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 Le monde est bien différent de ce que je pensais [PV Callisto ; -18 ans]

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Ven 24 Juil 2015, 23:36

Mon voyage m'avait amené sur ces terres que l'on appelé le continent naturel. Pourquoi étais-je ici ? Je ne savais pas, depuis le début je suivais mes pas, je prenais un bateau puis un autre, je marchais encore et encore. On aurait pu résumer ma vie depuis que j'étais partie de mon village, à voyager. Non ce n'était pas tout, pendant mon périple j'avais eu la chance de faire la rencontre d'un autre Orisha. Il ne m'était pas rare d'en côtoyer mais jamais en dehors de chez moi. En plus, il était la première personne que j'avais rencontré et qui été devenu mon ami, après mon départ, et je ne pourrais jamais l'oublier. Et puis je devais lui montrer que j'étais capable de donner le meilleur de moi même, d'accomplir de grande chose. Il m'avait redonné le courage d'avancer et m'avait donné envie de faire mieux, de tout faire pour continuer sur ma lancer. J'étais une orisha libre et je me devais d'aider les plus faibles et les plus démunis. Mais je ne comprenais toujours pas le but de ma venue ici dans ces bois ? Encore une fois je ne réfléchissais pas avant d'agir, je me laisser porter. Ici c'est sur que je ne risquais pas de trouver grand monde à aider … ce que je voulais c'était de l'aventure, du risque, me mettre en danger pour les besoins des autres, et les risques dans cette forêt se résumait aux bruits étranges et quelques peu effrayants qui se faisaient entendre, okay carrément effrayant. Depuis que j'étais entrée dans cette forêt je me sentais mal à l'aise ... Je devais passer outre ce sentiment et continuait à avancer. Je passais sous des branches, éviter des racines. J'écoutais le bruit de mes pas, le chant des oiseaux, le gémissement de certains animaux de forêt. J'étais sereine, et pour la première fois depuis longtemps je me sentais bien et en sécurité. Alors que je me croyais à l’abri d'une journée sans ennui, j'entendis d'abord au loin comme une sorte de détonation. Oh non un orage ? Et voilà, moi qui me croyait tirer d'affaire, moi qui pensait passer une journée normal. Seule dans la forêt


« Et mer** »


Il fallait que je trouve un endroit ou m'abriter avant de me faire surprendre par la pluie. Encore une fois, je ne portais pas les habits adéquates. En vérité, je n'avais pas vraiment froid, ni même spécialement chaud mais je me sentais plus alaise et plus libre de mes mouvements dans ma robe. Elle avait connu de meilleurs jours, elle était recousue de partout et avec le temps il manquait des bouts par ci par là … une vraie loque. Le problème, c'était que j'avais donné le peu d'économie qu'il me restait à cette foutue bonne femme à l'auberge, pour réparer les dégâts que nous avions causé Asche et moi. Alors il me fallait attendre un peu avant de pouvoir me changer. Je voyageais léger. Avant même d'avoir pu faire trois pas, je sentis les premières gouttes annonciatrice de la pluie venir s'écraser sur les souches des arbres. J'étais dans de sale drap. Je me mis à courir, essayant de me cacher sous certaines branches, me collant presque à la cime des arbres pour éviter tant bien que mal l'averse qui augmenter en intensité. Je sentais des mèches de cheveux me coller le visage, ma robe s'alourdir et se presser contre mon corps. Je devais avoir l'air d'un petit chat mouillé. Et il était clair que je devais me dépêcher de me trouver un endroit sur pour la nuit. Le ciel commençait à s'assombrir, les nuages se faisaient de plus en plus gros et sombres. Des éclairs venait à montrer le bout de leur nez. J'étais en colère, et sur les nerfs. Je ne pouvais pas faire un pas, sans sentir des flaques sous mes pieds, sans avoir l'impression que de la boue s'insinuer entre mes doigts pieds. Plus j'avançais vite plus moins je recevais d'eau mais c'était tout le contraire en ce qui concernait la terre mouillé qui venait s'éclater sur ma peau et ma robe. Je me posais contre un arbre, taper du poing dessus et hurler à m'en brûler les poumons.

« Temps de mer** ! Toujours que je m'y attends le moins ! Juste pour me faire ch** quoi ! »

Je rabattais mes cheveux derrières mes oreilles, tentait de les attacher et par miracle au bout de quelques minutes je finis pas trouver ce que je cherchais. Ce n'était clairement pas un palais, encore moins une maison qu'on pouvait qualifier d'habitable, mais c'est ce qui se rapprochait le plus d'un abri. Les planches en bois qui formaient cette « chose », donnaient l'impression d'être sur le point de tomber au moindre coup de vent, pourtant elle résistait malgré les bourrasques qui se levaient. La végétation autour m'apparaissait tout à coup hostile et dangereuse. Mais je ne pouvais pas me permettre de faire la difficile. J'acceptais tout et n'importe quoi, vu mon état. Alors que l'aspect extérieur laissé à désirer, l'intérieur … n'était pas mieux. On ne voyait pas grand chose, il y avait une faible lumière produite par les rayons lunaires. Je pouvoir voir ou j'étais et ou j'allais mais ce n'était pas glorieux. Il y avait de plus, comme une odeur de renfermé, comme ci cette endroit était à l'abandon depuis pas mal de temps. Les toiles d'araignées ne manquaient pas, le plancher grincer aux moindres de mes mouvements, mais au moins je pouvais me reposer un peu et surtout sécher. Je m'approchais de ce qui ressemblait à une fenêtre, il y manquait plusieurs carreaux et le froid pouvait pénétrer dans la pièce aussi facilement que si j'avais laissé la porte ouverte. Dehors il faisait noir, on ne voyait que lorsqu'un éclair apparaissait dans le ciel, et on n'entendait plus que le grondement de l'orage.

« Bon c'est pas si mal … j'aurais pu ne rien trouver ... »

J'essorais mes cheveux, des gouttes d'eaux, non plutôt des trompes d'eaux … vinrent finir leur course sur le sol, mes pieds étaient crasseux, mes jambes également et j'avais l'impression de peser une tonne, il fallait que je retire ma robe pour l'étendre, je ne pouvais pas rester comme ça … Depuis que j'étais rentrée, je n'avais pas fait un pas de plus, je n'osais pas avancer de peur de passer à travers le plancher. Il semblait usé, pourri par endroit, il avait sûrement du faire le bonheur de ces propriétaires à une époque mais il était clair qu'il avait fait son temps.

« Eh ben mon petit plancher, t'as du en voir passer du monde … mais une Orisha pleine de boue et trempée jusqu'aux os, ça je suis pas sûre. Excuse moi, mais tu vas encore en prendre plein la figure … en imaginant que tu es une figure bien sur … Faut vraiment que je rencontre du monde, je commence à virer cingler moi … Cassie redescends, tu te parles toute seule … t'es complètement folle ma pauvre fille. »


Alors que je commençais à retirer ma robe, en passant la bretelle de mon habit sous mon aisselle, je remarquais alors seulement comme une présence. Trop obnubilé par mon état, et par ce qui se passait dehors, je n'avais pas pris la peine de faire attention à ce qui m'entourait, ni à si quelqu'un se trouvait déjà ici. C'était peut être un mauvais calcul de ma part. Après tout la journée n'était pas encore assez pourri …
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Sam 25 Juil 2015, 09:43

Cette nuit était froide. Assombrie de couleurs brumeuses et détrempées, comme toutes les fresques paraissant bonne quand elle commençaient à peler et s'écailler. Pourvue de formes nuageuses étouffant les étoiles d'un ciel nocturne ; celui d'un peintre griffonnant son retable d'une anamorphose propre à des instants pluvieux... En contre bas des cieux gisait l'étendue d'une forêt murmurante, à la fois ternie de ses écorces décrépies, ses branches aux griffes acérées, mais aussi verdoyante de mousse, joncacées, graminées et mimosas. Ces plans d'herbage et de feuillage au mélange de vert asperge, vert bouteille et vert-de-gris, qui brossaient la nature morte du va et vient de leurs pinceaux.
 
Perdue à travers les arbres et broussailles, laissée à l'abandon parmi ces mauvaises herbes que faisait luire le déluge à naître, se dressait une petite battisse dont les murs de bois, autrefois blancs, semblant ancrés dans la gadoue de ce qui aurait pu être une porcherie. Ils - ses bâtisseurs - l'avaient construite sur un minuscule réseau de sentiers, que la bruine parvint à réduire en bouillie. Désormais délabrée, son toit émietté de tuiles brisées l'était tout autant que chacune de ses fenêtres. Et à jamais livrée aux voyageurs esseulés ; l’entrebâillement de sa porte grinçante laissant entrer le souffle rance d'un vent vicié, comme s'il poussait à l'imprudence cette égarée qui l'accompagnait en... SON antre.

C'est l'une de ces nuits de guigne où tu crève,
Là que tout commence ; que tu bascule.


Le corps lové dans les ombres, Callisto ouvrait lentement les paupières. Deux éclats de braises semblaient s'être ravivés dans l'obscurité de la pièce, tisonniers brûlant contrastant avec la noirceur du coulis d'un maquillage fondant sur son visage... Son voyage avait été long. Peu d'escales. Peu de repos. Laissant ruisseler sur ses joues les vestiges de sa superbe alors que ses iris bouillonnants se révélaient à la nuit. Calme et impassible, son regard crépitait pourtant d'ardeur, tel deux pointes de flèches en fusion, se jouant des ténèbres lorsqu'il transperça l'étrangère de ses traits flamboyants. Attentifs et soudain plus vifs quand ils suivaient ses pas, roulant sur le déhanché de celle qu'ils avaient prit pour cible ; l'orisha.

La diablesse jugeait l'intruse, inclinant son visage sur le côté tel un animal s'interrogerait. Puis se redressa un peu plus confortablement dans son large fauteuil, à jamais ruiné, dévoré par les assauts conjoins des intempéries et du temps. Comme à demi-éveillée, l'éternelle reprenait alors silencieusement ses aises, croisant une jambe, la reposant sur l'autre, ses pieds souillés d'une terre desséchées dévoilant l'état misérable dans lequel était le reste de son accoutrement. Celui-ci décharné à en croire la ligne de sa cuisse dénudée, démasquée depuis la fente déchiquetée de sa robe noire dont les rebords crasseux étaient maculés de boue.

En un même geste, elle appuya sa tempe contre son poing, accoudée sur le bras de son siège tout en écoutant l'orisha jurer, maudire et se parler à elle-même. Avant qu'elle ne s'adresse au plancher... Cocasse, Callisto souriait en coin. La jeune Atlan lui fit songer au Talker et ses mystères ; cette énigme qui pouvaient en attirer d'autres, et ce pourquoi elle était ici. Imaginant savoir, tout comme lui savait, quelle était l'affliction rongeant l'âme des êtres conscients, la discernant si bien qu'il pouvait y poser des mots ; ses maux ? Le don de comprendre la mécanique des cœurs, pour en sonder les amertumes, les douleurs, les regrets ; ses peurs ? S'abreuver des songes qui décomposaient les êtres, leur passé, leurs erreurs ; ses cauchemars ? Savoir en observer les forces et les failles, se plonger dans ces rouages et voir. Voir de quoi ils étaient fait par delà la chair et les os ; son âme ? D'être ainsi capable d'instrumentaliser leur calvaire pour mieux en écraser la psyché. Les dominer, jusqu'à ce qu'ils soient à bout ; la soumettre ?

Le savoir c'est le pouvoir. Et plus encore regrettait-elle son ignorance à mesure que son regard glissait sur l'orisha, qui quant à elle essorait sa longue chevelure entre ses doigts, dans une tenue débraillée semblable à la sienne, son teint hâlé barbouillé de bouse, sa peau luisante d'une eau fraiche... Les bois étaient enchantés, et il s'agissait là d'un vulgaire fantasme, n'est-ce pas ? Cette dernière prête à offrir à sa vue chacune de ses menues courbes, le démon préféra se plonger dans le mutisme alors que sa poitrine se soulevait sous les mouvements de ses inspirations, plus intenses, appréciant le spectacle à venir tandis que la bavarde s'apprêtait à se délester de sa robe. Intéressant ; cette forêt n'était pas des plus désagréables tout compte fait.

« [...] Cassie redescends, tu te parles toute seule … t'es complètement folle ma pauvre fille.
Malheureuse, elle s'arrêta presque aussitôt. Callisto en levant son menton, son regard interpellé quittant la bretelle de sa robe qu'elle délaissait à son aisselle pour toiser le visage de l'orisha. Puis commenta aussitôt cette folie dont il était question, prononçant sur un timbre moqueur : - Heureux sont les fêlés, car ils laisseront passer la Lumière... »

A ses mots l'orage gronda au loin, ponctuant de ses échos les paroles de Callisto qui se révélait enfin. Se redressant encore un peu plus, son visage pivota à nouveau pour quitter sa main d'appui ; les ombrages avalant ses traits, ainsi à demi dévoilés par l'éclat fébrile traversant les fenêtres de la pièce.

La dévisageant de ses yeux ravageurs : « Mais je t'en prie, Cassie., appuyant sur son prénom comme pour lui souligner qu'elle en avait déjà prit note. Mmh, fais moi plaisir. Ne t'arrête pas, fais comme chez toi. Insinuait-elle, salace et souriant de paroles douces. Le regard équivoque pétillant d'étincelles, Callisto se mordilla tendrement la lèvre inférieure alors qu'elle disparaissait tout contre les ombres de son dossier ; et s'y blottir à nouveau. »
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Sam 25 Juil 2015, 17:39

Pourquoi fallait-il toujours que ça tombe sur moi ? C'est vrai qu'est ce que j'avais pu faire de mal pour mériter un sort pareil. Je n'étais pas une mauvaise personne, j'essayais de faire de mon mieux, d'aider les gens qui avaient besoin de mon aide, enfin c'est ce que je croyais. Le problème restait toujours le même avec moi, je n'étais jamais au bon endroit, au bon moment, les problèmes étaient attiré par moi tel un aimant. J'avais cru que cette pluie serait le seul truc sortant de l'ordinaire qui me serait arrivée aujourd'hui, mais le destin en avait décidé autrement. Pourquoi je n'avais pas regarder plus en détail l'intérieur de ce taudis qui me, non qui nous servait d'abri pour échapper à la tempête avant d'entrée et de balancer tout mon petit speech ? Pas besoin d'y réfléchir pendant très longtemps, je savais pourquoi. Parce que j'avais simplement pensé que personne d'autre que moi ne se promenait dans cette sombre forêt. Après tout, elle n'était pas des plus chaleureuses, ni des plus accueillantes, il fallait être naïve ou complètement fou pour pouvoir traverser ces bois sans aucuns encombres. J'agissais toujours avant de réfléchir. Ici en ces lieux, pouvait se trouver des malfrats, des bandits, des violeurs, des meurtriers, tous les possibles malades du continent naturel. Ils pouvaient se plaire dans ces lieux hostiles et dangereux. Bon après, la personne assisse sur le fauteuil en piteux état, me semblait bien être une femme, à première vue seule ... Elle était reculée dans le fond de siège, et le peu de luminosité ne me permettait pas de distinguer avec précision son visage, cela apporté un côté sombre et inquiétant à la scène. Je ne parvenais à voir que quelques brides de sa peau, et le fait qu'elle ne s'avançait pas à la lumière me donner la chair de poule. Ma paranoïa me jouait peut être encore des tours, après tout, il était possible qu'elle ait rencontrée le même problème que moi. La tempête l'avait prise au dépourvu, ou alors elle avait su prévoir le déluge qui allait s'abattre et elle avait simplement trouver cette cabane pour attendre que le temps se calme. Pour couronner le tout, j'avais eu la bonne idée de commencer à retirer ma robe.

« Euh bonjour … je suis désolée, j'avais pas vu qu'il y avait quelqu'un d'autre. »

Je laissais un petit rire nerveux, qui à dire vrai ne me ressemblait pas vraiment. J'étais plutôt du genre à rigoler franchement, à être direct et voilà que je me l'a joué mademoiselle timide. Je remontais la bretelle de ma robe, et essorait le bas afin d'en retirer les quelques gouttes prêtent à tomber. Je ne pouvais clairement pas faire sécher mon habit autrement que sur moi même. Je me sentais toute moite, et je commençais à avoir froid. J'avançais de quelques pas, pour m'écarter de la porte et des fenêtres. Dehors la pluie n'avait toujours pas cessé et l'orage était de plus en plus imposant. Les dieux semblaient en colère ce soir.

« C'est à cause de la tempête que vous êtes là ? Enfin je veux dire, si vous voulez me répondre. Je m'appelle Cassiopée, mais Cassie ça marche aussi. Et toi c'est quoi ton nom ? »

Je continuais d'avancer vers la jeune femme pour la voir plus en détail. J'aimais savoir à qui je parlais et pour le moment je ne la voyais pas. Et même si j'étais censée réussir à voir la nuit je n'y arrivais que très peu et cela par intermittence. En vérité, cela dépendait surtout de mon énergie et de ma magie, et j'étais très faible en pratique magique. Je privilégiais surtout mon corps, je ne pouvais pas rivaliser avec les gens niveaux muscles mais je pouvais être plus maligne qu'eux. Je pouvais toujours compter sur mon intelligence et sur mon agilité. Plus j'avançais, et puis la pièce semblait s'assombrir. Les éclairs permettaient de voir ou j'allais, et la faible lueur de la lune berçait la pièce mais c'était tout. Je cherchais donc du coin de l’œil une lanterne, ou quelque chose s'en rapprochant. Il nous fallait de la lumière, ou même allumer un feu pour ne pas mourir de froid. Et heureusement, il y avait une vieil cheminée encastrée sur un des murs. Le problème était, qu'elle n'était pas toute jeune et je n'étais pas sûre de pouvoir réussir à allumer un feu. Niveau bois, nous étions servies, la « maison » en était faite, mais la plupart des planches avaient déjà pris l'eau. Je m'avançais vers la cheminée, et je m'accroupis devant, dos à la jeune femme.

« On devrait essayer de faire un feu, ça nous réchauffera et puis on y verra déjà un peu mieux. »

Je tournais la tête afin de croiser son regard. Mais elle ne semblait pas décider à venir m'aider.

« Allez viens, je mords pas, t'inquiète. »

J'affichais un grand sourire et un petit clin d’œil. J'agrippais des deux mains une planche en bois juste à côté de la cheminée et tirait de toute mes forces pour la faire sortir de ses gonds. C'était une des rares plaques qui semblait avoir survécu au froid, à la pluie et au ravage causé par le temps. Ce n'était pas grand chose mais on pouvait peut être espérer réussir à faire un feu un temps soit peu convenable. Et puis, comble de tout je n'en pouvais plus de sentir l'eau ruisseler sur mon corps, descendre le long de ma colonne vertébrale, de mes bras et finir ça course en un clapotis extrêmement désagréable. Je posais mes fesses sur le sol après avoir arraché la planche, et je frictionnais mes bras.

« J'avais pas prévu qu'il y aurait une tempête. On a eu de la chance de trouver cet endroit. Maintenant faut trouver un moyen de faire un feu. Je vais essayer de nettoyer ce truc qui va nous servir de cheminée, tu essaies la méthode frotter deux pierres l'une contre l'autre pour démarrer un feu ? »

Le tonnerre continuait de gronder dehors, et j'étais loin de me douter qu'il n'y avait pas que dehors que le temps s' annoncé dangereux. Je dégageais les cendres encore présente avec mes mains, et tentaient de faire un trou pour pouvoir y accueillir la planche préalablement découpée en plusieurs morceau.
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Dim 26 Juil 2015, 05:53

Callisto reprenait un semblant de sérieux, ne cessant de toiser l'orisha depuis l'obscurité régnante, l'écoutant s'exprimer, se disant qu'il était dommage qu'elle ait coupé court à l'effeuillage... N'était-ce pas plus intéressant que de converser ? Les mortels avaient-ils cessés de se renifler le fion comme des chiens ? Y avait-il eut du progrès ? Quel dommage... Ennuyée par la tournure des événements, ses iris flamboyants suivirent le moindre de ses pas sans pour autant qu'elle n'ait à bouger la tête. Pensive, et toujours aussi bien installée dans les tréfonds de son fauteuil, tandis que Cassiopée s'approchait, se présentant à elle. Ou tâchait plutôt de l'observer dans la pénombre ; ne lui paraissant pas plus idiote, mais d'une acuité plutôt faible pour une orashi. Serait-elle épuisée ?

« [...] Je m'appelle Cassiopée, mais Cassie ça marche aussi. Et toi c'est quoi ton nom ?
La diablesse fit discrètement jouer de sa langue glissant sous ses lèvres, caressant la rangée supérieure de ses dents. La savoureuse Atlan était bien trop aimable, suggérant l'innocence, qu'elle ne pouvait tout simplement pas exister autrement qu'en tant que friandise. Et bien qu'enfin décidée à lui répondre d'un simple nom, la ténébreuse éluda complètement sa toute première question :
-  Clio... Clio Last. »

Une simple anagramme. La probabilité - même insignifiante - que sa véritable identité parvienne un jour à l'oreille d'un invocateur l’écœurait, n'étant jamais à l’abri de leurs entraves ou des exigences pompeuses de ces petits merdeux. Ces hommes et ces femmes qui pensaient exercer un quelconque pouvoir sur elle, Callisto en avait tout simplement une sainte horreur. Quant à l'idée d'allumer un feu, ce n'était pas mieux... Même si elle n'aurait pas dit non à un peu plus de chaleur, la seule raison pour laquelle il n'y avait acune flammes dans la cheminée était qu'elle ne voulait justement pas alerter les entités qui hantaient la forêt. Celles qui à coup sûr n'attendaient plus qu'un signal de fumée pour leur tomber dessus. Si bien, qu'une fois encore, au lieu de répondre Callisto ne sembla pas plus relever la question, préférant souffler sur l'une de ses mèches rebelles venue obstruer son champ de vision... Cette esclave - car c'est ce pourquoi elle avait été conçue - pouvait bien faire ce qu'elle voulait : Callisto avait d'autres projets.

« Allez viens, je mords pas, t'inquiète.
- Je ne m'inquiète pas : je compatis. Sifflait-elle doucement entre ses dents. »

Alors que Cassiopée démontait innocemment le plancher de la maison tout lui parlant de la tempête à venir, de leur prétendue chance, de la cheminée, de pierres et de feu, les mains de Callisto pressèrent soudain les bras de son fauteuil pour en soulever son divin fessier. Comme émergeant d'une trop longue torpeur, son corps surgit des ombres, s'imposant de son mètre quatre-vingt dans la pièce, dévorant Cassie d'une ombre gigantesque, la malheureuse étant posée accroupie sur ses genoux. Lui offrant la parfaite illusion d'être géante parmi les grands, sa silhouette se découpant à travers le clair de lune, le corps submergé de ses éclats laiteux... Elle s'avança alors dans la pièce du haut de ses pieds nus, ces derniers toujours aussi crottés de terre sèche, dans une démarche éthérée de par les lambeaux de sa longue robe. Qui quant à elle accompagnait ses gestes de ses rubans décousus, le souffle du drapé de sa cape décharnée ébouriffant la chevelure de la si minuscule Cassiopée à ses côtés.

« Ne me parle pas de malheur, Cassie. Ni de chance. Fit-elle avant d'émettre une pause, s'avançant dans la pièce encore de quelques pas. Tu devrais plutôt positiver, sois plus optimiste... Tu sais pourquoi ? Parce que ce qu'il y a de merveilleux dans cette forêt, c'est qu'il nous est permis d'être nous même... Poursuivait-elle, se dirigeant vers la porte. Callisto souleva ensuite, non sans une certaine légèreté, sa main en direction de son verrou, avant d'ajouter : A l'écart de tout... Et de tous... Dans l'intimité, et la plus singulière des pudeurs... »

L'atmosphère se fit soudain plus pesante quand elle verrouilla d'un geste sec le loquet rubigineux de la porte. Comme pour en souligner la gravité des termes employés, avant qu'elle ne se retourne vers l'orisha et de tout aussi naturellement poursuivre ses paroles :
« ... Sachant cela. Lorsque tu t'invite dans ma demeure. Que tu piétine la chair de ma terre. Que tu démolis mon plancher... Je me demande réellement si tu tiens tant que cela à le ... Mh ? Le brûler ? C'est ce que tu souhaite, Cassie ? »

A ces mots, une démarche féline l'apporta alors en direction de l'orisha, s'approchant petit à petit, attisant à son rythme la tension dans un implacable déhanché fait de pas lents et méthodiques, la dominant d'un regard fixe et prédateur, le rictus en coin lui creusant une joue.

« Cette maison n'est peut-être pas à ton goût, mais dis moi seulement ce qui te permet de croire que je ne suis pas ici chez moi ? Continuait-elle à son approche, Callisto posant brusquement l'un de ses nus pieds sur l'épaule de la jeune Atlan, la repoussant de ses orteils, tout aussi sèche quand elle déplia sa jambe afin de la repousser, de la faire culbuter sur le sol, et de poursuivre sa tirade : Ôoooh laisse moi deviner... Tu pensais peut-être que la misère ne frappait que les enfants d'Antarès ? La douleur est devenue quelque chose de si distinguée pour ton peuple, pourtant. Elle eut un petit gloussement mignon ; amusée. A tout jamais de pitoyables et éternelles victimes juste bons à s’enorgueillir de leurs piteuses cicatrices. »

Callisto lui laissait l'opportunité de se reculer, à sa guise, l'idée n'étant pas de lui rouler dessus. Plutôt entreprenante, limite ne la poursuivait-elle pas dans la pièce de son inexorable démarche :
« ... Enfin de compte, lorsque je te vois détruire ma maison aussi librement, avec autant d'insouciance, je me dis que - peut-être - n'avez vous rien apprit ? Que vous n'existiez plus qu'à travers la colère de vos ancêtres en vous appropriant leur calvaire. C'est ce qui vous permet toutes les « libertés » pas vrai ? »

L'instant était extraordinaire d’invraisemblance, mais c'était là ce qui la caractérisait. Venimeuse et d'un poison mesquin, elle riait discrètement, ou plutôt ricanait brièvement. Puis apportant alors sa main au niveau de sa taille, elle dégainait depuis l’entrebâillement de sa cape le manche d'un sinistre fouet de cuir noir, dont les lanières se déployaient doucement jusqu'au sol, finissant par serpenter derrière elle comme un vil reptile. Ses yeux étaient... explosifs. Ils irradiaient d'une violence qu'elle avait trop longtemps enfuie, semblant se réjouir, non : jouir de cet instant où elle pouvait exprimer ses rancœurs.

« Dis moi, Cassie... Fit-elle en passant ses doigts dans sa chevelure pour en peigner les mèches derrière le lobe de son oreille ; fin prête à entendre toute la pertinence de ses réponses : Souhaites-tu toujours brûler cette planche ? »
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Dim 26 Juil 2015, 16:46


 
   
 

Lorsque je lui ai demandé son nom, je ne m'attendais pas à ce qu'elle hésite. On aurait dis que ce n'était pas clair dans sa tête, qu'elle cherchait à éluder la question. Pour quelles raisons ? Et puis pourquoi fermer la porte ? Ce n'est pas comme ci nous avions peur de la venu de quelqu'un. Nous aurions pu nous défendre, ou même accueillir d'autres personnes égarées telle que moi. Non il y avait quelque chose de bizarre dans sa façon d'agir, si tout à l'heure j'avais eu le sentiment que je ne risquais plus grand chose. A présent ce n'était plus le cas, il y avait quelque chose dans son attitude et dans sa façon de parler qui faisait croître mon angoisse. Pour ne pas déclencher quelque chose, ou paraître effrayé je ne me retournais pas lorsqu'elle verrouilla la porte, il fallait que je reste le plus naturelle possible. Je ne savais pas de quoi elle était capable, j'étais peut être tombée sur une folle, ou pire je m'étais jetée dans la gueule du loup. J'aurais pu comprendre son désarroi et même sa colère, si ce lieu était véritablement sa maison. Mais comment j'aurais pu le savoir ? Cet abri caché au milieu des bois, dans état des plus pitoyables, tenant à moitié debout, prêt à s'écrouler à la moindre bourrasque de vent, comment pouvait-il appartenir à quelqu'un ? Ce quelqu'un, si c'était bien elle la propriétaire, aurait pu prendre un peu plus soin de ses affaires. Je n'étais pas spécialement patiente, mais j'étais tolérante, je savais ce que ça faisait lorsqu'on touchait à quelque chose qu'on aimait, qu'on affectionnait. Seulement … parler de mon peuple, de ce façon, je ne pouvais le supporter. Nous avions souffert, mes semblables avaient connu des horreurs et en connaissaient encore, dont je n'avais même pas la moindre idée. Pourtant je n'étais pas idiote, je savais que les autres peuples avaient leurs lots de douleurs et de crises. Et puis comble de l'ironie, elle m'avait poussé. J'avais perdu l'équilibre, parce que je m'attendais à tout sauf à ça. Il était clair à présent que même si je l'avais contrarié, je le lui permettrais pas de me traiter de la sorte. Je prenais appuie sur mes paumes pour me relever en douceur, ramassant au passage quelques bouts de la planche de bois. Je me retournais, pour lui faire face. Je la voyais véritablement en entière depuis que j'étais arrivée. C'était une jeune femme qui devait avoir dans la trentaine. La première chose que je remarquais ce fut le fouet qu'elle tenait dans sa main et qui venait se cacher dans les méandres de ses habits. Ses yeux incarnés le mal et la violence, je n'avais définitivement pas confiance en cette femme. Je resserrai ma prise sur un bout de bois qui me semblait pouvoir entailler sa peau au cas ou. Je ne pouvais pas sortir mes couteaux de ma sacoche sans que cela paraisse suspect ou que cela n'affecte encore plus sa colère à mon égard. Je devais la jouer fine pour une fois … ou alors je fonçais dans le tas, c'était plus mon genre. Encore une fois, ma conscience a disparut derrière tout un tas d'idée plus débile les unes que les autres. Je n'ai pas été très brillante sur le coup, parce que je ne pouvais pas m'empêcher de la provoquer, de répondre à ses propos.

« Oh non, nous ne sommes pas les seuls à souffrir. Je ne suis pas bête au point de penser que seul les Orishas souffrent. Les hommes, les elfes, les fées, les vampires, tous les peuples ont leurs problèmes. Le mien s'est de savoir si oui ou non tu vas venir me faire ch** »

Je lui lançais un franc sourire, je ne pouvais pas rester sans rien faire. Elle me cherchait, elle allait me trouver. J'étais une Orisha, je n'allais pas me laisser asservir de quelques manières que se soit. Je m'avançais jusqu'à me retrouver à quelques centimètres de son visage. Je ne devais pas lui laisser voir que j'étais fragile, ou que j'étais faible. Un peu comme face à un prédateur, je devais me faire plus grande qu'elle pour réussir à l'impressionner. Peut être qu'elle avait simplement passer une mauvaise journée et qu'elle avait besoin de décompresser en se battant un peu. Sur ce point là, elle pouvait compter sur moi.

« Oui on est libre, et on l'a mérité. On mérite tous notre liberté, mais toi tu connais pas tout ça. Tu crois me connaître, nous connaître, mais tu ne sais rien … Rien du tout, t'es comme tout ceux qui font les malins face aux Orishas, parce qu'ils nous croient inférieur. Mais je vais t'apprendre un truc, on est bien meilleur que vous. On se lamente pas pour des petites raisons, on pleurniche pas pour rien, on se bat pour des causes justes. Je peux pas te laisser insulter mon peuple … Clio  ... »

Je passais à côté d'elle, ce n'était peut être pas la meilleure des idées de lui tourner le dos, mais je voulais sortir d'ici. Le temps c'était quelque peu calmé, les éclairs ce faisaient plus espacé, le tonnerre grondé moins fortement. Il pleuvait encore des cordes, mais je pouvais trouver un autre endroit ou m'abriter, ça ne devait pas être le seul bâtiment debout de cet forêt, et je préférais affronter la tempête que cette femme. Seulement je n'étais pas raisonnable, je ne pouvais pas partir comme ça, la laisser penser une chose pareil. Je résolvais mes problèmes de la pire manière qui soit. Par la violence, je n'étais pas fait pour discourir pendant des heures pour chercher à convaincre par la parole. J'agissais avant de réfléchir, tel était ma devise. Je m'arrêtais juste avant d'atteindre la porte d'entrée. Je lâchais un morceau de plancher, et lancer en direction de Clio, si tel était son vraie prénom, l'autre bout de bois, de toute mes forces. Je n'étais pas au meilleur de ma forme, marcher dans la forêt m'avait vidé d'une partie de mes forces, éviter de tomber, être attentif à chaque branches, à chaque racines m'avait éreinté aussi bien physiquement que moralement. Mais je me fichais que j'ai atteint ma cible, il me fallait juste gagner quelques secondes le temps de sortir les couteaux dans ma sacoche.

« C'est ta maison ? Tu l'as protège ? Moi je protège ma race. Tu veux te battre ? Après tout le fouet dans ta main, ne va servir pas à autre chose qu'à m'attaquer, n'est ce pas ? Alors approche ! On va danser toute les deux, Clio ... »

Je devais être folle, ou complètement naïve pour croire pouvoir rivaliser avec elle. Je savais me battre, la preuve, nous avions réussi à mettre pas mal d'hommes K.O à l'auberge avec Asche, mais je n'étais pas seule, et ce n'était que des ivrognes pour la plupart. Elle, cette femme devant moi, n'était certainement pas comme eux, je devais me méfier. Mais mon orgueil prenait le dessus sur tout le reste, oui j'étais une bonne personne parce que mes convictions étaient juste.

« J'étais été plus qu'aimable, je pense, depuis le début, mais je n'ai pas envie de … laisser passer ça. En plus, j'ai l'impression que toi non plus, tu ne veux pas laisser passer l'affront que j'ai fais à ta demeure.  Et si on faisait un petit feu ? »

Mes actes me dépassaient, mais j'étais comme ça, bête et folle, et dans de sales draps surtout. Je ne pouvais pas pousser le diable, s'en penser pouvoir échapper aux conséquences. Je venais peut être de commettre la plus belle erreur de ma vie … le destin n'était pas de mon côté cette fois-ci.

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Mar 28 Juil 2015, 06:11


La centenaire inclina doucement le visage lorsque la petite créature s'agitait devant elle, ses traits se décomposant vers l'inflexible, là jugeant en silence, encore et toujours, inlassable et impassible, du haut de ses iris embrasés. Elle prenait la mesure de ses réponses - c'était un bon exercice -, enserrant le cuir de son fouet dans son poing, elle lui transperçait l'âme de ses iris, plongeant au cœur même de son regard pour y percer à jour tant de ces bêtises et vaines illusions. Celles des jeunes gens trop impulsifs qui embrassaient goulument toutes ces saveurs résonnant comme des valeurs à leurs songes ; semblant de vérités à leur cœur. Beaucoup d'émotions. Peu de sagesse.

Ô, grand Talker, si seulement tu pouvais être là... N'est-elle faite que de cela ? Qu'est-ce qu'elle était triste à ses yeux, Cassiopée, celle-ci déjà en proie à la pesanteur de ses ainés... Dont Callisto dirait de leurs esprits qu'il étaient lourds... Simplement lourds. Certes, il ne lui devaient rien - elle ne lui devait rien - mais si lourds tout de même. Extraordinaire de lourdeur. Et puis l'ambition, l'art, la politique, les rendaient lourds, encore plus lourds. Infirmes... Infirmes, parce qu'ils pèsent. Peut-être verra-t-elle un jour une révolte d'esprit se soulever contre le Poids ?

Ce n'est pas pour demain, songeait-elle, ironique. Était-ce pour cette stupidité qui caractérisait tant les êtres humains qu'ils étaient tant aimés ? Malgré leur erreurs - l'histoire en était témoin - ils étaient pourtant choyés, protégés, mieux encore : adorés, aimés. Sur-estimés. Comment les anges pouvaient-ils témoigner tant de compassion pour ces animaux ? Pourquoi n'en avaient-ils pas plutôt pour elle ? Ne souffrait-elle pas suffisamment ? Devait-elle distiller plus de DISCORDE pour le leur prouver, faire couler plus de SANG pour qu'ils daignent la regarder ?

A jamais Je suis, et Je demeure l'Adversaire. D'un mouvement ample du bras, faisant bruisser les lambeaux sombres de ses loques, la ténébreuse fracassa le bout de bois que lui lança l'orisha. Un cure dent tout au plus, il lui fallait bien plus de violence et de hargne, chose à laquelle elle aspirait tant, pour la faire sourciller.

« Cassie... Miaula Callisto tandis que l'orisha continuait de s'insurger, de bouger dans la pièce telle une petite souris longerait les rebords de son labyrinthe dont elle se trouvait soudain piégée. Poursuivant sa phrase : De quelle liberté parles-tu ? Te sens-tu libre, ce soir ? Si tu l'étais vraiment, tu n'aurais pas besoin de dégainer tes armes... Lâche-les, s'il te plait, elles me rendent nerveuse. »

Ses yeux se posèrent un instant sur les couteaux de Cassiopée avant de les reporter sur cette dernière. Quand soudain elle brandit sa main armée, la contorsion de son fouet sifflant dans la pièce, relevant poussière et gouttes d'eaux qui furent comme soulevées en suspension dans l'atmosphère. Avant qu'il ne claque et s'abatte, fulgurant, giflant la peau de l'orisha de sa langue de cuir qui trancha net sa joue d'un fin trait rougeoyant ; « LACHE ! » rugit-elle, profitant sournoisement de la distance qui les séparait.

« Sache que tu ne peux vivre libre sans entraves si tu souhaite respecter celle des autres. Et je ne doute pas un instant que tu sois animée d'empathie à mon égard... C'est toute la contradiction de la chose. Chose que tu ne semble pas saisir. Mais je peux t'y aider, si tu le souhaite... Son regard se fit plus noir, ses pupilles soudain dilatées par l'ivresse : Et tu le souhaiteras ! Rugit-elle encore entre les dents avant de reprendre, étrangement plus détendue : ... Mais en attendant cette heure fatidique où tu seras frappée par la raison, il semble que tu aies quelque chose à te prouver, n'est-ce pas ? »

Callisto fit alors un pas, soupirant légèrement, en totale contradiction avec ce qu'elle démontrait jusqu'à présent ses traits s'adoucirent subitement. Les yeux implorants, elle semblait alors se rétracter, déglutissant péniblement :

« Lâche ces armes, Cassie, s'il te plait. Tu es épuisée... Je...  Nous sommes toutes deux épuisées... Ce n'est pas en me combattant que tu protégeras ton peuple ; ne gaspille pas tes forces. Je ne suis que pauvresse qui souhaite attendre paisiblement son heure, voila tout... Je suis désolée, pardonne mes humeurs, tu veux ? Suivi d'un deuxième pas, lente et passive, Callisto avançant dans sa direction... A jamais Je suis, et Je demeure l'Adversaire... L'irrépressible fatalité qui m'oppresse. »
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Mar 28 Juil 2015, 23:19


 
   
 

Je sentis le coup avant de le voir venir. La lanière claqua sur ma peau, me laissant une marque rougeâtre, et une douleur fulgurante remonta de la base du coup jusqu'à l'extrémité de mon corps. Mes doigts se contractèrent sous le choc, et je laissais échapper un petit cri de stupeur mélangé à celui de la douleur. Je n'en revenais pas qu'elle est osée faire ça. J'étais complètement abasourdi par son geste, totalement à l'opposé de ses paroles. Quelques larmes perlèrent au coin de mes yeux, mais je ne laissais pas tomber sur mes jours, je ne pouvais pas lui laisser voir ce que je ressentais. Il était hors de question de laisser paraître une seconde de plus ma douleur, crier était on ne peut plus suffisant. Je la regardais plus attentivement, je savais que d'un certain côté elle n'avait pas tord. Je pensais défendre les plus faibles, venir en aide à ceux qui  avaient besoin. Quand à elle, elle ne faisait que défendre ses biens, sa demeure en l'occurrence, chose que je ferais également. Je venais de souiller son sol, je mettais cru au dessus des lois. Qui étais-je pour me permettre ceci ? Je n'étais qu'une petite et faible Orisha à la recherche d'action, et d'aventure. Mais ce que je faisais là, était bien contradictoire avec ma façon de penser. Si j'avais respecté ma devise, je ne l'aurais pas traité ainsi. Je pensais être au dessus de cela, faire partie de ces gens qui savent discerner les bonnes personnes, des mauvais … et si je l'avais tout simplement mal jugé ? Je commençais à douter de moi, à douter de ce que je faisais avec mes couteaux dans chaque mains. Je sentis mes mains trembler, l'acier commençait à me brûler la peau … Mais lorsque je voulu lâcher une de mes armes, je me rappelais la façon dont elle avait parler de mon peuple, la manière dont elle m'avait frapper, et surtout l'étrangeté de ses actions. Pourquoi fermer la porte ? Pour empêcher une autre furie de rentrer ? Ou tout simplement pour m’emprisonner ? D'habitude je ne me posais pas ce genre de question, je fonçais dans le tas sans réfléchir … et on ne pouvait pas dire que ça m'avait réussi. La preuve en était, que les ennuis me collaient, ni plus ni moins. Seulement, comment aujourd'hui, en ce lieu je pouvais savoir comment dénouer le vrai du faux ? Je ne savais pas comment on faisait cela. J'étais novice en la matière. J'essayais de parler avec une voix ferme et sûre, seulement ce qui sortie de ma bouche n'était rien de plus qu'un murmure.

« Je lâcherai mes armes, lorsque tu lâchera la tienne ... »

Je perdais mes moyens, parce que tout dans ma tête partait à vau-l'eau. Asche m'avait réconforté dans mon idée de devenir quelqu'un, d'être une personne connue et aimée pour tout ce qu'elle avait pu accomplir dans sa vie, seulement … et si ma façon d'agir n'était pas la bonne ? Et si depuis le début, je me fourvoyais ? Je portais ma main droite au niveau de ma tempe. Arrête de réfléchir Cassiopée. Arrête de te poser trop de question. Je fermais les yeux quelques secondes, pour reprendre mes esprits, je devais me libérer de toutes ses pensées qui obscurcissaient ma vision des choses. Je lâchais prise sur mes couteaux, leur chute provoqua comme le tonnerre, un bruit sourd et lourd de sens. Je venais peut être de commettre la plus belle erreur de ma vie … non je ne devais pas douter de mon jugement. Je faisais le bon choix.

« Tu dis que tu attends ton heure, pourquoi ? Tu vas mourir ? Tu es une humaine ou quelque chose comme ça ? »

Je me posais sur la porte, plus pour détendre mes jambes engourdis que pour penser à m'échapper. La vérité était que effectivement je n'avais plus beaucoup de force, j'aurais pu me laisser tomber contre le bois, pour relaxer mes muscles mais je sentais déjà beaucoup trop le vent pénétrer par les trous et me donner la chair de poule pour vouloir avoir encore plus froid en me posant par terre. Ma respiration se fit plus saccadée, je commençais à perdre de mon souffle, mes bras me faisaient mal d'avoir serrée trop fort mes armes, le seul point positif était que j'avais eu le temps de sécher un peu … et l'eau ne goutté plus le long de mon corps.

« Si vraiment … si vraiment tu es ce que tu dis être, alors … alors excuse toi d'avoir si mal parlé de mon peuple. Nous ne sommes pas des êtres faibles, nous nous battons pour des causes justes et pour notre liberté. Tu vois, je suis libre. J'ai choisi de te croire, je respecte tes libertés. Nous autres Orishas savons faire preuve de tolérance. »

Je la suivis du regard, lorsqu'elle fit un pas dans ma direction. L'expression sur son visage me rassurait dans mon choix, ses yeux semblaient avoir avoir gagné cet éclat calme et rassurant à la fois. Je lâchais un son se rapprochant, je l’espérais, du soulagement. Je m'écartais de la porte, pour me rapprocher d'elle, cette fois ce n'était pas pour la défier mais bien pour nous rapprocher et nous pardonner mutuellement. Je ne pouvais pas changer du tout au tout, j'étais toujours impulsif et combative mais je pouvais faire des efforts, et ils commençaient par avouer mes tords également. Je lui tendis la main en signe de bonne foi.

« Pardonne moi … j'ai agi bêtement … tu avais en parti raison, si c'est ta demeure j'aurais du respecter ton territoire. »


Je lui offris mon plus beau sourire, non je venais de faire un pas dans la bonne direction. Je me devais d'être juste et non pas compter que sur mes poings. J'étais un être libre de choisir ce que je voulais être, et je voulais être connu mais non pas pour ma force mais pour ma magnanimité
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Le monde est bien différent de ce que je pensais [PV Callisto ; -18 ans]

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