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 Taelora, le nouveau continent dangereux [Mission V - Event - Turik Seido]

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Jeu 13 Aoû 2015, 16:23

« Nous devons aller sur le continent mystérieux pour savoir ce qu’il passe au juste, sur le seul continent qui n’a pas de tremblement de terre… Cela peut être bizarre ça ! » Alors pour aller dans ce continent perdu et mystérieux des trois autres, il fallait prendre le bateau pour y aller. J’aimais beaucoup voyager à bord d’un bateau, cela me faisait penser que j’étais un pirate avec chapeau avec pleins de plumes. Je ne pus m’empêcher de rire en pensant à cela. Cela faisait bien longtemps que je n’avais pas voyagé en navire, cela me fit du bien, je me sentais bien mieux à présent. Oui, la tristesse m’avait envahi puisque j’avais perdu mon âme sœur, encore une fois, Arizar. Je devais m’occuper de notre petite fille, Naelina et je ne savais pas comment lui dire que son père ne serait jamais présent dans sa vie. Mon cœur brisait à chaque fois que j’allais lui dire, mais ses yeux étaient tellement innocents que je renonçais facilement. Mais l’air du vent me fit du bien et me fit penser à autre chose que cette tragédie. Le voyage était calme, mais cela virait au cauchemar d’une minute à l’autre, sans prévenir les marins. Soudainement, le ciel s’était assombri, les nuages étaient devenus noirs comme du charbon, les vagues de la mer devinèrent de plus en plus grosses et agitées. Le bateau se soulevait, j’avais l’impression que nous allions nous envoler prochainement. Je n’aimais pas beaucoup cela, mon estomac voulait rendre mon petit déjeuné. Je respirais un bon coup et j’essayais de m’accrocher à quelque chose de solide. Oui, depuis que j’étais devenue un Aigle Royal, je n’aimais pas beaucoup l’eau, je ne voulais pas être mouillée. C’était absurde, mais c’était comme cela, je partageais mon corps avec l’esprit d’un Aigle. Je m’étais habituée aujourd’hui, je savais bien contrôler mes transformations et mes nouveaux pouvoirs. Je me sentais comme une vraie Bélua, de plus j’avais rencontré de nouveaux amis Bélua, comme Cornelia Felis.

Mais à ce que j’avais compris, notre cité avait été détruite, mais je ne savais pas comment … Enfin bref, j’étais toujours ce bateau où la mer se déchainait encore et encore. La foudre et le vent vinrent s’amuser avec nous, pour nous effrayer encore plus. Mais ce n’était pas tout ! Il n’avait pas que les climats dangereux, le pire était que des monstres marins essayaient de nous faire fracasser sur des roches, sur des côtés ou autres dangers de la mer. D’autres essayaient de faire des trous dans la coque, mais le navire était bien solide. C’était la seule chose qui pouvait apaiser la peur et la crainte de mourir aujourd’hui. Au loin, je vis des sirènes … Des sirènes ?? Mais qu’est qu’elles faisaient ici au juste ? En plissant les yeux, je pus voir qu’elles portaient des broches en or dans leurs longs cheveux. Wouah, je ne comprenais plus rien maintenant, je me sentais perdue. Depuis quand les sirènes essayaient de faire échouer les bateaux ? Je ne comprenais pas tout ce qu’il se passait en ce moment, mais le monde était en train de changer sans que nous le comprenions, de nouveaux terres venaient de faire leur apparition, de nouveaux problèmes, de nouvelles destructions… Encore un nouveau cycle qui se mettait en place. Soudain, le bateau s’échoua sur un récif de coraux. Cela avait considérablement ralenti la vitesse du navire. La coque était encore solide, mais j’entendis des marins dire qu’il y avait des fuites dans la cave. Mince, il ne fallait pas que le navire coule ! Les vagues étaient énormes, on ne pouvait plus rien faire pour le moment. Une vague vint par-dessus bord en emportant des personnes et des marins ainsi que des civiles. Alors que nous étions échoués sur les récifs, je peux voir une plage de sable pâle, qui était magnifique à voir. Enfin, le soleil était de retour parmi.

Mais, je ne savais pas où nous étions maintenant. Le vent se calma aussitôt que nous étions sur cette plage. Le climat avait bien changé en quelques minutes, je sentais la chaleur des rayons venir se poser sur ma peau doucement, j’entendais les oiseaux chantés non loin de moi. Je posais un pied par terre, sur le sable doux, sur le sable jaune pale. Il n’avait même pas la même couleur que celui de la plage de sable fin au continent dévasté. « Ou sommes-nous au juste ? Nous sommes sur le continent mystérieux ? » A peine que j’avais fini ma phrase, qu’une personne se téléporta devant moi comme par magie. Qui cela pouvait-il être à la fin ? Le soleil m’empêchait de voir cette personne…

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Ven 14 Aoû 2015, 14:53

Quand il percuta le sol, sentit le sable sous ses pieds, Turik vacilla un peu. La téléportation de Pêche s’était assez bien passée, finalement. Lentement, l’Elémental tourna sur lui-même, analysant le terrain. Il n’avait aucune idée d’où il se trouvait en ce moment. La végétation lui était complètement inconnue, lui qui avait passait des années dans la bibliothèque d’Aeden à étudier la géographie, la faune et la flore du continent entier. Il était, purement et simplement, perdu. Tout autour de lui, il entendit des voix, des soupirs. Il regarda par-dessus son épaule, et constata qu’il était apparu devant une carcasse de bateau, dont les rescapés tentaient de se dépêtrer. « Oh non, pas encore… » pensa-t-il, constatant les blessés, jaugeant les dégâts. Au moins, il n’y avait pas de géants de pierre à l’horizon, c’était déjà ça.

Après quelque secondes de plus, il remarqua avec une surprise et une joie intense que, malgré le fait qu’il soit perdu, il n’était pas le seul. Anwen Worthington se trouvait devant lui, le regardant avec incompréhension. Depuis le temps qu’il avait voulu la revoir ! La trouver ici, devant lui, était une coïncidence bienheureuse, et il remercia intérieurement Pêche pour l’avoir amené jusqu’ici. Il prit une posture héroïque, là, à contre-jour, et se permit un petit commentaire.

« - N’ayez crainte, chère Dame, j’ai été envoyé ici spécialement pour vous aider. Tout ira bien, désormais. »

Anwen avait l’air complètement perdue. Elle n’avait apparemment pas reconnu Turik. L’effet dramatique tomba légèrement à l’eau…Au grand damne de l’Elémental. Il ne lui restait plus qu’à s’avancer pour que son amie le voie mieux. Se déplaçant vers la gauche afin que le soleil ne cache plus son visage, il sourit à Anwen en lui faisant un petit signe de la main. Il était réellement content de la revoir. C’est grâce à elle qu’il avait eu la force d’aller voir Lysis, c’est grâce à elle qu’il avait trouvé un but. Sans elle, il errerait dans le monde sans savoir vraiment ce qu’il cherchait. Elle lui avait insufflé un nouveau courage, une motivation, et il lui en été vraiment reconnaissant.

Anwen et Turik étaient un peu éloignés du reste du groupe de survivants. Au loin, Turik avait vu le capitaine du navire parler aux voyageurs, comme un discours d’encouragement visant à les motiver, après leur naufrage. Il se concentra, comme Lysis le lui avait appris, afin de comprendre ce qui se disait là-bas. Avec un effort surhumain, il parvint à capter quelques mots du discours du vieil homme barbu. « Taelora…Travaux…Provisions ».
Ainsi donc, c’est sur la mystérieuse île dont tout le monde parlait tant qu’il s’était téléporté…Cela ne l’arrangeait pas, pas du tout. Heureusement qu’il était avec Anwen.

Il reprit la parole, expliquant à Anwen ce qu’il avait compris.

« - Bon…le capitaine a besoin de toute l’aide disponible pour réparer son bateau…et il faut aussi des gens pour aller chercher des provisions. Que dirais-tu d’y aller avec moi ? A nous deux, on pourra repérer facilement la nourriture comestible. »

Tout en parlant, Turik continua de marcher sur la plage, les yeux rivés sur la jungle, noire, terrifiante, qui se dressait de toute sa hauteur devant eux. C’était un accueil assez froid à vrai dire, pour les personnes arrivant sur l’île. Et à en juger par les nombreuses carcasses de bateaux, ils n’étaient pas les premiers à s’être échoués sur ce nouveau continent. Malgré cette atmosphère pesante, l’Elémental aimait cet endroit. Un endroit vierge, inconnu de tous, qui n’attendait plus que lui pour révéler ses secrets…C’est exactement ce genre d’endroit à découvrir qui excitait Turik. Il avait devant lui une mine d’or : à lui de saisir sa chance. Il y avait beaucoup réfléchi…Et c’est vraiment ce qu’il voulait faire le plus au monde. Découvrir de nouvelles espèces. Les vieilles ruines et les secrets cachés du monde étaient intéressants, mais pas autant que des plantes ou des animaux. Ce n’étaient que des tas de pierres, des décombres recouverts de mousses et de lichens. La faune et la flore d’un endroit, c’était tout autre chose…Pouvoir étudier la vie, le fonctionnement des espèces, en découvrir de nouvelles, apprendre à les connaître, à vivre avec, c’était quand même bien différent ! Il avait entendu dire que la propriétaire du Jardin Animalier, situé sur le continent du matin calme, étudiait elle-aussi les animaux, en particulier l’élevage. Il avait très envie d’aller visiter ce jardin, ou il pourrait très certainement en apprendre d’avantage. Il se promit d’ailleurs d’y aller dès qu’il en aurait l’occasion.

Mais pour le moment, l’heure n’était pas à la rêverie. Il fallait trouver de quoi manger, pour le groupe. D’autres personnes s’étaient déjà engouffrées dans la noirceur de la Jungle de Taelora.

« - Anwen ! Il faut y aller. »

Espérant qu’elle le suive, il s’enfonça lui aussi à travers les épais feuillages exotiques. A peine eût-il fait quelques mètres, qu’un cri humain retentit au loin, plus profondément. A sa droite, là où certains autres naufragés s’étaient avancés, il y eut un mouvement de panique. Certains retroussèrent bien vite chemin, tandis que d’autres, plus téméraires, coururent dans la direction du cri pour porter secours à la personne en danger. Turik attendît Anwen, pour avoir avec elle ce qu’il convenait de faire.
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Lun 17 Aoû 2015, 10:51

J’étais arrivée dans une contrée dont je ne connaissais rien, j’étais arrivée sur une plage de sable pâle. Cette plage m’était inconnue, nous n’étions pas dans le continent mystérieux, je le ressentais pas je n’étais pas sur de ce que je voyais à présent. Quelques minutes plus tard, je vis une silhouette qui venait à peine d’arriver subitement devant mes yeux. Je ne le voyais pas, je n’arrivais pas à définir les traits de son visage. Normal, le soleil m’empêchait de le voir correctement. Sa silhouette me disait quelque chose, mais ce souvenir me faisait défaut, si je ne pouvais voir son visage. Puis, lorsqu’il prit la parole, sa voix m’était familière. Oh par les Aetheris, ce n’était pas possible que ce soit cet homme. Cela faisait bien des mois que je ne l’avais pas vu de mes propres yeux, et je me demandais souvent ce qu’il était devenu aujourd’hui. Maintenant, j’avais la réponse, il avait bien changé. Je le voyais bien mieux lorsqu’il se rapprochait de moi. « Turik ? C’est bien toi ? » Oh, la question était vraiment bête pour le coup, il était vraiment devant moi et ce n’était pas un clone ou un miracle. Il était bien vivant. Puis, le capitaine avait pris la parole pour donner un peu d’encouragement aux marins ainsi qu’aux survivants civils. Turik et moi, nous étions loin à ce moment-là, mais le jeune homme put comprendre quelques mots au loin, grâce au vent ? Hum. Turik répétait les mots qu’il avait entendu, et ce qui me piquait la curiosité, était que nous étions sur Taelora.

Je levais un sourcil en pensant que nous étions sur le nouveau territoire que tout le monde voulait avoir un bout de terre. C’était un peu la course à l’envahissement à cette nouvelle terre et qui disait nouvelle terre disait, nouvelles richesse… J’avais entendu dire que les sorciers et les démons avaient cherché à tout prix à récupérer le plus de terre avant que d’autres races arrivent aussi. Moi, c’était la première fois que je venais dans ce nouveau territoire. Déjà, je voyais qu’il y avait une immense jungle, bien plus pire que celle de la Jungle Naga et cela me fit peur sur le coup. Avait-il des cités ? Un autre peuple ? De nouveaux animaux et de plantes ? Tout cela m’excitait d’un autre côté, mon excitation était de partir à l’aventure dans ce nouveau continent mortelle, puisqu’il était encore bien sauvage. Turik me disait qu’il fallait chercher des provisions pour les autres marins et hommes pendant qu’ils réparent le bateau. Oui, le bateau était assez amoché, surtout la coque et le grand mat qui avaient été fracturés. Donc, ma mission était de trouver de la nourriture pour tout le monde, un petit groupe s’était formé et partait déjà dans la jungle sombre. « Oui, j’arrive Turik. » Je courrus après le groupe pour les rattraper, mais une fois dans la jungle, ils avaient déjà disparu dans la nature sans nous. « Bon, je pense que nous allons faire un Duo pour trouver de la nourriture, car je pense que nous resterons ici pendant la nuit avant de partir au petit matin. Allez viens, nous allons découvrir ce nouveau monde dont tout le monde parle. »

A peine, que j’avais fini ma phrase, un hurlement déchira le silence de la jungle, de la musique des oiseaux exotiques. Ma tête se tournait vers le cri trident que nous avions entendu, ce cri avait duré quelques secondes avant de disparaitre. « Qu’est qui se passe encore ? J’en étais sûr que ce ne serait pas tout de repos d’explorer cette jungle… Turik ? On y va ! Cela va nous défouler un peu, cela nous fera du plus grand bien. Viens et suis moi bien, cette jungle était dense et immense» Je lui souris et je commençais à courir dans tous les sens pour trouver quelque chose, ou bien un corps sans vie. A force de s’enfoncer trop rapidement dans ce nouveau territoire, j’avais bien peur de ne pas pouvoir retrouver le bateau et l’équipage. Je continuais à courir et soudain, je tombais qu’un homme qui avait perdu ses deux jambes. Je m’accroupissais pour le prendre dans mes bras avant qu’il ne succombe à la douleur de cette perte : « Qu’est qui s’est passé ? Tu t’es fait attaquer par qui ? » - « Une bête, un monstre avec de longues dents pointus… » - « Des vampires ? » - « NON ! Une bête, un animal … avec des yeux gluants … Eurgh… » L’homme avait succombé à ces blessures qui étaient mortelles. Je me retournais vers Turik : « Que faisons-nous alors ? Cela m’étonnerait qu’on puisse trouver de la nourriture, comme si nous allions nous balader dans Aeden. » - « GRRRRRRRRRR » - « Turik n’est pas obligé de grogner comme cela, tu peux t’exprimer clairement si tu le souhaites … OH M**** » Dans un buisson, non loin de nous, je vis un pair d’yeux qui nous observait. « COURS ! »

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Ven 21 Aoû 2015, 15:07

Des groupes s’étaient rapidement formés, dans le but d’aller rechercher de quoi passer la nuit, ou de trouver des matériaux afin de réparer le bateau. Certains s’étaient séparés, afin de couvrir plus de terrain, partant dans différentes directions, comme des fourmis organisées et travailleuses. La cohérence semblait bien présente, dans ce groupe ne se connaissant pas, la survie étant un facteur plus qu’important dans l’attitude adoptée. Il est d’ailleurs étrange de remarquer que les hommes sont souvent amenés à se séparer lors de situations périlleuses où risquées, et que, bien souvent, ce n’était pas forcément la meilleure des solutions.
Tant bien que mal Turik essaya de retrouver le groupe parti s’enfoncer dans la jungle, mais il n’y arriva pas. La densité du feuillage et la semi-obscurité l’empêchant d’y voir très loin. Il tenta de repérer les hommes grâce aux bruits que le vent lui portait, mais, la brise était faible, et la forêt regorgeait de vie, ce qui l’empêcha d’arriver à ses fins. Il se résolu donc à rester seul avec Anwen, en duo, et amorça son départ s’engouffrant entre les plantes géantes et les arbres noueux de ce nouveau continent inconnu. Anwen, elle aussi, sembla certaine qu’ils ne resteraient qu’à deux. D’un air assuré que Turik lui connaissait déjà, elle prit les devants et marcha droit devant elle.

A peine ses paroles eurent atteints les oreilles de Turik, que le hurlement retentit, prenant tout de suite leur place dans la tête de l’Elémental. Il vît sur sa droite des mouvements, qui lui indiquèrent à peu près l’emplacement de l’autre groupe, et il sentit que certains faisaient demi-tour, tandis que d’autres se pressaient dans la direction d’où provenait le cri. Anwen, quelque peu agitée, tenta de découvrir l’origine de cet appel de détresse, demandant à Turik de la suivre, ce qu’il fit sans plus de cérémonie. Tant qu’il restait avec elle, il ne risquait rien de toute façon.

Ils couraient à en perdre haleine à travers la jungle, perdant peu à peu de vue la plage et le bateau, quand enfin ils arrivèrent à destination. Là, un spectacle macabre s’offrit à eux. Un des hommes, sûrement provenant du même bateau que les autres, était allongé face contre terre, près d’un arbre, sans jambes. A la place de ses deux membres, il n’y avait que du vide, quelques morceaux de chair déchiquetée, et beaucoup, beaucoup de sang, suintant des moignons, s’étalant tout autour en une flaque rougeoyante et cruellement terrifiante. En quelques secondes l’individu en aurait fini, se vidant entièrement. Avant que cela n’arrive, Anwen s’accroupit près de lui et s’enquit de la cause de cette blessure. S’étant arrêté plus loin, Turik n’entendit pas la réponse de l’homme, parlant trop faiblement, mais, jetant quelques coups d’œil angoissés au reste de ses jambes, son imagination fît un travail plus que convainquant. Anwen se releva, et lui demanda ce qu’il convenait de faire. L’homme était mort, la plage, hors de portée, et il y avait peu de chances qu’ils trouvent de quoi se nourrir ici, la végétation étant certes luxuriantes, mais aux couleurs trop vives pour être comestibles. Car si Turik avait appris quelque chose les quelques fois où il était sorti dans la jungle Naga, c’est qu’un fruit,  une plante ou un animal d’une couleur trop agressive était souvent empoisonné. Il allait proposer de rentrer, cherchant comme ils le pourraient leur chemin, quand un grognement horrible retentit, à quelques mètres seulement derrière lui. Anwen cru d’abord que c’était lui qui était à l’origine de ce râle macabre, mais, soudainement, son visage devînt livide, ses yeux s’écartèrent, et sa voix trembla. Turik n’eut pas besoin de l’entendre dire de courir pour se mettre en marche.

Il passa en trombe devant elle, lui attrapant la main dans le même temps pour lui faire profiter de son propre élan, et, tous deux, s’arrachèrent les jambes, détalant comme ils le pouvaient à travers la dense végétation. Rapidement, Turik se fit distancer, sa comparse possédant une force et une agilité nettement supérieures à ses propres capacités physiques. Tandis qu’elle sautait, se décalait, glissait au sol assez aisément, lui se contenter de contourner, d’escalader les obstacles, les feuilles d’arbres lui fouettant le visage et les racines le faisant trébucher. Il sentait, derrière lui, les secousses provoquées par la course de la bête, le souffle froid de sa respiration parvenant jusqu’à lui, ses claquements de dents secs et gourmands. Il se risqua à jeter un œil derrière lui, la curiosité plus forte que le reste. Il aperçut brièvement le monstre, sans réussir à observer les détails de son visage. Il faisait, à vue de nez, un mètre cinquante de haut, pour une largeur doublée, voire plus. Il possédait d’immenses pattes puissantes et ailées, ailes qu’il ne pouvait déployer ici, parmi les arbres. Son long coup se déployait et se repliait, dans des vas-et-viens désespérés tentant d’attraper sa proie. Sa tête elle, était recouverte de tentacules mouvants, bougeant dans tous les sens au rythme saccadé de la course. Mais plus que le reste, c’est son regard qui effraya l’Elémental. Un regard vide, des yeux blancs sans pupilles, brillants d’une éclatante blancheur.

Ce qui devait arriver, arriva. Turik trébucha contre une grosse racine, sur laquelle il pesta pendant quelques dixièmes de secondes. Se sentant tomber, son cœur s’emballa, il suffoqua, un frisson de peur lui glaça le corps et l’esprit. Lourdement, il tomba au sol, sans protection, avec la bête à ses trousses. Anwen était trop loin devant pour venir à temps. Il ferma les yeux, ayant peur d’affronter cette mort, inévitable.

Un craquement sourd se fît entendre, résonnant tout proche de lui, suivit presque immédiatement d’un féroce hurlement de douleur. A deux doigts de la crise cardiaque, Turik se retourna sur le dos, essoufflé, rampant dans la boue. L’horrible monstre s’était fait intercepté par une créature deux fois plus grosse que lui, une sorte de rhinocéros couvert de mousse et de végétation. Ce dernier avait violemment encorné son congénère de son énorme protubérance, ressemblant à un tronc d’arbre fleuri. La créature se releva, blessée au flanc, et s’attaqua à son agresseur.
Turik, paralysé par la peur, ne put rien faire d’autre que d’assister à ce féroce combat.

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Dim 30 Aoû 2015, 14:53

Alors que nous avions trouvé un homme, un marin du capitaine, celui avait été attaqué par un monstre, il me disait qu’il était énorme avec de grosses dents. L’animal avait découpé les deux jambes de cet homme et il perdait beaucoup trop de sang. L’homme fermait les yeux et mourut dans mes bras. Il ne pouvait pas être sauvée dans tous les cas, son heure était venu pour lui. Cela me faisait mal de voir une personne mourir dans mes bras. Puis, j’entendis un grognement. Je crus que c’était Turik qui avait fait cela, mais ce ne fut pas le cas. Dans un buisson, je pus voir le regard d’un animal qui avait faim et qui avait envie de nous manger tout cru. J’avais crié à Turik qu’il fallait que nous courrions rapidement dans la jungle. Turik m’avait pris la main dans un élan pour s’enfuir en plus vite de cette scène horrible. Il avait bien eu raison de faire cela, car je ne pouvais plus bouger après avoir vu tout cela. Je courrais comme une folle à travers la jungle de Taelora, combien de temps nous pourrions tenir dans ce rythme infernal ? Bonne question, mais je ne pensais pas à ces questions pour l’instant, mes jambes m’aidaient à m’enfuir de cet animal. Mais il était proche de nous et franchement nous ne pourrions pas fuir éternellement de ces pas et de son estomac qui avait faim. Turik avait fait le choix de se retourner pour observer l’animal chasseur. Et je fis de même et devant nous, ce fut l’horreur. « Mais qu’est que c’est ce truc au juste ? »

Un nouvel animal terrifiant venait de faire son entrée dans notre monde. Je n’avais jamais vu ce truc dans notre monde et cela voulait dire que de nouvelles espèces étaient sur ces terres. Il ne fallait pas qu’ils viennent dans les autres continents du Yin&Yang. Il mesurait plus de deux mètres ou un peu moins, il avait de grandes et immenses pattes velus, comme s’il était une araignée évoluée. Il avait un cou énorme, qui pouvait se rétracter ou l’allonger pour attraper ces proies qui fuyaient. Et ses yeux étaient blancs comme si c’était de la neige qu’il avait dans ces yeux. Je me faisais très mal, je n’étais pas bien mon estomac me faisait mal et mes yeux tournaient fortement. Je ne pouvais pas tenir debout encore un bon bout de temps. Mes jambes tremblaient, son odeur était horrible comme si cela était pourri par le temps. Je mis un pas en arrière et son œil me fixait et il savait que j’étais devant lui. Je soufflais un bon coup et je repris mon calme et mon sang froid. Puis, Turik qui avait trop regardé le monstre, avait trébuché sur une grosse racine. Il n’arrivait pas à se relever, il n’avait plus la force de le faire. Je m’arrêtais et je fis demi-tour pour l’aider, pour le prendre sur mon dos. Je courrais aussi vite que je le pouvais mais je n’allais pas assez vite pour l’aider à temps. « Turik !! »

Soudain, un autre animal fit son apparition, il était deux fois plus gros que l’autre. Mais c’était quoi ce territoire où nous étions tombée encore une fois ? Il avait un combat entre les deux créatures inconnues. Super, c’était le moment de prendre Turik et de partir de cette jungle avant que cela ne soit trop tard pour nous. Je continuais de courir vers lui. « Turik, viens, il faut partir d’ici et de combat. Je soignerais ton genou lorsque nous serions en hauteur. Ce sera bien mieux pour nous et pour prendre un peu de repos. » Je le pris par le bras et je courrus encore un peu avant que nous soyions loin de ces animaux. Mais nous ne pouvions pas rester dans cette jungle, il fallait prendre de la hauteur pour voir où nous étions réellement maintenant.

Je repris mon souffle, puis je repris la parole avec une voix calme mais sérieuse : « Comme je te l’ai dit, nous allons prendre de la hauteur, donc n’aie pas peur de ce que je vais te faire. Aie confiance en moi et tout ira bien pour nous. Nous partirons de cette jungle tous les deux. Je respirais calmement et ne regarde que moi maintenant. » J’allais utiliser les pouvoirs raciales des Béluas, c’était la première fois que j’allais faire cela. J’allais transformer Turik en Aigle royal pour qu’il puisse voler et se poser sur un arbre pour prendre de la hauteur. Ce pouvoir s’appelait le règne animal. Je me concentrais et je touchais l’épaule du jeune élémental pour le transformer rapidement. Puis, avec une intense magie, il se transformait en animal, en Aigle Royal. « Suis moi maintenant, et ne me perd pas de vue. » Puis, à mon tour, je me transformais en Aigle Royal, je commençais à battre des ailes pour à la cime des arbres. Je battais des ailes et je volais rapidement pour passer à travers les arbres qui bloquaient les rayons du soleil. Quelques minutes plus tard, nous étions arrivés à transpercer les arbres pour voir le ciel bleu. Je me posais une branche assez solide pour pouvoir me remettre sous forme humaine. Et je fis de même pour mon ami Turik. « Alors cela t’a plu ce petit vol ? » La jungle était vraiment grande, plus que la jungle Naga… Cela me faisait peur. Au loin, je pouvais voir la place et des centaines de bateaux brisées en milliers de morceaux. « Il faut retourner à la plage rapidement ».

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Mer 02 Sep 2015, 21:53

Ses membres refusaient de bouger. Couché sur le dos, trop faible pour se relever, Turik assistait à ce combat dantesque sans pouvoir faire autrement. Il regardait, tétanisé, les bêtes qui se chargeaient mutuellement, se jetant l’une sur l’autre dans des fracas détonants, saccageant la végétation. Quand l’un donnait un coup de corne, l’autre mordait violemment, et le combat qui débutait seulement promettait d’être long et éprouvant. Les deux créatures étaient apparemment déterminées à jouer leur vie pour gagner celle de la proie pour laquelle elles se battaient. Alors qu’elles étaient occupées à se battre, Turik se sentit saisi et soulevé par derrière, puis, sans qu’il comprenne vraiment, il se remit à marcher, fuyant le combat. Anwen l’avait rattrapé et tiré hors de portée des deux monstres. Marchant péniblement, il écoutait sans vraiment l’entendre sa compagne d’infortune, continuant de songer au combat qui résonnait dans leur dos.

Anwen lui promis de soigner son genou quand ils seraient à l’abri. L’Elémental ne comprit pas tout de suite pourquoi elle lui disait cela. Depuis qu’il était tombé, la peur l’avait entièrement paralysé, et, soudain, sa jambe le lança atrocement, une douleur cinglante lui traversant le corps, arrachant au passage un cri de douleur. Il n’avait même pas remarqué l’énorme blessure au niveau de son genou gauche, qu’Anwen désignait depuis le début. Du sang coulait abondamment le long de sa jambe, dessous et au travers de son vêtement, et il boitait. S’échapper de cet enfer allait relever du miracle, dans des conditions pareilles. Il pensait déjà que tout était fini. Perdus dans cette immensité verdoyante, dans cette jungle mortelle, il finirait sans doute dévoré par une de ces créatures, où par une autre tout aussi vorace et vicieuse. Il commençait à perdre espoir, comme jamais cela ne lui été arrivé.

Anwen semblait plus sûre d’elle. Elle sembla percevoir la détresse de Turik et le calma aussitôt, lui proposant d’atteindre un point élevé afin de mieux connaître leur situation géographique. Malheureusement, il n’y avait aucune colline, aucune montagne, aucune élévation de terrain de quelque sorte que ce soit aux alentours. Seul un arbre aurait pu faire l’affaire, surtout vu l’immensité de la végétation environnante. Là encore, cela ne sembla pas refroidir Anwen, qui semblait sûre d’elle. Bien que peu rassuré, le jeune homme choisi de lui faire confiance. Il ne comprenait pas tout ce qu’elle disait, mais fît comme elle lui demandait. Il resta près d’elle, tentant de calmer sa respiration après la peur et la course, et la fixa droit dans les yeux, attendant de voir ce qu’elle pouvait faire. La jeune femme lui toucha l’épaule, et une étrange sensation lui parcouru le corps, une sorte de frisson, d’aucune sorte lié au froid ou à la peur, mais plutôt à une vague apaisante et magique. Peu à peu, ce frisson laissa place à des picotements plus ou moins douloureux.

Turik ne comprenait plus ce qu’il se passait. Il se sentit rétrécir, de plus en plus, comme si la magie d’Anwen opérait sur lui une transformation physique. Ce qui, en effet, était bien le cas. Rapidement, il sentit ses doigts de pieds s’affiner, s’allonger, tout comme son nez. Sa bouche disparue ensuite. Pendant un instant, il paniqua devant cette pensée, mais, son nez, ayant doublé de volume, se scinda en deux, sans qu’il n’en ressente aucune douleur. Ce qui, en y pensant, n’était pas non plus très rassurant. Ses bras, sans qu’il puisse les contrôler, changèrent de forme tout autant qu’ils changèrent de place. Il les sentit se déplacer sur son corps, jusqu’à atteindre son dos, et, lorsqu’il voulut les agiter pour en vérifier le fonctionnement, il fut surpris de voir, à la place, de grosses ailes brunes. Quand il comprit enfin ce qu’avait fait Anwen, il en fut à la fois admiratif et terrorisé. Qu’avait-elle en tête pour le transformer en oiseau ?

«  - Oh mon Aether, je me sens mal. Je vais vomir, je crois…Les oiseaux peuvent-ils vomir, d’ailleurs ? Oh la vache, je me sens vraiment mal. »

Et le pire dans tout ça, bien sûr, c’est qu’il fallait voler. Voilà l’idée d’Anwen pour atteindre un point élevé. Turik, bien qu’il trouvait bonne cette idée, ne l’aimait pas du tout. La guerrière se transforma elle aussi, et prit son envol, brassant l’air de ses grandes ailes. Turik n’avait aucune idée de comment faire pour décoller et la suivre. Il agita ses deux bras transformés, et, lorsqu’il eut atteint une vitesse suffisante, il se sentit sur le point de s’envoler. Toujours Elémental malgré tout, il sentait les caresses de l’air sur son corps, il arrivait à comprendre comment le vent s’engouffrait entre ses plumes, lui permettant grâce aux frottements de produire une énergie suffisante pour s’envoler. Alors il décolla, rasant le sol, puis commença à prendre de l’altitude, suivant Anwen à travers le feuillage des arbres. Une fois au-dessus de la Jungle, sous le ciel bleu, il découvrit l’immensité du monde au-dessous de lui, et son cœur chavira. Il avait la nausée. Voler, finalement, était loin de ce qu’il s’imaginait dans ses rêves. Lorsqu’il se posa sur une branche à côté de son amie, il fut infiniment soulagé d’en avoir fini, et de retrouver des appuis solides. Anwen le retransforma, lui demandant s’il avait apprécié le vol. Pour toute réponse, Turik rendît son déjeuner, incapable de se retenir.

« - Plus...Jamais... »

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Mer 09 Sep 2015, 16:12

Suite aux problèmes que nous avions eu cours de cette aventure, je décidais qu’il était temps de retourner sur la plage pour repartir avec le capitaine et notre bateau. Mais avant cela, il fallait passer la barrière des animaux sauvages pour rejoindre la plage en question. Donc, j’avais transformé Turik en aigle Royale comme moi, pour qu’on puisse s’envoler et dépasser la cime des arbres pour se repérer dans ce lieu immense qui était la jungle. Une fois que nous étions au sommet de l’arbre que j’avais cru être le plus grand, je me retransformais sous forme humaine pour profiter de ce paysage et de ce lieu magique mais dangereux pour nous.

Turik lui avait du mal avec cette transformation, donc je cessais de le transformer. A la seconde où il était redevenu humain, il rejeta son déjeuner au sol. « Ah, je vois que tu n’as pas aimé ce petit voyage aérien, c’est bien dommage alors. J’aurais bien voulu te transformer encore une fois, pour rire ! Hihi. Cependant, je ne peux pas l’utiliser souvent, cela me prend beaucoup de magie et cela m’épuise de le faire. Bon, voyons voir où nous sommes précisément dans ce lieu » Je scrutais l’horizon en espérant de trouver la plage en question. Je regardais au loin, mais ce fut compliqué aussi. La jungle de Taelora était vraiment très grande, immense bien plus que le désert à première vue. Sur des kilomètres entiers, il n’y avait que de la forêt, des sapins, des arbres, encore et encore. Je voyais au loin des nuages et du brouillard flotter mais rien de plus. Qu’est qu’il y avait après ce brouillard épais et qui ne voulait pas bouger ? C’était une bonne question, mais l’exploration ne me donnait pas envie aujourd’hui, après toutes les aventures que nous avions eues. Je reviendrais lorsque je serais prête à tuer ces monstres qui étaient difformes, énorme et une force impitoyable. Il pouvait me réduire en chair à pâté avec leur force des pieds.

En pensant à cela, les frissons parcoururent mon échine. Il fallait que je me concentre sur la plage que nous devions trouver maintenant, avant que la nuit ne tombe sur ce nouveau territoire. Et cela ne me donnait pas envie de rester dormir ici à la belle étoile. Après quelques minutes d’intense d’observation, je pus remarquer au loin un bout de plage et franchement, je me disais que c’était notre seul possibilité de survivre et de retrouver le bateau pour repartir sur le continent. « J’ai trouvé Turik, mais elle est loin de nous et ne t’inquiète pas, nous allons nous téléporter directement là-bas, comme je l’ai en visu. Prends moi le bras et ne le lâche pas une seule seconde. » Je le tendis et j’attendis qu’il me le prenne. Quant à moi, je fixais l’étendu brillante au loin et jaune avec du bleu qui ressemblait à l’océan. Une fois qu’il avait mis son bras sur le mien, la téléportation pouvait se faire sans problème. Je me concentrais tranquillement, je devais bien visualiser où je voulais aller. Et puis d’un seul coup, nous nous téléportâmes en direction de la plage.

Quelques secondes après, nous étions sur la plage en question, mais je ne voyais pas le bateau du retour. Etait-il parti sans nous ? Non, ce n’était pas possible … Ou bien, des monstres avaient continué de le manger pour le détruire ? C’était une autre possibilité à prévoir. Les monstres n’existaient pas uniquement dans la jungle, il pouvait être aussi dans la mer ou bien dans le sable, mais j’en étais pas sûr, car sinon au début de la mission, nous nous serions fait manger sans aucun soucis par eux. Je fixais mes yeux sur la plage ainsi que sur le bord de mer, pour voir si le bateau n’était pas en train de faire un tour. « Hum… Cela commence sérieusement à m’inquiéter cette histoire… je ne vois personne sur cette plage … Tu penses que l’on s’est trompé de plage ? Qu’en penses-tu ? » Je lui posais certaines questions stressantes, car je ne pouvais pas me calmer. Je ne pouvais pas me téléporter car je ne savais pas où se trouvait les autres continents du Yin&Yang. Et ça c’était embêtant pour rentrer à la maison. Puis, au loin, je vis une personne courir vers nous, une puis deux puis trois personnes à la suite. Mais bon sang qu’est qu’il se passait maintenant ? Etait-ce des marins de notre bateau ?

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Sam 12 Sep 2015, 23:35

Respirer lentement…Inspirer, expirer, inspirer, expirer. Turik regagnait peu à peu son calme, posté en équilibre précaire sur sa branche. Son cœur battait à tout rompre dans sa poitrine, et il sentait ces battements féroces jusqu’au bout de ses doigts. Quand Anwen le vît dégobiller, incapable de s’en empêcher, elle lui lança un léger sourire moqueur, le taquinant un peu par la même occasion. Cette situation semblait bien la faire rire. En tout cas, il était assez content qu’elle ne puisse plus le retransformer pour le moment. Il se contenterait de sa forme humaine, et ce serait très bien comme ça.

Anwen scruta les environs, afin d’essayer de localiser la plage et le bateau. Turik fît de même. Ils avaient courus à travers la jungle, plus ou moins en ligne droite. Il regarda donc instinctivement derrière lui, pensant voir, loin à l’horizon, le bateau échoué. Mais, à perte de vue, il n’y avait qu’un océan vert, un vaste abysse végétal et inconnu, dont la noirceur renfermait sûrement encore d’autres bêtes comme celles qu’ils avaient croisés plus tôt.
La nuit allait tomber. Turik, commençant à ne plus y voir grand-chose, se tourna vers Anwen, toujours occupée à observer la jungle. Et c’est seulement à ce moment-là, seulement maintenant, après toute cette histoire, toute cette aventure, qu’il s’interrogea.

« - Anwen ? Je viens d’y penser…Tu t’es transformée en animal. Tu m’as transformé en animal. Je me trompe peut-être mais…Seuls les Béluas le peuvent, non ? »

Elle ne répondit pas, comme si le fait de chercher la plage l’occupait tellement qu’elle ne suivait plus le fil de la conversation. Mais Turik n’eut pas vraiment besoin d’une réponse. Il venait de comprendre par lui-même. Il ne savait ni pourquoi, ni par quels moyens, mais Anwen n’était plus Elémentale. Comme elle le lui avait dit, lors de leur première rencontre, elle s’était affranchie, et, par un procédé qui lui était inconnu, elle appartenait maintenant à la race mi-humaine, mi-animale, qu’est celle des Béluas. Il fût content pour elle, mais, dans un même temps, une légère crainte s’empara de lui. Avait-elle eu l’accord du souverain ? Le Roi Kevne avait-il donné son approbation quant à cet affranchissement ? Où est-ce qu’en ce moment, Turik se trouvait en compagnie d’une traître ?
Il chassa vite cette dernière pensée de son esprit. Même si c’était le cas, Anwen restait son amie, et il se fichait pas mal des conséquences, si on apprenait à Aeden qu’il côtoyait une parjure. Et puis, de plus, comment le sauraient-ils ? A moins que des espions se cachent dans l’arbre voisin du leur, dans cette jungle immense, sur ce nouveau continent, si loin d’Aeden, personne n’en saurait jamais rien.

Anwen l’apostropha, l’extirpant de ses pensées. Elle avait trouvé la plage. Elle voulait l’y téléporter.

« - Quoi ?! Anwen…Je te fais confiance hein, mais…Après le vol, je ne sais pas si mon estomac supportera un autre moyen de transport magique… »

Malgré tout, il ne semblait pas avoir le choix. Attrapant avec hésitation le bras qu’elle lui tendait, il ferma les yeux, mal à l’aise. Là, dans le noir, quelque chose l’agrippa au ventre. Il se sentit tirer, par un crochet géant, le vent lui sifflait aux oreilles. Il avait l’impression qu’on lui arrachait la poitrine. En quelques dixièmes de secondes, qui lui parurent infiniment plus longues, tout s’arrêta. Il sentit la brise marine caresser sa peau, l’odeur du sel lui emplir les narines. Il ouvrit les yeux, comprenant qu’il était de nouveau sur la plage. Il n’y avait en revanche aucune trace du bateau. Personne n’était présent, ni marins, ni passagers, le bateau ne semblait plus là, la plage était déserte. Turik s’en inquiéta, et ne fut pas le seul. Anwen jetait des regards dans tous les sens, restant figée sur plage, posant des questions à voix haute. L’Elémental ne savait pas très bien  si les questions lui étaient adressées ou si son amie parlait machinalement, mais, de toute façon, il ne savait pas répondre. Plus pour lui-même, il répondit, également à voix haute.

«  - Je ne sais pas…Je n’en sais rien. Il me semble que ce soit la bonne plage, pourtant… »

Loin devant eux, plusieurs silhouettes se détachèrent, éclairées par les derniers rayons du soleil. Hostiles ou alliés ? Turik n’en savait rien. Il se concentra, et éveilla ses sens afin de les identifier.

« - Là-bas ! Deux personnes…Pas l’air ennemies… »

Toute la pression retomba. Turik fût grandement soulagé. Tandis que les hommes s’étaient rapprochés, il rassura sa camarade, toujours dans l’ignorance.

« - Anwen c’est bon. Ce sont des marins, sûrement du bateau.

- Eh vous ! Je vous reconnais, vous étiez avec nous non ? Venez, le navire est réparé, le capitaine l’a bougé plus loin, à l’abri dans une crique. Et vous…qui êtes-vous ? Je ne vous reconnais pas…»

L’homme s’était adressé tout d’abord à Anwen, puis s’était retourné vers Turik pour l’interroger. En effet, lui n’était pas arrivé par bateau, mais il avait été téléporté par Pêche.

« - Bof, ça n’fais rien. Si vous êtes avec elle, vous ne devez pas être bien méchant. Allez, dépêchez-vous, le bateau ne va pas tarder à reprendre la mer. On rentre à la maison ! »


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Taelora, le nouveau continent dangereux [Mission V - Event - Turik Seido]

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