Le deal à ne pas rater :
Cdiscount : -30€ dès 300€ d’achat sur une sélection Apple
Voir le deal

Partagez
 

 La fée disparue avec Aina Rahlë

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité

avatar
Mar 12 Juil 2016, 11:44

Mendeln était à présent heureux de retrouver la forêt qui entourait sa ville natale : Maëlith. Les grands arbres lui apportaient un sentiment de sérénité, pourquoi ? Il ne le savait pas lui-même. Peut-être aimait-il tous simplement la nature. Il marchait tranquillement, il savait qu'il n'avait rien à craindre ici, les gardiens faisaient bien leur travail depuis des générations, des siècles et même des ères. Il aurait souhaité en voir un, par n en s évidemment, ni même le toucher car il avait peur de cela soit mal vu. Mais juste en voir un. Il avait si touché par Bouton d'Or et sa mer jaune de blé, qu'il avait presque oublié qu'il connaissait à peine les lieux autour de Maëlith. Et dire que tant de choses lui étaient inconnues. Il se promit de changer cela, après avoir bien sûr, trouvé son maître. Il espérait que ce dernier allait être un voyageur ou peut-être marchand. Dans cette seconde éventualité, ça lui permettrait de voir des personnes de toutes castes, races ou bien échelle social. En pensant son futur maître, il hésita à passer par Maëlith, mais il se ravisa car déjà, être une Orine mâle lui avait valu quelques problèmes et des problèmes de confiance en soi. Mais s'il tentait de revenir si vite et sans la nouvelle d'un maître, il ne voulait pas reperdre confiance. Non il ne passerait pas à côté et y il reviendrait un autre jour.

Il marcha pendant de longues minutes et arriva enfin à la lisière de la forêt, et devant lui, s'étendaient les si belles Terres d’Émeraudes. La vue lui coupa le souffle, tout n’était que vert à perte de vue et ce, sur plusieurs kilomètres. De temps à autre l’origine vit d’autres couleurs comme du jaune, bleu ou rouge. Il respira calmement et commença à parcourir cet endroit tout en marchant afin de profiter le plus possible de cet environnement si magnifique. De sa main il toucha l’herbe, elle était si douce, ce n’était pas de la soie, mais presque comme dans le même genre. Il faisait bon, une brise légère courbait la mer d’herbes et de fleurs, donnant l’impression d’une marée. Au loin devant lui, il aperçut des taches sombres comme de l’encre bouger dans tous les sens. En s’approchant davantage, il vit des chevaux galopaient, profiter de l’immensité des terres pour se dégourdir les pattes. Ils s’arrêtèrent pour paître et Mendeln en profita pour essayer de s’en approcher, mais ce fut un plus compliqué qu’il ne le pensait.

Au bout de plusieurs de minutes d’essayés, Il arrêta de poursuivre les étalons et pensa à une alternative. Il posa ses affaires par terre et prit son violon, il regarda si ce dernier était accordé et se mit à jouer. Dans l’éducation d’une origine, tous les arts lui sont appris, afin que cette dernière puisse satisfaire son maître. Parmi ces arts, l’Origine va trouver son domaine de prédilection, le sien à Mendeln, était la musique. Il est dit que lorsqu’une Origine utilise cet art en particulier, des choses peuvent se passer, un pouvoir soit hypnotisant soit enchanteur. Il se mit à jouer, se concentrant un peu mais rien ne passa. Il ne devait pas être assez performant dans son art ou alors il ne devait pas être assez puissant magiquement parlant pour tenter quelque chose. Il soupira un peu triste et rangea ses affaires et repartit après avoir jeté un dernier regard derrière lui et la forêt protégeant Maëlith.

Il reprit donc son chemin vers le nord, toujours vers le nord. Alors qu’il arrivait en vue de magnifiques cascades, il vit qu’au loin, le soleil se couchait. Il mit sous un arbre et entreprit de faire un petit feu afin de se réchauffer. Il du temps pour y arriver mais réussit à faire des braises. Il s'adossa contre le tronc et entreprit de manger ses dernières rations de nourritures. Alors qu'il mâchait du pain avec un morceau de fromage, il se mit à regardait le ciel se colorer d’étoiles, la lune apparut à l'horizon, majestueuse, éclairant toutes la terre d'une lumière rassurante. Mentalement, il adressa une piètre prière à Phoebe puis il se mit à écouter le bruit des cascades qui produisaient comme une musique à ses oreilles.il ferma inconsciemment les paupières au song des chutes d’eau à côté de lui.


Mots : 733
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Sam 16 Juil 2016, 01:00

Depuis mon arrivée à Stenfek, j’avais fait de nombreux détours par la place marchande pour admirer les créations du peuple Réprouvé. Les objets m’intriguaient tous au plus haut point. Ils ne pouvaient pas être plus différents de ceux confectionnés à Maëlith! Ils n’avaient ni la sophistication de ces derniers, ni l’attrait mystérieux de ceux originaires du Palais de Dasha. Pourtant, ils exsudaient tous un charme rustique, naturel, simple. Les artisans avec qui j’avais eu le plaisir de parler étaient tous immensément fiers de leurs créations. Je pouvais sentir leur passion pour leurs œuvres transparaître dans chacune de leurs paroles, ce qui ne manquait pas de me charmer. Bien sûr, j’avais eu à faire à l’occasionnel malotru, mais, malgré tout, je continuais d’être fascinée par ce que la culture Réprouvé avait à offrir. Le fait que je bénéficiais d’une accommodation ainsi que de repas gratuits, grâce à mon pari effectué avec le propriétaire de l’auberge du Sanglier d’Or, ainsi que les bas prix de la ville se révélaient être un avantage pour ma bourse, me permettant de ne pas trop penser au nombre de pièces que je déboursais. De plus, lorsque les marchands voyaient que je ne disposais pas d’Uriik’Dov, la monnaie locale, ils semblaient heureux de simplement échanger quelques-uns de leurs items pour les miens. J’avais donc pu effectuer du troc à quelques reprises avec certains marchands, mettant la main sur des ornements ainsi que sur des objets typiques de Stenfek. J’étais une fille des Terres d’Émeraude, une fille de la campagne. Une promenade dans les rues de Stenfek ne manquait donc jamais de surprises, pour moi. Malgré la mauvaise odeur – un nauséeux mélange de suie, d’excréments de cheval et de sueur – qui régnait perpétuellement, mes marches quotidiennes à travers les rue pavées de la cité étaient mon moment favori de la journée. La ville était toujours animée; il était impossible de se rendre d’un coin de rue à un autre sans être témoin d’une scène mémorable. Bien que je ne fusse toujours pas habituée aux manières plutôt grossières des Réprouvés, je n’avais pas tardé à apprécier ce peuple chaleureux et unique.

Malgré tout, ce soir, j’eus envie de changer d’atmosphère. Ma nature Orine me rappelait à elle. J’avais beau affectionner mon séjour à Stenfek, j’avais été élevée en fidèle de la Nature. Passer de trop longues périodes loin de son influence me plongeait dans une mélancolie que même le plus divertissant des compagnons de table ne pouvait chasser. Donc, après avoir remercié mon hôte pour le dîner qu’il m’avait offert, j’attrapai une cape que j’avais obtenue quelques jours auparavant et franchis la porte de l’auberge. Alors que je me dirigeais vers l’enceinte de la ville, je regardai l’astre solaire disparaître à l’horizon, embrasant le ciel de milles teintes ocres et dorés. Il faisait un peu frisquet, mais le capuchon de ma cape posé sur mes cheveux me protégeaient de la forte brise. Il me fallut quelques minutes de marche pour parvenir au cœur des Terres d’Émeraude.  L’air frais emplit mes poumons et je bénis chaque bouffée d’air pour son parfum chargé du musc particulier des Terres, épargné par l’odeur de la ville. Après un moment passé à regarder la lune prendre la place du soleil dans la voûte étoilée, j’élus de me diriger vers les Cascades Cristallines. Aussi surprenant que cela puisse paraître, je n’avais jamais mis les pieds sur ce territoire. J’avais beau avoir vécu les dix-sept premières années de ma vie à proximité, les légendes que j’avais entendues sur les cascades féériques me donnaient la frousse, bien que je me gardais bien d’en faire part à qui que ce soit. La lueur de la lune éclairant mes pas, je me dis que ce soir serait une bonne occasion pour explorer le territoire qui avait élicité tant d’émotions chez moi, étant jeune. Je me mis donc en marche vers les cascades, ne m’arrêtant que lorsque je pus entendre le son distinctif des chutes d’eau se réverbérer à mes oreilles.

Une lumière, sur ma gauche, attira mon attention. En plissant les yeux, je me rendis compte qu’il s’agissait de la lueur vacillante d’un feu de camp, projetant des ombres sur les arbres et sur leurs feuillages. Je ne pus m’empêcher de sourire, pensant enfin avoir trouvé remède contre la nuit froide qui s’annonçait. J’esquissai un pas en la direction des braises, puis, au dernier moment, me ravisai. Il m’était venu à l’esprit que je ne savais pas qui était l’auteur de ce feu. Peut-être allais-je déranger des fées festoyant autour de celui-ci si je m’approchais? M’attirer les fureurs de fées qui ne souhaitaient pas être importunées n’était pas du tout dans mes plans. Tous les livres de géographie traitant de la région que j’avais étudiés, lors de mes brèves escapades entre les rayons de la Grande Bibliothèque de Maëlith, décrivaient les fées peuplant les Cascades Cristallines comme des créatures bénéfiques, mais taquines. Je n’étais qu’une voyageuse, à leurs yeux. Nul doute que, si je venais à les gêner, elles prendraient un malin plaisir à me berner ainsi qu’à me jouer des tours. Pourtant, même en étant consciente de ce danger potentiel, je ne voulais pas partir. Le doux son des cascades résonnait à mes oreilles comme la plus apaisante des mélodies. J’avais l’impression de pouvoir percevoir le bruit que chaque gouttelette faisait en jaillissant des chutes. Imaginer leur arc invisible alors qu’elles atterrissaient dans l’eau paisible créait une atmosphère lénifiante qui me plongeait dans une douce léthargie. Je n’avais aucune envie de quitter ce lieu, malgré les périls qui pouvaient s’y présenter. Cependant, la nuit se refroidissait au même rythme que la lune se hissait dans le ciel. Ma mince cape ne suffirait pas à me tenir au chaud si je comptais méditer près de la cascade durant la nuit. J’élus donc de me rapprocher à pas mesurés près du feu, me cachant derrière un large tronc d’arbre qui me dérobait au regard de la silhouette qui, d’après ce que j’avais pu constater, n’avait pas bougée. Avant d’annoncer ma présence, je voulais tout simplement m’assurer que la personne qui était là n’était pas une menace. J’avais essayé de me montrer subtile, mais nul doute que j’avais piétiné quelques branches ou autres artefacts laissés sur le sol en me rendant à ma cachette. De plus, il aurait été plausible que la présence ait aperçu mon ombre, projetée sur le sol par les flammes du feu de camp. Mon agilité ne me permettait pas de me faire discrète pour bien longtemps; mais si ma présence venait à être découverte par une quelconque entité maléfique, j’étais prête à fuir. Je réajustai le capuchon de ma cape, qui avait glissé sur mes épaules lors de mon furtif déplacement. Le corps entier tendu vers le feu de camp, j’attendis un quelconque signe m’assurant que je n’avais rien à craindre.



HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 18 Juil 2016, 01:58

Mendeln commença donc à s’endormir paisiblement. Il fallait dire que le cadre s’y prêtait bien : La chaleur d’un feu de camp, même si ce dernier était petit, il offrait une protection suffisante contre le froid de la nuit et les potentiels prédateurs nocturnes qui pourraient avoir l’envie de roder dans les environs. En vérité, Mendeln n’était pas vraiment rassuré, car ce n’était pas si peu de flammes qui pouvaient tenter de dissuader un loup ou tout autres bêtes de le croquer. Mais le bruit des chutes d’eau était si … si beau ? C’est bizarre de dire ça d’une chose aussi banale, une chute d’eau fait et normalement fera toujours, un vacarme assourdissant mais là, c’est bien différent. Pendant le temps qu’il avait mis à ramasser pierres et bout de bois, l’Orine avait réfléchit au « Comment ces cascades pouvait emmètre un son si pur ? » Etait-ce magique ? Ou bien tout simplement naturel ? La deuxième option l’enchanter beaucoup, car cela signifier que des lieux dans le monde qui n’avaient été touché par aucune main que ce soit, pouvaient offrir un spectacle aussi beau de manière naturel.

Soudainement, alors qu’il s’était inconsciemment plongé dans ses réflexions, il entendit des petits cracks sonores. Il ouvrit les yeux et fixa le feu devant lui et se disant que c’était probablement du aux braisent, par sécurité, il prit une branche à côté de lui, sur sa gauche, et la mit sur le feu. Puis, il se remit en boule contre son arbre et retenta de dormir, sans débattre intérieurement sur le pourquoi du comment la nature était faite. Seulement, les mêmes craquements se firent entendre et ils avaient l’air de ne pas provenir du feu, se redressant et se calant le dos contre le tronc, il se mit à fixer la nuit, il espérait deux choses à scruter les ténèbres de la manière dont il le faisait : La première était de trouver la raison de ces bruits inconnus et la deuxième, était justement de ne pas trouver l’origine de ces bruits et que si il y avait une origine, Mendeln pria qu’elle parte loin de lui. La peur naissante fit place à la paranoïa et il décida de prendre un bâton suffisamment gros pour se défendre.

Il cacha l’étui de son instrument de musique derrière l’arbre qui lui avait servi de dossier et se retourna vers le Terres d’émeraudes qui étaient plongées dans la pénombre. Il tenta de marcher, de faire quelques pas, se rendant compte maintenant que la chaleur le protéger bien, car là ou il se tenait, un petit froid lui fit dresser les poils de la nuqe, mais des bruit devant lui le dissuada de continuer. Les bruits se rapprochèrent de plus en plus, une chose semblait venir dans direction, mais où ? Il regardait devant lui tout en voulant se réfugier derrière le feu. Les bruits se firent de plus en plus proches. Derrière lui. Il se retourna et … rien. Il lâcha un sanglot, puis il sentit un frottement sur son pantalon, en baissant les yeux et en se disant que c’était une bête horrible, il vit une souris. Cette dernière était monté sur sa chaussures et essayer d’y ronger le cuir. Mendeln hoquetait, les yeux encore en larmes, il se mit à rire, faisant fuit le rongeur dans les herbes. Au fur et à mesure des secondes son rire s’intensifiait. Il était un peu peureux et avait eu toujours une certaine appréhension du noir, mais là, il avait peut-être surjoué.

Il se retourna vers le feu, la lumière éclairait son visage de plus belle. D’un revers de manche il essuya ses larmes qui coulaient sur ses joues et repartit prêt du feu. Il se remit sur son tronc. Néanmoins, ce petit chamboulement avait chassé son sommeil. Il prit la boite ou était rangé son violon et le sortit. Il était suffisamment écarté de la chaleur, pour que l’instrument puisse avoir un quelconque problème. Il ne prit pas la peine de sortit l’archet car ce qu’il voulait, c’était juste le contempler. Sa mère lui avait confié que l’instrument à corde qu’il avait dans ses mains, avait autrefois appartenu à son père. Qui était-t-il ? Comment était-il mort ? Avait-il laissé d’autres enfants à Mendeln ? Qu’il aurait eu d’une autre femme. Tant de questions qui pour l’instant étaient sans réponse. Mais d’abord, il devait trouver un maître.


Mots : 727
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 18 Juil 2016, 04:33

Les mains agrippant une portion du large tronc d’arbre derrière lequel je m’étais cachée, je continuai mon étude de la silhouette. Étant située derrière elle, il m’était uniquement possible d’observer ses mouvements lorsque j’inclinai la tête sur le côté de la souche, me rendant vulnérable à sa vue pendant ces quelques secondes. L’entité ne semblait pas bouger; les seuls bruits que je pouvais percevoir étaient ceux de ma propre respiration ainsi que des occasionnels craquements du feu. La lueur de celui-ci projetait toujours son ombre sur les environs, procurant au lieu une atmosphère paisible et chaleureuse. Cette impression était amplifiée par le son cristallin des chutes d’eau, qui rajoutait à cette ambiance déjà féérique une dimension de plus. Cependant, plongée dans l’ombre, les sens aux aguets, je ne pouvais pas profiter de ce climat reposant comme je l’aurais voulu. L’air froid pénétrait sous mes vêtements, me faisant frissonner un peu plus de seconde en seconde. La personne présente ne semblait toujours pas être consciente de ma présence. J’en profitai donc pour l’observer un peu plus ouvertement, les flammes dansantes de son feu de bois se reflétant dans mes yeux. Alors que je détaillai sa silhouette, elle eut un brusque mouvement et, le cœur se mettant à battre rapidement dans ma poitrine, je me cachai à nouveau prestement derrière le tronc d’arbre dans un bruit sonore. Je fermai les yeux, espérant de tout cœur que l’étranger ne m’ait pas repérée. Il m’était impossible de déterminer s’il avait perçu ma présence. Je m’attendais à sentir sa main se poser sur mon épaule à tout instant, me forçant à me retourner et me châtiant pour l’avoir ainsi épié. On aurait pu croire qu’après les derniers évènements, j’aurais appris ma leçon, en ce qu’il s’agit de guetter des étrangers dans les bois. Il était vrai que je n’avais toujours pas déterminé s’il représentait une menace, mais étant donné le climat tendu des Terres, je ne souhaitais pas me faire des ennemis. Après environ une minute passée à tenter de calmer ma respiration, je me résolus à passer de nouveau la tête sur le côté de ma cachette pour voir si l’inconnu soupçonnait ma présence. Il avait changé de position, légèrement; de là où je me tenais, il semblait être plus droit, plus alerte qu’avant, au lieu d’être affaissé contre le tronc d’arbre.

Il semblerait que les bruits que j’avais faits avaient inquiété l’étranger, qui était beaucoup plus agité qu’auparavant. Alors que je formulai cette pensée, il déplaça un objet que je ne pus distinguer dans la pénombre puis se leva. Son geste me permit de mieux distinguer sa silhouette. Plissant les yeux, je pu constater que la silhouette était d’une taille moyenne, lorsqu’elle était debout. Je n’arrivais pas à distinguer des habits la rattachant à un peuple ou à une culture en particulier. Peut-être n’était-elle pas une Fae, après tout? Fronçant les sourcils, je vis avec horreur que l’étranger se dirigeait droit vers moi, en direction des Terres d’Émeraude. Sans prendre le temps d’étudier les traits de son visage, je me tapis à nouveau derrière le tronc d’arbre, guettant un indice sur sa direction grâce au bruit de ses pas. Hélas, le roulement constant des cascades m’empêchaient de distinguer quoi que ce soit quant à sa position. Je considérai m’enfuir et retourner à Stenfek, mais l’idée fût rapidement chassée de mes pensées. Détaler en courant ne ferait que donner mon emplacement exact à l’étranger. J’ignorais tout de sa condition physique; s’il s’avérait être menaçant, il est fort possible qu’il n’ait aucune difficulté à me rattraper au pas de course. Malgré que, d’après ce que j’avais pu voir, sa carrure n’était nullement impressionnante, je ne pouvais tout simplement pas prendre un tel risque. Je fus donc contrainte à rester adossée contre l’écorce rugueuse du végétal, comptant les secondes dans une vaine tentative de me calmer. Alors que j’allais abandonner et me retirer furtivement, un son me fit sursauter. Les notes d’un rire discret étaient parvenues jusqu’à mes oreilles, résonnant dans la clairière. Le son venait de toute évidence de l’étranger qui me faisait dos. L’éclat de rire semblait nerveux, presque névrosé. Pourquoi riait-t-il ainsi? Avais-je affaire à un déséquilibré? Perplexe, j’élus de tendre la nuque une dernière fois en sa direction, question de vérifier s’il riait bel et bien tout seul ou s’il avait de la compagnie que je n’avais pas pu distinguer auparavant. Quelle fût ma surprise lorsque j’aperçus son visage, éclairé de plein fouet par les flammes! Ses traits m’étaient indéniablement familiers. La saillie de ses hautes pommettes, en contraste avec le reste de son visage mince et pâle, était reconnaissable entre toutes. Il me fallut quelques secondes pour me remémorer son nom. M quelque chose… Nous avions été proches l’un de l’autre, lorsque nous étions encore tous deux étudiants à Maëlith. Il avait marqué ma mémoire parce qu’il avait été la seule Orine mâle dans mon groupe d’âge avec qui je m’étais liée d’amitié. Toujours surprise, sans même y penser, je sortis de ma cachette à pas feutrés. Je m’éclaircis la gorge. Il s’était écarté du feu et son visage était de nouveau caché à ma vue. Une bourrasque de vent fit tomber mon capuchon, que je réajustai.

«M… Mendeln?,» chuchotai-je en m’avançant vers lui. Je ne pus réprimer un sourire, satisfaite de m’être souvenue de son prénom aussi rapidement. «C’est bien toi?»



HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 21 Juil 2016, 00:35

Mendeln rangea l'instrument et fit face à la personne qui avait surgi des ombres. Il ne reconnut pas qui était l'étranger qui l'avait interpellé, mais il était sur de deux choses : au timbre de sa voix, il s'agissait d'une femme et la seconde affirmation dont il pouvait être sûr, était que cette femme le connaissait. Elle n’avait pas l’air menaçante et semblait frigorifiée. Il s’approcha doucement et lui enleva le capuchon qui cachait son visage. La capuche libéra un torrent de cheveux noirs posé sur une tête globalement, plus petite que la moyenne. Sur ce visage féminin, il reconnut les traits légèrement osseux d’une amie.

- Aina ? Non c’est bien toi pas de doutes !

Quand il n’était encore qu’un petit garçon dans le village de Maëlith, il était au début, très timide. Il se sentait seul, perdu et beaucoup trop différent des autres. Mettez-vous à sa place : Vous naissez un lieu isolé du monde ou vous êtes le seul de votre genre, la plupart des gens ne vous invitent pas mais vous avez l’impression d’être la cible des regards. Mais Mendeln sut se faire une place parmi les filles et femmes de Maëlith. Effectivement, lorsqu’il finissait une journée où ont enseigné à lui et aux filles de son âge, la manipulation des différents arts que doivent savoir les origines, il partait toujours le premier et seul. Car dans sa tête, il s’était isolé dans son coin et s’était convaincu de n’être qu’une erreur. Cependant, lors d’un cours de danse particulièrement ennuyant et pour cause, Mendeln ne savait et ne sait pas danser, ce qui en faisait une discipline peu appréciée par l’origine mâle. Donc, lors de ce cours, ses yeux restèrent fixés et émerveillés par la prestation d’une fille seulement âgée de quelques mois de plus que lui. Plus tard, ils devinrent amis. Mendeln ne le dit jamais à Aina mais ce fut elle, qui inconsciemment, l’aida à sortir de son cocon et il lui en n'a était toujours redevable. Il s’extirpa de ses pensées et crut remarquer que son amie semblait avoir froid.

- Mais je manque à mes bonnes manières : Viens près du feu avec moi. Par contre je suis vraiment désolé, si j’avais su que je tomberais sur toi, j’aurai gardé des provisions mais je n’ai plus rien.
Mendeln prit la jeune Orine par la main et l’accompagna près du petit campement de fortune. Alors qu’ils s’installèrent face à face avec les flammes pour les séparer, il s’adressa à sa nouvelle compagnie, vu qu’elle était partie avant lui, elle avait dû voyager à travers le continent, elle avait peut-être pris la mer et fait escale dans plusieurs ports des autres continents, toutes ces aventures qu’elle avait vécues, des dizaines de questions lui venaient à l’esprit comme : Comment elle s’était senti après avoir quitté le village ? Si elle avait trouvé un maître et combien de temps elle aurait mis à le trouver. Il laissa Aina s’installer du mieux qu’elle pouvait et il se lança :

- Bon, comment ça va ? Ça va faire plusieurs mois qu’on s’est pas vu. Qu’est-ce que tu deviens du coup ? Tu te dirigeais vers Maelith c’est ça ? Tu viens donner la nouvelle d’avoir un maître ? D’avoir ton maître ?

Il parlait tellement vite qu’il oublia de respirer et s’étouffa. Alors qu’il laissait son nouveau partenaire de nuit étoilée, il vit de mieux en mieux le visage de son amie. C’est alors qu’il remarqua que la bûche de bois qu’il avait mise quelques minutes plus tôt, avait un peu trop brûlé. Il coupa son interlocuteur dans sa réponse.

- Excuse-moi, je vais juste chercher une autre bûche et surement d’autres encore pour la nuit. Ça va faire une heure que l’astre lunaire s’est levée et je vais en profiter de ce que les nuages se soient dissipés et ramassé d’autres morceaux bois grâce à la lumière de la lune. Reste près du feu, tu continueras à mon retour.

Il se leva et fit quelques pas en direction de l'endroit où il avait trouvé le combustible naturel. Il y avait pas de vents, le bruit des broussailles s'était tué aussi. Mais il y avait autre chose, un truc n'allait pas. Il regarda autour de lui, persuadé quelque chose n'était pas à sa place. Puis, dans sa tête, il eut un déclic : les chutes d'eau, les cascades faisaient un bruit d'eau. Bon c'est logique, mais elles ne faisaient plus la musique que Mendeln avait entendue en arrivant. Il prit quelques bûches et retourna vers Aina, il incita cette dernière à continuer, tout en regardant de temps en temps vers les cascades cristallines


ADMINS LISEZ CECI:
Mots : 777
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Jeu 21 Juil 2016, 18:31

Je laissai Mendeln s’approcher de moi, un sourire amical flottant sur les lèvres. Il ne faisait aucun doute que c’était lui, sa démarche ainsi que son visage m’étant facilement reconnaissables. Quel hasard, tout de même, de le rencontrer en ces lieux! Jamais je n’aurais deviné que la silhouette qui se tenait si immobile aux abords du feu était la sienne. Je le laissai franchir les quelques mètres nous séparant, frémissant lorsque son index frôla ma joue dans son mouvement vers mon capuchon. Il l’abaissa, exposant alors complètement mon visage à son regard. Je n’étais pas aussi bien apprêtée que lorsqu’il m’avait connue; à Maëlith, rares étaient les journées où je quittais la maison sans même un ornement dans ma coiffure. Mon séjour à Stenfek m’avait fait troquer mes kimonos pour des habits plus simples, me permettant de me fondre dans la masse. En portant le kimono, je m’exposais un peu partout à la convoitise des hommes qui ne comprenaient pas ou peu la nature du Lien unissant Orine et Maître, confondant mon peuple pour des prostituées ou pour de simples bonnes. Ces hommes n’étaient tout simplement pas dignes de posséder ne serait-ce qu’une mèche de mes cheveux. De plus, j’avais vite réalisé que, en ville, ces habits traditionnels de mon village ne resteraient pas propres bien longtemps. Stenfek n’était pas démesurablement crasseuse, mais nul doute qu’elle n’était pas en aussi bon état que Maëlith. Mes kimonos ainsi que mes précieux ornements restaient donc enfouis dans ma valise, sous le lit de la chambre qui m’avait été prêtée, au Sanglier d’Or. Il me fallut être sujette, ce soir, au regard d’une autre Orine pour rougir de mon accoutrement, embarrassée de porter des habits triviaux, mais adaptés à la vie que je menais dernièrement. Je gloussai de bonheur lorsque mon confrère poussa une exclamation indiquant qu’il me reconnaissait, heureuse que je ne fasse pas défaut à sa mémoire. «Oui, c’est bien moi! Cela fait si longtemps, Mendeln!» Le garçon Orine n’avait pas bien changé depuis la dernière fois que je l’ai vu. Bien sûr, ses traits avaient maturé, étaient devenus plus masculins, plus adultes. Cependant, Mendeln demeurait Orine. De ce fait, une certaine douceur hantait son visage, estompant ses traits les plus durs pour les rendre plus tendres, moins rudes. J’avais été proche du jeune homme, il y a de cela quelques années. L’Orine m’avait attiré de par sa musique ainsi que par son charme discret, que seule une poignée de gens proches de lui avaient su apprécier. Les femmes peuplant de village avaient beau ne pas être mesquines, pour la plupart, toutes les Orines se connaissant au moins de vue, il va s’en dire que les choses devaient être différentes pour un des seuls mâles de notre race. Je n’avais pas eu pitié de lui, loin de là; c’étaient sa grande vulnérabilité, sa timidité ainsi que sa passion pour la musique qui m’avait poussé à entretenir des liens amicaux avec lui. Nous étions devenus proches, au fil du temps et j’adorais passer du temps avec lui. Ayant quitté le village plus tôt que mon ami, je dus le laisser derrière pour un temps. J’étais donc ravie de le revoir et de pouvoir prendre de ses nouvelles. Je le laissai me raccompagner vers le feu de camp, m’assoyant face à lui, les flammes nous séparant. Toujours grelottante, je me rapprochai de celles-ci, tendant les mains vers elles pour me réchauffer. J’haussai les épaules lorsque mon compagnon indiqua son regret de ne pas avoir de nourriture à m’offrir. «Ne t’inquiète pas! J’ai déjà eu l’occasion de me nourrir, avant de te rencontrer. Merci tout de même pour ta considération.»

Je soufflai sur mes doigts engourdis par le froid alors que Mendeln se lança dans un interrogatoire, ne s’interrompant que lorsqu’il fut à bout de souffle. Je pouffai d’un rire étonné à ses questions, légèrement étourdie par toute l’information qu’il venait de débiter. «Prends ton temps!» fis-je en riant. Son enthousiasme ainsi que les flammes du feu m’avaient ragaillardi. Je triturai distraitement avec mes cheveux, mes yeux s’arrêtant sur le bois du feu qui brûlait tranquillement. «Par où commencer? Eh bien – oui, je vais bien, merci de t’en inquiéter. Je – euh …» Je trébuchai dans mes mots, tentant de trouver la bonne chose à dire sans trahir mon secret. Heureusement, il m’interrompit, s’excusant pour aller trouver une nouvelle bûche, ce qui me donna suffisamment de temps pour réfléchir au récit que je pourrais lui servir. J’étais consciente que je ne pouvais pas tout raconter à mon ami.  Il ne pouvait pas savoir que j’avais eu l’intention de me rendre à Maëlith, il y a quelques jours. Sinon, peut-être me proposerait-il de m’y accompagner… Je me devais d’éviter la Cité Orine durant quelques temps, au moins assez longtemps pour qu’on oublie la disparition de Maîa. Il serait mon pire cauchemar que d’entrevoir le Mars, entouré des Muses, au village, de croiser son regard et d’y lire qu’il est au courant… Je trouverai un moyen d’aller rendre visite à la petite dont la Mère avait laissé derrière, éventuellement; mais pour l’instant, valait mieux laisser tranquille le chat qui dort. Lorsque Mendeln revint, je m’éclaircis la gorge, évitant ses yeux du mieux que je le pus pour ne pas qu’il se rende compte que je dissimulais une partie de la vérité. «Hélas, je n’ai toujours pas trouvé de Maître. Cependant, j’ai rencontré de nombreuses gens fort intéressantes, sur ma route et ai appris de maintes choses. D’ailleurs,» fis-je avec un grand sourire, «regarde ce que je peux faire, maintenant!» Je me positionnai face au feu et écartai légèrement la main, ouvrant ma paume face au ciel. De minuscules flammes apparurent entre mes doigts, que je dirigeai rapidement vers le feu de camp où elles s’empressèrent de se consumer. Avec un sourire satisfait, j’oeillai mon ami, attendant une réaction de sa part. Je poursuivis ensuite mon récit. «Je me rendais à Bouton d’Or lorsque je t’ai découvert, pour y prendre les nouvelles d’un ami qui demeure là-bas.» Je marquai une pause, adressant un remerciement silencieux à Younes pour l’alibi qu’il m’avait inconsciemment fourni. «Je n'étais donc pas du tout sur le chemin de Maëlith, quoi que de se retrouver sur les Terres d’Émeraude à nouveau est un moyen de revenir aux sources.» Je lui adressai un sourire, esquissant un geste qui signifiait que c’était à son tour de prendre la parole. «Et toi, mon ami? Comment trouves-tu la vie en dehors du village, jusqu’à présent?» Alors qu’il parlait, je remarquai qu’il lançait de nombreux coups d’œil en direction des Cascades. Ne m’en formalisant pas, je continuai d’écouter ses dires avec attention.

HRP:
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité

avatar
Lun 08 Aoû 2016, 16:17

Mendeln se rassit donc au bord du feu et écouta son amie qui racontait son histoire depuis son départ de Maëlith et se mit à sourire quand elle lui confia qu'elle avait fait de merveilleuses rencontres.
-Ah … Désolé, j’espère que tu le trouveras vite et de quels genres de rencontres . Dis-moi tout ? Des guerriers ? Des mages ? Sorciers ou Démons ?
Mais là où il s'émerveilla, c'est quand elle fit naître de ses doigts : des flammes.

-Mais comment tu arrives à faire ça …

Le feu dansait sur sa main, s’enroulant autour de ses cinq doigts et se mélanger aux autres flammes, formant ainsi un tout. Il les regarda comme un enfant qui regarderait une belle sucrerie sur un marché. Un sentiment d'envie grandit dans le cœur de l'Orine. D'envie mais aussi d'admiration. Il ne lui semblait pas que dans le temps, où ils étaient dans la ville cachée, qu’elle avait eu ce pouvoir de créer des flammes. Comment avait-elle acquit cette capacité ? La question lui envahissait l’esprit, lui, à part faire du violon, que savait-il faire . Rien. Absolument rien. La joie qu’il avait eu de trouver une personne et en plus, un visage familier, disparut de sa tête. Il regarda Aina avec un sourire vague. Il écoutait ses paroles d’une oreille mais cela ressortait par l’autre. Il prit son tour de parole quand elle lui désigna que c’était à son tour de faire la conversation. Comment trouvait-il le monde extérieur ? La réponse était toute trouvée

-Comment je trouve la vie en dehors de la ville ? Il prononçait ces paroles comme un murmure, ses yeux perdus, regardaient l’endroit où se trouvaient les cascades, sans pour autant les distinguer distinctivement à travers la nuit. Quelque chose le dérangeait ce soir, pas le fait de retrouver une de ces amies d’enfance, loin de là, mais le fait que l’ambiance est changée. Il sentait que tout était normal. Il répondit néanmoins à son amie. Eh ben, je n’ai pas quitté Maelith il y a seulement quelques jours, je me suis d’abord dirigé vers Bouton d’Or, je t’aurai bien accompagné vu qu’apparemment tu y vas aussi, mais sinon je partirai j’y ai rencontré une autre Origine, tu sais peut-être qui sait ? C’était Orchidée. Bref, on s’est séparé et je suis remonté vers le nord. Je ne sais pas encore ou je vais me rendre, Stenfek pourquoi pas ? Ou bien Avalon, je n’ai aucune idée non plus. Peut-être bien les deux qui savait. Je pensais aussi me diriger vers un port pour aller sur les autres continents. Je voudrais faire comme toi, rencontrer des personnes tout aussi différentes des unes des autres, des lieux variés. Et me mettre à la magie aussi, je pense que ça pourrait mettre utile quand j’aurai à défendre la vie de mon futur maître, ou ma propre vie d’ailleurs. Sinon pour revenir à ta question, je trouve beau. Tranquille et naturel. Mais après c’est normal vu que j’ai à peine quitté la région.

Ses yeux se reportèrent sur le foyer brûlant. La bûche qu’il avait mise quelques minutes avait bien brûlé. Il voyait l’écorce se tordre, craquer, se transformer en cendres. Un vent froid se leva et souffla sur le feu, faisant ainsi ployer les flammes devant lui. Les cendres s’envolèrent partirent dans tous les sens, il enleva les détritus de ses habits et tourna la tête pour vérifier si l’étui de son instrument de musique n’avait pas reçu de morceau ardent et par bonheur il n’avait rien. Puis il remarqua qu’il s’était laissé emporter par des détails, il reprit donc la parole il aborda un sujet dont il voulait aborder avec elle depuis quelques minutes.

- Aina ? J’aimerais te demander un truc en particulier, un avis à vrai dire. C’est peut-être moi qui m’imagine des trucs mais j’ai depuis que je suis allé chercher la bûche tout à l’heure, en revenant j’ai remarqué que les cascades ne faisaient plus qu’un bruit … de cascade. Je ne sais pas comment te l’expliquer mais depuis je me suis approché de cet endroit, je me sentais à l’aise et j’avais l’impression que les chutes d’eau produisaient comme une sorte de musique et là, c’est devenu normal. Donc voilà, t’en pense quoi toi. Tu l’avais peut-être aussi remarqué, j'espère que c'est le cas.


Mots : 725
Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé


Revenir en haut Aller en bas
 

La fée disparue avec Aina Rahlë

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» La fille disparue [Mission II - niv. IV]
» Troubler la paix (Aina)
» Sombres secrets [Pv Aina]
» La fée disparue | Solo
» La Voie du Dragon// Niveau Un [AINA]
Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le pouvoir du Yin et du Yang :: Zone RP - Océan :: Continent Naturel - Ouest :: Terres d'émeraude-