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 Le parchemin secret - Test niveau 3

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AuteurMessage
Kaahl Paiberym
~ Sorcier ~ Niveau VI ~

~ Sorcier ~ Niveau VI ~
◈ Parchemins usagés : 4031
◈ YinYanisé(e) le : 25/06/2015
◈ Activité : Professeur
Kaahl Paiberym
Mer 20 Avr 2016, 15:51


Le parchemin secret - Niveau 3
Lorsque je reçus la missive, je fus totalement incapable de la lire de suite. J'avais passé mes seize premières années dans la peau d'un enfant alors que les adolescents de mon âge étaient presque déjà des adultes. Cette apparence physique que je quittais je l'avais apprécié à bien des égards. Elle m'avait permis de m'attirer la sympathie des individus qui m'entouraient sans trop d'efforts. J'aimais ce reflet quasi angélique qui me souriait dans la glace lorsque je me contemplais. Mais ce temps là finissait d'une manière brutale et je n'avais aucune certitude sur ce que j'allais devenir dans les jours à venir. Mes nuits étaient épouvantables, la fièvre m'avait gagné plusieurs jours auparavant et je n'arrivais pas à m'en défaire. Mes genoux me faisaient mal, atrocement mal. Mes articulations me semblaient en feu de façon permanente, comme si mon corps entier luttait contre le caprice de la nature. C'était comme ça pourtant, je devais grandir. La lettre attendit donc quelques jours, que je sois en état de la lire. L'effort pourrait paraître moindre pour un individu extérieur à ma situation mais la croissance dans ma famille était quelque chose de particulièrement éprouvant et il m'arrivait même d'en pleurer de douleur et de rage. Parfois, je me roulais sur le matelas, incapable de calmer le tiraillement. J'avais l'impression que mon corps allait se déchirer en plusieurs morceaux distincts. Je suais à grosse goûte et n'allais plus en cours. Je mangeais à peine, buvais beaucoup. Tout me paraissait insupportable alors lire une missive que je pensais n'être qu'une lettre en provenance de ma famille était le dernier de mes soucis. Pourtant, une nuit, alors que je n'arrivais pas à trouver le repos qui m'était pourtant nécessaire pour endurer la chose, je m'assis sur mon lit, à la lueur de la bougie, me mettant à fixer un point au hasard sur ma table de travail, totalement exténué. Ce point était en réalité une partie de l'enveloppe qui cachait une écriture régulière et qui m'était adressée. Las, mais n'ayant rien à faire de particulier d'autre que cela, je me levai et attrapa l'objet avant de me replacer sur le matelas. Je la fixai un instant, prenant conscience que l'écriture ne m'était pas vraiment connue. S'il s'agissait d'un membre de ma famille, alors sans doute était-ce un parent éloigné. Seulement, ce n'était pas le cas et j'eus un mauvais pressentiment qui se vérifia rapidement. Je me mis à rire. Ce n'était pas le genre de rire qui prouvait ô combien un individu était heureux. Non. C'était le genre de rire qui démontre que l'anxiété peut s'afficher de différentes façons. Je venais de passer plusieurs jours allongé dans mon lit, ignorant totalement, avec une insistance désinvolte, une lettre de mon roi. Il me fallut plusieurs minutes pour m'en remettre, plusieurs longues minutes pendant lesquelles je commençai à divaguer sur ce qu'il allait advenir de moi à présent. Je m'étonnais presque d'être encore en vie. Qu'était-ce qu'une poussée de croissance face au silence accordé comme toute réponse à l'Empereur Noir ? Rien de tout. La douleur que je ressentais depuis des jours et des jours n'était que des courbatures face à ce que Lord aurait déjà pu me faire, et me ferai peut-être si je ne me dépêchais pas d'accomplir ses volontés. C'est pourquoi, le lendemain, malgré mon état de fébrilité constante, je quittai Basphel en direction de la prison. Il me fallait trouver quelque chose, une chose que mon souverain voulait, mais dont j'ignorai réellement la teneur. Seule la forme m'avait été signalée : des parchemins.

Dans le fiacre qui me menait à destination, je relus les quelques mots, de plus en plus anxieux. Les tourments psychologiques que cette mission m'infligeait avaient pris le pas sur la douleur physique. Comment voulait-il que je trouve ces fameux parchemins si je ne pouvais même pas admirer leur contenu ? Comment les reconnaîtrais-je ? Et, après tout ce qui était arrivé à la prison, comment était-il sûr qu'ils étaient encore à l'intérieur de cette dernière ?

Une fois arrivé à destination, j'admirai un instant le massacre. Malgré le temps, les lieux n'étaient toujours pas habitables. Plusieurs détenus s'étaient échappés pendant le chaos, d'autres étaient morts noyés à l'arrivée de la vague qui avait emporté une partie de l'édifice. Je n'étais venu ici que quelques fois mais, dans mes souvenirs, bien que lugubre à souhait, l'endroit semblait bien plus majestueux. J'inspirai, retenant une grimace à cause de mon mollet droit qui me fit l'offense ultime : une crampe. J'étais de mauvaise humeur. Cependant, le fait que l'Empereur Noir précise bien que si je trouvais les documents alors mon destin pourrait prendre une autre tournure, suffisait à me motiver suffisamment. Quand j'entrai dans la prison, je me rendis compte que les dégâts étaient bien plus importants que ce que j'avais cru. L'endroit avait été visité par de nombreux malfrats, cela ne faisait aucun doute. Des documents étaient étalés à même le sol et l'eau s'était occupée d'effacer ce qui était écrit sur ces derniers. Après quelques minutes à flâner, boitant comme un clochard à l'article de la mort, je m'arrêtai. Ma mâchoire se décala légèrement sur la gauche, preuve de ma désillusion profonde. Je n'allais pas fouiller l'édifice de fond en comble pour chercher des parchemins au contenu inconnu. C'était infaisable. Ce que Lord voulait aurait bien pu être n'importe quelle maudite feuille de ce fichu endroit à moitié détruit. J'avais eu vent que l'un de mes frères avait participé aux travaux de rénovation qui avaient eu lieu mais que ces derniers s'étaient arrêtés à cause d'une fleur aux particularités néfastes. La folie semblait se propager autour d'elle. Aussi,j'espérai que l'espèce avait été éradiquée entre temps.

Une idée commença à germer dans mon esprit à moitié malade. Ma poussée croissance m'incitait grandement à la fainéantise et, comme mon corps ne supporterait pas de mener des recherches pendant des heures, il avait sans doute donner à mon cerveau une motivation suffisante à trouver une solution. Il me suffisait de trouver quelqu'un qui possédait l'une de ses merveilleuses boussoles dont j'avais entendu parler pendant l'un de mes cours. L'objet en question permettait de trouver ce que l'on cherchait, quoi que ce fut. Il suffisait d'avoir un objectif en tête, une idée, et il nous guidait. Ainsi, si je lui demandais de chercher pour moi le bon parchemin, la boussole me mènerait à lui. Il ne me manquait plus qu'à contacter la bonne personne.

A cette époque, déjà, j'avais un bon nombre de relations. Il ne s'agissait pas d'individus importants pour la plupart mais je pensais fermement qu'un nombre élevé de connaissance était plus efficace que trois politiciens puissants. Je m'appliquais donc à étendre mon réseau, que cela soit en nombre et en qualité. Mes connaissances m'avaient d'ailleurs été d'une grande aide durant les derniers événements, afin de me conter ce qu'il se passait sur la terre ferme pendant que je me trouvais à Basphel. J'envoyai donc quelques lettres qui trouvèrent rapidement réponse. Bien sûr, cela ne se fit pas en  une journée mais, quoi qu'il en soit, si je fouillais la prison sans stratégie aucune, j'en aurai pour des semaines et des semaines. Nos terres étaient tout de même vastes, hors de ce bâtiment, et Lord n'avait pas précisé que les parchemins se trouvaient en son sein obligatoirement. Je louai donc une chambre dans une auberge et attendis, jusqu'à ce qu'un homme, plutôt âgé, n'arrive un beau jour, envoyé par une « amie » à moi afin de m'aider. Je sentis directement en le voyant que je n'allais pas l'apprécier. C'était comme si mon organisme savait avant mon esprit que cet être était hautement inférieur et abjecte. Un Elémental, c'est ce que j'appris en discutant un peu avec lui. J'essayai de lui prendre la boussole mais discuter avec lui ne servait absolument à rien. Il voulait m'accompagner, aussi pour s'assurer que je n'avais pas de mauvaises attentions. Je lui fis remarquer que nous étions sur un territoire appartenant aux Sorciers, ce qui aurait dû suffire à le rassurer, mais il m'assura qu'il ne voulait pas s'abaisser à la vengeance envers ce peuple de pauvres malheureux à l'esprit malade. Dès à présent, nous avions, lui et moi un énorme problème, surtout lui, car l'un de nous deux ne sortirait pas vivant de cette rencontre. Cependant, à ce moment précis, je n'avais aucune idée de sa puissance et je me voyais mal annoncer la mort de cet homme à celle qui m'avait permis de résoudre mon soucis. Introduire un Elémental au sein de la prison avait de quoi me donner la gerbe, mais je devais faire les choses correctement et dans l'ordre : d'abord trouver le parchemin, ensuite penser à ce que je ferai de cette aberration.

Il consentit à me prêter sa boussole, tout en insistant fermement pour rester avec moi. Il me demanda ce que je cherchais au juste sur le territoire sorcier et lui répondit que ma reine, l'Ultimage, s'était faite voler des documents de valeur par d'anciens Archimages traîtres. Il acquiesça d'un air compatissant et je commençai à me demander sérieusement ce qui ne tournait pas rond chez cet homme. Non seulement il n'avait pas envie d'éliminer les miens, mais en plus il s'inquiétait pour les Magiciens ? Sérieusement ? Je finis par trouver une solution qui aurait pu expliquer la crétinerie dans laquelle il était plongée. A vrai dire, je l'imaginais ancien Magicien, à rater son propre sort sur sa personne. Ce n'était pas impossible selon moi mais peu importe, je n'étais pas là pour faire des théories, bien que celle-ci soit plaisante à se figurer. Lorsque j'interrogeai enfin la boussole sur la position de l'objet de mes convoitises, la magie de cette dernière s'activa, une ligne lumineuse apparaissant sur le sol afin de guider mes pas. Quelques minutes plus tard, après avoir traversé bon nombre de couloirs et gravi quelques escaliers, je trouvai enfin le fameux parchemin. L'autre voulut les parcourir mais croisa mon regard désapprobateur. Je lui certifiai que personne ne devait lire ce qu'il y avait inscrit sur les feuilles légèrement usées, que, moi-même, n'en étais pas autorisé. Je finis par sourire, lui tapotant amicalement sur l'épaule tout en l'invitant à boire un verre en ma compagnie pour fêter notre trouvaille. Il était si facile d'empoisonner les individus autour d'un festin et de boissons aux effets décontractants. C'est ce que je fis une fois que ses régions sur-corticales furent inhibées par l'alcool. J'avais réfléchi à ce que je dirai à mon amie. C'était plutôt simple : un vieil homme comme lui, en fin de vie, son cœur avait simplement arrêté de battre. Ce genre d'incidents arrivait plutôt fréquemment après tout.

Une fois de retour à Basphel, toujours dans un état désastreux mais ayant retrouvé une humeur satisfaisante grâce au meurtre perpétré, je mis le parchemin dans une enveloppe. Regarder ce qu'il y avait écrit sur la feuille était tentant et je me demandai, au juste, comment Lord saurait que je savais. Cependant, jouer à un jeu aussi dangereux ne me tentait pas des masses. Je me contentai donc d'obéir et de lui envoyer ce qu'il avait demandé.

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