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 La guerre finie, Dante te voici.

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Dim 16 Oct 2016, 16:53

Quelques mois s'étaient écoulés depuis la fin des affrontements sanglants qui avaient souillés les neiges immaculées de ces terres reculées. Les morts avaient été inhumés pour ceux qui étaient morts pour la vampiresse. Pour les autres..... Eden n'allait pas manquer de cadavres fertilisant pour les années à venir ! Enfin pour ceux dont les dépouilles n'avaient pas été revendues à des nécromants. Car il fallait bien rembourser les dégâts que ces intrus avaient eu le mauvais goût de faire. De son côté, Yulenka avait eu tout le temps de récupérer de ses blessures. Il y en avait eu quand même un pour parvenir à la blesser. C'était vexant.... Mais pas plus improbable que cela. Elle était puissante mais pas immortelle non plus. Elle ne savait pas où ils avaient trouvé cet homme là.... Mais il avait eu le mérite de tenir tête à Rubis. Rien que pour cela, il mériterait que ses supérieurs lui accordent les honneurs. Post-mortem mais tout de même. Mais elle connaissait les siens. Il n'y avait pas de pitié pour ceux qui avaient faillis. Ce n'était pas ça qui allait l'empêcher de dormir. Elle avait mille autres choses en tête pour occuper ses songes et hanter ses nuits.... et ses journées aussi d'ailleurs.

Comme souvent, elle s'était mise à errer dans les longs couloirs de sa demeure, perdue dans ses réflexions. Elle songeait au prochain long voyage qu'elle allait faire. A ce qu'elle pourrait y découvrir.... A l'impacte que cela pourrait avoir sur sa vie. Les mains jointes et l'air absente, elle passa plusieurs fois devant bon nombres de fenêtres qui donnaient sur l'extérieur, avant de finalement s'arrêter devant l'une d'elle et de regarder dehors. Elle observa sa demeure.... Les murs d'enceinte avaient enfin été réparés, et la magie les animaient de nouveau. Il n'y avait guère plus de séquelles matériels de cette guerre à échelle réduite. Chose qui l'apaisait. Elle en avait vu des bien pires au long de son existence, mais voir sa maison se faire détruire, même partiellement, c'était toujours quelque chose perturbant. De plus, elle n'aimait pas savoir les siens sans murs protecteurs. Bien qu'en réalité, elle avait toujours eu ses gardiens pour veiller sur eux. Mais en ces temps troublés, elle préférait tout de même avoir toutes les protections possible à leur offrir. La guerre venait de se finir, mais est-ce que les conflits allaient s'arrêter pour autant ?

Elle décida de quitter ses couloirs et de sortir de sa demeure pour aller se perdre dans ses jardins. Tout était de nouveau calme et paisible. Lyzzie avait enfin pu souffler, après avoir couru et s'être affairée pendant des jours, voire des semaines. Elle prenait un repos bien mérité, Yclipt se chargeant de superviser les travaux domestiques. La vampiresse alla s'installer dans une balancelle face au cours d'eau. Suffisamment loin pour qu'il ne vienne pas prendre l'envie à Kaly de l'arroser. Quelques derniers jours d'attente avant le départ. Tout était lentement rentré dans l'ordre. Chacun avait pu se remettre de ses émotions. Elle pourrait à présent partir en toute quiétude. Mais devant la Forteresse, un visiteur venait s'aventurer chez elle. Iormungand s'était redressé à son arrivée, le jaugeant de toute son incommensurable hauteur. Le dragon aquatique reconnu ce visiteur là. Mais la sempiternelle question se posait. Ami ou ennemi ? Les trahisons avaient été si nombreuses.... Mais il était seul. Elle pourrait gérer un seul vampire. Surtout qu'elle ne sortait plus sans arme. Et de toute manière au besoin, lui et les autres gardiens n'étaient pas loin. Il poussa un grognement sourd et se renfonça dans ses eaux sombres. Le pont levis s'abaissa et laissa le vampire pénétrer dans l'enceinte. Combien de temps avant qu'il ne vienne à son encontre ? Surement que cela ne tarderait pas. Après tout la guerre à son encontre était finie, normalement. Elle n'avait d'ailleurs plus eu la visite d'assassins depuis la guerre. Comme c'était à prévoir, cette ultime défaite lui avait assuré une certaine tranquillité. Amère mais efficace. Plus personne pour venir la menacer à chaque instant.... Mais est-ce qu'elle aurait la paix pour autant ?
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Lun 17 Oct 2016, 17:47




« Les douzes nuits sous le soleil ? Un livre intéressant. » interpella alors une voix féminine.
Un œil rubis se releva de sa lecture, les cheveux d'ébènes ébouriffés venant délicatement flotter dans les airs à chaque mouvement de cette tête bien posée sur ses épaules. Le cuir de son vêtement émettant un simple bruit de froissement alors que son col s'étirait. La jeune femme face au brujah, n'était autre qu'une vampire de son ancien clan. De nouveaux ordres ?
« Athos n'est plus mon Seigneur et les clans sont actuellement en pleine reconstruction. Que veux-tu ? » demanda alors Dante.
« Nous sommes toujours brujahs en quelque sorte. Même si l'on va devoir probablement reconsidérer cela. Puisque nous sommes en vie et ayons reconnu le nouveau gouvernement, pas vrai ? On a suivi le mouvement, après que cette petite gamine se soit enfin fait évincer et...ghah ! »
Une main serrait déjà son cou, avec force. L'ancien brujah n'avait rien perdu de son mordant, ou du moins, de sa poigne. « Elle reste ma petite sœur tant que cette situation n'est pas réglée, modère tes paroles. » fit-il en rejetant légèrement la vampire de sa poigne.
Elle secoua légèrement son cou avant de se le maintenir en souriant. « Pff, pour un anarchiste, tu parles bien. T'as bien rejoins le mouvement non ? Enfin bon fais ce que tu veux après tout. Je m'en fiche ! On sait tous où elle est de toute façon, tu parles d'un courageux, tu t'y es pas rendu lorsqu'on a attaqué non plus. » elle soupira, haussant ensuite des épaules avant de se retirer dans les ombres de la bâtisse.

Ils étaient quelques-uns à être ici, avant de retourner pour la plupart chez eux, ou d'être remis en fonction, ou qu'on leur trouve une nouvelle place. Lieu de transition, même pour Dante, il prit le pas et pris part à la réflexion sur les paroles de la vampire. Il était vrai qu'il n'avait pas vu Yulenka depuis le départ de cette guerre, il ne savait plus où il en était avec sa relation envers elle, ce qu'elle était devenue, ou ce qu'il allait advenir d'eux désormais que le régime les séparait. S'il restait en retrait vis à vis elle, il craignait d'être vu comme un paria, ou un traître potentiel. Il n'avait pas estimé bon de la contacter ni de partir à sa rencontre, le temps que les choses se calment, autant pour lui, que pour elle. Mais une question restait en suspens: qu'était-il réellement advenu d'elle et quelles étaient les raisons de sa défection ?

Il partit dans la salle d'armes, récupérant sans hésitation son matériel. Porûn, qui gardait la salle, jeta un regard sans surprise sur le vampire qui s'équipait. « Le loup borgne reprends du service ? Hm, qui l'aurait cru. Fais attention à toi là-dehors Dante, avec un œil en moins, tu seras moins efficace qu'auparavant. Tu vas chasser du gros je parie ? Cela fait quelques jours que je n'ai plus vu cette flamme dans tes yeux. » alla s'enquérir le guetteur.
« Ma petite sœur. » lança-t-il, sans lâcher un regard au vampire, récupérant sa dernière arme.
« Tu-... non tu n'es pas devenu fou. » répondit-il avec surprise. Avant d'estimer un sourire, suivi de quelques sueurs froides. « Bonne chance... ne meurs pas. » fit-il, abaissant son front, sachant qui était cette personne.
« Hm-hm. » émit-il simplement, attachant son matériel sur lui, avant de quitter les lieux, adoubant sa capuche sur ses cheveux sombres.
Une mèche glissant contre son cache-œil il jeta un regard vers l'horizon. La forteresse ensorcelée, il y était déjà allé. Cela faisait longtemps qu'il ne s'y était plus rendu, qu'est-ce qui avait pu changer depuis ? Il s'inquiétait plus du décor que de ce qui allait suivre.

Car il savait, ce qui allait suivre.

« Je me demande si elle sera contente de me voir. Lyzzie doit toujours bien tenir la forteresse. Yclipt va probablement crier et se tirer les cheveux. Ah et Iormungand devrait me reconnaître, peut-être. Dans le pire des cas... ce sera chaud pour mon matricule. » fit-il avec un petit sourire, rabattant la capuche bien sur sa tête.

Finalement, après un voyage qui dura un long moment, il arriva enfin face à la forteresse. De multiples questions résonnèrent. Il se demanda s'il devait la jouer discret et s'infiltrer, ou plutôt y aller de front. Il n'avait aucune honte de confronter directement celle qu'il adorait auparavant autant, il se décida alors à se présenter. Lorsque le dragon s'éleva, Dante eut comme simple réflexe de relever légèrement sa capuche pour le laisser mieux le percevoir. Ce dernier, ayant bonne mémoire, se rappela de lui et sans méfiance aucune, accepta de le laisser passer. Pénétrant enfin l'enceinte, le vampire savait qu'il était en infériorité numérique. Aussi fort avait-il pu progresser, qu'il ne pouvait pas vaincre tout le personnel de la forteresse. Mais il ne comptait pas s'y suicider.

Non car la réelle raison de sa venue était toute autre: il devait trouver Yulenka et comprendre. C'était plus fort que lui. Des bruits de pas se firent enfin entendre, était-ce elle ? Peut-être était-ce simplement un des autres résidents venu l'amener à sa chère sœur ? Après tout, c'était sa propre responsabilité de s'occuper de sa propre famille, surtout quand il s'agissait de vampires. Son unique œil alla s'aventurer sur la personne qui s'approchait.





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Mar 18 Oct 2016, 12:19

Razyel transportait deux cadavres qu'il avait retrouvé par hasard jusqu'à la serre d'Eden. Il savait que le jardinier n'allait plus savoir qu'en faire, mais il ne pouvait pas laisser trainer ça là. Un corps sur chaque épaule, le fossoyeur avait l'habitude. Il traversa les petites forêts internes avant de rejoindre l'allée centrale. Un vampire y marchait, plus vivant que les deux autres qu'il transportait, mais ce n'était pas un résident. Il alla à son encontre. Surement un qui cherchait la maîtresse des lieux. La créature humanoïde s'adressa alors au visiteur.

Dans les jardins à l'ouest, quelque part près des cours d'eau. Elle est souvent là-bas.

Le fossoyeur ne s'attarda pas plus en conversation. Il avait du travail et de toute manière il suffisait de suivre l'allée centrale pour remonter jusqu'aux jardins. Si les premiers étaient des labyrinthes, les autres étaient normaux, bien que d'une beauté et d'une quiétude qui incitaient à la paresse et à la flânerie. Les différentes couleurs des plantes et arbustes, leur origines parfois exotiques, leurs odeurs.... Autant d'éléments qui inspiraient au voyage et à l'évasion.  Yulenka de son côté se faisait lentement bercée par la balancelle, contemplant le cours d'eau perdu dans ses pensées. Dans son dos, elle entendit des bruits de pas qui foulaient l'herbe.... Une aura familière mais qui n'était pas celle de l'un de ses résidents. Lui ? Qu'est qu'il pouvait bien lui vouloir ? Pourquoi venait-il la voir maintenant ? Alors que tout était fini ? Le nouveau roi essayerait-il de l'approcher via son intermédiaire ? C'était trop gros..... Et le gouvernement n'avait plus aucune raison d'essayer de rentrer en contact quelconque avec elle.

-Que viens-tu faire ici Dante ?


Son ton était calme et neutre. Elle se leva de son siège, et se tourna pour lui faire face. Immédiatement son regard se bloqua sur son œil en moins. La guerre avait été dure pour tout le monde.... Néanmoins elle demeurait neutre dans son attitude. Elle attendait de voir ce qu'il était venu chercher.
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Mar 18 Oct 2016, 16:14




Il marchait, d'un pas ferme et déterminé mais aucunement hâté. Il savait ce qu'il avait à faire et ce qu'il ne devait pas faire. Il jeta un bref coup d'œil  à ce qui l'entourait, la forteresse était presque restée imperturbable et cela ne le surprenait guère l'ancien brujah. Pourquoi ancien ? Car depuis que tout cela avait commencé, presque tout les Seigneurs vampiriques avaient été massacrés, laminés et que sait-on encore. Imperturbable et se mêlant guère à cette révolution et n'y participant pas si ce n'était quand on le lui ordonnait, il n'avait pas pris part à cela. Pourtant, il avait accepté le gouvernement en place et avait décidé d'agir en conséquence pour renouveler sa loyauté envers son peuple. Qu'avait-il d'autre à débattre qu'y rester fidèle ? Il avait fait promesse d'en prendre soin au maximum de ses capacités, il n'avait d'autre choix que tenter de guider les plus jeunes vers un avenir prospère. C'était ce qu'il pensait être également le désir de Yulenka, mais cela avait, semblait-il, changé. Il ne comprenait pas ce fait, pourquoi avait-elle fait front à son propre peuple qu'elle avait dorloté et protégé, pour ensuite leur planter une dague dans le dos ? Elle avait rompu ses promesses de reine... pour quelle raison ?

Elle n'avait d'ailleurs jamais offert d'héritier à la couronne, ni pris de Seigneur vampire à ses côtés. Et une part de Dante, à cette idée, s'en rassurait, peut-être un peu de jalousie en lui pour son affection envers l'ex-reine des vampires. Pourtant, un lien subsistait, un amour inexplicable que nul autre ne pourrait comprendre ni interpréter. C'était pour cela qu'il en avait la responsabilité, qu'il devait la revoir. Son cœur se pinça alors qu'il se rapprochait pas à pas de celle qui comptait autant pour lui et pour qui il ne pouvait plus comprendre les sentiments, totalement torturés, meurtris et confus, vis à vis de cette guerre, de cette défection soudaine. Un amour fou, mais totalement tordu et malsain suite à ces événements. Il en aurait presque été devenu dingue et mentalement instable, s'il n'était pas si fort. Mais cette force avait eu aussi raison de lui, il y avait perdu une partie de son regard, avait divagué des jours, des mois durant, avant de retrouver la force de se battre. La guerre était terminée, mais pour un vieux loup de guerre comme Dante, elle ne s'arrêtait jamais. Pas tant que les derniers aboutissants n'étaient réglés.

Le fossoyeur lui indiqua la localisation de Yulenka, comme si de rien n'était. Ils lui faisaient toujours confiance ? Ou peut-être avaient-ils tous confiance en Yulenka pour éliminer quelconque menace si c'était un danger. Et ils avaient probablement raison. Dante eut un frisson à l'idée de ce qui allait s'ensuivre. Il n'avait pas peur de sa sœur, il la savait forte comme un roc, le surpassant toujours de loin. Mais c'était sa responsabilité, sa tâche, d'agir. Il ne pouvait laisser de vulgaires idiots, ne la connaissant pas, faisant quoi que ce soit contre elle. Non, si elle avait trahi son peuple... si elle l'avait trahi lui... C'était à lui de régler les comptes, une fois pour toute, même au prix de sa propre vie. Par amour pour elle, pour sa sœur et pour tout ce qu'elle pouvait représenter au plus profond de son âme et son cœur confus.

C'était une affaire plus intime qu'une affaire de famille, il n'y avait plus de retour possible. Il était venu dans une idée d'aller-simple. Quelle bêtise, en vérité, il le savait. Il ne reviendrait pas les pieds devant s'il la confrontait. Pourtant, cette flamme dans son regard rubis, scintillait, il était furieux, une tempête douce, comme la mer qui provoque des remous avant d'envoyer une tempête redoutable.

Il sentit à nouveau son parfum, de là, il la vit. Sa voix retentissait à nouveau. Une voix cristalline, agréable. Il aurait préféré être à cette époque. Il lui aurait posé la main sur sa tête, ébouriffant ses cheveux, elle aurait râlé. Il lui aurait montré à sa manière qu'il l'appréciait. Celle qu'il considérait comme sa petite sœur. Comme sa seule famille "réelle". Ils n'avaient aucun lien de sang, de famille, pourtant, ils étaient ainsi.

« Je suis venu prendre mes responsabilités. » dit-il en portant sa main à son Tal'Mahe'Ra.

Il saisissait la garde de son arme, celle de son feu père. Une arme que devait bien reconnaître Yulenka. Elle le savait probablement: c'était un symbole. Il ne tirait plus cette arme que pour les adversaires de valeurs, pour ceux qui méritait la mort dans le plus grand honneur. Et si ça lui déchirait intérieurement le cœur de brandir son arme contre celle qu'il aimait tant, il se devait de le faire. Chaque coup ne serait pas porté avec de la haine, ou de la rancœur ni pour la détruire. Cela le déchirait de devoir faire cela. Lentement, on entendit dans l'air, le sifflement et le résonnement du son de la lame qui se glissait hors du fourreau, le regard de Dante toujours porté sur Yulenka.

« Nul ne m'envoie, nul ne m'attends. Si ce combat est mon dernier, alors que je suis heureux qu'il soit avec toi. Tu devais t'en douter, trahir ton peuple amènerait cette finalité. » fit-il avant de balayer avec grâce l'air avec sa lame, sur la pointe commença à s'accumuler de la magie de glace.

Puis enfin, une projection de celle-ci fonça vers Yulenka, mais même si elle ne bougea pas, seul la glace figea la balancelle. La vampire n'était même pas touchée, ni visée. Gelée, celle-ci s'arrêta de balancer en avant et en arrière.

Aucun sourire ni plaisir se lisait sur le visage du vampire. Il n'était pas ravi de devoir en venir à cela. Ses pensées ne cessait de vouloir crier à la vampire de se réveiller, de lui dire pourquoi elle avait fait cela, pourquoi elle avait abandonné son peuple, pourquoi elle l'avait abandonné lui. Il y pensait égoïstement. Fermant un court instant son œil avant de le rouvrir pour se motiver à se concentrer, il fixa à nouveau Yulenka.





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Mar 18 Oct 2016, 20:14

Le moins qu'on puisse dire c'était que la réponse du vampire avait eu le mérite de la surprendre. "Prendre ses responsabilité" ? Mais quelles responsabilités ? Et depuis quand Dante était-il du genre à prendre des responsabilités ? La vampiresse arqua un sourcil en se demandant qu'est-ce que c'était encore que cette histoire, lorsqu'elle le vit porter la main sur la garde de son épée. L'espace d'un instant, son esprit se figea. Encore..... Encore une fois. A croire qu'elle était maudite, et qu'il était dit que tous ceux qu'elle avait aidé et apprécié un jour dans sa non-vie, viendraient sans honte se présenter à ses yeux pour la trahir ouvertement..... Et accessoirement essayer de la tuer. Dante était là face à elle son arme dégainée. Le visage de la vampiresse s'assombrit, mais il ne laissait rien présager de la colère noire qui commençait à l'envahir, subtilement rehaussée d'amertume. Après tout ce qu'elle avait fait pour lui, après qu'elle lui ait sauvé la vie, après l'avoir aidé à retrouver qui il était.... Il osait la traiter de la sorte.... Mais le pire était encore à venir.

Car voilà que Dante, après un coup de semonce vint dire la phrase de trop. L'affront qu'il n'aurait jamais dû dire. Chrysaline fut prise de court par la violence du ressenti de la vampiresse, et ne put s'opposer à sa sollicitation. Trop réactif, trop instinctif. Une déferlante de glace vint donner écho à l'attaque de Dante, mais dans une tout autre dimension. Les alentours était recouvert d'une épaisse couche de glace, et Dante en était même prisonnier jusqu'en haut des genoux. Cela dit, Chrysaline ne trouva pas à redire à Yulenka. Elle était témoin non seulement de la scène mais également de sa douleur. Elle n'avait pas besoin qu'on lui fasse plus défaut, elle avait son compte. Elle décida de l'aider dans son entreprise, pour une fois pourrait-on dire. D'une voix trop calme, elle répliqua à Dante


-Tu viens chez moi..... En ma maison..... Me provoquer..... Me menacer..... Et m'accuser d'avoir trahi mon ancien peuple ?


Dante avait fermé son œil, mais même l'absence de vu ne pouvait le protéger de l'aura menaçante et pesante qui émanait à présent. Le temps qu'il rouvre son œil, elle était déjà devant lui, mai cette fois-ci, la colère sur son visage était explicite, et laissant éclater sa rage et sa rancœur, elle administra au vampire une paires de baffes retentissantes qui allait lui chauffer les joues un bon moment. Mais elle n'en avait pas fini avec lui. Son "frère" allait passer un sale quart d'heure, car cette fois, il était allé trop loin, et il était temps de lui remettre les points sur les i. Elle l'attrapa par le col, le rabaissant à sa hauteur et lui cria son amertume teinté d'une peine contenue qu'elle avait préférait mué en une colère sourde.

-Qui m'a chassé du trône parce que j'avais choisi de défendre Sympan aux Aetheri ?! Qui est venu jusque chez moi m'envoyer mille assassins, car mécontent de m'avoir répudiée, on voulait me faire taire à jamais ?! Qui m'a carrément envoyé un détachement de vampire, une armée, pour mettre ma demeure et les miens à feu et à sang, pour le simple crime de ne pas leur avoir plu à un moment ?! Jamais je n'ai trahi les miens tout le long de mon règne ! Je me suis toujours battue corps et âme pour vous, je vous ai protégé, je vous ai aidé à grandir, et le seul remerciement que j'ai eu, c'est d'avoir été chassée comme une malpropre ! ET C'EST MOI LA TRAITRE ?!

La colère dépassant sa pensée, elle usa de sa télékinésie pour envoyer paître Dante quelque mètres plus loin, les poings encore serrés sous la fureur.

-Et toi ! Où étais-tu quand tous m'ont tourné le dos ?! Quand on s'est montré si injuste envers moi ?! Quand on a tenté sans relâche de m'exterminer comme une bête galeuse ?! Et à présent que ma résistance a été suffisamment meurtrière et redoutable pour que les nouveaux dirigeants cessent de me harceler, tu t'invites chez moi, une fois que tout est fini, pour m'accuser de VOS torts, et me provoquer ?! Comment oses-tu ?! Pour qui te prends-tu pour pouvoir avoir ne serait-ce que la prétentieuse audace de me juger ?!


Finalement, il ne savait rien d'elle.... Avait-il seulement réussi un jour à la cerner ? A la comprendre ? Comment aurait-il pu déchiffrer l'être complexe qu'elle était. Peut-être avait-il pu lire la surface qu'elle présentait au public. Mais peut-être était-ce là tout. Peut-être qu'il n'avait jamais cherché à la comprendre. Ni à se mettre à sa place. Dante était jeune..... Beaucoup trop jeune. Il n'avait pas son expérience, son vécu. Il ne connaissait pas tout les coups tordus de la politique vampirique. Mais son ignorance et sa jeunesse ne pouvaient pas lui permettre de venir devant elle pour porter des accusations sans fondements. Il parlait de responsabilités ? Il allait devoir les prendre en effet. Le vent commença à se lever, et Yulenka s'empoigna de Gabrielle, prête à en découdre. Elle était habituée à ne plus avoir le choix à présent. Habituée à cette épouvantable situation de combattre ceux qu'elle s'était évertuée à protéger durant tant de siècles. S'il fallait le mettre en morceaux pour le forcer à capituler, elle s'y résoudrait.

-Si ta résolution est de venir me tuer, comme tous les autres, par sur le champ, je ne te laisserai pas la moindre chance, et tu n'en as aucune contre moi.....

Son visage s'était de nouveau fermé, et était aussi froid que la glace qui l'entourait. Dans le ciel, Baal'Iag avait aperçu la déferlante de glace, et s'était précipité sur les lieux pour observait ce qu'il se passait. Le combat n'avait pas encore complètement commencé, mais dès qu'il serait entamé, il se tenait prêt à dévorer cet avorton qui osait menacer et tourmenter SA vampiresse. Pour Dante, l'enchainement des événements allait être rude à encaisser. Malgré toutes les innombrables bêtises qu'il avait pu faire, jamais Yulenka ne l'avait giflé. Jamais elle ne lui avait crié dessus de la sorte non plus d'ailleurs. Ses propos et son discours étaient d'autant plus influents que son charisme était devenu encore plus important avec le temps. Mais elle n'avait aucun mal à être convaincante. Après tout, elle n'avait pas besoin de se forcer pour dire la vérité....

Le statu quo était instauré, et le moindre faux pas du vampire pouvait lui coûter cher, très cher. Le vent continuer de siffler et souffler de manière menaçante, les plantes grimpantes aux alentours s'étaient silencieusement et discrètement rapprochées. La glace attendait l'injonction de la vampiresse pour se faire à la fois prison et pieux, et même son feu sombre était prêt à dévorer l'objet de sa colère. Comme si toutes ses cartes voulaient s'exprimer en même temps, d'une même voix.... Elle était à vif, à fleur de peau, et elle n'était plus disposée à entendre la moindre parole de travers, la moindre attitude discutable. Elle était bien loin de la vampiresse avec qui il se permettait bien des écarts et des familiarités. Elle ne pouvait plus l'être. Trop blessée, trop bafouée, trop trahie.... Et à présent, c'était au tour de Dante de réagir. Allait-il lui tourner le dos et partir ? Allait-il signer son arrêt de mort et l'attaquer ? Allait-il essayer de s'empêtrer dans ses affirmations scandaleuses et fausses et provoquer encore plus son courroux ? Ou parviendrait-il à rattraper le coup ?
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Mer 19 Oct 2016, 00:33




La détermination d'un homme.

Dante était prêt à tout. Il savait qu'il ne pourrait ramener Yulenka. Son règne était terminé, elle était partie et elle était trop têtue. Il savait qu'il était dans le brouillard sur ce qu'il s'était réellement passé. Il ne pouvait qu'espérer avoir tort, il ne pouvait que comprendre ce qui s'était passé. Pourtant, il ne le faisait pas dans un but lucratif. Ramener la tête de Yulenka aurait rendu heureux ses supérieurs. Mais ce n'était pourtant pas son objectif. Il savait de toute façon, qu'à moins d'avoir une chance sur mille, il ne pourrait pas la vaincre. Tout d'abord, elle était forte, expérimentée et sa magie, pernicieuse et dangereuse, surpuissante même si elle tentait de la contrôler, elle pouvait par erreur et même sans le vouloir, le blesser grièvement. En furie, elle risquait d'écourter encore plus sa vie et cela, il le savait. Pourtant, il ne pouvait fléchir. De toutes ses tripes, ses peurs, sa foi et son désir, il luttait. Ses jambes tremblaient face à l'aura et la puissance de la vampire. Il avait peur.

Il n'avait pas peur d'elle parce qu'elle était forte, ou parce qu'elle était intimidante, bien sûr qu'elle l'était. Mais c'était tout autre chose. Il avait peur de ne plus jamais la retrouver, la saisir. Il y avait ce cœur, qui à chaque pas envers elle, à chaque mouvement l'un contre l'autre, dans ce combat inespéré et stupide pour l'un comme pour l'autre, le déchirait.

La colère de Yulenka fut immédiate et sa punition effective. Pourtant, elle ne déclencha pas toute sa puissance... c'était son signe nécessaire. Dante fut frappé avec force glacé et même envoyé baladé contre un mur, contre lequel il s'écrasa lourdement. Durant sa tirade, elle démontrait clairement du dégoût. Non pas envers lui, mais envers ce qu'elle avait vécu. Et une déception. Elle souffrait... pour lui ?

Il aurait eu envie de lui dire "Tu m'as manqué". Il ne pouvait pas. Il devait relever ce défi, ce combat, contre lui-même, contre elle. Il n'avait jamais levé son arme contre sa reine, mais avant tout, contre quelqu'un qu'il considérait de sa propre famille... contre quelqu'un qu'il aimait. Non, c'était faux... il était déjà fautif de la mort d'une personne qu'il aimait. Il s'en voulait toujours il s'en était souvenu désormais. Peut-être était-ce cette raison, qu'il faisait face à la mort que pouvait lui apporter Yulenka... voulait-il mourir ? Lui-même ne savait pas pourquoi. En son cœur, pourquoi venir, pourquoi s'y risquer, pourquoi un tel danger, pourquoi braver blizzards, tempêtes et furie de Yulenka, pour cela ?

Pour elle.

Un sourire s'étira aux lèvres de Dante, comme un sourire proche de la folie, comme si tout cela l'amusait, avait-il totalement perdu la tête ? « Tu es en colère. » fit-il, en relevant la tête, son front était ensanglanté, des bleus marquait déjà son visage, et une blessure qui peinait à se soigner sur son front faisait ruisseler du sang frais.

Dante jeta un œil à son bras gauche. Il était inerte. Elle lui avait brisé le bras en quelques secondes. C'était bien elle. Il ne rêvait pas. Il le savait. Pourtant, il se mit à nouveau à sourire. Il n'avait pas peur.

« La guerre... j'ai toujours promis d'être loyal à mon peuple, à mon gouvernement. Et d'éliminer ses menaces... Tu es devenue une menace. » fit-il, peinant à se relever. Ses jambes vacillantes, suite à tant de pression.

Se stabilisant à peine, son unique rubis se posa à nouveau sur Yulenka.

« Mais je n'ai jamais souhaité que tu sois mon ennemie. Je ne souhaite pas être un martyr. Je ne souhaite pas être un de plus. Je dois... rester loyal. » fit-il.

Il n'eut qu'à peine le temps d'esquiver une attaque, qu'il sauta sur le côté, puis une autre. Il se téléporta plus en avant. Manquant de flancher à cause de ses jambes, il se sentit faiblir dans celles-ci. Se concentrant il s'évita une chute certaine. Brandissant à nouveau son arme, il le maintenait fermement. La pression entre eux était palpable. Pourtant, il n'avait pas encore porté un seul coup à Yulenka. Il ne l'avait pas encore visé, ni tenté. Elle n'avait pas hésité. Mais ne l'avait pas tué, car si elle l'avait voulu, il aurait peut-être déjà été mort.

Il n'avait qu'une fraction de seconde, une fraction de seconde ou peut-être elle baisserait sa garde. Pouvait-il seulement porter son coup ? Il n'avait pas le temps de réfléchir, elle suivait probablement déjà ses mouvements du regard. Elle n'était ni aveugle, ni stupide, elle connaissait ses capacités et certains de ses pouvoirs. Il devait surprendre, maintenant.

Il se projeta en avant comme s'il attaquait de front. Mais il se téléporta de l'autre côté, puis derrière elle, puis devant elle. Sa lame fonça directement vers son cou, visant à décapiter en un coup sec. C'était sa seule chance. Il savait qu'il ne pouvait la vaincre autrement, il n'avait qu'une option: la tuer en un coup. S'il faisait durer le combat, il finirait mort ici. Tout se passa très vite, il utilisa toute sa magie et sa puissance pour tout donner dans ses sorts, dans son attaque. Il l'intensifia avec sa superforce pour éviter tout bloquage éventuel mais...

La lame s'arrêta. Même avant ses couettes. Son regard s'arrêta sur Yuli, de nombreuses secondes. Finalement, une timide larme vint à couler du seul œil visible de Dante. Il abaissa son arme pour la laisser le long de son corps. Avait-il perdu toute envie de se battre ? Résolu à la défaite et à mourir ? Ou était-ce... tout autre chose qu'il avait compris ?

« Je ne peux pas. Je ne peux pas te tuer. Je ne peux pas... imaginer l'éternité sans toi. » fit-il.
« Je me sais résolu, je sais que c'est ma responsabilité de m'occuper de toi si tu dévies mais... je ne peux pas, je ne comprends pas... ce qui s'est passé pendant cette guerre. Mais c'est certain il y a une chose que je ne peux pas faire c'est ça de plus... » pausa-t-il, s'étouffant presque dans sa gorge.
« Tu me manquerais. Et puis... je t'aime. » annonça-t-il, son cœur se déchirant à l'idée de la perdre.

Il abaissa légèrement la tête vers Yulenka, elle avait toujours été plus petite que lui et pourtant, elle paraissait bien plus femme désormais. La guerre l'avait changé elle aussi. A quel point cette guerre aurait-elle changé leur lien, était peut-être la vraie question.





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Mer 19 Oct 2016, 22:42

Malgré tous ces millénaires, la vampiresse avait encore du mal à mesurer sa force. Elle était en colère, et là où elle avait pensé administré à Dante une paire de baffes bien senties, avant de l'envoyer paître plus loin, il s'avéra qu'elle l'avait en réalité déjà bien amoché..... Finalement il allait avoir mal un bout de temps, et pas qu'à ses joues..... Tant pis ! Après tout, pour venir jusqu'à elle, chez elle, pour la provoquer et la menacer, au bout d'un moment il fallait aussi assumer sa sottise ! Ou sa folie.... D'ailleurs il ne devait plus être très net pour se permettre de sourire dans sa situation. Si ça se trouve il avait juste complètement perdu l'esprit. Il prit la parole pour..... souligner sa colère. Il avait trouvé ça tout seul ? Pourquoi soulignait-il un fait qui était aussi évident ?! Bien sûr qu'elle était en colère, ce n'était pas comme si elle avait cherché à le cacher, et ce n'était pas non plus comme s'il n'avait rien fait pour la mettre en colère. Yulenka se dit que vu son sourire, cela devait visiblement lui faire plaisir, et que c'était peut-être ce qu'il recherchait.

Si ça l'amusait de la faire bouillir elle allait lui passer l'envie de recommencer..... Elle avait clairement autre chose à faire qu'endurer ses affronts. Et en parlant d'affront, il vint en ajouter un autre. Voilà que non content de lui faire porter le chapeau de la trahison, il l'affubler de celui de menace. Elle l'observa consternée avant de répondre ironique et cinglante.


-Quelle épouvantable menace je suis à vivre simplement chez moi, non vraiment je suis impardonnable à ce sujet.... Et que dire de tous ces assassins venus sur mes terres pour m'exterminer..... Je n'ai même pas eu la décence de bien vouloir périr pour leur faire plaisir..... Un vrai monstre..... Ce qu'il ne faut pas entendre comme sornettes ! A défaut d'être clairvoyant, tu aurais pu au moins faire l'effort d'être un minimum crédible dans tes reproches, c'est navrant de médiocrité !

Aussi dur en combat qu'en paroles, elle n'était plus là pour l'épargner. Il l'avait identifié comme une ennemie. Il avait souligné sa position prise pour le nouveau gouvernement. Il avait clairement explicité ses intentions. Et affirmé sa trahison. Amère et blessée, une fois de plus, mais cela lui était tristement devenue habituelle après tout. Elle ferait le deuil de cette relation, comme elle l'avait fait pour Cocoon ou Lucrezia. Comme elle avait rompu le lien avec son ancien peuple, malgré tout son investissement pour lui..... Pour tous. Dante enchaîna dans ce qui semblait de plus en plus être des divagations. Mais Yulenka restait méfiante. Il pouvait très bien essayer de l'endormir en parole pour mieux la surprendre. Non elle ne se laisserait pas avoir. Elle resterait sur ses gardes, et se prendrait même le luxe de lui répondre. Le tout en s'offrant le plaisir de faire résonner ses paroles comme de véritables coups de fouet.


-Tu l'as dis toi-même, personne ne t'as forcé à être ici aujourd'hui. Tu viens parce que tu as décidé que cela était ta conviction. Parce que tu veux rester "loyal" à un gouvernement qu'à ce qui fut, peut-être, une proche.... C'est là ton choix. Pas le leur. Mais si cela peut te consoler, tu ne périras pas en martyre. Les vampires se moquent éperdument de ceux qui périssent en échouant. Tu sombreras simplement dans l'oublie collectif.

Non contente d'être dure, elle se permettait aussi d'être juste. Aucun des vampires qu'elle avait massacré ne se verrait recevoir des honneurs, même à titre posthume. Ils n'étaient que les rappels honteux d'échecs répétitifs, chose que le pouvoir avait tout intérêt d'étouffer et d'oublier consciencieusement. Dante ne serait jamais mort en martyre pour personne dans cette bataille. Mais ce n'était visiblement pas suffisant pour le raisonner. Autant en finir, autant abréger cette mascarade, en terminer avec lui, pour tourner au plus vite la page, et tenter d'oublier.... Il esquiva une attaque et commença à se téléporter à répétition. Pour Yulenka rien de servait de s'exciter, tout venait à point à qui savait attendre. Il suffisait juste de lui faire croire qu'il avait une ouverture, de le laisser se rapprocher, plus que de raison, et même de lui laisser la cruelle illusion qu'il puisse la toucher. Mais au moment où sa lame viendrait pour l'occire, il aurait l'épouvantable surprise de constater qu'elle s'était rendue intangible. Par contre elle, elle ne le louperait pas. Elle se voyait déjà le faire rôtir à grand coup de feu sombre, voir ses chairs fumer, noircir et finalement se faire complètement dévorer par ce feu impie. Il était là, tout proche sa lame s'approchait déjà d'elle comme prête à signer le destin funeste du vampire quand soudain..... Rien ! Yulenka attendit un instant, se demandant s'il avait besoin d'une invitation, ou si par hasard son charisme n'aurait pas frappé de manière impromptue.

Mais voilà qu'il commençait à dire qu'il ne pouvait pas la tuer. Yulenka poussa un soupir en abattant sa main sur son front. Il était bel et bien complètement perdu dans sa tête.... Mais elle commença à tiquer lorsqu'il avoua qu'il ne voyait pas son éternité sans elle. Elle l'observa en fronçant les sourcils, en se demandant si ce qu'elle venait d'entendre voulait bien dire ce qu'elle avait en tête. Et alors qu'elle l'observait circonspecte, il se mit à faire un monologue, visiblement introspectif, qui avait le mérite de stupéfier encore plus la vampiresse. S'occuper d'elle si elle "déviait" ? Mais qu'est-ce qu'il racontait là ? Auprès de qui s'était-il engagé à s'occuper d'elle ? D'où croyait-il qu'elle avait besoin qu'on s'occupe d'elle ?! D'où croyait-il qu'elle avait dévié ? Et pourquoi s'était-il mis en tête l'idée de s'occuper d'elle alors qu'il n'arrivait visiblement pas à s'occuper de lui ?!! Plus ça venait plus la vampiresse était complètement abasourdie par tant d'incohérences venant d'un seul homme en si peu de temps. Et ce fut seulement à ce moment là qu'elle remarqua la larme qui perlait de son œil. Résolument, la situation le dépassait. Mais il lui avait gardé le meilleur pour la fin. Car voilà qu'il lui fit une déclaration qui laissa la vampiresse bouche bée.

Muette par la surprise, son visage à lui seul suffisait à exprimer le "QUOI ?!" qui résonnait dans sa tête. Il n'y avait pas cinq minutes, elle était une dangereuse traîtresse qu'il devait tuer. Et maintenant, il pleurait en lui avouant son amour. Yulenka prit une profonde inspiration pour essayer de se concentrer et donner du sens à cette situation. Elle poussa un long soupire, ayant du mal à savoir quoi dire, quoi faire. Dante n'était encore qu'un enfant dans le monde des vampires. L'âge ne voulait rien dire pour ceux qui n'étaient pas conscient et informé des manœuvres politiques. Il essayait de jouer à un jeu dont les règles le dépassait, et où il ne savait pas quand rester fidèles à ses principes, et quand s'adapter pour ne pas se faire complètement avoir. C'était un jeu dangereux, où même les vampires les plus expérimentés n'étaient pas à l'abri d'un coup fatal. Alors lui, qui n'avait visiblement pas cherché à comprendre.... Qui se retrouvait juste avec ses désirs et ses sentiments..... Il ne pouvait pas faire face. Sans baisser sa garde, car un homme désœuvré restait dangereux, elle répondit à Dante.


-Que ce soit bien clair Dante. Mon seul crime fut de ne pas avoir plu à tous les vampires. Les mécontents ont usé du premier prétexte pour me destituer, sans autre forme de procès, et sans plus de raison qu'une simple divergence d'opinion, qui leur a valu de perdre la guerre. En plus de cela, ils ont essayé de se débarrasser de moi, dans la simple idée de flatter leur orgueil, et aussi de faire table rase d'un passé qui ne manquera pas de leur rappeler leurs échecs et avec lequel ils risquent d'être comparés. C'est tout. Je n'ai rien à me reprocher. Tu as décidé d'être fidèle au gouvernement actuel, c'est ton choix. Tu as décidé de venir ici me tuer, c'est encore là ton choix. Si tu n'en es pas capable, c'est que les choix qui t'ont mené ici n'étaient pas les bons. Vois ton état.... Tu trouves vraiment que c'est digne de toi ? A te torturer et te déchirer pour un des personnes qui se moquent éperdument de tes états d'âme ? Un peu d'amour propre que diable..... Ne suis pas quelqu'un pour la simple idée d'être loyal. Réfléchis un peu et suis ce qui te semble juste et méritant, ça t'évitera bien des déconvenues.

Elle avait abordé là le sujet le plus facile. Maintenant il fallait aborder les sentiments. Initialement, elle s'était demandée de quel genre d'amour il parlait. Mais elle avait fini par conclure qu'elle ne devait pas se voiler la face elle non plus. Là il n'était plus dans cette curieuse relation fraternelle qu'ils avaient établis. L'autre question était, est-ce qu'il l'aimait vraiment, où est-ce qu'il n'était juste pas en mesure de résister à son charisme. Mais finalement cette question là n'avait aucune importance. Car elle savait ses sentiments, mais il lui fallait juste trouver le moyen de lui répondre.


-J'aime quelqu'un d'autre....

Il n'y avait aucune manière de faire passer la chose doucement. Les faits l'obligeaient à une réponse douloureuse pour Dante. Même le plus simple "moi non" aurait été horrible. Il était déjà au bord du gouffre, et la elle se demandait si elle ne venait pas de le jeter dedans en lui lançant des pierres par dessus. Mais lui mentir ne lui aurait pas rendu service, au contraire, cela aurait été encore pire. Elle soupira de nouveau et enchaîna.

-Tu ferais mieux d'aller faire soigner tes blessures Dante.... Prendre le temps de te poser, et de réfléchir à ton existence. J'ai pas besoin de te dire que là, tu n'es pas bien et que tu as un besoin impératif et vital de prendre du recul sur toutes ces histoires. Je ne sais pas d'où t'es venu cette vocation de.... t'occuper de moi, mais tu n'es clairement pas en état de le faire en ce moment. Et comme tu peux le voir, j'ai réussi à survivre sans ta présence jusque là, malgré toutes les épreuves que j'ai dû enduré. Je pense que tu peux te soustraire à cette tâche. Tu as plus besoin de moi qu'on s'occupe de toi. Et tu ne peux pas prendre soin d'autrui si tu n'es pas en mesure d'être en paix avec toi même.

Il l'avait toujours considéré comme sa petite sœur. Mais dans les faits, elle était davantage sa grande sœur que toute autre chose. Il était celui qui avait besoin d'aide en cet instant. Mais était-ce encore son rôle ? Après tout elle n'était plus reine, et elle n'avait plus d'obligation envers qui que ce soit. Mais elle n'allait pas non plus le laisser en plan ici, planté comme un poireau, l'esprit en vrac, et le corps en miette. Elle se massa les sinus, se demandant si elle était juste stupide, faible ou simplement une irrécupérable mère poule. Elle toucha les armes de Dante pour les téléporter ailleurs dans le domaine. A ce stade des opérations, c'en était même plus pour la sécurité du vampire que pour la sienne. Faisant un effort pour se calmer elle-même, elle ajouta.

-Sèche ton œil, et allons à l'infirmerie.... Tu auras le temps de réfléchir en chemin et là-bas.
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Jeu 20 Oct 2016, 01:02




Le voyage jusqu'à la forteresse n'aura jamais été inutile. Chaque rencontre, chaque périple permettait à chacun d'en apprendre plus sur autrui mais surtout, sur soi-même. Dante savait qu'il avait besoin de faire le point. Avec les derniers événements, il ne savait plus où donner de la tête. Il n'y avait pas que le sujet de ce qui s'était passé pour eux, les vampires. Il y avait la guerre, ses quelques amitiés, la perte de nombreuses personnes durant cette guerre. Mais aussi, la défection de Yulenka. Si ses explications résonnait, pour l'ancien brujah, ce n'était que des mots qu'il entendait. Elle avait été destitué, pour des raisons que le vampire ne saisissait pas, une personne qui avait eu tant d'années pour asseoir son règne, avait été si facilement évincé ? Il y avait donc un pouvoir important à l'oeuvre derrière. Si une personne qui était quasi inconnue avant prenait la tête de son peuple, il allait peut-être devoir agir comme le loup solitaire de cette meute désorganisée. Dès à présent, il ne savait plus à qui faire confiance, et qui croire. Mais il serait le garde-fou. Il serait le pilier, d'un peuple. Peut-être même dans l'ombre, sans importance pour majorité d'entre-eux, peut-être intimé à l'indifférence. Mais il n'avait pas besoin de gloire ou de reconnaissance. S'il appréciait l'obtenir, il espérait que ce soit progressif et peut-être qu'un jour il l'obtiendrait mais son objectif désormais, était probablement de s'assurer que tout restait dans l'ordre.

Il ne pouvait rejoindre Yulenka. Elle lui intimait peut-être d'agir à son bon vouloir d'agir libre, libre d'un royaume de menteurs, de manipulateurs et de sombres desseins. Il savait qu'elle aurait normalement eu raison, mais il ne pouvait abandonner ceux qui en serait victimes. Il ne se pensait pas bon, loin de là, mais il était prêt à agir dans l'ombre, agir comme un diable parmi les siens, s'il le devait. Il était prêt à tout: il ne pouvait plus rien perdre de plus que sa vie désormais. Il n'y avait plus place pour de l'arrogance, du désir ou de l'envie. Il n'y avait pas d'hésitation à avoir.

Son attention revint à la situation réelle et d'un revers de manche, même avec surprise, le vampire essuya cette miraculeuse et unique larme. Une larme de l'espoir, d'une unique raison, d'une unique possibilité. L'espoir.

Lorsqu'elle répondit, Dante n'eut autre réaction que sourire. Puis il esclaffa un rire. Lorsqu'elle lui annonçait aimer quelqu'un, il ressentit une profonde jalousie. De la possessivité, en quelque forme. Mais s'il ne savait situer son cœur et ses explications ni sa relation avec elle, il savait qu'il la considérait toujours comme une sœur. L'amour était un stade qu'il ne pouvait envisager avec qui que ce soit et certainement pas avec elle. Elle était désirable, autant sur le plan physique que par ses connaissances et son expérience. Mais pour Dante, un couple ne lui apportait rien que des liens inintéressants et inutiles. L'amour, il se l'interdisait.

Pourtant, il l'avait toujours considéré comme une sœur et désormais, il l'aimait comme telle. Pourtant, il savait que son message était mal interprété, et le plus amusant pour lui, était qu'il s'était prit un râteau, sans avoir tendu la pelle auparavant. Oh, bien sûr Dante comprenait ce que signifiait la drague, il avait les hypothèses et les théories sur l'amour et ses relations. Ses idées également. Mais il aimait vraiment Yulenka. De tout son cœur. Malgré sa faiblesse physique, après avoir rengainé, il posa sa main sur la tête de celle qu'il estimait tant. Il ébouriffa comme à son habitude, ses cheveux si légers.

« Imbécile, tu es interdit d'avoir quiconque. Un grand frère ne le permettrait pas. » se mit-il à dire, pour clarifier la situation.

Il n'y avait nul malaise entre-eux suite à l'hypothétique refus d'une relation romantique entre-eux. Nul n'en avait eu l'intention, le désir, ou le ressenti de. Pourtant, il était clair que Yulenka était plus avancée que le vampire, sur ce sujet. Dans ce cas, il devait peut-être s'éloigner pour la laisser un peu respirer. Il jeta un œil au ciel, étoilé. Peut-être devait-il plus s'inquiéter d'abord de son sort, de son futur et de ses désirs pour l'avenir, plutôt que de toujours s'inquiéter des autres ? Il sentit ensuite le toucher de Yuli, mais ne la laissa pas le téléporter, un signe de la main lui intimant que ça irait. Il voulait profiter de ce moment ici.

« Tu as raison, je devrais penser à moi. J'ai toujours mis en second mes problèmes et mes désirs, pour prioriser mes missions, mes camarades et mon peuple. Je devrais peut-être être un peu plus égoïste de temps en temps. Si tu es parvenue à trouver l'amour, peut-être que moi qui m'y suis fermé tant d'années, tant de siècles, y aurais-je droit une fois. L'avenir nous le dira. Ne t'en fais pas, avec le temps, mes blessures guériront, ma magie s'est améliorée. Il n'y a rien de vital de touché et ce n'est pas si grave. Quelques heures et je serai comme neuf. » fit-il avant de faire craquer son épaule, la replaçant.

Il pouvait à nouveau mouvoir son bras légèrement, mais il allait devoir attendre que ses pouvoirs le régénèrent avant de pouvoir vraiment le bouger et agir normalement sans douleurs extrêmes comme en ce moment.

« Que vas-tu faire maintenant... de ton futur ? Tu n'as plus de nation à te soucier. Que souhaites-tu pour toi-même ? »





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Jeu 20 Oct 2016, 20:32

Yulenka poussa un soupir. Il y avait ceux qui ne changeaient pas. Et ceux qui n'évoluaient pas. Pourtant ce n'était pas comme si le vampire ne lui avait jamais fait le coup de lui ébouriffer les cheveux mais.... C'était trop. Son geste était de trop, ses paroles étaient de trop et surtout cette réaction était de trop. Ho bien sûr elle comprenait parfaitement la stratégie qu'il employait, le bon vieux déni dans toute sa splendeur. Mais elle était fatiguée.... Fatiguée de tous ces faux semblants, de cette fierté trop souvent mal placée, de ces mensonges et de ces apparences qui ne trompaient personne. Elle savait qu'il avait retourné sa veste pour se protéger, pour ne pas avoir à encaisser un refus qui au vu des circonstances avait tout pour être douloureux. Mais il n'allait pas passer sa vie à fuir. Combien de temps avait passé ? Un siècle ? Deux siècles ? Et il ne parvenait toujours pas à assumer ? Non.... A présent elle arrêterait de se taire, de le ménager, d'épargner son égo qui visiblement n'était bon qu'à lui attirer des ennuis. Il n'avait personne pour lui dire les choses en face de toute façon. Avoir le mauvais rôle lui connaissait à présent. Tant pis s'il la haïrait.

-A qui essaies-tu de mentir Dante ? A moi ou à toi ? Ce genre de déclaration, ce n'est pas de celles que l'on fait à quelqu'un qu'on considère comme une sœur. Ne me prends pas pour une imbécile. Je sais très bien que tes sentiments étaient plus profonds, et tu le sais aussi. Si tu veux vraiment passer plus rapidement à autre chose, accepte-le, sinon je puis t'assurer que c'est là une amertume que tu te traineras toute ton éternité. Et je pense que tu as clairement mieux à faire non ? Avouer ses sentiments demande du courage, Accepter un refus demande de la maturité et du recul. Tenter de parer comme tu l'as fait, c'est tenter de fuir. Es-tu un lâche ?

Elle laissa la question en suspend, le temps qu'il puisse imprimer dans sa tête tout ce qu'elle venait de lui dire, et faire son choix. Il pouvait très bien choisir de s'empêtrer dans sa grossière pirouette selon laquelle il l'aimait comme une sœur, mais en faisant ce choix, il ne pourrait plus nier qu'il fuyait une réalité trop dur au lieu de l'affronter et de faire avec. Le laps de temps passé, elle renchaina.


-Je ne suis pas une imbécile, et ça aussi tu le sais très bien. Non pas que je sois imperméable à la boutade, bien qu'actuellement je ne sois peut-être pas des plus disposées pour, mais venir me dire ça alors qu'en venant ici me menacer et m'attaquer, tu t'es comporté comme le dernier des crétins, c'est un peu fort je trouve. Quant à ton interdiction, hé hé, je sais que tu n'étais pas sérieux mais je crois que tu sais aussi très bien ce que j'en pense.

Il refusa qu'elle éloigne son arme, semblant affirmer qu'il était calmé. Est-ce qu'il le serait encore longtemps, alors qu'en ce moment, elle lui donnait une leçon, qui sans être sur le ton du sermon, n'était pas forcément plus simple à entendre ? Car elle renchaina.


-Je ne sais pas si les grands-frères ont voix au chapitre dans les histoires sentimentales de leur sœur, sans que ces dernières les y aient invités, mais ça m'étonnerait. Surtout qu'à présent je pense qu'il est temps de rétablir une certaine justice et cohérence, qui s'est faite attendre bien trop longtemps. Tu es davantage un petit-frère, qu'un grand-frère. Tu as beaucoup plus à apprendre que moi et..... Je doute que tu sois en mesure de veiller sur moi. Dans la pratique, c'est plutôt l'inverse qui se produisait.... Et qui se produit encore aujourd'hui. Donc le petit frère va être gentil et arrêter deux minutes ses bêtises, sinon sa sœurette déjà à fleur de peau risque de piquer une crise.... Et tes joues, comme le reste, n'y survivraient pas.....

C'était bel et bien frustrant pour elle d'être privée du plaisir de lui coller des baffes à répétitions, et de tout son saoul, jusqu'à ce qu'elle estime l'avoir suffisamment châtié pour ses bêtises. Mais quand elle voyait les dégâts qu'elle lui faisait, elle allait devoir modérer. Un mort ça ne retient plus rien, et ça n'évolue pas. Néanmoins Dante se montrait prêt à revoir un peu sa copie, ce qui dans soulagea énormément la vampiresse qui craignait de le voir s'empêtre dans des aspirations et des voies qui le séduisaient juste pour la beauté et l'importance qu'il accordait à la chose, mais sans jamais apprendre de la chose en question, et se contenter d'agir bêtement. Néanmoins, il avait encore du mal dans ses résolutions, et Yulenka lui porta alors quelques précisions.

-Il faut toujours être un minimum égoïste dans la vie, mais je ne pense pas que ce soit cela qui fasse défaut chez toi. Tu manques de recule Dante. Tu te lances dans des causes qui te semblent importantes, mais tu n'étudies pas le contexte autour et tu fermes les yeux sur les plus aspects les plus capitaux de ta cible. Tu veux protéger ton peuple, c'est tout à ton honneur, mais le minimum pour faire correctement ta mission, c'est d'apprendre à le connaître, d'étudier son fonctionnement, ses mœurs, ses vices et ses forces. Et à voir comment tu es venu me trouver, et ce que tu m'as dit, je n'ai pas besoin de chercher longtemps pour savoir que tu as négligé toute cette partie, pourtant primordiale, de ton équation. Je sais que tu es d'un tempérament un peu loup solitaire.... Mais tu ne pourras pas comprendre et cerner tes semblables en te mêlant à eux de loin, et en n'étudiant pas leur mode de fonctionnement. Il va te falloir choisir Dante, entre ce que tu es et ce que tu veux être. Il n'y a rien de mal à changer pour devenir ce que l'on souhaite être. Mais il faut s'en donner les moyens, faire un travail sur soi, se faire violence pour changer et être en adéquations avec ses désirs. Ou alors il faut revoir ou changer ses désirs, si l'on veut rester soi-même. Et ça marchera aussi pour l'amour.

L'amour.... parler d'amour avec Dante lui donnait l'impression d'évoluer en plein rêve. Mais après tout, il était le petit frère, il fallait bien lui expliquer quelques brides sur un domaine où, il l'avouait lui même, il s'était complètement fermé au principe pendant des siècles !

-Tu as déjà fait l'effort de faire le premier pas pour déclarer tes sentiments. C'est déjà pas mal et c'est une qualité à garder pour l'avenir. Mais déjà il va falloir t'autoriser à être amour, ne pas avoir honte d'éprouver de l'affection pour autre chose que tes armes, et surtout, faire en sorte que ton amour s'exprime ! Tu sais, être gentil avec celle que tu aimeras, un minimum démonstratif, et surtout un minimum présent. Peu de femmes apprécient d'être en couple avec un fantôme qui passe son temps sur les quatre chemins et qui donnent des nouvelles une fois l'an. Donc à toi de voir si l'idée de couple te tente vraiment au point que tu sois prêt à faire des efforts avec la prochaine fille qui fera chavirer ton cœur. Mais si tu ne te sens pas prêt ou si tu n'en as pas envie, épargnes toi des souffrances inutiles, à toi comme à elle.

Elle savaient que certaines femmes pouvaient fantasmer sur le loup solitaire, mais le problème de ce fantasmes, c'était que dans les faits, il ne durait absolument pas lorsque la dame en question se retrouvait en couple avec un loup qui aimait davantage sa liberté qu'elle-même. Dante déclina sa proposition de se faire soigner et arracha à Yulenka un soupire, alors qu'elle continuait d'essayer d'apaiser sa colère.

-Tu n'es pas état de trop en faire tu sais ? Enfin, fait comme bon te plaît, je ne compte pas insister.

Il vint à la questionner sur son futur, à présent qu'elle n'avait plus de royaume à gérer, et ce qu'elle souhaitait pour elle-même.


-J'espérai avoir un peu de paix pour me reposer des tumultes de mon ancien règne, mais il se trouve que des vampires avaient juré ma perte. Même si j'ai fini par les calmer, et que la royauté vampirique actuelle a enfin compris qu'il était vain et crétin de s'acharner sur moi, le message n'est visiblement pas parvenu aux oreilles de tout le monde.

Elle lui adressa un regard en coin, faisant clairement référence à la dernière grosse boulette de Dante envers elle. Mais après l'avoir chambré, elle redevint un peu plus sérieuse.

-Le monde est vaste, et j'ai l'éternité devant moi. Cette guerre divine a soulevé un nombre incalculable de questions en moi..... J'ai besoin de savoir. Mais le savoir relatif aux dieux doit relever de l'interdit et du caché, car je ne parviens pas à trouver réponses à mes questions. Je vais donc surement parcourir ces terres à la recherches de révélations qu'on ne voudra surement pas que je trouve.... me mettre dans les pires ennuis..... Et risquer ma vie à outrance.... la routine en quelque sorte. Je pense que cette quête là aura de quoi occuper mon existence pendant de longs siècles.

Elle laissa un petit temps se passer, avant de revenir à la charge, voir si son cerveau avait eu le temps de cogiter un peu et de prendre de bonnes résolutions ou s'il était irrécupérable.

-Et toi donc ? Que comptes-tu faire à présent que tu as renoncé à m'occire et à m'accabler de reproches injustifiés ?

Elle avait beau être plus calme, elle n'était pas décidé à le laisser s'en tirer à si bon compte. La politesse et la bienséance aurait voulu que Dante fasse preuve de diplomatie pour apaiser son courroux, mais allait-il seulement penser à cela, et allait-il surtout savoir quoi dire et quoi faire pour cela ? Sa fierté le lui permettrait-elle seulement ?
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Lun 07 Nov 2016, 16:46




Après un combat qu'on aurait préféré acharné. Dante s'était désormais tenté d'être plus ouvert envers son ressenti sur Yulenka. Alors que tout se chamboulait dans sa propre tête, il s'était bousculé lui-même dans ses propos et s'en rendait compte seconde après seconde. Il décida plutôt de faire table rase dans ses pensées et de respirer un bon coup avant d'écouter et de reconsidérer ses dernières paroles, mais aussi celles de Yulenka. L'ancienne reine avait toujours été ainsi, même si elle avait toujours préféré l'épargner de trop de duretés. Mais ce n'était pas comme si elle l'avait choyé non plus: elle avait été rude. Et il l'avait peut-être aussi été un peu avec elle, à sa manière, même peut-être un peu trop. Il lui avait démontré une distance affective, malgré son attention et son envie de l'aider, de la protéger. Mais ils n'étaient jamais sur la même longueur d'ondes: ils étaient très différents et défendaient des idéaux totalement divers l'un à l'autre.

C'était peut-être ce qui les avaient rapprochés au départ, et c'était pour cela qu'il ne pourrait pas la renier réellement. Elle était sa sœur et cela s'arrêtait là, il pouvait se fâcher avec elle, la voir comme insupportable, elle restait sa petite Yuli. Et sur certaines de ses remontrances, toutes n'étaient pas tombées dans l'oreille d'un sourd, ni totalement dénuées de sens. Il ne s'était jamais ouvert à ce sentiment que l'amour. Il n'avait porté d'amour qu'à ses armes, qu'au combat et à la guerre qu'on lui imposait. Il n'avait connu que cela et ne s'était jamais ouvert à aimer. Sincèrement. Mais à la fois, quand elle lui disait cela, il l'admirait sur son petit visage: elle semblait presque le dire comme une leçon d'une mère à son enfant, mais c'était différent: c'était vrai pour elle et il le savait. Elle tentait peut-être autant de le convaincre, que s'en convaincre elle-même. une fois encore, il joua avec une des mèches de Yuli, mais n'ignora pas ses paroles.

« Tu as raison. Je n'ai aucune raison de me cacher. Je ne me suis pas ouvert à toi à temps. Tu as raison, j'ai été amoureux de toi lorsque tu étais ma reine, je m'en suis rendu compte tardivement et avec tout ce qui s'est passé pendant la guerre, j'avais peur de te perdre. Mais après celle-ci, je me suis fermé et aujourd'hui, je me rends compte que je te considère à nouveau comme ma sœur. Et tu as toujours été ma petite sœur et le sera toujours. Pas pour notre âge ou nos connaissances de la vie. Mais parce que c'est ainsi que je peux me forcer à progresser et à veiller sur toi et un jour pouvoir rendre ce que tu m'as offert. Tu peux me penser détestable, ridicule, stupide ou ce que tu voudras: je t'aime comme tu es, même si tu es bête aussi des fois. » fit-il, sous un sourire presque niais, mais pourtant sincère.
« Je n'ai pas d'excuses sur mes manières. Je suis un rustre, un loup solitaire qui ne sait pas s'exprimer. Aujourd'hui je sais que je suis fermé à cet amour que j'aurai souhaité à l'époque, envers toi. Mais je n'osais pas te l'avouer, au vu de ta place. Aujourd'hui il est impossible, car tu me refuserais et parce que nos liens hiérarchiques sont à d'autres nations, du moins pour moi. Je te traiterai toujours avec mon attitude, mes principes et mon respect à ma manière, je ne te verrai pas comme une ennemie, je ne l'ai jamais fait. Pas une seconde. » fit-il, en retirant sa main.

Il savait que cela l'embêtait, cette proximité, cette attitude de sa part, malgré son attitude maternelle envers lui, il ne pouvait d'agir comme un grand frère, ni moins se considérer comme tel. Un amour un peu tordu.

« Je ne sais pas encore ce que je pourrais offrir à mon peuple, mais je ferai de mon mieux pour le connaitre avec le temps. Mais tant que mon corps me porte, je peux me battre. Contre mes ennemis, contre moi-même, mais aussi pour vivre et ne plus juste survivre. » il marqua une pause, avant de poser ses coudes sur la rambarde il fixa le ciel.
« Je vais probablement continuer à devenir plus fort, mentalement comme physiquement. Mais aussi, je vais voir de mes propres yeux ce que promets ce nouveau gouvernement. Peut-être qu'il n'est pas si mauvais que tu le crois. Et pour ma part, je n'ai pas encore assez pu me pencher sur la question, j'avoue, j'ai suivi le mouvement car je n'avais que la loyauté à mon peuple en tête et je ne savais pas où me diriger après les nouvelles. Les ordres sont vite arrivés. Mais peut-être qu'il faut décider mieux par soi-même, comme tu le dis. » confia-t-il.
« Mais je pense que si je veux jouer dans la cour des grands, je devrais encore m'entraîner, bien plus qu'avant. Peut-être trouver un individu capable de m'entraîner au-delà de mes limites actuelles. Mais peut-être que le temps me sera favorable si ça se trouve. »





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Mer 09 Nov 2016, 14:57

Un petit silence s’était installé entre les deux vampires. Pour Yulenka c’était le temps qu’il remette un peu d’ordre dans ses pensées, et qu’il s’imprègne de ce qu’elle lui avait dit. Et comme elle s’y attendait, il finit par répondre à ses propos. Au début, cela semblait plutôt compréhensible, il y avait eu des sentiments, qui avaient évolué. Mais lorsqu’il vint à traiter l’aspect temporel de cette évolution, cela commençait déjà à être confus. Qu’il ait commencé à l’aimer alors qu’elle était reine, c’était pas vraiment dur à deviner puisque lorsqu’ils s’étaient rencontrés, elle était déjà reine. Mais son rapport entre la guerre et ses sentiments n’était pas très clair. La vampiresse fit un effort de traduction. Elle n’avait pas eu de problème avec le fait qu’il ait eu peur de la perdre, au vu des derniers événements c’était cohérent. Par contre, elle ne croyait pas un seul instant que la guerre l’ait suffisamment renfermé pour changer ses sentiments. Soit il se mentait, soit il était encore très embrouillé et confus. Dans tous les cas, sa version n’était pas possible. Autant lui éviter de s’empêtrer dans une version erronée qui risquait de l’induire en erreur pour la suite. Elle le reprit donc.

-Je pense que ce n’est pas aujourd’hui que tu te rends compte de ce que je peux être à tes yeux, mais que tu commences seulement à comprendre à l’instant où on parle. C’est seulement entrain de se faire là maintenant. Et dans un sens c’est normal, tu viens tout juste de m’avouer tes sentiments, il faut un minimum de temps pour pouvoir les changer. Je doute que tu sois une girouette. Si le fais de me considérer comme ta sœur te permet et te motive à progresser, alors fais. Je ne trouve pas ça stupide, détestable ni ridicule. Par contre j’aimerai bien que tu me cites une seule fois où je me suis conduis bêtement, je suis curieuse de savoir tiens.


Juger, c’était facile, mais encore fallait-il pouvoir le prouver et avoir des arguments solides derrière. Elle n’accepterait pas qu’il la critique pour le simple plaisir de la critiquer. Même si sa remarque sur le fait qu’il l’aimait comme elle était lui paraissait étrange. Elle n’avait pas l’impression de devoir faire un quelconque effort ou d’être particulièrement imbuvable. Se pourrait-il qu’il ne se rende pas compte de l’incroyable prétention que ses propos dégageaient ? A bien y réfléchir, elle se doutait que non. Elle aurait très bien pu lui répliquer que de base, elle n’avait pas spécialement le quelconque devoir plaire à qui que ce soit. Et surtout, elle ne comprenait pas la construction de sa phrase ! Dans la première partie, il se dénigrait en lui prêtant des jugements à son encontre qu’elle n’avait pas. Mais dans la seconde partie de sa phrase il parlait comme si c’était elle qui avait des travers, en « l’aimant telle qu’elle était ». Résolument, elle avait du mal à le suivre…. Ce qui la conforta davantage dans l’idée que ça devait être encore très confus dans sa tête, ses propos l’étant eux-mêmes. Il lui faudrait du temps. La suite de ses propos la fit un peu tiquer, et elle lui précisa alors.

-la position hiérarchique et même que les orientations politiques n’ont pas de place dans le choix de mon partenaire. Si j’aime quelqu’un ce n’est pas par rapport à cela. Celui que j’aime peut très bien soutenir le gouvernement actuel je m’en moque. Sous réserve qu’il n’ait pas pour projet de me tuer bien entendu. De même que sa position sociale n’a aucune incidence non plus. Je préfère être avec un vagabond qui a le cœur et la noblesse digne d’un roi, qu’un monarque aussi vide et insipide qu’une huître.

Si l’expérience et son long passage dans le monde des grands lui avaient appris une chose, c’était que le titre ne faisait absolument pas la noblesse d’âme. Elle en avait vu des souverains pleutres, insipides ou avec la profondeur d’une planche à pain. Alors qu’à côté, elle avait côtoyé des aventuriers, des « petites gens » dont la simplicité n’avait d’égale que la sagesse de leur réflexion et leur fonctionnement. Elle l’écouta ensuite parler sur son avenir, et elle le laissa finir, secouant doucement la tête en réprimant un soupir. Il ne comprenait pas…. Peut-être était-ce encore trop tôt. Ou peut-être ne le pouvait-il tout simplement pas. Elle essaya une dernière fois de lui expliquer.

-Ce n’est pas la force qui te manque, au contraire tu as déjà ce qu’il faut pour avoir un certain confort. Mais c’est la connaissance. L’expérience. Les entrainements n’y feront rien. Un homme surpuissant et super entrainé, mais ignorant et bête à manger du foin, ne rime à rien. Pire, il est dangereux, car les gens mal intentionnés et dangereux le verront venir de loin, et ils n’auront pas le moindre scrupule à le manipuler pour s’en servir à leur fin. Je doute que tu te satisfasses de devenir un vulgaire pion manipulable comme une marionnette. Mets ton entrainement de côté Dante. Si tu veux jouer dans la cour des grands il te faut surtout apprendre tous leurs pièges, leurs vices et leurs manipulations. Il te faut apprendre à réfléchir, à jouer plusieurs coups à l’avance, à envisager toutes les possibilités pour mieux les parer et les contrer. Toutes les subtilités des lois, comment s’en servir, comment les tourner à son avantage. Fais-toi un réseau, apprends toujours et encore. Et tu verras que finalement la force et la puissance ne sont rien face à l’esprit et aux machinations.

Elle ne pouvait rien faire de plus pour lui. S’il s’entêtait à s’entrainer sur ses capacités physiques et martiales, il ne serait jamais qu’un pion surpuissant, mais il n’arriverait à rien d’autres que d’accomplir les volontés d’autrui, et surement jamais les siennes. Il avait son destin entre les mains, et comme il avait toutes les cartes en main pour réussir, il serait le seul responsable de ce qu’il en ferait. Et de ce qu’il deviendrait.
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Mer 09 Nov 2016, 22:46




« Tu te déplaces bien. Mais tu es toujours trop faible. Faible d'esprit, tu manques de détermination, d'âme. Et tu es naïf. » fit une voix dans l'ombre.

Il se vit, tomber, comme s'il chutait d'un toit, dans un ravin sans fin. Il y entendait les voix, les critiques, de professeurs, de rivaux, d'ennemis, de ceux qu'il avait tué. De ceux qu'il avait pu aimer. Ils le critiquaient, ils le blâmaient. Ils le haïssaient, ils le discriminaient. Il rouvrit les yeux et oublia cet instant.

« Tu ne peux pas vaincre ta nature. Tu es encore trop pur. Mais tu deviendras ce que tu dois devenir. Fils. Tu dois devenir fort. » fit alors la voix d'un homme.

Il le voyait, il apercevait son visage. Ces pupilles, ce visage fermé, qui laissait glisser un petit sourire. Une main se posa sur sa tête, ébouriffant ses cheveux. Un souvenir... de son père ? Maintenant ?

« Je ne m'inquiète pas, Dante. Tu es mon fils. Tu auras un grand destin. Tu dois devenir fort pour protéger ceux que tu aimes, tu dois devenir vil, pour que tous te craignent. Mais avant tout, tu dois devenir redoutable, autant en combat, qu'en mental. Car certains voudront profiter de tes faiblesses. Mais c'est une discussion pour quand tu seras grand.
Mais rappelle-toi, fils. Tu es un Sparrow. »
fit alors l'homme qui s'effaça, telle une ombre, dans le décor. Il disparut.

Il restait seul, se voyant, enfant. Avant que...

Il s'éveilla. Son œil était bien ouvert toujours côte à côte avec Yulenka. Lui parler avait éveiller des souvenirs enfouis de son enfance. Que pouvait-il dire de plus, que pouvait-il promettre ? Non, assez parlé, il ne pouvait pas philosopher avec elle. Il n'y avait pas de ce genre de discussions entre-eux. Il se devait d'avancer et de démontrer, ce qu'il deviendrait. Il savait qu'elle ne voulait que le protéger, le prévenir. Il savait déjà les menaces, les manipulations et machinations que d'autres tentaient et tenteraient encore d'utiliser sur lui. Il savait qu'il s'y perdrait peut-être quelques fois mais ne pouvait qu'espérer rebondir.

« Ne t'inquiète pas. Je sais mes lacunes. Mais j'aime à penser d'un monde plus simple pour nous autres. Moins mensonger, moins tissé de cette machination. Mais c'est un rêve enfantin. Comme rêver d'être le héro d'une histoire, comme dans un livre, comme si je pouvais l'écrire de moi-même. Mais je ne le peux. Car je ne peux forger mon destin que par moi-même. Et je me dois de l'accepter, ce monde, je l'ai accepté, en vérité. » fit-il, admirant les étoiles.

Il marqua une pause, se rappelant qu'elle lui demandait des exemples de ce qu'il avançait. Il n'avait pas avancé cela de manière péjorative, mais subjective. Il souhaitait simplement lui rappeler qu'elle avait son caractère et qu'elle n'était pas facile, ni lui d'ailleurs. C'était ce qui avait fait leur entente.

« Oh, je parlais pas en temps que reine. Je parlais qu'on a tous nos bêtises, nos moments de rigolade. J'insinuais ça, je ne sous-entendais rien de mauvais. Juste de tes plaisanteries douteuses. Mais je ne suis pas mieux, je n'étais pas mieux. » fit-il.

Un air de nostalgie vint l'emplir au plus profond de son cœur. Peut-être lui avait-il trop imposé ce lien. Ce manque de famille qu'il avait pu ressentir, la disparition de son père, puis sa vie qui avait découlé. Il avait peut-être trop attendu de son lien avec Yulenka. Elle avait été une rédemption, une clé de son passé. Mais il l'avait imposé à elle. Il était temps de l'en libérer.

« Je pense que je suis encore trop en désaccord avec ces sentiments. Trop confus sans les comprendre, sans me comprendre. Je ne regrette pas de l'avoir dit, cela me permets après l'avoir fait, de comprendre le poids de ces sentiments de ces mots. Je pense que je t'aime à ma manière. Inutile de me comprendre, mais j'espère que tu accepteras cela. Pardon, j'ai été exigeant et peut-être forcé un lien avec toi alors que tu n'en avais peut-être pas besoin à ce moment. Pardon de n'avoir su être là. Pardon parce que je continuerai de faire des erreurs. Pardonne-moi pour toutes ces fois et fois à venir. Car si je suis ton petit frère en âge, pardonne pour ce plus jeune vampire, mais accepte que ton grand frère ait encore des choix stupides à faire. Car c'est l'obligation d'un frère. » fit-il, considérant ses paroles.
« J'ai considéré la mort. Plus d'une fois. Je la pensais arriver, je l'ai donnée. Elle est simple, courte et parfois rapide. Pourtant, le pire sentiment est lorsqu'elle accule. Elle est étonnamment étouffante. Elle empoigne. De toutes ses forces. C'est comme s'arrêter de respirer. » fit-il, se souvenant de cette péripétie pendant la guerre.
« Je pense que j'ai disjoncté, à ce moment-là. Je pensais que j'étais mort. Mais seul mon œil l'était, puis c'était le brouillard, le noir total. Puis un nouveau règne s'est élevé. Ta disparition. »

Il garda son silence pour soi, avant de reprendre. Il se sentait plus bavard qu'à son habitude, même Yulenka devait le ressentir. Il sentait son changement approcher.

« Si on partait en voyage, toi et moi ? Juste tout les deux. » fit-il, comme sur un ton rêveur.





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Lun 14 Nov 2016, 16:39

Plus ça venait, plus la vampiresse l’observait circonspecte, avec de grands yeux ronds. Par instant elle avait l’impression qu’il était ailleurs, et l’instant d’après, il lui disait un enchainement de phrase, plus ou moins logique et surtout dont les rapports entre chaque n’étaient pas forcément évident. Elle se concentra pour essayer d’analyser chacun de ses propos, et dans un sens tenter de trouver une traduction logique à tout cela. Il affirmait connaître ses lacunes…. Elle en doutait un peu mais qu’importe. Jusque-là les enchainements étaient encore cohérents. Puis il parla de son penchant à rêver d’un monde plus pur, moins accablé de machination et de mensonges. Jamais de sa non-vie elle n’aurait cru entendre un vampire souhaiter cela. Il avait néanmoins conscience de la candeur de son désir, mais ce qui l’étonnait c’était que, d’ordinaire, les vampires adoraient ces histoires de machinations, manipulations et autres coups tordus. Mais finalement quand on savait de qui venait cette réflexion ce n’était pas si étonnant. Dante était un vampire assez atypique dans son genre. Il en vint à faire la comparaison de la situation présente et de ces livres dont vous êtes le héros…. Mais la phrase qui suivit semblait en contradiction avec la première Cette fois-ci elle avait beau tourner le problème dans tous les sens elle n’y parvint pas.

-Hem, tu me dis que tu ne peux pas être le héros que tu voudrais, mais qu’il n’y a que toi qui peux forger ton destin…. J’ai l’impression que c’est encore un peu confus dans ton esprit. Tu tiens des propos contradictoires…. T’es sûr que tout va bien et que tu n’as pas besoin de soin ?

Il ne pouvait être que confus après la succession de chocs émotionnels qu’ils venaient d’encaisser, et l’état de tension et d’incompréhension déjà sévères qu’il avait en arrivant. Cela n’était pas possible autrement, sauf s’il s’était complu dans l’idée de sortir de belles phrases ou de belles tournures sans en comprendre un seul instant la signification. Il lui attribuait des bêtises qu’elle avait faites, sûrement qu’elle en avait faites d’ailleurs, mais elle ne se souvenait pas en avoir fait en sa présence. De même lorsqu’il lui imputa le fait d’avoir fait des blagues douteuses….. De la confusion à la fabulation ? Elle secoua la tête ne cherchant plus à comprendre. Ce qui tombait plutôt bien car il partait de nouveau dans des envolées introspectives, où elle avait de plus en plus de mal à le suivre. Lui-même en vint à convenir qu’il ne valait mieux pas qu’elle essaie de comprendre. Peut-être parce qu’il n’y bien que lui qui pouvait se comprendre en cet instant et encore. Il admit lui-même qu’il était encore confus avec ses sentiments. Il se mit à s’excuser, en chaîne, un véritable mea culpa qu’elle n’avait pas vu venir. Elle se retrouva avec ces « pardons », dont elle ne savait pas réellement quoi faire. Il n’y avait plus qu’à les accepter, que faire d’autres de toutes manières. Ayant l’impression de se retrouver comme deux ronds de flan dans une bassine d’huile, et ne sachant pas trop quoi répondre, elle finit par conclure.


-Je conçois qu’il faut parfois faire des erreurs pour apprendre mais de là à en faire un devoir, c’est un peu fort. Ce n’est pas une obligation, et si tu peux t’en prévenir et éviter d’en faire, surtout n’hésite pas. Ce serait idiot de faire un choix que tu sais stupide, juste pour le plaisir n’est-ce pas ?

Parfois, le discours de Dante lui donnait envie de rire par certaines tournures un peu improbables ou inattendues. Considérer que la mort c’était un peu comme cesser de respirer avait ce petit quelque chose de cocasse, qu’elle garda pour elle. Puis finalement, alors qu’elle l’avait complètement perdu, il se mit à lui donner les éléments de compréhension manquant pour remettre un peu d’ordre dans ce chambard sans nom. Après avoir eu du mal à remettre les pièces du puzzle en place, elle se permit de commenter.

-Essaie de préciser un peu plus le contexte de tes propos, parce que j’avoue que j’ai parfois du mal à te suivre, j’ai l’impression que tu passes du coq à l’âne…. Mais j’ai cru comprendre que, dans l’idée, ta vie dernièrement n’a pas été des plus simple, que tu avais eu beaucoup de bouleversements et de changements plus ou moins choquants, et que tu avais un peu de mal à mettre tout cela, en plus de tes sentiments, en ordre.


Elle pensait avoir semé la fin de la confusion et de l’inattendu mais elle avait oublié à qui elle avait affaire. La proposition du voyage sortit inopinément, comme une nouvelle branche qui tombait sur le raison de vampiresse. Elle se massa les sinus en cherchant brièvement comment ils en étaient venus à parler de ça, mais elle abandonna l’idée de chercher la logique ici.  Elle se contenta de lui demander.

-Un voyage ? Mais pour où, pour quoi, quand, comment ? Qu’est-ce que tu espères de ce voyage, qu’est-ce que tu attends de lui ?

Elle commençait à désespérer de le comprendre, de parvenir à assimiler sa manière de penser, mais plus elle s’acharnait, plus elle avait l’impression d’essayer de nager dans des sables mouvants….
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Mar 15 Nov 2016, 10:18

Une bonne chose de faite. Dans son sens premier du terme. Quand on était comme moi entouré par la mort, les tourments, la sempiternelle déprime, insuffler la vie avait ce côté réjouissant, une seconde chance donnée à un inconnu à naître qui ne le savait même pas. Nous étions les Gardiens des âmes, tant celles qui succombaient que celles qui renaissaient entre nos mains, purgées des affres du passé.

Dans quelques mois, plusieurs enfants naîtraient ici et là dans le Continent Dévasté, signe annonciateur d'une génération ne sachant pas encore si leur avenir était funeste ou sous le signe de la paix. La guerre divine ici et là faisait encore rage, et nul ne saurait prédire l'issue de cet affrontement cataclysmique. Aussi, rien ne laissait présager de la bénédiction ou malédiction qui tomberait sur ces nouveaux êtres, du simple fait de la race à laquelle ils appartenaient. Cruelle ironie.

Sans parler de bonne humeur, j'avais le cœur plus léger, comme à chaque fois que ma mission de Vie supplantait celle de Mort. En attendant que j'ai de nouveau à devoir faucher des âmes, je pouvais m'accorder un peu de temps libre. Nulle trace en cet instant de Lhyæræ, je craignais fort qu'elle soit empêtrée dans son différend avec ceux de sa race, mais je savais également qu'elle n'était pas morte, ce qui était le principal à mes yeux. Cependant, cela faisait déjà un certain temps que je n'avais pas rendu visite à Yulenka.  Quelques jours, quelques semaines, décidément l'éternité n'avait pas que de bons côtés, je me souvenais simplement m'être assuré qu'elle avait survécu au combat final l'ayant opposé à un vampire drogué de magie, et constaté que la forteresse se rebâtissait lentement mais sûrement. Mais à quand cela remontait-il ?... Cette quête pour obtenir l'artefact des Ondins engloutissait une bonne part de mon énergie comme elle entravait ma perception du temps qui passait. Me grattant la joue, je me dis que ça ne ferait de mal à personne que j'aille faire un détour là-bas, l'avancée des réparations me donnerait une idée de quand remontait mon dernier passage à la forteresse.

Vérifiant que ma tenue répondait aux critères simples mais exigeants qu'imposait la rigueur de l'hôte, je me concentrai quelques secondes afin de visualiser l'endroit où j'allais atterrir, et m'y téléportai à quelques dizaines de pas du dôme protecteur. Clignant un peu des yeux, la forteresse paraissait intacte, comme si le sanglant combat qui s'était déroulé n'était que le songe d'une âme tourmentée. Certes, on pouvait encore voir les vestiges des pièges magiques qui avaient décimé les éclaireurs ennemis, mais la forteresse en elle-même semblait, en tout cas du point du vue où j'étais, s'être offert une nouvelle jeunesse.

Pourtant, ce n'était pas ça qui attirait mon attention. L'entrée paraissait calme, bien trop calme malgré la présence habituelle des gardes. Non, rien d'inhabituel en soi, pourtant mes sens semblaient en alerte. Je plissais les yeux, ne décelant rien d'anormal qui dénote de ce qui aurait dû être habituellement. Je franchissais l'entrée gardée, les individus en faction ayant appris à me reconnaître et savoir que je n'étais pas persona non grata ici.
Comme à l'accoutumée, je longeais le lac en passant par les jardins, voyant à moins de cent pas l'encadrement de la porte que j'allais emprunter. La surface de l'étendue d'eau était lisse, sans le moindre remous, créant un miroir presque envoûtant pour qui y plongeait son regard. C'était la première fois que je voyais ici ce phénomène, l'eau étant systématiquement troublé par les résidents habituels. Je m'approchais un peu plus de l'eau, quand je réalisai enfin la pièce manquante ! Kaly !!

Dans mon dos, j'entendis un galop frénétique débouler dans ma direction, et j'eus à peine le temps de me retourner que ce fichu équidé se trouvait déjà à quelques mètres de moi. Je criais vainement un :

- KALY NON ! venant briser le silence des lieux, que je sentis non seulement la charge de l'équidé à pleine vitesse, avant que le chanfrein de sa tête me coupa le souffle, me soulevant du sol et me projeta littéralement dans les airs, faisant un magnifique vol plané à plusieurs mètres du sol qu'un magnifique "AAAAAAAAAHHHHHHHH" sortant de ma bouche accompagnait, avant de tomber lourdement dans le lac, brisant son reflet dans une énorme gerbe d'eau. Le temps que je remonte à la surface, Kaly était déjà dans son élément naturel, son regard empli de malice, hennissant sans discontinuer comme amusé par la revanche qu'il venait de m'arracher.

Je me dirigeais vers le bord du lac à la nage, m'aidant de la magie pour accélérer ma progression. Visiblement, arriver trempé ici semblait être un cadeau de bienvenue dont j'étais le malheureux privilégié. Kaly restait à distance raisonnable dans le lac, sa tête émergée tournée vers moi.

- Oh, tu es content de toi hein, avoue, ça fait combien de temps que tu attends ce moment sérieusement. Mais tu es tombé sur un adversaire coriace sache-le, la prochaine manche sera à moi alors gare à tes fesses d'équidé ! Je pointais un doigt annonciateur des pires maux dans sa direction. Il avait une drôle de façon de témoigner sa joie de me revoir, mais je la savais sincère. J'allais en attendant utiliser ma magie pour enlever le surplus d'eau de ma tenue, quand je vis la silhouette de Yulenka sortir d'une petite allée secondaire.

- Bonjour Yulenka, ne dis rien, je vais presque te dire que j'ai l'habitu......... Je ne terminais pas ma phrase alors qu'une autre silhouette, masculine cette fois, suivait celle de la Vampiresse. Mon regard d'Ombre sonda son âme, et j'y vis malheureusement qu'il s'agissait d'une ces pourritures suceuses de sang. Mon air s'assombrit aussitôt sans que je m'en rende compte, préférant finalement éponger les manches de ma veste avec les mains, pour m'occuper l'esprit par une tâche primaire. Ce que je pouvais être bête .... Évidemment qu'elle était amenée à rencontrer un certain nombre de personnes au sein de sa forteresse, il s'agissait d'une multi-centenaire et ancienne Reine après tout. Pourtant, je ne pouvais m'empêcher de ressentir cette pointe de dégoût alors qu'elle frayait avec les siens. Elle n'était pas la seule Vampire au sein de son mini royaume, mais un étranger sonnait faux dans mon esprit tordu. Par respect pour Yulenka, je tâchais de conserver un minimum de contenance et de calme, dardant de nouveau mon regard vers les deux individus face à moi. Après tout, l'intrus parmi nous trois, c'était moi.
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Mar 15 Nov 2016, 22:20




Finalement la conversation finissait par être une simple route qui ne menait pas forcément aux destinations qu'espérait ceux qui l'empruntait. Il n'y avait ni logique à avoir, ni réflexion à percevoir au sein de cette fastidieuse et désormais rallongée, conversation. Pour lui, Dante ne cherchait pas à se tenir logique ou à discuter de problèmes avec Yulenka, ils n'avaient pas la même vision des choses et si elle pouvait être de bons conseils, même de bons conseils pouvaient être mauvais pour quelqu'un comme lui. Si le borgne était certes atypique et différent de bon nombre d'autres de ses congénères, il n'en était pas moins un vampire. Pour lui, la seule différence notoire était qu'il préférait les ruses face à ses adversaires, que face à son propre peuple bien-aimé. S'il devrait préférait jouer à ce jeu sadique d'entourloupes et de labyrinthes mentaux convenant à la confusion de qui veut bien l'entendre et tenter de le démêler et s'en extraire, nul ne pouvait réellement saisir la façon de penser de cet homme. Si occire un ennemi n'était point une chose qui le dérangeait, confondre et saisir la pleine connaissance de sa manière de penser n'était absolument pas raisonnable. Même pour un être comme Yulenka, il semblait être au final un mystère impossible à résoudre.

La raison était pourtant simple: il ne pouvait lui-même répondre à cette question. Sa vie était entouré de mystères. Mais lorsque l'on remontait sa généalogie, n'en était-ce pas toujours été le cas ? Portant le nom de Sparrow et de Taiji, tout s'expliquait ou plutôt, ce mystère absolu s'expliquait comme une chose inexplicable et à ne pas forcément chercher à percer à jour. C'était pour cette simple raison connue même de sa propre personne, qu'il ne chercherait pas plus loin. Il écouta cependant avec attention les paroles de sa sœur, mais pour autant, ne chercha plus à alimenter le feu de cette discussion qui finirait par devenir stérile aux yeux de la "jeune" femme. Lorsqu'elle s'en lasserait, cela aurait été plus enquiquinant que lorsqu'elle s'y intéressait. Du moins pour lui.

« Ne t'inquiètes pas, cela devrait aller. Je sais que tu te soucies pour moi, tout comme moi. Je progresserai encore mentalement comme physiquement. J'ai déjà avancé de beaucoup, grâce à toi. Même si tu n'es plus ma reine et que nous n'avons plus d'attaches hiérarchiques, au moins, nous pourrons vivre notre relation à notre désir et en toute liberté. » confirma-t-il comme une forme de soulagement quelconque.
« Je ferai attention à ne pas faire trop de choix stupides. Pour revenir à ce voyage, j'aurai adoré écumer les mers, peut-être même de nouveaux horizons et terres à tes côtés, cela serait palpitant. De nous éprouver, notre lien comme notre force mentale et physique, face à des obstacles ou peut-être des trésors, qui sait ! Mais dans tout les cas, maintenant, plus rien ne te lie à une obligation de rester dans cette forteresse indéfiniment. » conlu-t-il.

Il ne savait pas s'il avait raison dans ce qu'il disait et s'il émettait une hypothèse peut-être trop osée, c'était tout de même ainsi qu'il était.

« Comment va Ruby ? Elle a dû s'en donner à cœur joie avec ces événements... mais comment est-elle après tout ça ? » se soucia-t-il, comme d'une seconde sœur.

Et même s'il ne le savait pas, il considérait Yulenka et quelconque personnalité différente qu'elle pouvait avoir, comme une sœur égale à Yuli. Pourquoi ? Car elle faisait partie de celle-ci et l'avait en quelque sorte aidé, même sans avoir été présente "physiquement" ou démontrée auparavant. Ce serait ainsi et il ne fallait pas chercher plus loin. Les mystères et tout ça !

S'il escomptait rajouter quelques mots de plus à l'attention de l'ancienne reine, le vampire fut rapidement coupé en ressentant l'arrivée de quelqu'un qui n'était pas dans les environs plus tôt. Reportant son regard unique vers celui qui désormais faisait un boucan pas croyable, il s'étonna de la scène qui s'ensuivit, à peine eut-il posé son regard sur cet énergumène. Il s'adressa avec une certaine contenance et familiarité envers Yulenka, tentant de faire bon profil malgré les événements qui venait de le faire entrer en scène. D'ailleurs à peine eut-il le temps de l'apercevoir que son échange avec son vis-à-vis fut rapidement écourté. Une surprise ? Il n'attendait probablement pas la présence de Dante aux côtés de Yulenka. Mais pour autant le vampire ne s'inquiéta pas. Avec la présence des gardes et des créatures de la forteresse, si une quelconque menace arrivait pour elle, il aurait déjà été éliminé ou du moins annoncé, moins agréablement que de l'eau sur ses vêtements.

Confiant, Dante se contenta de croiser les bras, laissant un oeil sur cet homme. Ce n'était pas son droit d'échanger ou de l'accueillir ici, ce n'était ni chez lui, ni son devoir. D'ailleurs, il n'avait rien à dire. N'avait-il juste pas, à peine une heure plus tôt, tenté d'attaquer lui-même Yulenka ? Une chose dont il n'était pas forcément fier. Mais avec le temps, il avait déjà guéri en apparence, même s'il prenait plus de temps à guérir son ego et son cœur. Pourtant, cela, personne ne le verrait ni ne le saurait.





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