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 ♛ Un Bijou, dans un écrin de fleur | ft. Evelyn

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Jeu 15 Oct 2015, 18:10



UN BIJOU, DANS UN ECRIN DE FLEUR
ft. Evelyn

L’ineffable édifice paraissait immense, même à la distance, à laquelle il se trouvait. Mouvant une ombre imposante sur le paysage alentour, la forteresse était encore loin de lui. Vadim était seul, ayant préféré délaisser un temps Eliott, qui vaquait très certainement à de plus nobles desseins. Dispensé de toute monture, l’exilé avait arpenté les domaines qui lui tendaient les bras, se laissant distraire par la chaleur en déclin de l’astre solaire et par les paysages délicats des environs. Une cigarette jonchait entre ses minces lippes, il se tenait bien droit, devant un pont peu convaincant. Le réprouvé avait été privé bien jeune de la sécurité relative de sa paire d’ailes. La chute risquait d’être douloureuse. Pourtant, une litanie lyrique épousait ses tympans, s’échappant du monument au loin. Le curieux ne pouvait aller contre sa nature et ses appétences s’étaient nourries de cette douce musicalité. Il devait en voir, et en entendre, plus. Happant son courage, un brouillard insidieux sembla se mouvoir sur le pont, faisant vaciller son envie. Timidement, il posa ses phalanges sur une épaisse corde et commença la traversée.

L’étrange sensation était partout autour de lui. Un irrépressible sentiment de vouloir faire machine arrière, de rebrousser chemin et d’échapper à l’attraction sordide de ce lieu. Vadim voyait à peine devant lui, ses iris céruléens cherchant vaguement des points de repères afin de ne pas poser un pied maladroit sur une planche miteuse. Le chemin parut durer une éternité, l’hère, pendu à travers le vide abyssal, sentait une mince pellicule de sueur envahir son front, quant enfin, son pied droit rencontra un sol plus meuble qu’auparavant. L’opaque fumée se dissipa, dévoilant une végétation entretenue et luxuriante. L’ineffable bâtisse était là, trônant fièrement sur une falaise, ses tours embrassant la voûte céleste. Le spectacle était presque idyllique, tant il paraissait incroyable. La mélopée avait reparu, distillant ses notes au creux de son oreille, plus intensément qu’auparavant. Une cérémonie devait avoir lieu. Piqué par son avidité, il ne put s’en retourner et se dirigea vers la source de la musique.

De douces sculptures verdoyantes jonchaient une route pavée, malgré l’entretien évident des lieux et la musique insidieuse qui planait autour de lui, l’édifice paraissait abandonné. Trop loin de la civilisation pour disposer d’un maître digne de ce nom. L’atmosphère écrasante et l’empreinte magique qui l’accablaient, remettaient cependant en doute cette théorie. Rehaussant ses lunettes arrondies, l’hère voyait bien une multitude de striges envahirent cet endroit, organisant des sacrifices humains et se répétant du sang écarlate de leur victime à grands cris de triomphe. Un sourire maussade se ficha sur ses lèvres. La scène était peut être légèrement stéréotypée, cependant. Ses pas l’avaient mené près du château et un immense couloir en pierre lui tendait les bras.

Vadim poussa une porte, s’attendant à trouver une salle poussiéreuse et peu avenante, le spectacle auquel il eut droit fut des plus surprenants. Une douce chaleur animée la pièce, de nombreux convives étaient présents, discutant entre eux, un verre de vin à la main. L’allégresse générale était palpable, entre rires et embrassades, les quidams respiraient une joie de vivre totalement abstraite aux yeux du réprouvé. En tant que banni, il ne pouvait que se sentir exclu par ces mondanités sordides où l’apparence était reine. Une délégation, de la majorité des races humanoïdes, était présente mais, aucun de ses paires n’avait rejoint les festivités, visiblement. Se fondant dans la foule éparse, l’exilé chercha le buffet pour quérir, à son tour, un verre et faire mine de passer un agréable moment. Si la litanie l’avait attiré, ce bain d’inconnus et leur brouhaha incessant le laissaient pantois. Une agoraphobie insoupçonnée sembla s’emparer de lui tandis qu’il était compressé entre deux colosses qui dansaient mollement. S’extirpant de sa condition, il atteignit son eldorado tant convoité. Vadim s’empara d’une coupe de champagne, qu’il vida d’une traite et se resservi goulûment. Il lui fallait sortir rapidement de cet étouffant guêpier.

L’air pur s’engouffra dans ses poumons, rafraîchissant son être d’une bouffée salvatrice. Il était parvenu, difficilement, à sortir et avait rejoint un immense jardin à la végétation abondante et savamment étudiée. Il fallait des mains expertes pour tailler pareilles floraisons. Du tréfonds de sa poche, le réprouvé sortit une cigarette, qu’il ficha entre ses lèvres et alluma prestement. Les méandres opaques de sa fumée âcre s’évadèrent dans les cieux, tandis qu’il portait sa coupe, survivante, à sa bouche. La soirée s’annonçait bien étrange.



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Sam 17 Oct 2015, 08:20


Un bijou dans un écrin de fleur.



 Les gens ne se souciaient plus vraiment d'autrui, laissant ces gens à l'abandon envers eux-mêmes. Certains se retrouvaient là, à joncher le seul, le visage se noyant dans leur propre immondice. Je ne savais pas pourquoi je me retrouvais là. Ce n'était pas dans mes habitudes de traîner dans ces genres de patelins. Il pouvait survenir n'importe quoi dont je ne serais pas préparée à affronter. Je n'étais pas la meilleure au combat. Mon corps svelte et ma nature chétive m'empêchaient de mener à bien des actions que j'aimerais entreprendre auprès d'autrui. Je voudrais un jour brandir une épée et ne pas avoir peur de me jeter dans la mêlée. Hélas, j'avais bien peur que ce jour ne viendrait pas assez tôt. Je n'avais encore trouvé personne pour s'occuper de moi. Je n'étais pas douée au combat. J'arrivais à ne pas me faire tuer et j'étais heureuse de cela pour le moment. Nous nous lassons malheureusement des choses et ce, bien trop rapidement. Cet endroit ne m'inspirait pas confiance. J'avais l'impression d'être oppressée par les regards qu'on me lançait au travers de tous ces yeux qui s'étaient focalisés sur moi. Non, je n'étais vraiment pas à mon aise ici. Je devais quitter cet endroit au plus vite.

Les méandres de cet endroit étourdissaient mon esprit et je me sentais un peu plus faible mentalement. Les barrières de mon esprit étaient mises à rudes épreuves pendant de longues secondes qui m'eurent parus des minutes interminables. J'avais réussis à m'extirper de ces gens. Une certaine fierté et un grand soulagement s'emparent de moi et j'arrivais enfin à souffler. Mes poumons avaient libérés tout l'air qu'ils pouvaient, soulageant mon corps d'une tension incroyable. Mes mains, crispées, avaient été libérées de leur bourreau et je pouvais maintenant bouger mes doigts en toute liberté. Je ne m'étais jamais senti à l'aise dans une telle atmosphère. Des gaillards qui me regardaient, l'écume se faisant presque voir à la commissure de leurs lèvres. D'un regard plus taillé, on aurait presque pu les prendre pour des sauvages, des bêtes. Je m'étais mis à pépier le nom de mon loup qui me suivait partout où j'allais. Le fauve se dépêcha rapidement à se faufiler entre les jambes des étrangers et me retrouva facilement au travers de toute cette foule. Je caressais tendrement son museau et il remua la queue vivement. Il était toujours content lorsque je me mettais à faire ce petit geste d'affection.

- Et si nous allions ailleurs qu'ici? dis-je avec ce petit sourire aux lèvres. Le loup sembla comprendre ma question et se mit à gesticuler positivement. Je m'étais donc mise en marche en direction de la forteresse ensorcelée, le territoire des vampires. Je n'avais jamais appréciée me retrouver dans cet endroit, mais j'appréciais les décorations. Je ne rencontrais pas toujours un mort sur mon chemin. Ces créatures nocturnes étaient parfois douces, parfois de véritables bêtes. Je devais toujours me méfier d'eux lorsque l'un apparaissait soudainement dans mon champ de vision. - Et où souhaites-tu aller? demandais-je à Firiel. Je me fiais bien à lui, mon fidèle compagnon. Je pouvais lui faire confiance, nulle crainte ne se faisait en moi. Il bifurqua donc dans une direction que je suivis sans le moindre doute. La débouchée de cette confiance se résolue à un endroit magnifique. Nous étions dans un immense jardin où les sculptures avaient été façonnées d'une manière des plus exceptionnelles. J'adorais la nature et je regardais les différentes rondes-bosses disposées. La boiserie était exceptionnelle. Je perdais de vue mon loup pendant de longues secondes. Lorsque je le retrouvais, son flair avait trouvé chaussure à son pied. Je sifflais légèrement pour attirer son attention. Un homme se tenait juste devant lui, dont il ne cessait de sentir l'odeur de ses bottes. Je m'approchais alors pour attirer son attention afin qu'il cesse. Je me redressais ensuite pour m'adresser à ce pérégrin. - Veuillez l'excusez, il est bien fureteur, disais-je afin d'excuser le comportement de Firiel.  
 



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Sam 17 Oct 2015, 21:51



UN BIJOU, DANS UN ECRIN DE FLEUR
ft. Evelyn

Le mégot rejoignit le sol, dans une dernière volute de fumée blanchâtre. L’air était agréable, un zéphyr venant caresser le visage du réprouvé. La bête surgit au moment où Vadim portait son verre à ses lèvres. Le pelage immaculé et la truffe reniflant, il s’approcha de lui à petits pas. Les pupilles rubicondes, il le toisa avant d’humer ses bottes, encrassées par le voyage. Les animaux n’avaient pas pour habitude de s’approcher de lui, à l’image des autres races de ce monde. Il représentait tout ce qui allait mal dans cette vie. Un fléchissement maussade agita ses lippes, tandis qu’il allait se baisser pour venir caresser le flanc du canidé. La main tendue, il n’eut pas le temps de terminer son geste. Un autre être était apparu, venant d’un bosquet plus éloigné. L’exilé s’était redressé, scrutant l’étrangère qui s’amenait en sifflotant doucement. Le loup rejoignit sa maîtresse, dévoilant des raies carmines qui ornaient son poil. Des prunelles turquoise se fichèrent dans celles du banni, qui sentait jusqu’ici les fragrances sauvages et florales de l’angélique. Vêtue de voiles et la peau de porcelaine ciselée, elle avait tout de la jeune femme fragile au cœur tendre. Sa longue chevelure brune s’épandait en cascades soyeuses sur son abdomen. Le spectacle était captivant, quoique trop lisse aux yeux du réprouvé. Elle lui rappelait étrangement Eliott. Dotée d’une aura palpable et enivrante, appelant à la confession et au pardon. Vadim, en piètre connaisseur, aurait été incapable d’affirmer si la demoiselle était un chérubin, mais le contraire l’aurait étonné. La stance éloquente était prononcée avec douceur, d’une voix exquise qu’il aurait fallu mettre en bouteille. Le plus intriguant demeurait dans le fait qu’elle daigne s’adresser à lui. Malgré l’absence de détails évidents permettant de le classifier, la majorité des quidams parvenaient à déterminer qu’il était un représentant des réprouvés et de manière générale, on préférait l’éviter. Vadim s’était habitué à ce rejet et demeurait inlassablement surpris lorsqu’on venait lui adresser la parole. « Ne vous en faîtes pas, il ne m’a pas dérangé. » Peu assuré dans ses mots et le timbre fléchissant, le banni se racla discrètement la gorge. « C’est un lieu bien étrange pour une pareille créature. Personnellement, je ne m’y sens pas à l’aise. La foule m’effraie un peu. » Il porta son verre à sa bouche, manquant de salive après ce court aparté. « Oh attendez. Je manque à la bienséance, je reviens. » Lui faisant signe d’attendre, Vadim partit à l’intérieur de l’édifice, bravant de nouveau la foule.

Evitant quelques badauds avec difficulté, le réprouvé émergea finalement au dehors après quelques courtes minutes de disparition. Dans chacune de ses mains, il tenait un verre remplit. « Tenez. » Il en tendit un à l’inconnue et s’écarta un peu, laissant entre eux une distance de courtoisie réglementaire. « Je me nomme Vadim. J’ai été attiré ici par la musique mais, j’ignorais qu’il y aurait autant de monde en ces lieux. Je me sens tout, sauf à ma place. » Détaillant plus amplement l’étrangère, l’exilé ne parvenait à expier la ressemblance frappante entre elle et son unique amie. A quelques détails près. Eliott ne disposait pas de la même aura et était moins attrayante, moins séduisante, physiquement. « Vous me rappelez étrangement quelqu’un que je connais. La seule personne qui soit proche de moi, si je puis dire. Vous dégagez la même impression de bienfaisance. C’est apaisant. » Les sourcils du banni se froncèrent d’eux-mêmes à l’écho de ses mots. « Excusez moi, c’était quelque peu déplacé, comme paroles. » Détournant son regard céruléen, Vadim observa quelques hères qui sortaient à leur tour, d’âcres vapeurs d’alcool épousant leur chemin. Quelque chose semblait se dérouler plus loin. Il n’eût pas été étonnant que la fête soit dotée de diverses activités afin de distraire ceux qui ne désiraient pas danser. Les appétences du réprouvé s’éveillèrent, sa curiosité piquée au vif par cet afflux de quidams. « Vous êtes sortie pour échapper à la foule, vous aussi ou seulement parce que votre compagnon ne pouvait pas rentrer à l’intérieur ? » L’interrogation était banale, mais le réprouvé souhaitait se sentir moins seul dans son malaise intérieur. Il s’avança vers la créature angélique et rajusta ses lunettes qui tombaient sur son nez. « Désirez-vous que nous allions voir plus loin ce qui se déroule ? »



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