Adam Pendragon
~ Déchu ~ Niveau V ~
◈ Parchemins usagés : 1020
◈ YinYanisé(e) le : 13/01/2015
 | | Sam 03 Sep 2016, 12:55 | |
| Parfois, je me demandais sincèrement dans quoi je m'étais embarqué. Les adolescentes étaient insupportables. Pourquoi est-ce qu'il fallait toujours qu'elles essayent d'enfreindre le règlement en remontant leurs jupes plus que ce qui était autorisé ? Puisque j'étais un pervers notoire et que ça ne servait à rien de me mentir à moi-même, j'avais instauré une nouvelle règle. Au début de chaque permanence que j'assurai, je faisais se regrouper en une ligne bien droite tous les étudiants et leur faisais un sermon sur la bonne tenue à adopter. Aussi, je prenais un malin plaisir, tout en observant l'air de rien, à dérouler les ourlets que les jeunes filles se faisaient à la taille. Sincèrement, qui pliait sa jupe à part elles ? Et dans quel objectif ? C'était idiot de poser la question. Je le savais. Ces petites pestes à l'allure encore enfantine souhaitaient mettre en valeur leurs atouts pour charmer les garçons qui, eux, prenaient maintenant des poses de petits merdeux. Des petites pestes pour des petits merdeux, voilà qui allait bien ensemble. Seulement, s'ils pensaient pouvoir avoir raison de ma patience, ils se trompaient lourdement. J'en ferai des jeunes gens modèles, tout ce que je n'avais jamais été en somme. Néanmoins, Basphel était une école réputée et il était hors de question que je laisse la débauche s'installer ici, quand bien même je tripotais certaines étudiantes presque majeure parfois.
Adam : « La discipline est quelque chose d'important ! C'est en faisant n'importe quoi que l'on devient n'importe qui. ».
Je n'étais pas très inspiré ce matin et puisque je n'avais pas consommé l'acte charnel depuis quelques temps maintenant, j'avais, moi aussi, du mal à me tenir aux principes que j'essayais d'adopter, difficilement. J'avais passé mon adolescence fourré dans les bordels. J'avais aimé ça, je n'allais pas mentir à ce sujet. Seulement, eux, étaient les enfants des puissants et des nobles et ils se comportaient parfois comme des paysans de bas étage. Pouvais-je y faire quelque chose ? Sans doute pas. En réalité, si je devais un vieux con, c'était surtout pour me préserver des charmes de ces adolescentes que j'avais bien envie de faire sauter sur mes genoux dans un rythme saccadé. En râlant, je me plongeais moi-même dans un état impropre au plaisir. Cependant, ce dernier ne pouvait être anéanti totalement. Je fixai mes yeux dans ceux d'une étudiante sur la voie de la délinquance pure et dure.
Adam : « Mademoiselle, cela fait plusieurs fois à présent que je vous surprends avec la jupe de votre uniforme au ras des fesses et quand bien même Monsieur Taiji ».
Je m'interrompis quand je vis qu'il y en avait deux.
Adam : « Pas vous, l'autre là bas qui mâche je ne sais quoi encore. Quand bien même il a l'air d'apprécier, ce n'est pas comme ça que vous conquerrez le cœur d'un homme sur le long terme. Au mieux vous serez reine de ses nuits pendant une demi-lune, au pire, vous passerez juste pour la dernière des prostituées à bas prix d'Avalon. ».
Au début je n'osais pas parler ainsi aux élèves mais j'avais vite compris que ces petits monstres en savaient bien plus que ce que leurs parents pensaient sur bien des sujets. Si je voulais leur faire comprendre les choses, je devais parler avec leur vocabulaire. Je pouvais devenir un vieux con intéressant après tout, l'un n'excluait pas l'autre.
Adam : « Vous viendrez donc une fin de semaine avec moi. Nous aurons, ensemble, quelques activités qui, je l'espère, vous feront marcher droit ensuite. ».
Dans la bouche d'un Déchu de la Luxure, ma phrase aurait pu paraître osée. Seulement, personne ici savait ce que j'étais au juste. Je me gardais bien de le dire.
Une fois ma vérification faite, je me rassis au bureau, rédigeant le papier qui convoquait la demoiselle en trois exemplaires alors que les élèves s'asseyaient : un pour elle, un pour la direction et un pour moi. Je ne m'occupais pas vraiment des quelques protestations. J'avais tout de même réussi à me faire accepter des étudiants. J'étais simplement connu pour être intransigeant, ce qui m'enchantait quelque part. Avec un peu de pratique, je pourrai inspirer la peur peut-être. Enfin, pour l'instant, je n'étais qu'un surveillant en passe de devenir un vrai professeur. Je devais encore faire mes preuves.
Après la permanence, je me levai, oubliant le papier qui me concernait sur le bureau. |
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