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 Event Août 2015 | Groupe VII | Tu n'as qu'un Destin, laisse-nous t'y conduire, toi qui nous a volé.

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Mar 25 Aoû 2015, 18:39

Sans doute que j’étais trop téméraire, je ne disais pas que j’avais peur, mais cela ne voulait pas dire que je ne craignais pas l’idée d’affronter Vanille. Seulement, la situation était trop critique pour ne pas faire face à sa peur pour sauver notre monde. La terre du Yin et du Yang était sur le point de craquer… C’était l’impression que j’avais et les maitres du temps venaient nous demander notre aide. Comment, pouvais-je refuser alors qu’ils m’avaient designer comme l’une des élus. Qu’importe si la mort m’attendait au tournant, si notre monde étaient détruit, la vie et la mort n’aurait plus aucun sens. Voilà pourquoi, je ne montrais pas de la peur, voilà pourquoi je fonçais tête baissé dans la bataille. Je n’avais pas Gouki avec moi, ni mes esprits compagnons, mais je savais me battre seule, me battre pour sauver le monde. Alors quand ses adversaires nous faisais face, je bondissais utilisait ma faux comme jamais je n’aurais cru pouvoir l’utilisé. Je mettais tous les adversaires hors d’état de nuire. Par chance, la majorité d’entre eux ressemblait à du menu fretin, même sans les pouvoirs que m’offrait Ivy ou Tathar, je pouvais leur tenir tête pour le moment…

Mais la situation semblait se compliquer quand Héliana se retrouvait blesser. Trop occuper à me battre contre tous ses adversaires, je ne remarquais que trop tard cette situation. L’Alfar lui était à ses côtés demandait de l’aide alors que les maitres du temps ne semblait pas trop s’intéresser au cas des gens qu’il venait d’appeler. Je faisais alors quelques bons en arrière pour voir si elle allait bien. Mais dans le fond, je savais que ma présence ne risquait pas de changer grand-chose. Si mes esprits compagnons était présent la situation serait différente, je serais en mesure de la soigné, mais là tout ce que je pouvais faire c’était empêcher les ennemis de l’approcher. Mais quand Vanille fit son apparition, plus que la vague, c’était la révélation que fit celle-ci qui me surprit. Était-ce la vérité ? Difficile à dire, mais celle qui devait être la plus choqué c’était Héliana elle-même. Je n’étais pas la fille la plus éloquente du monde je le savais, mais d’après ce que je savais de la jeune ange, elle n’était pas comme Vanille qui réduisait les terres du Yin et du Yang en cendre. Je le regardais alors un sourire sur le coup un peu forcer pour lui dire :


Ne l’écoute pas, qu’importe ce qu’elle dit, moi je suis heureuse de t’avoir avec moi. Car, on est amie non ?

J’étais sincère avec elle. Je l’appréciais beaucoup alors qu’on ne c’était rencontrer qu’une seule fois. Mais avec l’arrivé de la nouvelle vague ennemi, je n’allais pas avoir le temps de me montrer aussi radieuse que d’habitude. Le combat qu’on menait pour le moment était trop important. Ce n’était pas une simple bagarre sans conséquence. Elle risquait d’influence les terres du Yin et du Yang. Toujours était-il qu’une armée de monstre avait fait leur apparition ce qui me forçait à se battre avec encore plus de hargne qu’au début du combat. On aurait dit une véritable petite grenouille sautant sur mes adversaires pour les contourner et les attaques par derrière. Mais si ma fougue et ma petite taille en faisait de moi une cible difficile à atteindre. Il n’empêchait que je commençais doucement à fatiguer. L’un d’eux réussi à me toucher avec une attaque de glace que gela légèrement mon bras droit. Il m’envoyait ensuite un coup de poing magistral en pleine figure qui me reposait au loin. Je parvenais cela-dit à me relever relativement rapidement. Mais mon bras pris dans la glace allait prendre du temps avant de bouger et manipuler ma faux d’une seulement main allait être compliqué… Alors je décidais de faire une chose qui me semblait logique au début. Je courais celui qui avait des yeux de feu. J’esquivais l’attaque de celui qui m’avait gelé le bras en glissant sous ses jambes pour foncer vers l’homme aux yeux de feu. Je ne savais pas si c’était que ses yeux qui était de feu, mais avec ses flammes j’allais pouvoir libère mon bras de la glace. Je sautais alors sur lui pour placer mes jambes au niveau de ses épaules avant de le frapper de toutes mes forces avec mon bras gelé. Mon bras geler ne risquait pas de souffrir des flammes tout de suite et si celui-ci m’attaquait avec des flammes, il libérait mon bras par la même occasion, j’étais donc gagnant sur tous les plan.

Mais alors que je tentais de tabasser ce type avec mon bras qui commençait à fondre, celui avait utilisé la glace arrivait et comme pour m’embrocher, il me lançait une épée que je réussi à esquiver, non sans être légèrement blesser au visage. L’avantage dans cette histoire était que j’avais récupère les fonctions de mon bras, mais le problème était que j’en avais deux contre moi. De ce fait je ne pouvais m’empêcher de dire :


Bordel ! Si au moins j’avais mes esprits compagnons avec moi.


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Mer 26 Aoû 2015, 15:28


 
   

Je n’étais pas la meilleure combattante qui soit, et ça se voyait, ce qui fait que j’avais par moment du mal à suivre la cadence. Je peinais à tenir la distance face à mes adversaires. J’étais beaucoup trop impulsive, et pas assez réfléchie sur ce coup. Pourtant je me savais capable de déjouer leurs attaques. Je pouvais voir la plupart de leurs coups arriver mais je cherchais toujours à foncer et oubliais bien vite d’éviter. Seulement l’impact du pied de mon adversaire pour ma tête, permis entre autre de me remettre les idées en place. Je ne pouvais pas toujours compter que sur ma force, je devais être plus maligne qu’eux. Je ne serais pas toujours forcément vainqueur, mais perdre un combat ici signifiait sans nul doute la mort … ces hommes ne nous laisseraient pas en vie par charité ou compassion. Je pouvais perdre autant de bataille que je voulais, me relever encore et encore mais ici et maintenant la défaite n’était pas possible. Je devais donner tout ce que j’avais. Je me relevais difficilement, et balançais mes bras d’avant en arrière, pour tenter de détendre mes muscles. Je pouvais sentir mes cuisses tendues à l’extrême, ma mâchoire se serrer à m’en faire mal, et mes yeux fixaient un point au-dessus de la tête de mon assaillant. Je fis tourner mes couteaux entre mes doigts, et dans un mouvement, je l’espérais rapide et fluide, en envoyais un dans le torse de mon ennemi. La blessure ne lui serait pas fatale mais l’attaque l’ébranla quelque peu. Je courus dans sa direction, avec un élan je pus lui donner un coup de pied dans l’estomac. Un pied bien ancré dans le sol, l’autre tapa son corps avec une force que je ne me connaissais pas. Même si mes membres devenaient de plus en plus lourds, je ne ralentissais pas et ne me laissais impressionner par le froid de ces lieux. Je pouvais voir du coin de l’œil les autres se battre, et les personnes qui nous avaient amené ici passer au travers du filet qu’était les combats. L’homme en face de moi n’eut pas le temps de retirer le couteau que déjà je lui portais une deuxième attaque avec ma seconde arme. Je plantais la lame dans son biceps, lui arrachant un cri de douleur. Du sang coulait le long de ses blessures, et venait peindre la neige de cette couleur rouge si criarde et particulière. Je me glissais derrière lui et le saisit par le cou pour lui faire perdre connaissance. Le manque d’oxygène dut à l’altitude plus l’impact des dégâts que j’avais réussi à lui causer eurent raison de lui, l’homme s’écroula sur le sol. Il me fallait quelques secondes afin de reprendre mon souffle, mais je n’en eus pas l’occasion. A peine avais-je terrassé un pauvre ennemi, que deux autres se présentaient devant moi.

« Génial … »

Seulement les deux hommes ne m’attaquèrent pas. Quelques choses attira leur attention et la mienne. Les souterrains furent englouties par les eaux, encore l’œuvre de cette fameuse dévoreuse. Nous devions en finir et vite. Les nôtres, moi y compris, ne tiendrions pas bien longtemps. Dans un même temps, de nouveaux adversaires firent leur entré. Comme sorti de la bouche des enfers … de véritables monstres qui ne m’inspirais pas du tout. Deux d’entre eux, s’avancèrent vers le petit groupe que nous avions formé sans même nous en rendre compte. Je restais sur mes gardes, membres tendues, prête à passer à l’action. L’un d’eux nous lança un sourire des plus mauvais. Une de ses mains, si l’on pouvait encore appeler cela une main, se leva lentement et son index pointa notre groupe. Son sourire ainsi que ce simple geste voulait dire beaucoup de chose. Nous étions vraiment dans la mer**. Celui qui m’apparut comme le plus cruel des deux entouré d’une aura … rouge comme le sang, lança des flammes dans notre direction. Ces braises à hauteur d’homme, brulèrent le peu de végétation qui réussissait à naître en ces terres. Ce brasier a peine sortie de ses mains, avait déjà réchauffé l’atmosphère. Je me jetais sur le côté pour éviter ce feu destructeur, qui brula ses alliées comme ses ennemis. Des cris d’horreurs et d’effroi vinrent briser quelques remparts de mon courage. Comment rester digne, neutre, devant pareil spectacle ? Comme si il avait donné un signal l’autre chevalier en armure blanche comme la neige nous regarda tour à tour, et je fus la première à ressentir l’effet de son pouvoir. Peut-être était-ce parce que je l’avais regardé dans les orbes qui lui servaient d’œil que je fus prise au piège de sa magie. Je ne savais pas comment, mais je me retrouvais enchaînée. Pieds et poings liées dans un lieu étranger à celui ou je me trouvais dix secondes plutôt, je ne pouvais ni hurler, et mes yeux ne voyaient que les barreaux d’une cage, ma cage. Je tentais de crier, de me libérer, mais rien n’y faisais. Personne ne m’entendait, personne ne venait. Ma chair était à vif, le sang coulait abondamment le long de mes chaînes pour venir se répandre sur le sol. Puis il se fit un chemin jusqu’à une porte, invisible jusqu’à présent. Celle-ci s’ouvrit dans un bruit assourdissant, et effrayant. Derrière, le spectacle finit de briser mon esprit. Mes parents, et Ezékiel se trouvaient là eux aussi. Ils n’étaient plus … plus de ce monde, à la place de leur cœur, un trou béant. Ils étaient attachés comme moi. Prisonniers comme moi, mais comme la prédiction de mon futur, ils étaient morts. Je crus mourir d’horreur, je voulais hurler ma peine et mon désespoir. Combien de temps restais-je ainsi … je ne le sus jamais vraiment. Lorsque je repris conscience, lorsque je revins à la réalité. J’étais agenouillée sur le sol, mes genoux posés sur la neige. Je tenais ma tête à deux mains, je ressentais comme une vive douleur au niveau de mon crâne. Je n’avais cessé, durant toute cette torture mentale, de me tirer les cheveux. Je pouvais voir quelques mèches étalées ici et là, preuve de ma souffrance psychologique. Mon tourment avait été stoppé par l’arrivée de quelqu’un, quelqu’un d’assez important pour en terminer avec les combats, ceux-ci en tout cas …

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Mer 26 Aoû 2015, 16:10





Les premiers assaillants s'avéraient les moins doués. Si Callidora s'était d'abord faite avoir par un manque d'attention, elle enchaînait à présent les coups. En quelques minutes, les membres du groupe tombèrent comme des mouches, les autres s'étant joint à elle. Elle poussa un soupir de soulagement en voyant que ses nouveaux camarades savaient se battre, soulagement qui fut de courte durée puisqu'elle remarqua que l'une d'entre eux avait été blessée. Un Alfar se tenait à ses côtés et n'ayant aucune compétence en matière de soin, je décidais de le laisser s'occuper d'elle lorsqu'une femme surgit. Je ne l'avais jamais vu auparavant, mais quelque chose en elle inspirait le respect. Ses mots lui firent pourtant l'effet d'un coup de poignard dans le coeur. Elle n'osait imaginer ce que devait ressentir la dénommée Héliana. Tous les yeux se tournaient vers elle pour scruter sa réaction. L'apparition disparut soudainement. Nul doute qu'il s'agissait de Vanille.

Elle s'apprêtait à dire quelques mots à la jeune fille lorsque deux créatures firent leur entrée, toutes deux vêtues d'imposantes armures. Callidora écarquilla les yeux en voyant les créations magiques. Elle ne parvenait pas à croire que de tels monstres puissent exister. Une lueur mauvaise brillait dans le regard. Rien qu'en les apercevant, elle comprit qu'ils se complétaient : l'un possédait le feu et l'autre la glace. Elle n'eut pas le temps de réfléchir à une stratégie qu'elle sentit l'air se charger de magie et plongea sur le côté. Elle venait d'éviter les flammes, mais le tissu de sa robe avait considérablement noirci, laissant apparaître le côté droit de son corps. Furieuse, elle se releva, prête à passer à l'attaque. Elle ne se ferait pas avoir une seconde fois. L'une de ses camarades l'avait devancée, se jetant dans la bataille sans la moindre hésitation. Elle avait échappé au feu, se trouvant dans une posture dangereuse. Callidora n'hésita pas une seule seconde en comprenant qu'elle se retrouvait face aux deux guerriers.

Elle fit apparaître une sphère de feu qu'elle espérait suffisamment grande. À sa grande surprise, celle-ci apparut près du visage de l'Alfar qui protégeait toujours Héliana. « Désolée, ce n'était pas pour toi ! » Elle la fit léviter à toute vitesse vers le guerrier de glace dont la jambe fondit instantanément. Elle ignorait comment venir à bout des créatures, mais elle pouvait au moins empêcher celle-ci de faire du mal à ses camarades. Le cavalier qui maîtrisait la glace s'effondra sur le sol, ne s'attendant pas à une telle attaque. Elle ne pouvait rien faire pour le monstre de feu et se mordit la lèvre inférieure. « Si quelqu'un a une idée pour se débarrasser de ces deux-là... » Elle n'attendit pas la réponse et sortit son fouet, prête à distraire le monstre qui se relevait déjà. Il ne fallait surtout pas qu'elle le quitte des yeux. Elle refusait de mettre d'autres de ses camarades en danger. Alors qu'elle s'apprêtait à le distraire, espérant que quelqu'un lui réglerait son compte, une femme tomba à genoux sur le sol.

Décidément, ils n'étaient pas au bout de leur peine. Elle pouvait sentir la magie vicieuse qui s'insinuait dans l'air. Elle courut vers celle qui venait de s'effondrer, sincèrement inquiète. « Mademoiselle, vous allez bien ? » Elle ne reçut aucune réponse et posa une main sur son épaule. Le regard vide, elle semblait voir des choses qu'elle seule pouvait voir. Callidora sentit son coeur rater un battement à mesure que le visage défiguré de sa mère remplaçait celui de l'inconnue. Elle retint un cri d'horreur, se demandant quel tour on lui jouait avant de se rappeler le sortilège lancé par le cavalier de glace. Il cherchait à détourner leur attention pour mieux les anéantir. Peut-être était-ce parce qu'elle s'était habituée à refouler la douleur que lui inspirait la mort de Marianne que la Rehla se redressa avec un air profondément agacé. Elle ignorait ce qui se passait dans l'esprit de la jeune femme à ses pieds, mais elle savait que l'expérience n'avait rien d'agréable. Elle décoccha un regard noir aux deux monstres et fit claquer son fouet sur le sol.

Elle se plaça un ou deux mètres devant la jeune femme, décidée à en découdre. Elle ignorait si son arme aurait un quelconque effet sur la créature, mais ce n'était qu'une diversion. De sa main droite, elle leva son fouet dans l'air et les lanières dansèrent de part et d'autre du monstre. Elle se concentra pour invoquer de nouvelles sphères de feu qui apparurent à nouveau près de l'Alfar. Il devait croire qu'elle lui en voulait. Sans réfléchir davantage, elle envoya ses boules de feu percuter le cavalier par la seule force de son esprit, faisant toujours claquer son fouet dans les airs pour le détourner de sa véritable attaque. Elle ne prêtait pas attention à ce qui se passait autour d'elle. Hors de question qu'elle laisse faire les choses sans réagir. Ces monstres étaient là pour combattre, et elle allait leur offrir un combat dont ils se souviendraient.

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Ven 28 Aoû 2015, 19:49

Le vent se lève et.. détruit tout sur son passage. Devient tempête et massacre le moindre obstacle. S'acharne sur les innocents autant que les puissants, les poussant dans leurs plus profonds retranchements. Anéantit la plus minime once d'espoir qui reste, afin de la remplacer par la plus gigantesque des terreurs. L'immense vague balaya toutes les pensées de la jeune Ange, emportant le reste de conviction qui sommeillait en son coeur, réduit à néant par une simple phrase, un simple haussement de voix de cette femme en laquelle elle croyait malgré elle. « Après tout, je suis ta mère ». Cela n'avait l'air de rien, mis à part une révélation d'une génitrice à son héritier, une mise en garde bête comme bonjour et pourtant.. La main de l'être céleste se porta à sa poitrine, qu'elle sentit se déchirer petit à petit. Sa gorge se serra, l'empêchant de respirer, et ses yeux se perdirent dans le vide, alors qu'elle vacillait constamment sur le sol, ne sachant plus sur quel pied danser. Tout ceci n'avait.. aucun sens. Ses doigts tremblaient, le moindre de ses membres refusait de bouger, quand bien même elle aurait souhaité s'enfuir en courant. Rapidement, des larmes se mirent à couler sur ses joues de porcelaine, sans qu'elle ne fasse rien pour les arrêter.

« Vous.. ». Elle fut incapable de terminer sa phrase. Vanille venait de se retourner, la laissant sur cette terrible phrase. Lui reprochait-elle de se battre afin de sauver ces terres ? Entendait-elle le son de la plus odieuse des trahisons résonner dans ses oreilles, se répéter inlassablement, brûlant ses poumons et ses cordes vocales ? Héliana ne pouvait plus articuler, comme figée dans le temps, sur place. L'idée qu'elle puisse mentir ne lui traversa pas même l'esprit, tant cette explication semblait logique. Levant une de ses mains, elle alla la plonger dans sa chevelure flamboyante, tirant presque sur cette dernière comme si elle désirait l'arracher. L'Ange tomba à genoux sans aucune délicatesse, laissant le sol mettre à sang ses pauvres articulations, puis ses mains vinrent tenir sa tête comme pour l'empêcher de tomber. « Non.. non.. ». Elle refusait de l'admettre, pourtant toutes ses pensées convergeaient vers la Dame des Abysses. La fuyarde, la Dévoreuse.. Elle portait tant de noms différents, plus effrayants les uns que les autres, plus représentatifs à chaque fois, mais celui qui lui semblait le plus adapté pour le moment fut le plus douloureux à admettre. Maman.

Elle croisa ensuite le regard de la jeune chamane qui se tenait à ses côtés et qui tentait tant bien que mal de la réconforter, de lui faire voir le bon côté des choses. Certes, elle était la fille de la Dévoreuse, de ce monstre terrifiant à l'allure angélique, mais elle n'avait pas pris ses traits maléfiques. Pourtant.. les paroles de l'adolescente n'eurent aucun effet sur l'être céleste, qui se sentit encore plus défaillir dés lors que les monstres apparurent. Les larmes continuaient de couler sur ses joues rougies. « A quoi bon ? ». Héliana ne voyait plus le bout de cet infame cauchemar. Elle se pinça, priant de se réveiller dans sa demeure à Earudien. Toute sa vie n'avait été que mensonges. Les sourires de l'Elfe Eternelle lui revinrent en milles et secouèrent son coeur. Comment lui avouer ? Comment la mettre au courant sans.. sans qu'elle.. tout s'embrouillait à une vitesse hallucinante, si forte que l'on aurait pu croire que Vanille lui eut jeté un sort avant de s'éclipser. Puis un cri s'éleva dans le ciel. « Je suis sa fille, tu ne comprends pas ?! Sa fille, idiote ! ». L'enfant était déchirée, dans un état psychologique proche du délire, de la décadence.

La déchéance la guettait, et bientôt, elle s'arrêta complètement de faire rimer ses phrases entre elles. Son organisme entier s'embourbait dans cette catastrophe naissante et quand elle parvint enfin à se relever, ce ne fut pas pour se battre. Le sort des autres l'importait toujours autant, mais le sien.. ne signifiait plus rien. L'être céleste n'avancerait plus jamais, se contenterait de reculer jusqu'à retrouver ses origines, retourner au point de départ. Elle voulut fuir, se mettre dans un coin, mais faire preuve de lâcheté sur le champ de bataille la tuerait, la condamnerait. La rousse ne put se résoudre à se battre contre ces monstres et, tenant son épaule blessée, elle tangua pendant quelques secondes en arrière, avant de s'accrocher à un pan de tissu de la manche de l'Elfe de la nuit. Se murant dans un silence de plomb, elle ne tarda pas à sombrer dans une dépression progressive, et ne chercha plus à éviter les coups qui se dirigeaient vers elle. Vanille lui ôterait la vie, à n'en point douter. Relevant les yeux vers le massacre qui s'opérait, un sourire imperceptible arqua ses lèvres. La mort l'attendait au bout du chemin, et elle lui ouvrirait grand les bras.
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Ven 28 Aoû 2015, 22:29

Héliana était la fille de… Les yeux de l’Alfar s’écarquillèrent, laissant tomber leur perpétuelle semi fermeture. Quelle… révélation. Pourquoi Héliana ne lui avait jamais dit ? Pourquoi se battait-elle contre sa propre mère ? Il se rendit compte qu’il ne la connaissait que très peu, finalement. Un œil par-dessus l’épaule, il ne put s’empêcher d’observer sa réaction, d’attendre les réponses à sa seconde question… Mais… Finalement, il comprit. C’était bien normal, qu’il ne le sût pas. Puisque… l’ange elle-même ne le savait pas… Son sang ne fit pas un tour qu’il baissait totalement sa garde, se fichant bien de ce qui pouvait ensuite arriver. Kohei se retourna furtivement vers Héliana, puis la prit par les épaules, le regard teinté d’une lueur étrange. « Du calme, Héliana. Quand bien même ce qu’elle te dit est vrai, tu ne dois pas te laisser complètement submerger. Ce n’est pas cette révélation qui doit te faire douter de ce que tu veux, et de ce que tu es réellement, tu comprends ? Bien sûr, ça ne suffira pas à te calmer. Et évidemment, je ne peux pas comprendre ce que tu ressens. Mais ce que je te dis n’est qu’une simple réalité. Elle est elle, et toi, tu es toi, et ce n’est pas avec ce qu’elle t’a dit que ça changera. »

Kohei savait parfaitement à quel point Héliana devait être sous le choc. Il savait parfaitement qu’il était impossible de rester paisible dans une telle situation. Mais la rendre calme, ce n’était pas ce que voulait Kohei dans l’instant. Il voulait qu’elle réagisse, qu’elle extériorise pour ne pas se laisser emporter pour toujours par ce torrent tumultueux de mauvais sentiments. Héliana n’était pas devenue la fille de Vanille sur ses mots, elle l’avait toujours été. Alors il n’y avait aucun sens pour qu’en l’apprenant l’ange ne se crût devenir une autre personne. L’Alfar avait réagi. Il avait parlé, tout simplement. Il avait été pris d’une soudaine pulsion de s’adresser à Héliana, et il ne savait même pas pourquoi. Un furieux sentiment d’angoisse s’était emparé de son mental quand, curieusement, il avait fait le rapprochement de la situation d’Héliana et de la sienne. Peut-être qu’à l’instar de l’ange, Kohei se sentait profondément différent de sa famille ? Mais en réalité, ce n’était pas le cas. C’était… comme il le pensait, qu’un sentiment. Mais un fait restait bien ancrée dans cette situation : Kohei ne voulait rien avoir à voir avec ses parents. Et Héliana n’avait rien à voir avec Vanille. Cette impulsion de sa part n’était donc que le fruit d’un vague sentiment de ressemblance ? Ridicule. Kohei voyait sa réaction résulter de beaucoup trop d’égocentrisme.

Il se releva, se retourna. Il lui fallait par-dessus tout se battre, simplement pour ne pas laisser l’ange mourir dans une situation aussi chaotique… Pour que l’Alfar non plus n’y laisse pas la peau. Et pour ne pas laisser celle des terres du yin et du yang brûler dans cette bataille qu’il ne voulait livrer, qu’il ne pouvait livrer. Ses yeux se tournèrent furtivement vers celui d’un de ces hommes maîtres de la situation, vers celui qui guidait les pas des combattants. Ses paroles, il ne les comprit guère. Bien trop embrumé dans ses multiples pensées qu’était l’Alfar, il n’était pas parvenu à comprendre le sens des mots de l’homme aux traits efféminés. « Mais qu’est-ce que… » Il ne prit pas le temps de finir sa phase, il n’en voyait même pas l’intérêt, ne savait même pas quoi dire. Et de toute façon, il s’en allait. Son regard se tourna une dernière fois vers l’ange qui sombrait peu à peu dans un état psychologique critique. Simplement le fait qu’elle ne rimait plus lui donna l’impression d’entendre la voix d’une autre. Une voix plongée dans une infâme détresse, que rien ne saurait soulager. Que faire, il n’en avait idée. Il fallait qu’elle revoie Mircella, de toute urgence. Après tout, et de son point de vue, c’était elle sa mère. S’il y avait bien quelqu’un dont l’ange avait le plus besoin actuellement, c’était clairement de l’Elfe.

Mais les choses se corsaient, les événements les narguaient, tout avait était sinistrement orchestré pour que tout finît au plus mal. Cette bataille que Kohei avait de plus en plus envie d’envoyer balader ne demandait rien d’autre que sa mort, celle de l’Ange, celle de toute ces personnes présentes auprès d’eux… Kohei vit deux monstres arriver, plus imposant que n’importe quelle autre bataille qu’ils avaient eu à mener jusque-là… Kohei Souffla longuement, dans l’espoir de garder au mieux son calme, pour ne pas se laisser aller aux précipitations, pour rester minutieux et précautionneux. Mourir pour avoir voulu expédier la chose ? Stupide, non ? Sa position offensive reprise, il était prêt à foncer sur l’ennemi, prêt à l’attaquer le moins dangereusement possible, mais, lorsque que ses pas allaient le guider vers son but, une immonde chaleur brûlante vint lui titiller ses oreilles elfiques. Son visage se tourna furtivement vers la source de l’erreur, et un regard froid en guise de réaction, il lui fit comprendre malgré lui que son humeur n’était pas au pardon. Sans plus de réflexion, il s’élança sur l’ennemi, pensant peut-être que libérer son esprit était la meilleure des choses à faire. Kohei stressait bien trop, ses mains tremblaient. L’irritation le gagnait peu à peu, et sa réflexion en pâtissait. Un sourire s’esquissa. Prendre du plaisir… réfléchir… user de toute sa force… C’était finalement le plan qu’il décidait d’adopter, en parfaite contradiction avec ses motivations premières. D’autres boules de feu dérangeantes firent leurs apparitions sur lui, comme s’il était en plein sur le chemin de cette farouche guerrière aux flammes. « Vous aurais-je fais quelque chose de mal ? » Riait-il, contrastant parfaitement avec le regard haineux de tantôt. Kohei se mit à rire, pour la simple et bonne raison qu’il devait en finir au plus vite. Son épée s’agitait soudainement frénétiquement vers l’ennemi, redoutable ennemi qu’il peinait à toucher ; mais son attention particulière face aux coups mortels, et la difficulté que le combat avait à lui offrir, lui arrachaient cette joie lisible sur son visage, démentielle.
1015 mots (pardon >_<)

Résumé :
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Lun 31 Aoû 2015, 00:51


« Il est temps. » articula tout bas une petite voix claire. Perchée sur les voûtes glacées des grottes souterraines, la Clairvoyante balançait ses pieds nus dans le vide, laissant les anneaux d’or de ses chevilles teinter au rythme d’une mélodie qu’elle était la seule à entendre. Sous les épaisses couches de tissu et de voile de sa robe colorée, l’on discernait à peine la silhouette gracile de la jeune femme, nimbée dans son aura d’énigme et de doute. Ses très longs cheveux pâles à l’étrange teinte violine valsaient tandis qu’elle penchait la tête à droite, puis à gauche et ainsi de suite. Elle était belle, jeune ou du moins, elle en avait l’air. « Je m’attendais à te voir. » soupira la Khæleesi, un très léger sourire aux lèvres. « Le Temps a ces certitudes et vous êtes un aléa. Je tiens à m’assurer que vous suivrez le chemin qui a été tracé. » répondit-elle d’un ton aussi froid et distant que possible. « Je suppose que tu répugnes particulièrement l’idée que j’ai gagné. » se moqua la Sirène. « Mes sentiments à votre égard ne doivent pas perturber le cours du Destin. Partez, courez, rejoignez le vôtre. Je vois par-delà les apparences, entends par-delà les mots. Ils sont nombreux à vous croire folle ou démente. J’aimerai croire qu’il s’agit de la stricte vérité mais à force de siècles écoulés à vous contempler, la réalité m’est apparue dans sa forme la plus éblouissante et nue. » - « Quelle désillusion. » - « Je comprends les peuples. Vous considérez comme une aliénée, c’est penser qu’un remède existe. » - « Aurais-tu peur de mourir, encore une fois, Yeul ? » - « La mort ne m’approche pas. Je m’éteins pour me réveiller. » - « Je t’ai entendu hurler avant de succomber, plus d'une fois. » - « Je n’ai jamais prétendu que ce n’était pas douloureux. » Silencieuses pour un moment, elles se mirent à scruter l’autre d’un œil inquisiteur, presque avec mépris. Elles ne s’étaient jamais réellement entendues, trop différentes pour s’accepter mais définitivement liées par un passé et un avenir. « Il est temps. » répéta la Prophétesse, faisant écho à l’appel d’un Azaël chantonnant. « Ton âme-sœur est particulièrement agaçante. » - « Il cherche à accomplir ce qui doit être fait. Vous connaissez les conséquences d’un refus de votre part. » - « Une guerre du temps. » Murmura-t-elle, songeuse. « L’idée est séduisante. » - « J’espère que vous n’êtes pas sérieuse. » - « Toi et tes amis du Temps n’êtes là que pour régler une situation qui ne peut l’être sans votre appui, en espérant que je me plie aux règles. Contrairement à vous, je n'ai pas à les suivre. Je n'ai prêté aucun serment. » - « Vous avez la montre dérobée. Vous ne pouvez ignorer le chaos et le désordre que vous causerez à braver les étoiles pour le simple mérite de prouver que vous êtes une immonde petite garce qui n’accepte pas de suivre ce qui a été créé pour elle. » - « Tu es mignonne à montrer les crocs. Tu aurais mieux fait de ne pas venir. » La tentation devenait de plus en plus grande à mesure qu’on la suppliait presque. Elle s’était résout à suivre sa route, consciente de la réussite qui lui tendait les bras. Ce n’était qu’un début. Cependant, à force qu’on vienne l’implorer de bien vouloir agir avec prudence et sagesse, il lui prenait l’envie de fuir les Montagnes, briser la Ligne du Temps et contempler les conséquences. « Mère … » - « Dis-le. » la coupa-t-elle brusquement. « Dis-le. » Son sourire s’agrandit. La Prophétesse avait les doigts crispés. Contrariée, elle sauta de son perchoir pour rejoindre d’un pas léger la Dévoreuse. Doucement, elle lui glissa quelques mots à l’oreille. « Bien. »

La Khæleesi ne semblait guère impressionnée par la petite assemblée, réunie en ce jour spécialement pour elle. Elle sourit à Azaël, ignorant royalement le Professeur qui se tenait juste derrière lui. « Je discutais justement avec une demoiselle que vous connaissez bien. » claironna-t-elle de sa jolie voix, sensuelle à l’instar de son apparence, en toutes circonstances. « Je me demandais … » commença-t-elle, la mine d’une innocente si touchante qu’elle présageait des paroles acerbes. « Est-ce que vous leur avez dit ? » Elle désigna d’un petit geste de la main la foule d’étrangers. « Que j’allais garder la montre. Qu’ils n’allaient faire que stopper les vagues et les secousses. Qu’ils étaient loin d’en avoir fini avec moi. Qu’ils ne font que traiter quelques symptômes pour une existence plus belle, pour quelques temps seulement. » Elle rit. « Je ne pense pas. » Impertinente, elle tendit légèrement les bras. « Votre naïveté et votre stupidité vous perdront. » Elle ne s’adressait évidemment pas aux Maîtres du Temps. « J’attends. Ce n’est pas votre chance, juste votre rôle. Soyez heureux, les continents retrouveront la paix grâce à vous. Du moins, en apparence. J'ai déjà gagné. » Ce rire. Il était clair, léger et mélodieux. Terriblement moqueur, acide et carnassier, aussi.

Un peu plus loin, la Prophétesse contemplait la scène en silence. Elle savait que sa mère allait se téléporter une fois les attaques lancées. Le sort était jeté.

800 mots - Vous ne pouvez pas savoir que la Prophétesse s'appelle Yeul et qu'elle est la fille de Vanille ^^
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Mitsu
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Mitsu
Lun 31 Aoû 2015, 14:16



GROUPE VII
Vanille, Mia, Kohei, Callidora, Adam, Cassiopée, Héliana [Mircella], Oroshi [Milady]

Serah tourna enfin son regard vers Vanille. En réalité, la Maîtresse du Temps était longtemps restée « proche » de Cassiopée par la pensée, dans le sens où elle avait choisi de subir son trouble avec elle. L'empathie de la jeune femme la perdrait sans doute mais l'horreur que représentaient les cages, les chaînes, pour un Orisha, méritait que l'on s'en préoccupe. C'est ce que fit la Rehla. Serah sourit. Elle aimait l'Humanité. Oh elle avait ses travers, comme toute chose en ce monde, mais elle possédait aussi une certaine forme de beauté comme celle qui poussait une inconnue à en aider une autre alors qu'elles ne se connaissaient pas, comme celle qui poussait les êtres à se battre, ensembles, leur cœur à l'unisson pour un même combat. Par le passé, elle avait admiré bien des couronnements, mais son préféré restait celui du premier monarque Humain, car c'est l'espoir qu'un peuple entier avait ressenti d'une même pensée. Les rouages du Monde étaient complexes mais n'était-ce pas tout ceci qui en faisait sa beauté ? Sympan était un artiste. Quant aux âmes comme celle de Vanille, elles étaient nécessaires au Tout. Serah ferma les yeux peu après l'apparition de la Sirène, prodiguant quelques paroles douces au creux de l'esprit de l'enfant. « Héliana, retiens ceci : le mal n'engendre guère que le mal. Chaque chemin est différent. Le Destin seul décide. ». Elle ne faisait qu'appuyer les paroles de Kohei en réalité mais, à ce moment précis, les siennes valaient pour vérité. Son Destin serait différent de celui de Vanille, tellement porté sur le bien, tellement extrême... Serah sourit. Les choses n'étaient pas encore tout à fait fixées mais ce qu'elle voyait était l'exact contraire de ce qu'était Vanille.

« Vanille... » murmura le sixième Maître du Temps, doucement. Il ne l'avait guère interrompu dans ses paroles, sans doute parce qu'il était bien élevé. « Votre orgueil est aussi grand qu'une montagne, et je ne m'étonne guère que tout ceci se finisse ici. ». Haruki semblait légèrement amusé. « Pourquoi ne le dîtes-vous pas ? » reprit-il, comme si ses paroles devaient se calquer sur les mots de la Sirène. « Allons. Soyez raisonnable. Avouez que vous avez perdu. ». Les longs cheveux de l'homme ondulaient avec le vent. Azaël, plus loin, avait souri à l'entente des dires de la Reine. Une demoiselle qu'il connaissait bien. Sa chère Yeul. Leurs chemins ne cessaient de se croiser à travers le temps. Aussi, ravi, il se mit à chantonner,  n'ayant que faire du reste bien que la musique fredonnée, semblait se prêter exactement, soutenir, les paroles du Maître au kimono bleu. « Comme jadis, dans ce futur où vous aviez décidé d'aider mon père à semer le chaos. Vous cachez bien votre jeu mais la vérité est celle que je vous conte : vous avez perdu cette bataille, qu'importe la guerre. ». L'homme lui montra la montre qu'il tenait dans le creux de la main. Elle savait que cela se terminerait ainsi dans tous les cas. « Que vous alliez vous exiler près d'animaux légendaires par la suite ou non... cela n'importe pas pour nous autre. Nous ne livrons qu'une seule guerre contre vous, et elle est maintenant. Et cette guerre raconte l'histoire d'une Reine ayant dérobé un objet du Temps, une Reine qui sera, certes, toujours admirée par les siens pour avoir fait exactement ce que l'on attend du mal, mais qui, finalement, aura échoué. ». Il sourit. « Car il ne peut en être autrement malheureusement. Alors certes, votre statut futur vous siéra à la perfection mais il ne mettra en jeu que votre petite existence. ». Haruki rit. « Du moins, pour le moment. ».

Après un petit silence, l'homme reprit. « Je vous aime beaucoup Vanille, et comprend l'attachement que vous porte mon père. Mais, avouez-le, qu'importe que le temps avant votre départ soit compté, vous avez perdu et le fait que vous veniez de vous-même à votre déchéance est amusant. Comme quoi, si le monde vous pense folle après ceci, c'est qu'il est dénué d'intelligence. ». Son sourire n'avait jamais cessé et, finalement, l'on ne pouvait savoir s'il la critiquait ou la complimentait. « Sur ce, bonne journée. ». Il lança la montre en l'air, si haut qu'il était impossible de la voir. Pourtant, elle retomberait sur le sol, doucement, lentement. Elle ne répondait plus à la gravité, simplement au temps, celui que mettrait Vanille pour se téléporter. Haruki s'inclina avant de disparaître. Clovis, lui, fixa Mia. « Elle est à vous. ». Il ne lui parlait pas qu'à elle, mais à l'ensemble des individus présents. « Ne lésinez pas. ». Sinon, la Prophétesse serait amenée à mourir, encore une fois. Azaël quant à lui fit la moue.

Les Maîtres du Temps s'en allèrent.

796 mots

EXPLICATIONS:

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Mar 01 Sep 2015, 21:04

Les combats avaient été rudes. J’étais heureuse de ne pas avoir été la seule à me battre ou à encourager Héliana du mieux qu’on pouvait pour que celle-ci reprennent ses esprits et ne pense pas trop à la révélation que nous avait offerte Vanille. Je savais que je n’étais peut-être pas la meilleurs pour ce genre de situation surtout que la situation actuelle, ne me permettait pas de vraiment de prendre trop mon temps à m’occuper des états morals D’Héliana. Avec nos adversaires qui nous attaquaient c’était vraiment difficile de pouvoir faire un autre choix que de combattre avec acharnement. En tout cas, je savais que malgré quelques petites problèmes de cohésions pour certains. Je savais que sans l’aide de tous ses nouveaux camarades, je n’aurais jamais réussi à tenir tête à ses deux créatures toute seule… Peut-être avec l’aide de mes esprit compagnons et de Gouki, mais seule je savais que c’était pratiquement impossible. Sur la durée j’aurais sans nul doute succombée. Mais le combat semblait toucher à sa fin et cette fin c’était la Khæleesi. Je savais qu’elle était forte que ses efforts avaient été minime et que tout le monde ou presque ici présent avait épuisé toute leurs force… Moi compris. Mais je tentais de rester positive, on était en nombre et on avait les maitres du temps avec nous. La victoire ne pouvait pas nous échapper.

Du coup, une fois que les derniers sbires se retrouvaient hors d’état de nuire, je m’avançais d’un pas décidé vers Vanille. J’avais beau avoir un pas assurer, il était aussi fortement fatiguer. Ses luttes incessante et sans l’appui de mes compagnons habituelle m’avais demandé des efforts que je n’avais pas l’habitude de quérir. Mais je me laissais convaincre que les autres élus pour ce combat étaient avec moi pour donner tout ce qui était possible pour arrêter la folie de la Khæleesi. Je laissais tout de même parler les maitres du temps parlé… J’avais d’ailleurs l’impression qu’une partie de leur conversation m’échappait. Mais je ne pensais pas que c’était important pour le moment. Je regardais Clovis qui me regardait pour me dire que je pouvais y aller. Je ne lui répondis rien, je me contentais de lui faire un geste de la tête pour acquissiez et dire que j’étais prête. Je me doutais bien que ce n’était pas qu’a moi que ces paroles étaient offertes. Par contre, je me demandais vraiment pourquoi les maitres du temps ne nous aidaient pas à la capturer… Ils étaient sans doute assez puissants pour l’arrêter eux-mêmes et même si je savais qu’il avait des raisons et même de bonne raison, un petit coup de main n’aurait pas été de refus. Enfin bref, alors que les maitres du temps partaient, je pointais ma faux vers Vanille, j’avais beau avoir quelques blessures, je continuais à montrer un sentiment de force et de courage qui j’espérais encouragerais les autres à continuer la lutte.

Je n’ai pas peur et si je dois vous combattre encore et encore jusqu’à la fin de temps pour protéger ce monde que j’aime tellement qu’il en soit ainsi… Mais je protégerais notre monde quoi qu’il m’en coûte et ne vous laisserais jamais gagné.

Je ne savais pas si c’était galvanisant pour les autres, mais c’était une manière à moi de me donner aussi un peu de courage. Vanille était très forte et je ne savais pas si j’arriverais à simplement la touché une seule fois. Mais je devais essayer et puis je savais que l’aide des autres nous permettrait de lui tenir tête. C’était donc après un bref moment de silence et de concentration que je partais à l’assaut. Pas de stratégie ou de pirouette extraordinaire face à elle. Elle avait des années d’expérience de plus que moi et son niveau n’allait sans doute pas me permettre de feinte sans dépensé de l’énergie inutilement. Je décidais donc de toute miser sur la force et la vitesse. Rapide comme l’éclaire et puissant comme la foudre voilà mon plan alors que j’attaquais avec tout la hargne qui me restait. Mais comme je le disais, je ne croyais pas pouvoir la toucher. Mais je pouvais au mieux la distraire avec mes attaques incessantes. De ce fait, j’espérais que mes autres camarades en profitent pour l’attaquer. Si je me prenais une attaque en même temps que Vanille cela n’aurait pas été trop grave, même si j’aurais préfère éviter évidemment. Mais je devais faire ne sorte que ma fougue soit utilisé à notre avantage.


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Jeu 03 Sep 2015, 11:56

Les paroles de l'Elfe de la Nuit, aussi banales purent-elles paraître, secouèrent complètement le coeur de l'être céleste qui resserra sa prise sur le sol, y plantant ses doigts tremblants. Ses yeux, toujours grands écarquillés, peinaient à ne fixer qu'un seul point, se dirigeant dans tous les sens, paniqués, cherchant une réponse à ses questions, un moyen de s'échapper de ce cauchemar éveillé qui la torturait. Tout ce temps, toute cette vie n'avait été qu'un bête tissu de mensonges, qu'une belle utopie, qu'un mur derrière laquelle elle se cachait de toutes les réalités qui aurait pu la blesser, la contraindre à faire face à la vérité. Et ce mur, cette façade qui la protégeait sans cesse, n'était plus là aujourd'hui. Mircella ne se trouvait point dans les parages et n'assurait plus sa sécurité. Cette jeune femme qu'elle avait si longtemps considéré comme une sauveuse, une bienfaitrice mais surtout comme une mère ne la sauverait pas cette fois, et encore moins d'elle-même. L'ange serra les poings, tentant maigrement de se relever, de retrouver des forces qui lui manquaient cruellement, sans y parvenir, en se laissant tomber à nouveau sur le sol froid et dur qui lui écorcha les genoux.

Puis une voix s'éleva dans les cieux, résonnant dans son esprit. Une des Maîtresses du Temps venait de s'adresser à elle, presque sereine, sûre d'elle, affirmant que les gènes ne transmettaient pas forcément la malfaisance et le déshonneur. La Dame des Abysses pouvait être un monstre de cruauté, une bête sanguinaire ne pensant qu'à se venger, une meurtrière sans foi ni loi, que ses enfants pourraient être de parfaits compagnons de route. Le Destin seul décide.. Le cerveau de la petite se mit à carburer, tentant de comprendre ce que cette unique phrase pouvait bien vouloir dire. C'était une vision fataliste qui lui siait à merveilles, mais qui ne l'aiderait point en cet instant présent. Qui ne l'aiderait pas à retrouver le courage dont on ne l'avait jamais pourvue, qui ne ferait pas naître en son coeur des sentiments assez puissants pour qu'elle réussisse à retrouver le sourire. Son chemin était tout tracé, pourtant les Aetheris ne semblaient pas inquiets. Comme s'ils sentaient que cette génitrice n'aurait aucune importance dans la direction que la gamine à la chevelure flamboyante prendrait. Ses décisions ne pouvaient dépendre que de sa volonté et se retrouvaient obligatoirement influencés par ce qui se passait autour d'elle. Et pour l'heure, malgré la détermination qu'elle plaçait en son peuple et son idéologie de ne jamais basculer, elle semblait marcher sur un fil.

Les combattants se jetèrent alors à l'assaut de la Reine ayant visiblement perdu une grande partie de sa puissance mais restant néanmoins d'une nonchalance extrême, d'une confiance en elle presque déconcertante qui repoussa la plupart de ses ennemis. Héliana vit la chamane se précipiter vers elle, le regard vif, une envie ferme d'en terminer avec toute cette histoire plantée dans le regard. Les mains de l'être céleste tremblaient tandis qu'elle s'appuyait sur un rocher pour se relever doucement. D'ou lui venait toute cette force d'esprit, toute cette volonté de vaincre.. Elle l'ignorait et ne pourrait sans doute jamais le découvrir. Pour l'heure, sur ce champ de bataille, Héliana était la parfaite intrus. Fille de celle que l'on devait abattre, anéantie sans même avoir été touchée à l'un de ses organes vitaux, elle était pitoyable, misérable et fixait le ciel, attendant manifestement que le Destin fasse les choses à sa place. Attaquer Vanille n'aurait servi à rien dans son état, et lorsqu'elle posa sa main libre sur sa blessure qui peinait à se refermer, elle comprit que la lutte serait vaine. La Khaeleesi ne mourrait pas maintenant, et il suffisait d'écouter les paroles sages des Maîtres du Temps pour s'en rendre compte. Elle s'exilerait, ou disparaîtrait un moment mais jamais ne s'en irait définitivement. Ce serait un combat long, presque interminable que la petite devrait accomplir si elle se mettait en tête de se débarrasser de celle qui l'avait mise au monde. Titubant légèrement en arrière, elle entreprit de s'éloigner doucement, s'évanouissant dans la nature. Ses yeux ne supportaient plus tant de violence, tant de souffrance, et elle peinait encore à comprendre ce qui lui arrivait quand une phrase, une unique phrase, sortit de sa bouche rosée, déformée par les traits de la peur mais également d'une colère certaine qu'elle tentait manifestement de masquer. « Pas aujourd'hui. ».
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Mer 09 Sep 2015, 12:58


Les paroles de la maîtresse du temps résonnèrent en Kohei comme une aide précieuse pour Héliana. Il ignorait alors totalement comment les choses pouvaient bien s’arranger pour l’ange, ni même si elles allaient l’être… A vrai dire, il ne connaissait pas suffisamment bien la jeune fille pour affirmer qu’elle passerait complétement au-dessus de cette histoire, et rien que l’observation de l’expression mélancolique qu’elle affichait venait appuyer cette idée. Elle peinait même à se relever, semblait complétement perdue, et ses pupilles ne restaient pas en place. L’aider en cette situation ne lui traversa même pas l’esprit. En vérité, son attention avait été accaparée par le fait qu’elle se décidait à tourner les talons. L’ange souhaitait-elle partir, ne plus rien avoir à faire avec cette bataille ? Elle était sûrement bien plus blessée que ce qu’elle laissait entrevoir, et d’autres choses devaient tout aussi bien troubler son esprit, même avant cette découverte qu’elle devait qualifier d’affreuse. Kohei ne réagit pas. Il valait mieux la laisser seule, la laisser réfléchir. Mais cela ne devait pas durer, elle devait tout de même retrouver Mircella.

Peu à peu, son attention se reportait sur les autres événements présents, ceux qui demandaient d’ailleurs normalement d’être le plus présent possible. Les choses prenaient une tournure plus importante, s’intensifiaient, et elles semblaient se corser, non pas pour ce qui était du dénouement de la bataille, mais simplement pour le mental de Kohei. Il n’avait strictement aucune idée de quoi faire. Sa folie l’avait poussé à se battre sans trop réfléchir, en y prenant même un plaisir instinctif, mais cela ne lui suffisait pas. Depuis le début, depuis qu’il était dans ces lieux, il n’avait fait que d’agir à contrecœur, se mêlant à une cause dans laquelle il ne se reconnaissait qu’avec bien du mal. Combattre Vanille, voilà une bien noble cause. Trop noble pour lui. Il n’avait aucunement l’envie de voir le monde sombrer, mais était-ce vraiment à lui d’agir en compagnie de tous ces combattants ? Non. Il ne le pensait pas. Finalement, ses pensées ne faisaient qu’être rabâchées, encore et encore, comme s’il était incapable de se concentrer sur autre chose que sur ses propres désirs. Même la démence qu’il portait actuellement en lui ne savait être satisfaite de ce combat qu’il menait en compagnie des autres. Même dans cet état, il ne comprenait pas ce qu’il fichait là. Il observait, immobile, sourire effacé, les gens s’élancer sur la dame des Abysses, un à un… Ils donnaient tous ce qu’ils avaient dans d’ultimes attaques, alors que de son côté, l’Alfar restait figé sur place avec un rictus déplaisant, qui prenait peu à peu place au coin de ses lèvres. Si la situation n’était pas aussi grave, aussi intense, il se serait délecté d’un petit massacre. Il aurait trouvé du bonheur à s’attaquer à tous ces gens qu’il ne voulait voir, surtout maintenant qu’Héliana n’était plus là. Malheureusement, il ne pouvait se le permettre, et si cela avait été le cas, il ne serait pas présent ici.

Il avait envie de rire, par nervosité. Ses doigts bougeaient. Il hésitait. Attaquer ? Et se défouler ? Ou s’en aller tout simplement, dans sa frustration ? Ses yeux écarquillés – dans une expression faciale digne de quelqu’un qui avait complétement perdu la tête – voyageaient partout, observaient un à un chacune des personne présente, telle que la chamane qui avait tenté d’encourager l’ange, ou la jeune fille qui avait failli le brûler à plusieurs reprises. Sa main tremblait, faisant trembler avec elle la lame qu’il tenait fermement. Il savait ce qu’il voulait, mais il ne pouvait pas l’avoir. Ses pupilles voyageaient de plus en plus vite à travers le décor. Et un rire saccadé l’attaquait. Il semblait réagir d’une manière bien trop excessive, mais en réalité, il était juste lui-même. Ce type complétement paumé qui ne savait pas où aller. Ses pensées erraient à travers un stupide labyrinthe. Il n’avait aucune idée d’où ce chemin allait le mener, si c’était vers la fuite ou l’attaque. En revanche, il avait bien conscience que ces murs ne faisaient que refléter sa haine envers tous les gens présents. C’était beaucoup trop tôt pour lui, pour qu’il veuille bien tolérer la présence d’étrangers.

Il prit la poignée de son épée fermement, à deux mains. Stop, cette hésitation, ces pensées… Il devait les stopper. Kohei était dans une bien mauvaise passe actuellement, mais il se rendait bien compte que se laisser aller de la sorte était juste un signe effrayant de faiblesse. Il devait la laisser de côté pour l’heure, se ficher de ce qu’il pouvait bien ressentir, et simplement laisser ses pulsions prendre le dessus, d’une manière raisonnée et prudente cependant. L’attaquer de front n’était certainement pas la meilleure des idées. La distance était certainement moins dangereuse. Il savait sa magie faible, mais passa outre cette conscience pour saisir sa pierre élémentale de glace. Au moins, son attaque se fondrait parfaitement bien dans le décor. Il l’utilisait alors, plusieurs fois, en direction de la reine. Mais sa frustration grandissait. Il détestait se battre comme cela. Il avait juste envie d’utiliser la force pure. Il se trouvait juste ridicule, il avait juste l’impression de jouer avec un caillou comme un demeuré. « Tsss. » Il pesta à voix basse, de sorte que personne ne l’entendît. Il la rangeait aussitôt qu’il l’avait sortie dans un mouvement excessivement rapide. Ce geste montrait juste à quel point il était frustré, comme un enfant. Puis, il se téléporta plus loin sans toutefois arriver à dépasser les quelques mètres pour prendre la fuite. Finalement, il avait renoncé à l’attaque, et était sûr que de toute façon, il ne devait même pas avoir atteint la dame des Abysses, et que si tel avait été le cas, elle avait dû recevoir l’attaque comme une simple pichenette.
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Sam 12 Sep 2015, 22:53


 
   
 

Ce sentiment d'enfermement, de cloison, de chaîne, ce noir, plus un bruit, plus une voix, plus personne. Combien de temps s'était écoulé ? Je ne savais pas combien de temps j'avais halluciné … car c'était bien ce qui s'était passé. Même si au départ, tout m'étais apparu comme vrai, angoissant, horrible et empli de désespoir, les images finirent par s'estomper, elles commencèrent par perdre de leur vigueur, de leur couleur, puis de leur son, et le noir. Combien de secondes, de minutes, peut être même d'heure, étais-je restée ainsi ? Coincée dans une position reflétant ma peur et ma soumission. Je n'étais à l'heure actuelle que l'ombre de moi même. Cette étrange créature qui m'avait attaqué, avait usé de beaucoup de magie, à n'en point douter, sur moi, et je craignais de la retrouver tel que je l'avais quitté … pleine d'énergie. Etais-je la seule à être tomber dans son piège ? Qu'étaient-ils arrivés aux autres pendant ce temps passé dans ce monde de peur, de délire et de crainte? Ais-je été la cause de traquât ? Ou de peur ? Par ma faute, des gens étaient-ils tombés ? Leur sang s'écoulait-il sur la neige piétiné et ramolli ? Toutes ses questions ne trouvaient pas de réponse, elles ne faisaient que revenir encore et encore, raisonnant dans ma tête, piétinant les dernières traces de raison présentent dans mes veines. Je n'étais pas assez forte, pas assez solide, je manquais de rigueur, de discipline pour pouvoir affronter et espérer battre des monstres tel que ceux qui nous avaient fais face. Comment pouvais-je avancer dans la vie, me créer cette image de femme forte, aider les autres, si je n'étais même pas capable de me défendre,d'aider, dans des moments comme celui ci ? Lorsque je revins enfin dans l'instant présent, je fus d'abord accueilli par cette odeur si particulière qu'est celle du sang. Cette fragrance à la fois métallique et forte vint me brûler les narines. Mes paupières eurent du mal à s'ouvrir. Je ne parvenais pas à garder mes yeux ouverts plus de quelques secondes. Je ne sentais pas le soleil sur ma peau, mais j'avais comme l'impression que dés que j'ouvrais les yeux, une lumière aveuglante était pointée sur moi. Il fallut m'y reprendre à plusieurs fois, avant de pouvoir être capable d'observer à nouveau ce paysage rempli de corps, de sang, et de haine. Devant moi se trouver une jeune femme, même si je ne pouvais voir son visage, je reconnus sa chevelure ainsi que son allure. Tel qu'elle se tenait, devant moi, dos à moi, dans une position de combat, sa présence me rassura dans un premier temps et m'inquiéta également. Elle avait sans aucun doute risqué sa vie pour moi, et posté ainsi je ne pouvais douter de son courage et de sa bienveillance.

Un faible sourire pointa le bout de son nez sur mon visage, et dans un élan de … je ne sais quoi, je voulus me relever et me battre à ses côtés. Le champ de bataille avait perdu de sa vigueur, hommes, femmes, monstres jonchaient le sol. Armes délaissés, bras séparés du corps de son propriétaire, sang séchés et parfois encore frais, il ne pouvait s'agir que d'un spectacle ayant pris une tournure bien macabre. De mon côté, mes jambes eurent du mal à supporter mon poids, mes bras ne semblaient plus capable de tenir une arme, je pouvais sentir mes cheveux me coller au visage. Mais voir mes compagnons provisoires ainsi me redonna espoir et courage. Je ne pouvais pas abandonner, pas maintenant, pas après tout le chemin parcouru … Je vins me poster à côté de la jeune femme m'ayant protégé, non loin d'une autre demoiselle. Le groupe était à la fois regroupé et pourtant nous n'avions jamais paru aussi éloigné. Je ne savais pas ce qui c'était passé, ni qui avait gagné … peut être nous ? Peut être elle ? Et même si je ne saisissais pas tout de la situation, je comprenais sans mal qui nous vint nous faire face. Du coin de l'oeil, je vis plusieurs personnes faisant parti de notre groupe se lancer et passer à l'attaque. Je voulus les suivre … seulement mes pieds refusaient de bouger, et de quitter le sol. Je ne pouvais détourner mon regard de la femme que l'on appelait la dévoreuse, la dame des abysses, et je ne sais quelle autre surnom tous plus descriptif les uns que les autres. Oui … j'avais peur … il n'y avait pas de honte à avoir peur, on ne pouvait pas être plus heureux d'avoir peur, cela signifiait que l'on était vivant … mais ce genre de crainte … ne pouvait exister à cet instant. Quelques gouttes de sueur perlèrent le long de ma nuque, mes poils s'irisèrent, mes muscles se contractèrent. Elle m'inspirait la crainte … et bien d'autre chose. Je pouvais voir le spectacle se jouer devant mes yeux, les acteurs entrer en scènes un par un, désireux d'abattre la responsable de bien des maux … pourquoi n'étais-je pas avec eux ? Pourquoi ? Et là, sans même m'en rendre compte, j'avais avancé d'un pas, puis d'un autre, de tel sorte que je finis par me retrouver à quelques mètres d'elle. Même si cela n'était que pure folie, que je n'avais pas la moindre chance, je ne pus résister plus longtemps. Ma volonté prit le pas sur tout le reste, et mon corps redevint mien. D'un mouvement que j'espérais rapide et précis je lançais l'épée qui se trouvait à mes pieds. J'avais eu dans l'idée de viser avant de tirer, mais je ne cherchais pas à la blesser … je ne m'en croyais surtout pas capable, je voulais aider mes camarades et mon aide serait tout autant précieuse que la leur. Je lançais dans un même mouvement mes couteaux cette fois en visant son cœur, l'épée n'était que distraction. La distance était préférable au corps à corps, j'en étais moi même consciente. Et même si j'étais plus forte au combat, je ne tentais pas le coup, et lui lançais tout ce qui pouvais me tomber sous la main … la chance ?


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Lun 14 Sep 2015, 18:58


D’un sourire dont elle ne se départait pas, Vanille contemplait le Maître du Temps au kimono bleu, cet homme à la verbe élégante qui ne négligeait pas le pouvoir d’un mot bien choisi. Elle eut un léger rire, dont les notes chantantes dissimulaient une pointe de moquerie. « Vous vous faites passer pour meilleur que moi. » murmura-t-elle en penchant doucement la tête ; remarque cynique et amusée d’un discours un brin démagogique. « Viendra le jour où le peuple comprendra que les grands marionnettes ne sont pas exclusifs à l’autre camp. » Elle joignit les mains dans un soupir. « Menteur. » articula-t-elle tout bas, la pensée à peine articulée du bout des lèvres pour qu’ils soient peu à l’entendre. La Khæleesi ne s’inquiétait pas de son sort. Ils croyaient la vaincre ; ils ne faisaient qu’accomplir ce qu’elle acceptait. Elle s’était infligé bien pire, pour son simple plaisir. Rêveuse, elle ferma les yeux un instant, le temps de compter jusqu’à cinq, avant de s’éclipser de la pluie de magie qui cherchait à s’abattre sur elle. Etrangement, c’était reposant. Plongée dans une inconscience chimérique, elle prit ce temps de sommeil comme un présent. Elle n’avait jamais aussi bien dormi. Les vagues s’apaisèrent. Les secousses moururent dans l’éruption du Volcan. Tout était fini. Du moins, en apparence.

« Réveille-toi. » souffla la voix basse du Professeur. « Je t’ai vu bouger. N’en profite pas. » Feignit-t-il de lui reprocher. La Sirène battit un instant des cils. « Cole. » chuchota-t-elle, reprenant ses esprits. Elle sentait le vent sur son visage, la chaleur du soleil et les herbes grasses qui valsaient le long de sa peau nue. Il la tenait dans ses bras. « Où je suis ? » - « Quelque part au beau milieu des plaines sauvages de Tælora. Tu n’as pas été facile à retrouver. » Du bout des doigts, elle effleurait la petite montre, toujours nichée au creux de sa poitrine. « Tu aurais pu me la reprendre. » - « Ils ne s’attendent pas à ce que je trahisse, pas à ce point. Ta prophétesse de fille mourrait encore s’il me prenait l’envie de changer ça. » Il hésita un instant avant d’articuler : « Elle est à toi. » Elle sourit.  « Toujours pas décidé à me ficher la paix ? » - « Toujours pas. Je suis assez entêté par nature. » - « J’appelle ça de l’obstination. » Il haussa les épaules. « Je vis assez bien mes déviances. » Il se releva d’un mouvement, sans prendre la peine de demander à sa femme si elle souhaitait marcher seule. « Ils vont être nombreux à te haïr. » - « S’ils ne sont pas complétement idiots, ils me détesteront tous. Toi aussi d’ailleurs, tu devrais m’avoir en horreur. » - « Je ferai comme si je n’avais pas compris quelle conclusion tu en tires. » - « Pourquoi ne pas nous téléporter ? » Il marchait à travers les fleurs des champs et les fougères, ce climat chaud et humide assez étouffant. « Pour une fois que tu n’es qu’à moi … A peine rentrée à Port Dirælla, tu vas retourner vaquer à tes occupations favorites. Ton fils te réclame, d’ailleurs. Il n’a l’air d’apprécier ni Yun ni Eowyn, pas plus que sa gouvernante. » - «  Il a bien raison. » - « Comment un être aussi petit peut être aussi caractériel et encombrant ? » Il jeta un coup d’œil à la Sirène, petite créature fine et gracile à la taille modeste dont il se moquait souvent. « Hum. Laisse tomber. » Elle lui pinça le bras à lui en arracher un morceau de peau. « Ai-je le droit, à présent, de vivre avec toi ? » Elle ne répondit pas mais l’expression qu’elle affichait en disait long. « Je suis ton époux ! » Il leva les yeux au ciel. « De toute manière, c’était une question rhétorique. Je me suis déjà installé. Si tu étais plus souvent chez toi, tu t’en serais rendu compte. Ne m’oblige pas à te traîner devant un juge pour obtenir satisfaction. » - « Tu crois donc sincèrement qu’il pourrait avoir le temps de prononcer une décision qui ne me serait pas favorable. Intéressant. » - « Tu décimerais un défenseur de la loi ? Mais que fait la milice ! » - « Les membres susceptibles de m’arrêter ? Ils ont été décimés. » Il soupira, amusé. « L’humour de psychopathe … » fit-il mine de déplorer. « Oui. De l’humour. » articula-t-elle lentement, l’air trop détaché pour être d’une innocence parfaite. « Au fait, tu aurais pu me prévenir. J’ai voulu faire prendre un bain à Gribouille. Ce machin était tellement sale. Tu aurais dû voir la tête des servantes quand elles m’ont apporté les huiles essentielles. » - « Laisse mon chat tranquille. » - « Ton chat, hein. Sacré bête. » - « Il a son petit caractère. » Elle rit.

760 mots : J'ai poster tardivement pour être certaine de poster la dernière ^^
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Event Août 2015 | Groupe VII | Tu n'as qu'un Destin, laisse-nous t'y conduire, toi qui nous a volé.

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