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 Tapage nocturne

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Jeu 24 Déc 2015, 00:55


TAPAGE NOCTURNE



Tapage nocturne Fantas10

Ils avaient voyagé des jours et des jours, affronté les conditions des heures et des heures. Mais la saison était dure. Ces derniers temps, les vivres manquaient au repaire des béluas monstre de la communauté. Comme ils ne parvenaient pas à remplir leurs stocks, il avait été décidé qu'il était temps de passer, une nouvelle fois, à l'action. Et quoi de mieux pour piocher des ressources que de se rendre directement dans l'une des sources ? Il y avait plusieurs conditions pour que les monstres de la communauté ne passe à l'assaut.

Un, il fallait que les réserves soient vides.
Deux, il fallait qu'ils aient suffisamment de bras disponibles.
Trois, il fallait trouver un endroit facile à attaquer où il n'y aurait pas de grande résistance.

C'est pour cette raison que, tout naturellement, ils s'étaient mit en marche vers Bouton d'or. Ils avaient beaucoup réfléchit à leur potentielle destination, et s'étaient finalement décidés à s'en prendre au lieu. Des fermes facile à piller et, si ils étaient assez rapides, la possibilité d'échapper aux garnisons. C'était risqué, mais sans risques, pas de grandes récompenses. Ils avaient besoin de ces ressources et, quoi qu'on en dise, il n'y avait rien de pire que des créatures qui n'avaient plus rien à perdre. Soit ils restaient inactifs et allaient finir par subir la famine, soit ils réagissaient autrement.
Pas question de faire son marché, bien entendu. Les Béluas monstres n'étaient déjà pas très bien vus ou tolérés, si en plus, ces derniers ont été torturés par le feu et le fer, n'en restait qu'un groupe de maraudeurs déterminés a faire passer leur survie avant celle des autres.
Vylker et Zun faisaient entre autre partie de ces pillards. Vylker parce qu'il entrait dans le standard des combattants, Zun parce qu'on savait que son intelligence et son éducation pouvaient être utiles.

Il faisait nuit dans les plaines, alors que le groupe avançait. Ils n'étaient pas forcément beaucoup. Trop d'individus auraient été repérés bien trop rapidement, aussi, ils avaient séparés leur groupe en trois. Trois sections d'une petite dizaine de monstres qui rampaient vers la première ferme qu'ils avaient pût trouver afin d'y dérober les réserves.

« J'espère que vous avez aiguisé les armes... » gargouilla Vylker proche de la tête de colonne tapie dans les herbes hautes.

Les trois groupes convergeaient vers le bâtiment, camouflant leur approche dans les herbes et les quelques cultures des environs.
C'était eux ou les autres.




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Mar 29 Déc 2015, 12:24

Cela faisait combien de temps que je n’étais pas allé à Bouton d’Or, cela faisait au moins des années, voire plus, d’après mes souvenirs. Je n’avais pas l’habitude d’aller dans les Terres d’émeraude, cela me faisait penser à des choses tristes et des choses dont je n’avais pas envie de remettre des souvenirs sur la table. Mais bon, j’aimais beaucoup le paysage de ces fleurs jaune d’or qui brillait avec le soleil, de mille feux. Depuis que j’étais devenue une Bélua, j’aimais beaucoup plus voyager au lieu de rester dans La cité de Dhitys. Non seulement, je ne pouvais pas y vivre pour l’instant, car elle avait été détruite à cause des derniers évènements qu’il y avait eu lieu sur nos terres. Nos territoires avaient été pris par les démons et avait saccagé beaucoup de nos terres à cause d’eux. Pourtant nous avions réussi à reprendre ce qui était à nous, mais les dégâts étaient vraiment énormes et les problèmes entre les clans devenaient de plus en plus pesants à chaque minute de notre vie. Il fallait que la reine des Béluas se réveille rapidement avant qu’une guerre civile ne se déclenche entre les différents Béluas qui soient sang pur, sang mêlés ou bien monstre. Je n’avais jamais vu de ma vie une Bélua monstre. Je ne savais pas à quoi cela ressemblait bien ces personnes, mais ils étaient mal aimé par les autres sangs purs. J’avais entendu beaucoup d’histoires à propos d’eux, mais j’avais vu en réalité ce qu’ils étaient réellement. Enfin bref, je me posais beaucoup de questions à propos de ma race, mais peu de personnes arrivaient à me dire ce que je voulais entendre. Pour m’aérer l’esprit pendant un court instant, je décidais de me transformer en Aigle royal pour voler dans la nuit étoilée. Cela me faisait du bien de voler pour sentir le vent frais entre mes plumes, rien de plus de meilleure que cela. Voler était agréable et je pouvais voir des personnes qui travaillent encore tard dans la nuit, je pouvais voir des personnes jouer avec leur enfants, et des personnes qui se préparaient à la guerre…

Pardon ? Je volais vers trois groupes de personnes qui allaient faire quelque chose de mal pour le coup. Il fallait que je me dépêche de savoir ce qu’il fallait faire réellement. Il était une bonne dizaine à vouloir faire un truc pas net. Je compris qu’ils voulaient en prendre à une ferme de taille moyenne pour voler la nourriture. Hum. Des voleurs encore … Mais ils étaient nombreux cette fois-ci, pourquoi prendre autant de prendre pour piller une seule et unique ferme ? Bonne question. Je décidais de m’approcher d’eux en restant sous la forme d’une Aigle royal. Je me posais sur une branche d’un arbre non loin de la première ferme qui essayait de piller. « Bon sang ! Qu’est qu’ils vont faire au juste ? » Je regardais les trois groupes se préparer au combat pour prendre toutes la nourriture qu’il y avait dans la grange. Il fallait que je les arrête coute que coute, ils n’avaient pas le droit de voler de la nourriture que les habitants de cette vallée avait mis du temps à réaliser. Puis, je m’approchais encore un peu près du dirigeant de ce groupe qui donnait des ordres aux autres personnes. Je me mis près de lui discrètement et avec délicatesse avant de reprendre ma forme humaine : « Hey, dis donc, peux-tu me dire ce que tu fais concrètement avec ton groupe de morveux et qui ne sont pas discrets ? » Il faisait nuit et je ne voyais pas le visage de cette personne dont je lui avais dit mes mots. Il faisait trop sombre, mais d’après ce que je voyais, c’était un homme très massif et large, avec une peau de couleur jaune. Je n’arrivais pas à voir son visage… C’était embêtant… « J’attends ta réponse mon coco ! »
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Lun 04 Jan 2016, 23:07



Il se retourna brusquement lorsqu'il perçut des paroles très proche de lui, des paroles d'une voix qu'il ne connaissait guère. Presque instantanément, lui ainsi que ses proches compagnons firent volte-face pour inspecter l'intrus. C'était visiblement une femme, plutôt bien équilibrée. Les Béluas pillards se mirent en position d’encerclement, agitant armes et boucliers sur leurs passage. Vylker lui même fit un petit bond en arrière, un peu surpris, conservant sa hache dans la main, la queue virevoltant dans les airs, laissant un peu siffler le fer de lance fixé au bout.

« Grr... C'est que les lieux sont moins déserts qu'on le pensait... Quel genre de personne est-ce cela ? »

Un épais Béluas monstrueux, au dos arqué et à la bouche remplie de dents et de bave claqua la langue, frappant son poing contre son épais torse écailleux.

« Je connais cette odeur, et ce moyen de se déplacer ainsi, comment aurait-elle pût échapper à notre vigilance ? Je le dit comme je le pense : Cette femme est une sang-bleu. Dissimulons quelques couteaux dans ses entrailles... » aboya t-il avec sa grosse voix.

Plusieurs exaltations se firent entendre pendant que certains agitaient un peu leurs armes, mais Vylker, qui était visiblement resté de marbre, se contenta de faire revenir le silence en balayant l'assemblée du bras. Les paroles se turent et bien que chacun restait au taquet, prêt à intercepter tout mouvement hostile, Vylker se décida finalement à approcher.

« Qui est tu et qu'espère tu en venant ici ? » demanda t-il avec assurance, en allumant une torche.

Les traces de la fourche de l'hérétique qu'il avait longuement porté durant son enfermement étaient visibles quand il parlait et relevait un peu la tête. Les coutures qui raccrochaient chacun de ses membres à son corps étaient plus discrètes, mais la lumière de la torche renvoyait, depuis les fils, de légères réflexions, en particulier au niveau du cou, où la flamme était proche.
Derrière lui, une flopée d'autres torches s'allumèrent et s'agitèrent. Vylker tourna un peu la tête et renvoya le signal en agitant à son tour sa torche, comme pour faire transmettre un message.

« Encore pour nous mettre sous la torture et le châtiment ? »

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Dim 31 Jan 2016, 17:43

Alors que j’avais parlé à une personne, je me demandais bien si cela pouvait bien être… Je ne voyais pas son visage, je ne reconnaissais pas la voix de cette personne, mais la seule chose que je pouvais savoir que c’était bien un homme dont j’avais en face de moi. Je me posais des tas de questions sur la personne que je venais de rencontrer. Bizarrement, ces hommes firent demi-tour venir m’attaquer en cas de problème avec moi et leur chef, à ce que j’avais compris. Je n’avais pas peur d’eux, juste que je n’avais pas envie de me battre et de faire couler du sang encore une fois, j’avais vu trop de sang pour le restant de ma vie. Je fermais les yeux doucement avant de prendre une grande inspiration pour aller mieux et pour me reconcentrer sur le moment présent, mais ce n’était pas gagné. Un autre homme me disait qu’il était mieux qu’on me tue car j’étais une sang bleu. Je levais un sourcil doucement et je cherchais à comprendre la signification de ce titre, tout en répondant aux questions de l’homme que je ne connaissais pas encore le visage. « Une sang bleu ?? Qu’est que c’est cela encore ?? Je ne comprends pas ce que tu veux me dire. Je m’appelle Anwen, et ce que j’espère en venant à ta rencontre … est que tu ne tues pas des innoncents pour te remplir le ventre avec ta troupe faible et inutile contre moi. Je ne te mettrais uniquement sous la torture et le chatiment si tu m’attaques ou que tu essaies de tuer des personnes plus faibles que toi… Et je n’ai pas envie de verser encore une fois du sang pour une cause si mineur à mes yeux. Je le fais car j’aime cette ville et son paysage… »

Je le regardais d’un œil méchant même si je ne distinguais pas son visage. Cependant avec les torches qui arrivaient vers moi pour savoir ce que je leur voulais, je pus distinguer à un peu mieux l’homme mais je n’arrivais pas à savoir ce qu’il était vraiment, à quoi il ressemblait réellement. Je n’aimais pas avoir autant de lumière et de feu près de moi, donc je décidais de créer une petite bulle d’air pour éteindre toutes ces lumières. Je n’aimais pas le feu, mais je n’aimais pas être vue aussi si je devais attaquer ces personnes pour protéger le petit village. Je lançais la petite boule d’air comme une grande brise pour éteindre les torches. Une fois que cela avait été fait, je me sentais bien plus l’aise pour discuter avec cet homme. Je m’approchais de lui doucement pour toucher son visage … Sa peau était bizarre, ce n’était pas une peau d’être humain, mais plutôt d’un lézard… Je reculais doucement pour reprendre la parole avec une voix calme et assez douce par rapport à tout à l’heure : « Et toi ? Comment te nommes tu ? Je veux bien te dire des choses sur moi, mais il faudrait que tu me dises qui tu es réellement … Moi, je ne te veux pas de mal, je pourrais même t’aider si tu le souhaites. Mais il faut juste que tu me le dises… » Je souris même s’il ne voyait rien à cause des torches éteintes et de la nuit totale autour de nous. Puis, je me disais que je devais quand même reculer en cas d’une attaque venant de l’un de ces hommes. Ces hommes n’aimeront pas que le geste que je devais de faire envers le chef peut-être. Je reculais de quelques pas pour me retrouver dos contre un arbre assez épais.
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Mar 09 Fév 2016, 10:10



Après un petit moment de réflexion, qui ne fut ponctué que part le souffle rauque et rapide de certains des Béluas, Vylker finit par lever la main et incita ses comparses à se reculer. Ces derniers ronchonnèrent un long moment, armes en main, mais finirent par s’exécuter, laissant une distance de sécurité relative, sans pour autant cesser de lorgner sévèrement sur l’intrus. Visiblement, la bonne ambiance ne régnait pas vraiment, ce qui se traduisait par certains qui marchaient de droite à gauche comme un chien l'aurait fait dans une cage.

« Mmh... Très bien. On va dire que j'écoute, pour l'instant. Venez, éloignons nous et parlons un peu.  Je ne suis pas certain de pouvoir retenir ces molosses longtemps. »

Il se dirigea un peu à l'écart de la bande, ignorant leurs grincements et leurs grognements. Un mouvement sans doute risqué de sa part, mais ne pas faire autrement l'aurait été encore plus. Il prit une bonne vision sur la ferme qu'il prévoyait d'attaquer pour ensuite, faire face à la femme en croisant les bras. Décidement, ces derniers temps, beaucoup de monde semblait se dresser sur le chemin des camarades du repaire.

« Alors ? Qui es tu et d'où viens tu ? Qu'est ce qui te relie à ce coin ? Pourquoi se mettre sur notre route ? » demanda t-il.

Il plissait un peu les yeux. Vylker n'aimait pas les Béluas normaux. Pas depuis les années prisons et l'ingratitude de ces derniers. Et de ce qu'il pouvait en dire, il n'allait sans doute pas apprécier de communiquer avec un sang-bleu. Le temps n'effaçait pas certaines blessures. Aussi bien physiques, que mentales.

« Il n'y a rien de personnel là dedans. Juste une question de besoin. » se permit t-il, cependant, de préciser.

Mais bien entendu, ce n'était pas comme-ci cela allait le sauver d'explications. Pourvu que les autres se tiennent à carreau, ce qui était déjà moins sûr. Enfin, il fallait bien tenter le coup, sans quoi, Vylker n’aurait jamais la poigne nécessaire à gérer pour de bon cette bande. Comment faire ? Bon, dans un premier temps, mieux valait ranger son arme. Il accrocha sa hache à sa ceinture et croisa finalement les bras, comme si il attendait des réponses.

« On m'appelle Vylker. Et cela depuis bien longtemps. Au moins depuis que je suis dans cet état. J'ai toujours voulu rencontrer un Bélua normal, et lui demander : Alors, ça fait quoi de retrouver ce qu'on a créé ? »

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Mar 15 Mar 2016, 21:05

Je me sentais prise au piège avec ces hommes qui étaient autour de moi, et qui n’attendaient que moi pour me tuer d’un seul coup. Je pouvais ressentir leur haine autour de moi, et je me sentais très mal. Enfin, j’avais encore des ressources pour pouvoir m’échapper sans problème mais je n’avais pas envie de tuer ou de combattre contre ces personnes, il va falloir que je fasse attention aux mots que j’allais employer devant cet homme, qui n’était pas humain. Je ne sentais pas d’odeur qui émanait de lui… Bizarre… Puis, il me proposa d’aller un peu plus loin de sa troupe d’homme qui léchait leur hache. Mon dieu, je m’étais fourrée où encore une fois ? Je me frottais le visage doucement pour me reprendre le contrôle de mon esprit. Puis, je respirais doucement avant d’expirer d’un seul coup pour décompresser. L’homme était vraiment plus grand que moi et je n’étais pas à l’aise avec lui. Il avait une voix assez grave et son physique était impressionnant. Cet homme me dépassait largement de deux ou trois têtes.  Il redemanda mon identité et d’où venait réellement et qu’est que je faisais dans le coin et pourquoi je voulais me mettre en travers de leur route. Je me grattais les cheveux rapidement avant de lui sortir une réponse assez correcte pour savoir comment il allait réagir : « Je m’appelle Anwen et je viens du rocher de clair de lune, du territoire des Béluas, comme tu peux le savoir. Je suis là devant toi ce soir, car j’ai remarqué que tu allais préparer un crime contre ces pauvre gens qui n’ont pas assez de nourriture pour survivre. Et toi tu te permets de voler leur seul récolte, je dois t’avouer que tu es inhumain et que tu n’as pas de cœurs pour ces personnes qui ont mis tout leur âme pour ces récoltes. Franchement, cela n’est pas commode, donc, c’est pour cela que je suis venue d’interrompre ce soir avec tes hommes. » 

Je pris une autre grande respiration pour calmer mon cœur qui battait trop vite. Puis, après de longues minutes devant cet homme, il me donnait son prénom : Vylker. Je ne le connaissais pas du tout je n’avais jamais entendu parler de lui, dans tous les cas. Puis, il rajouta ce que cela me faisait de se retrouver devant la personne qu’on a créé. Je penchais la tête vers la droite pour essayer de comprendre ce qu’il voulait me dire. Au début, je ne compris pas du tout. Et à la fin, je pus comprendre pourquoi il me détestait alors que je ne le connaissais pas du tout : « Stop Stop stop !! Je dois t’arrêter ! Je vois où tu veux en venir maintenant. Je sais que les béluas peuvent transformer les êtres magiques en bélua Monstre… Donc, je dois en déduire que tu es un bélua de type monstre. Est-ce que je peux te voir avec une torche ? Je pense que c’est la première fois que je rencontre une personne comme toi. Je suis très intriguée par ta personne et ce que tu es aujourd’hui. Mais, je dois m’excuser pour ce que tu es devenu aujourd’hui. Peux-tu me raconter ton histoire s’il te plait ? Je voudrais bien savoir ce qu’il s’est passé pour que tu sois devenu comme cela… » Je m’approchais un peu de lui pour mieux le voir, mais ce n’était pas facile avec autant d’obscurité. Je portais ma main vers son visage pour voir et sentir sa peau, si c’était une peau humaine. Lorsque je le touchais, ma peau touchait une peau qui n’était pas humaine, pas lisse, mais douce, mais rugueuse et qui piquait sous mes doigts. « Quel est ton monstre ? ou Tes monstres ? »
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Ven 25 Mar 2016, 00:18



Tiens donc. On voulait connaître son histoire ? Comment tout ceci était arrivé ? C'était sans doute la première fois que Vylker était confronté à une telle affaire. Il ne sut pas vraiment quoi en dire. La plupart des personnes préféraient l'éviter ou avaient tendances à vouloir l'évincer.*

« Un Béluas avec une once d'éclairement qui tente d'établir le contact avec un monstre ? Le monde est définitivement plus surprenant que je ne l'imaginais. Très bien, je vais parler. » dit-il.

Il accomplit le désir de la femme et approcha sa torche de son visage, puis la passa vers le reste de son corps afin de lui donner un aperçu. Il finit par caler la torche dans son bouclier-carapace dans le dos, de façon à la porter et à s'éclairer de manière permanente.

« Il est amusant que tu parle de cœur. Ceux qui m'ont fait mes cicatrices n'en n'ont eut guère plus que nous. Mais par où commencer ? Comme je l'ai dit, je m'appelle Vylker. Autrefois, j'étais un bandit des grands chemins. Et puis, je me suis reconverti et j'ai proposé mes services comme garde du corps, pour un marchand, afin de rentrer dans le droit chemin. Cependant, alors que mon maître s'était rendu dans sa ville natale, il a eut la désagréable surprise d'apprendre qu'un horrible rival était là-bas. C'était un marchand tricheur, voleur et qui n'hésitait pas à payer des mercenaires pour abattre ses rivaux. »

Le monde du commerce était tout aussi sans pitié que celui de la guerre. Il s'agissait d'un conflit permanent où chacun tentait de défendre avant tout ses intérêts et cherchait à proliférer du mieux que possible. C'était tel une jungle, et les plus faibles se faisaient écraser par les grands.

« Je me suis proposé pour aller dissimuler une dague dans les entrailles de ce marchand. Tous m'ont applaudis et j'ai bien mangé avant d'y aller. Le soir même, je me rendais dans la maison armé d'un poignard décoré fourni par mon maître. Je prétendais vouloir offrir un cadeau au marchand, qui était cupide. Ses gardes m'ont laissés entrer. C'était un homme gras, il passait le plus clair de son temps allongé. Je sortis alors le poignard pour tenter de l'assassiner, mais c'est à ce moment qu'un de ses molosses est entré dans la pièce. Pris sur le fait, j'ai tenté de modifier mon mouvement comme pour montre que je désirais offrir le couteau, en mettant les deux mains sous la lame, le présentant. La ruse fonctionna, et je sortis dès que possible, rouge et en sueur. »

C'était un bon plan, et ce fut un miracle qu'il n'eut pas été trucidé sur place.

« Hélas, je crois que ma mine déconfite a fait douter le marchand. Alors que je rebroussais chemin, bredouille de ma tentative de meurtre, ses gardes me poursuivirent en comprenant que j'avais tenté de tuer leur maître. L'un d'entre eux m'a mordu. Et... Et voici où j'en suis. »

La transformation s'était ensuite opérée la nuit suivante, alors qu'il fuyait toujours. Après ça, il avait passé le plus clair de son temps à fuir.

« Mon propre maître a finit par me retrouver, et j'ai repris la route avec lui, malgré ma nouvelle forme. Nous savions que nous étions tout deux recherchés par les mercenaires de la cible que j'ai manqué de tuer. Alors, nous nous sommes réfugiés chez l'habitant. Mais ma méfiance me joua un tour. Je pensais qu'ils voulaient nous tuer. J'ai donc pris ma hache, et la nuit, j'ai fendu le crâne de chaque résident de la demeure. En découvrant le porc dans la cuisine, j'ai compris que les « il faudra bien l'attacher » ou autre « il faudra l'égorger proprement » que j'avais pûs entendre a travers les murs ne m'était pas destiné. Mais le mal était fait. J'ai fuis la demeure, et mon maître m'a fuit pendant la nuit puis dénoncé. Le lendemain matin, je me retrouvais fais prisonnier par des Béluas, comme vous... »

Oui, c'était des Béluas, et ils étaient abjects !

« Ils m'ont traînés dans leur repaire, un endroit où ils torturaient d'autres de mes congénères, parce que nos têtes ne leur plaisaient pas. J'ai porté durant des semaines une fourche d'hérétique, je l'ai encore sur moi. »

Il fouilla sa poche et tira la fourche. C'était un petit ustensile tout bête qui était constitué d'un collier de fer avec accroché dessus une tige métallique pointue.

« Simple mais efficace. On accroche ça autour du cou du prisonnier. Dès lors, il ne peut plus baisser la tête, ou sinon, le pique lui traverse la gorge et le tue. C'est très simple : Ca supprime simplement le sommeil. Car si le prisonnier s'endort, il baissera la tête, et se tuera donc. Mais ce n'est pas tout... »

Il rangea la fourche.

« Le jour de la libération, je devais enfin être exécuté. Alors, ils m'ont accrochés sur un chevalet, ont actionnés leurs engins et... Et je me suis fais écartelé. C'est toute une impression, vous savez, quand vous sentez vos membres s'arracher de votre corps, quand vous vous demandez qu'est ce qui va lâcher en premier : l'épaule ou le coude, le genou ou la cuisse. »

Les coutures de Vylker étaient éparpillés au niveau de son cou et de la base de ses membres. Avec du fil renforcé, pour l'occasion. Solide, mais loin d'être invisible.

« J'ai aussi été décapité, une ou deux fois, par la suite. Mais bon. Nous, prisonniers de ce lieu, avons fait une émeute. Et nous avons passés par les mêmes engins de torture nos bourreaux. Après quoi, nous avons décidés de former notre communauté. Nous avons choisis l'impossible : Un endroit où ce n'est pas au nombre d'yeux ou aux fluides corporels que l'on vous juge. D'ailleurs, je sais que ça ne se voit pas ainsi, mais j'ai exactement vingt six paires d'yeux. Les autres sont cachés dans le haut de mon dos. »

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Jeu 05 Mai 2016, 17:21

Me voilà devant un bélua monstre… C’était la première fois que j’en voyais un de mes propres yeux et j’avais bien envie de le connaitre et de le comprendre, de comprendre son histoire, ce qu’il s’était passé. Je lui avais demandé aussi de me montrer son corps, son visage à l’aide d’une torche. Il avait un corps d’animal, un corps de lézard, il était très grand aussi, et franchement, il faisait peur à voir. Je n’aimais pas juger les personnes au premier abord, mais je faisais assez souvent pour vous dire la vérité. Si j’avais croisé cet homme lorsque j’étais plus jeune, je pense que j’aurais fui devant lui et que je lui aurais dit plein de choses méchantes et horribles !

Cependant, je n’étais pas comme cela, car j’avais subi la même chose lorsque j’étais plus jeune dans ce monde et à cause de mes parents. Même si j’avais une apparence humaine, ils m’avaient dit que j’étais un monstre à leurs yeux, donc je pouvais comprendre le sentiment qu’il avait en lui aujourd’hui. « Je suis désolée pour ce que tu es devenu aujourd’hui, je suis sincèrement désolée pour la haine et la colère que tu as au fond de ton âme. Hélas, je ne peux pas t’aider mon cher Vylker… Je ne peux pas supprimer ta haine envers les personnes de mon espèce, je ne peux pas à enlever cela, c’est impossible. J’aimerais faire quelque chose pour toi pour que tu ailles mieux, mais la haine est quelque chose dont tu ne peux pas te séparer comme cela. » Je souris et je lui caressais le visage doucement pour lui faire comprendre que je n’avais pas peur de ce qu’il était, de ce qu’il était devenu malgré tout. Mes yeux fixèrent les siens, même s’il en avait plus de vingt-six en tout et sur lui. « Tu sais, je pourrais devenir ton amie et à t’aider à aller mieux. Je pourrais te prouver que tout le monde n’est pas comme tu le penses. Je dois te dire que je ne suis pas une bélua de sang pur naturelle… Avant que je devienne une Bélua, j’étais une grande élémentale de la glace, je faisais partie du conseil de l’ancienne Reine Takias, aujourd’hui disparu. Donc, je pourrais te montrer le monde et donc mieux t’intégrer dans notre race, si tu le souhaites. Bon, maintenant que j’en sais plus sur toi, et que je connais bien ton passé, j’aimerais savoir si tu veux continuer de piller le village, ou bien de partir très loin d’ici pour réaliser de meilleurs actions. Par contre, si vous souhaitez toujours piller cette grange, je serais là pour t’arrêter, crois-moi, je ne mens pas. » Je restais devant lui, plongé dans ses yeux pour savoir ce qu’il allait faire maintenant, alors que nous nous étions parlé longuement. Je n’avais pas envie de le combattre, car je le comprenais bien son chemin et ce qu’il voulait devenir.

Mais je devais protéger les personnes qui allaient bien être des victimes d’un pillage. Peut-être que je pourrais lui donner de l’argent pour qu’ils évitent de recommencer à piller les petits villages, mais est ce que j’en aurais assez pour tous ces hommes ? C’était une bonne question. Il faisait encore nuit, mais je n’aurais pas de problèmes pour combattre contre eux, mais ils étaient quand même nombreux. Nous verrons bien, mais je ne tenais pas à tuer qui que ce soit. J’avais vu trop de morts depuis ma naissance, mais je devais me contrôler, ce qui était bien difficile à réaliser ce vœu. « Alors que décides-tu Vylker ? As-tu choisi un nouveau chemin dans ta vie ? Il faudrait que tu te trouves un travail, je pense que tu as besoin de vivre des aventures et de voir autres choses que ces terres. Et si tu pensais à devenir un marin ? Tu sais la mer ! Il parait que tu peux voir plein de chose, et d’autres choses que sur la terre, que chaque jour est un nouveau jour que tu peux voir de façon différente. Tu en penses quoi pour toi ? Cela peut être bien pour toi ? » Je lui souris tendrement, même si j’avais du mal à m’exprimer avec mes sentiments et mes émotions, mais j’essayais de faire des efforts pour faire semblant que j’étais encore bien vivante à l’intérieur de moi.
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Mar 17 Mai 2016, 15:17



L’espace d’un instant, Vylker se demanda si cette femme se moquait de lui, cachait des intentions ou bien était sincère. Après une petite réflexion, il en déduit que la menace n’émanait certainement pas d’elle. Aussi, il commença à se détendre d’avantage, son corps se dénoua un peu et cessa de se contracter.

« Ecoutez… Vous devez regarder quelque chose. Tournez vous, et contemplez un peu la bande de tristes sires qui m’accompagne. Je pense que cela vaut le coup de s’y attarder. Alors… tournez vous. »

Il fit lui même un petit tour sur lui même afin de les observer. La plupart étaient occupés à grogner en se regardant mutuellement, ou en inspectant les lieux. Certains aiguisaient couteaux ou haches, d’autres encore tapaient du pied ou semblaient vraiment victimes d’un ennui ferme.

« Ils étaient des médecins, des commerçants, des paysans, des soldats, des aubergistes, des bûcherons, des charpentiers et même des prêtres. Mais maintenant ? Ah. Ils n’ont plus grandes choses de cela, ce sont des animaux en plastrons qui n’ont plus peur du sang et qui n’hésitent plus à le répandre. Prêts à piller et à s’approprier. Mais pourquoi ? »

Vylker haussa les épaules et croisa les bras avant de se passer une main dans les cheveux en soupirant. Peut-être qu’il faudra qu’il les rase un jour. Cela lui donnerait sans doute un air plus précieux. C’était un peu idiot à dire, mais depuis le temps, il avait finalement fait relativement attention à son apparence, se peignait, gommait les impuretés et essayait d’avoir l’air bien trop présentable par rapport à ses habitudes de vie.

« Quel autre choix avions nous, Béluas ? Nous avons été enfermés, mis sur le banc du reste du monde et physiquement châtiés pour notre nature. Ils ont voulus faire de nous des bêtes, crasseuses et sans pitié, et maintenant que nous le sommes et que nous n’avons plus nos chaînes, ils jouent les vierges effarouchées. A l’exception qu’il n’y a désormais plus de parachutes dorés pour eux, quand nous les défenestrons. Vous parlez de revenir à une situation plus table, mais pour être honnête, ce n’est pas cela qui me hante, non. »

Il souffla et inspecta les plus déformés des béluas, qui accusaient parfois un œil de trop, une tentacule par ici ou par là, une déformation de l’épaule ou bien encore des abcès purulants.

 « Est-ce qu’il reste une once d’humanité à sauver face à des gens qui ont finit par prendre du plaisir dans le son d’une lame qui dépèce la peau et détache la chair couvert par l’agonie d’autres individus, quand bien même ces derniers sont la source de leurs maux ? Je me fiche quelque peu de ce qu’il peut m’arriver, mais eux, tous, cela m’importe. Est-ce que leurs âmes sont condamnées a la dérive et aux limbes, ou bien peuvent-ils encore connaître un jour nouveau, sans sang sur les pavés de leur chemin ? Ca, c’est une question à laquelle je ne peux pas répondre. Je n’y arrive pas. »

Certains des béluas monstres reniflaient horriblement ou bavaient en montrant les dents. D’autres puaient le chien mouillé ou bien la décomposition.

« Quand ces hommes ce sont trouvés face à des prisonniers qui réclamaient la pitié dont ils avaient manqués, chacun, dans une moindre mesure, a réclamer du sang. Certains étaient pleinement d’accord. D’autres encore, l’ont dit, sur le moment où ils laissaient leurs ciseaux ou leurs pointes percer la chair : « Regardez ce que vous m’avez fait faire ». L’avenir de tous, c’est ce qui me fait marcher en avant, ce qui m’incite à continuer, et à tout donner pour qu’ils aient chaque jour de quoi boire et manger. Certains voient dans leur transformation une bénédiction, d’autres, a l’inverse, voient une malédiction. Mais ce qui nous lies, tous, au-delà des apparences, ce que nous avons tous vécus l’épreuve du feu, du sang, et de la colère. On aurait pût penser qu’on se serait tiré de l’enfer lorsque l’on a reprit notre prison aux mains des geôliers. Mais moi, je pense différemment : Nous n’en sommes en réalité jamais sorti. »

Alors comment expliquer les regrets, la peur, les doutes ?

« Faire vivre cette communauté, c’est plus ou moins le seul objectif qu’il me reste. J’ai pensé tiré un trait sur mon passé de brigand quand je suis devenu garde du corps d’un marchand, en espérant me repentir. Mais la caque sent toujours le hareng. Des années plus tard, je suis revenu au point de départ. Excepté une chose qui a changé : Aujourd’hui, on ne vole pas pour s’ enrichir. On vole pour vivre. »

Vylker rangea son arme et s’assied au sol, sur l’herbe, regardant les étoiles. Il était calme. Très calme. Peut-être que parler lui faisait du bien, après tout. Cela n’arrivait pas, il fallait dire.

« J’ai déjà songé a la mer. En fait, j’ai déjà préparé des plans d’un navire. Je l’appellerais : le Geobukseon. Ça sera un navire inoubliable, inédit, tel une carapace flottante, imprenable et protégeant bien ses occupants. Mais quel genre d’avenir nous attends, nous, béluas monstres, sur les flots ? Nous pensions devenir pirate. Et même corsaire lorsque cela sera possible Nous sommes une communauté itinérante et guerrière, désormais. Pourtant, il faut bien se dire une chose : Tout ceux que vous voyez devant vous, là. Ce sont aussi bien ceux qui tiennent l’épée le jour et qui, le soir venu, manient l’aiguille pour recoudre leurs vêtements ou bien qui cueillent des plantes pour aller faire un baume apaisant. Au final, j’ai espoir qu’un jour, chacun puisse vivre sa vie comme bon lui semble. Mais les apparences ont la vie dure. Ceux qui veulent rentrer chez eux, parmi les béluas, ne le peuvent. Et les autres se sentent trop abandonnés pour faire quoique ce soit. Au final, on est comme une grande famille. »

Oui, une grande famille. C’était un peu ça. Et chacun devait veiller l’un sur l’autre, malgré les conditions de vie difficile.

« Vous savez, quand j’étais petit, on m’a toujours raconté une histoire : Cela parlait d’un soldat qui maniant une arme avec très grand art, il terrassait tout ceux qui se mettaient sur son chemin. Son arme était une épée semblable à une scie, qui pouvait briser les armes et armures de ses adversaires. Mais la violence des coups était telle que pour son utilisateur, les os et la peau menaçaient de se rompre.

Après des années de combat, le soldat qui utilisait l’arme commençait à avoir les os fragiles, et sa peau était devenue diaphane. Une terrible bataille éclata alors dans son royaume. Ce guerrier parvint à obtenir la victoire en décapitant le souverain ennemi. Mais la bataille avait été si intense qu’en utilisant son arme, le soldat était finalement devenu entièrement transparent.

Cette invisibilité aurait pût lui être bénéfique, mais soudain, une flèche perdue lui transperça le cœur. Dans cet instant victorieux, nul ne remarqua alors la mort du guerrier translucide. 

Ce guerrier, je trouve qu’il ressemble à notre groupe. Pour l’instant, nous faisons face à tout ce qui peut barrer notre chemin, mais par la suite… »


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Tapage nocturne

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