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 Quête solo : Jeux dangereux

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Dim 27 Mar 2016, 15:16

"Quoi ? Que dites-vous?" demandais-je à l'individu qui était venu à ma rencontre en titubant.

Il bredouillait à nouveau une réponse incompréhensive. Je fronçais les sourcils, mi-agacée par son manque d'éloquence, mi-inquiète de son état. Il tremblait comme une feuille, ne tenait presque pas sur ses pieds. C'était un miracle selon moi qu'il ne soit pas encore tombé, et il était certain qu'une chute l'empêcherai de se relever pendant un sacré moment. Je ne sais pas ce qu'il avait consommé, mais il avait surement du passer une bonne soirée.

"Redites moi tout ça encore une fois ? Et calmez-vous, ça ne fait qu'empirer votre discours".

Il s'agitait de plus belle, montrant du doigt la forêt de laquelle il revenait. Je connaissait cette forêt pour y avoir été deux ou trois fois, notamment cueillir des champignons. Le récit de cette aventure fallait d'ailleurs le détour, mais mon interlocuteur n'était manifestement pas en volonté d'entendre mes histoires de champignons hallucinogènes.
Il s'agripait toujours à moi lorsque je compris quelques mots dans la marée de phrases incohérentes qu'il produisait. "Amis"; "disparus", "forêt". C'était tout, mais finalement je commençais à comprendre pourquoi le jeune homme se trouvait dans un tel état. Afin de l'aider à communiquer, je lui répétais ses informations.

"Vos amis ont disparu en forêt ? Combien"

Il avalait sa salive et je voyais bien qu'il essayait de se calmer, mais toujours rien à faire, il s'etouffait sur place. Il me présentait donc ses mains et levait neuf doigts.

"Neuf de vos amis ont disparu en forêt ?".

"OUI" articula t'il nerveusement.

J'avais déjà une bribe d'explication. Il devait très certainement s'inquiéter pour eux et il était de même très probable qu'il me demande de l'aider à les retrouver.

"Depuis quand ont-ils disparu ?"

"Hi...Hier"

Ses genoux s'entrechoquaient moins, mais son élocution demeurait difficile. Cependant, je gagnais de plus en plus d'informations. Je lui frictionnais le dos afin de l'encourager à respirer et à se détendre.

"D'accord. Que faisiez-vous dans la forêt ?".

Son corps se raidit et il sembla réfléchir le plus sérieusement du monde. Je crois qu'il était ivre. Allait-il se souvenir de sa soirée ? Maintenant, il se frappait la tête avec ses deux mains. Je lui bloquais les poignets en lui assenant des paroles réconfortantes.

"Nous ... Soirée. On a fait un cache-cache"

La dernière portion de sa phrase sorti de sa bouche d'une traite et de façon totalement audible. Voilà qu'il commençait à se calmer.

"D'accord. Ca va aller, on va les trouver".

Il fit signe de la tête que non. J'insistais.

"Si, nous allons les trouver, ne vous inquiétez pas".

"Je n'y retourne pas" lâcha t'il pour mon plus grand étonnement.

"Comment ça vous n'y retournez pas ? Comment voulez-vous que je les trouve sans vous ?! La forêt est immense, j'ai besoin de savoir jusqu'où vous avez été et dans quelles directions".

J'étais abassourdie par sa volonté de rester au village. D'un côte je la comprenais, il avait du avoir très peur, mais de l'autre il laissait ses amis dans une forêt réputée hantée et très mal fréquentée alors qu'ils sont très probablement saouls eux-aussi.

"Non, je n'y retourne pas je vous dis".

Je le repoussais violemment, excédée.

"Mauviette" soufflais-je

Lyaam était avec moi, mais à aucune moment elle n'était intervenue jusque là.

"Eh bien, Arwen, on se lâche !"
dit-elle d'un air moqueur.

C'était vrai que je n'avais pas l 'habitude de parler comme ça aux autres, mais ce bonhomme était ivre pour deux, il avait participé à un jeu débile et dangereux et maintenant que ses amis étaient introuvables, il envoyait quelqu'un d'autre les récupérer sans même participer.

"Moi aussi j'ai mes humeurs" rétorquais-je à l'adresse de la petite, qui avait très bien compris que je faisais allusion à sa mauvaise humeur constante. "Allez, on y va, ils sont tellement imbibés d'alcool qu'ils ne doivent pas être bien loin".

Lyaam n'émit aucune plainte à l'idée d'entrer dans cette forêt. Elle avait vécu dans un milieu similaire durant trois ans, selon l'analyse que j'avais faite de son vécu en fonction de ce qu'elle avait accepté de me dire. Elle pris même les devants et parti à grandes enjambées dans la forêt, sans regarder si je la suivais. Elle ne semblait avoir peur de rien. Etait-ce du à son mode de vie ? Ou à de l'inconscience tout simplement ? Je ne savais pas encore, mais je n'avais pas le temps d'épiloguer là dessus, elle m'avait déjà bien devancée.
Je crapahutais derrière elle, la rattrapant au bout de quelques minutes.

"Tu es déjà venue dans cette forêt ?"
lui demandais-je plus pour savoir si elle était d'humeur à discuter.

Sans se retourner, ni même me regarder, elle répondit vaguement.

"Quand tu sais survivre dans une forêt, tu peux le faire dans n'importe laquelle autre".

J'avais l'impression que sa phrase n'appelait aucune réplique et qu'elle n'était pas encline à dialoguer, cependant je ne voulais pas me trainer une petite fille capricieuse qui tirait la tronche pendant toute la mission. Je forçais donc la discussion.

"J'imagine que t'as raison. Je ne me débrouille pas trop mal dans des lieux similaires, mais toi tu t'en sors bien mieux que moi. Je suis sure que tu aurais pleins de choses à m'apprendre".


Je souriais. Je connaissais Lyaam que depuis quelques jours, moins d'une semaine. Je ne savais toujours pas pourquoi elle acceptait ma compagnie compte tenu du fait qu'elle n'accepte presque aucun échange et qu'elle ne semble pas non plus s'intéresser à moi particulièrement.

"Si tu le dis".

Elle ne voulait définitivement pas discuter.

"Je ne comprend pas quelque chose. Tu es, il faut l'avouer, quelqu'un de désagréable. Tu refuses de parler de toi, de ton passé ou même de ce qui te traverse l'esprit, je ne sais pas ce que tu fais avec moi. Et pourtant, malgré tout ça, tu es là. Pourquoi ?"

La petite s'arrêta, interdite. Elle abaissa la tête, les yeux figés au sol mais ne prononça strictement aucun mot.

"Ce n'était pas méchant, c'était seulement une interrogation" me rattrapais-je en lui attrapant le bras.

Elle se dégagea de mon emprise violemment et repris sa progression. Je la suivais, sans rien dire. Décidément, elle était vraiment étrange.
Nous étions maintenant à distance de l'orée de la forêt, les personnes disparues pouvaient être n'importe où, il nous fallait prêter attention.

Je regardais les traces de pas fraiches qui étaient imprimées dans la terre. Quelqu'un était passé par ici il y a peu, et Lyaam semblait déjà s'en être aperçue et avoir repéré un autre indice. Elle accélerait le pas d'un air sur et elle grimpa à un arbre.

"Tu fais quoi ?" lui criais-je d'en bas. "Tu cherches un point de vue ?".

Elle ne répondit pas, ce qui ne m'étonnait pas le moins du monde. Elle était à présent si haut perchée que je n'entendais plus les bruits de son escalade. J'attendais tranquillement aux racines de l'arbres qu'elle se décide à redescendre. Je buvais un coup le temps qu'elle réapparaisse dans mon champ de vision, un homme descendait avec elle.
Il restait quelques mètres à gravir avant de toucher terre. Je remarquais alors qu'elle avait soigneusement relié le corps du rescapé avec le sien afin d'éviter tout risque de chute. Cependant, elle s'était surestimée : Lorsque l'homme glissa sur le tronc, elle fut littéralement attirée vers le bas. Son petit gabarit ne lui permettait pas de retenir une telle masse malgré la force dont elle disposait.

"Crétin !" qu'elle criait en se relevant. "Heureusement que nous n'étions plus très haut".

Elle lui décrocha un taquet sur le crâne qui perturba l'individu.

"T'étais pas obligé de me taper !" articulait-il avec soin.

Il était aussi ivre que son copain trouillard resté dans le village. Il parlait tout seul, oubliant presque que nous étions là. J'espérais alors que les huit personnes restantes n'étaient pas dans le même état. Et comment allions-nous le renvoyer au village sans qu'il s'y perde ? Il ne pouvait pas nous suivre, il était un trop grand fardeau et aucune de nous deux n'accepterait de lui tenir compagne. je ne voyais qu'une solution à notre problème.

"Lyaam, tu le ramènes au village"


La petite se tourna vivement vers moi.

"Je te demande pardon ?!" s'exclamait-elle outrée.

"Il ne peut pas rentrer seul, et moi je ne réussirais pas à te retrouver si tu continues de chercher pendant que je le ramène au camp. Alors tu peux le ramener au village et me retrouver en suivant mes traces par exemple. Tu l'as bien trouvé lui, alors que je ne l'avais pas repéré".

Elle ne répondait pas, mais je voyais qu'elle était furieuse. Et son absence de réponse m'indiquait que j'avais tapé dans le mile.
Grognant, et me lançant un regard mauvais, elle attrapa le bout de corde qui pendant du ventre à bière de l'homme et le trainait comme du bétail jusqu'à ne plus être dans mon champ visuel. De mon côté, je reprenais la route, satisfaite qu'elle ait pris la bonne décision malgré le fait qu'elle n'en avait pas envie. Peut être allait-elle faire, finalement, un très bon binome pour moi ?

"Je suis là" cria une voix derrière moi.

Je me tournais et un autre homme apparaissait devant moi. Il titubait lui aussi, c'était surement le deuxième que je devais ramener. Je l'attrapais par le bras sans prendre la peine de lui expliquer la situation et je suivais les pas de Lyaam. Je la rattrapais et lui confiais le deuxième homme, pour son plus grand bonheur.

"Oh la jolie demoiselle" bava le bienheureux.

Une gifle monumentale fut la réponse de la Bélua avant de l'entrainer avec elle.
L'orée du bois ne devait plus être bien loin et je l'attendais ici, profitant pour manger un peu et pour réfléchir à comment établir un vrai contact avec la demoiselle. J'appréciais ce petit bout de femme malgré son attitude, pour une raison qui m'échappait d'ailleurs. Elle avait quelque chose que j'aurais surement aimé avoir, du répondant ? Du caractère ? Du moins, elle me donnait envie d'apprendre à la connaitre..

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Dim 27 Mar 2016, 20:48

Un bruit étrange attirait mon attention. Me redressant sur mes deux jambes, je tendais l’oreille. Il me semblait entendre une plainte et des rires. Peut être qu’un des ivrognes que je recherchais se faisait importuner. Au vu des états de confusion des trois autres que j’avais déjà rencontrés, il m’apparaissait évident qu’en cas de soucis aucun d’eux ne pourrait se défendre proprement.  

"Mais laissez moi !"

Les rires redoublèrent et mes soupçons se fondèrent. J'attrapais mon arc attaché dans mon dos et j'encochais une flèche en avançant prudemment vers la source des gémissements.
Ce n'était pas la première fois, loin de là, que je me devais de progresser le plus silencieusement possible, c'était désormais chose aisée pour moi. Ainsi, je pu observer la scène sans que personne ne réalise ma présence. Il y avait bien un homme qui paraissait confus, probablement saoul comme ses copains, et cinq autres individus lui faisant les poches. Au sol, les malfrats le ruaient de coups, restant toujours plus sourd à ses complaintes. Je visais l'un d'eux, surement la brute de la bande, qui s'apprétait à lui porter un coup conséquent. Je bloquais ma respiration afin de ne pas manquer ma cible et je décochais. Le type n'eut pas le loisir d'entendre la flèche sifler droit sur lui qu'il l'encaissa en pleine tête. Je me baissais aussitôt, me reculais et me positionnais dans un autre endroit dans le but de rester invisible à leurs yeux.
Les quatres comparses se regardaient dans le blanc des yeux, puis scrutaient leur environnement. Ils étaient plus inquièt que ce qu'ils voulaient bien avouer. Je bandais mon arc, une autre flèche en position, puis je décochais droit sur un deuxième bandit. A l'instar de son camarade, il tomba raide mort sur un tas de feuilles, l'oeil droit sauvagement enfoncé dans son crâne.
Même stratagème, je les contournais silencieusement pour continuer mon carnage. Seulement cette fois, les trois individus restant commençèrent à s'éparpiller et à abandonner leur victime. Le petit dernier était à la traine, je lui tirais dans le dos et il s'écroula sur le sol.
A présent, il n'y avait plus que l'ivrogne, le gras double qui trainait et moi-même sur les lieux. Je m'approchais de la victime, l'aidant à se redresser.

"Ca va ?" demandais-je machinalement.

"Oui, merci"
.

Celui-ci semblait juste pompette. Sa pensée était plutôt claire et organisée. L'orée du bois n'était pas très loin, surement qu'il pourrait rentrer seul.

"Vous allez pouvoir sortir d'ici tout seul ?"
lui demandais-je en espérant qu'il dise oui.

Il hocha la tête en signe d'affirmation. Très bien, cela me faisait une personne de moins à racompagner au camp. Je faisais le tour de des cadavres pour récupérer mes flèches lorsque le grassouillet que j'avais blessé m'attrapa la cheville.
Je ne l'avais pas tué du premier coup, mais je ne désirais pas l'achever non plus. Je lui donnais un royal coup de pied dans la nuque, espérant qu'il tombe dans les pommes. Au lieu de ça, j'entendis un craquement qui m'hérissa le poils : Je l'avais tué.

"Au moins, il n'embêtera plus personne"
bredouilla l'homme que je venais de secourir.

Surement se montrait-il aimable afin de me signifier sa gratitude, mais moi je commençais à en avoir marre de chasser le saoulard dans cette forêt.

"Oui c'est ça. Maintenant rentrez chez vous. Il me reste six de vos amis à trouver".

Il s'exécuta sans rien ajouter. Je partis sur la gauche continuer ma recherche. Il faisait de plus en plus sombre dans la forêt et je devinais que je m'y enfonçais toujours un peu plus. Les arbres étaient si richement pourvus en feuilles que la lumière du soleil ne traversait que très peu les végétaux. Dans ces moments là, j'avais toujours apprécié la compagnie de quelqu'un, même celle d'une Bélua d'humeur déplaisante. Je n'étais pas très douée pour la chasse, même quand il s'agissait d'animaux, et pourtant ce n'était pas faute d'avoir pratiqué à maintes reprises.
A nouveau, j'entendis des bruits, des rires joyeux. Je m'en approchais, sur mes gardes, lorsque je découvris deux hommes et une femme dansant librement sous un des rares rayons du soleil. Ils avaient l'air heureux, contrairement à mes rencontres précédentes.

"Bonjour, je suis envoyée par vos amis pour vous ramener chez vous"
me présentais-je.

Les trois paires de yeux se levèrent sur moi, mais d'aucun ne s'arrêtaient de danser.

"Vous pouvez repartir alors, nous sommes bien ici !" me cria la femme.

Ma mission se complexifiait. Je m'approchais d'eux, un air franchement las sur mon visage.

"Ils sont très inquiets" continuais-je

"On s'en fiche, on veut continuer de s'amuser ici"
répliqua la femme

"Ouais carrément" enchaina l'un des deux hommes.

L'affaire n'était pas gagnée. Je m'adossais à un arbre, réfléchissant à une autre solution que de les assomer et les ramener, et évitant de me fatiguer à utiliser ma magie. Mes yeux tombèrent à leurs pieds et ce que j'y voyais m'indiqua que la magie serait ma seule option valable. Des champignons hallucinogènes poussaient abondamment dans ce coin, et depuis hier soir ils avaient forcément eu faim ... Ils étaient en plein trip, profitant des hallucinations provoquées par leur repas.

"Vous avez mangé des champignons" dis-je d'une voix accusatrice.

La femme vient s'affaler dans mes bras comme un chamallow.

"Ouiiiii ... Ils étaient délicieux".


"Ok, très bien, je vois ...." lâchais-je d'un ton lasse.

J'entamais mon chant envoûtant afin de les mettre à ma merci. Je modifiais les paroles, leur demandant de rentrer danser au village avec leurs amis. Sans discuter, ils commencèrent à s'éloigner, tantôt dansant, tantôt titubant. Je n'étais pas sure que mon sort fonctionne une fois que je m'arrêterais de psalmodier, mais ils finiraient bien par attirer l'attention de l'homme que j'avais libéré de ses bourreaux quelques minutes plus tôt et il les inciterait à rentrer avec lui.
Il ne m'en restais plus que trois à trouver.
L'idée que je devrais surement attendre Lyaam me traversait l'esprit, mais elle ne devait plus être bien loin désormais, et la journée continuait d'avancer. Je ne désirais pas passer ma nuit ici. Je repris la route au hasard, revenant un peu sur mes pas et cette fois-ci tournant à droite. Je tendais l'oreille, jusqu'à présent j'avais localisé les "disparus" uniquement grâce à mon ouïe, j'espèrais que ça allait continuer.

Les minutes s'écoulèrent et aucun son ne retint mon attention. Les derniers restant étaient bien plus discrets. Peut être pensaient-ils que le jeu n'était pas achevé ? Je tentais une astuce.

"Les gars, le jeu est terminé !" je criais de toutes mes forces, espérant ne pas croiser la route des deux fugitifs que j'avais laissé partir tout à l'heure. "La nuit va bientôt tomber, vous serez tout seuls à dormir dans cette forêt ! J'imagine que vous ne voulez pas découvrir pourquoi elle se nomme la forêt aux murmures !"

Aucune réponse, aucun bruit, aucun signe, rien du tout. Je me tâtais à rentrer au village, après tout, je ne devais rien à cet homme qui n'avait pas eu le courage de secourir lui même ses amis. Mais mes sentiments me poussaient à continuer mes recherches, du moins pour leurs familles qui n'avaient rien demandé. Voilà quelque chose que j'appréciais chez Lyaam : Elle serait rentré chez elle sans le moindre scrupule. D'ailleurs, elle mettait beaucoup de temps à me rejoindre, j'espérais qu'elle n'en ai pas profité pour prendre la poudre d'escampette.
J'avançais au hasard, comme depuis le début de la journée, en quête du moindre indice lorsque je posais les yeux sur un bout de tissus accroché à une branche d'arbre. En le prenant dans mes mains, je réalisais qu'il était déchiré. Il pouvait appartenir à n'importe qui, mais il pouvait aussi être à l'une des personnes encore égarées. Je poursuivais dans la direction. Quelques pas plus loin, j'entendais quelqu'un m'appeler.

"Pssss ! Pssss ! En haut !"

Je levais la tête : Une femme était logée dans un arbre.

"Que faites-vous ? Descendez ! Je vous ramène au village"


"NON. Il y a un monstre qui traine par ici, une grosse bête ! Enorme ! Elle a essayé de me manger"

A la fin de sa phrase, j'entendais effectivement un grognement sourd qui se dirigeait vers nous. Instinctivement, je grimpais à l'arbre le plus habilement possible, plus précisément, je tentais de toutes mes forces de monter mais je n'y parvenais que maladroitement.
Arrivée à hauteur de la femme, je remarquais qu'elle était blessée. Une trace de patte était imprimée sur son flanc à l'endroit où son vêtement était déchiré. Elle ne semblait pas souffrir, l'avait-elle au moins remarqué ?

"Vous êtes blessé ..." murmurais-je en examinant visuellement la plaie

Elle semblait en prendre conscience, mais son visage ne trahissait toujours pas la moindre douleur.

"J'ai pas mal"

La bête arriva sous l'arbre. Il s'agissait d'un énorme puma. Lorsqu'elle leva la tête je reconnu ses yeux vairons. Il s'agissait de Lyaam. Sa transformation expliquait pourquoi elle ne me rejoignait pas.

"Lyaam" l'appelais-je

Aucune réaction. La première et dernière fois qu'elle s'était ainsi métamorphosée en son animal totem, elle ne m'avait pas reconnu et avait essayé de me tuer. J'espérais qu'il n'en soit pas de même aujourd'hui.

"Lyaam, tu me reconnais ?"

La jeune femme blonde assise à côté de moi dans l'arbre me dévisageait d'un air ahuri.

"Oui je la connais, c'est difficile à expliquer"
bredouillais-je plus préoccupée par l'état de ma nouvelle camarade que par le jugement que portait la blonde haute perchée.

Je descendais d'une branche, m'agripant fermement à l'arbre. Je ne voulais surtout pas tomber, sous peine de me faire dévorer par un puma enragé. Qu'est ce qui avait bien pu la mettre dans un tel état ? Ca allait plutôt bien lorsque l'on s'étaient séparées.

"Lyaam, je vais descendre vers toi" dit-je d'une voix forte plus pour me rassurer que pour la prévenir.

Elle semblait furieuse et hors de contrôle. Aucune approche par le dialogue ne fonctionnerait, je ne savais même pas si elle me comprenait sous sa forme animale. Peut être pouvais-je l'appaiser par le chant ? Je tentais, chantant le chant le plus délicat et apaisant que je connaissais.
La bête se ruait moins sur l'arbre, mais ne semblait pas calme. Que pouvais-je faire de plus ? Je redoublais mon chant, changeant certaines paroles de façon à lui rappeler qui elle était et qui moi j'étais. Elle s'arrêta net, puis recula nerveusement , se releva sur ses pattes arrières et se transforma doucement en humaine. Je sautais de l'arbre rapidement, réalisant qu'elle souffrait de sa transformation anormalement longue et qu'elle allait surement défaillir une fois revenue à sa condition d'humaine.

"Je te tiens" lui murmurais-je à l'oreille lorsque je parvins à l'entourer de mes bras.

Elle était presque totalement transformée lorsqu'elle s'écroula dans mes bras sans le moindre bruit.
Je lui tapotais les joues et lui versais de l'eau dans la commissure des lèvres.

"Tout va bien" la rassurais-je

Son oeil bleu s'ouvrit en premier, puis sont oeil violet. Elle les clignait nerveusement, tentant de se dégager de mon emprise.

"Du calme jeune demoiselle, ce n'est pas le moment de faire la dure à cuire".

Son visage vira au rouge et je compris que je l'avais vexée. Je n'ajoutais rien d'autre, j'attendais qu'elle revienne à elle.


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