la tour. Elle ne sentit pas ce souffle glacial sur sa nuque, ne vit pas ces ombres dansantes tournoyer dans les airs tout autour d'elle, se disputant déjà sa chaire, elle n'entendit pas leurs rires, malsains. Al'Kezar, lui, si. Ces esprits parasites lui semblaient si puissant qu'il en eut peur... Mais comment la protéger ? C'est alors que le petit garçon réapparut devant eux, un sourire mauvais flanqué sur le visage, qui n'avait absolument rien d'enfantin. « Hihi... Merci d'être venu jusqu'ici ! C'est que vous en avez du courage... » « C'est un piège... » Bellatrix avait murmuré ces mots comme une évidence accablante. « Et tu es bête, chamane, de ne pas l'avoir comprit : Allez-y mes amis ! Ces corps sont pour vous ! » Et les ombres fondirent sur leurs proies, les attaquants de l'intérieur, désirant plier leur esprit, le détruire, prendre leur place, obtenir leur corps... C'était un combat silencieux qui s'engageait. Un combat interne, pour la survit.

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Ven 07 Oct 2016, 23:01

La femme au ruban rouge ne semblait pas différentes de minutes ou des heures passées. Son regard vide et sans vie le regardait … Le déchu ne savait comment décrire ces yeux, ce n’était pas du dépit ni de la méfiance et encore moins de la compassion ou de l’amour, ce n’était rien de moins que de l’expression. Néanmoins elle semblait favorable à son injonction sur le fait de continuer l’ascention. Depuis le début, elle ne faisait que s’occuper de son fardeau.

Naksatra attendit que la folle se remette de ses émotions et pour ce faire, se mit à inspecter la pièce d’un pas silencieux. Globalement, c’était la même pièce que les précédentes, la même superficie, les mêmes étagères. Cependant un détail attira l’attention du déchu. Cela se situait dans un coin sombre de l’endroit, faiblement éclairé par un rayon de la lune qui traversait péniblement les rideaux d’une fenêtre. Le rayon lunaire illuminait un landau. Naksatra n’osa plus bouger, non pas que l’objet l’effrayer, non c’était le rire qui en émanait. Un petit rire qui était certes faible mais qui était bel et bien présent. Le déchu, était comme hypnotisé, ses jambes avancèrent d’elles-mêmes en direction de l’objet qui semblait attirait Naksatra. Un voile blanc, alourdit par plusieurs années de poussières, était étalé sur le landau. Le front du déchu se perlait de transpiration, sa respiration se faisait de plus en plus rapide, son bras gauche se tendit de son propre chef, ses doigts tremblants agrippèrent le tissu et le retirèrent d’un coup sec.

Dans un nuage de poussières aveuglant à moitié le déchu de la colère, une forme noire lui sauta dessus, le jeune déchu écarquilla les yeux du mieux qu’il put et plaça ses mains devant sa tête en protection. Alors qu’il s’attendait à se battre contre quelque chose, une créature malicieuse, il n’en fut rien. Il resta dans une position plutôt ridicule et au bout de quelques secondes, regarda dans la direction du landau. Seulement, il n’y avait plus rien. Seul un rire retentissait dans le phare. Quand il  revient vers les deux femmes qui semblaient être disposées à continuer, il eut la sensation d’être observé.

Le trio singulier reprit donc son ascension. Même si les conditions étaient bel et bien différentes, cela lui rappelait l’aventure qu’il avait eu avec l’ange dénommé Zéphiel et l’autre déchu nommait Orphée, leur compagnie avait été cent plus agréable que ces deux cruches. Ils durent s’arrêter trois fois dans leur pénible ascension car la folle n’arrivait plus à avancer. Naksatra aurait volontiers lancé une parole acerbe à l’adresse de cette femme mais il n’avait rien à dire, car le déchu ressentait une grosse et étrange fatigue. Chaque pas pour lui était un effort de plus en plus considérable, il avait la douloureuse sensation d’avoir des chaussures de plomb à ses pieds. En lever un revenait à du miracle. Hormis ça, il y avait aussi des voix qui lui pénétraient l’esprit depuis leur ascension de l’escalier en colimaçon. Elles insistaient de plus en plus, se faisaient plus forte et plus présentes à chaque pas que le déchu faisait. Les voix disaient presque toutes les mêmes choses et le plus étrange, était que ces voix étaient dans sa langue natale.

- Tu dois la tuer … Regarde ce qu’elle te fait faire … Fais le

Naksatra ferma les yeux et se concentra du mieux qu’il put tout en secouant la tête. Il le savait qu’elles avaient raison mais non. Il ne devait pas succomber à la tentation. Le déchu fit les dernières marches comme un signe de délivrance, ce qui était aussi le cas de la femme mangeuse de chair. Lorsqu’ils arrivèrent au sommet du phare, Naksatra put remarquer que la salle était dans le même état de poussières que tout le reste, seul détail changeant, était l’ancien système de guidage pour les navires au milieu de la pièce. Alors qu’il se mettait déjà à la recherche du sac du gamin, sans demander l’avis ou le consentement des deux femmes, il se passa un truc impensable : L’apparition du gamin. Ce dernier se moqua de leur groupe et de leur quête qui était apparemment qu’une farce qu’il avait inventée. Alors que Naksatra était en train de dégainer sa dague quand il sombra subitement dans l’inconscience. La dernière chose dont il se souvint, était les paroles qu’avait prononcées le petit garçon. Quand le déchu ouvrit les yeux, il était dans un vide noir, en face d’une réplique parfaite de lui-même.


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[Quête] ▲ La mauvaise blague ▲ [feat. Naksatra] - NC-16

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