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 ♛ La Voie du Tigre | I | Solo

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Sam 17 Oct 2015, 01:15



LA VOIE DU TIGRE
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Dans une parfaite obscurité, il avançait à tâtons, cherchant par effleurements de ses paumes, des prises auxquelles se raccrocher. Il pouvait sentir toutes les aspérités de la roche contre sa peau et dans sa nuque, le souffle chaud d’Eliott lui annonçait qu’elle le suivait et qu’elle n’avait pas fait machine arrière. L’humidité relative des lieux provoquait des frissons, par intermittence, dans son échine. Vadim se morigéna, pestant d’avoir insisté pour entrer dans cette grotte interminable. Ils n’avaient pris aucune disposition et ne disposait d’aucun équipement pour s’éclairer. Que du positif, en somme. Eliott trébucha dans son dos, s’accrochant à un pan de sa veste pour ne pas s’écrouler sur le sol poussiéreux. « Tu devrais faire plus attention, je n’aime pas cet endroit. » ; « Dois-je te rappeler que TU as voulu y entrer ? J’avais l’impression que tu étais investi d’une mission divine, tant ça avait l’air important, pour toi. » Vadim expira bruyamment. « Ouais… J’aime bien les grottes. Surtout quand elles ont une sortie en fait. » Eliott ne répondit pas, excédée par la bêtise de son compagnon. Se cramponnant à deux excroissances rocheuses, le réprouvé se hissa sur une plateforme en hauteur. Une lueur salvatrice s’échappait au loin, symbole d’une liberté prochaine. Enfin, ils touchaient au but. Un sourire s’esquissa sur les lippes de l’exilé et il s’élança vers le puits de lumière.

L’atmosphère avait radicalement changé. Si dans la grotte, Vadim ressentait une vague glaciale autour de lui, ici, dans cet ineffable plaine, il régnait une chaleur palpable. Etrangeté, s’il en était, l’astre solaire s’était divisé en multiples sphères incandescentes, accablants le quidam. Eliott semblait tout aussi affectée par ce changement climatique. Béate et la bouche entrouverte, elle contemplait, la peau luisante, les alentours. « On se croirait presque au paradis. » ; « Avec le chauffage de l’enfer, si tu veux mon avis. » L’ange haussa un sourcil mais, ne releva pas la stance de Vadim. Le réprouvé retira une partie de ses atours, dévoilant une parcelle de peau nue et encrée. « Paradis ou pas, tout ça m’a donné soif. Il doit bien y avoir une rivière ici. » ; « Vald… » L’exilé se tourna vers la jouvencelle, suite à l’invective. « Oui ? » ; « Tu peux créer de l’eau, je te rappelle. » ; « Tu parles ! Je pourrais à peine remplir un dé à coudre. Avec moi, la magie tourne toujours au désastre. » Un rire cristallin s’évada des lèvres diaphanes de la chérubin. Elle lui emboîta le pas, lorsqu’il reprit leur avancée.

Dans le ciel, se mouvaient d’étranges nuages aux formes éloquentes. Le plafond céleste était doté d’une subtile teinte azurée qui le rendait unique. Tout en ces lieux paraissait sortir de l’ordinaire. Ses prunelles céruléennes examinèrent scrupuleusement chaque détails de cet idyllique spectacle, jusqu’à ce qu’apparaisse la fontaine. Trônant à l’épicentre de la luxuriante plaine, elle semblait irréelle. Rien ne la raccrocher à la vérité, l’eau s’écoulait, sortant des abysses et s’échouant dans le vide. Une magie venue d’un autre monde agissait ici, offrant aux yeux des candides, un décor à nul autre pareil. « Je n’avais jamais vu ça auparavant. » ; « Je t’avoue que moi non plus, Eliott. » Un silence religieux s’instaura, tandis que les deux hères se laissaient bercer par cette création singulière. Eliott avança la main timidement, osant ce que Vadim hésitait à faire depuis quelques minutes déjà. Au contact de l’eau, elle sursauta, les sourcils levés sous une surprise évidente. « Qu’est-ce que.. ? » Sans lui répondre, elle prit sa main et la plongea dans le liquide. Vadim s’attendait à sentir l’eau s’écoulait sur son poignet, mais il n’en fut rien. Ses phalanges happaient un vide qu’il ne voyait pas. Sa chaire avait disparu. La fontaine était un passage, vraisemblablement. « Incroyable. » ; « Un portail… » Le murmure d’Eliott était presque indistinct. La curiosité de Vadim était trop grande. Il devait découvrir ce qui se cachait derrière ce rideau aquatique. « Je vais aller de l’autre côté. » ; « C’est sans moi, Vald. Je ne mets pas mon nez là-dedans. » ; « Froussarde. » Une moue boudeuse s’étira sur le visage de la séraphin et elle lui tourna le dos, s’éloignant pour s’installer sur une étendue d’herbe verte. Haussant les épaules, le réprouvé s’engouffra dans l’inconnu.

Le décor idyllique et luxuriant avait disparu. Vadim se trouvait à présent dans une immense salle circulaire au plafond invisible. Aucun mobilier, aucune fenêtre. La lumière, diffuse, provenait d’une source inconnue et frappée huit portes d’un halo immaculé. Toutes étaient identiques, sauf une qui semblait sur le déclin et dont le bois s’effritait par endroit. Epris par son appétence à découvrir plus amplement l’endroit, l’exilé prit le chemin de l’âtre face à lui et posa ses phalanges autour de la poignée glacée. Dans un grincement, il l’ouvrit. Elle se referma d’elle-même, une fois qu’il eut franchi le seuil. Face à lui, baignant dans la seule source lumineuse de la pièce, un homme se tenait sur un trône, un verre de vin au creux de sa main, un sourire sardonique aux lèvres. « Sois le bienvenu, je suis William. »

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Sam 17 Oct 2015, 01:16



LA VOIE DU TIGRE
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La voix de l’interlocuteur était mesurée, suave et caressante. Tout en lui exprimait une sensation de parfaite maîtrise et de sûreté. Une peau lisse et sans ratures, deux grands yeux étincelants et une cascade de cheveux à l’ineffable teinte. L’être était indéniablement beau, narguant Vadim de ses traits imperfectibles et de son aura irradiante. S’il en avait eu les moyens, le réprouvé se serait refugié derrière une colonne de pierre ou dans une boîte. « Merci. » Là étaient les seuls mots qui avaient daignés s’échapper de ses lèvres. Le timbre était hésitant, presque timide, loin du ton assuré de l’hère en face de lui. « Qu’es-tu venu chercher en ces lieux, Howl Vadim ? » Les sourcils arqués par la surprise, l’interpellé ouvrit la bouche pour répondre, mais il n’en eut pas l’occasion. « Avant que tu ne poses la question, je suis un Aether. J’ai les connaissances suffisantes pour tout savoir de toi et de ta piètre existence. » Piètre ? L’exilé tiqua sur l’adjectif. Il résumait à lui seul, tout le cheminement de sa triste vie. Des bas perpétuels, sans jamais de hauts, un remous inébranlable de complications et de rejets. Pour autant, la fierté fragile du banni était à présent éraflée et il releva ses iris baissés, pour faire face à son bourreau. « Je me suis perdu. » ; « Ah oui, vraiment ? » ; « Ouais. Pardon, pour le dérangement. » Vadim se tourna, décidé à quitter cet endroit sordide mais, la porte avait disparu. Dans son champ de vision, il n’y avait plus que William, trônant fièrement sur son imposant fauteuil. « Quel faible petit réprouvé. Tu n’es donc pas venu en ces lieux pour te repaître du savoir des esprits ? Pour échapper à ta condition et te tirer vers le haut ? Tu me déçois. » La stance du dieu éveilla la curiosité de l’exilé, qui fit quelques pas vers lui. « Personne ne peut rien pour moi, ni pour mon peuple. » ; « Une conviction erronée, petite créature. Tu es bien comme tes semblables. Faible et t’apitoyant sur ton sort. Rares sont ceux qui échappent à cette dure loi. Cessez de tous vous mettre des carcans. Vous êtes ridicules. » ; « Ne nous traitez pas ainsi ! Qui êtes-vous pour me cracher vos insanités au visage ? » D’un bond irréfléchi, le réprouvé s’élança vers le contestataire, désireux de lui faire le plus de mal possible. Il abattit son poing sur les traits harmonieux de William et le second fut moins timide à le rejoindre. Tout en assenant ses coups, la rage de Vadim s’extirpait au travers de ses hurlements démesurés. « Que savez-vous de nous ? Que savez-vous de moi ? Vous vous prétendez Aether, mais je n’ai jamais vu aucun de vous agir en notre faveur ! Vous ignorez tout de ce que nous vivons, de ce que nous avons subi ! » Le flot incessant de paroles fut interrompu lorsqu’une main glacée se posa sur son épaule. « Tu as fini ? » Les pupilles dilatées par l’adrénaline, Vadim contempla le mirage se dissipait. Il s’était contenté de frapper le trône, portant ses chaires à vif, tandis que le dieu l’avait observé à sa droite. Essoufflé, le réprouvé prenait conscience de l’ampleur divine de la puissance de l’omnipotent.

« Cesse de geindre comme un enfant. Tu mériterais une correction pour ce comportement. Ai-je l’air d’être l’Aether de la Justice ? Non. Si tu as des requêtes à lui soumettre parce que tu te sens mal dans ta peau et que ton père t’a mis une bonne claque tous les matins pendant vingt ans, va dans son temple et prie. Idiot. Ignorant. » Fulminant, Vadim observait William d’un œil noir, irrité par le calme dont il faisait preuve, alors que lui bouillonnait. « Je lui transmettrais votre bon souvenir en m’y rendant, dans ce cas. » Un frémissement agita la lèvre supérieure du dieu. « Tu es soit très courageux, soit parfaitement stupide pour me parler ainsi, petite créature. Je vais prendre un malin plaisir à te tester. » ; « De quoi parlez-vous ? » L’Aether reprit place sur son trône et plaça son visage entre ses mains. « Ne t’ai-je pas parlé de savoir et de te tirer vers le haut, freluquet ? » ; « Je pensais que c’était une plaisanterie. De quel genre de test parle-t-on ? » Un petit rire s’échappa des minces lèvres du dieu, tandis qu’il étendait les bras. « Oh, mais ça, tu ne vas pas tarder à le découvrir, petite créature. »

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Sam 17 Oct 2015, 01:16



LA VOIE DU TIGRE
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William se leva, rejetant derrière lui une mèche de cheveux et s’avança à la gauche de Vadim. Sa démarche était élégante, presque irréelle. « Nombreux sont ceux qui se rendent ici en quête de plus de pouvoir, de perfectibilité ou de savoir. Ils veulent briller comme un dragon, ensorceler comme un phénix. Mais… Toi, tu veux rugir comme un tigre. Tu es persuadé qu’en étant plus fort, tu trouveras le courage d’échapper à ta condition. C’est noble d’y croire. De l’espérer. Si tu me satisfaits, je t’offrirais ce que tu recherches. Tout du moins, en partie. » L’Aether tendit la main et une lame apparut ornée d’un pommeau à l’effigie d’un fauve. D’un geste, il la planta dans le sol jusqu’à la moitié de l’acier. Le marbre n’avait pas frémi, le dieu n’avait subi aucune résistance en enfonçant l’arme. Vadim déglutit avec difficulté devant l’ineffable spectacle qui s’offrait à ses yeux. « Voilà ce que j’ai à t’offrir. A toi de t’en montrer digne désormais. » Le réprouvé s’approcha du présent, intrigué par les reflets iridescents qu’elle renvoyait tout autour d’elle. « Je suis censé la retirer du sol ? On se croirait dans un conte pour Faes. » ; « Non. Tu ne l’obtiendras que si je juge que tu en es digne. Je te montrais juste la carotte qui te fera avancer, petite créature. Il est temps de passer au vrai cauchemar. »

Tout était devenu sombre. Abyssal. La lumière s’était totalement dissipée. Il ne voyait plus rien désormais. « Il a été prouvé que sous la torture, on ferait avouer n’importe quoi, à n’importe qui. Qu’en penses-tu ? Tu n’as pas peur du noir, j’espère ? » La voix surgissait dans sa tête, martelant son esprit avec véhémence. Dans ce vide interminable, Vadim ne ressentait plus rien. Incapable de parler, de sentir ou de toucher. Puis tout revint. La clarté, l’ouïe, les fragrances alentours. Le décor n’était plus le même. Il se trouvait dans une salle, les mains liées et à moitié nu. Dans son dos, il ressentait une étrange sensation. Les excroissances cicatrisées avaient laissé place à deux grandes ailes immaculées qu’il pouvait mouvoir à sa guise. L’Aether lui avait rendu sa plus grande perte. Une porte s’ouvrit derrière lui et deux hommes masqués entrèrent. L’un s’installa sur une chose, tandis que l’autre attrapé son bras sans délicatesse. « Parait que tu projettes de tuer quelqu’un d’important. Si tu nous en disais plus. » ; « Qu’est-ce que… » Le quidam assis fit un signe à son acolyte et le poing de se dernier s’enfonça dans le ventre du réprouvé. « On entend mal ? J’ai dis que j’voulais savoir qui vous voulez buter toi et tes copains à plumes. » ; « Mais, personne ! » Un second coup lui arriva cette fois-ci dans le visage. Un goût métallique et désagréable s’installa dans sa bouche. La situation était incompréhensible. Quel était le rapport entre cet interrogatoire incongru et le test de l’Aether ? Avant même d’avoir pu répondre, Vadim reçut le plat d’une main sur sa joue épargnée. « Répond ! » ; « Je n’ai aucune idée de ce dont vous me parlez ! Arrêtez ! C’est un malenten… » La série qui suivit fut encore plus douloureuse et le réprouvé sentait son visage se tuméfiait à mesure que le colosse le lui labourait. « Joue pas au plus malin petit et cause. Toi et les autres engeances répugnantes vous préparez un truc et on n’aime pas les vendettas par ici. » ; « Je vous dis que j’ignore de quoi vous me parlez, alors relâchez moi par Sympan ! » Un rire gutturale s’échappa de sous le masque et le bourreau empoigna la tignasse fauve de l’exilé. Après un long moment à subir le courroux du teigneux. Vadim s’étala au sol, exténué et tremblant de douleur. De toute évidence, son tortionnaire était à l’image des démons et des anges. Rejetant sa race et son existence. Les questions n’étaient qu’un prétexte pour le ruer de coups et assouvir des appétences plus sombres encore. Que pouvait-il faire, si ce n’était attendre, comme un condamné dans le couloir de la mort. Avouer une implication inexistante l’aurait peut être sauvé de cette torture mais, il valait mieux que ça.

« Pas très loquace pour un volatile. » Agrippant de nouveau ses cheveux, la brute le releva et le plaça sur un tabouret bancal. Il pouvait sentir son pouls battre au travers de chaque pore de sa peau. Il était las de cette violence et ne supportait plus l’infect goût âcre du sang qui gisait inlassablement dans sa bouche. « On va changer de méthode. Je vais chercher le patron. » La suite des événements s’annonçait encore moins radieuse qu’auparavant.

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Sam 17 Oct 2015, 01:17



LA VOIE DU TIGRE
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Pouvait-il encore mettre des mots sur sa souffrance ? Des gouttes écarlates s’écrasaient au sol à chacune de ses respirations. Il ne s’était pas évanoui ou ne se souvenait pas l’avoir fait en tout cas. Passé le stade de la conciliation, il avait accepté son sort et avait cessé de tenter de convaincre, vainement, son bourreau. Où était-il parti ? C’était Eliott qui avait eu raison de rester en arrière. Il aurait dû rester avec elle et profiter de l’herbe verdoyante. Au lieu de ça, il était assis, attendant sa sentence et la libération de sa douleur. L’Aether s’était joué de lui et il en payait les frais. Il n’était qu’un jouet de plus, que le dieu s’amusait à manipuler. Décidément, le sort s’acharnait sur lui et sur cette race maudite dont il était le représentant. Un pion de plus sur un échiquier branlant. La porte s’ouvrit et la brute revint, relevant le visage du réprouvé, qui écarquilla les yeux en reconnaissant l’homme qui l’accompagnait.

« Père ? » L’hère lui asséna une gifle virulente qui raviva ses blessures antérieures. « Ne t’adresse pas à moi, immonde bâtard. » Engoncé dans des atours de noble et fort d’une taille imposante, le démon le scrutait d’un regard carmin à glacer le sang. Ses cheveux étaient courts, d’une teinte corbeau très sombre et son visage sans défaut était orné d’une épaisse barbe drue. Tout en lui exprimer une aura de puissance et de supériorité. « Laisse-nous. » Le ton était autoritaire, claquant comme un ordre qui ne pouvait être contredit. Le colosse sortit de la pièce et le calme revint. « Tu as récupéré des ailes. C’est bien. C’est même très bien. » Une main se posa sur le plumage immaculé, caressant avec délicatesse le duvet. « Ne t’avais-je pas dis, que je ne voulais plus voir cela ? Ne t’avais-je pas enseigné que tu ne méritais pas d’en détenir ? » Pause. « C’est bien ironique pourtant. Tu ne mérites pas non plus de vivre. VOUS, ne méritez pas de vivre, toi et tous les représentants écœurant de ton espèce. Je pense qu’une piqure de rappel est nécessaire. A ce moment là, tu me diras tout ce que l’on veut savoir. » ; « Je ne sais rien. » Il était vain de répliquer et le coup était attendu, lorsqu’il s’abattit sur la tempe de l’exilé, c’est à peine s’il le sentit. Ses maux étaient à présent trop nombreux pour qu’il ressente encore la moindre sensation. « Je t’ai dis de ne pas m’adresser la parole, sombre incapable ! » De toute évidence, son géniteur était aussi ravi que lui de ces retrouvailles. Le parjure sortit un long coutelas de sous ses habits, un sourire sardonique se glissant sur son visage. De sa main libre, il fit apparaitre une intense flamme et porta le fer de sa lame à blanc. « On va pouvoir commencer. »

Fermement, le bourreau happa son aile gauche et posa la lame à sa base. « Alors, toi et ‘amis’ avaient décidé de m’éliminer discrètement ? » ; « De quoi tu… » ; « Silence ! » L’homme était une antithèse à lui seul. A l’instar de sa brute, il désirait juste le faire souffrir pour son seul plaisir. Les réponses importaient peu. Vadim savait pertinemment ce qui allait se produire. La mâchoire serrait, il sentit le métal brûlant traverser sa peau, cautérisant au passage la moindre effusion de sang. L’agonie fut longue et le cri qui s’échappa de ses lèvres ne put être retenu. Il allait devenir fou si le supplice ne s’achevait pas rapidement. Il finirait par craquer, par avouer l’inavouable, par prononcer des mensonges éhontés, dans le seul but que cela cesse. Pourquoi n’était-il pas resté loin de cette satanée fontaine ? Fichue curiosité maladive. « Toujours rien ? » ; « Tue moi, au lieu de jouer ainsi ! » ; « SILENCE ! » Et il trancha la seconde excroissance de plumes, avec plus de force et de brutalité que la précédente. Vadim s’effondra. S’en était trop pour lui. Au-delà du supportable, il s’engouffra dans le néant, espérant secrètement qu’il mourrait et que son calvaire serait terminé.

La douleur était partie, mais lorsqu’il tenta d’ouvrir les yeux, il ne vit que les abysses. La même sensation qu’auparavant. Puis, tout revint. Une épée lui faisait face, fichée dans le sol. Il était de retour dans la salle circulaire. Se tournant vivement, il vit la silhouette familière de l’homme qui avait observé ses longues heures de torture. D’un geste, il ôta son masque et le visage de William apparut derrière. Un sourire vicieux s’étirait sur ses lèvres. « Il semblerait que tu soies doté d’une certaine force morale, petite créature. Félicitations. »

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Sam 17 Oct 2015, 01:17



LA VOIE DU TIGRE
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Les lèvres entrouvertes, le réprouvé aurait voulu cracher son venin au visage de l’Aether qui s’était joué de lui. Doucement, il passa une main dans son dos, cherchant les cicatrices de son malheur. Elles étaient là, mais il n’éprouva aucune douleur en les effleurant. « Alors tout ceci n’était qu’une illusion ? » William se leva et rejoignit l’exilé, l’air parfaitement enjoué de cette situation. « En quelque sorte, oui. » Il n’avait donc pas été malmené et tabassé durant tout ce temps… Pourtant, le souvenir était gravé en lettres de feu dans sa chair et la douleur semblait reparaitre lorsqu’il y pensait. « Dans quel but ? Les ailes, mon père, tout ça, à quoi bon me faire subir pareille illusion ? » ; « Je te l’ai dis, petite créature, tout ceci est un test. Je dois savoir si tu es capable de devenir un disciple de ce temple. Si tu as les prédispositions pour disposer d’une plus grande puissance. » Il marqua une pause et posa une main sur le pommeau de l’épée qui reposait dans le sol. « N’as-tu pas compris lors de ton passage dans les limbes, ce que je t’ai exposé ? Il est prouvé que la majorité des personnes finissent par avouer, qu’elles soient ou non coupable. Juste pour que cela cesse. Qu’on arrête de les torturer. Le but, comme tu le demandes si bien, est de voir si tu as les capacités mentales suffisantes et une certaine volonté. Elle a beau ne pas être de fer, tu n’as pas succombé, bien que tu es éprouvé des doutes à certains moments. » Vadim vrilla ses prunelles céruléennes dans celles de William. « Bien sûr que j’en ai eu. Je me faisais passer à tabac, je vous rappelle. » ; « Effectivement. C’est pourquoi je t’ai exposé deux situations. La brute, qui se contentait de te frapper et… ton père. Il agissait plus encore sur ton moral. Je t’ai ‘rendu’ tes ailes afin de faire vaciller ta raison. Je t’ai amené au point de rupture, celui qui conduit à la folie. Il s’en est fallu de peu, mais tu es parvenu à me convaincre, finalement. »

Une furieuse envie d’écraser son poing sur le visage imperfectible de l’esprit s’imprégna en lui. « Ce serait déraisonnable mon jeune ami. Garde tes forces pour la suite des évènements. » ; « Nous n’en avons pas terminé ? » ; « Oh, non. Tu recherches la force n’est-ce pas ? M’as-tu vu tester tes capacités physiques ? Non. Je me suis contenté de dévoiler tes résistances. » La mâchoire serrée, le réprouvé s’assit sur le sol, ignorant si la suite serait plus effroyable encore, que ce qu’il venait de vivre. « Pourquoi avoir amené mon père ? » Un rire s’échappa de l’Aether. « N’est-ce pas évident ? Je lis en toi comme dans un livre, petite créature, je connais tes doutes et tes peurs. Ta plus grande phobie demeure ton géniteur. Ton souvenir le plus douloureux est la perte de tes ailes. En liant le tout, j’étais à même de savoir si tu succomberais ou non à la torture. Tu dois expier ta responsabilité, petite créature. A l’instar de tes congénères, tu dois te libérer du joug de ton père. » L’exilé soupira bruyamment. « Si vous croyez que c’est facile… » ; « Ai-je dis cela ? Maintenant, si tu le veux bien… Nous n’en avons pas terminé. Tu as des preuves à faire encore, pour t’en montrer digne. » William acheva sa phrase en tapotant doucement la lame ornée d’un fauve. Le réprouvé se leva, prêt à affronter un destin qui semblait plus prometteur que prévu. L’Aether portait bien son nom de ‘Tourmenteur’ et si le test se poursuivait dans la même mouvance, Vadim risquait bien d’y laisser sa santé mentale.

L’esprit s’éloigna quelque peu et leva haut ses bras. Dans un panache de fumée, une silhouette apparue. Vêtue de capes et le visage masqué un être se tenait face à lui, un long bâton entre ses mains. Décidément, l’Aether affectionnait les masques. « Tu auras besoin de ça. » Sa propre arme se ficha dans ses mains, comme sortie du néant. De toute évidence, il allait devoir se confronter à la création du dieu pour prouver sa valeur physique. « C’est à peu près cela, oui. Tu vas affronter cet homme et j’adapterais son niveau en fonction de ce que tu me montres. Il est pour l’heure très faible et se situe sous la moyenne habituelle des Hommes. Nous allons voir jusqu’où tu es capable d’aller. Je prendrais alors ma décision te concernant. Puisse le sort, t’être favorable, petite créature. » Vadim serra sa prise sur son arme et se prépara à la confrontation. « Oh, et une dernière chose : pas de magie. Autrement je te remets avec ton père, petite créature. »

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Sam 17 Oct 2015, 01:18



LA VOIE DU TIGRE
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L’absence de magie ne serait pas un frein pour lui. Il était piètre utilisateur de cette dernière et préférait l’utilisation des armes. Cependant, il n’était ni bon, ni mauvais. Cramponnant son bâton, il s’élança contre son adversaire et abattit le bois sur son épaule. William n’avait pas menti, la marionnette était très faible et ne para pas le coup, s’effondrant sous l’assaut en lâchant sa propre arme. « Vous m’avez mésestimé cher William. » Levant sa main, comme on tire sur les fils d’un pantin, l’Aether releva son jouet et lui rendit son arme. « Patience, petite créature. Si le niveau est trop haut, tu risques d’y rester. » Vadim tiqua à cette pique déplacée et lança de nouveau le bois contre son opposant, qui para cette fois-ci, mais ne put éviter le second coup qui l’amena de nouveau à terre. « Il fait des progrès, mais il ne sera pas de taille. » ; « Tu as une très haute estime de toi réprouvé, du peu que j’en ai vu, tu n’as rien d’extraordinaire. Tu bouges trop lentement. Tu ne réfléchies pas suffisamment et, permet moi de te dire, que tu n’es guère impressionnant. » ; « Ce sera tout ? » Le rire du dieu résonna. « En revanche, tu ne manques pas de culot. » ; « Donnez moi un défi à ma hauteur. » Le ricanement s’intensifia. « Soit. » Une lame acérée apparue dans la main droite de l’Aether et celui-ci sembla se téléporter juste devant Vadim. Le sabre fendit l’air à une vitesse inhumaine, l’exilé ne pouvant déterminer sa trajectoire, ni même l’esquivée. A quelques millimètres de sa gorge, le geste s’interrompit. Le fil semblait réclamer la jugulaire du pauvre diable, qui comprenait toute la portée de la puissance de l’esprit.

« Tu es mort. » La stance distillait une pointe d’ironie farouche qui fit bouillonner le réprouvé. Il était trop faible face à un pareil être. D’une pression, William le poussa et il tomba à terre. « Tu t’accordes trop d’importance. Tu jactes, tu jactes, mais rien ne sort de toi. Accepte le fait que tu es faible. C’est bien pour ça que je te teste, pour t’élever au-delà de cette faiblesse, mais au lieu d’être reconnaissant, tu piailles comme un enfant. C’est rageant d’être inférieur, alors deviens plus. Plie-toi aux règles que j’édicte. Affronte mon champion jusqu’à ce que je juge que cela suffit. Tu es éreintant à toujours vouloir le dernier mot. » ; « C’est l’héritage de ma race. » La pointe de l’épée du dieu grignota sa pomme d’Adam. « Ne met pas tout, perpétuellement, sur le dos des tiens. Tu peux choisir d’être plus qu’un banni. Il est temps d’arrêter de vivre dans l’ombre de tes paires et de prendre ton envol. Si je puis parler de voler en parlant de toi. » Un sourire sardonique se peignit sur les lèvres de William. Il prenait un malin plaisir à poursuivre la torture psychologique de Vadim. « Les Aethers ne sont pas censés être impartiaux ? » ; « Tu me trouves trop méchant ? Mes méthodes sont peu orthodoxes, certes. Mais je ne t’ai pas tué à ce qu’il me semble. Si tu n’es pas capable de ressortir en un seul morceau d’ici, ce ne sont pas mes affaires. Tu as accepté d’être testé. A toi d’en assumer les conséquences. » ; « Vous ne m’avez pas vraiment laissé le choix. » L’épée se planta dans le sol, et l’esprit s’agenouilla pour faire face au réprouvé. « Tu avais le choix. Tu as choisi, petite créature. Désormais, c’est trop tard. Soit tu seras digne, soit… Eh bien, nous verrons. » Il se releva et son arme disparue, tandis qu’il retournait près de sa marionnette.

Vadim s’était à son tour lever et avait repris son bâton en main. « Et maintenant ? » ; « Nous allons poursuivre, à moins que tu ne veuilles une autre démonstration de ton incompétence ? » ; « Je m’en passerais. » Au fond de lui, le réprouvé trouvait l’Aether de plus en plus antipathique. Si ce dernier connaissait déjà son potentiel, il n’y avait aucun intérêt de procéder à ce combat ridicule. Vadim se mordit la lèvre. S’il lui avait donné son gant griffé, il aurait mis fin, bien rapidement à cette mascarade. Le pantin baignerait dans son sang et tout ça n’aurait plus lieu d’être. « Oh. Tu veux que l’on change d’arme, petite créature ? Je vous ai mis ces morceaux de bois pour éviter toute effusion trop importante de sang. Mais si tu le souhaites… » Un claquement de doigt et le long bâton laissa place à un gant dans sa main droite, orné de trois griffes de métal. « Si cela te convient, nous pourrions peut être reprendre. Bien sûr, j’ai offert à mon champion une arme équivalente. Il est temps de croiser le fer à présent, petite créature. »

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Sam 17 Oct 2015, 01:18



LA VOIE DU TIGRE
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Son poing serré était une arme. Une arme dangereuse, qu’il allait utiliser pour mettre fin à toutes ces inepties. Dans la main de son assaillant, il distingua un coutelas à la lame effilée. Il aurait plus de portée que lui, mais s’il se jetait sur sa droite, il éviterait certainement le coup et pourrait lui plonger les griffes en plein dans le thorax. Il ignorait le niveau actuel de la marionnette. Rassemblant ses esprits, Vadim s’apprêta à bondir, arquant ses jambes pour se propulser. Le félon l’avait pris de court et se trouvait déjà près de lui, armant son bras avec vigueur. Vadim plongea à terre pour éviter la lame, qui fendit le vide. Il agrippa la jambe de l’adversaire et le fit basculer à terre. Profitant de cet avantage, il se releva et étendit le bras pour frapper. Le couteau s’entrechoqua contre ses griffes, épargnant sa cible qui repoussa l’assaut avec force. A son tour, il se mit debout, se mettant en garde.

Le réprouvé bondit, tente d’entrer dans son cercle, mais rien n’y fait. Le champion est intouchable, hissant une barrière à l’aide de sa lame étincelante. Essoufflé, Vadim pose un genou à terre. Il est dans une impasse, incapable d’effleurer la peau de son adversaire, de prouver sa valeur. Pourtant, le masqué demeure à quelques mètres, ne tentant aucune riposte, se contentant simplement de parer les assauts vains de l’exilé. Les griffes métalliques sont abimées, éreintées par ce combat. Elles étaient faite pour porter des coups, pas pour contrer des lames, aussi petites soient-elles. « Mettons fin à cela. » L’Aether brandit le bras et le défenseur passa à l’attaque. Le coutelas s’engouffra dans la défense faiblarde du banni, ôtant le gant qui tomba avec fracas sur le sol. La lame déchira sa chaire, laissant derrière elle, une vilaine balafre sur le flanc du jeune homme. Il était vaincu. Ployant devant son bourreau, blessé et le souffle court. Sa main gauche compressée tant bien que mal la blessure qui déversait un flot écarlate sur le sol. « Je crois bien que… J’ai échoué, William. » Le jouet de l’Aether n’avait pas poursuivi son attaque, se tenant désormais à un mètre de sa victime. L’esprit s’approcha et releva le menton du condamné d’un doigt. « Il est temps de te montrer digne désormais, petite créature. » Crachant une gerbe de sang, le réprouvé vrilla son regard céruléen sur la lame fichait dans le sol. William acquiesça et s’éloigna doucement. Peinant sous la douleur, Vadim se releva, vacillant quelque peu. Il tituba jusqu’à l’arme et posa ses phalanges sur le pommeau, étrangement tiède. Ses doigts caressèrent la figure féline qui y était sculptée pendant un moment, puis glissèrent jusqu’à la poignée. Il n’eut pas à tirer, William usa de sa magie pour faire sortir l’arme du sol. Elle était étonnement légère et captait le moindre éclat de lumière. La confiance de Vadim était revenue. Bizarrement, sa blessure ne saignait plus et les maux s’en étaient allés. « Ce sera plus équitable, si tu n’es pas handicapé. »

L’épée semblait distiller en lui une force nouvelle. Ecartant les jambes, il se prépara, sachant que cette fois-ci, il n’échouerait pas. Il s’élança. Ses deux mains enserrant la poignée de l’arme. Il abattit son coup, rencontrant le couteau qui vacilla et tomba à terre. Il lança de nouveau sa lame qui traversa le cou du pantin. Le buste tomba à genou, tandis que la tête roulait à ses pieds. Le masque se brisa et le visage apparut enfin. Les traits de porcelaine et de grands yeux céruléens, semblables aux siens. La peau rendue diaphane par la mort. Il la reconnut en un instant, ses doigts s’écartant et laissant tomber l’arme de son malheur. A son tour, il tomba à genou, les lèvres entrouvertes dans une détresse insoutenable.

« Mère.. ? » La stance était brisée, tout dans sa voix exprimée la peur et la tristesse. Le cadavre disparut. Laissant Vadim seul à terre. Non loin de lui, William s’était rassis sur son trône, un sourire énigmatique sur ses minces lèvres de déité. D’abord son père, ensuite sa mère. Il n’y avait aucune logique dans ce test. L’Aether devait le rendre plus fort, pas s’amuser à le rendre fou en faisant paraître des souvenirs insoutenables devant ses yeux. Les fantômes du passé, ceux qu’il avait toujours voulus rejeter, revenaient à lui en rongeant sa raison. Etait-ce là le dernier test du dieu ? Voir s’il était capable de résister après toutes ces épreuves ? Il lui avait parlé de force morale, de détermination et de volonté, mais à présent, Vadim vacillait littéralement. Tout ça ne rimait à rien. Les mains en carcan de chaque côté de sa tête, le réprouvé tentait de chasser toutes les pensées néfastes qui l’accablaient. Il devait faire le deuil de ces souvenirs. Briser le lien, comme le lui avait dit William.

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Sam 17 Oct 2015, 01:19



LA VOIE DU TIGRE
Solo

« Il suffit. » La voix de l’Aether tira Vadim de ses songes. « Relève-toi, Howl Vadim. » Etrangement, il avait cessé de l’appeler ‘petite créature’. Obtempérant, le réprouvé prit appui sur le sol et se leva. Il ne daigna pas toucher à l’épée, la laissant à terre sans un regard. « J’ai vu ce que je voulais voir. Tu as survécu à la torture, à ton père, à un combat de ton niveau et vaincu le champion que je t’avais imposé. Tu as su utiliser le pouvoir de l’arme du temple. Il semblerait que tu soies finalement digne, réprouvé. » Vadim observait la déité, incapable de prononcer le moindre mot. « Les retrouvailles avec ta mère ne se sont pas… » ; « LA FERME ! » La diatribe était virulente, le ton irrespectueux, résonnant en écho dans la salle circulaire. William s’était tu, dévisageant avec intérêt son apprenti. « Je vous interdis de parler d’elle. » Les minces lèvres de l’esprit s’étirèrent. Toujours vautré sur son trône, il paraissait prendre un malin plaisir à contemplait la rage de l’exilé. « Non. Je ne me tairais pas petit impertinent. Ton cran et ton audace sont louables, mais face à quelqu’un de moins magnanime tu serais mort. Tout comme ta mère. » Vadim tenta de répliquer, mais une étrange force bloquée ses lèvres. « Je connais ton histoire, jeune réprouvé. Veux-tu que je te la rappelle ? » William se leva, approchant de sa victime qui le fixait d’un regard noir.

« Une ange à la douce peau de pêche rencontre un homme aux prunelles carmines. Intriguée et ingénue, elle converse avec le beau diable, qui ne manque pas de charme. Naïve, elle s’attache et éprouve d’inconnus sentiments à l’encontre de son interlocuteur. Il la séduit par les mots et par son apparence si… Envoûtante. L’ingénue ne prend pas garde et se laisse faire. Le beau diable profite de la situation et il la conduit dans un endroit isolé. Sauvagement, il la conquiert, s’insinuant en elle et humant sa fragrance angélique. Mais, à son grand malheur, le germe du démon vit en elle désormais et elle donne naissance à l’inavouable. Que faire devant cette hérésie ? La simplicité vient d’un simple coup, porté à la nuque et qui dissocie l’ange de son corps. Et la mère mourut, ayant à peine caressé la peau de son enfant. Le tortionnaire se retourne, défiant son héritier du regard, refusant d’admettre qu’il était de son fait. Il le rejette, mais il pourrait tout de même lui servir un jour. A son dixième anniversaire, le paternel fait le plus beau des cadeaux à sa progéniture, lui ôtant le seul atour que sa mère lui est laissée. Et les ailes disparurent, à l’instar d’une mère, elles seront absentes pour le reste de son existence. » L’Aether se tut. Vadim serrait sa mâchoire si fortement, qu’il la sentit craquer. « Je t’offre l’arme du temple Howl Vadim, elle est tienne. Tu rejoints la liste des disciples du Tigre, dés aujourd’hui. Je ne peux t’aider à te libérer du joug de ton père, ce travail t’incombe. Mais si un jour tu désires plus de force encore, reviens en ces lieux. Et montre-toi digne. »

Les lèvres de Vadim se dessellèrent, mais William avait disparu. Courbatu par les évènements et les vêtements tâchés de sang, le réprouvé était en pleine expectative. A quelques détails près, l’histoire contée par le dieu était la sienne. L’entendre exposée ainsi le renvoyait à sa piètre condition. Il ramassa l’épée, qui était à présent rangée dans un délicat fourreau et la plaça dans son dos. L’exilé n’avait plus rien à faire dans ces lieux. Plus pour le moment, mais une étrange sensation et un frisson dans son échine lui indiquèrent qu’il reviendrait certainement un jour. Quand il serait prêt. Poussant la porte, il rejoignit la salle circulaire dont il était arrivé. Il ignorait combien de temps s’était écoulé depuis qu’il était entré. Une éternité selon lui. Il se rendit au milieu de la pièce et la chaleur l’envahit. Il était de retour dans la plaine. « Tu es déjà de… Bordel ! Mais qu’est-ce qu’il t’est arrivé Vald ? » Eliott accourut l’enserrant, soulevant son haut pour dévoiler la longue cicatrice. « Je t’expliquerais. Ca fait des heures que je suis là-dedans. » ; « Pour moi, tu es rentré et sorti aussitôt Vald… » Décidément, l’endroit était une étrangeté emplie d’une magie incompréhensible. Vadim prit Eliott dans ses bras et la serra contre lui. Une perle salée s’écoula dans son œil, mourant au sol. Reliquat de souvenirs déchirants.

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