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 Un tueur en série - Quête [PV Lhyæræ]

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Mer 02 Déc 2015, 19:51


Patience se tourna vers Azra avec un sourire, "Eh bien, nous voilà arrivées au bout de ce continent." Tout autour d'elles s'étalait la mer, à perte de vue. Elles se trouvaient sur un bateau à destination de la magnifique île de Caelum. En effet, les deux jeunes femmes avaient entendu parler de cet endroit, et, surtout, de la cité de Cael, réputée pour sa beauté et sa magnificence, elles avaient donc tout naturellement décidée de s'y rendre n'ayant aucune attache ni aucune obligation. L'air frais fouettait leur visage et de la mer s’élevait l'odeur salée de l'eau. Azra appréciait ce changement d'environnement, jamais encore n'avait-elle quitté la terre ferme et cela l'effrayait autant qu'elle était excitée à l'idée de mettre les pieds dans la citée des magiciens. Tout devait y être plus beau qu'ailleurs, imprégné de magie et de sagesse. Patience, de son côté, avait les bras appuyés sur la rambarde et la tête posée sur eux. Elle avait les yeux perdus dans l'horizon, elle se sentait fatiguée, mais pas d'une fatigue physique, c'était plutôt comme une lassitude qui s'emparait d'elle, s'infiltrait dans tout son corps. Quand un tel sentiment prenait possession de son corps, cela signifiait généralement que la génie avait besoin d'un peu d'action pour pimenter sa monotone existence. Une bourrasque vint soulever ses cheveux et lui fit relever la tête, elle adressa un petit sourire à sa seule amie puis se tourna vers la proue du bateau pour apercevoir "les portes" indiquant leur arrivée prochaine dans la ville.

Laissant la foule sur le pont de presser pour tenter d'être les premiers à poser les pieds sur le sol de l'île, Patience se tourna vers Azra, "Que comptes-tu faire, maintenant que nous sommes à destination?" L'an'Sarna prit un air penseur "Je ne sais pas encore, il y a tellement de choses à découvrir dans cette citée. Si seulement tu pouvais encore distinguer les couleurs Patience! Toute la ville est rose, c'est vraiment incroyable." La djinn eue un sourire moqueur face à l'enthousiasme de l'adolescente, "Ah... Parce que tout n'est pas rose d'habitude? C'est bien dommage, tu devrais peut être me demander de tout colorer pour que tu sois enfin heureuse où que tu ailles." Les yeux d'Azra brillèrent, mais bien trop brièvement au goût de Patience. "Tu sais que ce n'est pas le problème." Sur cette note, les deux jeunes femmes descendirent enfin du navire, admirant au passage les imposantes statues érigées tout autour du port. Les yeux de Patience s'attardèrent sur celle représentant l'ancien Mârid. La peuple des génies comptait parmi les plus discrets de ces terres et jamais la jeune génie n'avait-elle rencontré d'autres représentants de sa race, cela ne l'avait pas pour autant empêché de se renseigner et de se documenter sur cette race mythique qui était désormais également la sienne.

"Eh bien, d'où peut venir toute cette agitation?!" Patience hocha la tête, consciente de l'ambiance de panique qui s'étendait sur la ville à mesure qu'elle s'enfonçaient dans les rues. Elles ne s'étaient pas préparées à ça quand elles avaient entendu parler de la citée. "C'est bien étrange, je ne pensais pas que c'était le genre des magiciens." Mais la génie fut rapidement interrompu par un badaud qui semblait empressé de partager sa connaissance avec les deux femmes. "Il s'agirait d'un meurtre, et pas un petit meurtre de quartier, un truc sérieux avec mise en scène et tout ce qui l'accompagne." A ces mots, l'attention de Patience fut renforcée, elle qui avait bien souvent du mal à se concentrer quand on lui parlait ne perdit pas une miette de ce que lui dit ce jeune magicien visiblement avide de ragots. Azra, de son côté, se sentit immédiatement mal à l'aise. Après un peu plus d'explications et quelques renseignements utiles, les deux jeunes femmes prirent congé du magicien. "Je sens que tu ne souhaites pas être mêlée à cette histoire, et je te comprends." Azra sourit doucement, "et je sens que tu va foncer droit dedans, comme toujours. Mais va, nous nous retrouverons plus tard, je saurais me débrouiller dans cette ville. Je te laisse ton pendentif, ne le perds pas." L'an'Sarna passa la chaîne en or autour du cou de son amie et lui adressa un sourire rassurant. "Ne t'en fais pas pour moi, d'accord. Je suis une grande fille, je ne vais pas mourir si tu me laisse toute seule quelques temps." Ces derniers mots rendirent le sourire à Patience qui hocha la tête. "Bon, amuses toi bien alors. Mais tu sais que si tu a besoin de moi je ne serais jamais loin." Sur ces dernières paroles, les deux femmes se séparèrent et la génie se dirigea vers l'endroit où avait été trouvé le corps de la victime.

Ce ne fut pas difficile à trouver, bientôt, la djinn se retrouva devant une foule composée de beaucoup de curieux et de magiciens tentant de rétablir un semblant d'ordre mais tous semblaient dépassés par la situation inédite. S'approchant de la femme qui semblait être en charge, Patience l'observa quelques instants, des rides d'inquiétude barraient son front, elle avait un âge avancé qui lui conférait un certain respect et arborait une mine soucieuse adaptée aux circonstances. La génie finit par poser une main légère sur son épaule, "Auriez-vous besoin d'aide, je n'oserais vous le proposer si la situation ne semblait pas aussi critique. Mais cela rassurerai peut être la population de savoir que des recherches actives sont menées pour retrouver l'individu qui a commis cette acte ignoble." La femme lui adressa un sourire fatigué. "C'est aimable à vous de vous proposer pour cette tâche fastidieuse mais peut être devriez vous vous trouvez quelques compagnons pour vous seconder avant de vous lancer dans une telle aventure." Patience hocha la tête, consciente de la justesse des paroles de la magicienne. Il ne lui restait plus qu'à trouver des personnes intéressées pour se lancer avec elle.


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Mer 09 Déc 2015, 03:38

Cela faisait quelques jours que Lhyæræ était revenue de Basphel, enlevée contre son grès par Næ qui avait mal pris son attachement soudain pour un inconnu. Après quelques heures à se disputer violemment, les deux Ondins avaient finis par se calmer. Ça ne servait à rien de continuer sur ce chemin : elle était persuadée avoir raison, il était persuadé du contraire. Et puis, il y avait quelque chose de bien plus important à entreprendre : trouver un logement pour celle qui avait décidé de vivre sur la terre ferme. Næ avait finis par lui trouver une petite maison dans le centre de Cael, pas trop chère. C'était une location mais ça arrangeait les parties. La jeune femme devrait se trouver un travail si elle souhaitait rester ici car si l'Ondin avait décidé de lui avancer l'argent, il n'avait pas l'intention de l'entretenir. Le problème majeur restait la langue puisque Lhyæræ ne parlait pas le langage commun. En quelques jours, cependant, elle dut sortir pour faire quelques provisions et s'appliqua à essayer de parler quelques mots. Elle apprit les salutations de base et Næ s'érigea en professeur. Le blond était assez patient, contrairement à la jeune femme qui s'énervait souvent à cause de sa prononciation plus qu'approximative. Tout semblait aller pour le mieux mais, en réalité, la Sirène ne cessait de penser à cet homme qu'elle avait rencontré à Basphel, l'homme à la bouteille sans doute. C'était idiot mais, en sortant de l'Océan, elle avait souhaité rencontrer celui qui avait écrit le message qu'elle avait trouvé un jour, enfoui dans une bouteille. Næ avait accepté de l'aider et elle était apparue devant lui, cet inconnu qui s'appelait W-R-I-I-R. Elle ne savait pas comment cela se prononçait car ils avaient été incapables de se comprendre et il lui avait montré les lettres sur un livre qu'il avait en sa possession. S'il n'y avait eu que ça... Elle avait été très peu à l'aise sur ses jambes ce jour là mais ce qui en résultait de cette rencontre, c'était surtout le sentiment qu'elle avait ressenti pour lui. Elle y repensait souvent. Elle avait envie de le tuer mais ce n'était pas tout. Elle avait aussi d'autres désirs, beaucoup moins avouables à son compagnon Ondin.

Un jour, alors qu'il lui enseignait du nouveau vocabulaire, elle dessina les lettres que W-R-I-I-R lui avait montré sur un parchemin, de façon approximative. « Comment cela se prononce-t-il ? » demanda-t-elle, comptant sur le fait que l'aventure était vieille de plusieurs jours et qu'elle n'avait pas reparlé de l'inconnu pour que Næ ne se méfie pas. Il l'observa un moment puis finit par prononcer la chose. « Wriir. ». « Wriir » répéta-t-elle, déjà dans la lune. Il plissa les yeux avant de lui décocher une gifle, se levant en trombe. « Tu penses encore à lui c'est ça ? Combien de fois il faudra que je te répète que les bipèdes sont mauvais pour nous ? Lhyæ, tu ne sais pas qui il est ! ». « Je ne t'ai rien demandé ! C'est ma vie ! » cria-t-elle avant de se lever à son tour et de tourner les talons. Elle prit un panier, de l'argent et sortit en claquant la porte. Næ avait raison sur les bipèdes, elle les aurait tous tué un par un si elle en avait le pouvoir, mais celui-ci était différent... En s'imaginant de nouveau cet homme, elle se mit à rougir, détournant son regard du chemin pour le poser sur un élément du décor sans importance. Elle finit par se murmurer à elle-même. « Que t'arrive-t-il Lhyæ ? Oublie le... ». Chose étrange, si son cœur était dans l'incapacité de nier l'existence même de cet homme, la situation sembla être du côté de sa raison. Après quelques pas de plus, la Sirène se rendit compte que quelque chose d'inhabituelle était en train de se dérouler. Des gens courraient dans tous les sens, le regard grave, et une foule de badauds semblaient s’agglutiner vers un point bien précis. Elle s'approcha à son tour et surprit une conversation entre une vieille femme et une femme plus jeune. Elle ne comprit pas grand chose et essayer de dire quelques mots. « Moi vouloir aider... savoir... ». Elle n'était plus très sûre de la signification du verbe aider en réalité. Aider, savoir, ça se ressemblait un peu... Dans le doute, elle avait dit les deux.

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Jeu 17 Déc 2015, 22:15


Patience n'avait fait que quelques pas quand elle fut interceptée par une jeune femme. A peine plus petite qu'elle, elle avait visage volontaire encadré de cheveux ondulés qui lui retombaient très bas dans le dos. La génie pencha la tête sur le côté, curieuse de savoir ce que lui voulait cette apparition. Son apparence assurée fut un peu bousculée quand elle ouvrit la bouche, bafouillant quelques mots. Patience aurait presque pensé qu'elle les avait dit au hasard. Mais il semblait que peu de personnes ne soient prête à lui venir en aide alors elle se contenterait de cette partenaire pour le moins intéressante pour cette chasse au tueur.

La magicienne à qui elle s'était adressée quelques instants plus tôt s'approcha des jeunes femmes, dévisagea la nouvelle compagne de la génie avant de reprendre la parole. «Je vois que vous avez déjà trouvé une personne, c'est bien. J'ai réfléchis à votre proposition et je pense effectivement que votre aide ne sera pas de trop. Si vous souhaitez voir le corps, il n'a pas encore été déplacé tant sa mise en scène est singulière, on a pensé qu'il y avait peut-être un message.»

Patience hocha la tête se tournant vers la plus jeune des deux femmes. «Si tu veux me donner un coup de main pour résoudre cette affaire ce n'est pas de refus. J'aimerais autant recevoir toute l'aide possible.» Baissant la voix, elle prit soin de vérifier que la magicienne ne pouvait pas l'entendre. «À vrai dire, je n'ai encore jamais couru après un tueur, je ne sais pas vraiment comment je suis sensée m'y prendre, alors toutes propositions seront les bienvenues.» Elle adressa un sourire entendu à la jeune femme et se redressa légèrement, s'adressant cette fois-ci à la magicienne qui les attendait un peu plus loin. «Bien, nous vous suivons madame.»

Patience avait quand même quelques appréhensions à l'idée de se retrouver face à un cadavre qui avait de toutes évidences été mutilés par un fou. Elle s’inquiétait plus pour la nouvelle qui, malgré un regard volontaire, lui semblait un peu fragile mais ce n’était sûrement dû qu'au fait qu’elle ne semblait pas maîtriser très bien le langage commun. Patience ne parlant couramment que ce dialecte, elle se demanda ce qu’il se passerait quand elles devraient communiquer entre elles. Les trois femmes entrèrent dans une maison pour ressortir par la porte de derrière, là, dans la cour de la demeure, ce trouvait la scène du crime. Patience frissonna, le sol était recouvert de sang, une couche recouvrait toute la surface du sol, ne laissant pas le choix à quiconque souhaiterait approcher le cadavre. Une mare plus importante baignait le corps. La Djinn, que le sang ne répugnait pas, s’avança, prenant soin tout de même de relever les pans de sa jupe. C’était un homme, plutôt jeune, elle lui aurait donné entre vingt-cinq et trente ans, ses grands yeux étaient restés ouverts, figés à tout jamais et des boucles épaisses encadraient harmonieusement son visage sur lequel était dépeint une expression d’horreur. Il avait visiblement beaucoup souffert avant de mourir, la génie détourna les yeux pour observer les alentours. La magicienne n’avait pas mentit, la mise en scène aurait donné ma chair de poule à la plus vil des créatures. Une espèce d’autel avait été dressé près du corps, un poignard dégoulinant de sang était posé dessus et Patience supposa qu’il s’agissait de l’arme utilisée pour la mise à mort. Plusieurs petites sculptures faites à partir de différentes matières entouraient le cadavre, renforçant le côté rituel du meurtre. Peut-être était-ce un sacrifice. Quels peuples de ces terres s’adonnaient à ce genre de pratique? La jeune femme regretta un peu de ne pas avoir plus d’information sur les différentes races peuplant ces terres, elle manquait cruellement d’éducation et la situation ne faisait que renforcer cette vérité.

Se redressant, elle s’éloigna de quelques pas du corps, lui permettant ainsi d’avoir une vue d’ensemble de la scène. Des traînées dans le sang suggéraient clairement que des symboles avaient été dessinés autour du cadavre. Pensive, elle s’approcha de la nouvelle, espérant que, cette fois, elle comprendrait ce qu’elle lui disait. «Qu’en penses-tu? Ça me paraît être l’œuvre d’un fou… Ou d’un extrémiste.» Elle plissa les yeux en fixant la scène, une fois de plus frustrée de cette vision en noir et blanc. «En tout cas, ton aide ne sera pas de trop, j’espère que tu as plus de connaissance que moi… Sinon je devrais faire appel à Azra et elle m’en voudrait beaucoup de l’avoir mêlée à toute cette histoire.»


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Mar 12 Jan 2016, 04:34

Lhyæræ se sentait légèrement confuse. Le problème était plutôt simple : elle comprenait un mot sur deux. Elle avait voulu aider, certes, mais le fait est qu'elle en était purement incapable. Comment aider qui que ce soit si l'on pouvait ni comprendre ni se faire comprendre ? Heureusement, un événement fort heureux viendrait lui venir en aide. Pour le moment, la jeune femme se contenta de hocher la tête à tout ce que son interlocutrice disait. A la vue du corps, la Sirène oscilla légèrement. Oh elle était habituée au sang, à la mort, mais sur terre, les choses revêtaient une toute autre apparence. Dans l'Océan, le sang se distillait au fil des courants, les morceaux de cadavres dévorés par ses semblables ou la faune marine. La vision d'une telle scène était... à couper le souffle. Elle en devint admirative. Il avait dû falloir beaucoup de travail pour arriver à un tel résultat. Parfois, il ne fallait qu'un petit rien pour éveiller dans le cœur des êtres une passion dévastatrice et dangereuse. Chez les Ondins, la chose était déjà bien présente en temps normal. Cela dit, Lhyæræ ne pouvait décemment pas rester planter là, à regarder la scène, la bouche ouverte et les yeux ronds. Elle se mit donc à analyser la situation, copiant sa compagne. Elle ne savait pas réellement quoi chercher exactement mais nota quelques petits détails.

Quand la rouquine lui parla de nouveau, Lhyæræ se tordit un peu les lèvres. Elle allait hocher la tête mais elle se demandait si c'était une bonne chose car, vraiment, elle ne comprenait rien. Plus elle y pensait, plus tout s'emmêler dans son esprit, jusqu'à atteindre un blocage qu'elle avait déjà connu à maintes reprises avec Næ quand il essayait de la faire parler et qu'elle n'y arrivait pas. Embêtée, elle entendit néanmoins un petit rire à côté d'elle. Elle avait pensé à lui, il était là. Næ, grand, cheveux longs, blonds, yeux verts, l'Ondin à l'apogée de sa force. Il l'avait retrouvé grâce à sa magie, ça ne faisait aucun doute. Lui, put répondre à la jeune femme. « Vous savez, Lhyæræ n'en est encore qu'au début de son apprentissage. Elle ne doit pas comprendre grand chose. ». La dernière phrase, la Sirène l'avait compris, ce qui se traduisit par une moue boudeuse. Elle n'aimait pas qu'on la traite d'incapable et Næ avait de la chance qu'ils se trouvaient avec des gens, sinon elle lui aurait fait passer l'envie de dire qu'elle ne comprenait rien. L'homme se pencha un peu en avant pour voir la scène. « Ouh... c'est assez moche. Ça me rappelle un peu certains rites chamaniques. Sauf qu'un Chaman n'aurait aucune raison de faire ça ici. ». Il s'arrêta un moment pour traduire ce qu'il venait d'avancer à la Sirène. « Toi énerver moi ! » fit-elle lentement comme toute réponse. Næ sourit, se tournant vers l'inconnue. « Notre peuple est très fier. Lhyæ a du mal à admettre qu'elle n'est pas encore très douée pour parler le langage commun. ». Il rit doucement devant la mine de plus en plus mauvaise de son amie. Cette nuit, il avait intérêt à veiller plus tard qu'elle. Elle était rancunière, elle lui ferait payer, surtout qu'ils n'avaient pas terminé leur conversation à propos de ce Wriir. « Je m'appelle Næ, et vous ? ». Il voulait faire les présentations car il se doutait qu'il devrait rester avec elles. « Je ne sais pas qui est cette Azra mais peut-être ne sera-t-elle pas de trop pour résoudre ce mystère... ». Il réfléchit un moment. Les Chamans étaient des êtres très religieux mais... « Peut-être des fanatiques ou des extrémistes comme vous avez dit. Mais vu l'horreur de la scène, je suppose que ce n'est pas un Magicien qui a fait ça. ». Ce qui était plutôt une bonne piste. Il était dans une ville Magicienne, ils devaient donc éliminer cette piste. Après, le plus dur restait de repérer les non Magiciens dans les Magiciens. Næ n'était même pas sûr de pouvoir en reconnaître un. A quoi voyait-on qu'un individu était Magicien après tout ? « Sorcier ? » dit Lhyæræ après un moment de réflexion. Cela l'arrangerait bien. Elle les détestait cordialement, surtout depuis les derniers événements. Si un Sorcier avait tué quelqu'un, elle se ferait un plaisir de le tuer en retour. « Peut-être pourrions-nous aussi nous pencher sur l'identité de la victime ? ».

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Dim 17 Jan 2016, 16:59


La génie sentit la gêne et l'hésitation de la jeune femme à côté d'elle. Elle savait que le langage serait la plus grande barrière entre elles mais, à sa grande surprise, un jeune homme apparu aux côtés de la femme. Souriant, il était plutôt grand et portait ses cheveux longs, à l'image de son amie. Patience leva les sourcils en l'entendant reprendre la conversation comme si la situation n'avait absolument rien d'anormal. La génie observa l'échange silencieux entre les deux compagnons avec intérêt, curieuse de savoir comment cet homme s'était tout d'un coup retrouvé ici. La rousse se retourna à son tour vers la scène du crime. "Des chamans, hein? Sur eux non plus, je ne sais pratiquement rien..." Perdue dans des pensées, elle entendit à peine la réflexion de la jeune femme à l'encontre de son compagnon. Ce n'est qu'un rire qui la ramena au présent et elle entendit de justesse la question qui lui était posée. "Oh, euh... Vous pouvez m'appeler Patience." Dit-elle avec un sourire. "Et je vais peut être attendre un peu avant de demander l'aide d'Azra. Elle ne s'entend pas très bien avec les vivants... Et encore moins avec les morts."

La génie écouta avec intérêt les paroles de Næ, n'étant pas assez cultivée pour résoudre elle-même ce mystère, elle avait besoin de toute l'aide et connaissances disponibles qu'elle pourrait trouver. Patience n'était pas du genre à cracher sur ce qu'on lui offrait, elle n'avait pas d'honneur à défendre et aucuns scrupules à utiliser les autres pour arriver à ses fins. "Effectivement, je doute qu'un magicien soit capable de commettre un tel acte, ils sont plutôt du côté des gentils normalement, non?" Elle se tourna vers Lhyæræ avec un sourire. "Par contre, un sorcier c'est beaucoup plus probable...." Son sourire se changea vite en grimace, à quoi différenciait-on un sorcier d'un magicien ou d'un individu de n'importe quelle race? La tâche lui paru soudain beaucoup plus ardue que prévue. Patience se tourna à nouveau vers la scène du crime, laissant ses yeux tracer les contours des éléments exposés devant elle. "Oui, il serait intéressant de savoir qui est le mort, ça nous donnera peut être des indices... J'aurais une dernière petite question, il n'y a rien qui vous choque dans les couleurs?" Elle fit une brève pause et se reprit. "Non pas qu'il y ait quelque chose qui me chiffonne, c'est juste que, moi, je ne vois qu'en noir et blanc..."

Patience repéra la magicienne avec qui elle avait déjà échangé et saisit l'occasion pour lui poser plus de questions. "Excusez-moi, madame. Nous aimerions vous posez quelques questions supplémentaires... à propos du meurtre." Elle ajouta un petit sourire à sa requête. La magicienne lui adressa un sourire rassura et effectua un petit hochement de tête en direction de leur nouveau compagnon, comme pour lui souhaiter la bienvenue. "Allez-y je vous en prie, n'hésitez surtout pas si vous avez la moindre questions, nous sommes ravis que vous nous aidiez." La génie apprécia la réponse du mage, décidément, elle trouvait cette femme très avisée. "Eh bien nous aimerions connaître l'identité de la victime, peut être pourrons nous mieux comprendre ce qui lui est arrivé si nous en savons plus à son propos." La magicienne hocha la tête, pensive, puis fit signe au petit groupe de le suivre. Patience haussa les sourcils tout en suivant la femme à nouveau dans la maison. Tout en traversant les différentes pièces, la mage reprit la parole. "Il s'appelait Aren, c'était un jeune magicien et il venait tout juste d'emménager ici, seul." Elle était arrivée dans la partie la plus spacieuse de la maison. "Ses parents sont partis pour un genre de pèlerinage, nous ne savons ni où ils sont ni quand ils rentreront. Ce sera un dure nouvelle pour eux, il s'agissait de leur seul enfant." La magicienne baissa la tête un moment, elle semblait sur le point de fondre en larme. Patience n'en perdait pas une miette fascinée par la façon dont toutes ses émotions se succédaient sur ce visage déjà marqué par le temps. Les mortels étaient capable de ressentir tellement de choses, tellement d'émotions qui les rendaient si vulnérables et si facile à manipuler. La jeune femme se composa une mine de circonstance avant de poser sa main sur celle de la magicienne, gardant le contact aussi léger que celui d'une plume. "C'est une chose horrible qui est arrivé à la communauté des magiciens et vous pouvez être assurés que je ferais mon possible pour trouver le ou les responsables de cet odieux crime." Resserrant légèrement son étreinte, Patience lui adressa son meilleur sourire, un de ceux qu'elle s'était entraîné à effectuer à la perfection lors de ses moments libres, prisonnière de son habitacle. Se tournant vers ses compagnons, elle leur adressa un regard interrogateur. "Si vous avez d'autres questions, je vous en pris n'hésitez pas, je vais refaire un deuxième tour sur la scène du crime."

Laissant ses compagnons prolonger la discussion, la génie revint sur ses pas. Le corps était encore là, figé à jamais. Patience frissonna, depuis qu'elle s'était réveillée dans son habitacle en tant que génie, elle n'avait jamais craint la mort. Était-ce quelque chose qu'elle craignait avant? Se préoccupait-elle de savoir quand et comment elle allait finir ses jours? Balayant la scène du regard, Patience tenta de trouver un élément qui ne ferait pas partie du rituel, quelque chose qui ne serait pas à sa place mais rien à faire, la mise en scène semblait parfaite jusque dans ses moindres détails. Ayant perdu la majeur partie de ses sens lors de sa transformation, la rousse n'avait vraiment pas l'avantage dans ce genre de situation. Retenant de justesse un soupir, la génie releva la tête pour apercevoir les derniers rayons du soleil percer entre les maisons du centre de Cael. La nuit serait bientôt complètement tombée et la génie songea qu'elle devrait retourner dans son habitacle pour se ressourcer et prévenir la baisse d'énergie qu'elle sentait proche. Elle se tourna vers ses compagnons qui l'avaient rejoint. "Avez-vous un endroit où passer la nuit? Nous devrions peut être reprendre les recherches demain..." Elle hésita quelques instants avant de sortir son pendentif de sa jupe et de le tendre à la jeune femme qui l'avait abordé quelques heures plus tôt. "Si vous avez besoin de moi, il vous suffira de m'appeler."


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Ven 12 Fév 2016, 23:17

« Patience. ». Lhyæræ l'avait répété à voix basse. Ça lui semblait étrange. N'était-ce pas plutôt un mot du langage courant ? La jeune femme se demandait... Elle avait déjà entendu Næ le dire plusieurs fois, qu'elle devrait s'armer de patience, qu'elle ne pourrait pas parler couramment en quelques jours seulement. Ainsi donc était-ce également un prénom ? « Ce n'est pas courant. » fit l'homme, comme s'il avait lu dans les pensées de sa semblable. Cependant, il était bien plus curieux sur cette fameuse Azra qu'autre chose. Cette femme, si elle en était bien une, semblait avoir un caractère étrange. « Non, pas en ce qui me concerne. » fit Næ en réponse à la problématique des couleurs. Il s'y connaissait un peu au niveau des bipèdes et des us et coutumes de la surface mais il y avait encore des choses qui lui échappaient. Lhyæræ, elle, n'avait que peu de culture et son expérience était bien mince. En plus de cela, sous l'océan, les teintes n'étaient pas réellement les mêmes. L'Ondine posa de nouveau son regard sur la scène du crime, un petit frisson la parcourant. C'était de l'art et elle ne pouvait s'empêcher d'être admirative. Il fallait qu'elle trouve celui ou celle qui avait fait ça. Elle se demandait à quoi le criminel pouvait bien ressembler. Tant de minuties ne pouvait être l’œuvre d'un décérébré. Peut-être était-il fou mais il ne faisait aucun doute qu'il devait être rationnel dans sa folie. Un vrai paradoxe dans l'esprit de la Sirène. Elle suivit Patience et Næ, écoutant d'une oreille attentive ce qu'ils disaient sans en comprendre réellement le sens. Elle se maudissait de ne pas être plus douée dans ses apprentissages.

« Un Magicien, seul, qui venait tout juste d'aménager dans cette maison... » répéta Næ après avoir acquiescé aux dires de Patience. Il se tourna vers la femme et demanda : « Est-ce que vous en savez plus sur ce pèlerinage ? ». Une idée lui trottait dans la tête mais c'était un peu flou pour le moment. « Hélas non mais peut-être pourrai-je me renseigner ? Pensez-vous que cet élément soit déterminant ? » demanda la vieille femme. « Peut-être » répondit Næ. Si les parents de cet homme étaient très croyants, il se pouvait que d'autres personnes, adeptes d'un Ætheri opposé, aient cherché à les punir. Peut-être n'y avait-il qu'un seul meurtrier mais la piste religieuse n'était vraiment pas à écarter. S'il s'agissait d'un fanatique, il se pourrait, en plus de cela, qu'il y ait bientôt d'autres victimes. Lhyæræ, qui ne comprenait pas ce dont ils discutaient, mit sa main sur l'épaule de l'Ondin pour qu'il lui dise à quoi il pensait. Après les explications dans sa langue natale, elle acquiesça. Elle savait que l'on pouvait tuer par plaisir mais il y avait d'autres pistes. Celle d'un homme ou d'une femme se pensant l'émissaire d'un Dieu quelconque semblait plutôt bonne. Le problème c'est que la Sirène, elle, ne connaissait que l'Æther des océans. Elle soupira, se disant qu'elle n'était décidément pas très utile. Dans un sens, elle trouvait que garder cet individu en liberté pouvait être une bonne chose... Elle avait tellement envie qu'il y ait d'autres cadavres ! Ce qu'elle ne savait pas pour le moment, c'est que son désir serait exhaussé.

Quand Patience revint, Næ hocha la tête. « Oui, nous habitons à Caelum dans une petite maison. Il vaut peut-être mieux en effet. Je vais aller dans l'une des bibliothèques de la ville, voir si je peux trouver quelques ouvrages sur la religion. La Magicienne va se renseigner sur le Dieu vénéré par les parents de la victime. Il me semble que ça pourrait être lié. Une vengeance peut-être ou un acte que le meurtrier considère comme dicté par un divin... ». Lhyæræ, elle, prit le bijou après une seconde d'hésitation.

Le lendemain matin, au creux de ses draps, la Sirène se réveilla comme chaque matin, avec une étrange impression. Sa vie depuis qu'elle n'était plus dans l'eau était étrange et elle avait du mal à s'y habituer. Alors qu'elle s'étirait, nue de la tête aux pieds, Næ arriva, ne prenant même pas la peine de frapper. « Il ou elle a recommencé ! » fit-il. Le petit sourire sur les lèvres de l'Ondine fit également sourire l'homme. Il n'avait pas besoin de lui poser la question pour savoir que ça l'excitait de courir après le meurtrier. Il ressentait également de l'adrénaline et, à vrai dire, s'il avait pris part à la quête, ce n'était pas pour la tranquillité des Magiciens mais plus pour la traque, pour le plaisir. « Patience ? » fit Lhyæræ après avoir attrapé le médaillon. Elle le laissa sur les draps, se levant. En tenue d'Ève, n'étant absolument pas gênée, elle se dirigea vers sa penderie pour se vêtir, prenant son temps pour choisir ses vêtements. Næ avait passé une bonne partie de la nuit à lire et à essayer de regrouper certains symboles et légendes. « Je demande comme marche médaillon... » fit-elle soudain dans un langage approximatif. L'Ondin leva les épaules pour signaler qu'il ne savait pas.

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Un tueur en série - Quête [PV Lhyæræ]

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